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 I can't help falling in love with you • Hylan

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MessageSujet: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyJeu 16 Avr - 17:47

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Ses talons cliquetaient contre le bitume dans un bruit agaçant et si elle s’écoutait, il y aurait longtemps qu’elle aurait retiré ces escarpins qui lui torturaient les pieds depuis trop longtemps déjà. Elle savait néanmoins qu’au milieu de Johannesburg, ce n’était pas la meilleure des idées. C’était un plan pour s’enfoncer un clou rouillé dans un pied et honnêtement, ce n’était pas la façon dont elle espérait terminer sa soirée. Quand bien même, elle regrettait d’avoir écouté Camille, l’une de ses camarades de Centre, lorsque cette dernière lui avait dit de faire un effort vestimentaire pour la soirée. Bon d’accord, Maxyne n’avait pas vraiment eu l’intention de sortir vêtue comme elle le faisait au Centre lorsqu’elle jouait avec les enfants, mais elle n’avait pas non plus l’intention de refiler une robe et des talons hauts pour le plaisir des autres, sachant que ce n’était pas vraiment elle, même lorsqu’elle se trouvait encore en Amérique. Pour faire plaisir aux autres, elle avait donc consenti à enfiler une robe, des escarpins trop hauts pour être confortable, même à ajouter une touche de maquillage si ça pouvait arracher un sourie à Camille. Elle n’avait pas vraiment compris la raison de tout cela avant d’arriver au petit bar que ses collègues avaient l’habitude de fréquenter depuis des mois maintenant. Elle n’avait compris que lorsque ses prunelles avaient croisé celles d’Hylan qui semblait les attendre devant la porte et le sourire trop béat de la blonde qui l’avait traîné jusqu’ici. La soirée s’était bien déroulée, loin de ce qu’elle aurait pu s’attendre au départ, malgré la foule de corps se dandinant sur la piste de danse, la rendant légèrement claustrophobe au fil que la soirée avançait. Et bien qu’elle ait apprécié la soirée en général, elle était plus que soulager de se retrouver dehors à présent, sentant l’air frais caresser sa peau, contraste marquant avec la chaleur étouffante de la journée et celle régnant dans le bar.

La jeune femme se mordilla légèrement la lèvre alors qu’elle lança un coup d’œil au militaire qui marchait près d’elle. Il avait insisté pour l’accompagner lorsqu’il avait réalisé qu’elle comptait retourner au centre par ses propres moyens. Elle se souvenait encore de la brûlure de ses doigts sur sa peau nue lorsqu’il avait voulu la retenir, la façon dont ses yeux trop bleus brillaient avec inquiétudes. Pour une raison obscure, elle s’était senti défaillir. Son cœur avait raté un battement, son sang bourdonnait dans ses oreilles et ses mains en étaient devenues moites et froides. Elle avait finalement accepté d’être raccompagnée, sans doute parce qu’elle n’avait pas vraiment le choix, à bien y penser. Hylan aurait très bien été en mesure de la suivre sans son accord, trouvant une excuse bidon pour ne pas la laisser seule dans les rues de la ville. Ce dont elle lui était reconnaissante. Elle n’était pas en Afrique depuis bien longtemps, elle avait encore du mal à s’adapter et sa paranoïa ne faisait que s’accroître dès qu’elle avait le temps de réfléchir. Elle n’avait jamais vraiment eu confiance en l’être humain, pas après l’histoire avec son paternel, elle préférait de loin garder ses distances avec le monde. C’était sans doute pourquoi la majorité de ses contacts humains au Centre étaient avec des enfants et non avec des adultes. Surtout qu’ici, elle avait l’impression d’être une proie facile, elle, l’étrangère, celle dont l’aura criait qu’elle n’était pas d’ici. Alors, oui, elle était soulagée d’avoir le blond près d’elle. Soulagée et nerveuse. Pour une raison qu’elle ne connaissait pas encore. « Tu sais, tu fais un peu penser à Indiana Jones, ou à Lara Croft, avec moins de courbes. » Finit-elle par lancer pour briser le silence qui s’était installé entre eux, un silence qui la rendait encore plus nerveuse, qui lui donnait envie de se ronger les ongles jusqu’au sang. « J’imagine que c’est l’attitude militaire aventureux. » Ajoute-t-elle en haussant les épaules, une petite grimace sur ses traits angéliques alors qu’elle réalisait qu’elle babillait pour ne rien dire, ce qu’elle faisait toujours quand elle était stressée. Elle préféra donc retomber dans son mutisme fixant un point devant elle.

D’un mouvement empreint de nervosité elle passa sa main sur sa nuque cherchant un moyen de rendre le tout plus facile, plus agréable pour le reste du chemin à parcourir jusqu’au centre, bien qu’elle ne voyait pas comment cela pouvait être possible. Elle sentait cette boule au creux de son estomac, une sensation qu’elle n’arrivait pas à définir, quelque chose de nouveau et de familier à la fois. Elle n’était pas certaine d’apprécier la chose, d’ailleurs. Maxyne avait toujours fait des pieds et des mains pour garder le contrôle de ses émotions, de ce qu’elle pouvait ressentir pour une personne ou une autre, faisant des efforts monstrueux pour rester dans sa zone de confort de peur d’en perdre le contrôle. C’était sans doute pour cela qu’elle ne s’était jamais permis d’aimer qui que ce soit, d’avoir de vraies histoires d’amour digne d’un film romantique ou de la vie de sa meilleure amie. Elle essayait de tout rationalisé, bien qu’elle sache que ce n’était pas nécessairement la meilleure des choses à faire. Combien de fois lui avait-on répétées? Mais elle ne voulait pas être blessée comme sa mère l’avait été quand elle avait appris que l’homme qu’elle aimait était le monstre que le FBI chassait depuis des années. Cependant, avec Hylan, les choses n’allaient jamais comme elle le voulait, comme si son propre corps se moquait d’elle, comme si sa raison prenait soudainement des vacances sans l’aviser. Tout était toujours nouveau et déstabilisant. « Tu es certain que le Centre est de ce côté? » Elle jeta un coup d’œil derrière son épaule se souvenant que la voiture empruntée par Camille était garée en sens inverse de là où ils allaient. Elle détailla le visage du militaire pendant un moment, essayant de déchiffrer ses traits. Trop absorbée par sa contemplation, la jeune femme ne vit pas l’inconnu qui marchait droit sur elle et qu’elle percuta de plein fouet. Elle s’évita de justesse la chute, posant sa main sur le bras d’Hylan pour se stabiliser avant de marmonner quelques excuses maladroites dans un Zoulou cassé et mal maîtrisé. L’homme ne porta déjà plus attention à elle, continuant son chemin comme si rien ne s’était jamais déroulé. Réalisant que ses doigts étaient toujours agrippés au bras de son compagnon, elle tourna le regard vers lui, retirant sa main, comme s’il venait de la brûler. « Désolée. » marmonna-t-elle alors que ses joues prenaient une teinte plus rosée.

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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyVen 17 Avr - 11:36

I can't help falling in love with you

Hylan adorait ce genre de soirées. Elles étaient pour lui l'occasion de passer du temps avec tout un tas de gens qui, comme lui, travaillaient au centre et qu'il n'avait pourtant pas forcément l'occasion de croiser quotidiennement. Il y avait les anciens, ceux qui travaillaient ici depuis plusieurs années déjà et que le jeune homme avait plaisir à retrouver à chacune de ces petites sorties improvisées, toujours dans le même bar. Et puis il y avait les petits nouveaux, ceux qu'il fallait apprendre à connaître et reconnaître, et pour lesquels ces soirées s'avéraient être une solution miracle pour s'intégrer. Hylan devait bien avouer qu'il avait parfois un peu de mal avec ces vagues de nouvelles têtes qui n'en finissaient plus d'arriver au centre et pourtant, parmi elles, il y en avait une qui avait tout de suite retenu son attention. Elle s'appelait Maxyne. Elle était drôle, belle, sympa, belle, souriante, et… belle. Hylan et elle s'étaient rapidement liés d'amitié mais à chaque fois qu'il la croisait le jeune homme ne pouvait s'empêcher d'être littéralement envoûté par son regard. Ses yeux étaient si bleus qu'il avait un peu l'impression de pouvoir se perdre dedans, d'être capable de passer des heures entières à les admirer, juste comme ça. C'était un sentiment plutôt étrange, qu'il n'avait encore jamais ressenti auparavant d'aussi loin qu'il se souvenait. Cette fille, aussi sympa soit-elle, avait la capacité étrange de l'intimider, lui qui d'ordinaire ne se laissait pas facilement impressionner. Et malgré toutes ces bizarreries qui auraient pu, et auraient du le faire fuir, Hylan était tout bonnement ravi à chaque fois qu'il la voyait. Comme ce soir, où Maxyne fit son entrée aux côté d'une de ses amies qui lança au jeune homme un regard et un sourire entendus qu'il ne chercha même pas à interpréter, trop occupé qu'il était à sourire à sa voisine. La soirée se déroula comme toutes les autres, dans une ambiance qui permettait à chacun d'oublier sa longue semaine de travail au centre et tous les problèmes qu'il avait pu y rencontrer. Hylan voguait de table en table, saluant par-ci par-là des connaissances avec lesquelles il avait plus ou moins d'affinités. Et il allait bien dire qu'après dix ans passés à Giving for Africa, le personnel du centre n'avait plus beaucoup de secrets pour lui. Tout au long de la soirée, et lorsqu'il n'était pas à ses côtés, Hylan n'eut de cesse de lancer des regards qui se voulaient discrets en direction de Maxyne. Quand elle le voyait, le jeune homme alternait alors entre deux issues : lui sourire, ou détourner rapidement les yeux l'air de rien, un peu honteux d'avoir été prit sur le fait. Un adolescent de seize ans n'aurait certainement pas fait mieux, et Hylan passa d'ailleurs le plus clair de son temps à se maudire intérieurement. Puis vint le moment de partir, et alors que le militaire saluait un groupe d'amis à l'extérieur du bar, il aperçut Maxyne s'éloigne seule. Coupant court à sa discussion, il s'élança pour la rattraper, et la convaincre de le laisser l'accompagner. Après tout, Johannesburg était considérée comme une ville dangereuse, et il était absolument hors de question qu'il laisse son amie filer ainsi, seule au milieu de cette jungle.

Les mains dans les poches, Hylan marchait donc tranquillement aux côtés de Maxyne , sans trop savoir quoi lui dire tant il avait peur de paraître stupide. Mais ce fut finalement elle qui prit la parole en premier, et qui eut le mérite de détendre l'atmosphère en le comparant à Indiana Jones puis à Lara Croft. « Vraiment ? » souffla Hylan en riant. «Bien… je vais prendre ça pour un compliment alors. Elle est plutôt cool Lara Croft… Même si je t'avoue que je préfèrerai ressembler à Indie ! » répondit-il, tout sourire en voyant la grimace affichée par sa voisine. Et alors qu'ils poursuivaient leur chemin en silence, la jeune femme reprit brusquement : « Tu es certain que le Centre est de ce côté? »   Là encore, Hylan ne put s'empêcher de sourire. « T'inquiètes, il y a… » Le jeune homme n'eut pas l'occasion de finir sa phrase puisqu'il vit un inconnu percuter Maxyne de plein fouet, la faisant vaciller sur ses talons si bien qu'il tendit les mains pour la rattraper, ce qui s'avéra inutile puisqu'elle parvint à se stabiliser simplement en attrapant son bras. Aussitôt, Hylan pivota vers l'inconnu dans l'espoir de lui apprendre les bonnes manières, mais ce dernier avait déjà presque disparu au coin de la rue, comme s'il ne s'était aperçu de rien. « Ca va ?! » s'enquit alors Hylan en reportant son attention sur sa voisine, qui retira prestement la main de son bras en s'excusant, troublée. Une fois encore, le militaire ne trouva pas de meilleure réponse qu'un large sourire rassurant, qu'il lui offrit avant de reprendre : « Je te disais donc de ne pas t'inquiéter, il y a plusieurs moyens d'arriver au centre. Et personnellement je préfère ce chemin là. » affirma Hylan en songeant aux nombreuses fois où il avait emprunté cet itinéraire. « Si tu veux un conseil, il vaut mieux éviter de rentrer seule quand tu sors le soir. Tu vas me trouver rabat-joie, mais y'a des endroits par ici qui… comment dire, qui craignent. Vraiment. Alors il vaut mieux que tu sois accompagnée. » expliqua-t-il très sérieusement, avant de reprendre sur un ton plus ironique : « Et puis en plus tu connais Indiana Jones… tu peux l'appeler si tu as le moindre souci. » Hylan plaisantait, mais espérait quand même qu'elle saisisse toute la vérité dans ses propos. « Tu vois, ce quartier par exemple, sur ta droite. Je te déconseille de passer par là. En revanche, si tu prends la rue juste devant nous, tu trouveras la boutique dans laquelle ils font les meilleures pâtisseries de la ville ! Si tu as l'occasion… tu dois absolument y goûter ! » Prenant son rôle de guide très à cœur, Hylan poursuivit ainsi sa petite visite improvisée d'une infime partie de la ville, celle qui se trouvait sur leur chemin en direction du centre. Mais alors qu'ils approchaient tous les deux d'un lieu qui lui était particulièrement cher, le jeune home stoppa sa course et après avoir hésité quelques instants, se tourna vers Maxyne pour lui demander : « Est-ce que… tu es pressée de rentrer ? Parce que… y'a un endroit que j'aimerai te montrer, juste derrière… »  

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptySam 18 Avr - 7:10

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Elle se souvenait sans mal de la première fois qu’elle avait croisé Hylan, quelques jours après son arrivée en Afrique. Lui, l’homme qui avait été façonné par son pays d’accueil, qui en connaissait chaque recoin comme le fond de sa poche et elle, l’étrangère dont chaque mouvement était empreint de doutes et de questionnements sur sa présence ici. L’étrangère qui ne se souvenait même plus quelle habitation était la sienne, où était la cafétéria et qui ne savait différencier l’école du dispensaire. Elle avait cru que c’était son air particulièrement perdu qui avait attiré l’attention du jeune homme en premier lieu, qu’il avait juste une âme chevaleresque et qu’aider les demoiselles en détresse était son plaisir personnel. Ce n’était pas le cas. Pas totalement. Il n’était pas de ces âmes que l’on croise une fois dans votre vie sans jamais la revoir par la suite. Il l’avait marqué, par son aura ou par son charisme, elle l’ignorait, mais il l’avait fait. Au point que dans les moments où elle rêvassait sous la chaleur trop étouffante pour permettre à son cerveau de fonctionner, c’était son visage qui lui revenait en mémoire. Son sourire rassurant qui avait le don d’alléger ce poids écrasant sur ses épaules, autant qu’il avait l’effet de la troubler au point qu’elle ne pouvait se l’expliquer. Dans les moments où elle se retrouvait en sa compagnie, il lui arrivait de le trouver à la fois adorablement attacher et agaçant dans ses manies trop protectrices. Elle avait à la fois envie de lui sourire et de lui refiler un coup de coude dans les côtes. C’était un sentiment contradictoire qu’elle ne comprenait pas, qu’elle n’était pas certaine de vouloir comprendre non plus. Par moment, elle se sentait plus désemparée devant le militaire que devant la misère qu’elle voyait tous les jours. La misère, elle la connaissait, elle avait vu ces enfants malmenés en Amérique également, ces enfants aux joues tâchées de bleus et aux yeux vides. Hylan, c’était quelque chose de différent, quelque chose qu’elle ne comprenait pas, qu’elle ne connaissait pas. Et l’inconnu fait toujours peur, n’est-ce pas? Plus peur que n’importe quel monstre pouvant se cacher sous le lit ou dans le placard.

Le rire de blond était une mélodie claironnante à ses oreilles, une mélodie qui fit naître un sourire sur les lèvres de la belle. Elle ne put résister à l’envie de lever les yeux vers lui, observant son visage s’illuminer, plissant légèrement des yeux pour capter ses traits dans la pénombre. « Tu m’étonnes. Tu serais pourtant adorable en Lara. » Rétorqua-t-elle d’un ton moqueur, ne pouvant s’empêcher d’imaginer le jeune homme avec l’uniforme typique de Lara Croft, l’imagine était plus qu’hilarante, elle devait l’avouer. La brunette se serait bien plus à observer son compagnon un peu plus longtemps, elle aurait désiré imprimer ses traits dans ses mémoires, mais elle ne s’en laissait pas le loisir, préférant reporter son attention sur la route. Elle n’était plus à l’abri des regards maintenant. Elle n’avait plus le couvert de la foule de gens dans un endroit restreint, elle ne pouvait plus se positionner autour de la table de sorte à pouvoir l’observer discrètement. Ils étaient seuls maintenant. Juste lui et elle. Elle n’avait plus ce loisir. D’ailleurs, chaque fois qu’elle avait croisé le regard du jeune homme pendant la soirée, elle s’était dit que ce devait être une erreur, que ce n’était à elle qu’il souriait. Pourquoi l’aurait-il fait? Si souvent, qui plus est. Maxyne n’était pas la plus séduisante des bénévoles du centre de Giving for Africa, elle n’avait pas le physique avantageux de Camille, par exemple, qui avait cette aura étrangement fracassante, celle qui plaît aux hommes et qui rend les femmes jalouses. Ça et la silhouette beaucoup trop voluptueuse. Beaucoup trop voluptueuse. Disons qu’en observant Camille, la petite brune se demandait bien pourquoi elle était bénévole et non mannequin pour Victoria’s secrets. Néanmoins, c’était bien avec elle que Hylan marchait présentement, lui lançant de ces sourires qui lui coupaient le souffle chaque fois. Bien qu’elle ait toujours apprécié la présence des hommes, qu’elle ait collectionné les conquêtes, les histoires vouées à l’échec dès le départ, depuis l’adolescence, jamais aucun de ces hommes qu’elle avait accueillis dans son lit ne lui avait fait ressentir ce qu’un seul sourire de son ami arrivait à déclencher en elle. Et ça, ça suffisait à la déstabilisé à un tel point qu’elle en perdait le sommeil.

