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 BEX ♔ Never forget where you come from

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Anonymous
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MessageSujet: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 13:48


Rebekah Asling Pond-Ó Briàn

petite citation trop cool.


nom : Ses parents ne s’étant jamais mariés, Rebekah porte leurs deux prénoms. Pond est donc le nom de sa mère, qu’elle arbore avec fierté. Ó Briàn est celui de son père et il y a des jours où elle aimerait bien s’en débarrasser et oublier qu’elle est sa fille, tout simplement. ♣ prénom : Son premier prénom est Rebekah. Ses parents ont trouvé le moyen de rendre un prénom affreusement banal en quelque chose de bien plus original dans un pays où personne ne s’étonne de cette écriture étrange. Son second prénom, Asling, est un prénom typiquement irlandais et gaélique dont la traduction signifie rêve. ♣ date de naissance : La jolie Rebekah est née le 17 mars de l’année 1991, le jour de la fête nationale irlandaise. Les rues étant bloquées ce jour-là pour le défilé, sa mère a été contrainte d’accoucher dans la voiture la transportant à l’hôpital. Une anecdote que son père n’a pas manqué de rappeler à de nombreuses reprises dans sa jeunesse. ♣ âge : Si on fait le calcul, Rebekah est tout juste âgée de 24 ans.  ♣ nationalité : De nationalité irlandaise, la jeune femme est particulièrement fière de ses origines. ♣ orientation sexuelle : Si en théorie elle est hétérosexuelle et convaincue, elle n'est cependant pas fermée à d'autres possibilité et se considère ouverte d'esprit. Après tout, qui sais ... ♣ statut : Célibataire, elle se plait dans son statut de femme seule et compte bien le rester, vu ce que ses ex petits-amis lui ont fait. ♣ métier/études : S'il y a bien une chose qu'elle a bien fait dans la vie, c'est le choix de ses études. Ainsi, elle a décidée d'être sage-femme. ♣ groupe : Volunteers. ♣ avatar : La magnifique et trop choupie Sarah Bolger. ♣ crédit : Tumblr.



« ME, MYSELF AND I »
♣️ Parles nous un peu de toi ? Le feu et la glace. C’est ainsi que l’on pourrait décrire la belle Rebekah. Si en premier lieu elle a surtout l’air d’une sale gosse pourrie gâtée, c’est bien l’inverse de ce qu’elle est réellement. Meurtrie, blessée, on l’a bien souvent fait souffrir, raison pour laquelle elle a bâti une armoire de glace autour de ses frêles épaules, pour se protéger du monde extérieur bien trop agressif pour son cœur fragile. La glace, c'est la première chose que l'on voit lorsque l'on pose son regard sur elle. Et pour cause, bien que charmante, elle semble tout à fait sûre d'elle, son regard parfois même teinté d'un brin d'arrogance. Les apparences sont souvent bien trompeuses cependant et dans son cas, cela n'est pas un mensonge. Abandonnée par sa mère alors qu'elle n'était qu'une enfant, trahie par ce père qu'elle aimait tant, elle a appris à se protéger en paraissant tout sauf agréable, tout sauf accessible. Il faut creuser plus profondément, pour découvrir sa nature profonde. Il faut apprendre à connaître sa véritable nature pour savoir qu'elle n'est pas ce qu'elle paraît être. Rares sont les personnes à connaître sa véritable chaleur, à l'exception peut-être de ses patientes et de ses amis les plus proches. Profondément douce et attentive à l'égard de ceux qu'elle aime, elle n'hésite pas à montrer son affection à ceux qui le méritent, a ceux ayant réussi à gagner sa confiance. Chaleureuse et aimante, elle est prête à tout pour ceux auxquels elle tient. Par amour, elle ne refuserait pas grand-chose, excepté ce qui pourrait aller à l'encontre de ses principes et de ses croyances. La contrepartie est cependant sa jalousie, pratiquement maladive. Si elle peut se montrer très confiante et faire confiance aveuglément, elle n'en reste pas moins possessive et ne supportera pas que l'on s'approche de l'être aimé. Des réactions peuvent d'ailleurs être plutôt volcaniques dans de tels cas. Car elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et malgré sa petite taille et son visage de poupée, elle n'hésitera pas à dire ce qu'elle pense, ni à se battre pour ceux auxquels elle tient.

♣️ Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ? L’Afrique du Sud n’a pas réellement été un choix pour la jeune et jolie Rebekah. Si elle a quitté son Irlande natale pour aller poser ses valises en Afrique du Sud, ce n’était pas pour la beauté du paysage ou pour l’envie d’aller faire un safari. Ce n’était pas non plus pour le plaisir de voyager. Elle n’a pas vraiment eu le choix. Lorsqu’elle a appris que son frère n’avait pas donné de signes de vies depuis de nombreux jours et qu’il était officiellement porté disparu, elle n’a pas eu d’autre choix que de faire ses valises et de quitter son domicile pour rejoindre cette terre que son frère avait choisi, pour tenter d’avoir de ses nouvelles.  

♣️ Pourquoi avoir choisi Giving For Africa pour faire ton bénévolat ? Si elle a choisi le centre Giving for Africa, c’est simplement parce que son frère y était avant elle. Dans les courriers qu’il lui envoyait, il lui parlait souvent de ce qu’il voyait, de combien il se sentait utile et de combien il aimait cet endroit. Lorsque Rebekah a pris la décision de quitter l’Irlande pour aller en Afrique du Sud, elle n’avait d’autre envie que de rejoindre ce lieu qui plaisait tant parce qu’elle savait qu’il aurait été fière d’elle. Rendre ce frère qu’elle aimait tant fière d’elle, c’était tout ce qui importait pour elle. Et c’est bien pour cette raison qu’elle est devenue bénévole au centre Giving for Africa, une décision qu’elle ne regrette nullement aujourd’hui.

♣️ Quelles ont été tes premières impressions en arrivant sur place ? En arrivant en Afrique du Sud pour la première fois, Rebekah s’est rendu compte de la chance qu’elle avait depuis sa plus tendre enfance. Frappée par la misère de ce pays, elle a également été frappée par la générosité des bénévoles du centre. Ce centre dans lequel elle s’est immédiatement plu. Elle y a rencontré des gens formidables, souhaitant tout comme elle venir en aide au monde qui les entourant. L’expérience s’est révélée être très bénéfique pour elle et elle est particulièrement heureuse d’avoir quitté son confort pour participer à une entreprise qui lui tient à cœur et qui vient en aide à quelqu’un d’autre qu’à elle pour changer. Le centre lui a permis de voir plus loin que le bout de son nez et lui a permis de devenir plus ouverte au monde extérieur.

♣️ Comptes-tu prolonger ton séjour parmi nous ? Il n’y a aucun doute à ce sujet, Rebekah compte prolonger son séjour en Afrique du Sud pendant un petit moment encore. Tout d’abord par fierté, car il est hors de question pour elle de rentrer en Irlande et de retourner auprès de son père qui n’attends qu’une seule chose : qu’elle craque et qu’elle renonce, qu’elle rentre à la maison. Ensuite, parce qu’elle se plait réellement en Afrique du Sud. Elle se sent réellement utile au sein du centre et surtout, elle a l’impression que son métier est très utile aux femmes qu’elle fréquente au centre et auxquelles elle vient en aide. Mais surtout, si elle prolonge son séjour, c’est parce qu’elle n’a toujours pas de nouvelles de son frère. Il est celui pour lequel elle a quitté son confort en Irlande, elle ne compte pas rentrer chez elle sans avoir de ses nouvelles, sans l’avoir retrouvé.



« LET'S SPEAK ABOUT THE WRITER »


♣️ pseudo : Silver, mais si vous êtes sages vous pouvez m'appeler Cindy. ♣️ âge : J'ai vingt ans et toutes mes dents. ♣️ ton personnage est : un inventé, recyclé et amélioré.  ♣️ comment es-tu venu ici ? : j'ai eu une conversation avec mon autre moi et nous avons trouvé très sympa l'idée de nous dédoubler. ♣️ tes impressions : je l'aime toujours autant cutie





Code:
[b]sarah bolger[/b] ♣️ rebekah a. ò briàn









Dernière édition par Rebekah A. Ó Briàn le Sam 2 Mai - 20:42, édité 10 fois
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Anonymous
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 13:49

everything I do, I do it for you

"There's no love like your love and no other could give more love."





I want to go back to believing in everything and knowing nothing at all.
12 septembre 1995

