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 Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)

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Siobhan A. Villanueva
Siobhan A. Villanueva


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MessageSujet: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyDim 22 Mar - 8:06


Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. - FT. Joos.

Siobhan se sentait bien dans ce centre malgré cette petite voix qui ne cessait de ricaner dès lors qu'elle s'émerveillait de quoi que ce soit ; elle n'était pas là pour cela, elle n'était pas là pour de bonne raison. Elle pouvait bien voilée sa quête derrière un rideau humanitaire, ce qu'elle faisait n'avait rien de bien humain. Cependant, si elle ne pouvait pas faire taire cette petite voix dans sa tête, elle ne pouvait pas non plus faire demi-tour. Elle savait très bien qu'elle allait s'attirer des ennuis, d'autant plus que pour le moment personne ne savait que la belle espagnole était la sœur d'Anna mais cela ne resterait pas secret indéfiniment, simplement le plus longtemps possible. Elle n'avait pas encore noué un quelconque contact avec Joos ou Noah. Autant pour le premier, elle était plutôt pressé que cela arrive, elle voulait voir quel homme avait pu faire battre le cœur de sa sœur assez fort pour qu'elle soit infidèle et pour que ses mots la brise de la sorte. L'avantage de ne pas lui dire qui elle était restait qu'il agirait naturellement, tel qu'il était, indifféremment du fait qu'elle était la sœur d'un fantôme. En ce qui concernait Noah, Siobhan était un peu moins pressé... et pour cause, elle avait d'ores et déjà des soupçon sur lui.

La demoiselle au près de la réserve qu'elle n'avait pas vraiment eut le temps de découvrir dans sa totalité. Elle observait, derrière ces grillages, ces animaux qui en pleine santé et serein. Elle comprenait pourquoi sa sœur était tombée amoureuse de cet endroit -en plus d'être tombé amoureuse de Noah puis Joos-. Elle aimait tellement les animaux, elle aussi, elle était si attentive avec eux, douce, Siobhan avait parfois l'impression que sa sœur pouvait apprivoiser l'animal le plus sauvage, Anna disait la même chose d'elle, mais pour Siobhan, la magicienne, c'était sa sœur.

Longeant le grillage, c'est là qu'elle le vit, elle s'arrêta immédiatement, l'observant avec un léger sourire incontrôlé. Il était au petit soin avec ce bébé babouin et l'image était plus que touchante, il avait tout l'air de l'homme que sa sœur avait décrit. Siobhan entendait encore l'enthousiasme dans la voix d'Anna et ce brun de niaiserie dans sa voix mais qui venait du cœur à coup sûr. Elle n'avait jamais été aussi heureuse qu'avec lui, Siobhan en avait la certitude. Était-ce pour tout le bonheur qu'il lui avait offert qu'elle ne voulait pas croire qu'il puisse être coupable ? Peut-être bien et peut-être qu'elle était à côté de la plaque, que cet homme si doux en apparence n'était peut-être rien d'autre qu'un tyran machiavélique... mais cette théorie ne tenait pas quinze seconde dans son cerveau.

Joos détourna le regard vers elle, soudainement surpris, elle lui offrit un sourire rassurant, s'approchant du grillage avant de poser son regard sur le petit primate. « Il a l'air de vous adorer... ». Anna lui avait raconté à quel point Joos aimait ses babouins, là, elle le voyait de ses propres yeux. Pourquoi devait-elle se jouer de lui ? Cette petite voix venait à nouveau se jouer d'elle, l'accablant de reproches.
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Joos Van Pieters
Joos Van Pieters
LE PETIT SINGE
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyJeu 26 Mar - 23:22

Malika vient tout juste d’avoir une année. Je caresse sa petite tête encore toute fripée par son jeune âge. Je me rappelle parfaitement bien du jour où je l’ai trouvée. Il faisait gris, le mois de mars ne ressemblait pas aux étés indiens auxquelles nous avons habituellement droit. L’air frais caressait mes cheveux et les larmes coulaient. Encore et encore. Anna était partie depuis six mois, mais c’était comme si c’était la veille. Je pensais que chaque jour serait un peu moins douloureux. En fait, c’était tout le contraire. Je souffrais un peu plus de minute en minute, de seconde en seconde. J’étais incapable de l’oublier, de ne pas penser à son visage, à sa voix, à son odeur. J’étais perdu dans la savane, fixant l’horizon, fixant le soleil qui s’en allait, à la lueur de l’espoir qui s’éteignait. Je ne saurais jamais la vérité. Six mois était passé et la lumière sur le meurtre d’Anna semblait s’être éteinte à jamais.

