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 abandoned ▲ ft. Cameron

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MessageSujet: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyLun 18 Mai - 22:29

ABANDONED
Cameron Sawyers et Lauren F. Abbott

   
« On a tous des trucs dont on évite de parler. » (grey's anatomy) ✻✻✻ Le relationnel… C’était là une partie de ton métier que tu avais toujours apprécié, peut-être même celle que tu préférais… Tu aimais la technique également, bien entendu mais les moments où tu te sentais le plus accomplie étaient toujours des moments de toute simplicité, des moments à prendre la main de tes patients, des moments à écouter ce qu’ils avaient besoin de dire, ce qu’ils avaient sur le cœur, leurs craintes, leurs peurs, leurs angoisses… Tu aimais donc cette partie de ta journée au dispensaire où tu allais passer un petit bonjour à tous les patients, échanger quelques mots avec eux et en profiter pour vérifier que tout allait bien, prendre leurs constantes et observer leur évolution… C’était peut-être même le moment de la journée que tu préférais… Tu étais d’ailleurs toujours autant surprise de constater que les différences culturelles n’étaient pas un frein à la relation, au contraire… Il fallait juste savoir se montrer un peu ouvert d’esprit… Tu avais connu l’Angleterre, ta terre natale, ses hôpitaux à la pointe de l’innovation… Puis tu avais connu le Sénégal et le Vietnam, travaillant auprès des populations locales, ces dernières se demandant d’ailleurs souvent quelle idée il t’était passé par la tête pour avoir envie de venir travailler là, eux qui n’avaient qu’un rêve : pouvoir avoir la possibilité de travailler avec les moyens d’un hôpital occidental… En réalité, l’Angleterre ne t’avait pas manqué à un seul moment… Au contraire, tu avais enfin l’impression de trouver ta place, d’être utile… C’était la moindre des choses que tu devais à ta famille… Faire quelque chose de bien de ta vie, en leur honneur, eux dont la vie s’était si tragiquement arrêtée alors que la tienne avait continué… Ils te manquaient, constamment… Tu pensais à eux, ils étaient toujours dans ta tête… Même après dix ans, le deuil était toujours dur… Que seraient-ils aujourd’hui s’ils étaient encore envie ? Où seraient-ils ? Que feraient-ils ? Tu imaginais Amanda avec des enfants, beaucoup d’enfants… Elle était faite pour être mère et elle aurait été une excellente mère… Quel gâchis… Quand à Mark, tu l’imaginais toujours aussi passionné par son métier et ayant rencontré l’amour de sa vie… Mais ils n’étaient plus, ni l’un, ni l’autre, ni vos parents, depuis plus de dix ans déjà… Quant à toi, tu étais là, en Afrique du Sud. Nouveau pays, nouvelles découvertes, nouvelle mission dans laquelle tu t’engageais corps et âme… Giving for Africa, le centre, il ne te venait même pas à l’idée de partir pour l’instant… On avait besoin de toi ici alors tu resterais… Demain était un autre jour…

Tu aimais la routine qui précédait toujours ton entrée au bloc opératoire… Tu aimais revêtir ta sur blouse et tout le reste, tu aimais passer du temps à effectuer avec le plus grand soin ton lavage des mains chirurgical… C’était une routine et ça te plaisait… Ce jour-là, tu allais participer à une opération effectuée par Cameron, sur une fracture ouverte au bras. Tout allait bien se passer, tu en étais certaine. Comment était-il possible qu’il en soit autrement ? Cameron était un talentueux chirurgien en traumatologie en qui tu avais une confiance aveugle… Tu avais pris l’habitude de travailler avec lui depuis ton arrivée au centre, tu avais participé à un très grand nombre de ses opérations et tu étais même capable aujourd’hui d’anticiper ses demandes, tu savais de quelle manière il travaillait… Tu rentrais donc sans aucune appréhension au bloc… Le début de l’intervention se déroula sans aucun accroc... La chirurgie orthopédique pouvait parfois paraître impressionnante mais toi, elle te passionnait… C’était un peu du bricolage au fond, remettre des os en place…

« Lauren ? » La voix de Cameron te fit tout à coup revenir à la réalité… Tu ne t’étais même pas rendu compte que ta tête était partie ailleurs… Que ta tête était repartie à Khao Lak… Tu revoyais cette vague t’arriver dessus… Tu secouais la tête… Tu ne pouvais pas, tu ne devais pas penser à ça… Tu te re-concentrais sur l’opération mais cette pensée te revint encore en tête, plus violente encore que la première fois et plus tu voulais l’éloigner, plus elle revenait… Tu pensais tout à coup à tes parents… Ils auraient dû fêter leur anniversaire de mariage dans trois jours… Tu voyais les mais de Cameron s’affairer sur le bras de ce patient et c’est à ce moment-là que tu sentis la crise d’angoisse monter en toi. Tu revoyais ton bras qui avait doublé de volume, tu revoyais tes plaies, ces plaies dont tu portais encore les multiples cicatrices sur ton corps… Tu ressentais la douleur comme s’y tu étais… Tu repensais au fait que plus d’une fois, la mort avait failli d’emporter en la fin d’année 2004 et au début de l’année 2005. Tu aurais pu mourir, noyée, emportée par la vague mais pire encore, tu aurais pu mourir de cette infection, de cette septicémie qui avait nécessité ton rapatriement d’urgence en Angleterre… Tu voyais Cameron te faire des gros yeux mais tu n’étais plus là… Le souffle commençait à te manquer, tu ne pouvais pas rester ici, tu avais besoin d’air… Tu  marmonnais un ridicule : « Désolée… » Puis tu sortis du bloc laissant Cameron seul avec l’anesthésiste… Tu t’empressais d’aller chercher quelqu’un qui puisse te remplacer… L’’opération était bientôt terminée mais tu savais que Cameron aurait besoin d’aide… Tu finis par quitter avec rage ta sur blouse, tes gants et ton calot avant de rejoindre la salle de repos… Là, tu t’appuyais contre le mur et te laissait glisser jusqu’à te retrouver assise au sol… Tu t’étais prise la tête entre les mains, la respiration encore courte et à ce moment-là, tu te sentis commencer à trembler… Tu espérais juste que personne ne vienne te déranger… Que venais-tu de faire ? Comment avais-tu pu lâchement abandonner Cameron en pleine opération ? Comment pourrait-il à nouveau te faire confiance après cela ? Il allait sans aucun doute t’en vouloir jusqu’à la fin de sa vie… En tous les cas, si tu étais chirurgienne et qu’une infirmière te faisait ce coup là,  ça serait sans aucun doute le sentiment que tu aurais…