Le mouvement effectué par Hylan pour la rattraper lui échappa, beaucoup trop occuper à ne pas se casser le nez sur le bitume. L’inquiétude qu’il témoignait envers elle la touchait, plus qu’elle ne pouvait l’avouer et pendant plusieurs secondes, elle se perdit dans ses iris couleur ciel d’été, s’y noyant sans pouvoir se débattre. Ne faisant pas confiance en sa propre voix, elle se contenta de hocher la tête de haut en bas en guise de réponse. Se mordillant la lèvre inférieure tout en reprenant son chemin, essayant de se concentrer sur autre chose que la sensation de la peau de son ami contre la sienne. « Monsieur serait-il un peu trop protecteur? » Maxyne n’était qu’espiègleries et taquineries, respirant la joie de vivre comme une gamine dans un magasin de bonbon. Elle était l’image même de la femme enfant, celle qui refuse de grandir parce que le monde des grands n’a pas la même magie. Elle se souvenant de l’époque où elle refusait de grandir, rêvant de la nuit où l’ombre de Peter Pan se faufilerait dans sa chambre pour l’emporter à Neverland. Ce n’était malheureusement jamais arrivé. Elle était toujours là, dans ce monde où les enfants ne pouvaient rester éternellement des enfants. « Chevaleresque, qui plus est! Un vrai petit prince digne de Cendrillon. » Elle le poussa légèrement avec son épaule pour le taquiner, avant de reprendre son sérieux devant la visite guide des quartiers malfamés de Johannesburg. Elle tourna son visage vers la droite, observant la route sombre qui n’avait rien de rassurant. Elle ne serait même pas étonnée de voir un bon vieux tueur en série au détour d’une ruelle. Pendant qu’il parlait, Max elle se sentait un peu plus étrangère, de moins en moins dans son élément. Elle n’avait pas ressenti cette sensation d’être chez elle depuis longtemps maintenant, depuis qu’on l’avait étiqueté comme étant la fille d’un psychopathe, une tueuse en devenir. Elle avait naïvement cru que les choses seraient beaucoup mieux ici. Ce n’était pas le cas. Jamais elle n’avait autant eu l’impression de ne pas appartenir à un endroit. Hylan avait-il également ressenti cette sensation à son arrivée? Bien que la question lui brûle les lèvres, elle préféra ne pas s’aventurer sur le sujet. À la place, elle nota le nom de la rue où se trouvaient lesdites pâtisseries dans un coin de sa tête tout en suivant son guide privé pour s’arrêter quelques pas plus loin, pivotant sur ses talons pour observer le jeune homme. Elle inclina doucement la tête, curieuse, malgré la lueur de malice dans ses prunelles. « La dernière fois que l’on m’a fait une telle proposition, c’était au Lycée et ça concernait les gradins de terrain de Football.» Elle arqua un sourcil, suggestif, tout en lui faisant un signe de la main pour lui signifier qu’elle allait le suivre, malgré les idioties qu’elle pouvait dire. « Je peux garder mes vêtements ou bien …. »

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptySam 18 Avr - 19:17

En tout premier lieu, Hylan avait simplement voulu raccompagner Maxyne pour ne pas la laisser rentrer seule. Il savait à quel point la ville pouvait être dangereuse, d'autant plus pour une femme seule. D'ailleurs, il suffisait d'ouvrir le journal local chaque matin pour y découvrir une liste interminable de faits divers, tous plus sordides les uns que les autres. Comme si le crime faisait partie intégrante de la vie ici, il ne se passait pas une seule journée sans que les médias ne relatent une agression, ou un meurtre qui rappelait à chaque fois des souvenirs bien trop familiers à Hylan. Mais avec le temps, il avait apprit à vivre avec et faisait de son mieux pour se détacher de toute cette actualité qui le ramenait à son propre passé. La plupart du temps, il s'arrangeait pour éviter les kiosques à journaux, les journaux télévisés et autres émissions policières qui faisaient des cas comme celui de sa sœur leur gagne pain. Quitte à rester totalement ignare, le militaire avait fait son choix. Il savait aussi que ses réactions n'étaient pas toujours mesurées lorsqu'il s'agissait du souvenir de Keera, et préférait donc éviter tout incident en se tenant éloigné de tout ce qui pouvait bien se tramer en ville. Hylan profita donc de faire la route aux côtés de Maxyne pour lui indiquer les quartiers à éviter. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, le jeune homme faisait en effet office de guide pour son amie qui étaient parfois encore un peu perdue dans cet environnement nouveau. Et il ne pouvait que la comprendre et compatir puisque lui-même, dix ans plus tôt, avait connu cette situation. A l'époque, il se perdait dans les rues de la ville à peu près une fois par jour, si ce n'était plus, et le fait d'imaginer Maxyne atterrir par erreur dans un quartier malfamé de Johannesburg lui tirait presque des frissons. Elle semblait si innocente… nul doute qu'un individu mal intentionné ne ferait qu'une bouchée d'elle. Et c'était précisément ce qu'Hylan voulait éviter. Alors, même si la jeune femme se moquait gentiment de ce côté protecteur et de cet esprit chevaleresque qui semblait l'habiter, le militaire lui répéta qu'elle devait rester prudente quoi qu'il arrive. Et puis franchement, comme chevalier, on avait déjà vu mieux ! Bien sûr, Max ne pouvait pas deviner cette part de mystère, ce côté plus sombre et impénétrable que cachait son compagnon de route mais si elle avait connu ne serait-ce qu'une petite partie de cet autre Hylan, il ne faisait aucun doute que son jugement aurait changé. Néanmoins, le jeune homme reçu le coup d'épaule qu'elle lui flanqua avec un énième sourire, et poursuivit son chemin en secouant la tête en guise de réponse.

Quelques instants plus tard, Hylan s'arrêtait donc à l'angle d'une rue, questionnant Maxyne sur ses plans pour la soirée sans même se rendre compte du double sens que portait sa phrase. Elle, en revanche, ne se priva pas de le relever en plaisantant : « La dernière fois que l’on m’a fait une telle proposition, c’était au Lycée et ça concernait les gradins de terrain de Football.» Réalisant soudain ce qu'elle sous-entendait, Hylan esquissa une petite grimace qui masqua du mieux qu'il le pouvait la malaise qui s'emparait soudain de lui. Puis, sans plus réfléchir que pour sa première question, le jeune homme répondit : « Hm… j'ai jamais été très branché sports collectifs… Ok. Est-ce que toutes les phrases qu'il allait prononcer ce soir prendraient une tournure perverse une fois sorties de sa bouche ? Parce que si c'était le cas, il devait arrêter de parler de toute urgence. Maxyne avait beau être adorablement innocente, elle finirait certainement par partir en courant. Mais alors qu'il s'insultait mentalement en se sommant de se taire jusqu'à la fin de la soirée, ce fut finalement la jeune femme qui reprit la parole, d'une manière pour le moins inattendue : « Je peux garder mes vêtements ou bien …. » Cette fois, Hylan ne put empêcher ses joues de s'empourprer légèrement, alors qu'il arquait un sourcil sous le coup de la surprise. « Euh… bin… je… » Il balbutiait, totalement désarmé par cette dernière réflexion qui lui demanda quelques instants pour reprendre un semblant de contenance, et récupérer sa capacité de faire des phrases complètes, ou presque. « Oui, c'est mieux…» Faux. Ce n'était pas "mieux", et le simple fait d'imaginer Maxyne sans ses vêtements le plongea une nouvelle fois dans un trouble profond qui le poussa à détourner timidement ses yeux de ceux de la jeune femme. Là, tout de suite, Hylan aurait juste voulu pouvoir s'immerger dans un seau d'eau glacée pour se remettre les idées en place… au lieu de quoi, il tenta simplement de chasser toutes ses pensées de son esprit en contournant la jeune femme et en lui faisant signe de venir avec lui. « Suis-moi, c'est par là… » annonça-t-il en tournant à l'angle de la rue pour se retrouver face à l'immense portail d'un parc fermé pour la nuit. Sans en faire cas, Hylan entreprit de longer le grillage qui fermait l'endroit, jusqu'à un alignement de buissons derrière lequel il s'enfonça. « On y est presque… » déclara-t-il à mi-voix, comme pour rassurer Maxyne dont les chaussures et la tenue générale n'étaient clairement pas adaptées à la situation. Derrière les buissons en question se trouvait une ouverture dans le grillage, juste assez grande pour le passage d'un homme, qui donnait directement accès au parc qu'ils avaient longé jusqu'ici. Passant en premier, Hylan se baissa et s'engouffra dans l'ouverture avant de se retourner afin de maintenir le passage ouvert pour son amie en murmurant : « Fais attention… » Dès qu'ils furent tous deux de l'autre côté, Hylan tendit sa main en direction de Max pour l'aider à se redresser, puis s'avança à travers la pelouse parfaite de cet endroit qui était en général peuplé par une foule de promeneurs et qui, ce soir, était tout à eux. « Tu vois, c'est un de mes endroits préférés en ville. Bon… tu peux aussi venir en journée comme les gens normaux… mais moi je préfère la nuit. » expliqua-t-il, sans se soucier du fait qu'ils n'avaient absolument pas le droit d'être ici à ce moment précis. Rejoignant l'allée principale, Hylan poursuivit son chemin sans pouvoir s'empêcher de guetter du coin de l'œil la moindre des réactions de Maxyne. Est-ce qu'elle appréciai l'endroit ? Est-ce qu'elle le prenait définitivement pour un fou ? Est-ce qu'elle était prête à partir en courant aussi vite que ses talons le lui permettraient ? En tous cas, le jeune homme espérait qu'elle ne le fasse pas avant le clou du spectacle, qui se profilait juste devant eux. Un étang désert, dépourvu de tous les enfants qui batifolaient en général autour de l'eau et des retraités qui se plaisaient à donner à manger aux oiseaux. D'où ils se trouvaient, l'eau était presque invisible, simplement éclairée par la lune qui s'y reflétait. Aussi, Hylan désigna l'endroit à son amie du bout du doigt en expliquant : « Regarde, quand je veux être tranquille, au calme, je vais m'installer au bord de l'eau là-bas. Je peux passer des heures seul ici… » poursuivit-il, songeur, avant de reporter son regard sur Maxyne en demandant presque fébrilement : « Ca te plait ? »

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyDim 19 Avr - 6:52

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Elle n’avait jamais connu l’amour. Celui avec un grand A, celui qui fait rêver les petites filles et qui est si bien représenté dans les films pour enfants. Celui qui se manifeste au premier regard et qui grandit pour être indestructible. Pour elle, cela avait toujours été simple. L’amour n’existait pas. C’était une invention créée par des femmes mariées et malheureuses pour se remonter le moral, pour rendre leur univers moins déprimant. C’est toujours plus facile de pardonner la douleur que nous infligeaient les autres lorsque l’on pouvait mettre ça sur le compte d’un sentiment si pur. Bien entendu, des relations, elle en avait eu des tas dans sa vie. Des relations avec des hommes qui ne signifiaient rien pour elle, pour qui elle n’avait jamais versé une seule larme. Elle n’avait pas non plus pleuré quand le frère de sa meilleure amie, Cameron, l’avait plaquée en lui expliquant qu’il était amoureux de sa sœur adoptive. Chose complètement déplacée et étrange, qui l’avait troublé au plus haut point mais qui ne l’avait nullement secouée. Elle se retrouvait donc là, bavardant avec Hylan, complètement innocente en ce qui concernait les sentiments qu’elle pouvait éprouver pour le blond. Elle avait simplement l’impression d’être coincée dans un kaléidoscope de couleurs, le tout beaucoup trop flou pour qu’elle puisse en discerner une seule. Bien entendu, comme la majorité des gens, elle aurait pu aller en parler à une amie, se confier à quelqu’un en qui elle avait confiance. Le seul hic étant que Maxyne n’avait que très peu d’amis, qu’elle n’aimait pas parler aux gens autour d’elle, surtout pas de ce qui pouvait la toucher, de ses émotions ou de ses doutes. D’autant plus que la seule personne à qui elle aurait pu se confier était à l’autre bout du monde à l’heure actuelle. Et même si elle adorait Leïla et qu’elle lui faisait une confiance aveugle, jamais elle n’oserait décrire la façon dont Hylan la faisait se sentir, jamais elle n’oserait mettre des mots sur les papillons qui envahissaient son estomac. Elle tourna ses yeux couleur glace vers le visage du jeune homme qui lui répétait d’être prudente, une fois de plus. Elle aurait bien fait une plaisanterie de plus, mais elle se garda bien de le faire, hochant simplement la tête en guise de réponse, lui signifiant qu’elle ferait attention, qu’elle ne se baladerait pas seule la nuit. Puis, honnêtement, elle sortait rarement de l’enceinte du Centre et c’était très bien comme ça.

La réflexion du militaire sur les sports collectifs lui arracha un rire sincère. Cette conversation n’allait pas dans le bon sens, c’était un fait. Comment en étaient-ils venus à parler de sécurité à quelque chose d’aussi rempli de sous-entendus? Malgré son amusement, elle ne put empêcher ses joues de prendre une teinte un peu plus rosée. La sexualité n’avait jamais été un tabou chez elle, elle y avait été exposée très jeune, particulièrement grâce à sa sœur aînée qui n’avait jamais eu l’intention de cacher quoi que ce soit à sa cadette. Pourtant, en parler avec Hylan, même sous forme de sous-entendu la rendait mal à l’aise, comme si soudainement, les choses prenaient un sens qu’elle n’avait jamais compris jadis. Ce fut au tour de son camarade de rougir lorsqu’elle posa cette question légèrement déplacée. Il était adorable avec son petit air perdu, là, devant elle, à chercher ses mots comme si soudainement son esprit venait de ce vidé. L’assistante sociale finit par froncer les sourcils à sa réponse, plissant légèrement le nez, vexé de la réponse, blessée d’une façon qu’elle ne comprenait pas. « Tu préfères les blondes, peut-être?» Bien qu’elle voulait son ton léger et détaché, ce ne fut pas exactement le cas. Elle n’arriva pas à effacer cette trace de déception dans sa voix et elle se détestait pour cela. Pour ne pas avoir un meilleur contrôle sur elle-même. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, dans une mimique légèrement offusquée et principalement gênée. Quelle mouche l’avait piquée? C’était la question qui allait et venait dans son esprit. Jamais la brunette ne s’était sentie aussi vulnérable face à quelqu’un. Elle avait appris très tôt à vivre avec le jugement des autres. Elle avait vu le regard de ses camarades de classe, les murmures dans son dos lorsqu’elle marchait dans la rue, les journaux parlant d’elle et de sa famille comme si elles étaient les complices d’un meurtrier alors que c’était loin d’être le cas. Un léger soupir passa la barrière de ses lèvres alors que sa main se perdit dans ses boucles brunes, comme dans l’espoir de chasser cette sensation désagréable qui lui collait à la peau.

Sous l’ordre du militaire, elle lui emboîta le pas, le suivant en silence alors qu’ils déambulaient dans les rues de la ville, s’enfonçant plus profondément qu’elle ne l’aurait cru dans le dédale des rues. C’était une partie de la ville qu’elle ne connaissait pas. D’ailleurs, elle n’avait pas une connaissance très approfondie de Johannesburg. Elle restait la nouvelle recrue de Giving for Africa, la fille qui essayait encore de se faire une place dans ce monde qui n’était pas le sien. Et qui ne le serait probablement jamais non plus. Maxyne plissa légèrement les yeux, essayant de voir à travers le grillage qu’ils longeaient depuis un moment déjà, alors qu’Hylan stipulait que ce ne serait pas très long maintenant avant qu’ils n’arrivent à destination. Elle marqua une hésitation lorsqu’elle le fit se faufiler derrière les buissons sur le terrain terreux et peu avenant pour quelqu’un portant des escarpins. « Vraiment?» marmonna-t-elle, plus pour elle-même que pour lui, tout en faisant un pas vers l’avant, laissant ses talons s’enfoncer dans la terre, rendant le tout plus désagréable qu’elle ne pouvait l’imaginer. Comment pouvait-on marcher avec ces trucs dans les pieds? Honnêtement, elle était bien soulagée d’être assistante sociale et non mannequin ou femme d’affaires. Max se faufila sans mal dans le passage découpé dans la grille, attrapant la main que lui tendait son ami, sans vraiment réfléchir, ne s’attendant pas à la décharge que lui enverrait son système nerveux à ce toucher. Silencieuse, elle observa l’endroit où ils se trouvaient, ses doigts toujours entremêlés à ceux de son guide privé. Un parc. C’était un parc. Un parc désert et si paisible qu’elle eut l’impression de respirer pour la première fois depuis des jours. Elle qui passait son temps à courir comme l’hyperactive qu’elle était, incapable d’arrêter de s’agiter ou de travailler plus de deux heures sans se sentir inutile. Pendant de longues secondes, elle observait le paysage, laissant le temps à son esprit de traître les informations nécessaires.

Puis, elle leva les yeux vers le visage d’Hylan, hésitante, ne sachant si elle devait prononcer un mot ou non. Elle suivit son protecteur sur le sentier principal, ne le laissant pas s’éloigner bien loin, tout en laissant ses doigts glissés hors de la prise des siens. « On a le droit d’être là?» Question stupide. Elle le savait. Si le parc avait été ouvert la nuit, jamais ils n’auraient eu à se faufiler en douce par une ouverture camouflée derrière des buissons. D’autant plus qu’ils semblaient être seuls au monde ici, ce qui n’arrivait jamais ailleurs dans cette ville. Elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule, comme pour vérifier le fait qu’ils étaient vraiment seuls, tout en écoutant d’une oreille distraite les mots du blond. Le duo qu’ils formaient se dirigeait maintenant vers un petit étang d’eau sur lequel la lune se reflétait comme dans un miroir. Un étang artificiel, qui devait être aussi bleu que les yeux du jeune homme qui la frôlait à chaque pas, sous les rayons du soleil. Elle pouvait comprendre pourquoi il aimait cet endroit, particulièrement l’ambiance presque magique qui y régnait à cette heure particulière. L’heure où les âmes vagabondes dormaient à poing fermés, rêvant de la prochaine journée terrible qu’ils allaient vivre le lendemain. «Chevaleresque et romantique, hum? As-tu le moindre défaut, dis-moi, ou l’homme parfait existe-t-il vraiment?» C’était un chuchotis légèrement moqueur, comme si elle avait peur de briser la magie du moment, comme si elle avait peur que le moment n’éclate en lambeau pour mieux la blesser. Parce que c’était toujours le cas. Dès qu’elle était heureuse, qu’elle se sentait bien, la terre s’ouvrait sous ses pieds pour mieux la plonger en enfer. Encore une fois. Bien que consciente qu’il attendait la réponse à sa question, elle ne répondit pas. Au contraire, elle s’éloigna de lui pour s’approcher de l’eau, s’éloignant de lui par la même occasion. En deux ou trois mouvements maladroits qui passèrent à deux doigts de la faire chaviré à l’eau, elle retira ses chaussures pour tremper le bout de ses orteils dans l’eau froide, troublant la surface, un sourire enfantin sur ses traits. «C’est… sublime. » finit-elle par répondre en se laissant gracieusement tomber sur la pelouse piquante près de l’eau, laissant ses pieds trempés dans le liquide qui lui semblait si agréable contre sa peau, allégeant la douleur que lui avait fait subir ses escarpins, attendant silencieusement que le jeune homme vienne la rejoindre.