Et puis tout à coup, elle était apparue ; comme un miracle. Malika, un nouveau né, abandonné. Elle semblait particulièrement mal en point. C’était à peine si elle respirait. En fait, elle était comme moi : si jeune et déjà si peu en vie. Elle semblait disparaitre un peu plus à chaque inspiration, comme si chaque souffle d’air qui infiltrait ses frêles poumons la tuait à petit feu, au lieu de lui insuffler la vie. Je n’avais perdu que quelques minutes à l’observer, en silence, ses grands yeux noirs croisant les miens. Je l’avais attrapée entre mes bras et j’avais couru jusqu’à la jeep. La poussière de la terre virevoltait à mesure que je roulais. J’allais vite. Pour une fois, je ne me souciais que trop peu de la faune si fragile qui m’entourait. J’avais un babouin à sauver. Une toute petite femelle, qui semblait s’accrocher à la vie, un peu comme je m’accrochais à la mienne : sachant que l’espoir n’est plus, mais avec la volonté de survivre quand même. Ça avait été dur de s’en occuper. Malika demandait une attention toute particulière. Lorsqu’un nouveau né est séparé de sa mère, qui ne peut plus l’allaiter, c’est rare qu’il parvienne à survivre. Mais Malika était une battante, elle tenait à la vie aussi fermement qu’elle tient mon doigt aujourd’hui. Oui, Malika a survécu et elle a un an aujourd’hui.

En douze mois, elle a bien grandi. Elle reste plus petite que les autres. Elle a moins de masse, moins d’agilité. Elle est aussi plus douce et moins agressive que la plupart des autres babouins. J’ai pourtant essayé plusieurs fois de la remettre en liberté, de l’insérer dans un groupe de babouins, au fin fond de la réserve, mais rien n’y fait. Elle revient toujours au centre vétérinaire. Tous les jours. On dirait qu’elle m’attend. En tout cas, c’est ce que je me plais à penser, qu’elle m’attend.
Pour moi, ces douze mois passés n’ont rien changé. En tout cas, pas grand chose. Anna me manque toujours autant, si ce n’est que je ne parviens plus vraiment à me souvenir de tout un tas de petites choses auxquelles je me raccrochais avant, lorsque ça n’allait pas. Avec le temps, j’ai oublié quelle était son odeur. Les quelques affaires qui me restaient d’elle ont fini par prendre mon odeur et perdre la sienne. J’ai oublié quel était le son de sa voix. J’aimerais tellement me souvenir de son rire, de son sourire. La vérité c’est que même son visage est devenu flou avec le temps. Je me suis interdit de regarder les photos, c’est beaucoup trop douloureux.

Malika plonge ses doigts dans mes cheveux. Elle adore faire ça. Elle veut jouer. « dit laat jou lag ? – ça te fait rire ? » Elle me fait sourire. Je crois que c’est bien la seule qui parvient à réaliser une telle prouesse depuis un an et demi, depuis la mort d’Anna. C’est d’ailleurs en sa compagnie que je passe le plus de temps, quand je ne suis pas occupé avec d’autres babouins.
Tout à coup, j’entends un bruit provenant du grillage. Je me retourne dans mon sursaut. Il y a une jeune femme que je n’avais encore jamais vu. Elle doit probablement avoir mon âge. Elle nous observe, d’un air amusé. « Il a l'air de vous adorer... » J’entends directement un petit accent. Je devine que sa langue maternelle doit être latine, mais je ne saurais choisir pour l’instant. Je côtoie tellement d’étranger dans le centre que je commence à connaître un peu tous les accents. « C’est que je suis un peu comme sa maman. » Je me laisse aller à un sourire, ce qui est plutôt inhabituel. C’est très probablement la présence de Malika qui m’apaise et peut-être le fait qu’elle me caresse (presque) affectueusement le haut de mon crâne. « Noah ou Frans vous a envoyé ici ? » J’imagine que ça doit être une nouvelle bénévole. Une bénévole qui vient aider au centre vétérinaire. Du coup, pour faire bonne figure, je dépose Malika au sol et je fais quelques pas en direction de l’inconnue. J’ouvre la barrière métallique et je tends la main pour serrer la sienne. « Joos ».
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Siobhan A. Villanueva
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyDim 29 Mar - 14:27


Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. - FT. Joos.