Les paupières closes dissimulaient ses iris bleutées. Ses longs cils noirs caressaient ses joues pâles. Quatre ans. Quatre ans et elle pensait déjà à la mort. C’était jeune. Pourtant cette idée l’obsédait. Son père n’aurait pas été content, s’il avait su à quoi elle pensait. Ou pire encore, s’il savait pourquoi elle y pensait. Elle avait désobéis, mais ça avait été plus fort qu’elle. Elle avait le souvenir de sa maman la trainant partout avec elle. Elle avait l’habitude de cette femme qui passait sa journée dans la cuisine à faire des petits gâteaux ou des bons petits plats qui embaumaient toute la maison. Mais elle était malade, désormais. C’était ce qu’on lui avait dit. Elle aussi avait déjà été malade. Mais cela n’avait duré que quelques jours. Pour sa mère, les jours étaient devenus des semaines et elle commençait à se demander si les adultes lui disaient vraiment la vérité. Elle avait remarqué que les adultes mentaient toujours. Le jour où sa maman tant aimée s’était effondrée dans le jardin, son papa avait dit que c’était à cause de la chaleur. Mais elle se souvenait très bien du regard inquiet qu’elle avait vu dans le regard de son papa. La porte de sa chambre s’ouvrit soudain et la petite fille sortit de ses pensées, serrant plus fort sa poupée contre elle. Elle fut soulagée de voir Declan entrer dans sa chambre. Son grand frère était le seul dont elle ne se méfiait pas, ces derniers temps. Il était le seul à qui elle pouvait tout demander. Mais il n’avait que six ans, lui aussi était un enfant et il n’avait pas la réponse à toutes ses questions, à son plus grand désespoir. « Pourquoi est-ce que tu restes toute seule dans ta chambre, banphrionsa ? », demanda-t-il en lui adressant un sourire qu’il voulait gentil. Declan n’était pas comme les autres. Ce n’était pas un petit garçon turbulent qui jouait au football avec son papa. Non, il aimait sa petite sœur, il aimait l’emmener partout avec lui et ne jamais la laisser trop longtemps. Depuis qu’il apprenait à lire, il insistait pour lire avec elle ce qu’il arrivait à déchiffrer dans les livres pour enfant. Il regardait avec elle ses dessins animés de princesse. Il aimait lui brosser ses cheveux tout doux. Il était le meilleur des frères de tout le monde entier. Du moins, c’était ce qu’elle pensait de lui. S’asseyant sur le lit, elle hésita un long moment. Après tout, poser la question, c’était avouer qu’elle avait désobéis à son papa, qu’elle ne l’avait pas écouté, qu’elle n’avait pas été une petite fille sage. Mais elle devait lui demander. Peut-être que lui, il aurait la réponse. « Declan, qu’est-ce que ça veut dire mourir ? », demanda-t-elle après une longue hésitation. La surprise se refléta sur le visage généralement si joyeux de son grand-frère et elle se demanda si elle n’avait pas dit une bêtise. Mais il vint s’assoir à côté d’elle sans dire un mot. Elle avait presque renoncé à l’idée d’avoir une réponse, quand il prit la parole. « Je ne suis pas sûr. Papa a dit que quand on est mort, on n’est plus là, mais dans le ciel. Pourquoi ? », questionna-t-il à son tour de sa petite voix d’enfant. Elle se mordilla longuement la lèvre, n’osant pas parler. Mais il avait répondu à sa question, elle était obligée de lui dire la vérité en retour, même si cela signifiait qu’elle devait avouer sa bêtise. « J’étais à côté de la porte, quand le médecin est venu voir maman ce matin », avoua-t-elle honteuse, ses joues se tintant de rouge. « Et il lui a dit que s’ils ne trouvaient pas bientôt un donneur de moelle pour elle, elle allait mourir dans quelques mois. Mais je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire », expliqua-t-elle en le dévisageant.  Et ils restèrent de longues minutes à se regarder, sans comprendre tout ce que tout ceci pouvait bien signifier. Qu’est-ce qu’était que "la moelle" et qui pouvait donc en donner à leur maman ? Et surtout, pourquoi leur mère devait elle mourir ? Pourquoi devait-elle aller dans le ciel et pourquoi ne pouvait-elle pas simplement rester avec eux, pieds-nus dans le jardin ?

the strongest people are not those who show strength in front of us but those who win battles we know nothing about.
16 mars 1996

Les jours avaient défilés. Les semaines également. Et puis, cela avait été des mois. Aujourd’hui, la petite fille était à la veille de fêter ses cinq ans. Avec l’aide de son père, sa mère avait tenté de tout organiser. Elle avait donné les directives, il s’était exécuté. Car il était maintenant sûr que leur mère ne survivrait pas. Elle allait s’éteindre. Elle allait partir. Personne n’aurait pu l’ignorer. Il n’y avait qu’à la regarder. Son visage était si pâle qu’il se confondait avec les draps du lit sur lequel elle était allongée. Elle avait tenu à rentrer, quand bien même elle savait que cela serait la fin. Parce qu’elle savait que ce serait la fin. Elle voulait voir une fois le visage pétillant de ses enfants avant de s’éteindre et de leur dire au revoir pour toujours. Mais Rebekah n’était pas prête à dire au revoir à sa maman. Quand bien même son père lui avait dit qu’elle allait marcher dans les nuages, se reposer au ciel, elle n’y croyait pas. Parce qu’il y avait des jours où le ciel était bleu et qu’aucun nuage ne venait l’entacher. Comment sa mère pouvait-elle marcher sur les nuages, s’il n’y en avait pas ? Elle allait simplement partir. Disparaître. Et elle n’était pas prête pour cela. Elle n’avait que cinq ans, elle était bien trop jeune pour la voir s’en aller. Qui allait lui raconter une histoire avant de dormir ? Qui allait la border le soir et l’embrasser sur le front ? Qui allait lui faire de jolies coiffures de princesse ? Elle ne serait plus là. Elle ne serait pas là pour l’aider à choisir sa robe pour sa communion. Elle ne serait pas là pour la conseiller sur le choix de sa robe pour son premier rendez-vous. Elle ne serait pas là pour quoi que ce soit, elle allait simplement disparaître, comme si elle n’avait jamais existé. « Approche, ma chérie », appela la douce voix de sa  mère depuis la chambre devant laquelle elle tournait inlassablement depuis quelques minutes déjà. La douce enfant, du haut de sa petite taille, s’engouffra dans la pièce pour poser son regard sur sa mère au regard si doux, malgré ses traits terrassés par la maladie. Elle était si frêle, si pâle, qu’elle semblait plus fragile encore que sa fille de cinq ans. Lui adressant un sourire triste, la jeune Rebekah s’installa sur le lit à ses côtés. Elle ne savait pas quoi dire. Elle voulait simplement que sa maman reste avec elle pour toujours. « C’est bientôt ton anniversaire, pourquoi est-ce que tu as l’air si triste, mon ange ? », questionna-t-elle en serrant dans sa main la petite main frêle de son enfant. Oui, elle fêterait son anniversaire le lendemain. Mais elle ne parvenait pas à s’en réjouir, malgré son jeune âge, quand tout dans son entourage reflétait la maladie qui torturait cette pauvre femme. « Tu vas t’en aller bientôt ? », demanda la petite fille, ses paroles reflétant l’innocence de ses jeunes années. Une vague de tristesse sembla passer sur son visage pâle, mais elle se reprit rapidement et un sourire étira son visage malgré ses traits tirés. Elle invita son enfant à venir se blottir dans ses bras et Rebekah ne se fit pas prier, ses yeux brillants de larmes. Doucement, elle passa une main douce et affectueuse dans les cheveux de son enfant. « Même quand je serais partie, je serais toujours près de toi pour veiller sur toi ma chérie », chuchota-t-elle contre son oreille. Lentement, elle la berça, malgré le peu de force qu’il restait dans son corps malmené. La jeune enfant fut prise de sanglot, que sa mère tenta de couvrir en chantant la berceuse qu’elle lui chantait depuis qu’elle était un bébé. Lorsque la petite fille fut calmée, elle reprit la parole. « Promets-moi que tu seras une enfant courageuse ma chérie. Il faudra que tu sois toujours courageuse et généreuse. Ne l’oublie jamais, mon ange. Et n’oublie jamais que je t’aime et que je t’aimerais toujours », déclara-t-elle en embrassant son front. Des larmes de chaudes dégringolaient sur les joues de porcelaine de la petite fille, mourant sur ses lèvres tremblantes. De longues secondes se passèrent en silence, uniquement perturbé par les sanglots de l’enfant blottie contre sa mère. « Je ne veux pas que tu t’en ailles », murmura-t-elle dans un souffle, entre deux sanglots, sans se rendre compte qu’elle brisait le cœur déjà fragile de sa maman. « Je te promets de t’offrir le plus beau des anniversaires mon ange », souffla-t-elle en caressant ses cheveux. Et elle tint sa promesse. Tous les amis de son famille, toute sa famille furent invités. Et malgré le jour de fête nationale en Irlande, tout le monde répondit présent pour le dernier anniversaire heureux qu’allait pouvoir passer cette petite biche aux yeux océaniques. Sa mère lui offrit un collier lui ayant appartenu, pour qu’elle ne l’oublie jamais. Et lorsqu’elle se coucha, c’était la tête pleine de souvenirs. La dernière bonne journée. Car lorsqu’elle se leva, le lendemain matin, sa mère n’était plus.

everyone dies. there's no point in fighting it.
20 mars 1996
La perte d’un être cher passe par plusieurs étapes. Mais lorsque l’on est qu’une enfant de cinq ans, comprendre ce que cela signifiait que de perdre quelqu’un était bien plus compliqué. Cela faisait trois jours que sa mère était partie et tout ce qu’elle avait compris, c’est que depuis trois jours, elle n’avait pas vu sa maman et qu’elle ne la reverrait plus jamais. Elle avait compris qu’elle n’était plus là et que tout le monde était triste, que tout le monde pleurait. Un homme était venu et était reparti avec elle. On avait changé les draps, on avait nettoyé toute la maison et des tas de personnes étaient venus les voir pour leur présenter « leurs condoléances ». Son père ne cessait de les confier à leurs grands-parents, parce qu’il avait tout un tas de choses à organiser. Et puis ils s’étaient tous habillés en noir, avec une jolie croix argentée autour du cou. Ils étaient allés à l’église où tout le monde avait encore pleuré. Et puis on avait mis une boîte en bois dans un grand trou, qu’on avait recouvert de terre. Puis ils étaient rentrés à la maison et tout le monde avait mangé des gâteaux, en recommençant à présenter ses condoléances. Maintenant que tout le monde était parti, la petite fille contemplait le bazar qu’il y avait dans le salon qui, avant, abritait des éclats de rire et des moments de joie. Aujourd’hui, elle était assise sur le canapé, le cœur brisé, les larmes ruisselant sur ses joues. Se rendant compte de son chagrin, son père vint prendre place à ses côtés, passant son bras autour de ses épaules. Declan vint les rejoindre à son tour, le chagrin se lisant sur son visage. Si la jeune fille vivait mal la perte de sa mère, il ne le vivait pas mieux, mais il s’efforçait de se montrer courageux pour sa petite princesse au cœur brisé. Il s’assit à ses côtés et prit sa main. Entourée par les deux hommes de sa vie, la petite fille s’efforça de calmer sa crise de larmes. Elle n’était pas seule. Elle avait perdu une personne importante dans sa vie, mais elle avait toujours ces deux hommes à ses côtés pour la soutenir et pour prendre soin d’elle. « On sera tous les trois maintenant, mais tout ira bien, je vous le promets », souffla son père en les attirant tous les deux dans ses bras, se voulant protecteur.

never say goodbye, because goodbye means going away, and going away, means forgetting ...
21 août 1997