   
✻✻✻
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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyMer 20 Mai - 23:00

S'il y avait bien une chose que Cameron appréciait dans son métier, c'était le fait de ne jamais s'ennuyer. Les jours se suivaient mais ne se ressemblaient jamais au centre Giving For Africa. Parfois, le chirurgien était amené à sauver des vies, à se lancer dans des opérations complètement folles coûte que coûte. Dans ces moments-là, il devait faire de son mieux, donner tout ce qu'il avait pour réussir quoi qu'il arrive et ce malgré la pression et les enjeux qui pesaient sur ses épaules. Et étrangement, c'était bel et bien ce genre d'opérations que Cameron préférait. Celles où il devait sortir de ses retranchements, où il devait user de toutes ses expériences passées pour trouver LA solution qui sauverait la vie de son patient. Mais aujourd'hui, la journée avait été plutôt calme au centre et si le jeune homme entrait au bloc opératoire, ce n'était que pour réparer une vilaine fracture du bras. Rien de bien exceptionnel et pourtant, le chirurgien faisait preuve d'autant de professionnalisme que d'ordinaire. Comme souvent, il faisait équipe avec Lauren, cette fille qu'il connaissait depuis quelques temps déjà et qui était devenue son infirmière attitrée. En effet, elle participait à la plupart de ses opérations, si bien que les deux collègues avaient appris à se connaître par cœur. A tout moment, Cameron savait qu'il pouvait compter sur l'appui de la jeune femme, qui savait de son côté parfaitement bien comment fonctionnait le chirurgien. A eux deux, ils formaient une véritable équipe de choc, dont les interventions étaient bien souvent couronnées de succès.

Tout devait donc se passer comme sur des roulettes pour cette opération de routine qu'ils avaient entamée depuis quelques dizaines de minutes seulement. Mais en un seul coup d'œil vers sa collaboratrice, Cameron réalisa que quelque chose clochait. Le regard de Lauren était différent, et son attention semblait totalement absorbée par autre chose. Jamais auparavant il n'avait eu l'occasion de la voir comme ça mais dans un premier temps, le chirurgien préféra ne pas s'en préoccuper. Pour l'heure, le plus important restait le bras de son patient et rien d'autre. En toute logique, l'intervention ne devait pas s'éterniser, et Cameron aurait alors tout le temps de s'entretenir avec sa collègue pour tirer les choses au clair. Mais le jeune homme était bien loin d'imaginer que Lauren ne lui en laisserait même pas l'occasion. Un nouveau regard dans sa direction lui permit en effet de voir qu'elle était loin, bien loin de ce bloc opératoire dans lequel elle était censée assister Cameron. Et lorsqu'il l'interpella pour la ramener sur terre, il ne récolta qu'un « Désolée… » un peu confus. Sans demander son reste, Lauren quitta même le bloc en laissant derrière elle un Cameron littéralement estomaqué. « Lauren ! Qu'est-ce que… je t'interdis de quitter ce bloc ! » brailla le chirurgien sans pouvoir se déplacer, ses mains étant prises par cette maudite fracture qu'il tentait de réparer. La jeune femme ne se retourna même pas, et quitta les lieux sans plus de cérémonie alors que Cameron lançait un regard outré à l'anesthésiste qui restait désormais seul avec lui. Secouant la tête en serrant les dents pour se reconcentrer sur son opération sans exploser de colère ou d'indignation, le chirurgien somma son voisin d'approcher pour lui apporter l'aide dont il avait besoin, et dont Lauren venait de le priver par cette réaction aussi surprenant qu'incompréhensible.

Quelques minutes après le départ surprise de son infirmière, Cameron vit entrer dans le bloc une remplaçante qui, selon ses dires, avait tout spécialement été envoyée par Lauren. Mais à quoi jouait-elle au juste ? Pourquoi l'avait-elle laissé en plan ici, alors qu'elle avait toujours été l'infirmière modèle, en qui il avait totalement confiance ? Tant de questions qui se bousculèrent dans l'esprit du jeune homme, et ce jusqu'à la fin de son opération. Et tout en se lavant les mains après avoir retiré sa blouse et son calot, Cameron pestait intérieurement contre sa collègue en essayant de comprendre ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Il s'engagea ensuite dans le couloir qui longeait le bloc où il venait d'opérer, avec la ferme intention de retrouver Lauren et de lui faire comprendre qu'elle avait pour la toute première fois dépassé les bornes. Toute infirmière qui se respectait se devait de rester au bloc lorsqu'on le lui demandait, quelles que soient les circonstances. Et ce fut avec un air extrêmement sévère et irrité que Cameron poussa brutalement la porte de la salle de repos dans laquelle ils avaient leurs petites habitudes. Comme il avait pu s'en douter, il trouva Lauren dans la pièce, assise par terre et adossée au mur avec la tête entre ses mains. Sans réfléchir, et sans se soucier du fait qu'on puisse l'entendre, le jeune homme se mit à crier : « Lauren !! C'était quoi ça ? Qu'est-ce qui t'as prit ? » Certes, elle avait prit soin de lui envoyer une remplaçante et Cameron avait peut-être tendance à grossir un peu le trait mais le comportement de la jeune femme l'avait tout simplement mis hors de lui, si bien qu'il lui était presque impossible de se contenir. « Quitter le bloc en pleine opération ? Vraiment ? Tu te rends pas compte de ce que tu fais n'est-ce pas ? Il se serait passé quoi si t'avais fait ça pendant une opération plus délicate ? Hm ? Qu'est-ce que j'aurai pu faire sans assistance ?! » Cameron n'en finissait plus de brailler et pourtant, au moment où il remarqua que Lauren tremblait, une partie de sa colère sembla s'évaporer comme par magie. Ses sourcils se froncèrent alors qu'il avançait d'un pas vers elle, l'observant en détails avant de reprendre d'un ton plus mesuré : « Qu'est-ce que tu as ? »

CREDIT TO KAIJI
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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyJeu 21 Mai - 18:57