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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyDim 19 Avr - 22:37

Les occasions de se réfugier dans ce parc ne manquaient pas pour Hylan. Car il avait beau arborer un grand sourire presque continuellement, se montrer sympathique, enthousiaste, professionnel en toutes circonstances… sa réalité était bien différente. Dès qu'il se retrouvait seul, tous les souvenirs de son passé revenaient l'assaillir sans qu'il ne puisse s'en débarasser, et ce malgré les nombreuses années qui s'étaient écoulées depuis le meurtre de sa sœur. Souvent, il lui arrivait de se réveiller en sursaut au beau milieu de la nuit, secoué par un cauchemar dans lequel il imaginait cette scène, ce moment où un psychopathe avait décidé d'assassiner sauvagement Keera de la manière la plus barbare qui soit. En toute logique, le militaire aurait du consulter un psychologue pour tenter de se débarrasser de ces cauchemars qui lui pourrissaient la vie mais jusqu'ici, il avait toujours refuser d'en être réduit à ça. Hylan ne voulait parler de son passé à personne, et pas même à un professionnel qui pensait pouvoir l'aider à aller mieux. Car au fond il le savait, le seul moyen de sortir de cette spirale infernale était de venger sa sœur comme il se l'était toujours promis. De retrouver son assassin ou quelqu'un de son entourage, pour lui faire payer ses méfaits bien mieux que la justice américaine n'avait su le faire. Lui faire ressentir cette douleur immense, que rien ni personne ne pouvait apaiser, pas même le temps qui était pourtant censé adoucir les peines. Parfois, toujours dans ses rêves, Hylan retrouvait cet homme et le tuait de sang froid sans aucune hésitation, à bout portant, comme le monstre qu'il avait été en s'en prenant à Keera comme à toutes ses autres victimes. Dans ces moments-là, le militaire ne se reconnaissait plus vraiment et pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine satisfaction à l'idée d'éliminer cet individu qui avait gâché sa vie à tout jamais. Alors oui, Hylan se faisait peur, ses propres réactions l'effrayaient parfois, et c'était précisément pour cette raison qu'il avait besoin de prendre du recul, de se retrouver seul dans cet endroit qu'il avait découvert un peu par hasard. De nuit, ce parc désert était l'endroit idéal pour savourer le calme et la solitude qui l'aidaient à tenir, à se recentrer. Jamais auparavant il n'avait emmené qui que ce soit ici, préférant garder l'endroit secret, un peu comme un repaire dans lequel il se réfugiait quand sa détresse devenait trop profonde. Mais ce soir, il n'avait pas hésité à y faire entrer Maxyne, souhaitant lui faire partager la beauté de cette véritable oasis de calme au milieu d'une ville infernale. Alors même si la jeune femme sembla tout d'abord croire à une mauvaise technique d'approche, Hylan ne renonça pas et l'invita à le suivre. Mais alors qu'il s'apprêtait à rallier ledit parc, une remarque de Maxyne lui fit stopper tout mouvement. « Tu préfères les blondes, peut-être?» Pourquoi semblait-elle si… vexée ? Est-ce qu'il avait dit quelque chose de mal ? Dans sa gène et la timidité que Max lui inspirait, Hylan avait peut-être commis une maladresse sans même s'en apercevoir ? « Non… Vraiment pas… » répondit-il en observant la jeune femme d'un air un peu hésitant. A vrai dire, elle n'imaginait même pas à quel point à ce moment précis, il préférait les brunes. Les brunes aux yeux clairs. LA brune aux yeux clairs qui se tenait tout près de lui, et à qui il s'apprêtait à faire découvrir son jardin secret… en quelque sorte.

Malgré quelques difficultés liée à la tenue vestimentaire de Maxyne, peu adaptée à la situation, les deux amis furent rapidement à l'intérieur de l'enceinte du parc. L'espace de quelques instants, Hylan garda la main de la jeune femme prisonnière de la sienne, profitant de ce contact jusqu'à ce que cette dernière ne se dérobe en arrivant sur l'allée principale. Curieux d'observer la réaction et les impressions de son amie, le jeune homme n'en finissait plus de la dévisager plus ou moins discrètement, lorsqu'elle se demanda subitement s'ils avaient le droit d'être ici. Affichant aussitôt un sourire amusé, Hylan secoua la tête en lui assurant : « Absolument pas ! » d'un air tout à fait détendu. Il avait tant de fois arpenté ces allées en pleine nuit sans jamais être inquiété qu'il était aujourd'hui certain que le parc n'était pas vraiment surveillé, et qu'ils ne craignaient par conséquent absolument rien. En toute sérénité, il continua donc son chemin en direction de l'étang aux côtés de Maxyne qui murmura soudain : «Chevaleresque et romantique, hum? As-tu le moindre défaut, dis-moi, ou l’homme parfait existe-t-il vraiment?» Un sourire gêné traversa le visage d'Hylan alors qu'il songeait à quel point il était loin d'être l'homme parfait. La jeune femme ne connaissait rien de lui, de son histoire, de ses travers… et même si à cet instant précis il pouvait passer pour un garçon doux et romantique, le militaire savait au fond de lui qu'il n'en était rien. Affichant alors une petite grimace en direction de Maxyne, il reprit en tentant de masquer le malaise qui entravait pourtant quelque peu sa voix : « Non, non au risque de te décevoir… l'homme parfait n'existe pas. Enfin… je ne le connais pas en tous cas…  » Comme pour passer rapidement à autre chose, Hylan s'empressa de demander à son amie ce qu'elle pensait de l'endroit mais cette dernière ne répondit pas sur le champ, préférant se débarrasser de ses talons pour plonger ses pieds dans l'eau sous le regard amusé du militaire. Sans pouvoir se départir d'un sourire attendri, il l'observa quelques instants tout en restant un peu en retrait. Elle avait elle aussi un sourire qui le fit littéralement fondre. Dans l'obscurité, à la seule lueur de la lune qui brillait au-dessus de leur tête, Hylan avait l'impression que son amie était encore plus belle que dans ses rêves. Car oui, outre les cauchemars liés à sa sœur, le militaire faisait aussi quelques rêves dans lesquels il voyait Maxyne depuis quelques temps. Et cela n'avait d'ailleurs rien de déplaisant. «C’est… sublime. » répondit finalement la jeune femme en s'installant sur la pelouse, tout en gardant les pieds dans l'eau. Hylan resta spectateur de la scène quelques secondes supplémentaires, avant de daigner s'approcher et de venir s'asseoir aux côtés de Maxyne. Il resta silencieux quelques instants, se contentant de plonger son regard dans l'étendue d'eau qui leur faisait face, puis reporta son attention sur sa voisine en reprenant à mi-voix, pour ne pas troubler le calme qui les entourait désormais et qui tranchait avec le vacarme qu'ils avaient connu toute la soirée : « Je viens ici quand je veux être seul, quand j'ai besoin de réfléchir… C'est un peu mon refuge secret. D'ailleurs… je compte sur toi pour qu'il le reste ! T'es la première et très certainement la dernière personne avec qui je veux bien partager ma cachette ! » ajouta-t-il en laissant échapper un petit rire, même s'il était tout à fait sincère. Puis, probablement guidé par l'atmosphère un peu plus intime de ce tête-à-tête, Hylan se laissa aller à une confidence qui le surprit lui-même : «C’est marrant, j'ai l'impression de te connaître et pourtant, je ne sais rien de toi. Ou pas grand-chose… Tu ne parles jamais de toi… Ce que je peux comprendre d'ailleurs, je crois que je suis un peu pareil… » observa-t-il avec un sourire amer au coin des lèvres, avant de relever les yeux vers Maxyne. « Mais je t'ai emmenée ici, c'est comme si tu en savais un peu plus sur moi maintenant, hm ? Alors tu as gagné le droit de me dire un truc que j'ignore sur toi… » conclut-il avec une pointe de malice dans les yeux, prêt à se lancer dans une sorte de petit jeu pour apprendre à mieux la connaître quitte à devoir légèrement se dévoiler lui aussi, dans la limite du raisonnable.

CREDIT TO KAIJI
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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyLun 20 Avr - 19:57

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Petite, Maxyne avait toujours eu peur du noir. Du monstre caché sous le lit ou de celui dans le placard. Elle avait été de ces enfants qui refusent de dormir si elle n’était pas certaine qu’aucune créature terrifiante ne se cachait dans les recoins les plus sombres de sa chambre. Avec les années, elle avait compris que les monstres ne se cachaient pas sous son lit, mais qu’ils marchaient avec les hommes sous le soleil de plomb. La lumière du jour n’était pas quelque chose dont ils avaient peur, non. Ils s’en nourrissaient, devenaient plus forts sous les rayons UV, se cachant derrière des sourires avenants et des rires claironnants. Son propre paternel avait été l’un de ces monstres et elle n’avait pas pu le voir, elle, l’enfant terrorisée par ces histoires de grands méchants loups. Depuis son arrivée en Afrique, ce sentiment d’insécurité s’était accru, dévorant, enivrant. Elle avait l’impression d’être la cible la plus facile, la plus voyante dans ce monde qu’elle ne connaissait pas. Paradoxalement parlant, la nuit était devenue son moment préféré de la journée. Quand la chaleur disparaissait, quand le monde se calmait et que les animaux sauvages reprenaient leurs chasses. En même temps, elle ne sortait pratiquement jamais de l’enceinte bien gardée de Giving for Africa. Ses rares sorties étaient pour rendre visite à la famille Fitzsimons dont le fils rebelle était l’un de ses soucis premiers. Et encore, qu’avait-elle à craindre en présence d’un ancien soldat de l’armée américaine? Max aurait aimé pouvoir dire qu’elle savait se défendre contre les prédateurs qui ne feraient d’elle qu’une seule bouchée, qu’être élevé par l’un de ces monstres la rendait plus forte, capable de se défendre. Ce n’était pas le cas. Elle n’était pas forte, elle n’était pas en mesure de se défendre contre une éventuelle attaque et la brunette n’avait pas particulièrement envie d’être le cadavre retrouvé en plein milieu de la Savane africaine le lendemain matin. La présence d’Hylan était donc quelque chose de rassurant, un baume qui l’enveloppait et qui chassait ce sentiment de vulnérabilité qu’elle aurait ressenti en temps normal. Il avait ce don étrange de chasser ses démons d’un seul sourire charmeur, de lui apporter une paix qu’elle n’avait pas ressenti depuis des années.

C’était d’ailleurs ce coton épais qui l’enveloppait à ce moment précis alors qu’elle s’installait près de l’eau, sentant le regard du blond peser sur elle. Elle sentit ses joues rougir, brûlée sous le regard de son ami, mais elle ne se tourna pas vers lui pour autant, se contentant d’agiter ses orteils dans le liquide froid. Dans un geste nerveux, son pouce vint caresser le tatouage qui marquait l’intérieur de son poignet gauche. C’était devenu un tic avec le temps, un mouvement qu’elle faisait sans réfléchir chaque fois qu’elle se sentait vulnérable ou nerveuse. Malheureusement pour elle, la présence du militaire réveillait ces deux sentiments chez elle, simultanément. Hylan avait beau dire qu’il n’avait rien de l’homme parfait, elle n’en croyait pas un mot. Certes, personne ne pouvait être parfait, elle était bien placée pour le savoir, mais elle était également loin d’être parfaite. Elle devait avoir plus de secrets que la majorité des gens. C’était sans doute pourquoi elle ne parlait pratiquement jamais d’elle-même. C’était plus facile de taire ce genre de chose, de cacher qui elle était derrière le masque d’une jeune femme enjouée et pétillante, même lorsqu’elle étouffer, qu’elle se noyait dans ses propres souvenirs douloureux. Certes, elle aurait pu en parler à quelqu’un, à des amis, à sa sœur, mais à quoi cela aurait-il servi? Lively essayait de la pousser à renouer avec son père, elle la poussait encore et encore vers ce chemin qu’elle ne voulait pas emprunter. Quant à sa meilleure amie, elle n’avait pas envie d’en rajouter, elle avait toujours été là pour elle, essayant d’alléger son monde. Elle en avait fait assez. Donc, Max se contentait de faire comme si son univers était parfait. « Tu t’en approche grandement, alors.» souffla-t-elle de la même façon que l’on fait une confidence à mi-mots. Sa voix se perdit dans la nuit, s’envola avec la brise nocturne. Elle n’osa pas tourner le visage vers lui lorsqu’il s’installa près d’elle, n’osant pas faire un mouvement alors qu’il la frôlait à chaque respiration.

Ce fut sa voix à lui qui brisa le silence qui s’était de nouveau installé entre eux. Elle lui lança un coup d’œil à travers ses cils, observant ses traits harmonieux alors qu’il avouait qu’elle était la première personne qu’il emmenait ici. Son cœur rata un battement avant de se mettre à battre plus rapidement. Maxyne tourna son visage un peu plus franchement vers lui, se noyant dans ses yeux trop bleus, s’y enfonçant, s’y perdant. Incapable de s’arracher à ce bleu si éclatant même dans la pénombre. « Pourquoi moi, Hylan?» Sa propre voix lui semblait étrangère, beaucoup trop rauque, beaucoup trop rouillée à son goût. Elle ne put s’empêcher de se mordre la lèvre, la mâchouillant comme une gamine cherchant ses mots. Un léger sourire étira ses lèvres boudeuses alors qu’elle détourna les yeux pour observer le paysage qui l’entourait. « Motus et bouche cousue.» C’était sa façon à elle de lui promettre de ne rien dire à personne. Une façon un peu trop enfantine et malicieuse, quelque chose qui aurait pu faire croire qu’elle n’était pas sérieuse. Elle l’était pourtant. Vraiment. Plus sérieuse qu’elle avait pu être dans toutes les autres sphères de sa vie. L’assistante sociale n’avait jamais été reconnue pour son sérieux légendaire, elle n’avait jamais été capable de le faire. Et même lorsqu’elle l’était, il y avait toujours quelque chose dans son physique qui la rendait peu crédible. Ou alors, tout cela était dans sa tête à elle. Pendant de longues secondes, tout ce qu’elle entendit était le bruit de leur respiration et de l’eau se heurtant à sa peau. Un frisson parcourut sa peau, ne sachant si ça venait de la présence du jeune homme ou du contraste de température entre la chaleur étouffante de la journée et la température plus fraîche de la nuit. Elle n’avait pas vraiment envie d’avoir la réponse à cette question, en réalité. Elle était suffisamment troublée sans en ajouter un peu plus.

Son visage se tourna de nouveau vers le jeune homme lorsqu’il prit la parole, lui faisant remarquer qu’en réalité il ignorait tout d’elle. Il avait raison. Ils étaient amis, mais jamais elle n’avait partagé la moindre bribe d’information avec lui. Elle ne lui avait rien dire de personne, se contentant de plaisanteries et de conversations banales. Maxyne détourna le regard, incapable de soutenir le regard du jeune homme plus longtemps, ayant l’impression qu’il s’agissait d’un reproche plus qu’autre chose. Ce n’en était pas un. Elle le savait. Elle n’était pas plus à l’aise pour autant. «Traître.» Ce fut tout ce qu’elle trouva à dire en guise de réponse aux dernières paroles d’Hylan. Elle ne put s’empêcher de le pousser légèrement de l’épaule en guise de punition. Bien qu’à la base, ce ne devait être qu’une boutade amicale, la petite brune resta plus longtemps que nécessaire contre lui, tout en réfléchissant à ce qu’elle pouvait bien répondre. «Puis, c’est faux. Tu sais un tas de choses sur moi. Tu sais que je suis nulle pour me balader en talons hauts, par exemple.» Ce qui n’était pas faux, mais ce n’était rien de bien personnel. Rien de très intime, ça ne changeait rien au fait qu’elle n’était qu’une étrangère qu’il considérait comme une amie. Elle se perdit un moment dans sa contemplation de l’horizon, silencieuse, essayant de trouver les mots justes, quelque chose qu’elle pouvait dévoiler sans danger. « Tu as raison. Je n’aime pas parler de moi. Mais si tu veux savoir… ma couleur favorite est le bleu. Je suis allergique aux fruits de mer, j’ai peur des oiseaux depuis que ma perruche m’a mordue, et si j’avais eu un poney, son nom aurait été Sparkles.» Encore une fois, cela n’avait rien de personnel, rien de privé. C’était dit sur un ton moqueur, amusé. Quand elle reporta son attention sur Hylan, elle avait repris son sérieux cependant. « Que veux-tu savoir, exactement?»