Cela faisait plus d’un an que leur mère les avait quittés et leur vie avait repris leur cours. Il n’y avait un instant où elle ne pensait pas à sa chevelure brune, à ses mains douces, à son odeur de lilas. Mais le son de sa voix devenait de moins en moins clair dans sa tête et elle commençait à l’oublier. Elle n’avait que six ans et elle devait déjà supporter la plus grande perte de sa vie. Mais elle avait ce frère, sur lequel elle pouvait compter. Son père lui, semblait déjà s’être reconstruit. Elle avait du mal à comprendre comment il pouvait les laisser chez ses propres parents pour sortir le weekend. Il avait perdu une femme, il aurait dû être aussi dévasté qu’elle. Peut-être que si elle avait été en âge de comprendre, elle aurait encouragé son père à se reconstruire. Peut-être que si elle avait eu l’âge, elle aurait accepté qu’il tourne la page et qu’il refasse sa vie. Mais elle n’avait que six ans et elle ne comprenait pas. Elle vivait des moments étranges tous les jours, elle avait découvert l’école pour les grands, elle avait commencé à apprendre à écrire et à lire. Mais elle était toujours cette enfant que l’on regardait bizarrement parce qu’elle n’avait qu’un parent. Elle était cette petite fille qui n’avait personne à qui offrir le cadeau que l’on fabriquait en classe, pour la fête des mères. Elle était cette enfant qu’aucune femme ne venait jamais chercher à la sortie de l’école. Jusqu’au jour où elle était arrivée. Toute sa vie, Rebekah se souviendrait de ce jour, où elle avait eu l’impression d’être trahie. Son père lui avait fait revêtir sa plus jolie robe et son frère avait peigné ses cheveux rebelles. Ils étaient beaux comme des cœurs, quand bien même ils n’avaient pas la moindre idée de la raison pour laquelle ils avaient dû ainsi se pomponner. Lorsqu’on frappa à la porte, vers 19 heures, leur curiosité était à son paroxysme. Elle était alors apparue, cette jolie femme à la longue chevelure blonde. Grande, élancée, elle était habillée avec élégance et inspirait la confiance et la gentillesse. Rebekah n’avait pu s’empêcher de lui sourire et lorsqu’elle s’était penchée pour lui demander comment elle s’appelait, elle n’avait pu que penser qu’elles allaient devenir de grandes amies. Et son père avait pris la parole, rompant la magie de l’instant, détruisant son petit cœur fragile sur son passage. « Les enfants, je vous présente Aoife. Elle est … », commença-t-il, semblant chercher ses mots. Il en avait fait des choses difficiles dans sa vie. Il travaillait dur, il soulevait lourd, il travaillait dans le froid, dans la poussière et ses muscles souffraient continuellement. Mais ce n’était rien comparé à ce qu’il s’apprêtait à faire. « Elle est ma petite-amie », acheva-t-il en espérant avoir trouvé les bons mots. Mais y avait-il de bons mots pour dire à ses enfants qu’il avait rencontré une nouvelle femme, qu’il avait tourné la page suite à la mort de leur mère tant aimée. Rebekah resta de longues secondes figée, incapable de dire quoi que ce soit. Qu’est-ce que cela voulait dire, une nouvelle petite-amie ? Il ne pouvait pas déjà avoir oublié sa maman. Elle, elle ne l’avait pas oublié. Elle, elle sentait toujours son cœur se serrer quand elle tombait sur un objet, une photo, un vêtement lui rappelant son souvenir. Il ne pouvait pas l’avoir déjà oublié. Il devait l’aimer pour toujours. « Je suis ravie de faire votre connaissance les enfants, votre papa m’a beaucoup parlé de vous. Vous allez avoir une nouvelle maman pour vous occuper de vous. Vous allez voir, nous allons bien nous amuser », chantonna-t-elle en s’adressant à eux comme s’ils étaient deux idiots. Et tandis que Rebekah la laissait lui caresser les cheveux, en son for intérieur elle se fit une remarque acide et tranchante. Cette femme ne serait jamais sa mère.

forget what hurt you but never forget what it taught you
12 novembre 1997


« Est-ce que ça va ? », demanda la voix de son frère, reflet de toute son innocence. Comme toujours il était là, présent à ses côtés, à s’occuper d’elle et à veiller sur sa petite personne. Et comme toujours elle n’avait pas besoin de parler pour qu’il comprenne que non, elle n’allait pas bien. Serrant d’avantage sa peluche contre elle, elle tenta de refouler les larmes qui piquaient ses yeux. Sa mère lui avait fait promettre d’être toujours une petite fille courageuse et généreuse. Généreuse, elle s’efforçait de l’être depuis qu’Aoife s’était installée chez eux. Elle se montrait bien élevée, souriante et obéissante. Mais courageuse, elle ne pouvait l’être. Cette femme dormait dans la chambre de son père, là où sa mère dormait avant elle. Elle avait installé ses affaires dans la penderie que sa mère occupait auparavant. Elle avait mis des photos partout, avait redécoré certaines pièces pour apporter sa personnalité à cette maison. Il n’y avait plus rien dans cette maison qui rappelait Elisabeth Pond, à l’exception peut-être de cette enfant, qui lui ressemblait tellement. « Tu n’as presque rien mangé alors que généralement on ne t’arrête plus et tu n’es pas restée pour regarder les dessins-animés avec moi. Dis-moi ce qui ne va pas, banphrionsa », ajouta-t-il avec douceur, en s’asseyant près d’elle et en prenant sa main. Elle avait de la chance de l’avoir. Il était toujours si gentil avec elle. Même si désormais, il avait des amis, il y avait des choses qu’il faisait sans elle, il n’en restait pas moins toujours là pour elle. Même quand il invitait ses amis à la maison, il ne l’oubliait pas. Il voulait voir apparaître à nouveau un sourire sur le visage de sa princesse, sur le visage de sa poupée de porcelaine. Il n’aimait pas voir cette petite fille triste qu’elle était devenue. « Papa a dit qu’il allait avoir un autre bébé avec Aoife. Ça veut dire qu’il va nous oublier et qu’il va moins nous aimer. Comme avec maman. Il l’a remplacée et il va nous remplacer aussi », avoua-t-elle finalement, en retenant ses larmes avec peine. Son père leur avait en effet annoncé, quelques heures plus tôt, qu’Aoife allait avoir un enfant. Qu’ils allaient avoir une sœur. Mais quand elle voyait à quel point tout avait changé dans cette maison depuis l’arrivée de l’ange blond, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle aussi, allait être remplacée. Ce n’était pas seulement un nouvel enfant qui allait arriver. C’était une petite fille qui ferait qu’elle ne serait plus l’unique petite fille de son papa. C’était une enfant qui allait faire d’elle l’enfant du milieu. Elle allait être effacée, remplacée, devenir obsolète. Un sentiment qui se créait dans son cœur de petite fille de six ans et qui la rendait terriblement malheureuse. « Tu dis des bêtises banphrionsa. Et de toute façon tu m’auras toujours moi. Je t’aimerais toujours et il n’y aura qu’à toi que je prêterais mes jouets », affirma-t-il avec aplomb, avant de la prendre dans ses bras. « Dors banphrionsa. N’aies pas peur. Je serais toujours là pour m’occuper de toi », déclara-t-il en caressant ses cheveux. Et tandis qu’elle s’allongeait sur son lit, son frère la serrant fortement contre lui, elle ne put s’empêcher de repenser à sa mère qui trouvait toujours les mots pour l’apaiser. Qui avait ce quelque chose de rassurant quand elle lui caressait les cheveux pour l’endormir. Ce petite quelque chose qu’elle perdait chaque jour un peu plus, tandis que cette femme aux traits angéliques sombrait chaque jour un peu plus dans les ténèbres et dans l’oubli.

a new baby is like the beginning of all things ... wonder, hope, a dream of possibilities.
14 mai 1998

Elle était arrivée, cette créature si douce et si fragile. Enveloppée dans des couvertures, elle agitait ses minuscules petites mains au-dessus de son visage, la regardant avec ses yeux d’un bleu si clair, si semblable au sien. Elle n’était qu’une petite chose fragile, mais Rebekah la regardait comme si elle était le plus beau de tous les trésors. « Elle est si jolie », affirma-t-elle soudain, admirative. Ils l’avaient appelée Shanleigh, un prénom qui signifiait enfant héros, en gaélique. Rebekah n’avait pas la moindre idée de s’il s’agirait d’une enfant héros ou non, mais elle était magnifique et innocente, emplissant son cœur de joie alors qu’elle venait seulement de la voir pour la première fois. Mais tandis qu’elle surprit le regard admiratif et affectueux que son père posait sur sa nouvelle petite sœur, sa joie la quitta et la tristesse réapparu sur son visage. Un fait que son père ne manqua pas de remarquer et tandis qu’il posait un regard inquiet sur elle, il attrapa sa petite main dans la sienne. « Qu’est-ce qu’il y a, ma chérie ? », demanda-t-il doucement, pour ne pas la brusquer. Elle ne savait pas comment elle devait lui expliquer, ni même si elle devait réellement le faire. Mais elle n’en oubliait pas qu’elle avait peur de ce jour depuis l’instant où on lui avait annoncé qu’il allait arriver. La boule au ventre, elle n’était pas rassurée à l’idée de savoir que son père allait avoir une autre enfant, une autre petite fille. Et maintenant qu’il posait son regard sur son nouvel enfant, son petit bébé, ses craintes et ses angoisses revenaient à la surface, l’empêchant de se réjouir quant à cette supposée bonne nouvelle. Retirant sa main de celle de son père, elle s’installa sur un fauteuil, les genoux ramenés contre sa poitrine et encerclés par ses bras. « Maintenant qu’elle est là, tu vas moins m’aimer. Tu auras moins de temps pour moi. J’étais ta seule petite fille avant mais maintenant, elle est là aussi. Et comme tu as remplacé maman et que tu dis toujours que je lui ressemble beaucoup, je sais que maintenant tu vas l’aimer plus elle que moi », avoua-t-elle, honteuse d’être jalouse d’un enfant qui n’avait que quelques jours à peine. L’innocence l’envahissait encore et pourtant, sa grande sœur supposée la protéger faisait déjà preuve de jalousie à son égard. Hésitant un petit instant, le père de la petite fille vint cependant s’assoir à ses côtés, l’attirant contre lui dans une étreinte qui se voulait rassurante, réconfortante. « Je ne l’aimerais pas plus que toi ma chérie et je ne te remplacerais pas. Il y a juste une nouvelle personne à aimer, cela ne veut pas dire que je vais moins vous aimer, ton frère et toi. Tu seras toujours ma petite fille, tu seras toujours ma petite princesse », affirma-t-il d’une voix douce et réconfortante. Et à cet instant, elle y croyait. Tous autant qu’ils étaient, n’avaient aucune idée qu’il ne leur restait que quelques années de bonheur, avant que la joie de leur petite famille ne vole en éclats.

a sister is a gift to the heart, a friend to the spirit, a golden thread to the meaning of life.
17 mars 2004