ABANDONED
Cameron Sawyers et Lauren F. Abbott

 
« On a tous des trucs dont on évite de parler. » (grey's anatomy) ✻✻✻ La douleur ne passait pas avec le temps. Tu ne savais pas si elle arriverait réellement à être moins intense un jour. Tu savais que les images d’horreur ne quitteraient jamais réellement ta tête. Tu étais arrivée à Johannesburg il y a un peu plus de quatre mois maintenant et tu étais parvenue à prendre, petit à petit tes marques. Tu étais heureuse de pouvoir découvrir une nouvelle culture, tu étais heureuse de pouvoir un peu apporter ta pierre à l’édifice en t’engageant auprès de Giving For Africa. Tu étais heureuse également d’avoir retrouvé Arabella… Elle était un peu devenue une « meilleure amie » pour toi, même si ce mot ne voulait pas dire grand-chose à tes yeux. En effet, dans ta tête, l’idée de meilleurs amis se rapprochait bien plus de la période adolescente. Tu ressentais une grande affection pour Arabella, vous aviez partagé ensemble des évènements qui avaient été forts en émotions, tout spécialement pour toi… Elle était la seule à être au courant de cette catastrophe qui avait changé ta vie à tout jamais, la seule à être au courant de tes crises d’angoisse et pour cause, elle s’était retrouvée spectatrice de beaucoup d’entre elles, au Japon, en 2011 lorsque vous vous étiez retrouvées ensemble à venir porter secours aux personnes touchées par le tsunami… C’était là que tu l’avais rencontrée. Vous aviez partagé votre tente pendant de nombreux mois. Elle avait toujours su utiliser les bons mots, les bons gestes pour t’apaiser… Tu savais que sans elle, il t’aurait sans doute été impossible de continuer au Japon… Cela avait fait remonter trop de souvenirs en toi… Tu t’étais tout à coup retrouvée sept ans en arrière, tu t’étais revue à la place de toutes ces personnes, errant dans l’hôpital malgré ton état cherchant un visage connu, cherchant qui pourrait avoir besoin de toi… Tout cela t’avais semblé tellement irréel… Assise, recroquevillée sur toi-même, tu secouais la tête. Mais que t’était-il passé par la tête pour quitter ce bloc ? Tu avais besoin de parler… à Arabella. Tu t’apprêtais à te lever pour aller chercher ton téléphone quand tu vis Cameron entrer, en furie dans la salle de pause… Tu levais les yeux vers lui, un instant, croisant son regard de tes yeux vides de toutes émotions… Ton esprit était encore ailleurs et tu n’avais tout simplement pas envie d’écouter ses critiques… Tu t’en voulais déjà suffisamment… Tu étais du genre perfectionniste dans ton travail et tu avais horreur de perdre ton sang-froid, horreur de pouvoir imaginer faire un jour une faute… Et là, tu avais l’impression d’avoir fait la pire erreur qu’il soit… Il n’y avait que le souvenir du tsunami qui pouvait te mettre dans de tels états, le souvenir de tous les membres de ta famille également… Tu te souvenais encore de la veille de la catastrophe… Le jour de Noël… Il avait été absolument magique... Ça faisait tellement longtemps que vous n'aviez pu vous retrouver en famille, en toute simplicité… Tu avais vu le sourire sur le visage des êtres que tu aimais plus que tout au monde et jamais, oh non jamais, tu n’aurais pu t’attendre une seule seconde à ce qui allait arriver le lendemain matin.

Cameron te détestait… Tu en étais certaine… Tu étais certaine que dorénavant, il ne voudrait plus jamais travailler avec toi… Toi qui appréciais tellement l’assister lors des opérations, toi qui avais apprécié apprendre à connaître ses habitudes… Depuis quelques temps, toutes les opérations que vous effectuiez ensemble se déroulaient comme sur des roulettes, vous n’aviez souvent même pas besoin de vous parler, d’un seul regard tu comprenais ce qu’il te demandait… Tu venais de gâcher tout ça… Comment pourrait-il te faire de nouveau confiance ? Comment pourrais-tu te faire à nouveau confiance ? Tu n’avais jamais fait de crises d’angoisse dans le cadre professionnel… Tout cela était nouveau pour toi… D’habitude, quand tu en faisais, c’était toujours dans le secret de la nuit, dans ton sommeil… Tu te mis à trembler de plus belle en entendant la voix de Cameron… Tu voulais qu’il parte… Tu voulais rester seule… Tu ne supportais pas de sentir son regard irrité et emplit de colère sur toi… Tu avais envie de hurler mais tu devais te contenir, hors de question d’offrir ce spectacle… Tu finis par te lever, le plus calmement possible, incapable cependant de contenir les tremblements qui te secouaient… Tu n’osais pas croiser le regard de Cameron… Tu finis par demander, sans que ta voix ne soit emplie (en apparence) d’aucunes émotions : « Comment va le patient ? » C’était la seule chose qui te préoccupait… En réalité, tu te fichais bien peu que Cameron puisse t’en vouloir… Après tout, il avait bien raison… Cependant, tu ne pourrais tout simplement pas supporter l’idée que ton départ du bloc ait pu être préjudiciable au patient… Après quoi, tu attrapais tes affaires et t’apprêtais, d’un pas décidé à quitter la salle de repos et à partir loin d’ici… La douleur te vrillait le cerveau, encore intense… Des larmes commençaient à te monter aux yeux mais tu les chassais… Il était hors de question que tu offres un tel spectacle, hors de question que tu te montres faible… Tu aurais tellement voulu qu’Amanda soit encire là pour toi, là pour que tu puisses te confier à elle… Mais elle n’était plus là… Le tsunami t’avait laissée orpheline de toute famille, orpheline et brisée à tout jamais… Cameron te barra toute possibilité de sortie de la salle de repos. Tu croisais son regard où se mêlaient dorénavant colère et interrogation… Tu déglutis difficilement avant de reprendre la parole : « Laisses-moi sortir Cameron, tu m’entends ? Il ne vaut mieux pas que tu saches ce qu’il m’a pris, crois mois… De toute façon, il est hors de question que j’en parle… Je sais que tu ne veux sans doute plus travailler avec moi après ça et c’est tout à fait normal… Maintenant laisses-moi partir d’ici… J’ai besoin d’air… » Et tout en disant cela, les mêmes images et sons te revenaient encore et encore, en boucle dans la tête… La vague, les hurlements puis le silence, les corps démembrés, les morts dont certains s’étaient retrouvés complètement déchiquetés… Ton propre corps qui portait encore les multiples stigmates et cicatrices de cette catastrophe… Rien que cela te prouvait que l’horreur du tsunami serait toujours présente en toi, inscrite au fer rouge, que  jamais tu ne pourrais oublier… Un très désagréable goût de sang te monta tout à coup dans la bouche… Il ne te semblait pas avoir déjà vécu une crise d’angoisse aussi intense…  