C'était lui, celui que sa sœur avait tant aimé, celui pour qui elle aurait pu tout donné. Être si près de lui avait quelque chose de douloureux de Siobhan, elle avait envie de pleurer, de s'écrouler dans ses bras et de le supplier de faire renaître un souvenir de sa sœur. Elle voulait entendre qu'elle avait été heureuse, elle voulait que quelqu'un soit aussi anéanti qu'elle, elle voulait pouvoir trouver quelqu'un qui l'aimait autant qu'elle pouvait le faire. Seulement, ce n'était malheureusement pas au programme et elle se devait de lui cacher qui elle était alors même qu'elle avait l'impression qu'elle le connaissait déjà. « C’est que je suis un peu comme sa maman. ». Il afficha un sourire amusé alors que le petit primate caresser le crâne de Joos. Siobhan laissa un petit rire lui échapper, amusée par la scène qui se passait devant ses yeux sans se soucier du fait qu'elle avait cette façon de rire qui faisait que son nez se retroussait quelque peu, exactement comme sa sœur. Tout comme elle passa naturellement sa main dans ses cheveux, enroulant une mèche dans autour de son index comme pouvait le faire Anna quand elle tentait de mettre sa timidité de côté. « Ce rôle vous va à merveille ! ». Ce n'était pas une moquerie, seulement qu'il avait l'air de tenir particulièrement à ce petit singe et à vrai dire, c'était plutôt un bon point aux yeux de l'espagnole.

« Noah ou Frans vous a envoyé ici ? ». Cette phrase sortit la demoiselle de ses songes. Envoyé ici ? Non, absolument pas, elle le cherchait mais elle ne pouvait raisonnablement pas lui dire cela, toutefois, elle ne tenait pas non plus à prétendre que cela venait de Noah ou de Frans. Seulement, elle n'eut pas à répondre que d'ores et déjà le jeune homme déposait le petit être au sol pour venir ouvrir à Siobhan, tendant la main en sa direction. « Joos ». Siobhan serra la main de Joos dont elle connaissait déjà le prénom avant même qu'il se présente mais, elle ne pouvait pas lui dire cela non plus... cette réflexion la mettait à nouveau face à ses mensonges et elle n'était vraiment pas à l'aise avec cela mais elle n'avait pas d'autres choix, du moins elle se rassurait comme ça. « Siobhan. ». Elle se doutait que ce prénom lui dirait quelque chose mais il ne pourrait pas tirer de conclusion du seul fait de son prénom, Siobhan n'est pas le prénom le plus courant mais elle n'était pas non plus la seule à le porter. « Et non, à vrai dire je faisais simplement le tour... mais si vous avez besoin d'aide, je serais ravie de le faire. ». Pour le coup, elle était sincère, elle ne rechignait jamais à la tâche, encore moins quand il y avait des animaux... ces êtres qu'elle aimait tant et qu'elle regardait toujours avec douceur et bienveillance.
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Joos Van Pieters
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyMar 31 Mar - 22:10

J'explique à la belle inconnue que je suis un peu « la maman » des babouins et plus particulièrement celle de Malika. J'aurais pu dire papa, certes, mais je considère que j'ai presque plus un rôle maternel. J'ai donné à Malika le biberon quand elle n'était pas en mesure de téter sa mère. Je l'ai bercé comme j'aurais pu le faire avec un bébé. Je lui ai même chanté quelques petites chansons. « Ce rôle vous va à merveille ! » dit-elle visiblement attendrie. « Elle s'appelle Malika. Je m'occupe d'elle depuis sa naissance, enfin presque. Je l'ai trouvé à peine quelques jours après sa naissance, toute seule en pleine savane. Elle a eu de la chance, si je n'étais pas passé par là, elle aurait été dévorée par un chacal. » En racontant cette histoire, je me présente un peu comme un héros alors que ce n'est pas nécessairement comme ça que je vois les choses. Cela dit, c'est la pure vérité. Sans ma présence, Malika n'aurait pas fait long feu. Bien sûr, c'était surtout de la chance. Je ne pouvais pas savoir.

Je dépose la petite femelle sur le sol avant de faire quelques pas vers la jeune femme. Je lui demande qui l'a envoyé ici. J'imagine tout de suite que c'est une nouvelle bénévole et qu'elle a choisi de s'occuper des animaux. Par la même occasion, je lui tends la main et je me présente. « Siobhan. » J'esquisse un sourire avant de déclarer : « C'est un joli prénom. Enchanté ! » Je me retourne vers Malika qui semble avoir pris un petit arbuste pour cible. Un petit ricanement s'échappe d'entre mes lèvres et je reporte mon attention sur la nouvelle venue. « Elle est toute petite, mais elle fait plein de bêtises. » « Et non, à vrai dire je faisais simplement le tour... mais si vous avez besoin d'aide, je serais ravie de le faire. » Elle n'a surement pas encore choisi ce qu'elle voulait faire comme bénévolat. C'est d'ailleurs assez courant qu'on invite les nouveaux à faire le tour du centre et à regarder ce qui les intéresserait. « Tu peux m'aider à lui faire prendre son bain, si ça te dit. Euh... Ça ne t'embête pas que je te tutoie ? Ici, on n'a pas trop pour habitude de se vouvoyer. » Cette fois, j'ai un sourire gêné. J'espère que ça ne l'embêtera pas que je sois si familier. En même temps, c'est monnaie courante ici. Mais je peux comprendre que ça puisse choquer ou embêter certains étrangers. « Tu aimes les animaux ? »
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Siobhan A. Villanueva
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyJeu 2 Avr - 16:38


Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. - FT. Joos.