La journée avait été longue. Elle détestait le 17 mars. Elle n’arrivait pas à se sortir de la tête que même si c’était le jour de son anniversaire, c’était surtout le jour où sa mère avait perdu la vie. Elle ne parvenait à en faire un jour de fête. Son anniversaire, elle ne le fêtait plus depuis qu’elle avait cinq ans. Elle avait refusé d’organiser des gouters entre amis, elle avait refusé d’avoir des cadeaux. Ils voulaient tous célébrer le jour de sa naissance. Elle ne voulait pas célébrer le jour de la mort de sa mère. Toute la journée, elle avait réussi à éviter les « joyeux anniversaire » de ses camarades d’école. C’était plutôt pratique d’être née un jour férié, pour se faire oublier. Ce qui l’était moins, c’était de passer sa journée avec sa famille. Et même s’ils avaient respectés sa volonté de ne pas fêter son anniversaire, elle savait bien que s’ils avaient profité de cette journée pour aller au zoo,  ce n’était pas pour rien. Elle ne pouvait leur en vouloir d’avoir de petites attentions pour cette journée particulière. Mais elle aurait préféré qu’ils la laissent vraiment tranquille, seule dans sa chambre, où elle était désormais enfermée. La porte s’ouvrit cependant, mettant fin à sa solitude et à sa tranquillité. Mais lorsqu’elle aperçut le visage doux et innocent de sa petite sœur, elle ne put s’empêcher de sourire. « Coucou Sweety », la salua-t-elle en écartant ses bras dans lesquels l’enfant vint se blottir. Elle avait eu peur d’être remplacée par la petite Shay, mais elle se rendait bien compte maintenant qu’elle avait eu tords. Cette gamine était une boule d’énergie remplie d’amour et elle fondait chaque fois qu’elle posait son regard sur elle. Elle était la créature la plus adorable qui lui eut été donné de voir. Son petit sourire la faisait fondre, son rire était contagieux, elle avait apporté de la joie dans sa vie, là où il n’y en avait plus depuis longtemps. « Maman elle a dit que c’était ton anniversaire aujourd’hui », dit-elle de sa petite voix mélodieuse qui généralement ravissait ses oreilles. Mais à cet instant, Rebekah se figea, desserrant son étreinte autour du petit corps blotti contre elle. Elle avait beau aimer Shanleigh de tout son cœur, elle n’avait jamais accepté la présence d’Aoife dans la maison et encore moi cette volonté qu’avait cette femme de vouloir se faire appeler maman sans arrêt. Rebekah et Declan avaient eu une maman et elle avait été parfaite. Quand bien même ils toléraient la présence de la femme dans le domicile familiale, il était hors de question pour eux d’accepter que cette femme ne se fasse passer pour leur mère. Et si Rebekah était déjà suffisamment en colère à cet instant contre cette femme, l’évocation de son anniversaire suffit à enflammer ses veines et son sang ne fit qu’un tour. « C’est vrai », répondit-elle froidement, sans autre forme d’explication. La pauvre Shanleigh n’y était pour rien, ne faisant que répéter ce que les adultes disaient autour d’elle. Mais à cet instant, la jeune Rebekah aurait voulu la voir disparaître de sa chambre. Mais la petite blonde était bien incapable de comprendre pourquoi elle avait tant blessé sa grande sœur. Dans son cœur d’enfant, tout partait d’une bonne intention. « Pourquoi tu ne fête pas ton anniversaire ? C’est parce que ta maman n’est pas là ? », demanda-t-elle encore, achevant de briser le cœur de sa grande sœur qui s’efforçait de garder son calme et de ne pas penser à ce jour où sa mère lui avait dit adieu. Elle lui avait promis d’être toujours généreuse et courageuse. Mais à cet instant, elle n’avait envie de n’être ni généreuse, ni courageuse. Se relevant, elle s’éloigna de sa petite sœur qui fixait un regard curieux sur elle, tandis qu’elle ne la regardait même pas. Elle luttait contre la colère qui brûlait dans ses entrailles, menaçant de la faire exploser. Une explosion de colère qu’elle ne parvint cependant pas à contenir. « Va dans ta chambre », ordonna-t-elle soudain à sa petite sœur qu’elle voulait voir disparaître d’ici. La petite fille surprise tenta de protester, mais Rebekah ne lui en laissa pas l’occasion. Elle ouvrit en grand la porte de sa chambre et prit sa main pour la forcer à avancer. « Va dans ta chambre et laisse-moi tranquille », répéta-t-elle, la voix plus forte cette fois-ci. Et lorsque l’enfant fut dehors, elle claqua violemment sa porte, la laissant pleurer de l’autre côté du panneau de bois, sans réellement comprendre ce qui venait de lui arriver. Elle savait au fond d’elle qu’elle n’était pas en colère contre le petit ange blond, mais contre cette femme qui l’avait mise au monde. Sa rage bouillait en elle avec intensité, menaçant de lui faire perdre pied. Cette bonne femme avait détruit sa vie. Elle avait détruit sa famille. Tout était de sa faute.

i wouldn't have to manage my anger, if people could learn to manage their stupidity.
15 mars 2007

La jeune et jolie Rebekah avait bien changé. Elle était devenue différente. Cette jeune fille douce et généreuse avait laissé place à une adolescente se rebellant contre ses parents, contre l’autorité d’une manière générale. Elle ne dissimulait désormais plus sa rancœur envers cette femme qui avait envahie sa maison, qui avait pris la place de cette mère qu’elle aimait tant. Ces tensions et cette relation tendue qu’elle avait avec la nouvelle femme de son père – car oui, il avait fini par l’épouser, sa potiche – influençaient grandement les liens qu’elle avait avec son père. En colère, l’homme l’était contre elle. Il lui en voulait de se comporter ainsi avec son épouse et pire encore, avec sa fille. Car depuis que Rebekah s’était mise en tête que tout ce qui arrivait été de la faute de sa belle-mère, depuis que ses relations avec son père s’étaient dégradées, elle s’en prenait régulièrement à sa jeune sœur. La petite fille n’y était pour rien. Mais tout en elle lui tapait sur le système. Elle était mignonne et personne ne manquait une occasion de le lui faire remarquer. Mais ce qui l’énervait surtout chez elle, c’est qu’elle avait tout. Elle était mignonne, intelligente et elle avait une famille. Une vraie famille. Elle avait un père qui ne voyait que par elle. Elle avait une mère qui était toujours en vie. Elle avait tout ce dont elle avait besoin.  Aveuglée par sa rancœur, Rebekah ne voyait pas que cette petite fille avait surtout besoin de sa sœur et de son frère. Car avec les années, Declan avait fini par adopter le même état d’esprit que sa sœur et ils s’étaient tous les deux ligués contre la famille Ó Briàn pour montrer qu’eux aussi ils existaient. Cela n’avait fait qu’accroitre leur proximité, mais cela les avais aussi coupés du reste du monde. Aujourd’hui, ils étaient tous les deux contre le monde entier, en colère contre cette famille dont ils ne faisaient plus réellement partis. « Je sors », déclara-t-elle à sa belle-mère, simplement parce qu’elle n’avait pas une nouvelle fois envie de se faire gronder pour être sortie sans prévenir. C’était souvent la même chose. Elle partait pour ne revenir que bien des heures plus tard, sans avoir dit où elle était. Mais une fois de plus son père l’avait punie et bien qu’elle ne respectait pas la punition, elle préférait prévenir, sachant qu’il était bien capable d’appeler tous ses amis jusqu’à ce qu’il ne la trouve. « Où est-ce que tu crois aller ? Tu es privée de sortie », répliqua Aoife, d’un ton qu’elle voulait ferme. Elle tentait d’exprimer son autorité. Mais elle savait également que contre la jeune adolescente, c’était peine perdue. Rebekah se contenta de hausser les sourcils. Elle savait que si elle lui disait la vérité, elle ne manquerait pas de prévenir son père et qu’une dispute éclaterait inévitablement. Il lui était donc impossible de lui avouer qu’elle s’était faite jolie en ce jeudi parce qu’elle avait rendez-vous avec Scott, un joueur de cricket de son école. Une fois de plus, elle devait mentir. Heureusement pour elle, elle commençait à devenir plutôt douée à ce petit jeu. « Je vais à la bibliothèque. Un devoir à rendre pour l’école lundi, je dois absolument travailler dessus, puisque ce sera fermé demain », répliqua-t-elle avec aplomb. Sa belle-mère ne sembla pas déceler le mensonge dans sa voix. Avec le temps, elle aurait pourtant dû se douter qu’elle ne disait jamais la vérité. Elle était bien naïve et stupide, cette pauvre petite femme. Lui adressant un sourire presque mesquin, la jeune femme s’apprêta à partir lorsque la voix de sa belle-mère se fit entendre dans son dos. « Attends Rebekah. C’est ton anniversaire dans deux jours. Je me disais que peut-être, si tu le voulais, on pourrait aller au cinéma toutes les deux ? Avec Shanleigh aussi. Faire une après-midi entre fille, faire les boutiques. Ce que tu veux », proposa-t-elle avec un sourire timide, craignant sans doute d’éveiller l’animosité de sa belle-fille. Et si elle avait voulu faire taire le démon qui sommeillait en Rebekah, elle s’y était prise de la pire des manières. S’il y avait bien une chose qui était toujours aussi sensible après toutes ces années, c’était bien cette date précise du calendrier. Son regard s’assombrissant, elle posa un regard coléreux sur le visage de sa belle-mère, qui comprit bien trop tard qu’elle avait eu tort de poser cette question. « Ce que je veux, c’est ne pas vous voir toutes les deux. Cesse de vouloir être ma mère Aoife, tu ne le seras jamais. Inutile d’insister, tu ne seras jamais moitié aussi bien qu’elle l’a été », répliqua-t-elle d’un ton sec avant de tourner les talons et de claquer la porte. Au fond d’elle, elle savait bien qu’elle était injuste. Mais que cette femme tente de remplacer sa mère si merveilleuse la mettait tout simplement hors d’elle.

