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 [ALITZ] † I need you

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Anonymous
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MessageSujet: [ALITZ] † I need you   [ALITZ] † I need you EmptyLun 27 Avr - 22:20


   
"Moi les mots, j'aime bien. J'aime bien les phrases longues, les soupirs qui s'éternisent." Fitz & Ali
   

   
I Need You

   
Cela fait maintenant plusieurs semaines que l'enquête son mon frère piétine, rien de rien. A croire que les meurtres sont tellement communs ici qu'ils ne prennent même pas la peine d'aller voir plus loin. Quelle est belle la justice... Je ne sais même plus quoi faire, j'ai beau aller les voir, rien n'y fait, ils se confondent en excuses mais je ne veux pas d'excuse, je veux de la justice mais je suppose que je dois me débrouiller toute seule là dessus.  Tout est de ma faute. Je suis venue ici pour fuir mon passé et commencer une nouvelle vie et à cause de moi et de tout ce que je racontais sur l'Afrique du Sud, il a voulu lui aussi venir et s'il n'était pas venu il serait encore en vie. Même si personne ne le dit moi je le sais, j'ai tué mon frère, que ça soit directement ou non. Jusqu'ici, ma vie était simple : je travaillais, je rentrais chez moi et j'appelai tour à tour les membres de ma famille mais aujourd'hui, je ne peux pas faire comme si de rien n'était, c'est impossible. Même aller travailler devient un fardeau pour moi, moi qui aime pourtant tant mon travail. J'ai déjà entendu dire que j'étais froide, sans cœur mais au moins, cette fois-ci ils auront raison.

Comment continuer à vivre en sachant que le meurtrier de mon frère erre toujours dans la nature ? Qu'il respire toujours ? Même si je joue la reine des glaces, je suis bien loin d'être aussi froide au fond de moi, je souffre c'est tout et plus le temps passe, pire c'est. Je sais que ça risque de se voir au bout d'un moment et je ne veux pas répondre à leurs questions stupides, entendre leur condoléances alors qu'ils ne savent pas ce que ça fait et qu'ils continuent leur vie comme si de rien n'était. Le reste de ma famille n'est même pas au courant de tout ça, ils pensent qu'il est toujours en vie en mission dans une partie coupée du reste du monde de l'Afrique du Sud mais je ne peux pas leur révéler la vérité tant que justice n'aura pas été faite. Je ne sais même pas comment leur dire qu'un membre de notre famille si soudée s'est fait assassiné dans le pays où je l'ai amené. Mon petit frère était ma responsabilité et j'ai lamentablement échoué, je me suis concentrée sur moi uniquement alors qu'il était celui qui avait besoin de protection dans un monde si cruel.

Je n'ai plus le choix, je dois moi-même trouver le meurtrier et le faire payer mais je ne sais même pas par où commencer. Je ne suis qu'une vétérinaire, pas une chercheuse ou une enquêtrice mais je connais la personne faite pour ça. Si je me souviens bien, Fitz a évoqué un jour son passé aux Etats-Unis et lui sera bien plus à même de le retrouver que moi, simple scientifique. Ainsi, après un bon moment de réflexion qui dure tout de même plusieurs jours, je lui ai envoyé un texto pour que l'on se voit au bar où l'on s'était rencontrés la première fois. La raison de mon hésitation ? Je n'étais pas vraiment sûre d'être prête à parler de ça à quelqu'un et je sais qu'il verra une partie de moi que je ne veux pas forcément qu'il voit. J'ai toujours eu cet air fier qui semblait beaucoup l'intéresser et même si je fais comme si je m'en fichais royalement, savoir que voir la vraie moi le décevrait n'était pas du tout plaisant pour moi. J'aime nos jeux, bien plus que je ne le montre et bizarrement, ça m'aide à penser à autre chose que mes problèmes. J'ai peur de tellement de choses que oui, ça m'a prit plusieurs jours mais la quête de la vérité est prioritaire sur mon égo et s'il doit finir par se moquer de mon côté sensible et bien soit, peu importe.