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyLun 20 Avr - 23:22

Même si Maxyne continuait de le lui affirmer, Hylan était bien conscient de ne rien avoir en commun avec cet homme parfait dont elle parlait. Bien sûr, l'attitude qu'il adoptait avec elle était un peu particulière, et même assez inhabituelle pour lui, mais tout ça ne faisait pas de lui un prince charmant, bien au contraire. Hylan n'avait jamais été un adepte du romantisme et des histoires à l'eau de rose. Il n'avait jamais daigné s'investir à fond dans une relation, et n'était même jamais tombé amoureux tant ses histoires avec les filles avaient été brèves. Le jeune homme ne s'était jamais laissé le temps de s'attacher à qui que ce soit, et avait toujours préféré enchainer les conquêtes d'une ou deux nuit. Et aux dernières nouvelles, cette attitude n'était pas précisément la définition d'un homme parfait ou d'un prince tout droit sorti d'un conte de fées. Et bien au-delà de son attitude avec la gente féminine, Hylan avait d'autres travers, plus enfouis, qui l'éloignaient un peu plus de cet homme que Maxyne semblait voir en lui. Pourtant, force était de constater que lorsqu'il se trouvait à ses côtés, tous ses gestes se faisaient plus doux, sa voix plus posée… Avec elle, Hylan se montrait prévenant, attentionné, et lui-même ne comprenait d'ailleurs pas vraiment d'où lui venaient ces comportements étranges. A croire la jeune femme exerçait une sorte de pouvoir sur lui, qui le poussait à devenir un homme qu'il n'était pas, et qu'il n'avait jamais été. Pour preuve, c'était la première fois qu'il venait dans ce parc avec quelqu'un. Jusqu'ici, il avait considéré cet endroit comme une cachette, un lieu où il pouvait se couper du monde et réfléchir en toute sécurité sans être importuné par qui que ce soit. Alors, lorsque Maxyne lui demanda pourquoi il l'avait choisie elle et pourquoi il avait décidé de lui faire découvrir son repaire, Hylan resta silencieux quelques instants, les yeux plongés dans ceux de son amie qui ne semblaient plus vouloir le quitter. A vrai dire, lui-même n'avait pas vraiment la réponse à cette question qu'elle lui posait. Et ce ne fut que lorsqu'elle détourna les yeux, se mordillant la lèvre comme une gamine intimidée, qu'Hylan trouva le courage de répondre :   « Je me pose la même question que toi… » avoua-t-il finalement en toute sincérité, avant de hausser les épaules. « On passait pas loin, et… je sais pas, j'avais juste envie de te montrer… Disons que ça fait partie de la visite guidée de la ville… »

Comment pouvait-il s'expliquer tout ça ? Comment pouvait-il mettre des mots sur ce qu'il se passait lorsque Maxyne était dans les parages, alors qu'il n'y comprenait strictement rien ? Ce soir, Hylan avait juste envie d'arrêter de réfléchir, de profiter de ce moment qu'il passait en toute simplicité en compagnie de son amie et pourquoi pas, d'en apprendre un peu plus sur elle. Cette optique ne sembla d'ailleurs pas enchanter Maxyne, qui lui flanqua un nouveau coup d'épaule en s'attardant un peu plus sur lui cette fois, si bien qu'un frisson parcourut l'échine du jeune homme qui dut se faire violence pour ne rien laisser paraître. Néanmoins, Hylan ne put empêcher son regard d'accrocher celui de son amie quelques instants, et glissa même vers ses lèvres sur lesquelles il s'attarda un peu. Mais en réalisant ce qu'il était en train de faire, le militaire tourna vivement la tête pour reporter son attention sur l'étang devant eux. Cette proximité lui faisait visiblement perdre la tête, et même s'il avait l'impression que quelque chose se passait entre eux, Hylan ressentait une sorte de crainte, comme s'il avait peur que tout cela ne soit que le fruit de son imagination. Après tout, il s'était surpris à rêver de Maxyne à plusieurs reprises, et ne savait donc pas quel tour pouvait encore lui jouer son esprit définitivement ensorcelé par les beaux yeux de la brune. Une fois de plus, ce fut Maxyne qui le tira de ses réflexions en répondant finalement à sa question, prétextant qu'il connaissait déjà énormément de choses sur elles ce qui n'était pourtant clairement pas le cas. Et ses capacités à marcher sur des talons hauts n'étaient pas une réponse satisfaisante pour le jeune homme. Mais sans qu'il n'ait besoin de dire quoi que ce soit, Maxyne poursuivit d'elle-même en expliquant :   « Tu as raison. Je n’aime pas parler de moi. Mais si tu veux savoir… ma couleur favorite est le bleu. Je suis allergique aux fruits de mer, j’ai peur des oiseaux depuis que ma perruche m’a mordue, et si j’avais eu un poney, son nom aurait été Sparkles.» Secouant la tête en laissant échapper un petit éclat de rire, Hylan arqua un sourcil en reportant son regard sur Maxyne alors que cette dernière était subitement redevenue sérieuse, ce qui décontenança légèrement le jeune homme. Hylan s'étonnait toujours de cette capacité qu'elle avait à passer d'une humeur à l'autre, d'une plaisanterie digne d'un enfant à un ton bien plus sérieux, comme elle venait de le faire en lui demandant ce qu'il voulait savoir précisément. A son tour, Hylan effaça donc progressivement le sourire qui étirait toujours ses lèvres, et replongea son regard dans celui de Maxyne. Comme à chaque fois, il lui sembla que sa respiration se coupait subitement sous le choc que représentait chaque contact, qu'il soit physique ou visuel, avec la jeune femme. « Je sais pas, des vrais trucs… » commença-t-il à mi-voix, sans détourner son regard de celui de Maxyne une seule seconde. « Si tu veux on fait un jeu : j'te pose une question et si tu y réponds, tu as le droit de m'en poser une aussi…  » proposa Hylan sans être certain d'être disposé à répondre à toutes les questions qu'elle pourrait bien imaginer. Mais qu'importe, il avait envie de la connaître, d'aller au-delà de ces détails futiles qu'elle lui avait livré jusqu'à présent et qui, même s'il l'avaient fait sourire, ne lui apprenaient rien sur elle. En dehors du fait qu'elle était bourrée d'humour. « Par exemple… hm… c'est quoi le pire rencard que tu as eu avec un mec ? » Un peu comme si la jeune femme lui ôtait toute capacité de réflexion ou de bon sens, Hylan avait une fois de plus lâché sa phrase sans se soucier des conséquences, sans réalisait tout ce qu'elle impliquait. Allait-elle croire qu'il considérait cette petite entrevue comme un rencard ? Allait-elle penser qu'il la voyait autrement que comme une amie ? D'ailleurs, est-ce que c'était le cas ? Tant de questions qui affolèrent les battements de son cœur, et le contraignirent à baisser rapidement les yeux en faisant mine de se reconcentrer sur les mouvements de l'eau tout près d'eux. Une fois n'étant pas coutume, Hylan s'insulta intérieurement, se reprochant d'avoir posé  la question la plus stupide qui soit, et probablement la plus chargée en double sens alors qu'il avait déjà frôlé l'indécence un peu plus tôt dans la soirée, en emmenant Maxyne dans cet endroit sombre sans lui préciser qu'il s'agissait d'une simple balade et non d'un moyen détourné de lui sauter dessus à la première occasion.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyMar 21 Avr - 23:30

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“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Maxyne avait toujours eu cette tendance à éloigner les gens, à les tenir à un bras de distance. De peur d’être blessée, de peur que l’on lui enfonce un poignard dans le dos. De peur que tomber sur un proche de l’une des victimes de son père. C’était principalement pourquoi elle avait changé son prénom, pourquoi elle avait relayé le fameux Mackenzie à une simple lettre sur son passeport. Elle avait fait son possible pour regarder le monde à travers d’une vitre dans le but d’être protégée des paroles des gens qui l’entouraient. Elle avait cru que cela ne changerait pas une fois en Afrique, que les choses resteraient les mêmes, qu’importe où elle pouvait se trouver. Puis, il était entré dans sa vie. Fracassant les murs qu’elle avait bâtis autour d’elle, s’acharnant contre sa carapace jusqu’à ce que celle-ci se fissure. Il avait fait entrer un peu de lumière dans son monde de noirceur, il avait créé des centaines de petites étoiles dans son ciel toujours sombre. Hylan avait été capable de la toucher de la façon que personne ne l’avait jamais fait. Il tenait son cœur entre ses mains et il l’ignorait. Il avait le pouvoir de la détruire d’une simple parole, d’un simple geste. Et c’était effrayant autant que cela était intrigant. Elle avait à la fois envie de prendre ses jambes à son cou, de lui tourner le dos, et cette envie de le laisser entrer, le laisser l’approcher comme on le ferait avec un petit animal blessé. Elle était persuadée que c’était cette peur qui la maintenant éveillée au milieu de la nuit, que c’était cette même peur qui la rongeait de l’intérieur encore et encore, qui l’empêchait de se concentrer sur le travail qu’elle avait à effectuer, qui faisait d’elle le petit zombie qu’elle était. C’était pire maintenant qu’elle s’enfonçait dans ses yeux, qu’elle s’y noyait comme elle se noyait dans le flot de questions qui envahissaient son cerveau à l’heure actuelle. Sa voix chaude s’infiltrait en elle de nouveau, brûlante et rassurante, au moment où elle reportait son attention sur la lune. Ils passaient par là. Cela faisait partie de ce qu’il voulait lui montrer. Elle se contenta de hocher doucement la tête de haut en bas, ne sachant pas quoi répondre sur le sujet, ne sachant pas si elle devait avoir confiance en sa voix ou non. Après tout, elle était tellement troublée que sa voix pouvait très bien la trahir.

Elle sentit son souffle se coincer dans sa gorge lorsque les yeux du jeune homme croisèrent de nouveau les siens, lorsque ses prunelles glissèrent sur ses lèvres, lorsque son souffle caressa sa joue. Son cœur battait si fort qu’il couvrait les clafoutis de l’eau et les lointains bruits de circulations. Mais il se déroba, détournant le visage, comme si tout cela n’était qu’une erreur, quelque chose dû à l’ambiance qui les enveloppait. L’air s’échappa finalement de ses poumons, réalisant qu’elle la retenait depuis tellement longtemps que sa poitrine brûlait. Elle ferma les yeux un moment, détournant son visage pour reprendre contenance. Jamais un homme ne l’avait fait sentir si vulnérable et elle ne cessait de se demander ce qu’Hylan avait de plus que les autres, ceux qu’elle avait ramenés si souvent chez elle pour une nuit, sans jamais répondre à leurs coups de téléphone par la suite. Elle avait toujours eu peur de l’engagement, des sentiments en général. Comme les gens, elle avait tout fait pour les tenir à un bras de distance, essayant d’avoir le contrôle sur ce qu’elle pourrait ressentir dans chaque situation. Cette fois-ci, c’était différent. Elle n’arrivait pas à garder le contrôle, à gérer ce que chacun de ses regards faisait naître en elle. Hylan était charmant, adorable et séduisant, elle appréciait sa compagnie plus que celle de quiconque. Jusque-là, cependant, elle s’était dit qu’il n’était qu’un ami, quelqu’une qui lui avait promis de lui faire le tour de la ville afin qu’elle ne se retrouve pas totalement perdue au milieu de nulle part. Il l’avait fait. Il avait tenu sa promesse et elle devait s’avouer que l’étranger rencontrer au centre n’était plus un parfait inconnu. Maxyne inspira profondément, essayant de chasser l’air un peu boudeur sur ses traits. « C’est une coutume africaine de vouloir en savoir le plus possible sur les gens, dis-moi?» Noah lui avait posé ce genre de questions lorsqu’elle était arrivée au centre la première fois. Là non plus, elle n’avait su quoi répondre. Elle avait même craché le fait que son père était un tueur en série, comme si c’était le genre de chose que l’on dit lors d’un entretien d’embauche. Elle n’avait pas envie de faire la même erreur avec Hylan, elle n’avait pas envie de faire de faux pas, de le faire fuir. Pas maintenant.

« J’ai le droit d’utiliser un Joker? » Demanda-t-elle, par prudence, ne sachant si elle avait vraiment envie de répondre à toutes les questions qu’il pouvait bien avoir. Particulièrement celles concernant sa vie familiale. Au final, peut-être que ça en valait la peine, si elle pouvait apprendre certaines choses sur le jeune homme qui l’observait comme s’il avait envie d’imprimer son image dans sa tête. La première question n’était pas la pire qui soit, elle devait l’avouer. Elle eut même un petit sourire amusé. «Si ça peut te rassurer, ce n’est pas celui-ci.» Elle lui offrit un petit clin d’œil amusé, un air malicieux sur ses traits. Elle détourna les yeux essayant de réfléchir, de trouver une réponse satisfaisante, tout en se demandant si cette histoire était vraiment un rencart ou non. Sans doute pas. Bien que le jeune militaire avait bien passé à deux doigts de l’embrasser quelques secondes plutôt. « À l’université, il y avait ce type. Adorable, bien que légèrement étrange. Shawn. Après un ou deux soirées, il m’a avoué qu’en réalité, son prénom était Shana.» Elle étouffa un rire, observant le visage de son ami avec un semblant de sérieux, laissant l’information s’enfoncer dans la tête d’Hylan. « Donc ouais, j’ai presque couché avec une femme! » Elle grimaça, s’imaginant la scène avec un peu trop de clarté.  En réalité, Max avait une liste de rendez-vous raté, de moment angoissant et terrible qu’elle avait essayé d’effacer de sa mémoire. Elle avait choisi celle-ci parce qu’elle croyait que ce serait celle qui détendrait le plus son ami.  C’était également cocasse et puisqu’il voulait vraiment savoir. Elle l’observa quelques secondes de plus, cherchant une question à lui renvoyer à la figure, quelque chose qu’elle avait vraiment envie de savoir. Puis, lentement, son cerveau se remit en marche, revenant légèrement en arrière de quelques instants. « Allais-tu vraiment m’embrasser, tout à l’heure?» chuchota-t-elle d’un ton incertain, alors que ses joues prenaient une couleur pivoine et que son regard déviait vers l’horizon.


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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyMer 22 Avr - 11:40

Les rendez-vous bien organisés et autres dîners aux chandelles n'avaient jamais fait parti du quotidien d'Hylan. Pour lui, les choses étaient en général beaucoup plus simples : une soirée, une fille qui lui plaisait, une histoire sans lendemain… et tout cela recommençait à la soirée suivante, sans qu'il ne se pose la moindre question. Hylan ne s'attachait pas. Ou plutôt, il ne s'attachait plus. Il avait déjà connu une fois la douleur que provoquait la perte d'un être cher et ne s'en était jamais remis, alors à quoi bon recommencer ? A quoi bon faire d'une femme sa priorité absolue si c'était pour la perdre, et ne jamais se relever ? Tous ces principes avaient bien été ancrés dans l'esprit du jeune homme jusqu'à présent, mais depuis peu, un élément était venu changer la donne. Et cet élément se trouvait précisément assis juste à côté de lui en ce moment même. Avec Maxyne, tout ce qu'il avait toujours cru semblait voler en éclat et pourtant, il naviguait toujours à vue dans l'espace incompréhensible de ses propres sentiments. En premier lieu, Hylan avait considéré la jeune femme comme une amie. Une petite nouvelle arrivée au centre, totalement perdue, qu'il avait eu envie de guider, de protéger. Mais désormais, le jeune homme se demandait s'il s'était réellement agi d'amitié. Car il ne pouvait nier que dès le début, il avait été envoûté par son regard, par sa façon d'être, son humour, sa maladresse aussi… Absolument tout en elle semblait avoir le pouvoir de l'attendrir, lui qui mettait d'ordinaire un point d'honneur à se montrer impassible. En quelques sortes, Maxyne avait su l'apprivoiser et le moment qu'ils partageaient tous les deux au bord de cet étang en était le témoin indubitable. Hylan adorait passer du temps avec elle et lorsqu'elle n'était pas là, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle, d'imaginer leur prochaine entrevue en s'impatientant. A tout moment, et même s'il n'avait encore jamais osé le faire, le militaire se sentait capable de tout quitter pour aller la retrouver, juste pour la voir, entendre sa voix, plonger son regard dans le sien et s'y perdre, comme il le faisait en ce moment même. Sans vraiment le réaliser, Hylan se laissa même aller à observer ses lèvres quelques instants, avant de se raviser et de reprendre le fil de leur conversation en tentant de masquer son trouble.

Hylan ne savait absolument pas dans quoi il se lançait en proposant ce petit jeu mais là encore, il avait parlé sans réfléchir. L'envie d'en savoir un peu plus sur Maxyne avait prit le pas sur tout le reste, et il se retrouvait désormais embarqué dans une partie de questions/réponses dont il n'était pas certain de ressortir indemne. Pourtant, lorsque la jeune femme demanda si elle avait le droit d'utiliser un Joker, Hylan s'empressa de nier en secouant la tête. Puis il posa sa première question, instinctivement, se maudissant immédiatement après. S'il avait eu un mur à portée de main, Hylan aurait très certainement taper sa tête dessus tant il se trouvait idiot d'avoir posé une telle question. Question qui eut au moins le mérite de faire sourire Maxyne, ce qui suffit au jeune homme pour se sentir un peu plus à l'aise. «Si ça peut te rassurer, ce n’est pas celui-ci.» répondit-elle en lui offrant un clin d'œil qui troubla Hylan plus qu'autre chose. Celui-ci ? Ce rencard ? Elle considérait donc ce moment comme un vrai rencard ? Sans qu'il ne puisse rien contrôler, les battements du cœur d'Hylan s'accélérèrent alors que la jeune femme répondait finalement à sa question, en lui apprenant qu'elle avait bien failli coucher avec une femme. En entendant son histoire, le militaire ne put s'empêcher de rire et constata avec une grimace : « Dur… » tout en s'imaginant la scène quelques instants, avant de rire de nouveau et de secouer la tête pour chasser toutes ces images étranges de son esprit, déjà assez perturbé comme ça. Et alors qu'il reprenait un peu son sérieux, Hylan croisa le regard de sa voisine et réalisa que les rôles étaient désormais inversés. A lui de répondre à la question qu'elle voudrait bien lui poser, et ce en toute sincérité puisqu'il avait lui-même interdit l'usage d'un Joker. Quelle mouche avait bien pu le piquer lorsqu'il avait proposé ce jeu ? Comme si ce genre de niaiseries faisait partie de ses habitudes ! Une fois de plus, le militaire se consternait lui-même mais attendit avec une certaine fébrilité la sentence. Et alors que son cerveau marchait déjà à plein régime pour tenter de deviner quelle allait être sa question, Maxyne le prit littéralement de court en demandant : « Allais-tu vraiment m’embrasser, tout à l’heure?» Hylan resta bouche bée quelques instants, un peu comme pour se donner le temps d'imprimer cette question dans son esprit. Elle l'avait chuchotée et détourné les yeux presque aussitôt, laissant tout le loisir à Hylan d'observer son visage et la teinte rosée que ses joues prenaient peu à peu. Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure sans même s'en rendre compte, sans la quitter des yeux non plus. « J'aurais dû ? » chuchota-t-il à son tour, sans pouvoir s'empêcher de songer qu'elle considérait visiblement ce moment comme un rencard s'il se fiait à sa réponse précédente. Bien sûr qu'il en crevait d'envie, et ce depuis quelques temps déjà. Mais était-ce la solution ? N'allait-il pas au devant de complications en lui offrant ce baiser dont il rêvait ? Tant de questions envahissaient soudain l'esprit du militaire, alors qu'elle ne lui avaient encore jamais effleuré l'esprit auparavant. Du moins pas au cours de toutes ses piètres relations avec la gente féminine. Et alors qu'il admirait toujours Maxyne une sorte d'automatisme sembla prendre le contrôle de ses mouvements, le poussant à poser le bout de ses doigts sur le menton de la jeune femme et ainsi l'inciter à le regarder de nouveau en face. Pendant quelques secondes supplémentaires, Hylan se perdit dans ces yeux azur qui lui faisaient perdre tous ses moyens et après avoir secoué la tête, il souffla avec empressement : « Bien sûr que oui… » Sans prévenir, il s'empara alors des lèvres de Maxyne pour lui offrir un baiser langoureux qui traduisait aisément toute cette frustration qu'il avait ressenti dans ses rêves, en son absence, alors que sa seule envie était de passer chacune de ses nuits avec elle, de pouvoir la toucher, de sentir sa présence et de pouvoir l'embrasser comme il le faisait à présent sans savoir s'il s'agissait de la réalité, ou d'un énième songe. Comme pour s'en assurer Hylan se détacha lentement de Maxyne, sans pour autant s'éloigner à plus de quelques centimètres de son visage, et replongea son regard dans celui de la jeun femme, fébrile, attendant une réaction. Ou ne serait-ce qu'un indice infime qui saurait le rassurer ou au contraire, l'accabler.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyVen 24 Avr - 5:00