every love story is beautiful, but ours is my favorite.
21 décembre 2007

On n’oublie jamais la première personne que l’on a aimée. La première personne pour laquelle notre cœur s’est mis à battre fortement. Rebekah en tout cas ne l’avait jamais oublié. Si au départ, Scott était un moment d’être bien vu dans son école et un moyen de faire enrager son père et sa belle-mère, elle avait très vite changé d’avis à son sujet. Il n’avait rien à voir avec le sportif idiot et superficiel que tout le monde pensait qu’il était. Il était gentil, doux et sincère. En tout cas, lorsqu’ils étaient tous les deux, c’était ce qu’il était. Ils n’avaient pas besoin de faire semblant. Elle n’avait pas besoin de prétendre être cette petite peste en pleine crise d’adolescente à ses côtés. Il la connaissait. Il savait qui elle était vraiment. Il savait ce qu’elle avait traversé. Quand elle se trouvait près de lui, son cœur battait si fort, manquant de défoncer sa cage thoracique pour aller battre contre le sien. Elle se sentait si bien quand elle se trouvait près de lui. Comme à cet instant précis. Ses doigts glissaient dans ses cheveux, ses mèches s’enroulant autour de ses doigts, ses lèvres chaudes embrassant sa clavicule. Elle était à la fois nerveuse et tellement excitée. Elle avait l’impression d’être aussi nerveuse que ce jour où son père lui avait dit que si elle n’allait pas dormir, le père noël ne lui rapporterait pas ses cadeaux mais qu’elle n’arrivait pas à trouver le sommeil, tant elle était impatiente. Son cœur rata un battement tandis qu’il passait ses doigts sous son t-shirt, découvrant son ventre plat. Un frisson la parcourut, qui n’avait rien à voir avec la température de la chambre. Timide, elle glissa ses mains sous son haut, ses mains glissant le long de son dos, dans un geste hésitant qui trahissait la première fois. « Tu es sûr que tes parents ne vont pas rentrer ? », demanda-t-elle, inquiète à l’idée d’être surprise par les parents du jeune homme qui pouvait rentrer à n’importe quel instant. Face à son inquiétude, le jeune homme prévenant rapprocha son visage à hauteur du sien et caressa sa joue de son pouce. « Ne t’en fais pas, ils ne rentreront pas avant ce soir », souffla-t-il contre son visage, avant de l’embrasser avec tendresse. Elle eut la sensation d’être transportée hors de ce monde, dans un univers de douceur et de délicatesse. Et tandis que leurs mains s’afféraient à se dévêtir et se découvrir, elle plongea dans cet univers de luxure qu’elle découvrait, pour son plus grand plaisir. Bien des minutes plus tard, son corps reposa contre le matelas tandis que seuls leurs souffles courts se faisaient entendre dans la chambre plongée dans le silence. D’un geste distrait, il caressait son épaule et la serrait tout contre lui, dans un geste de tendresse et de protection. « Je t’aime Becca », murmura-t-il simplement au creux de son oreille, son souffle déplaçant ses cheveux et la faisant frissonner. Un sourire idiot et conquis apparu sur ses lèvres, tandis qu’elle relevait le visage pour plonger ses yeux dans les siens. « Je t’aime aussi », répondit-elle en souhaitant que ce moment dur pour toujours. Et si elle avait su que quelques semaines plus tard, la bombe exploserait, elle aurait probablement fait ce souhait bien plus fort pour être sûre que quelqu’un l’entende.

love is a dangerous game to play. hearts are made for breaking and for pain.
11 mars 2008

La porte de sa chambre fut claquée avec violence, tandis qu’elle s’écroulait sur son lit, les larmes roulant sur ses joues de porcelaine. Jamais elle n’aurait cru vivre une pareille douleur. Jamais elle n’aurait cru que Scott était capable de lui faire une chose pareille. S’il s’était contenté de rompre, peut-être n’aurait-elle pas eu envie d’arracher son cœur de sa poitrine tant il était douloureux. Mais il n’avait pas rompu. Il avait fait pire. Il avait fait d’elle la risée de toute son école. Toute la journée, elle avait entendu des murmures sur son passage. Toute la journée, elle avait entendu des filles la traiter de trainée, des garçons lui demander si elle était prête à coucher avec eux. Tout ça parce qu’elle avait été naïve et stupide. Tout ça parce qu’elle avait accepté que Scott la prenne en photo en petite tenue, parce qu’elle avait eu confiance en lui, parce qu’elle avait pensé que s’il venait à rompre, il lui dirait en face, plutôt que d’envoyer les photos à toute l’école, pour la tourner en ridicule. Des coups furent frappés à la porte, mais elle ne répondit pas.  La porte s’ouvrit sans invitation et elle ne fut pas surprise de voir son frère rentrer dans sa chambre, fermer la porte et s’installer avec elle en silence, lui caressant les cheveux sans prononcer le moindre mot. Par chance, il n’était pas encore au courant et elle pourrait le lui dire d’elle-même. Maintenant qu’il avait quitté Galway pour étudier à la faculté de Dublin, il ne rentrait que les weekends. Et c’était une chance qu’il soit là en ce jour pour s’occuper d’elle. « Qu’est-ce qu’il y a, banphrionsa ? », demanda-t-il enfin, après un long moment de silence. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité, elle avait bien trop honte, elle était mortifiée. Il allait l’engueuler, elle en était sûre et elle le méritait pour avoir été aussi naïve. Elle sentait son regard insistant peser sur elle. Un regard qui ne la quittait pas et dans lequel, elle le savait, elle aurait pu lire de l’inquiétude si elle s’y était plongée. Après un instant qui lui sembla durer une éternité, elle sortit son téléphone de la poche de son jean et le tendit à son frère qui en parcourut l’intégralité, ne tardant pas à découvrir les photos et les messages d’insulte qu’elle avait reçu dans la journée. Un soupir grave passa la barrière de ses lèvres avant qu’il ne la force à se tourner, pour plonger ses yeux dans les siens. « Si c’est ce que tu attends, je ne vais pas t’engueuler banphrionsa. Il est clair que tu aurais pu être plus maline, mais tu as simplement accordé ta confiance à la mauvaise personne et je pense que cela t’arrivera encore plusieurs fois dans ta vie. Mais tu n’as pas à avoir honte. C’est plutôt lui qui devrait avoir honte de s’être joué de toi. Et il ne sait pas ce qu’il rate », commenta-t-il en supprimant un à un les messages qu’il lisait. Il méprisait toutes ces personnes qui osaient s’en prendre à sa petite sœur adorée. Lorsque le téléphone fut vidé de tous ses messages, il s’allongea à ses côtés et passa un bras bienveillant autour d’elle. « Ça fait mal », déclara-t-elle en peinant à retenir ses larmes. Elle ne pouvait s’empêcher de penser combien sa mère aurait été déçue, si elle avait été en vie et qu’elle avait assisté à cela. Mais elle aurait aussi trouvé les bons mots pour la réconforter, elle aurait su quoi faire. « Je sais ma chérie, je sais », souffla-t-il en embrassant son front, les yeux rivés sur le plafond. « Tu veux que j’aille lui casser la gueule ? », ajouta-t-il avec un sourire, ce qui eut le don de faire rire la jeune fille entre deux crises de larmes.







Dernière édition par Rebekah A. Ó Briàn le Sam 2 Mai - 19:30, édité 20 fois
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 13:49

I hear your voice on the line
But it doesn't stop the pain

"wherever you go, whatever you do, i will be right here waiting for you"




in dublin's fair city, where the girls are so pretty.
19 septembre 2009

Quitter Galway pour Dublin lui avait été plus que bénéfique. Elle avait quitté ces gens qui lui avaient fait tant de mal. Aujourd’hui, elle avait radicalement changé de vie. Elle était devenue cette fille qui tentait de se sociabiliser et de s’entendre avec tout le monde, sans jamais faire confiance à personne. Tout ce qui comptait pour elle désormais, c’était ses études, ce métier qu’elle voulait apprendre et qui lui tenait tant à cœur. Mais maintenant qu’elle vivait à Dublin et qu’elle s’était à nouveau rapprochée de son frère pour s’éloigner de cette famille toxique qui empoisonnait son sang, elle passait certaines de ses soirées en compagnie de cet homme qu’elle aimait tant. Son frère. Sa chair. Son sang. Quelques jours seulement qu’elle vivait dans la belle ville de Dublin. Et son frère lui avait fait promettre de venir avec lui dans un pub pour célébrer le début de cette nouvelle année scolaire, chose qu’elle avait accepté sans se faire prier. Adossée contre un mur dans le pub bondé, elle attendit patiemment que son frère vienne la retrouver. Ce qu’il ne tarda pas à faire lorsqu’il l’aperçu, quittant le beau jeune homme brun et barbu avec lequel il discutait pour la serrer dans ses bras. Les dernières nouvelles furent échangées, avant que la jolie Rebekah ne pose la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu’elle l’avait vu en grande conversation. « C’est ton petit ami ? », questionna-t-elle sans la moindre forme de discrétion. Depuis qu’elle avait appris que son frère était homosexuel, elle travaillait sans cesse à le faire se sentir bien. Elle ne voulait surtout pas qu’il soit gêné de discuter de ses petits-amis avec elle et elle voulait encore moins qu’il ait la sensation d’être jugé. Elle était heureuse pour lui et elle était encore plus heureuse qu’il s’assume parfaitement. Il semblait heureux et épanoui et c’était tout ce qu’elle avait toujours souhaité pour lui, peut importait ses préférences sexuelles. « Qui, Andrew ? Non, ce n’est pas mon petit ami. Il joue dans ta cours, pas dans la mienne. On est simplement dans la même classe alors je lui ai proposé de participer à la soirée, c’est tout », déclara-t-il en haussant les épaules, bien qu’une pointe de déception s’entendait dans sa voix. C’était leur petit jeu à tous les deux. Ils repéraient un bel homme et tentaient de déterminer lequel des deux avait le plus de chance de repartir avec. Et dans le cas présent, elle était sûre que le dénommé Andrew jouait dans sa cours, au grand désespoir de son grand frère. Et elle le comprenait. Grand et élancé, il avait le physique type du bel homme barbu, bien qu’elle puisse voir en un coup d’œil qu’il n’avait pas l’air d’en jouer. En outre, il était parfaitement le type d’homme qu’elle aurait pu apprécier. « Puisqu’il n’est pas ton petit ami, tu pourrais me le présenter ? », proposa-t-elle avec un petit sourire amusé. Son grand-frère secoua cependant la tête, n’appréciant que très peu l’idée que sa petite sœur puisse fréquenter un homme plus âgé, quand bien même il n’avait que deux ans de plus qu’elle. Elle avait eu son lot de mauvaises expériences par le passé, il désirait la protéger. Mais elle ne l’entendait pas de cette façon et lorsque le jeune homme en question s’approcha d’eux, pour discuter avec Declan, elle prit les devants et se présenta d’elle-même. « Salut, moi c’est Rebekah. La sœur du grand nigaud », le salua-t-elle avec un grand sourire, lui adressant un clin d’œil entendu, portée par la boisson qu’elle avait déjà avalé. « Ravi de faire ta connaissance, moi c’est Andrew », répondit-il avec un sourire timide qui la fit craquer. Et si au court de cette soirée, elle n’eut absolument pas ce qu’elle désirait, elle était loin de se douter qu’à cet instant précis, elle avait fait une rencontre qui un jour, le moment venu, bouleverserait totalement sa vie.