« Elle s'appelle Malika. Je m'occupe d'elle depuis sa naissance, enfin presque. Je l'ai trouvé à peine quelques jours après sa naissance, toute seule en pleine savane. Elle a eu de la chance, si je n'étais pas passé par là, elle aurait été dévorée par un chacal. ». La belle brune laissa son sourire s'étirer, comprenant un peu mieux les sentiments de sa sœur. Si Joos était vraiment ce genre d'homme, il convenait parfaitement au cœur d'or qu'avait Anna. Un cœur qui ne battait plus aujourd'hui et qui venait briser celui de sa sœur, elle était prête à briser sa vie pour établir la vérité sur sa mort, elle lui devait. Personne n'était en droit de prendre un ange sans en payer le prix. « C'est une petite chanceuse, en effet. ». Siobhan ne put que regarder le petit primate avec une certaine tendresse et bienveillance, elle était en sécurité maintenant.

La demoiselle se présenta craignant un peu que son prénom ne permette à Joos de faire le lien mais il n'en fut rien. « C'est un joli prénom. Enchanté ! ». Elle afficha un petit sourire, masquant une certaine surprise. « Moi de même. ». Elle savait que c'était une bonne chose qu'il ne se pose pas plus de question mais quelque part, ça la blessait...c'était comme s'il ne connaissait pas vraiment Anna. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il l'avait réellement connu, telle qu'elle était et non telle qu'elle paraissait, elle ne pouvait s'empêcher de douter qu'il eut été pour elle une oreille attentive. En réalité, ce rien était beaucoup trop et remettait son jugement en doute.

Le regard du beau brun se reposa sur Malika qui avait décidé que l'arbuste serait son jouet. Avec une certaine tendresse, un rire s'échappa des lèvres du jeune homme. « Elle est toute petite, mais elle fait plein de bêtises. ». Oh en matière de bêtise, Siobhan s'y connaissait plutôt bien, même très bien. Elle ne comptait plus le nombre de fois où Anna l'avait tiré d'affaire, l'avait couvert. Une certaine nostalgie voilà son visage et comme à chaque fois qu'un souvenir refaisait surface et que les larmes menaçaient, elle préféra affiché un sourire en tournant ses cheveux autour de son doigt.... tout comme l'aurait fait Anna.

Enfin n'ayant rien à faire là à la base, Siobhan ne put que lui proposer son aide -parce qu'elle le voulait et parce que c'était un excellent moyen d'en savoir plus-. « Tu peux m'aider à lui faire prendre son bain, si ça te dit. Euh... Ça ne t'embête pas que je te tutoie ? Ici, on n'a pas trop pour habitude de se vouvoyer. ». Aussitôt, la jeune femme hocha la tête aussi. « Du tout, ça sera bien plus simple... ce n'est pas vraiment dans mes habitudes non plus. ». Son comportement espagnol n'était jamais vraiment parti et là-bas, le vouvoiement était réservé à des personnes très particulières... à vrai dire, même ses professeurs, Siobhan les avait tutoyé -cela dit, elle n'avait pas été un exemple... sur tous les points-. « Et du coup, c'est avec plaisir pour lui donner le bain. ». Son sourire le confirma instantanément, au fond, même si elle était là -et avec lui- pour de mauvaises raisons, elle était ravie de pouvoir aider.

« Tu aimes les animaux ? ». La demoiselle hocha la tête alors que son esprit vagabondait dans les souvenirs qu'elle partageait avec Anna et les animaux. Ces moments où les jumelles étaient en parfaite harmonie avec les petites -et grosses- bêtes, des moments de complicité qui lui manquait. En réalité, les sœurs Villanueva avaient la même passion, le même amour pour les animaux et cela, Joos s'en rendrait compte très rapidement. « Je les préfères à certaines personnes. ». A beaucoup de personne... Siobhan était loin de n'être qu'amour pour ses congénères... contrairement à sa sœur. Tout revenait toujours à elle, cela aurait pu en être épuisant si elle ne l'aimait pas tant.
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Joos Van Pieters
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptySam 4 Avr - 15:04

