Noa + Love your little piggy nose.

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Love Your Little Piggy Nose

"Noa & Tasha"

Encore une journée s'achevait pour la team GFA. Le soleil rouge se baissait calmement et doucement pour laisser place à une nouvelle nuit, clôturant ma première semaine de bénévolat par la même occasion. Une semaine tout aussi chargée que s'annonçait les suivantes; au pays du bénévolat, on ne chôme pas. Et encore moins aux côtés de Giving For Africa.
Une tasse en plastique blanche à la main, sirotant tranquillement son liquide sombre, les yeux perdu dans l'horizon, je pensais. Je pensais, en jetant un coup d'oeil aux tentes et cabanons plantés autour de moi, à ma vie d'avant et son confort plutôt raisonnable face à celui dans lequel je me trouvais à présent. Je pensais, en observant mes mains brunies, à ma collection de vernies à ongles, dont celui que je portais était complétement écaillé. On m'avait prévenu à mon arrivée, que ce serait impossible de continuer à prendre soin de moi autant que je semblais le faire jusqu'à maintenant. Et pourtant, je jure que je ne suis pas une parfaite coquette. Je pensais également, le regard noyé dans la lumière orange de cette boule de feu énorme qui se couchait sur les terres africaines, à ma mère, seule là-bas, aux US. Elle ne daignait toujours pas répondre à mes deux mails de début de semaine, si bien que j'avais décidé de lui laisser le temps qu'il lui faudra pour rétablir le contact. Je ne regrettais absolument pas mon départ, jamais une seule de mes décisions ne me semblait inutiles, vaines, inconscientes, même si généralement prise sur un coup de tête. Mais je ne m'étais jusqu'alors, jamais sentie aussi orpheline.

Durant cette semaine, j'avais encore une fois pu constater à quel point je réussissais à m'intégrer dans un nouvel environnement. Complètement différent à celui dont j'étais habituée jusqu'ici, il faut dire. Surtout qu'il semblait falloir faire preuve d'une réelle capacité d'adaptation : je suis venue ici en tant que soigneuse animalière, mais ce n'est pas pour autant que je ne peux pas être amenée à intervenir auprès des enfants si besoin est. La team GFA est une seule et même famille, et dès qu'on y est intégré, l'envie d'aider est d'autant plus forte qu'elle ne l'était au départ. Si quelqu'un à besoin de quoi que ce soit, je suis la première à proposer mon aide, et je sais qu'au sein de l'association, je suis loin d'être la seule.
C'est principalement pour ça que, même si cette première semaine me donne encore plus envie de continuer ce voyage, je suis exténuée. Et on n'a cessé de me le répéter tout au long de la semaine : à force de vouloir être trop gentille dès le début, je finirais dans un trou. C'est pas faux, surtout lorsque je constatais l'état de mes mains, mes pieds, et les courbatures qui me parcouraient le corps. Mais rien n'avait réussit à me faire perdre le sourire, excepté les moments où nous étions confrontés aux abomination du paysage et de la situation, et où il était impossible de tourner la chose avec espoir et courage.

C'est à ce moment-là, sortant petit à petit de mes pensées, que j'aperçus une petite blonde, vagabondant par-ci par-là, entre les bénévoles du centre, un téléphone à la main. Le sourire sur mon visage était dotant plus rayonnant que la journée avait été longue, et que j'étais persuadée que mon amie saurait me faire partager encore une fois, un agréable moment.
Noa ! Ramène tes fesses mon cochon !