 
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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyMar 26 Mai - 17:10

Même plusieurs minutes après le départ de Lauren, Cameron avait bien du mal à croire ce qu'elle venait de lui faire. Jusqu'ici, la jeune femme s'était pourtant toujours montrée extrêmement professionnelle et le chirurgien avait tissé avec elle une complicité qu'il ne partageait avec aucune autre infirmière du centre. Elle était celle qui le comprenait en un seul coup d'œil, celle qui savait anticiper chacun de ses gestes et chacune de ses demandes au cours des opérations qu'ils partageaient, y compris les plus délicates et les plus stressantes. Mais en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Lauren venait de tout remettre en question. Elle venait d'ébranler cette confiance mutuelle qu'ils avaient instaurée tous les deux, ce qui mettait Cameron littéralement hors de lui. Bien évidemment, il dut garder son sang froid durant tout le reste de l'opération qu'il mena à bien malgré que son infirmière lui ait fait faux bond. Mais à peine fut-il sorti du bloc que le jeune homme fonça à travers les couloirs du dispensaire dans l'espoir d'y retrouver la fautive, et de tenter de la raisonner…ou à défaut d'essayer de comprendre ce qui avait bien pu la pousser à agir de manière aussi irresponsable. Il ne fallut pas bien longtemps à Cameron pour retrouver la jeune femme qui s'était réfugiée dans l'une des salles de repos du bâtiment, et malgré tout le sang froid qu'il avait tenté de conserver jusqu'ici, le chirurgien ne put s'empêcher de s'emporter en questionnant Lauren sur ses agissements. Il aurait voulu se montrer un peu plus prévenant, peut-être même réconfortant, mais sa conscience professionnelle semblait vouloir prendre le pas sur tout le reste, l'empêchant du même coup de prendre des pincettes avec l'infirmière qui était visiblement au plus mal. Et cette conscience professionnelle qui les liait tous les deux poussa d'ailleurs Lauren à s'inquiéter de l'état du patient avant toute autre chose. Lâchant un bref soupir, Cameron répondit sans se départir de cet air sévère qu'il arborait depuis que l'infirmière avait déserté le bloc : « Il devrait pouvoir sortir dès son réveil. L'opération s'est terminée normalement. » lâcha-t-il simplement, son attention étant toujours tournée vers l'incident qui expliquait leur présence ici.

Cameron voulait comprendre. Il voulait savoir pourquoi et comment Lauren avait pu le lâcher au beau milieu de cette opération alors qu'il lui avait accordé toute sa confiance. Il savait qu'elle était une très bonne infirmière, peut-être même l'une des meilleures recrues que le centre ait pu faire. Mais aujourd'hui, il la découvrait bien plus fragile que ce qu'il avait imaginé. Et malgré les relances incessantes du jeune homme, Lauren se résigna à rassembler ses affaires dans le vain espoir de quitter les lieux sans plus d'explications. Mais c'était bien mal connaître le chirurgien qui s'empressa de s'interposer, déclenchant les plaintes sincères de Lauren qui exigea de pouvoir s'échapper sous prétexte d'aller prendre l'air. Même si le regard que Cameron portait sur elle s'était un peu adouci, il n'en restait pas moins déterminé à connaitre la vérité. D'autant plus qu'il pouvait à présent deviner que l'infirmière luttait pour ne pas éclater en sanglots. Ses tentatives de fuite se faisaient également de plus en plus pressantes, et confirmaient implicitement à Cameron que la jeune femme avait quelque chose à cacher. Et à en croire sa réaction, ce quelque chose devait être particulièrement important et lourd à porter. Mais le chirurgien ne se laissa bien évidemment pas amadouer aussi facilement, et tout en barrant la route à Lauren, reprit : « Et moi j'ai besoin de savoir. » débuta-t-il simplement, en la sondant de ses grands yeux clairs qu'il braquait dans ceux de l'infirmière sans la moindre interruption. « Lauren… je ne te laisserai pas sortir d'ici tant que tu ne m'auras pas parlé. » annonça ensuite le jeune homme de but en blanc, histoire que l'infirmière soit définitivement fixée sur ses intentions. Après la scène à laquelle il venait d'assister, il était tout simplement hors de question pour Cameron de la laisser filer ainsi, sans plus de détails et sans la moindre explication. « Ecoute-moi. Depuis ton arrivée, tu t'es imposée comme l'une des meilleures infirmières du centre. Je t'ai fait confiance très rapidement, parce que j'ai senti que tu savais ce que tu faisais. Tu sais très bien que notre binôme fonctionne parfaitement au bloc… Et je ne veux pas que ça s'arrête. » confia Cameron, livrant ainsi pour la première fois tout le bien qu'il pensait de Lauren sans jamais avoir prit la peine de le lui dire. Puis, en songeant aux éventuelles sanctions qui pourraient tomber si cette petite affaire venait à s'ébruiter jusqu'à la direction du dispensaire, le chirurgien reprit le plus sérieusement du monde :   « Je ne dirai rien à personne, je ferai en sorte que l'anesthésiste et l'infirmière que tu m'as envoyée se taisent, mais parle moi. Je dois savoir ce qu'il s'est passé pour pouvoir te faire confiance à nouveau. » Au fur et à mesure de l'avancement de son monologue, la voix de Cameron était devenue bien plus douce, tout comme le regard qu'il portait sur l'infirmière. Et en surprenant une nouvelle fois ses tremblements répétés, il ne put s'empêcher d'ajouter doucement : « Et puis calme-toi… Tout va bien, le patient est hors de danger. »

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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyMar 26 Mai - 22:46

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Cameron Sawyers et Lauren F. Abbott