Text – Besoin d'aide pour un truc important. On se voit à l'endroit habituel ? -Ali
   
(c) crackle bones

   
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Anonymous
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MessageSujet: Re: [ALITZ] † I need you   [ALITZ] † I need you EmptyLun 27 Avr - 23:38


so i love when you call unexpected, i'ma care for you


Je me réveillais en sursaut. La sonnerie de mon téléphone m'avait tiré de mon sommeil. Je restai allongé sur le dos quelques minutes, le temps que mes yeux s'habituent à l'obscurité. Je passai une main sur mon visage en soupirant. Après avoir roulé sur le côté, je m'emparai de mon téléphone. J'avais reçu un message d'Aliya. En lisant ça, je repoussais les draps et m'asseyais sur le bord de mon lit. Je jetais un coup d’œil à l'heure et fronçais les sourcils en la voyant. Je m'empressais de lire le message. « Besoin d'aide pour un truc important. On se voit à l'endroit habituel ? » Je me massais la tempe fixant un point invisible sur le sol. Ce n'était pas normal. Il était rare qu'Ali demande de l'aide et encore plus rare qu'elle me demande de l'aide. Elle n'aimait pas avoir à demander quelque chose à quelqu'un, je le savais, j'étais pareil. Je devais être la dernière solution envisageable, sa dernière chance. Je fixais mon téléphone quelques secondes avant de finalement lui répondre un simple : « J'arrive. » J'enfilais une chemise et un pantalon avant de descendre rapidement à la cuisine où je laissais un mot pour Maïtia. Je lui écrivais que j'étais sorti pour une urgence et que je rentrais vite, mais qu'en cas de besoin, elle pouvait toujours m'appeler. J'attrapais ma veste, posée sur le dossier d'une chaise, et sortais mes clés de voiture dans la main.

Lorsqu'elle avait écrit « à l'endroit habituel », j'avais tout de suite compris. Elle parlait du bar où l'on s'était rencontré. Je m'en souvenais comme si c'était hier. Je saluais rapidement le barman à qui je serrais la main avant de chercher Ali dans la salle. Notre relation était qui dirait compliquée. Le soir où l'on s'était rencontré, je l'avais raccompagné chez elle alors que je ne connaissais même pas son prénom. Je l'avais vu au bar, seule et j'avais décidé de la rejoindre ce qui ne m'arrivait jamais, mais avec elle tout était différent. Depuis, nous nous voyions régulièrement, nous couchions ensemble de temps à autres, mais c'était plus que ça. Ça ne s'arrêtait pas là, nous aimions jouer l'un avec l'autre à chaque fois que l'on se voyait. Je plongeais mes mains dans les poches de ma veste alors que je l'apercevais, assise au bar un peu plus loin. J'allais m'asseoir à côté d'elle, puis je demandais au barman de  nous apporter quelque chose à boire. D'un geste lent, je sortais mon paquet de cigarettes et en coinçais une au coin de mes lèvres. Avant de l'allumer, je posais mon regard sur elle. Il y avait ce quelque chose dans son regard que je pourrais regarder pendant des heures. Cependant, quelque chose m'intriguait. Elle avait réellement l'air bouleversée, c'était la première fois que je la voyais afficher une telle expression. Elle qui avait toujours l'air sûre d'elle et déterminée semblait être réellement déstabilisée ce soir. Je détournais le regard quelques secondes pour allumer ma cigarette, puis le replongeais dans le sien. « Alors, quel est ce truc important? » demandais-je en remerciant le barman d'un signe de tête. Je poussais l'un des deux verres vers elle sans la lâcher du regard. Mes sourcils se fronçaient légèrement alors que je me demandais ce qui n'allait pas. Je buvais une gorgée de mon verre avant de me tourner légèrement vers elle. Elle était séduisante, et je pouvais sentir les nombreux regards posés sur nous. Elle qui affichait tout le temps un air fier semblait perdue et c'était ce qui m'inquiétais. Je la regardais attendant qu'elle m'explique sans lui demander ce qui n'allait pas. Ce n'était pas mon genre de montrer ce que je ressentais. Je ne voulais pas qu'elle puisse deviner que de la voir comme ça m'inquiétais réellement. Je n'aimais pas parler de mes émotions et encore moins avec Ali. Elle adorerait l'utiliser contre moi, en jouer pour prendre le dessus. Mes doigts jouaient avec mon verre alors que j'attendais qu'elle m'explique ce qu'il se passait.

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