we don't meet people by accident. they are meant to cross our path for a reason.
12 octobre 2010

Un an. Un an qu’elle étudiait à Dublin. Un an qu’elle vivait dans cette ville qu’elle affectionnait tant et qu’elle ne se voyait plus quitter. Mais cette journée était exceptionnelle. Lorsqu’elle avait vu l’affiche, elle avait su que cette soirée était faite pour elle. Les musiciens de l’université étaient tous conviés à la soirée où chacun aurait l’occasion de se mettre à son instrument et de faire une démonstration à ses camarades. Pour l’occasion, elle avait enfilé une jolie robe rouge et elle s’était rendue avec enthousiasme à cette soirée où elle allait seule. Elle s’était faites quelques amies depuis que les cours avaient commencés, mais aucune en compagnie de qui elle pouvait être naturelle, aucune en présence de qui elle pouvait être elle-même. Elle se cachait derrière l’image de la fille cool qu’elle souhaitait renvoyer, alors qu’en réalité elle était à des années lumières de cette fille que ses amies pensaient qu’elle était. Mais ce soir, elle ne connaissait pas grand monde et c’était ce qui lui plaisait. S’asseyant sur un fauteuil, elle écouta le jeune pianiste en sirotant son verre, distraitement. Lorsque le prochain musicien fut annoncé, elle se montra plus attentive, se laissant bercer par les notes sur la guitare, écoutant la voix avec attention. Ce n’est que lorsque le morceau prit fin qu’elle prêta attention à l’apparence du jeune homme qui quittait la scène et qu’elle reconnut son visage. Cela faisait plus d’un an, au minimum, qu’elle ne l’avait pas vu. Un sourire illumina son visage lorsqu’elle prit conscience de son identité. Un sourire qui disparut cependant, tandis qu’elle glissait de son fauteuil pour se frayer un chemin à travers la foule, rejoignant le jeune homme qui était le seul visage familier dans cette soirée. « Hey. Andrew c’est ça ? », l’interpella-t-elle en espérant se rappeler de son nom. Elle n’avait jamais été très douée pour associer des noms et des visages, sans compter que la fois où ils avaient été présentés, elle avait fini dans un état d’alcoolisation avancé. « Euh oui.  Rebekah, la sœur de Declan, c’est bien ça ? », la salua-t-elle avec un sourire bienveillant, du genre communicatif. Lui adressant un faible sourire poli, la jeune femme pencha la tête sur le côté, songeuse, avant de lancer la conversation sur la raison pour laquelle elle était venue le voir. « Oui, c’est ça. C’était … vraiment très joli ce que tu as joué ce soir. Tu es vraiment très doué, sincèrement », le complimenta-t-elle avec sincérité. Sa musique l’avait touché, avait éveillé quelque chose en elle. C’était ce qu’elle cherchait quand elle écoutait de la musique. Quelque chose pouvant la toucher ou animer quelque chose en elle et c’était exactement ce qu’il avait fait. « Merci », répondit-il en passant sa main sur sa nuque. Elle avait cru le voir rougir sous sa barbe brune, mais se garda bien de tout commentaire. A la place, elle se contenta de lui adresser un sourire qu’elle voulait sympathique. « Je crois que ça va bientôt être à moi. On se retrouvera peut-être tout à l’heure. Ça m’a fait plaisir de te revoir », affirma-t-elle avec un sourire poli. « Ça m’a fait plaisir aussi. Bon courage », la salua-t-il avec un sourire. Elle répondit à son sourire d’un sourire poli avant de s’éloigner et de le laisser là, pour retrouver la scène sur laquelle l’attendait le piano sur lequel elle laisserait promener ses doigts.


some of us think holding on makes us strong, but sometimes it is letting go.
20 octobre 2010

« Il faut que je te parle », annonça son frère, à l’instant même où elle ouvrit la porte de son petit appartement situé en plein cœur de Dublin. Il s’engouffra dans la pièce avant même qu’elle n’ait eue le temps de réagir pour aller s’installer sur le canapé et poser ses pieds sur la table basse. « Mais entre je t’en prie entre et fait comme chez toi », répondit-elle, sarcastique avant de fermer la porte d’entrée et de le rejoindre dans le salon. D’un coup de pied, elle fit chuter ses pieds de sa table basse et s’installa à côté de lui, posant son regard sur lui, insistante. « Alors, qu’est-ce que tu as de si important à me dire qui te fait perdre toute forme de politesse ? », demanda-t-elle avec un sourire crispé. Elle craignait une mauvaise nouvelle. Elle n’avait pas la moindre envie d’entendre quelque chose de négatif. Ces dernières années, elle avait eu assez à gérer avec les mauvaises nouvelles. Depuis qu’elle s’était installée à Dublin, elle avait enfin un peu de répit, elle avait la paix, elle se sentait bien. Elle n’avait pas besoin qu’il vienne lui annoncer une mauvaise nouvelle qui viendrait gâcher cette plénitude qui commençait seulement à s’installer dans sa vie. « Je vais m’en aller, Becca », annonça-t-il gravement. Prise de cours, la jeune femme ne sut que répondre. Partir ? Mais pour aller où ? Face à son regard perplexe, le jeune homme se sentit obligé de partir. « Tu sais que depuis que je suis gamin, je ne rêve que d’une chose : aller en Afrique du Sud. Eh bien, un de mes amis compte partir dans un centre, le centre Giving for Africa. C’est un centre de bénévolat et je pense que ce serait une bonne idée que je m’en aille avec lui. Ça pourrait être sympa, j’ai toujours voulu me rendre utile », expliqua-t-il avec un sourire qui montrait sa joie et son enthousiasme. Face à son sourire si joyeux, Rebekah ne put s’empêcher de sourire elle aussi. C’était si plaisant de le voir si heureux. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait aussi heureux et cela lui faisait plaisir. Mais une question la turlupinait quand même et elle ne tarderait pas à éclaircir ce détail. « Un ami ou un petit-ami ? », questionna-t-elle, son regard insistant posé sur lui. Au sourire gêné qu’il lui adressa et à ses joues qui s’enflammèrent, elle sut exactement de qui il était question. Enfin, il avait une relation sérieuse. Enfin, il était amoureux et près à s’engager dans une relation de couple, suffisamment en tout cas pour le suivre à l’autre bout du monde, dans un pays qu’il ne connaissait pas. Touchée, la jeune femme ne put s’empêcher de pleurer. Mais c’était bien des larmes de joie qui roulaient sur ses joues de porcelaine et elle se jeta dans les bras de son frère qu’elle serra fortement tout contre elle. « Je suis tellement fière de toi Declan. Maman aussi serait fière de toi. Regarde-toi, amoureux, près à suivre ton chéri au bout du monde, près à t’installer dans la vie avec lui. Je n’ai pas grand-chose à te dire, à part : vas-y. Lance-toi, vie tes rêves. Tu vas terriblement me manquer, mais je suis tellement heureuse pour toi », souffla-t-elle en le berçant doucement. Le soleil revenait dans sa vie, lui apportant du bonheur et de l’espoir. Un jour, elle espérait qu’elle aussi, verrait le soleil revenir dans sa vie. Elle voulait que le soleil l’inonde. Et en attendant, elle savourait le bonheur de cet homme qu’elle aimait tant et qui trouvait enfin le bonheur.


and everything changed when i met you.
27 novembre 2010

Depuis que son frère était parti pour l’Afrique du Sud, la bibliothèque était devenue sa deuxième maison. Elle avait toujours ses amis, mais elle avait décidé que ce qui importait désormais dans sa vie, c’était son travail futur. Elle étudiait très dur pour que son frère soi fier d’elle. C’était tout ce qui comptait désormais pour elle, le rendre fier autant qu’elle était fière de lui. Un livre sous le bras, son sac sur l’épaule, elle tenait dans son autre main un livre qu’elle avait simplement emprunté pour son plaisir, pour ses lectures personnelles. Elle s’apprêtait à se rendre au guichet des emprunts lorsqu’elle aperçut un visage masculin qui lui était familier. Penchant la tête, songeuse, elle se demanda si elle devait le laisser travailler ou si elle pouvait aller le déranger, pour bavarder avec lui. Choisissant la deuxième option, elle rebroussa chemin et s’installa à côté de lui. Mais plongé dans sa lecture, il ne sembla pas remarquer sa présence nouvelle, ce qui l’amusa grandement. « Ce livre est-il tellement passionnant que tu ne te rends même pas compte de la présence d’une jolie fille à tes côtés ? », plaisanta-t-elle, ce qui eut le mérite d’attirer son attention. Le coude posé sur la table, la main soutenant sa joue, elle battit des cils pour se donner un air d’idiote sous le charme, ce qui eut le don de le faire sourire. « Excuse-moi, je manque à tous mes devoirs, de ne pas avoir remarqué que ce regard de biche était posé sur moi », répliqua-t-il avec un petit sourire. Malgré sa retenue habituelle, Rebekah ne put s’empêcher de rire à sa remarque. Ils n’étaient pas vraiment amis, c’était un fait. Pourtant il y avait quelque chose de plaisant et d’amical qui se dégageait du jeune homme, quelque chose qui lui faisait dire qu’ils auraient pu être amis. Il dégageait un charme et une sympathie naturelle, il paraissait être parfaitement le genre de personne en présence de qui on se sentait parfaitement à l’aise. « Je ne te voyais pas du genre à lire du Jane Austen », ajouta-t-il en lançant un coup d’œil au livre qu’elle tenait dans son bras. Orgueil et Préjugé. C’était en fait son roman préféré. Probablement parce qu’il avait été le roman préféré de sa mère avant elle et que pendant des années, elle avait gardé l’ouvrage dans sa chambre, l’ayant sauvé d’un carton quand sa belle-mère avait débarrassé les affaires de sa mère en s’installant chez eux. « Il y a probablement beaucoup de choses que tu ignores sur moi, tu sais », répliqua-t-elle avec un sourire amusé. En vérité, il ne savait absolument rien d’elle et la réciproque était également vraie. Ils ne se connaissaient pas. Ils n’avaient eu que de rares occasions de se voir depuis qu’ils avaient été présentés par Declan, une année plus tôt. Un mois c’était d’ailleurs écoulé depuis le concert. Ce souvenir dessina un nouveau sourire sur ses lèvres. « On n’a pas eu l’occasion de se revoir, après le concert, la dernière fois », fit-elle gentiment remarquer. A cette remarque, elle eut l’impression de le mettre mal à l’aise. Haussant les sourcils, perplexe et ne sachant pas vraiment ce qu’elle avait dit de mal, elle lui jeta un regard insistant, attendant qu’il s’explique.  « Je croyais que tu m’évitais et que tu n’avais proposé de nous revoir que par politesse », avoua-t-il avec un sourire gêné. Elle se rendit compte que depuis qu’elle le connaissait, elle ne s’était pas montrée spécialement sympathique avec le jeune homme. Si elle était toujours restée polie et charmante, elle n’avait jamais montré un quelconque intérêt à son égard. Gênée à son tour, elle lui adressa un sourire timide. « Désolée. Je ne suis pas très douée pour me montrer sympathique », avoua-t-elle en se mordillant la lèvre. « On pourrait aller boire un verre et bavarder ? Je connais un endroit sympa sur Camden Street. Avant que la vieille mégère ne nous tape sur les doigts parce qu’on bavarde », proposa-t-elle avec un sourire qu’elle voulait plus chaleureux et encourageant cette fois-ci. Il était vrai qu’elle paraissait souvent froide et distante, quand elle n’était que tout simplement méfiante. Un sourire illumina le visage du jeune homme, qui accéda à sa requête. « Avec plaisir », accepta-t-il et tandis que tous les deux rangeaient leurs affaires et quittaient la bibliothèque en bavardant joyeusement, ils étaient loin de s’imaginer le lien si fort qui allait se tisser entre eux.