 
« On a tous des trucs dont on évite de parler. » (grey's anatomy) ✻✻✻  Entêté… Tenace… Buté… Tu ne manquais pas d’adjectifs pour décrire le comportement actuel de Cameron… Ne pouvait-il pas simplement te laisser sortir en ne te posant pas plus de questions ? C’est ce que tu espérais au plus profond de toi… Pourquoi chercher à comprendre alors que tu étais certaine qu’il te détestait ? Tu refusais de parler de ce qui ne cessait de te faire souffrir intérieurement… Tu ne voulais partager ça avec personne… Tu préférais le garder pour toi… Seule Arabella était au courant… Elle était une des rares personnes, avec Adam à qui tu as pu te confier en toute confiance… C’est sans doute pour cela qu’elle est rapidement devenue une meilleure amie pour toi… Croisant te nouveau le regard de Cameron, tu sus qu’il ne lâcherait pas l’affaire… Soupirant, tu t’éloignais de la sortie et allait t’asseoir sur un des « bancs » avant de dire : « Je peux te promettre qu’il ne vaut mieux pas que tu saches Cameron… Et je n’ai pas besoin que tu me protèges… Je déteste les mensonges et je suis prête à faire face aux conséquences de mes actes… Si je dois être sanctionnée pour cela, je le serais mais pas de mensonges… Ce serait pire que tout… Et je n'ai pas peur que quelqu'un aille me "dénoncer". De toute façon, je suis très bien capable d'aller le faire par moi-même... » Te prenant la tête dans les mains tu te dis que tu venais de tout gâcher… Toi qui te sentais si bien en Afrique du Sud et qui n’était pas pour l’instant décidée à repartir… Jamais tu n’aurais cru que tes angoisses s’inviteraient au milieu de ta vie professionnelle… Peut-être avais-tu besoin de te faire de nouveau suivre par un psychologue ?  Ou du moins d’avoir un professionnel à qui te confier ? Tu n’avais plus jamais eu de séances depuis ton départ d’Angleterre et tu savais que depuis ce temps-là, les angoisses ne cessaient de revenir en toi, toujours un peu plus fortes… Les angoisses et la culpabilité…

« Toute ma famille est morte à cause de moi… Mon père, ma mère, mon petit frère, ma grande sœur… » Cameron voulait une explication ? Il allait l’avoir… Peut-être allait-il regretter à la fin de t’avoir demandé ça mais tu t’en fichais… Maintenant que tu étais lancée, tu ne pouvais plus t’arrêter… C’était comme si ton esprit n’attendait plus que ça depuis des années… Pouvoir tout déverser… Tu avais le regard perdu dans le vide… Tu avais l’impression de tout revivre au fur et à mesure de ton récit : « Pourtant, je croyais que c’était une bonne idée de cadeau d’anniversaire pour ma sœur… Partir fêter Noël, tous ensembles, en Thaïlande… Et Noël a vraiment été magnifique… L’un des meilleurs que j’aie passé… Sauf que le lendemain fut le pire jour de ma vie… Toute ma famille est morte dans le tsunami du vingt-six  décembre 2004… Et j’aurai dû y laisser la peau moi aussi… Mes parents auraient dû fêter leur anniversaire de mariage dans quelques jours… C’est pour ça… La crise d’angoisse… Pour ça et à cause de la fracture du bras… J’ai eu une fracture déplacée ce jour-là… Sauf que les hôpitaux là-bas étaient débordés, qu’il a fallu attendre plusieurs jours avant que l’on vienne nous porter secours dans les hauteurs où les survivants s’étaient réfugiés… Que même avec le bras cassé, je refusais de ne pas porter secours à ce qui pouvait en avoir besoin… Alors oui, j’ai sûrement aggravé mon état…  Après avoir survécu aux vagues, j’ai failli mourir d’une septicémie… Je le serai si on ne m’avait pas rapatriée d’urgence en Angleterre… » Tu laissais passer un silence, un silence que Cameron ne vint pas couper avant de continuer : « Quand je t’ai vu opérer ce bras, ça a fait remonter tout ça en moi… Je connais les crises d’angoisses, je sais comment elles me terrassent mais jamais je n’avais imaginé en faire une en plein boulot… Jamais… Sauf que je n’étais plus avec toi dans ce bloc, j’étais retournée à Khao Lak, ce vingt-six décembre 2004… Au milieu de ces corps en décomposition, cette douleur insoutenable qui me vrillait le corps tout entier car en plus de mon bras, j’avais eu la bonne idée de me placer devant une baie vitrée juste avant que la vague n’arrive résultat ; j’avais des dizaines de bouts de verres fichés dans ma peau… Ma robe était partie en lambeaux… J’étais méconnaissable mais j’étais vivante… Et je savais que j’avais eu de la chance… Beaucoup de chance… Les corps de ma mère et ma sœur ont été rapidement retrouvés… Mon frère a été déchiqueté… On a retrouvé de lui que certains fragments ce son corps quand à mon père, il est toujours porté disparu… Il doit avoir été emporté au fin fond de l’océan…  » Ta respiration était courte… Ce n’était pas une bonne idée de venir déterrer le passer… Les yeux toujours fichés au sol tu finis par déclarer : « Voilà… Tu sais tout… J’espère que tu es content… » Tu avais déclaré ces derniers mots sur un ton un peu ironique… Tu ne voulais pas te montrer désagréable mais tu lui en voulais, de t’avoir obligée à raconter tout ça… Au moins, maintenant, il connaissait ce qu’il y avait derrière la crise d’angoisse qui avait fait que tu avais déserté le bloc sans explications… Il connaissait l’histoire qu’il y avait derrière les nombreuses cicatrices qui ornaient ton corps et qu’il avait dû remarquer… Tu espérais juste qu’il te laisse aller prendre l’air maintenant et surtout qu’il ne te pose pas plus de questions… Reprenant la parole, tu lui demandais: « Cameron... S'il te plaît... Ne dis à personne ce que je viens de raconter... Je ne veux pas que les gens sachent... Je déteste sentir les regard de pitié que me portent toujours les personnes qui sont au courant...»

 
✻✻✻
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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyLun 1 Juin - 0:09