J’explique à la nouvelle venue comme je suis venu à m’occuper de la petite Malika. C’est amusant parce que d’ordinaire je ne suis pas vraiment du genre à parler de petites anecdotes qui touchent à ma vie quotidienne, mais c’est vrai que cette jeune babouin a une place toute particulière dans ma vie. Je tiens à elle comme si c’était mon enfant. Depuis le premier jour, je passe des heures avec elle. Je l’ai soigné, je lui ai tenu la main, je lui ai appris à monter dans les arbres, j’ai joué avec elle, je l’ai nourri. J’ai été la mère qu’elle n’a jamais pu avoir. Et je pense que notre lien n’en est que plus fort. Elle ressent tout à fait la même chose à mon égard. Lorsque je dois m’absenter du centre pour quelques jours ou bien quand je ne peux tout simplement pas aller la voir, on me rapporte souvent qu’elle pleure, qu’elle est insupportable et qu’elle rend mes collègues vétérinaires complètement fous. « C’est une petite chanceuse, en effet. » Un sourire étire mon visage. Peut-être, peut-être pas. Mais en tout cas, on s’est trouvé. On s’aide mutuellement. On rend le quotidien de l’autre moins douloureux. C’est peut-être idiot de parler ainsi d’un animal. Mais comme on a tous les deux été privé d’un être essentiel à notre existence, j’ai l’impression que Malika comble le trou béant qu’a laissé dans mon cœur la mort d’Anna et moi je remplace la présence maternelle qu’elle n’a jamais eu la chance d’avoir. « On se soutient mutuellement. » j’ajoute, songeur.

Finalement, c’est l’heure des présentations. Siobhan, c’est vraiment un joli nom. Et un nom pas très courant. Cela dit Joos n’est pas non plus super répandu ailleurs qu’aux Pays Bas et en Afrique du Sud. J’imagine qu’elle n’a surement jamais rencontré de Joos auparavant. Très vite, mon attention est détournée par Malika qui fait encore plein de bêtises. Peut-être est-ce parce que je me suis désintéressé d’elle depuis quelques minutes. Ce n’est pas vraiment dans mes habitudes. En général, elle a vraiment toute mon attention. Siobhan a une drôle d’expression. Quelque chose qui me met mal à l’aise. Instinctivement je détourne le regard et j’interpelle Malika. « Aller, viens là au lieu de faire ta jalouse. » je dis en afrikaans. Je me doute que Siobhan ne comprendra pas, mais je ne parle à la jeune babouin qu’en afrikaans. Elle ne réagit jamais à l’anglais, en général.

Je propose à Siobhan de venir m’aider à lui faire prendre son bain pour qu’elle se rende compte du travail auprès des animaux. Elle n’a pas vraiment l’air de savoir vers quel type de bénévolat elle veut s’orienter et je me ferais encore réprimander par mon père si je ne lui propose pas. Elle accepte et semble plutôt ravie que je le lui ai proposé. Je demande alors si elle aime les animaux. Je me dis que peut-être qu’elle n’est pas venue dans la réserve par hasard, peut-être bien que c’était ce qui l’intéressait le plus et qu’elle est tombée sur moi en premier. « Je les préfère à certaines personnes. » dit-elle. Cette phrase fait écho en moi. Je ressens exactement la même chose. Sauf que pour moi ce n’est pas certaines personnes. C’est tout le monde. Anna et Noah, c’était les exceptions. Mais je les ai perdu tous les deux. Il me reste bien quelques amis, quelques personnes avec qui je m’entends bien et en qui j’ai à peu près confiance, mais je ne me livrerai jamais plus autant qu’avec Anna et Noah. Je croyais qu’une fois qu’on avait trouvé les bonnes personnes, on pourrait les garder avec nous toute la vie, et qu’elle ne nous trahirait jamais. Et pourtant, les relations, tout comme la vie, sont particulièrement fragiles. Alors je hoche simplement la tête. Je n’ai pas envie de me livrer plus que ça et de déballer à une parfaite inconnue pourquoi je me terre tous les jours dans cette réserve. Pourquoi devrais-je me justifier auprès d’elle alors même que je ne le fais pas avec mes amis de longue date.

Je lui fais signe de me suivre et j’attrape Malika par la main. J’ouvre la porte de la clinique vétérinaire et je me dirige vers la pièce où se trouvent les baignoires. Il n’y a personne. C’est parfait. Je préfère lorsque c’est calme, lorsqu’il n’y a pas d’autres collègues. Je porte Malika et je la dépose dans la baignoire. Elle sait très bien ce qu’il attend et il semblerait que la présence de Siobhan ne la ravit pas vraiment. « T’inquiète pas Mali, elle ne va pas te faire de mal. » je chuchote en afrikaans à l’animal. Je lui caresse la tête pour la calmer et j’enclenche le robinet. Je ne quitte pas le singe des yeux, oubliant presque la présence de la jeune femme à côté de moi.
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Siobhan A. Villanueva
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyLun 6 Avr - 15:44


Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. - FT. Joos.