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“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Parler d’elle, c’était laborieux, comme de lui demander de réciter le tableau périodique de mémoire. Chose que, même à l’époque où les cours de chimie étaient obligatoires, c’était quelque chose de tout bonnement impossible pour la brunette. Elle dont la mémoire ne retenait que des futilités sans nom, des faits divers qui n’avaient aucune importance dans ses études ou encore les paroles de ses chansons favorites. Au mieux, certaines citations de livres qu’elle adorait. Cependant, elle était prête à faire un effort, pour les beaux yeux d’Hylan. Des yeux auxquels elle ne pouvait cesser de songer, même lorsqu’elle essayait de s’endormir, dans ce lit froid. Elle avait souvent songé à l’oublier dans les bras de quelqu’un d’autre, de faire ce qu’elle avait si souvent fait en Amérique. Trouver quelqu’un qui viendrait volontiers froisser ses draps avant de la laisser seule au petit matin. Elle n’avait pas pu. Elle avait été incapable de regarder ces hommes comme une conquête éventuelle, même les plus séduisants d’être eux. Principalement parce qu’il la hantait. Il était partout. Dans ses rêves, dans ses dossiers, elle le voyait même dans son café au petit matin. C’était embêtant et chaque fois qu’elle se surprenait à songer à lui, elle se maudissait intérieurement, se demandant si le soleil d’Afrique ne tapait pas un peu trop fort. Parce que quel autre raison avait-elle de songer si souvent au beau blond? Bien que la réponse fût évidente, elle ne songeait même pas à l’accepter, trouvant l’idée ridicule, voire douloureuse. Que pourrait-il trouver d’attirant chez elle après tout? Elle, la fille trop maladroite, un peu plus enfant que femme, la nouvelle venue aux yeux si pâles qu’ils semblaient délavés par ses larmes. Elle, toujours couverte de boue, qui préférait ce balader pieds nus, malgré la présence de scorpion ou d’autres bestioles meurtrières, que de se compliquer la vie avec des chaussures et une tenue digne d’un adulte de son âge. Tout cela n’était que dans sa tête. Hylan méritait mieux qu’elle et pourtant, c’était elle qu’il avait emmenée ici, c’était elle qu’il observait comme un observe une œuvre d’art. C’était dans ses yeux trop pâles qu’il se perdait, comme s’il ne pouvait s’y empêcher. Et c’était toujours à elle qu’il posait ces questions dans le but de mieux la connaître.

Maxyne n’avait rien d’un livre ouvert, elle n’avait jamais parlé de ses histoires sans lendemain ou encore de ce qu’elle pouvait ressentir pour les autres, préférant de loin garder tout cela pour elle. Elle n’aimait donc pas particulièrement la proposition du blond, n’appréciant pas non plus le fait de devoir dévoiler des bribes de sa vie qu’elle préférerait sans doute oublier. L’histoire de Shana, cependant, était suffisamment cocasse pour ne pas la gêner. C’était une vieille plaisanterie que ramenait souvent Leïla lorsqu’elle lui disait qu’elle fréquentait quelqu’un, lui demandant sans cesse si elle était certaine qu’il ne s’agissait pas d’une femme encore une fois. À ses yeux, l’histoire n’avait aucune valeur, comme si on lui demandait le nom de sa première peluche. Pendant un moment, elle se contenta de l’observer du coin de l’œil, observant chacune de ses réactions. Ce qui était inutile, puisque le jeune homme faisait de son mieux pour rester impassible. Il n’avait nullement protesté lorsqu’elle avait qualifié cette soirée de rendez-vous romantique, bien qu’elle puisse voir ses neurones fonctionner à tous régimes. Il ne pouvait pas vraiment nier, n’est-ce pas? Lui dire que tout ceci n’était qu’un ami raccompagnant quelqu’un chez elle pour sa propre sécurité. Pas maintenant qu’ils étaient installés dans un parc désert à se faire des confidences. À peine sa propre question passa la barrière de ses lèvres qu’elle détournât le visage, observant la lune comme si c’était la première fois qu’elle la voyait, ne sachant trop si elle avait envie d’entendre la réponse ou non. Elle pouvait sentir le regard d’Hylan caresser sa peau, détaillant son profil, mais elle était bien décidé à ne pas le regard, à ne pas le laisser voir son trouble. Elle était idiote. C’était une question idiote. N’aurait-elle pas pu se contenter de sa couleur favorite ou du nom de son premier animal de compagnie? Quelque chose digne d’une de ces questions idiotes pour vous aider à retrouver votre mot de passe en cas d’oubli? Visiblement pas. De nouveau, elle répéta de geste nerveux qu’elle avait eu un peu plus tôt, ses doigts virent frotter l’encre indélébile encrée dans sa peau, alors qu’elle se maudissait intérieurement pour sa stupidité, pour cette curiosité mal placée. Elle espérait simplement que le militaire émette un rire gras, pour lui confirmer que son imagination lui jouait des tours, qu’elle se faisait des idées. Qu’elle n’était pas mieux qu’une adolescente fantasmant sur son chanteur favori alors que celui-ci ignore qu’elle existe. La seule différence étant qu’Hylan savait qu’elle existait, puisqu’il se trouvait près d’elle à l’observer avec une attention qui la mette mal à l’aise.

La brunette aurait voulu lui demander d’oublier tout cela, d’oublier cette question stupide, d’oublier ce qu’elle avait dit plus tôt sur le fait que cette soirée était plus qu’une simple balade dans la ville. Que c’était plus que de la galanterie. Elle n’eut pas le loisir de le faire cependant. Elle n’eut pas le loisir de prononcer le moindre mot. Sa voix chatouilla ses oreilles, posant une question qu’elle jugea rhétorique, principalement parce que son cerveau refusait de lui donner une réponse potable, une réponse qu’importe soit-elle. Aurait-il dû? Elle l’ignorait. Elle ne l’avait pas, cette réponse. Elle ne l’avait jamais eu. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle en avait envie. Que son cœur battait pour lui, qu’il hantait ses rêves et ses rêveries. Il était tout ce qu’elle avait désiré sans jamais le savoir. Elle avait cette impression bizarre que son cœur et sa tête n’avaient jamais parlé la même langue, que chacun de ses organes essayait d’expliquer à l’autre ses raisons, sans jamais réussir à se comprendre. À ce moment précis, elle eut l’impression que sa matière grise lui hurlait de faire un pas en arrière, qu’elle allait finir blessée, que son cœur saignerait. Ce dernier n’avait pas l’air de vouloir écouter, cependant. Battant obstinément dans sa poitrine, rapidement et brutalement. Les doigts de son ami caressèrent sa peau avec douceur, l’obligeant à tourner le visage vers lui, mettant fin à ses réflexions chaotiques. Elle se retrouva de nouveau prise au piège de ses grands yeux, s’y noyant de nouveau comme s’il s’agissait d’un abysse sans fond, l’attirant inlassablement vers le bas. Elle avait à la fois envie de résister, de détourner les yeux et celle de s’enfoncer davantage dans ces deux océans qui reflétait la lumière de la lune. Maxyne n’eut pas le temps de réfléchir ou de réagir que déjà Hylan comblait les derniers centimètres qui les séparaient, ses lèvres prenant possession des siennes. Son muscle cardiaque se déchaîna dans sa poitrine, si fort qu’elle était certaine qu’il pouvait l’entendre de là où il se trouvait. Sa main remonta légèrement, glissant jusqu’à la nuque du blond, chatouillant sa peau avec la légèreté d’une plume alors qu’elle répondait à ce baiser si longtemps attendu, alors que son sang semblait bouillir dans ses veines. Elle avait cette étrange impression de fondre, de brûler sous son toucher, de mourir lentement pour revenir à la vie. Une sensation qu’elle ne pouvait expliquer, mais qui était tout sauf désagréable. Elle avait également cette impression que tout ceci n’avait aucun sens tout en étant le geste le plus sensé de la terre.

Elle le laissa s’éloigner, à regret, sans protester pour autant. Immobile, elle attendit que son cœur reprenne un rythme normal, les yeux toujours clos, de peur de réaliser que tout ceci n’était qu’un mensonge, un mirage de plus. Il lui fallut un moment avant d’ouvrir les yeux, réalisant qu’il était toujours près d’elle, trop près d’elle, en réalité. Ses doigts glissèrent pour venir se poser sur sa cuisse, ne sachant quoi dire ou faire, ne sachant si c’était une erreur ou non. Elle n’avait pourtant pas envie de s’éloigner de lui, de faire un mouvement vers l’arrière. Sa chaleur, sa proximité, c’était quelque chose d’addictif. Elle savait que maintenant qu’elle y avait goûté, elle ne pourrait plus s’en passer. « J’imagine que c’est à ton tour de poser une question.» finit-elle par souffler contre les lèvres du militaire, d’une voix tremblotante. Hésitante, elle vint entremêler les doigts d’Hylan avec les siens, s’appuyant légèrement contre lui, n’osant pas s’éloigner, de peur qu’il croit avoir fait une erreur. Ce n’en était pas une. Maxyne ne savait simplement par comment le lui faire comprendre, comment lui expliquer qu’il la hantait jour et nuit. Elle n’avait jamais été douée avec les mots, elle n’avait jamais su les manipuler avec adresse. Elle avait toujours été un peu plus réservée, ignorant comment exprimer sentiments et émotions devant les autres. Elle préférait de loin les vivres, les analyser dans son coin. Bien qu’elle sache que ce n’était pas la meilleure des marches à suivre dans ce cas précis. Dans le cas où Hylan tenait son cœur entre ses mains. Max n’était rien d’autre qu’une enfant effrayée par quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Par des sentiments sur lesquels elle n’avait aucun contrôle. Elle n’aimait pas cette situation. Elle n’aimait pas se sentir vulnérable, avoir l’impression d’être à sa merci. Elle avait ce besoin d’alléger l’atmosphère, de calmer les battements de son cœur, de reprendre le contrôle. « Où peut-être préfères-tu continuer à m’embrasser, c’est une option.» Ce devait être un ton d’humour, bien que sa voix ne semblait pas l’avoir compris, donnant à cette phrase plus de sérieux qu’elle ne l’aurait voulu. Elle se mordit la langue, dans l’espoir de se punir d’avoir proféré de telles paroles, n’osant pas relever les yeux vers elle. Elle préféra de loin appuyer sa joue contre l’épaule du jeune homme, observant les ricochets de la lumière de la lune sur l’eau.


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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyVen 24 Avr - 14:16

D'ordinaire, Hylan ne se posait pas la moindre question en matière de filles. Si l'une d'entre elles lui plaisait, il allait l'aborder, passai la soirée avec elle, la ramenait dans son lit et la quittait au petit matin. Rien de plus. Si celle-ci lui résistait plus que de raison, il ne se formalisait pas et cherchait simplement une autre proie. Certes, le jeune homme agissait comme un véritable goujat et il en était bien conscient, mais les sentiments n'avaient jamais vraiment été sa tasse de thé. Et ce soir, alors qu'il se retrouvait pétrifié devant Maxyne à l'image d'un adolescent sur le point de donner son premier baiser, Hylan avait bien du mal à se reconnaitre. Il ne semblait plus être que l'ombre de lui-même, un pantin dont les beaux yeux de sa voisine pouvaient faire absolument tout ce qu'ils voulaient sans qu'il ne puisse y opposer la moindre résistance. Le cœur du militaire n'avait pas battu aussi fort depuis bien longtemps et à vrai dire, il avait eu l'impression de ne plus en avoir depuis des années. Le jour où sa sœur avait disparu tout avait été détruit en lui, y compris sa capacité de s'attacher, et celle d'aimer. D'ailleurs, Hylan n'avait encore jamais osé mettre le moindre mot sur ce qu'il ressentait pour Maxyne. Au lieu de ça, il avait tenté d'oublier le fait qu'elle hantait ses pensées jour et nuit, quoi qu'il fasse, même lorsqu'il se lançait à la poursuite d'un nouveau groupe de braconniers aux alentours de la réserve. Jusqu'ici, toutes ses tentatives étaient restées sans résultats mais Hylan avait persévéré… jusqu'à ce soir. Alors que Maxyne se trouvait si proche de lui, il ne se sentait clairement plus en mesure de résister. Et après une première tentative échouée, le jeune homme eut la surprise de voir sa voisine revenir sur "'l'évènement". Elle semblait hésitante, presque timide… bref, irrésistible. Et après quelques instants de flottement, Hylan laissa finalement tomber toutes ces barrières qu'il avait dressé pour entraver cette envie qui le rongeait depuis si longtemps. En un éclair, il lia ses lèvres à celles de Maxyne dans un doux baiser, craignant un instant qu'elle le repousse mais se rassérénant au moment où il sentit les doigts de la jeune femme caresser sa nuque. Ce geste lui arracha d'ailleurs un frisson qu'il ne chercha même pas à réprimer. Et tout à coup, tout devint si évident qu'Hylan réalisa qu'il aurait du faire le premier pas il y a bien longtemps. Maxyne répondait à son baiser comme si elle l'avait elle aussi attendu depuis des lustres, et cela ne faisait qu'accélérer davantage les battements de cœur du militaire. Il aurait pu l'embrasser comme ça pendant des heures, même pendant toute la nuit, mais Hylan fut contraint de s'éloigner un peu histoire de reprendre son souffle. Et alors que ses yeux se posaient sur le visage d'ange de la jeune femme, il remarqua ses yeux clos et attendit avec une pointe d'appréhension qu'elle les rouvre. Il ne voulait pas que Maxyne s'éloigne, qu'elle coupe court à tout ça… Pas maintenant, pas après ce baiser qu'il avait juste envie de réitérer au plus vite.

« J’imagine que c’est à ton tour de poser une question.» murmura-t-elle finalement sans reculer, frôlant les lèvres d'Hylan qui s'apprêta à l'embrasser de nouveau juste au moment où elle attrapa sa main. Un nouveau frisson parcourut son dos alors qu'il baissait les yeux vers leurs deux mains liées, avant d'esquisser un petit sourire en resserrant son emprise sur les doigts de la jeune femme. Son cœur battait encore à tout rompre mais pour la première fois, le militaire ne cherchait plus à comprendre. Quelle qu'en soit la raison, il avait juste envie de profiter de cet instant et d'apprécier ce qu'il était en train de vivre alors qu'il ne l'avait jusqu'ici connu qu'en rêve. Machinalement, il se mit à caresser la main de Maxyne du bout du pouce pendant que celle-ci lui soumettait une autre option, une alternative à leur petit jeu de questions qu'il avait lui-même instigué. Sans pouvoir s'en empêcher, Hylan afficha un nouveau sourire en accueillant la jeune femme contre son épaule. Il passa son bras libre autour d'elle comme pour s'assurer une nouvelle fois qu'elle ne s'échapperait pas, et qu'elle resterait ainsi près de lui exactement comme dans ses rêves. « C'est une option qui me plait...» chuchota Hylan en guise de réponse à la proposition de Maxyne, avant de se pencher un peu vers elle afin de trouver une nouvelle fois ses lèvres. Ce baiser, plus bref, plus doux, il le ponctua d'un énième sourire qui traduisait bien malgré lui cette sorte d'allégresse qui le saisissait soudain sans qu'il ne cherche à s'y opposer, sans qu'il n'essaye de la masquer ou même de comprendre de quoi il s'agissait. « J'aurai du faire ça depuis longtemps… » murmura Hylan un peu comme pour s'excuser, alors qu'il n'avait encore aucune certitude sur les véritables désirs de la jeune femme. Peut-être n'y avait-elle pas pensé avant ? Peut-être n'avait-elle jamais envisagé une telle situation avant cette soirée qu'elle considérait visiblement comme un rendez-vous galant depuis le début ? Pourtant, le militaire avait subitement l'intime conviction d'avoir partagé cette même envie, cette même impatience avec Maxyne sans s'en être rendu compte. Elle n'avait pas fui, elle avait elle-même poussé Hylan à rattraper sa première erreur, et leurs doigts étaient toujours entremêlés, reposant sur la cuisse du jeune homme… ce qui constituait autant d'indices, autant d'éléments qui ne pouvaient que rassurer Hylan. Et lui prouver qu'il avait été le roi des idiots en se retenant aussi longtemps d'embrasser la jeune femme, alors que l'idée lui avait traversé l'esprit plusieurs centaines de fois. Mais à présent, le militaire se  trouvait sur un petit nuage, si bien qu'il lui fallut quelques dizaines de secondes supplémentaires pour atterrir, et se reconcentrer sur la question qu'il était censé lui poser. A vrai dire, ce petit jeu n'avait plus aucune importance et sans se départir de son sourire, Hylan déclara : «Pour ce qui est de la prochaine question… je crois que j'ai déjà eu la meilleure des réponses. Je n'en demandai pas plus… » avoua-t-il, comblé, avant de se laisser tomber en arrière pour s'allonger par terre en entrainant Maxyne dans sa chute, et perdre son regard dans le ciel obscur, à la recherche des quelques étoiles que les lumières de la ville permettaient encore d'apercevoir. « A moins que toi, tu aies d'autres questions… Si elles sont toutes comme la première, je veux bien y répondre jusqu'à demain matin… » déclara-t-il à mi-voix en faisant référence à la manière dont elle avait initié leur premier baiser, peut-être un peu malgré elle, tout en laissant courir ses doigts sur l'épaule dénudée de Maxyne sans pouvoir se lasser de cette sensation grisante que lui procurait le contact de sa peau.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyMer 29 Avr - 2:15