Cameron ne comprenait absolument rien, la situation lui échappait et à vrai dire, le jeune chirurgien détestait ça. Tout comme lorsqu'il était en pleine opération, il aimait tout maîtriser, tout saisir et ainsi se donner une chance de trouver des solutions pour chaque problème qui se dressait face à lui. Mais cette fois, il s'agissait de Lauren et cette dernière refusait catégoriquement son aide. Elle refusait de lui donner les explications qu'il réclamait et dont il estimait avoir besoin, sans savoir qu'il était bien trop têtu pour baisser les bras aussi facilement. Leïla lui reprochait assez régulièrement d'être chiant et à cet instant précis, il aurait pu parier que Lauren pensait précisément la même chose mais qu'importe. Quand il s'agissait du bien-être de ses proches, Cameron pouvait aller très loin. Sa sœur était d'ailleurs la personne la mieux placée sur terre pour savoir tout ça, et pour se douter de tout ce dont le chirurgien était capable lorsqu'il avait une idée en tête. La première petite victoire de Cameron fut de voir Lauren rebrousser chemin, et filer s'asseoir sur l'un des bancs que comptait la salle de repos. Il sentait qu'elle était prête à rendre les armes et ce malgré ses premières réticences, et le jeune homme n'hésita donc pas à la rejoindre en s'asseyant près d'elle alors que l'infirmière évoquait la possibilité d'aller de dénoncer elle-même auprès de la direction. Le regard que Cameron portait sur elle se fit de nouveau un peu plus sévère, et tout en secouant la tête il répondit : « Lauren, tu n'as pas à faire ça. Je te l'ai déjà dit, l'opération s'est terminée normalement, et la direction n'a pas à connaître les détails de cette histoire. C'est moi qui ai besoin de comprendre, pas eux. » tenta-t-il d'expliquer, peu désireux de voir son infirmière attitrée sanctionnée pour une raison pareille. Car même s'il s'était tout d'abord emporté, Cameron réalisait à présent que Lauren avait bien plus besoin de réconfort que de quelqu'un qui vienne lui faire la leçon. Elle semblait être au plus mal et le jeune homme souhaitait la préserver d'une quelconque sanction malvenue, aussi bien pour elle que pour lui, ou pour leurs patients.

Sas prévenir, sans que Cameron ne s'attende réellement à une telle facilité apparente, Lauren se lança brusquement dans un récit qui glaça le sang du jeune homme. Cet air détaché qu'elle prenait, son regard dans le vide… tout dans l'attitude de l'infirmière tranchait avec l'horreur des propos qu'elle lui livrait. La bouche entrouverte, Cameron avait bien du mal à croire tout ce qu'il entendait. Car même s'il ne la connaissait pas depuis des années, le chirurgien n'aurait jamais pu imaginer que ce petit bout de femme cachait tant de blessures, qu'elle avait du traverser tant d'épreuves jusqu'à aujourd'hui. Lui, il l'avait toujours connue souriante, joviale, parfois mutine… et découvrait brusquement une toute autre Lauren. Incapable de prononcer le moindre mot, Cameron se contenta d'écouter la jeune femme en essayant de saisir le sens de chacun de ses mots, et d'imaginer toutes les conséquences de ce passé douloureux. Elle avait perdu toute sa famille en une fraction de secondes, et avait survécu par miracle à l'une des pires catastrophes naturelles de ces dernières années. Et en réalisant cela, Cameron semblait passer par tout un tas d'émotions. Admiration, tristesse, tout se mélangeait dans son esprit alors que ses yeux clairs étaient toujours rivés vers Lauren, qui prenait grand soin de ne pas le regarder. La jeune femme instaura soudain un bref silence, qu'il n'eut pas le courage de briser même si une question le taraudait. Quel était donc le rapport entre cette catastrophe qu'elle avait vécu, et la situation que Lauren avait fui quelques dizaines de minutes plus tôt ? Pourquoi s'était-elle soudain replongée des années en arrière, dans ces horribles souvenirs qui l'avaient contrainte à craquer au beau milieu d'une opération ? Cameron mourrait littéralement d'envie d'en savoir plus, mais respecta le temps d'arrêt que Lauren s'imposa dans son récit. Il resta silencieux, et patienta quelques instants jusqu'à ce qu'elle puise en elle le courage de poursuivre. Ce qu'elle fit en lui avouant que c'était cette opération, et cette blessure semblable à la sienne qui avait tout déclenché. Lentement, sans un mot, Cameron hocha la tête d'un air contrarié tout en écoutant la suite de l'histoire de sa voisine… qu'elle conclut quelques minutes après de la pire manière qui soit, avant d'ajouter : « Voilà… Tu sais tout… J’espère que tu es content… » Immédiatement, Cameron secoua la tête. Il avait bien évidemment saisi l'ironie dans ses propos, mais refusait de lui laisser penser qu'il ressentait une quelconque satisfaction à l'entente de son histoire. Mais que pouvait-il dire ? Qu'il était désolé de tout ce qui lui était arrivé ? A quoi bon, elle avait déjà du entendre ce mot tant de fois… D'ailleurs, l'infirmière ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus longtemps puisqu'elle le coupa en reprenant : « Cameron... S'il te plaît... Ne dis à personne ce que je viens de raconter... Je ne veux pas que les gens sachent... Je déteste sentir les regard de pitié que me portent toujours les personnes qui sont au courant...» Cameron lâcha alors un petit soupir avant de se laisser glisser sur le banc pour se rapprocher de Lauren, et passer un peu machinalement son bras autour de ses épaules en répondant : « Je ne dirai rien, t'en fais pas. » souffla-t-il en attirant Lauren contre lui sans même lui laisser le choix. La mine qu'il affichait paraissait toujours aussi contrariée, alors qu'il repassait toute l'histoire dans son esprit. Bien sûr, il avait déjà remarqué les nombreuses cicatrices que Lauren portait au cours de leurs ébats, mais n'avait jamais envisagé un tel scénario pour se les expliquer. A vrai dire, il n'avait jamais osé aborder le sujet et réalisait aujourd'hui à quel point il avait eu raison. « Excuse-moi. » souffla-t-il soudain, en caressant l'épaule de Lauren dans un geste qui se voulait réconfortant. « Je n'aurai jamais du m'emporter sans savoir… » A cet instant précis, le chirurgien se sentait honteux, coupable de l'avoir accablée alors qu'elle n'avait clairement pas besoin de ça. « Ca va aller… » balbutia-t-il maladroitement, ne sachant quelle était la meilleure marche à suivre pour calmer Lauren dont la respiration n'était toujours pas revenue à la normale. Même s'il ne le lui avait pas forcément prouvé aujourd'hui, Cameron voulait qu'elle comprenne qu'elle pouvait lui faire confiance, et ce en toutes circonstances. Alors, en profitant de la proximité immédiate de la jeune femme, le chirurgien confia à voix basse : « Tu sais que… si tu ressens le besoin d'en parler un jour, n'importe quand, je serai là. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour t'aider… dis-le moi. »

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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyMar 30 Juin - 23:23

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Cameron Sawyers et Lauren F. Abbott