« On se soutient mutuellement. ». La brunette lui offrit un tendre sourire alors que son cœur se serrait douloureusement. Elle, c'était avec Anna qu'elles se soutenaient mutuellement et on l'avait privé de ça et même si le temps passait, elle ne parvenait pas à s'en remettre bien au contraire. Ce besoin de vérité virait à l'obsession et a poussait dans un mensonge qu'elle regretterait tôt ou tard, qui l'anéantirait tôt ou tard. Le jeune homme la tira de ses songes en interpellant le petit singe dans la langue locale que Siobhan ne maîtrisait pas encore -et peut-être qu'elle ne maîtriserait jamais-. Elle n'osa pas demander la traduction à Joos, sans doute parce que le lien qu'il avait avec Malika lui laissait penser qu'elle ne devait pas savoir ce qu'ils se disaient.

L'espagnole lui avoua alors qu'elle préférait les animaux à certaines personnes et elle n'eut rien d'autre qu'un petit hochement de tête en guise de réponse, un signe qu'elle ne sut interpréter. « Et toi, t'occuper des singes, c'était une évidence ou il y a une raison particulière ? ». Elle essayait d'en savoir plus, de le pousser à parler parce que malgré tout, elle le savait déjà... qu'il n'était pas un grand bavard, mis à part avec sa sœur. Peut-être aurait-elle souhaité que ce soit la même chose avec elle, qu'il y ait cette facilité.. elle n'en savait trop rien, à vrai dire elle était littéralement perdue dans ce qu'elle faisait et ce qu'elle pensait de lui.

Tenant le petit primate par la main, Joos lui fit signe de la suivre... à vrai dire, il la déstabilisait à être soudainement si silencieux, quelques instants plus tôt, il avait l'air bien plus chaleureux. A vrai dire, la seule qui avait de l'attention c'était cette petite Malika et c'était bien normal parce qu'elle semblait angoissée par la présence de Sio' qui presque instantanément s'était mise en recul, ne voulant surtout pas être un problème pour la petite protégée de Joos. Déjà, cela pourrait énervé le jeune homme et puis, Siobhan aimait trop les animaux pour s'imposer à eux. Cela semblait convenir à Joos puisqu'il parlait en afrikaans à Malika, comme si Siobhan n'était pas là.

Ce n'est qu'après un moment plongé dans silence à écouter l'eau couler que l'espagnole osa ouvrir la bouche à nouveau. « Ce n'est pas trop dur de voir les gens aller et venir ? Enfin... je te demande ça parce que... tu as l'air d'être ici depuis longtemps. ». Elle était soudainement mal à l'aise comme si elle sentait qu'elle avait visé un bien mauvais sujet et qu'elle n'obtiendrait rien de Joos. Seulement, elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire et il lui donnait d'ores et déjà l'impression que sa quête était veine, qu'elle n'avait rien à faire. Comme si quoiqu'il arrive, elle ne parviendrait pas à connaître ceux qu'Anna avait pu aimer et cette idée lui déchirait le cœur mais elle pouvait pas renoncer à cet espoir de connaître enfin la vérité.
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Joos Van Pieters
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyMer 29 Avr - 11:22

Parler de soutien mutuel lorsqu'il s'agit de Malika n'est absolument pas une exagération. La plupart des gens de comprenne pas quel bonheur c'est pour moi de m'occuper des animaux et de Malika en particulier. Je la considère comme mon égal, comme une amie, comme mon repère dans la vie, un repère sur lequel je peux compter. C'est peut-être pour ça que j'ai autant de mal à la remettre dans la nature, à la pousser à rejoindre ses semblables et à se faire une place dans la savane. Et je crois qu'elle n'en a pas vraiment envie non plus. Nous sommes bien tous les deux. « Et toi, t'occuper des singes, c'était une évidence ou il y a une raison particulière ? » La voix de Siobhan me tire hors de mes pensées. Je jette un coup d'oeil à Malika avant de reporter mon attention sur la jeune femme. « Ils m'ont toujours fasciné. J'ai l'impression de les comprendre et qu'ils me comprennent. Il n'y a pas d'histoire particulière. » En fait si, il y en a une, mais je n'ai pas forcément envie de me livrer à une parfaite étrangère. Doué pour ce type de mensonges, je sais qu'elle ne posera pas plus de question à ce sujet et qu'elle ne remettra pas en doute ma parole.