i can't promise to fix all of your problems, but i can promise you won't face them all alone.
17 mars 2015

Le sol tanguait et le monde autour d’elle ne voulait plus s’arrêter de tourner. Tout ça, c’était de la faute de Drew. Il avait trouvé les mots. Il trouvait toujours les mots. Et elle s’était laissé convaincre que même si elle ne voulait pas fêter son anniversaire, elle pouvait toujours fêter la Saint Patrick. C’était ainsi qu’elle s’était laissé convaincre de parcourir le quartier de Temple Bar à la recherche d’un pub où ils avaient bu une quantité de bière qui dépassait l’entendement. Sa tête la faisait souffrir, mais comme chaque dix-sept mars, elle faisait tout son possible pour oublier ce que cette journée signifiait vraiment. Et vu la quantité de bière qui coulait dans son sang, elle n’avait pas trop de mal à oublier cette horrible journée. « Pourquoi tu es moins ivre que moi, toi ? Vous les anglais, vous avez l’alcool dans le sang ou quoi ? », râla-t-elle à l’attention de son ami qui, par elle ne savait quel miracle, tenait toujours debout. En guise de réponse il se contenta de lui pincer le nez et elle se mit à ricaner, de ce genre de rire qui vous ne laissait aucun doute quant à votre taux d’alcoolémie. Soudain, il attrapa sa main et ils se laissèrent porter par la musique irlandaise au rythme endiablé. Sa tête tournait et elle ignorait par quel miracle son estomac n’avait pas encore protesté pour montrer son mécontentement. Mais elle se sentait bien à cet instant, elle se sentait heureuse. S’arrêtant au milieu du bar, malgré la foule qui dansait autour d’eux, créant une atmosphère brûlante dans l’espace confiné, elle passa ses bras autour de son cou et le serra dans ses bras. « Tu es le meilleur ami de tout le monde entier. Tu avais raison de me faire sortir de chez moi. C’est trop trop trop trop cool ici », marmonna-t-elle en fixant le plafond. Elle voyait les étoiles qui brillaient. Comment était-ce possible que les étoiles brillent à l’intérieur et en plein jour, elle l’ignorait, mais elles étaient vraiment très belles ces étoiles. « Je te rappellerais ça demain », répondit-il en haussant la voix pour se faire entendre, son haleine chargée d’alcool chatouillant ses narines. Mais elle ne l’écoutait pas vraiment, toujours obsédée par les étoiles qui brillaient et étaient si jolies. Elle était sûre que si elle tendait la main, elle arriverait à les attraper. Et c’est ce qu’elle fit. Tendant la main devant elle, elle tenta d’attraper l’objet qui brillait devant ses yeux. La seconde d’après, les mains d’Andrew se refermèrent sur ses hanches pour l’empêcher de chuter. Ainsi plaquée contre lui, ses mains la serrant bien trop fort, elle pouvait presque sentir son cœur battre contre sa poitrine. Le sien rata un battement et elle sentit ses joues s’échauffaient, d’une chaleur qui n’avait rien à voir avec l’alcool. Relevant ses yeux vers lui, elle fut forcée de constater que son visage n’était qu’à quelques centimètres du sien, que son nez frôlait presque le sien, que son souffle chargé d’alcool rebondissait sur son visage. Il était beau. Elle n’avait jamais remarqué à quel point il était beau. Ou plutôt si, elle l’avait déjà remarqué, mais pas dans ce sens-là. Pas comme ça. Non, elle ne l’avait jamais regardé comme cela. Pourtant à cet instant, tandis que l’alcool endormait son cerveau, elle le trouvait très attirant. Le souffle coupé, elle le dévisagea de longues secondes. Lui non plus, ne semblait pas vouloir briser cette étreinte. Lui non plus, ne semblait pas capable d’y mettre fin. Poussée par une force invisible qui l’obligeait à s’approcher encore d’avantage, elle se hissa sur la pointe des pieds, les mains du jeune homme chutant contre sa chute de reins. Elle entendait vaguement des voix autour d’eux, mais aucun son ne semblait pouvoir la faire réagir. Juste une fois. Elle avait le droit d’y goûter une seule fois non ? Une nouvelle fois, son cœur rata un battement, plus violemment cette fois. Poussée par l’alcool qui la désinhibait totalement, elle déposa ses lèvres contre les siennes, y goûtant avec retenue. Lorsqu’elle le sentit réagir cependant, elle perdit toute retenue, ses lèvres entrainant les siennes dans un ballet endiablé, sa langue cherchant sa jumelle pour l’entrainer avec elle à un rythme effréné. C’était comme dans un rêve, c’était puissant et dévastateur. Elle sentait l’une de ses mains la plaquer contre lui, tandis que la seconde agrippait son haut, comme s’il était furieux que ce tissu ne soit une barrière entre lui et sa peau. Ses propres mains découvraient sa nuque, glissant dans ses cheveux, jouant avec les mèches brunes qui coulissaient entre ses doigts. Elle ignorait combien cet instant dura, une éternité probablement, mais lorsqu’elle rompit ce baiser inattendu, l’oxygène avait quitté ses poumons qui hurlaient douloureusement, tandis que son souffle se faisait rare, pratiquement inexistant. Elle déposa son front contre le sien, fermant les yeux pour tenter de comprendre ce qui venait de se passer. Mais elle ne pouvait réfléchir. Sa tête était bien trop douloureuse. « Ma tête … Ca tourne … », souffla-t-elle à son oreille avant d’enfouir son visage dans son cou, à moitié endormie. « Je te ramène à la maison », lui répondit-il, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Doucement mais fermement, il la hissa dans ses bras, la ramenant à l’extérieur où elle put inspirer l’air frais de la soirée bien avancée. Cet instant avait été parfait. Un instant magique que l’alcool parvint cependant à effacer de sa mémoire à tout jamais.


you can't reach for anything new if your hands are still full of yesterday's junk.
17 mars 2015

« Il n’est pas question que je passe un instant de plus à discuter avec vous. Ma décision est prise et je ne reviendrais pas en arrière ! », hurla-t-elle avant de tourner les talons, de grimper les escaliers pour claquer violemment la porte de sa chambre. Si elle était de retour à Galway, ce n’était pas pour rien. Elle avait appris que le centre Giving for Africa n’avait pas de nouvelles de son frère depuis deux semaines. Elle non plus n’en avait pas. Deux semaines, c’était si long … Son frère avait disparu. Et elle était morte d’inquiétude. Elle savait parfaitement qu’elle ne pourrait rien faire de plus sur place, pourtant elle se sentait obligée d’y aller. Là-bas, elle serait plus proche de lui. Là-bas elle pourrait … Elle ne savait pas, en vérité. Mais c’était toujours mieux que de rester ici à tourner en rond comme un lion en cage. Ouvrant sa valise, elle commença à y fourrer quelques affaires. Elle avait surtout besoin de s’occuper et de se vider la tête pour ne pas penser. Son frère était peut-être en danger et cette idée l’insupportait. Des coups furent frappés à la porte, qu’elle ignora délibérément. Mais la porte s’ouvrit tout de même et elle fronça les sourcils quand elle découvrit sa petite sœur,  sur le pas de la porte. « Si tes parents t’ont envoyés pour me faire revenir à la raison, ils auraient dut se douter que tu étais bien la dernière personne que j’allais écouter », siffla-t-elle entre ses dents. Sa relation tendue avec sa sœur ne s’était pas arrangée avec les années. Au contraire, elle n’avait fait que se dégrader. La seule différence était qu’elle ne vivait plus sous le même toit et que par conséquence, elles ne se voyaient jamais. C’était tout. « Je ne suis pas venue pour te faire changer d’avis. Je suis venue pour que tu m’emmènes avec toi », répondit-elle simplement, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Surprise, Rebekah stoppa ce qu’elle était en train de faire, laissant tomber les vêtements qu’elle tenait en main à côté de sa valise. Voyant qu’elle ne répondait pas et qu’elle semblait se méfier, Shay prit l’initiative d’expliquer sa requête. « Je sais que tu ne m’as jamais aimé Rebekah. Et je sais que Declan non plus d’ailleurs. Je sais pourquoi. Vous me détestez parce que moi j’ai une mère et pas vous. Mais vous n’avez pas la moindre idée de ce que c’est que de vivre ici, toute seule avec eux. Vous me détestez, mais moi, je vous aime. Vous êtes ma famille. Et aussi surprenant que cela puisse te paraître, je suis inquiète pour Declan parce qu’il est également mon frère. Alors je te demande de m’emmener avec toi. Je ne t’embêterais pas, je te le promets. J’ai toujours voulu étudier les animaux, ce sera l’occasion pour moi et comme ça, tu ne me verras que le soir. Tu n’auras même pas à t’occuper de moi. Alors s’il te plait Rebekah, ne me laisse pas ici. Laisse-moi venir avec toi », supplia-t-elle, à bout de souffle. De longues secondes, la jeune femme la contempla sans rien dire. Depuis quand sa sœur avait-elle tant grandie et depuis quand était-elle devenue si intelligente, si maline, si … mature ? L’espace d’un instant, elle se sentit égoïste et stupide. Elle n’y pouvait rien, si leur mère était morte. Elle n’y avait jamais été pour rien. Ils l’avaient tenu pour responsable de quelque chose qu’elle ne pouvait pas changer. Et si la culpabilité lui brûla les veines, incendiant son cœur, elle chassa bien vite ce sinistre sentiment. L’inquiétude qu’elle ressentait pour son frère prenait le dessus sur tout ce qu’elle pouvait ressentir d’autre. Une fois de plus dans sa vie, elle se montrait égoïste. Une fois encore, il n’y avait que lui qui comptait. Pourtant, elle était bien plus touchée par le regard larmoyant de sa sœur qu’elle n’aurait pu l’imaginer. « Très bien. Si tu arrives à les convaincre de te laisser partir, tu pourras venir avec moi. Départ dans trois jours », annonça-t-elle simplement. « Bien », répondit la jolie blonde, sans ajouter un mot avant de quitter sa chambre. Elle avait tant changé. Mais quelque chose lui disait que si elle devait partir avec elle en Afrique du Sud, leur cohabitation n’était pas gagnée d’avance …