« On a tous des trucs dont on évite de parler. » (grey's anatomy) ✻✻✻  Tu ne devais pas dire ça, tu ne devais pas raconter ça… Tu le savais mais même si ta tête te criait d’arrêter, tu ne parvenais pas à stopper le récit que tu avais commencé…  Et tu revivais les instants d’horreur, une nouvelle fois… Sauf que cette fois c’était différent que quelques minutes plus tôt, lors de ta crise d’angoisse… En effet, cette fois, tu ne revivais pas la scène comme si tu y étais, comme si tu revivais une nouvelle fois la catastrophe dans ta chair. Cette fois, c’était comme si tu revoyais tout ça d’un œil spectateur… Mais ça n’en était pas moins douloureux… Et quand tu abordais la mort de tes parents, de ton frère, de ta sœur, tu ne pouvais t’empêcher de t’imaginer la manière dont ils étaient morts, emportés par la vague, sans doute noyés… Avaient-ils souffert ? Cette question ne cessait de te hanter… Plus de dix ans étaient passés… Parfois tu te demandais comment tu arrivais à vivre sans les personnes qui avaient toujours été pour toi les personnes les plus importantes, celles qui comptaient les plus pour toi, celles pour qui tu aurais été prête à tout… Sauf que tout n’a pas été suffisant pour qu’ils survivent… Si seulement on t’avait laissé le choix… Tu n’aurais pas hésité une seule seconde pour échanger ta vie contre la leur… Les premiers temps après ton retour à Southampton ont sûrement été les plus difficiles… Tout cet engouement médiatique autour de la catastrophe… Tu avais tout simplement eu l’impression d’étouffer… Toutes les chaînes de télévision, tous les journaux ne parlaient que de ça et toi, tu avais juste envie de hurler, de hurler ta douleur… Puis l’engouement médiatique s’est peu à peu étouffé… D’autres actualités sont venues prendre le relais… Le temps, la vie suivait son cours sauf la tienne ; la tienne qui avait à tout jamais été bouleversée, bousculée par la catastrophe du vingt-six décembre 2004… Dix ans plus tard, tu n’es toujours pas certaine que ton deuil soit terminé…

Cameron s’était rapproché de toi et avait passé un bras autour de tes épaules… Tu avais sursauté un instant, surprise par ce geste avant de croiser son regard… Tu n’espérais qu’une seule chose : qu’il puisse à nouveau te faire confiance pour l’accompagner lors de ses interventions. Et puis surtout, tu ne voulais pas qu’il te regarde avec pitié, c’était tout simplement quelque chose que tu détestais… Entre les bras de Cameron, tu avais l’impression d’être considérée comme fragile et c’était définitivement une sensation que tu détestais… Tu avais toujours détesté te montrer fragile, montrer tes failles… C’est pour cela que tu ne parlais jamais de ton passé, du tsunami plus particulièrement car tu savais que cela était quelque chose qui te fragilisait… Cependant, tu savais que Cameron voulait simplement te montrer que tu pouvais lui faire confiance, qu’il serait là pour toi, qu’il était un ami sur lequel tu pouvais compter… Et tu appréciais cela… Tu finis par reprendre la parole : « Tu n’as pas à t’excuser de t’être emporté tu sais… J’aurais fait exactement la même chose… Sortir en plein milieu d’une opération est tout simplement un comportement inacceptable à mes yeux... Est-ce que tu crois qu’on pourra retrouver notre duo qui fonctionne si bien au bloc ? Est-ce que tu crois pouvoir parvenir à me faire de nouveau confiance ? » En réalité, toi-même n’était pas certaine de pouvoir te faire à nouveau confiance à toi-même… Tu avais l’impression d’avoir failli à ton devoir professionnel… Heureusement que c’était une opération « facile », heureusement qu’il n’y avait pas eu de conséquences pour le patient car sinon jamais tu ne te le serais pardonné… Mais que ce serait-il passé si l’opération avait été plus délicate ? Tu n’osais même pas l’imaginer…

« Je te remercie Cameron… Tu sais, depuis ce jour-là, j’ai renoncé à beaucoup de choses, consciemment ou inconsciemment… J’essaie juste de continuer à faire vivre ma famille à travers moi… J’espère juste ne pas les décevoir... » En réalité, tu ne cessais de te dire que dans toutes les personnes décédées dans le tsunami, beaucoup méritaient sans doute bien plus de vivre que toi… Alors pourquoi étais-tu restée en vie ? Cette question également ne cessait de te hanter… C’était pour ça que tu avais décidé de tout plaquer, pour t’engager en tant que bénévole, pour faire quelque chose de ta vie… Car la vie est précieuse et tu refusais tout simplement de la gâcher… Tu ne pourrais peut-être pas faire de grandes choses mais tu espérais simplement apporter ta pierre à l’édifice de choses qui te tenaient à cœur, à des choses qui pourraient aider les autres…. « Je sais que je peux compter sur toi… Mais tu sais, je ne suis pas le genre de personnes à aimer parler d’elle… Je suis bien meilleure pour écouter les autres plutôt que pour parler de moi… Je n’arrive même pas à me dire que je viens de te raconter tout ça… » Petit à petit, ta respiration revenait à la normale, tu avais l’impression que l’étau dans ta poitrine se desserrait… La crise d’angoisse s’en allait petit à petit… Sauf que cette fois, contrairement aux précédentes, il y avait eu des spectateurs et il y aurait très bien pu y avoir des conséquences irréversibles, pour un patient…

Tu avais l’impression de reprendre petit à petit le contrôle sur toi-même… Les dernières minutes te semblaient tellement irréelles. Ta crise d’angoisse en plein bloc opératoire en premier lieu mais également ces confidences à Cameron… Si la veille, quelqu’un t’avait dit que tu allais raconter tout cela à quelqu’un, jamais tu ne l’aurais cru. Depuis combien de temps exactement étais-tu dans la salle de repos ? Tu n’en avais aucune idée mais tu savais que des patients t’attendaient… Il te fallait aller faire ton tour… Cette mascarade avait assez duré… Regardant Cameron tu te levais en lui souriant avant de dire, l’air de rien : « Je crois que j’ai besoin d’aller prendre un peu l’air…  Et après je retournerais au travail… Les patients n’attendent pas…  Tu veux prendre l’air un peu aussi ? En tout cas, tu as été exceptionnel pour cette opération, comme toujours… Si seulement j’avais pu être opérée par un chirurgien aussi talentueux que toi suite au tsunami… » Non pas que tu aies été mal opérée, on t’avait sauvé la vie au final car, à ton arrivée à Southampton, par rapatriement, l’urgence la première avait été d’éloigner la septicémie. Cependant, la chirurgie de ta fracture ouverte n’avait pas été des plus faciles, les tissus avaient été endommagés avec le temps et tu en avais gardé des séquelles, une amplitude plus limitée qu’auparavant même si aujourd’hui, grâce à une rééducation longue et fastidieuse, un œil extérieur ne pouvait s’en rendre réellement compte…