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Surprise? C’était le mot exact pour qualifier ce qu’elle ressentait à l’instant précis. Elle avait l’impression que son cœur allait imploser dans sa poitrine si elle ne s’éloignait pas de lui. Pourtant, ce n’était pas le sentiment le plus prenant qu’elle pouvait ressentir. Il y avait cette terreur sans nom qui empoisonnait chacune de ses cellules, qui la tétanisait sur place, qui serrait son cœur dans un étau si serrer qu’elle n’était pas certain qu’il puisse battre correctement. Elle avait l’impression de faire face à sa plus grande peur. Elle ne pouvait pas juste fermer les yeux et espérer que ce qui se cache dans le noir se disparaisse avec le lever du soleil. Elle savait qu’elle ne pouvait pas fuir cette fois-ci. Qu’elle ne pouvait pas juste attendre que la peur passée avec le temps. Elle avait essayé pourtant. Elle avait passé des heures dans son lit à attendre que ce sentiment s’évapore aussi vite qu’il était venu. Ce n’était toujours pas arriver. Il était encore là poignant et envahissant. Elle avait cru qu’elle pourrait l’étouffer d’une certaine façon, qu’éventuellement les choses iraient mieux. C’était ce qu’elle se disait chaque fois qu’elle se retrouvait dans son bureau, protégé contre le monde qui l’entourait. Pourtant, ses pensées allaient encore et toujours vers lui, son cœur ne faisait que battre plus fort à l’idée de le revoir. C’était un sentiment contre lequel elle avait lutté toute la soirée, contre lequel elle lutait à l’instant précis alors qu’il prenait possession de ses lèvres. Alors qu’elle répondait à ce baiser, cherchant encore plus sa proximité alors que la petite voix dans sa tête lui hurlait de reculer, de le repousser. Elle n’en fit rien. Ses doigts caressant sa peau chaude, ses lèvres dansant avec les siennes. Son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il allait lui briser quelques cotes. Puis, il s’éloigna et ce fut comme si son corps entier cessa d’être en alerte, d’attendre le moment propice pour se protéger contre une quelconque attaque du beau blond qui faisait naître tant de sentiments contradictoires en elle.

Il y avait beaucoup de choses qu’elle n’arrivait pas à expliquer. L’injustice de ce monde, la souffrance qui ravageait l’univers, le sadisme de l’homme. Mais rien ne l’avait jamais autant rongé que ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. Rien n’était aussi terrifiant. Sans doute parce qu’il n’y a rien de plus effrayant que l’inconnu. Elle connaissait la souffrance des autres, elle avait regardé le diable dans les yeux et elle se battait tous les jours contre ces injustices qui empoisonnaient ce pays. Pendant ce qui lui semblait être une éternité, elle se perdit dans les prunelles de l’homme qui lui faisait face, emprisonnée dans sa douceur. Sa propre voix lui semblait trop rauque, trop mielleuse pour lui appartenir. Chacun des mouvements qu’il faisait, chaque fois que son pouce balayait sa peau, elle devait se faire violence pour ne pas frissonner, pour ne pas l’attirer à elle encore une fois, attrapant ses lèvres comme il l’avait fait peu de temps auparavant. Sentant ses pommettes rougir de nouveau, elle posa la tête sur l’épaule du jeune homme nichant son visage près de son cou, dans le but de cacher son trouble. Max le laissa passer un bras autour d’elle, l’empêchant de s’enfuir, de s’éloigner d’elle. « Je croyais que ça t’avait dégoûté.» murmura-t-elle dans une tentative de plaisanterie. Essayant de cacher son propre trouble derrière des pétries digne d’une enfant de sept ans. Une plaisanterie qui fut rapidement oubliée lorsqu’il posa de nouveau ses lèvres sur les siennes, dans un geste plus doux cette fois-ci. Pour la deuxième fois depuis le début de la soirée, elle eut l’impression de mourir sous son toucher. Elle se demandait combien de fois elle pourrait supporter cela avant que son cœur n’explose dans sa poitrine, avant qu’elle suffoque sous ses doigts, comme elle avait envie de le faire à cet instant précis.

Encore une fois, elle se demandait ce qu’il faisait là avec elle, pourquoi il n’était pas dans ce bar avec une quelconque fille. Quelqu’un avec qui il avait une chance de s’amuser réellement ce soir. Car si Maxyne n’était pas certaine de bien des choses, elle savait qu’elle ne serait pas la fille qu’il ramènerait dans son lit ce soir. Elle refusait d’être un autre numéro sur son tableau de chasse. Elle ne connaissait pas beaucoup Hylan, pas suffisamment pour connaître ses habitudes et ses manies, mais elle se doutait qu’il n’était pas tout blanc. Que quelque part, il était de ces hommes avec qui elle passait souvent la nuit et qui disparaissaient au petit matin comme si tout cela ne s’était jamais passé. Elle appuya de nouveau sa joue sur l’épaule du militaire, la nichant de ce petit trou qui semblait fait pour accueillir sa joue. Elle resta silencieuse un moment, regardant la lune se refléter sur l’eau trop paisible, se demandant comment elle en était arrivée là. Comment elle avait fait pour passer de la petite nouvelle qu’il guidait dans le but de ne pas la voir se faire attaquer par un lion à la fille qu’il embrassait dans un parc désert. Elle écouta le cœur de son ami battre un moment sous sa joue, alors que sa voix résonnait en elle de nouveau, lui disant qu’il avait toutes les réponses dont il avait besoin. Les avaient-ils? Parce qu’elle, elle pataugeait encore dans le noir le plus absolu. Sans prévenir, il bascula vers l’arrière, l’attirant avec lui vers le sol. Ne s’y attendant pas, elle laissa échapper une exclamation de surprise. Sa tête retomba contre le torse du jeune homme, sa main libre traînant sur son t-shirt. Maxyne garda le silence encore un peu, elle qui d’habitude était un vrai moulin à parole, qui ne cessait de babiller pour rien au monde, encore plus lorsqu’elle était troublée ou mal à l’aise. Hylan avait un drôle d’effet sur elle. Il la troublait plus que personne et quand bien même, elle n’arrivait pas à être totalement elle-même avec lui, comme s’il elle avait peur qu’il n’apprécie pas qui elle était derrière sa carapace de bonne humeur.

Pivotant entre les bras du militaire, elle posa son menton contre son épaule, observant son visage avec attention, détaillant ses traits pour les imprimer dans sa mémoire. Elle hésita un moment, cherchant ses mots, une façon de prononcer la question qui lui brûler les lèvres sans le blesser. Sans l’insulter. «Je ne compte pas être le prochain numéro à ton tableau de chasse, Hylan. Je n’ai aucun désir de devenir la fille que tu oublieras demain matin.» Sa main glissa sur son torse jusqu’à ce qu’elle puisse venir pressée ses lèvres contre son propre poignet, incertaines, terroriser à l’idée qu’il puisse mal interpréter ses paroles. Ses doigts se crispèrent un peu plus contre les siens, sans le quitter du regard, inconsciente du fait que positionner ainsi, le jeune homme devait sentir chacune de ses courbes contre lui, inconsciente du supplice qu’elle pouvait lui faire ressentir. Elle était trop dévorée par la crainte de n’être rien d’autre qu’un jeu pour lui, un trophée bien brillant qu’il pourrait brandir devant ses amis, tout en étant assourdi par les battements chaotiques de son cœur qui ne semblait pas vouloir se calmer. Embarrassée, elle redéposa sa tête contre le torse du militaire. L’assistante sociale relâcha la main de son camarade, dessinant distraitement des arabesques sur le tissu qui recouvrait le torse d’Hylan. Elle resta ainsi assez longtemps pour que son esprit s’apaise légèrement. Maxyne avait l’étrange impression de lui envoyer des signaux contradictions, elle avait l’impression que son cœur et son cerveau se disputaient, encore, violemment cette fois-ci. «Peut-être pourrais-tu m’éclairer. Quels sont ses questions auxquels je t’ai répondu, sans le savoir? » Elle avait prononcé ces mots, les yeux rivés sur les constellations qu’elle ne connaissait toujours pas, bien différentes de celles qu’elle avait l’habitude de voir dans le ciel de l’hémisphère nord.

Maxyne aurait aimé pouvoir discuter de tout cela avec une tierce personne. Elle aurait aimé se retrouver devant Leïla, lui parler des craintes qu’elle ressentait, de cette peur angoissante qui la noyait jour et nuit. Elle aimerait être suffisamment courageuse pour aller cogner à la porte de Felicity et de lui parler de ce qu’elle ressentait pour Hylan. Elle aurait aimé être de ces filles qui n’ont pas peur de montrer qu’elles sont avant tout des femmes, des femmes qui ont des sentiments, des femmes qui savent gérer ce genre de chose, sans peur, la tête haute et le regard confiant. Ce n’était malheureusement pas son cas. Max ne se voyait pas comme une femme forte. Elle avait beaucoup trop de démons pour cela, elle avait beaucoup trop de faiblesses. Des faiblesses qu’elle ne s’avouait pas, des démons qu’elle n’essayait pas de combattre. Ils étaient là et elle les ignorait, faisant comme si sa vie était ce parfait conte de fée qu’elle aurait voulu qu’elle soit. Par-dessus tout, la brunette aurait voulu être assez brave pour exprimer la tempête que faisait naître Hylan en elle chaque fois qu’il la frôlait, chaque fois qu’il la regardait ou qu’il lui souriait. Elle aurait aimé lui dire, lui montrer. Elle en était incapable. Comme une enfant butant devant une tâche trop difficile pour elle. Sans prévenir, ses doigts arrêtèrent d’aller et venir sur le torse du militaire, reposant au niveau de son cœur qui battait aussi fort, aussi vite que le sien. «J’ai l’impression que je vais me réveiller dans mon lit d’une minute à l’autre. » chuchota-t-elle, plus pour elle-même que pour lui, essayant de réaliser que cela n’était pas un autre de ses rêves où il était l’acteur principal. Bien décider à valider le fait qu’elle était bel et bien éveillée, elle allait chercher les lèvres du blond, caressant sa joue du bout des doigts, poussant le vice jusqu’à mordiller sa lèvre inférieure dans le but d’approfondir le baiser. Et pendant quelques secondes, la sensation de peur qui l’avait étouffé semblait s’évaporer.

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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyDim 3 Mai - 19:17

Le moment lui semblait totalement irréel et Hylan peinait à croire qu'il était vraiment en train de le vivre, qu'il n'était pas en train de rêver une fois de plus de ce baiser qu'il avait tant attendu. Car comme dans ses rêves, Maxyne ne l'avait pas rejeté, bien au contraire. Elle avait prolongé son baiser, et avait fini de le rassurer en caressant sa nuque. Ravi, comblé, Hylan avait le sentiment de ne plus jamais pouvoir quitter ce parc, ce lieu qui devenait tout à coup un véritable symbole pour lui. D'ailleurs, le militaire ne pourrait certainement plus revenir au bord de cet étang sans repenser à ce moment, sans frissonner en se remémorant la présence de la jeune femme juste là, entre ses bras. Sur un petit nuage, Hylan oublia en un clin d'œil tous les doutes et les questionnements qui l'avaient jusqu'ici empêché de franchir le pas, de transgresser cette sorte de timidité qui s'emparait de lui lorsque Maxyne était près de lui. Avec elle, le jeune homme ne se reconnaissait plus et en même temps, il ressentait continuellement le besoin d'être à ses cotés. En un temps record, Max était devenue essentielle à sa petite vie sans qu'il ne comprenne réellement pourquoi, et sans qu'elle n'ait fait quoi que ce soit de particulier pour cela. Mais qu'importe, à cet instant précis Hylan avait simplement arrêté de réfléchir en plongeant son regard dans celui de la jeune femme, en liant ses lèvres aux siennes avant que cette dernière ne plaisante quant au fait qu'il puisse être dégoûté. Secouant légèrement la tête en lui offrant un sourire, le militaire ne jugea pas utile de répondre à cette supposition avec des mots, et préféra embrasser Maxyne bien plus délicatement, comme pour lui prouver qu'elle était bien loin de la réalité.

Sans réfléchir, Hylan bascula brusquement vers l'arrière en entrainant Maxyxe  jusqu'à ce qu'elle retrouve sa place contre lui. Et le fait de la sentir sur son épaule, de percevoir la chaleur de sa main à travers le tissu de sa chemise et de savoir ses beaux yeux posés sur lui… tout cela était indescriptible. Tout cela le remplissait d'une sorte de bonheur qu'il n'avait encore jamais connu jusque-là, faisant battre son cœur plus fort que jamais. Plus fort que lorsqu'il se jetait à corps perdu dans une séance de sport pour se défouler, plus fort encore que quand il se retrouvait nez-à-nez avec un groupe de braconnier qu'il avait poursuivi pendant des lustres… Rien ne semblait comparable à cette foule de sentiments qui s'emparaient de lui et qui se faisaient de plus en plus intenses à mesure que Maxyne s'approchait. Mais brusquement, sans prévenir et peut-être sans en avoir pleinement conscience, la jeune femme mit un terme  à ce moment tout droit sorti d'un conte de fées. «Je ne compte pas être le prochain numéro à ton tableau de chasse, Hylan. Je n’ai aucun désir de devenir la fille que tu oublieras demain matin.» lança-t-elle, allongée contre lui et sans dénouer leurs doigts toujours entremêlés. Immédiatement, le cœur du militaire manqua un battement alors qu'il fronçait les sourcils, saisi d'une sorte de panique. Est-ce que sa réputation le précédait à ce point ? Avait-elle entendu parler de ses habitudes de célibataire un brin fêtard et coureur de jupons ? Pire, avait-il déjà mis l'une de ses amies dans son lit sans même le savoir ? Tant de questions qui se bousculaient dans la tête du jeune homme et qui lui faisaient craindre le pire. Craindre de voir Maxyne s'éloigner et disparaitre à tout jamais en pensant qu'elle n'était rien d'autre qu'une conquête de plus sur la liste déjà bien garnie du militaire. « Hey… » murmura le jeune homme en se redressant légèrement pour pouvoir capter le regard de Maxyne, même si cette dernière avait reprit sa place initiale sur son torse. Profitant du fait qu'elle ait lâché sa main pour dessiner des formes abstraites sur son t-shirt, Hylan glissa ses doigts contre sa joue et reprit dans un souffle : «Je ne te vois pas comme ça… Vraiment pas. Si ça avait été le cas, tout aurait été beaucoup plus simple, crois-moi… » ajouta le jeune homme en esquissant un sourire, et en se remémorant la foule de questions qu'il s'était posé avant de se lancer et d'embrasser Maxyne pour la première fois. « Fais-moi confiance Max, t'es pas comme les autres. Je ne t'oublierai pas. » Jamais. Et même si Hylan l'avait voulu, et essayé maintes et maintes fois par le passé, il n'était absolument pas parvenu à sortir la jeune femme de ses pensées. Et autant dire qu'après la soirée qu'il était en train de passer, il lui serait tout simplement impossible de l'oublier. Par conséquent, Hylan tenait à la rassurer, à lui prouver qu'il n'était pas que cet espèce de Don Juan qui fréquentait les bars de Johannesburg en compagnie de Noah pour s'adonner à leur stupide concours, à ce jeu qui consistait à ramener la plus jolie fille dans son lit. A vrai dire, Hylan lui-même était persuadé d'être à l'opposé total du petit ami exemplaire, romantique et attentionné que toute femme recherchait. Mais une fois de plus, la présence de Maxyne semblait changer la donne, et lui faire reconsidérer tout un tas de chose, à commencer par son propre comportement. «Tu as répondu à mon baiser, tu ne m'as pas repoussé, tu es toujours là avec moi… ça fait beaucoup de réponses d'un coup tu sais… » répondit finalement Hylan avec un petit sourire au coin des lèvres, profitant de la question qu'elle lui posait pour chasser toutes ces pensées de son esprit. « Tu vas peut-être trouver ça lâche, ou stupide… Mais j'avais… peur que tu partes. » avoua le militaire à demi-mot, pas très à l'aise, se demandant même pourquoi il lui livrait ce genre de confidences. Puis, d'un air un peu amusé, Hylan reprit : « T'es la première que j'emmène ici, t'es la première avec qui je me pose autant de questions… Tu vois, t'es définitivement pas comme les autres. » assura-t-il, en réalisant du même coup à quel point Maxyne avait un effet étrange sur lui. Et alors qu'il y songeait, la jeune femme chuchota : «J’ai l’impression que je vais me réveiller dans mon lit d’une minute à l’autre. » avant de lui offrir un doux baiser, qui prit rapidement une toute autre tournure quand Maxyne entreprit de mordiller la lèvre du jeune homme.  Sentant les battements de son cœur accélérer encore davantage, Hylan prolongea son baiser avec un peu plus de fougue. Après quelques secondes d'échange, il prit même l'initiative de faire pivoter la jeune femme pour se placer au-dessus d'elle, et ainsi prendre le contrôle de la situation. En premier lieu, il mit cependant un terme à leur baiser en souriant légèrement, et en plantant son regard dans celui de Max. «Tu vois, tu es réveillée… et je suis toujours là. » Et elle était là aussi, prouvant du même coup au militaire que lui non plus n'était pas en train de rêver. Mais alors qu'il se penchait vers l'avant pour lier leurs lèvres dans un nouveau baiser, un bruit inhabituel se fit entendre autour d'eux, faisant relever la tête d'Hylan qui scruta les environs dans l'idée d'y entrevoir un intrus. Mais au lieu de ça, il ne récolta que quelques gouttes qui vinrent s'écraser dans son dos… puis quelques autres… pour finir par une bonne douche offerte par l'arrosage automatique du parc qui venait de se mettre en route. Se raidissant au contact de cette eau glacée par rapport à l'air ambiant, Hylan ne put néanmoins pas s'empêcher de rire en jouant les parapluies humains pour Maxyne et en s'exclamant : « Ca aussi c'est une première… je te promet que c'était pas prévu ! »