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Love your little piggy nose + Tasha

Une nouvelle journée se terminait, et je devais bien avouer que je n'étais pas si mécontente que cela. Pour être tout à fait honnête, j'étais complètement et profondément épuisée. Je n'avais pas beaucoup dormi les deux nuits précédentes pour pouvoir rendre et poster mes vidéos à temps. J'avais des contrats avec mon sponsor et donc des vidéos à sortir à des jours précis. J'avais la chance de pouvoir vivre de quelque chose qui me passionnait et m'amusait profondément, alors il fallait bien que je fasse quelques efforts. Et s'occuper d'enfants, ce n'était pas de tout repos non plus. Que ce soit en classe, en essayant de leur apprendre des choses ou lors des moments de jeux. Je ne saurais pas dire quel moment est le plus fatigant d'ailleurs. Tous, mais d'une manière différente. Mais je m'en fichais un peu, j'aimais cet endroit. Certes ce n'était pas luxueux comme Parme où j'étais née et où j'avais grandi, mais l'ambiance était vraiment très agréable. Nous avions tous le même but, aider cette région et les gens qui y habitaient, et une sincère complicité et un profond soutien était né entre les bénévoles également. Ou du moins c'était l'impression que j'avais. Et je ne croyais pas me tromper sur le sujet.

La journée était finie, et j'avais décidé de rentrer dans mon logement le temps de prendre une rapide douche et me changer. J'avais renoncé à un peu de coquetterie, mais définitivement pas à tout. Je ne supportais pas d'avoir les cheveux sales ou gras, c'était vraiment le genre de trucs qui me rendait folle. Et puis, puisque j'étais d'humeur légère, je me permis même une légère touche de maquillage et de parfum. Mon téléphone portable ayant retrouvé toute sa batterie, je ressortis pour me mêler à la foule et aux bénévoles. Tout en pianotant sur mon iPhone pour envoyer des messages à mes parents et à ma meilleure amie rester en Italie. Elle me manquait, cette bécasse. J'échangeais quelques paroles avec des bénévoles au passage tout en poursuivant mon chemin, n'ayant pas de réelle destination. Du moins jusqu'à ce qu'on m'interpelle. « Noa ! Ramène tes fesses mon cochon ! » Je n'eus aucun mal à reconnaître la voix de Tasha, et je lui adressai un sourire en coin alors que je fendis la foule pour arriver à sa hauteur. « Mais avec plaisir, c'est si gentiment demandé. Tu pourras les regarder de plus près comme ça » dis-je ironiquement en m'installant à ses côtés, me laissant aller contre elle. Tasha n'était pas de celle à se coincer parce que je préférais les filles et que j'étais tactile avec elle. J'étais italienne, évidemment que j'étais tactile. « Je vais t'appeler Croco » fis-je remarquer en arquant un sourcil en désignant ses doigts au verni écaillé. Rien d'étonnant étant donné ce qu'elle faisait ici. Mais la taquiner était un sport, et il ne fallait pas que je perde la main. « Alors, t'as survécu à ta première semaine ici? C'est bien, mais ça ne fait que commencer » fis-je malicieusement.

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Love Your Little Piggy Nose

"Noa & Tasha"

Je ne connaissais pas encore tout le monde sur place, au sein du centre. En même temps, il y avait pas mal de monde qui répondait "présent" ici, afin d'aider, de participer aux tâches qui se présentaient à eux. Noa était la première personne que j'avais réellement rencontrée, dans l'association. C'était elle qui avait été chargée de me faire visiter le centre, et dès le début le feeling était passé, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Elle avait énormément compté dans mon intégration au sein de GFA.

Elle trottina vers moi, un sourire aussi grand que le mien sur ses lèvres. Je pourrais les regarder de plus près, ses fesses? J'éclatais de rire alors qu'elle se reposait contre moi. C'était ça, notre truc, avec Noa. Étant donné son penchant pour les femmes, elle se laissait régulièrement aller avec ses réflexions sur le sujet, parfois plus chaudes que d'autres, mais que je prenais toujours sur le ton de l'humour. Après tout, si on n'était pas capable d'en rire... Surtout venant d'elle, c'était toujours plus agréable que les sifflements et remarques malsaines de certains énergumènes masculins !
En me prenant la main, elle nota évidemment mes ongles peut entretenus. C'est vrai que lorsque nous nous étions rencontrés, j'étais bien plus propre sur moi et bien plus en beauté que sur le moment. Eh oui, les kits de manucure prennent un peu de temps lorsque l'on a cinq milles choses à faire dans la journée. En plus de ça, c'était un peu le domaine de la Youtubeuse. Elle aussi aimait prendre soin d'elle, c'était évident, du coup, qu'elle me fasse la remarque. T'inquiète, bébé, ils seront parfaits le jour de notre mariage m'amusais-je à mentionner, en collant en baiser bien trop bruyant pour être vrai, sur son front.