J'entraîne Malika dans le centre vétérinaire, talonné par Siobhan et je démarre sa toilette, sans vraiment me soucier de la nouvelle venue. Comme toujours, j'entre en symbiose avec la jeune babouin et plus rien d'autre ne compte. Cela dit, le comportement de la femelle ne peut me faire ignorer la présence de ce qui est pour elle une intruse. J'essaye de la rassurer. Les caresses sur le sommet de sa tête font toujours leur petit effet. Je souris tendrement à l'animal avec d'attraper le savon. « Ce n'est pas trop dur de voir les gens aller et venir ? Enfin... je te demande ça parce que... tu as l'air d'être ici depuis longtemps. » Siobhan brise le silence et ça me fait presque sursauter. Je me souviens tout à coup que je devrais peut-être la faire participer aux taches, pour qu'elle n'ait pas l'impression d'être venue pour rien. « Oh, pardon, tu veux le faire peut-être ? Tiens. » je dis en lui tendant le savon. « Je suis désolé, je passe la plupart de mon temps dans le silence, avec mes babouins. Je n'ai pas trop l'habitude de tenir des discussions normales. » J'ai un petit rire nerveux. Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui révèle une telle chose, mais ça sort tout naturellement. Cette fille me met mal à l'aise et je ne saurais dire pourquoi. « Pour répondre à ta question du coup, non, pas trop. J'ai l'habitude et puis... Je ne me mélange pas trop. » Je me rends compte que ça pourrait être mal interprété et que je pourrais passer pour quelqu'un de prétentieux à dire que je ne me mélange pas. « Enfin, c'est.. C'est par rapport à ce qu'on disait avant : je préfère être avec les animaux plutôt que certains êtres humains. » Il n'y avait eu qu'une seule exception : Anna. Mais Anna m'avait été enlevée et m'avait appris que ça ne valait plus la peine de s'attacher, si c'était pour souffrir à la fin. « C'est un choix que je fais, je connais des gens qui se sont attachés à des bénévoles, mais ils sont partis... » En réalité, je parle pour moi, mais bien évidemment je n'ai pas l'intention de l'avouer.

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Siobhan A. Villanueva
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptySam 2 Mai - 13:35


Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. - FT. Joos.

Tenter de maintenir une conversation digne de ce nom avec Joos était on ne peut plus compliqué que ce que Siobhan avait pu imaginé. Elle ne savait pas comment sa sœur avait eu la patience de la découvrir et par quel moyen il avait réussit à accrocher son cœur... il faut dire aussi que Anna était une personne passionnante et impressionnante, d'une douceur et d'une tendresse hors norme tout comme sa patience était sans limite. En bref, un tas de qualité que Siobhan n'avait absolument pas, elle n'était ni patiente ni douce, elle était plutôt brute dans ses propos, un peu rebelle et bien plus caractérielle. Peut-être que Joos le sentait-il ? Peut qu'au fond, ça ne pourrait jamais aller entre eux et qu'ils étaient incompatibles ? Cette idée était douloureuse pour la belle espagnole, elle avait besoin de connaître celui qui avait était le dernier à prendre sa jumelle dans ses bras, elle avait besoin de connaître celui pour qui elle aurait tout donné. « Ils m'ont toujours fasciné. J'ai l'impression de les comprendre et qu'ils me comprennent. Il n'y a pas d'histoire particulière. ». La demoiselle n'ajouta rien hochant simplement la tête, elle ne savait pas si Joos lui disait tout mais quand bien même ce ne serait pas le cas, qu'y pouvait-elle ? Il était en droit de refuser de lui parler, de s'ouvrir à elle.

L'espagnole fit alors au mieux pour en savoir plus, pour tenter d'entendre quelque chose sortir de la bouche du jeune homme alors qu'il lavait le jeune primate. « Oh, pardon, tu veux le faire peut-être ? Tiens. ». Il lui tendait le savon mais la demoiselle fit un petit non de la tête avec néanmoins un sourire. « Je ne voudrais pas perturbé plus Malika, elle a l'air d'apprécier que ce soit toi qui le fasse. ». Et en voyant que Joos gardait le savon, le jeune babouin sembla se détendre à nouveau, sans doute parce qu'un instant, elle avait cru que Siobhan allait prendre la place du jeune homme. « Je suis désolé, je passe la plupart de mon temps dans le silence, avec mes babouins. Je n'ai pas trop l'habitude de tenir des discussions normales. ». La demoiselle eut un sourire alors que lui riait nerveusement, il n'imaginait même pas à quel point elle pouvait comprendre. Anna et elle étaient aussi capable de cela, parfois elles avaient passés des après-midi ensemble sans se parler, simplement à prendre soin des animaux et pourtant, elles n'étaient jamais aussi complice que dans ces moments là. « Pour répondre à ta question du coup, non, pas trop. J'ai l'habitude et puis... Je ne me mélange pas trop. ». Au fond, elle le savait déjà, elle savait déjà qu'il n'avait pas besoin de grand monde autour de lui tant qu'il avait Anna. Mais c'était quelque chose d'étrange de l'entendre de sa bouche, elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander à quel point la mort d'Anna avait pu le briser. « Enfin, c'est.. C'est par rapport à ce qu'on disait avant : je préfère être avec les animaux plutôt que certains êtres humains. ». Et Siobhan ne pouvait pas s'empêcher de penser que sa sœur était l'exception et qu'il n'aurait jamais voulu la perdre, elle ne pouvait s'empêcher de voir en Joos un jeune homme perdu et terriblement triste, chacun de ses propos semblaient refléter une certaine tristesse. « Ne t'en fait pas, j'avais compris. Je suis désolée de venir chambouler un peu tout ça... ». Malgré elle, elle était vraiment désolée oui, elle ne voulait pas faire plus de mal à Joos, elle ne voulait pas le forcer à se dévoiler. Et pourtant, elle se devait de jouer avec lui et autant dire qu'à cette heure-ci, le duel faisait rage entre sa conscience, son cœur et son besoin de vérité. « C'est un choix que je fais, je connais des gens qui se sont attachés à des bénévoles, mais ils sont partis... ». Et d'autres sont morts, Siobhan le pensait, cette phrase lui brûlait les lèvres mais elle ne dit rien, se contentant se se mordre les lèvres, comme pour tenir le secret. « J'ai toujours été de ceux qui partent quand j'ai fais du bénévolat mais ce n'était pas vraiment comme ici, c'était obligatoirement à durée limitée... c'était après des catastrophe naturelle. Ici, ça me semble différent... ». Très différents, ici c'était presque impossible de ne pas s'attacher et pourtant, il valait mieux éviter. Et en silence, elle continua d'observer le jeune homme...