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyMar 5 Mai - 22:25

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“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Chaque fois qu'il la touchait qu'il posât ses lèvres sur les siennes, elle avait l'impression que son cœur arrêtait de battre dans sa poitrine, que sa peau s'enflammait. Et chaque fois, elle devait prendre quelques secondes pour vérifier si son pouls était toujours existant, s'il n'y avait pas de cloque qui se formait sur sa peau. Il empoisonnait son corps, son esprit, de sa présence, de son rire chaud et addictif. Il était néfaste pour son travail, pour son sommeil, pour son quotidien. Elle n'arrivait pas à se  le sortir de la tête, elle n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose que sur lui. Elle savait que ce serait encore pire maintenant, alors qu'elle pourrait se remémorer ce que c'était de sentir ses lèvres sur les siennes. Elle aurait ce souvenir de sa peau caressant la sienne, sa chaleur l'envahissant, mais pire que tout, elle pourrait se souvenir de la façon dont il l'avait fait se sentir. Si fragile et pourtant si forte. Maxyne savait que cette scène allait se jouer à répétition lorsqu'elle fermerait les yeux, lorsqu'elle s'endormirait dans son lit froid et vide, essayant de chasser ces idées de sa tête, essayant de trouver un sommeil, de se convaincre que ce souvenir n'était que le fruit de son imagination dans l'espoir de pouvoir s'en défaire quelques minutes. Encore une fois, les lèvres du militaire se posèrent sur les siennes avec une douceur suffocante. Pour la énième fois, elle eut l'impression que chaque parcelle de sa personne s'enflammait sous chacun de ses mouvements. Elle essayait encore de comprendre comment ils en étaient arrivés là alors qu'ils n'avaient échangé que quelques mots dans ce bar. Alors que leur relation s'était résumée à quelques plaisanteries et quelques questions par la passée. Certes, la brunette avait toujours apprécié la compagnie du jeune homme, là n'était pas la question. Ce n'avait jamais été la question. Hylan l'avait attiré dès le premier jour. Par ses sourires charmeurs, par ses yeux étonnant, par son aura. Elle n'avait pourtant jamais essayé de le séduire, trop intimidée, par lui comme par le fait qu'elle se retrouvait dans un endroit qui lui était hostile. Elle avait besoin d'un ami, de quelqu'un sur qui elle pouvait compter. Elle n'avait pas besoin d'un amant de plus. Et elle venait de tout foutre en l'air. D'un seul baiser, elle avait envoyé valser cette amitié.

Elle n'avait pas envie d'être un numéro de plus sûr qu'elle imaginait être une longue liste de conquête. Pourquoi en serait-il autrement? Hylan était un homme séduisant, elle ne pouvait pas le nier et n’importe laquelle de ses amies aimeraient passer la nuit avec lui, elle en était certaine. Si pendant des années, Maxyne avait fait partie de ses gens qui préfèrent avoir des relations sans attaches, sans sentiments réels, ce n'était pas le cas cette fois-ci. Elle n'avait pas envie de passer la nuit avec lui pour qu'il l'oublie au petit matin, pour n'avoir droit qu'à un vague hochement de tête lorsqu'ils se croiseraient dans l'enceinte de Giving for Africa. Elle savait qu'elle ne le supporterait pas, qu'elle n'arriverait pas à barricader son cœur contre lui. Pas maintenant. Elle sentit les doigts du jeune homme sur sa joue et elle leva les yeux vers lui, essayant de capter son expression. Malgré les paroles du militaire, elle avait besoin de savoir s'il était sincère, si tout cela n'était pas que des paroles en l'air.  Des mots qu'elle avait entendus à une époque, pour lui faire croire que sa conquête serait toujours là lorsqu'elle ouvrirait les yeux au petit matin. Nerveuse, la jeune femme se mordilla la lèvre inférieure ne répondant pas à ses mots, ne sachant quoi dire ou quoi croire. Voulait-elle vraiment se croire différente à ses yeux? Croire qu'elle était différente de ces autres femmes qu'il avait possédées. Immobile, elle resta un moment contre lui, la tête contre son épaule, sentant les battements de son cœur sous ses doigts. Que pouvait-elle dire à cela? Elle n'avait aucune preuve, aucune raison de le croire, sinon son bien vouloir. « Moins compliqué? » répéta-t-elle à voix basse, essayant de s'expliquer le sens de cette phrase.  L'assistante sociale aurait aimé être Jean Grey présentement, pouvoir lire ses pensées pour en avoir le cœur net. Ce qu'elle ne pouvait pas faire. Elle ne pouvait pas se rassurer d'une autre façon qu'en lui faisant confiance. Et c'était quelque chose qui n'était pas dans sa nature. Plus depuis longtemps. Depuis que celui qu'elle considérait comme son héro s'était révélé être un monstre. Depuis qu'elle avait réalisé que faire confiance aux autres ne finissait qu'en blessures supplémentaires, et elle n'avait pas besoin d'être plus endommagée qu'elle ne l'était déjà. Et elle savait que si Hylan lui faisait mal, elle ne s'en remettrait pas.

« Ce n'est pas idiot ou lâche. » Répondit-elle, sans voix pas plus forte qu'un chuchotis. Hylan n'avait aucune idée des peurs qu'elle pouvait ressentir, des peurs qui la noyaient, qui avaient une telle prise sur son cœur qu'elle n'arrivait pas à l'ignorer. S'il était idiot, alors elle était ridicule. Maxyne agissait, se sentait, comme une adolescente aux prises avec ses hormones incontrôlables. Sauf qu'elle avait presque trente ans, qu'elle n'était plus une gamine qui ne savait pas faire la différence entre l'attirance physique et l'amour. Elle savait que ce n'était pas seulement de l'attirance physique, pas cette fois-ci, elle savait qu'il s'agissait d'autre chose. Elle n'avait juste pas envie de se l'avouer. Non. Elle n'en avait pas le courage. Si elle était courageuse, elle serait chirurgienne ou vétérinaire, elle ne se cacherait pas derrière un bureau, lisant des dossiers. Son muscle cardiaque se resserra dans sa poitrine alors qu'il lui affirmait de nouveau qu'elle n'était pas comme les autres, qu'elle sortait du lot d'une façon ou d'une autre. Max secoua doucement la tête de gauche à droit, se blottissant davantage contre lui, respirant l'odeur de sa peau. « Crois-moi, je ne suis pas bien différente, j'en ai peur. » Elle sourit légèrement, ses lèvres frôlant le cou du jeune homme. La petite brune avait imaginé cette scène des centaines de fois, elle s'était demander comment cela serait de franchir le pas, d'être dans ses bras, de toucher sa peau comme elle faisait présentement, pourtant, jamais elle n'avait cru pouvoir le vivre. Ce n'était que des fantasmes mal placés. « Je n'avais pas l'intention de partir. Comme tu n'as pas l'intention de m'oublier. » Elle releva légèrement la tête vers le, observant le visage du jeune homme sans oser s'éloigner de lui pour autant. Elle n'osait pas le faire, de peur qu'il change d'idée, qu'il n'a plus envie d'avoir cette relation naissante avec elle, qu'il réalise que ce n'était qu'une erreur de plus. Lorsqu'elle bougea de nouveau, ce fut pour attraper les lèvres d'Hylan, l'embrassant avec plus de ferveur qu'elle ne l'aurait voulu, poussant le vice jusqu'à mordiller la lèvre du militaire. Celui-ci ne semblait pas s'en plaindre. Au contraire. Un rire lui échappa lorsqu'elle se retrouva sous lui, ses mains remontant le long de ses bras pour se nouer sur sa nuque. Max se perdit dans les prunelles océanes pendant de longues secondes alors que sa voix chatouillait ses oreilles, déclenchant des frissons sur son épiderme. « Je suis difficile à réveiller. » lança-t-elle, un petit sourire malicieux au coin des lèvres aortes qu'il se penchait vers elle pour reprendre possession de ses lèvres, un contact qui ne se produisit pas, dû à un bruit étrange. Elle sentit une pointe d'appréhension naître au milieu de tous ses sentiments confus qui faisaient rage en elle alors qu'Hylan relevait la tête pour observer les ténèbres. Puis, les gouttelettes se mirent à tomber sur eux, comme une pluie fine. Un rire s'échappa des lèvres de la brune, alors qu'elle se protégeait du mieux qu'elle pouvait en nichant son visage contre le jeune homme. « Il fallait le dire si tu voulais faire un concours de t-shirt mouillé. » Rigola-t-elle doucement avant de déposer un énième baiser sur les lèvres du jeune homme.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyJeu 7 Mai - 18:59

Maxyne semblait avoir du mal à accorder sa confiance au jeune homme, à croire que pour une fois il ne s'agissait pas pour lui d'une histoire sans lendemain et que même s'il le voulait, il lui était totalement impossible de l'oublier aussi facilement. A vrai dire, le militaire comprenait tout à fait cette méfiance, cette crainte qu'il avait lui-même ressentie même si les raisons avaient été un peu différentes. Le statut si particulier qu'il accordait à Maxyne sans trop savoir pourquoi ni comment rendait tous ses gestes et toutes ses initiatives bien plus compliquées qu'à l'accoutumée. D'ordinaire, Hylan n'avait pas peur d'être rejeté, tout simplement parce qu'il savait que dans ce cas, il pourrait trouver une autre fille avec qui passer la nuit en un temps record. Mais cette fois l'enjeu était tout autre, bien plus important à ses yeux que tous ces conquêtes qu'il avait collectionnées jusqu'ici et qui ne lui avaient apporté rien d'autre qu'un plaisir éphémère. Et Maxyne, par sa seule présence, surpassait déjà tout ce que les filles qu'il avait côtoyé jusque-là avaient pu lui faire ressentir. « Moins compliqué dans le sens où… je ne veux pas mal faire, je ne veux pas te décevoir, ou te faire peur… tu vois ? » tenta d'expliquer le militaire en réponse aux interrogations de la jeune femme. Il avait à cœur de la rassurer et pourtant, ne savait pas vraiment comment s'y prendre pour ne pas faire d'erreur, pour ne pas réduire à néant les efforts qu'il avait déjà entrepris et qui l'avaient conduit à tenir Max entre ses bras à cet instant précis. « Avant je m'en fichais… si je faisais une erreur, je pouvais compter sur… sur un autre numéro de mon tableau de chasse. » balbutia-t-il après une brève hésitation, en reprenant les dires de la jeune femme. « Mais avec toi c'est différent. Je n'ai envie de personne d'autre, je n'ai besoin de personne d'autre, c'est juste… toi.» conclut-il, un peu intimidé par le caractère inhabituel de toutes ces révélations qu'il lui faisait sans trop savoir pourquoi. Il espérait ainsi parvenir à la rassurer, à lui faire comprendre qu'elle n'était pas juste de passage dans ses bras et qu'il comptait bien l'y garder un certain temps. Peut-être même éternellement.

Et en poursuivant dans les révélations aussi idiotes qu'inédites, Hylan confia cette peur qui l'avait étreint avant qu'il n'ose l'embrasser, cette crainte de la voir filer avant même d'avoir commencé quoi que ce soit. Un peu comme si les rôles s'inversaient brusquement, ce fut alors au tour de Maxyne de se montrer rassurante. Elle prétexta d'abord être une fille comme les autres, ce qui fit afficher une grimace contrariée à Hylan, puis déclara : « Je n'avais pas l'intention de partir. Comme tu n'as pas l'intention de m'oublier. » Instantanément, la grimace du militaire se transforma en un large sourire, accentué par le fait que Maxyne se soit redressée et qu'il puisse de nouveau se perdre dans ses yeux clairs. Mais la jeune femme ne lui laissa pas plus de temps pour en profité, préférant fondre sur lui pour lui offrir un baiser qui lui attesta de sa sincérité bien mieux que tous les mots qu'elle aurait pu employer. D'ailleurs, la ferveur de ce baiser poussa Hylan à inverser la tendance pour mieux y répondre, en se postant au-dessus de la jeune femme qui vint immédiatement joindre ses mains contre sa nuque. Elle souriait, riait même, et le militaire n'en finissait plus d'admirer son visage. Ses yeux, son sourire à tomber, sa voix qui lui affirma qu'il en fallait un peu plus pour la réveiller et qui fit arquer un sourcil intéressé et amusé au jeune homme. Mais alors qu'il s'apprêter à rompre de nouveau la faible distance qui séparait leurs lèvres, un bruit puis des gouttes glacées dans son dis dissuadèrent Hylan qui comprit rapidement qu'il s'agissait de l'arrosage automatique du parc. Alors qu'elle se protégeait contre lui en riant, Maxyne lança : « Il fallait le dire si tu voulais faire un concours de t-shirt mouillé. » avant de le gratifier d'un nouveau baiser qui l'empêcha de rire mais le combla, et fit une fois de plus accélérer les battements de son cœur déjà bien trop rapides. Laissant une de ses mains glisser sur le visage de la jeune femme, Hylan s'appliqua à approfondir ce baiser et à le faire durer le plus longtemps possible, ne se détachant des lèvres de Max que pour reprendre son souffle. « Tu sais… il n'y a pas de raisons que je sois le seul à participer… » murmura-t-il alors qu'il abritait toujours la jeune femme de l'arrosage et que lui-même commençait à être littéralement trempé. Puis, brusquement, il s'écarta sur le côté et se releva d'un bond, riant déjà en voyant l'expression sur le visage de Maxyne qui se retrouvait désormais à découvert sous les assauts des arroseurs qui allaient et venaient autour d'eux. L'espace d'un instant, Hylan regretta que la jeune femme n'ait pas opté pour une robe blanche mais chassa rapidement cette idée de son esprit. Blanche ou pas, mouillée ou pas, sa robe était parfaite. Et que dire de la femme qui s'était glissée dedans… Alors qu'il se tenait à quelques mètres d'elle, Hylan ne pouvait s'empêcher de couver Maxyne du regard tout en riant. Certes, elle était physiquement très attirante et il était sûr et certain de ne pas être le seule homme à s'être prit dans ses filets. Mais au-delà de ça, c'était toute la personnalité de la jeune femme qui plaisait au militaire. Ses gestes, ses attitudes, ses mimiques qui le faisait parfois sourire sans qu'elle ne s'en aperçoive… Il ne la connaissait que depuis quelques semaines et pourtant, Hylan avait l'impression étrange de la côtoyer depuis des années.  De la convoiter depuis des années sans avoir osé l'approcher pour autant. Mais ce soir, il avait enfin franchi ses dernières barrières, surmonté ses peurs et avait trouvé dans la réaction de Maxyne tout ce qu'il lui fallait pour se rassurer. Si bien qu'il ressentait à présent un étrange sentiment de liberté, de légèreté. Sans prêter aucune attention à sa chemise ou ses cheveux trempés, il admirait Maxyne et savourait du même coup cette chance de partager cette soirée avec elle, de savoir qu'elle éprouvait elle aussi l'envie de tenter quelque chose avec lui. Quelque chose de bien plus fort et bien plus sérieux que tout ce qu'il avait pu connaître jusqu'à aujourd'hui. Haussant légèrement les épaules en sentant un nouveau jet glacé dans son dos, Hylan laissa échapper un nouvel éclat de rire à la manière d'un véritable gamin et sans cesser de regarder Maxyne, il lui tendit la main pour l'inciter à le rejoindre avec un grand sourire.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyMer 13 Mai - 6:45

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Il y avait longtemps que Maxyne n'était plus la petite fille qui attendait le Prince Charmant comme l'on attend la pluie pendant la sécheresse. Elle avait oublié ces histoires depuis longtemps, depuis qu'elle avait perdu cette foi innocente envers l'être humain. Quand elle avait compris que tout ce qu'elle gagnerait à laisser les gens s'approcher trop près d'elle serait de la douleur. Elle n'avait pas envie d'être blessée. À ce moment précis, elle avait encore moins envie d'être blessée par le militaire qui essayait de lui faire comprendre à grand renfort de mots qu'elle n'était pas comme les autres. Comme ces filles qui n'étaient qu'une distraction dans ses bras, un peu de compagnies dans ses draps froids. Elle ne le croyait qu'à demi-mot. La réalité étant que ce n'était pas qu'elle n'avait aucune confiance en lui, c'était plutôt qu'elle n'avait pas confiance en les gens en général. Il y avait eu quelques exceptions dans sa vie. Leïla et Cameron, par exemple, mais aucun d'eux n'étaient comparable à Hylan. C'était quelque chose qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer. Quelque chose qu'elle n'avait pas nécessairement envie de s'expliquer. Elle avait plutôt envie d'enfermer ces doutes, ces questions, dans un petit coin de sa tête et de faire comme s'ils n'existaient pas. Elle savait pourtant que c'était impossible. Que lorsqu'elle s'éloignerait de lui, elle serait hantée par ces démons sous forme de questions. Elle verrait ses peurs se matérialiser sous forme de cauchemars et encore une fois, le doute se logerait dans sa poitrine comme une épine glacée. La brunette n'avait pas besoin d'avoir vécu cette situation des dizaines de fois pour le savoir. Elle n'était pas de nature romantique, elle n'était pas de ces filles qui foncent aveuglément vers ce qu'elles pensent être l'amour de leur vie. Non. Ça, elle laissait ça à Leïla. Leïla qui avait toujours cru en la lumière dans la noirceur, à la douceur dans la douleur, en l'amour avec un grand A. Celui qui ne disparaît pas avec le temps. Alors qu'elle, elle se contentait de collectionner les conquêtes d'une nuit, les relations sans attaches, un semblant de sentiments qui n'en étaient pas.