Alors que l'animation du centre commençait à baisser en même temps que le soleil se couchait, les derniers bénévoles battaient le sol de leurs chaussures, et s’affairaient encore aux derniers nécessaires de la journée. Assise avec mon amie, je profitais de cet instant de répit. Oui, la semaine était enfin terminée, et même si elle s'était parfaitement bien déroulée, elle avait été exhaustive. D'ailleurs, elle ne semblait pas avoir été de tout repos pour la jolie blonde, d'où le fait, probablement, qu'elle prit un malin plaisir à m'avertir que la suite le serait tout autant. Tu parles, merci de ton soutien Je lui pinçais la joue, souriante. Et toi alors, ta journée? Quelque chose de nouveau au niveau de ton poumon gauche? Je savais que Noa était emprise de quelqu'un. Mais nous n'avions pas réellement eu le temps d'en parler, entre les allers et venus de la semaine.

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Love your little piggy nose + Tasha

J'aimais beaucoup Tasha, parce que cette dernière était tout ce qu'il y a de plus réceptive à mon humour et ma manière de la taquiner. Au contraire, elle en rajoutait très souvent une couche, ce qui nous lançait très souvent dans des débats sans queue ni tête. Même au bout d'une seule semaine, c'est donc preuve qu'on pourra arriver elle et moi sur une excellente et parfaite amitié. Et c'est tout ce que je demande et tout ce que je souhaite, dans le fond. Tasha est vraiment quelqu'un que j'apprécie énormément et avec qui une complicité est née dès le début de son arrivée ici. Avec les gens, en principe soit je m'entendais terriblement soit les choses ne passaient pas du tout. J'étais quelqu'un d'entière, donc soit ça passe soit ça ne passe pas du tout. Et avec cette belle brune, ça passe vraiment très facilement. La preuve, je peux critiquer ses ongles sans que je ne prenne le risque de me faire lacérer le visage avec ses ongles écaillés. « T'inquiète, bébé, ils seront parfaits le jour de notre mariage » J'éclate de rire, te donnant un coup de coude joueur. « Qui a dit que j'accepterais de me marier avec toi? » Son baiser sur le front est joueur et je lui tire la langue pour toute réponse. Déconnade et complicité, c'était exactement ce que je vous disais tout à l'heure.

En bonne amie que je suis, je l'interroge sur sa première semaine, histoire de savoir comment elle a vécu la chose. Après tout, je sais par expérience que c'est vraiment très loin d'être reposant. Et je ne pus m'empêcher de rajouter que c'est vraiment très loin d'être terminé pour elle. Je la taquine énormément, mais j'aime ça. « Tu parles, merci de ton soutien » Elle me pinça la joue en souriant, et je lui tapai sur la main pour qu'elle me relâche. Je détestais ce geste, j'avais l'impression de me retrouver en face d'une vieille tantine de 70 ans. « Bas les pattes Goldgood! » J'avais fait exprès de pousser sur mon accent italien, histoire de rajouter du dramaturge à la phrase que je venais de prononcer. J'avais perdu un peu de mon accent avec le temps, mais lorsque je parlais anglais et que j'avais tendance à m'emballer, il ressortait plus que jamais. « Et toi alors, ta journée? Quelque chose de nouveau au niveau de ton poumon gauche? » J'arque un sourcil et baisse machinalement mon regard sur ma poitrine avec un sourire en coin. « Il va très bien merci de t'en soucier. Mais je crois que le droit est jaloux maintenant » Je lui offre un grand sourire moqueur, avant de hausser doucement les épaules. Et de devenir sérieuse, par la même occasion. « Mais rien de vraiment spécial ou nouveau de ce côté là. Et toi, tu as trouvé quelqu'un qui t'a tapé dans l'oeil depuis ton arrivée ici? »

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