Dernière édition par Rebekah A. Ó Briàn le Dim 3 Mai - 22:37, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 14:19

Toi! youhou jump
La perfection incarnée! Elle est trop belle, trop parfaite, trop tout! je suis trop heureuse de la revoir ici, cette demoiselle qui a étrangement changer de prénom et ça bug mon cerveau ouiii Il nous faudra un lien de la mort qui tue les slips de mamie, ma jolie!
En tout cas, bonne chance pour ce pavé XD
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 14:22

Moi ? angel On se connait jeune demoiselle ? siffle
Elle a changé de nationalité aussi, c'est pour ça qu'elle a changé de nom siffle Et pour d'autres raisons techniques et pratiques angel Mais tu as raison, c'est la plus belle, la plus parfaite, la plus tout ! Hashtag j'ai un gros melon siffle
Mais oui, on se trouvera un super lien de la mort, c'est promis et on ferra de beaux rps et même de beaux bébés si tu veux perv lick keur
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 14:45

Rebienvenue ♥ Je valide la nationalité et le pseudooo ♥♥
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 17:45

I love you bave cute coeur cutie secs omg lick T'es belle hug
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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 17:57

Rebienvenuuuuuuuue ! Excellent choix en tous cas cute
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 18:25

TU SAIS QUE T'ES BELLE COMME CA? siffle omg keur I love you. Enfin je pense que tu dois le savoir un peu quand même, c'est pas comme si j'avais hâte d'avoir l'idiot pour nos choupis keur. Mais t'es trop canon et j'approuve totalement le nouveau prénom et puis tout le reste omg keur.
Je suis super contente de la voir ici la parfaite omg. On aura le meilleur duo du monde youhou

Rebienvenue choupette I love you
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Reed J. Trevelyan
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 19:33

Gngngngngn ooh La choupie d'amour cutie C'est trop trop trop bien que tu la ramènes ici, et j'ai trop hâte de lire cette fiche, et qu'on se trouve un lien (parce que ouai t'as pas le choix tu vois ! Je suis le boulet qui vient s'enchaîner à tes pattes Arrow ) et de voir votre ship et de découvrir ce que vous allez faire omg ET PAS DE SADISME fire INTERDICTION fire

Rebienvenue joli coeur keur
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Felicity Sparrow
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 19 Avr - 20:35

Oh, comme c'est étrange, je crois connaître cette fille secret Re-bienvenue avec la jolie Sarah cute même si c'est bizarre de la voir avec un nouveau nom, en tout cas irlandaise ça lui va bien et je ne suis pas surprise siffle
Puis le métier, ça me donne une idée de liens, mais je préfère que ça reste secret donc je t'en parlerai en privé angel
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Joos Van Pieters
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyLun 20 Avr - 23:54

Felicity Sparrow a écrit:
Oh, comme c'est étrange, je crois connaître cette fille secret Re-bienvenue avec la jolie Sarah cute même si c'est bizarre de la voir avec un nouveau nom, en tout cas irlandaise ça lui va bien et je ne suis pas surprise siffle
Puis le métier, ça me donne une idée de liens, mais je préfère que ça reste secret donc je t'en parlerai en privé angel

J'allais dire pareil Laughing en tout cas irlandaise + sarah omg c'est trop la classe bonjour
Rebienvenuuuuuuue par ici hawai secs
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyMer 22 Avr - 13:10

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ! Very Happy
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyJeu 23 Avr - 19:36

Haha ♥ le retour, en tout cas reuh j'ai hâte de relire ta fichouille du coup x)
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyJeu 23 Avr - 19:59

bienvenue parmi nous I love you
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyJeu 23 Avr - 21:37

Je vous préviens tous, pas touche à Bex siffle. Sinon je vous tape tous secret
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptySam 2 Mai - 9:45

DECLAN - Je te remercie, tu es choue bernie

HESTIA - Ben oui je suis belle, tu crois que quoi ? siffle Je t'aime ma moche bernie coeur2 hugs2 hugs

HYLAN - Merci à toi le choupinou cute

NOAH - Je vais dire à Maddy que tu as dis que j'étais belle et pas elle siffle Elle ne va pas être contente du tout du tout siffle Mais merci à toi et j'ai hâte de retrouver notre duo de choupis pour les faire souffrir cute On va faire de belles choses ensemble et même de beaux bébés j'en suis sûre siffle Coeurs sur toi ma choupette hugs2 cutie2

REED - Ma bitch, évidemment qu'on va se trouver des liens trop cool, même si tu es le boulet que je traine à mes pieds hide On va trouver des choses pour les choupis, j'en suis sûre cutie Par contre je ne te promets rien pour l'absence de sadisme, c'est Clem et moi tu sais, le Clemindy, c'est du sadisme tout le monde le sait Arrow cutie2

FELICITY - Ah bon tu crois la connaître ? Je ne vois pas du tout pourquoi Rolling Eyes Je ne sais pas non plus pourquoi tu n'es pas surprise par le côté irlandais. Je nie tout en bloc tu vois Rolling Eyes J'ai hâte de voir l'idée de lien en question en tout cas et ma boîte mp est toute ouverte pour toi coeur2

JOOS - J'ai trop la classe c'est pour ça. T'es mignonne cutie Merci à toi hugs2

LEIGHTON & FITZ - Merci les mignons vous êtes choux cutie2

LOGAN - Ce n'est pas tout à fait le même personnage, donc la fiche est totalement différente siffle Donc tu risques d'avoir de la lecture vivi Merci à toi en tout cas coeur2

NOAH - Encore toi ? Rolling Eyes Je touche à qui je veux moi non mais dis donc siffle
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptySam 2 Mai - 19:59

J'aime tellement Sarah !
Welcome back Very Happy
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptySam 2 Mai - 20:16

Rebekah A. Ó Briàn a écrit:


NOAH - Je vais dire à Maddy que tu as dis que j'étais belle et pas elle siffle Elle ne va pas être contente du tout du tout siffle Mais merci à toi et j'ai hâte de retrouver notre duo de choupis pour les faire souffrir cute On va faire de belles choses ensemble et même de beaux bébés j'en suis sûre siffle Coeurs sur toi ma choupette hugs2 cutie2
NOAH - Encore toi ? Rolling Eyes Je touche à qui je veux moi non mais dis donc siffle

Maddy est trop belle aussi secret. C'est un autre choupi dans ma tête qui adore Bex tu vois siffle. Ils sont trop parfaits nos choupis, c'est les plus beaux de la terre, les plus parfaits et tout le tralala Arrow. Promis pour les bébés angel

Oui non Bex ne touche à personne et c'est tout boude


Tes fiches sont toujours trop immenses c'est fou ahah
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptySam 2 Mai - 22:57

Merci Sid, tu es chou cute

Non mais toi Noah, tu as décidé de squatter ma fiche indéfiniment c'est ça ? siffle Évidemment que Maddy elle est belle et elle attends que l'idiot que tu es aille lui dire tu vois siffle Et moi je vais dire à Drew que tu as dis que j'étais belle voilà boude J'ai hâte que tu ramène ton choupi pour qu'on puisse faire revivre nos deux choupis ensemble cutie
Et Bex elle a le droit de faire ce qu'elle veut d'abord, elle est célibataire jusqu'à preuve du contraire siffle

Je ne vois pas de quoi tu parles, ma fiche n'est pas longue d'abord boude
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MessageSujet: Re: BEX ♔ Never forget where you come from   BEX ♔ Never forget where you come from EmptyDim 3 Mai - 22:49

Juste à cause de cette phrase "Un instant magique que l’alcool parvint cependant à effacer de sa mémoire à tout jamais. " j'ai pas envie de te valider oooh snif. C'est pas gentil cette partie franchement, tu mérites pas d'être validée  hide
Non je rigole keur.
Tu sais déjà tout ce que je pense de ta fiche je t'ai fait les commentaires en direct cutie
Re-bienvenue avec la meilleure choupette du monde keur





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Bravo ! Tu as rejoint l'aventure Giving for Africa ! Maintenant que tu fais parti de l'équipe, peu importe ton groupe, voici quelques conseils pour commencer ton intégration :

♣️ Parce que c'est toujours mieux à plusieurs, commence par te créer une fiche de liens et de rps, n'hésite pas à poster dans celles des membres déjà présents pour trouver des idées.

♣️ N'oublie pas de recenser le métier de ton personnage, c'est à faire .

♣️ Tu peux également inventer tes propres scénarios (ici) ou bien proposer des liens avec des personnages pré-définis (ici).

♣️ Pour te lancer dans le rpg et commencer dès maintenant à faire vivre ton personnage, tu peux aller poster dans la boîte à rps. Nous ferons au mieux pour te trouver un partenaire et une situation folle-dingue pour vos personnages. Ou tu peux directement faire une demande plus simple, ici.

♣️ Et pour finir, tu peux flooder car c'est toujours amusant, et surtout voter pour Giving for Africa : ici, tes votes sont très importants car ils permettront à de nouvelles personnes de nous rejoindre.

Tu es désormais prêt pour rejoindre le reste de l'équipe et découvrir les merveilles de la savane ! En espérant que tu t'y amuseras bien  




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BEX ♔ Never forget where you come from

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