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Joos Van Pieters
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MessageSujet: Re: Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)   Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos) EmptyJeu 14 Mai - 18:52

Me souvenant tout à coup de la présence de Siobhan, je lui propose de prendre la relève et de s'occuper à son tour de Malika. Après tout, elle n'est pas seulement venue pour me regarder faire. C'est vrai que lorsqu'il s'agit de mes babouins, j'ai toujours un peu du mal à déléguer les tâches. « Je ne voudrais pas perturber plus Malika, elle a l'air d'apprécier que ce soit toi qui le fasse. » Effectivement, la jeune primate ne semble pas vraiment ravie de cette nouvelle arrivée et elle n'aime en général pas que ce soit d'autres personnes que moi qui s'occupent d'elle. « C'est une mauvaise habitude qu'elle a prise. Je ne pourrais pas toujours être là pour elle... Mais si tu repasses un autre jour, là il y aura des chances qu'il y ait d'autres babouins qui, eux, n'en ont pas grand chose à faire que ce soit moi ou quelqu'un d'autre. »

Puis, après un long silence, je décide de m'excuser ou plutôt de m'expliquer sur le pourquoi du comment je ne parle pas trop. Je ne suis pas quelqu'un de très bavard, ni même de très sociable. Je me livre peu et à un nombre de personne extrêmement limité. Je lui explique que je n'ai pas tendance à me mélanger aux gens. Je ne vais pas voir les bénévoles, à part si mon travail m'y oblige. Je ne veux pas m'attacher. C'est arrivé une fois et on sait comment ça s'est terminé. Je ne veux pas d'une autre Anna dans ma vie. Je ne veux pas souffrir une deuxième fois. La solitude me va aussi. « Ne t'en fait pas, j'avais compris. Je suis désolée de venir chambouler un peu tout ça... » je fais non de la tête avant de répondre : « Mais non, pas de soucis. Ça ne me dérange pas, justement. » Je pourrais encore en rajouter, mais j'ignore quoi dire donc je préfère m'arrêter en pleine phrase. Et puis je lui explique pourquoi ce n'est pas facile de "se mélanger". Les bénévoles passent, les gens comme moi restent. « J'ai toujours été de ceux qui partent quand j'ai fais du bénévolat mais ce n'était pas vraiment comme ici, c'était obligatoirement à durée limitée... c'était après des catastrophe naturelle. Ici, ça me semble différent... » Différent. Peut-être. C'est vrai que les gens défilent peut-être un peu moins, mais tout de même. Les semaines, les mois avancent vite et on voit sans cesse de nouveaux visages. Certains disparaissent et laissent leur place à d'autres. Certains apprécient ce renouveau constant. Moi, je trouve ça lassant. « Peut-être.. »

Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le sors et je m'éloigne un peu. « Un instant s'il te plait. » Malika couine doucment, probablement inquiète de me voir m'éloigner. « Oui ? » je demande à mon interlocuteur encore inconnu. « Joos, un babouin est grièvement blessé... L'oeuvre d'un braconnier. Viens vite, c'est près du Vieil arbre. » C'est Mafalda, une collègue vétérinaire. Je raccroche et je cours vers la porte de la clinique. Je me retourne une seconde vers Siobhan. « Désolé, une urgence ! Je te laisse te charger d'elle. Si tu as besoin d'aide, Jeff est à côté. » je dis en désignant une porte qui donne sur le bureau de mon collègue. Sans plus attendre, je m'en vais vers l'animal blessé.
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Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges. (Joos)

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