Étrangement, avec lui, Max avait ce besoin de l'entendre lui dire qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, que c'était ainsi que les choses devaient être. Elle avait ce besoin étrange qu'il la rassure, qu'il lui tende les mains pour lui apprendre à faire ses premiers pas dans cette noirceur, cet inconnu qu'elle craignait tant. Aussi stupide cela pouvait être. Un fin sourire étira ses lèvres boudeuses lorsque la voix du jeune homme s'infiltra en elle, l'enveloppant d'une chaleur qu'elle n'arrivait pas à décrire. Elle n'arrivait quand même pas à chasser cette petite voix dans sa tête qui lui susurrait qu'il disparaîtrait comme tous les autres lorsque le soleil se lèverait. Elle n'arrivait pas à faire taire ce côté terre à terre qui lui soufflait que l'amour n'existait que dans un univers parallèle, avec les licornes et les nuages en barbe à papa. Peut-être devrait-elle voir un psychologue, finalement. L'assistance sociale ne prononça pas un mot de plus, préférant se nicher un peu plus contre le blond alors que ses paroles s'enfonçaient en elle, comme un baume sur ses plaies encore à vif. Ses prunelles se fermèrent un moment, alors qu'elle se concentrait sur les battements de son cœur, fort et régulier sous sa joue. Pour la première fois de sa vie, elle n'avait pas envie de bouger, elle l'hyperactive qui n'arrivait pas à rester en place plus d'une minute sans s'impatienter comme une gamine dans un magasin de jouets. C'était une partie de sa personnalité qui avait toujours agacé son entourage, qui avait eu le don de faire lever les yeux au ciel de ses petits amis au fil des années. Passer une soirée sur le canapé à regarder un film devenait un vrai défi avec elle. Elle qui mettait le film sur pause plus d'une fois pour aller cuisiner des gâteaux ou faire courir le chien, car rester assise était ennuyeux et que le film n'arrivait pas à capter toute son attention. Présentement, elle n'avait pas envie de bouger, pas un seul muscle. Elle était juste bien là où elle était.

Quand elle s'agita enfin, ce fut pour rassurer Hylan, pour à son tour lui souffler des mots qui apaiseraient ses peurs du bout des lèvres, comme si elle avait peur que ces mots heurtent sa sérénité. Scellant ses lèvres à celles du jeune homme dans un baiser qui valait mille et un mots, qui créait des papillons dans son estomac, des étincelles derrière ses paupières avant de faire exploser son cœur. C'était une sensation prenante, qu'elle ne pourrait pas oublier de si tôt, dont elle deviendrait complètement accro en moins de vingt-quatre heures et ça lui était égal. Pour la première fois depuis longtemps, s'attacher à quelqu'un n'était pas une idée si répugnante que cela finalement. Bien qu'elle avait tout de même envie de prendre ses jambes à son cou et de fuir, par habitude, parce que c'était plus facile que de risquer une quelconque déception qui lui briserait le cœur. Pour le moment, elle n'avait pas envie d'y penser. Se contentant de répondre aux baisers qu'il lui offrait, à la chaleur de son corps contre le sien. Les doigts de la jeune femme glissèrent dans les cheveux ras du militaire, l'attirant davantage à elle avant que leur moment ne soit brisé par des gouttelettes d'eau glaciale. Il lui fallut quelques secondes pour revenir sur terre, pour réaliser ce qu'il insinuait avec son ton amusé et lorsqu'elle ouvrit les yeux, ce fut pour le voir se relever, l'exposant aux jets d'eaux froides qui ne tardèrent pas à la trempée de la tête aux pieds. Elle ne put retenir un petit gémissement plaintif alors qu'elle frissonna, se remettant à son tour sur ses pieds, bien moins à droite que le militaire. «Traite!» Accusa-t-elle avec un sourire en coin. Sa main droite voleta jusqu'à ses mèches brunes qui lui collaient à la peau avant d'attraper ses chasseuses sans pour autant les enfilés, abandonnant l'idée d'avoir l'air féminine et chic pour le reste de la soirée. À quoi bon? Elle était aussi trempée que le jeune homme désormais et elle sentait la fatigue s'installer doucement en elle, lui rappelant qu'il devait être bien tard. «Et dire que j'ai résister à l'envie de te jeter dans le bassin tout à l'heure.» Elle afficha une moue un peu boudeuse tout en s'approchant de lui. Elle attrapa sa main, entremêlant ses doigts aux siens avec ce qu'elle qualifierait d'un petit sourire niais sur le visage. Une exclamation lui échappa lorsqu'elle fut frappée en plein fouet par un jet glacé, frissonnant malgré elle. «Comment l'eau peut être aussi froide dans un pays aussi chaud?» Maxyne observa le visage du jeune homme avec attention, alors que de petites rides apparaissaient au coin de ses yeux chaque fois qu'il riait, le rendant beaucoup plus charmant qu'il n'en avait conscience. «Puis, ce n’est pas un peu idiot de gaspiller tant d'eau  alors que la majorité du pays meurt de soif?» Question existentielle qui n'avait probablement pas sa place ce soir, mais qui méritait tout de même une réponse. La brune se colla un peu plus à Hylan, cherchant sa chaleur, cherchant à se protéger des jets d'eau qui allaient et venaient.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyDim 17 Mai - 18:52

Maxyne semblait si indécise, si incertaine que le jeune homme ne pouvait s'empêcher de craindre qu'elle ne lui échappe. Et si finalement les rôles s'inversaient ? Si elle disparaissait le lendemain matin par peur de tout ce que signifiait la soirée qu'ils étaient en train de passer ? Au fond, Hylan ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, lui qui avait hésité pendant tout ce temps avant de se lancer, avant de sauter le pas et de l'embrasser comme il le faisait dans ses rêves. Mais maintenant qu'il avait eu le courage d'aller plus loin, maintenant qu'il avait la certitude que cette envie avait été partagée, le militaire ne pourrait certainement pas supporter que tout s'arrête. Non pas qu'il se mette à tirer des plans sur la comète et à s'imaginer aux côtés de Max dans dix ans, avec chien et enfants dans le jardin d'une grande villa ! Hylan n'en était clairement pas là, et toutes ces considérations ne l'effleureraient même probablement jamais. Mais tout ce dont il avait envie, c'était d'être avec elle, simplement. De partager avec la jeune femme des moments comme celui-là, des instants volés, rien qu'à eux, durant lesquels ils ne vivaient que l'un pour l'autre sans avoir à se soucier du monde alentour. Alors, du mieux qu'il pouvait, Hylan s'efforçait de rassurer Maxyne, de lui prouver qu'il lui accordait énormément d'importance, probablement même bien plus que ce que lui-même pouvait l'imaginer. En un rien de temps, elle avait réussi le tour de force de détourner le militaire de ses innombrables conquêtes, de faire en sorte qu'il ne soit hanté que par une seule et même personne, chose qui ne lui était pour ainsi dire jamais arrivée. En quelques semaines, elle était devenue le seul et unique objet de toutes ses pensées, de tous ses rêves, et le plus étrange dans tout cela restait cette simplicité avec laquelle elle s'était imposée à Hylan. En réalité, Maxyne n'avait rien fait de particulier. Elle ne l'avait pas dragué comme tant d'autres l'avaient fait avant elle, elle ne lui avait même pas forcé la main pour devenir amie avec lui. Non, elle n'avait eu besoin de rien pour le séduire. Simplement d'être elle-même, d'arborer ce sourire qui faisait fondre Hylan à chaque fois qu'il l'apercevait, de lui parler avec cette voix qui lui faisait perdre la tête dès qu'il l'entendait. Mais même si tout cela restait totalement incompréhensible aux yeux du militaire, il avait enfin décidé de s'autoriser à en profiter, en évitant de se poser trop de questions qui ne feraient que gâcher ce rêve éveillé qu'il était en train de vivre.

Mais alors qu'il se perdait littéralement dans les baisers que Maxyne lui offrait et auxquels il répondait avec toujours plus de profondeur, le système d'arrosage automatique du parc sembla  en décider autrement. En quelques instants seulement, Hylan fut trempé de la tête aux pieds et pour répondre aux moqueries de la jeune femme, il se redressa brusquement pour la laisser elle aussi goûter aux plaisirs tous relatifs de cette eau glacée qui les aspergeait. Et après l'avoir accusé de traitrise, Maxyne consentit finalement à se relever à son tour non sans grommeler : «Et dire que j'ai résister à l'envie de te jeter dans le bassin tout à l'heure.» Hylan ne put s'empêcher de rire, tant à cause de cette idée farfelue que de cette moue boudeuse et indéniablement craquante qu'elle affichait en avançant vers lui. « J'aurai bien aimé voir ça… » répondit-il en arquant un sourcil moqueur, tout en attirant vers lui une Maxyne qui venait de se saisir de la main qu'il lui tendait. De son bras libre, Hylan encercla sa taille et se lança dans une séance d'observation du visage de la jeune femme qui débattait de la température de l'eau ainsi que de l'utilité des arroseurs dans un pays où la plupart des habitants manquaient d'eau. Absorbé par chacun des traits de Maxyne qu'il semblait vouloir graver dans sa mémoire, le militaire resta silencieux quelques instants sans cesser de caresser cette main qu'il tenait toujours dans la sienne. Puis, un peu comme s'il revenait brusquement à la réalité, Hylan haussa légèrement les épaules en acquiesçant. « C'est tout le paradoxe de Johannesburg… et de l'Afrique du Sud en général. » expliqua-t-il en grimaçant un peu, malheureusement bien conscient que Maxyne aurait le temps de voir maintes et maintes autres choses qui la révolteraient en découvrant la vie ici. A vrai dire, Hylan lui-même était encore régulièrement révolté de voir combien les inégalités faisaient ici partie de la vie quotidienne, sans que cela ne heurte qui que ce soit. Après dix ans de vie en Afrique du Sud le jeune homme n'était pas encore parvenu à assimiler cela, tout comme il n'avait toujours pas perdu espoir que les choses puissent changer un jour. D'ailleurs, les personne comme Maxyne qui débarquaient au centre étaient le témoin qu'il existait pour certains une volonté de renverser la tendance, de faire valoir les droits de chacun et ce quelles que soient leurs origines. Le militaire admirait d'ailleurs profondément Maxyne pour ce métier qu'elle exerçait chaque jour, et qui devait sans aucun doute mettre ses nerfs et sa sensibilité à rude épreuve. Après avoir perdu son regard dans celui de la jeune femme quelques instants de plus, Hylan l'attira davantage vers lui pour la protéger des jets d'eau qui n'en finissaient plus de les assaillir, et se pencha pour venir enfouir son visage au creux de son cou. Il en profita pour déposer quelques baisers sur sa peau et en la sentant frissonner, referma ses deux bras autour d'elle. « Tu veux rentrer maintenant ? » murmura-t-il en se rendant à l'évidence, même s'il aurait volontiers passé plusieurs heures supplémentaires en compagnie de Maxyne dans ce parc. Mais elle avait froid, il était tard, et la décision la plus sage était certainement de rentrer dès maintenant. « Ma voiture est garée près de l'entrée du parc, je peux te raccompagner… » reprit le jeune homme en se détachant lentement et un peu à contrecœur de l'assistante sociale. A vrai dire, Hylan ne pouvait pas nier cette envie qu'il avait de passer la nuit dans les bras de Maxyne, ou plus précisément dans ses draps. Mais une fois de plus, il avait à cœur de ne rien brusquer et suivrait la jeune femme, quelles que soient ses décisions. Et alors que le militaire s'apprêtait à l'embrasser de nouveau, son attention fut attirée par des traces sur les joues de Maxyne, probablement dues à la cohabitation ratée de son maquillage et de cette pluie artificielle qui ne cessait de tomber sur eux. Sans aucune moquerie, Hylan laissa échapper un petit rire attendri tout en remontant ses mains jusqu'au visage de la jeune femme pour faire disparaitre ces halos noirs du bout des pouces. Puis profitant du fait de tenir le visage de Maxyne entre ses mains, le militaire s'approcha et lia leurs lèvres dans un énième baiser des plus tendres, fermant même les paupières quelques instants pour mieux apprécier ce sentiment étrange qui faisait battre son cœur à toute vitesse, et qu'il n'aurait jamais cru éprouver un jour.

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MessageSujet: Re: I can't help falling in love with you • Hylan   I can't help falling in love with you • Hylan EmptyMar 19 Mai - 20:07

I can't help falling in love with you
“He touches you and you light on fire. your wrist blazes where his fingers meet your skin. the burns don’t show, but it’s hard to breathe with ash in your lungs. it’s so hard to breathe. you’re suffocating daily. The color of his eyes is blue enough to drown in. he is turning you into a clichéd love-wrecked being. you’re drowning, always sinking. down, down, down.”
Depuis le début, elle avait vu Hylan comme l'un de ces hommes qui savent qu'ils sont attirants et qu'ils s'en servent à leur avantage. De ces hommes qui connaissent l'étendue de leurs charmes et qui n'hésite pas à s'en servir sur les pauvres jeunes filles naïves. Elle avait été certaine qu'à un moment ou un autre, il s'amuserait avec elle comme il devait le faire avec les autres. Un sourire, quelques compliments et sous ses yeux trop bleus, elle finirait par craquer, comme l'avait sans doute fait des dizaines de filles avant elle. Il n'avait rien fait cependant. Il avait été le parfait gentleman, la guidant du mieux qu'il pouvait dans son pays étranger. Il avait été là pour répondre à ses questions les plus stupides avec des sourires qui faisaient naître des envolées des papillons dans son estomac, il l'avait regardé jouer avec les enfants en riant de ce rire si mélodieux, il l'avait couvert d'un regard qu'elle n'arrivait pas à qualifier, mais qui déclenchait des frissons le long de son épine dorsale. Maintenant, elle l'observait, attentive et incertaine, comme une enfant ignorant si elle avait le droit de prendre le bonbon qu'on lui tendait. Cette guerre entre son cerveau et son cœur était inlassable et épuisante. Elle avait à la fois envie de céder à la tentation et de fuir loin de tout ça. Chaque fois que la deuxième option semblait gagner l'argument, les lèvres du militaire se posaient sur les siennes et tout repartait de plus belle. Il n'avait jamais été plus séduisant qu'à cet instant précis, ses cheveux blonds assombrient par l'eau froide, sa peau chauffée au soleil luisant d'humidité et ce sourire adorable dansant sur ses lèvres fines. La chaleur de sa peau contre la sienne était exquise et ce fut sans aucune résistance qu'elle le laissa l'attirer à lui, son corps butant contre le sien. Sa moue boudeuse semblait amuser le jeune homme dont le rire rejoignit le bruit des arroseurs automatiques tout en lui disant qu'il aurait aimé la voir le pousser à l'eau.  Elle secoua doucement la tête de gauche à droit tout en souriant, n'ayant pas réellement envie de débattre sur le sujet, de lui dire qu'elle était aussi forte qu'Hulk et qu'elle était loin d'être la fille fragile et faible qu'on pourrait croire. Bien qu'elle doutait, avoir la force physique requise pour pousser Hylan dans le bassin à moins que celui-ci se laisse sagement faire. L'assistante sociale se doutait qu'elle finirait probablement à l'eau avec lui.


Plutôt que de le pousser à l'eau, Maxyne préféra poser sa joue contre le torse du blond, se dérobant à son observation minutieuse. Elle ferma les paupières pour se concentrer sur les battements du cœur de son ami alors que celui-ci sortait de sa torpeur pour lui répondre. Les paradoxes de Johannesburg. Elle avait envie d'en rire, mais n'en fit rien. Depuis qu'elle était ici, elle avait l'impression que tout ce qui se présentait à elle n'était rien d'autre que des paradoxes qu'elle devait décortiquer un à un. Elle avait l'habitude des diverses teintes de gris puisque son métier lui demandait, mais ici, les choses étaient pires que pires. Par moment, elle avait l'impression de se battre contre le courant, malgré l'aide qu'elle pouvait avoir. Ici, rien n'était facile. Les inégalités rongeaient les terres arides comme une peste  sans répit et trop peu de personnes se levaient pour protester. Et quand elle le faisait, les habitants la regardaient comme si elle se moquait d'eux. Pourquoi une blanche, une fille de riche qui a été élevée avec une cuillère d'argent dans la bouche voudrait-elle les aider? Qui plus est, elle ne connaissait pas leurs coutumes, ne parlait pas leur langue. Elle était la touriste parmi tant d'autres touristes. La petite brune allait ouvrir la bouche pour protester, pour s'indigner, mais il ne lui en laissa pas la chance. Le visage d'Hylan vint se nicher dans son cou, l'encerclant de ses bras avec force et douceur, comme s'il voulait s'assurer qu'elle ne partirait pas, tout en ayant peur de la briser.  D'instinct, les mains de l'assistante sociale glissèrent dans sur la chemise trempée du soldat jusqu'à ses omoplates. Ses ongles s'enfoncèrent un peu plus dans sa chair l'obligeant à se blottir un peu plus contre elle lorsqu'elle sentit les lèvres d'Hylan caresser la peau de son cou, déclenchant des frissons incontrôlables sur sa peau moite. Ces simples baisers pourtant chastes étaient grisants. Un gémissement de déplaisir passa ses lèvres lorsqu'il cessa sa douce torture. Il lui fallu un moment pour ouvrir les yeux, rougissante de honte à l'idée d'avoir autant apprécié les lèvres du militaire contre sa peau avant de hocher doucement la tête.

Demain ne serait pas une journée de repos et elle avait besoin de dormir un peu, de prendre le temps de songer aux événements de la soirée, bien qu'elle savait qu'elle ne s'endormirait pas rapidement une fois seule dans son lit. Maxyne se connaissait suffisamment bien pour savoir que son esprit vagabonderait encore et encore, lui rappelant chacune des sensations qu'il avait fait naître en elle pour la tourmente encore un peu. Et si elle avait envie de prolonger le temps qu'elle avait avec Hylan, elle savait également qu'elle ne l'inviterait pas chez elle ce soir. Il y avait trop de tout dans son esprit, trop de questions sans réponses. De plus, elle n'avait pas envie d'être un simple numéro pour lui, malgré tous les propos rassurants qu'il lui avait dit. S'éloignant de lui, la jeune femme alla chercher les chaussures qu'elle avait abandonnées un peu plus loin et revint à sa place initiale sans les enfiler. À quoi bon? Le sol était maintenant boueux et ses talons hauts risqueraient de s'y enliser. De plus, ce n'était pas comme s'ils comptaient marcher jusqu'à centre. Offrant un léger sourire à son compagnon, Max glissa sa main libre dans les siennes entremêlant leurs doigts avant de le suivre vers la sortie du parc, s'arrêtant, çà et là, pour déposer des baisers à la commissure de ses lèvres si invitantes.

crackle bones
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