✻✻✻
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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptySam 4 Juil - 22:58

Jamais il n'aurait pu imaginer que Lauren cachait un tel secret, qu'elle portait un poids si lourd sur ses épaules sans jamais rien laisser paraître de cette détresse qui semblait l'habiter. Jusqu'ici, Cameron n'avait en effet décelé en elle aucun signe de faiblesse, rien qui ne puisse lui mettre la puce à l'oreille… à part peut-être les quelques cicatrices qu'il avait aperçues sur son corps, mais à propos desquelles il n'avait jamais posé la moindre question. Bien sûr, le chirurgien s'était demandé d'où elle pouvait bien tenir de telles marques, mais à aucun moment il ne s'était imaginé un scénario pareil. Et alors qu'il prenait peu à peu conscience de tout ce qu'avait du traverser sa collègue, Cameron éprouva une sorte d'admiration pour elle. Malgré tout ce qu'elle avait vécu, Lauren avait en effet trouvé la force de remonter la pente, de se reprendre en main et de changer le cours de sa vie en s'engageant ici à Giving For Africa. Tout n'était pas rose et la crise d'angoisse qu'elle venait de faire en était la preuve, mais elle avait eu le courage de surmonter son triste passé avec dignité pour en arriver là. Alors qu'il tentait de la consoler et de la réconforter sans même savoir s'il avait une quelconque légitimité à faire cela, l'africain s'excusa pour le comportement qu'il avait eu et qu'il trouvait à présent totalement déplacé. Cependant, Lauren lui donna raison, confiant même ses craintes quant à cette confiance et cette complicité qui les liait depuis quelques temps déjà, et qu'elle avait peur de perdre. Le jeune homme aurait aimé la rassurer sur ce point-là mais à vrai dire, le fait d'imaginer s'engager dans une opération délicate auprès d'elle lui inspirait à cet instant précis une certaine crainte qu'il ne pouvait définir. Peut-être était-ce encore un peu prématuré pour aborder ce genre de questions ? Peut-être devait-il encore se rassurer en assimilant toute cette histoire à tête reposée ? Quoi qu'il en soit, Cameron ne relâcha pas son étreinte autour des épaules de la jeune femme et se contenta de murmurer : « Je te mentirai si je te disais que tout pourra reprendre son cours comme avant… Il faudra certainement un peu de temps mais oui, on le retrouvera notre duo…» Certes, son discours était bien moins réconfortant que ce qu'il aurait souhaité, mais Cameron ne se sentait pas la force de jouer la comédie auprès de sa collègue, préférant de loin lui livrer la vérité même si elle était pénible.

Un bref silence s'installa alors dans la pièce, jusqu'à ce que Lauren ne daigne le briser en remerciant Cameron avant de se livrer de nouveau à quelques confidences relatives à son passé. La jeune femme craignait de décevoir sa famille, ceux qu'elle avait perdu… point sur lequel l'africain s'empressa de la rassurer en répondant : « Impossible. Personne ne pourrait être déçu d'avoir une fille ou une sœur comme toi. » Il haussa légèrement les épaules avant de poursuivre comme une évidence : « C'est vrai, regarde ce que tu es aujourd'hui… Tu es engagée ici, tu as su surmonter tout ça pour aider les autres, tu sauves des vies tous les jours… Je suis sûr qu'ils sont très fiers. » assura le jeune homme en affichant un petit sourire dans l'espoir de se montrer plus convaincant, ainsi que pour lui prouver sa sincérité. Sourire qui persista d'ailleurs lorsque Lauren lui avoua qu'elle n'était pas du genre à s'épancher sur sa vie personnelle, se trouvant bien plus douée pour écouter les autres que pour parler d'elle-même. « Je sais… » déclara-t-il en réalisant qu'ils partageaient totalement ce trait de caractère. « Et je suis d'autant plus touché que tu te sois confiée à moi comme ça… Tu en avais peut-être besoin. Mais je ne te pousserai plus à en parler, c'est juste que… voilà, si un jour tu en as envie, tu sauras où me trouver. » conclut finalement l'africain histoire de mettre les choses au clair et de ne plus y revenir, alors que Lauren exprimait son envie d'aller prendre l'air. Elle gratifia également Cameron de quelques compliments qui le firent sourire, mais que sa modestie poussa à ne pas relever. « Je t'accompagne… » se contenta donc de répondre le chirurgien en ouvrant la porte de la salle de repos pour laisser passer Lauren et la suivre vers l'extérieur. Vissant les mains au fond des poches de sa blouse blanche, Cameron respira un grand coup en arrivant dehors. Même si l'air n'était pas particulièrement frais, le simple fait de quitter l'enceinte du dispensaire faisait le plus grand bien au jeune homme, et probablement plus encore à Lauren. Aussi, il lui laissa quelques instants pour profiter de l'air extérieur puis, tout en l'observant avec une certaine admiration, reprit : « Est-ce que c'est ça qui t'a poussée à devenir infirmière ? Comment tu as décidé de venir ici au centre ? » questionna-t-il en réalisant soudain qu'en dépit de leur relation professionnelle et charnelle, et avant les révélations qu'elle venait de lui faire,  il ne connaissait en réalité pas grand-chose d'elle et de sa vie d'avant.

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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyMer 8 Juil - 14:50

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Cameron Sawyers et Lauren F. Abbott

« On a tous des trucs dont on évite de parler. » (grey's anatomy) ✻✻✻ Tu n’aimais pas te montrer faible… Et plus encore devant des collègues… Tu te souvenais encore des premiers jours où, suite au tsunami et à ta rééducation, tu avais retrouvé ton métier à l’hôpital de Southampton… Tous tes collègues savaient ce qui t’était arrivé, la nouvelle avait vite fait le tour du service, peut-être même de l’hôpital entier… Certains de tes collègues étaient même venus te rendre visites lorsque tu avais été hospitalisée dans l’hôpital, suite à ton rapatriement d’urgence… Tu leur étais reconnaissante de s’être enquit de toi ainsi mais dans le même temps cela ne te plaisait pas, pas du tout… Tu n’aimais pas qu’ils te voient faible, tu n’aimais pas non plus la façon dont ils s’étaient comportés avec toi à ton retour, cette façon de te surprotéger, ce regard qu’ils portaient sur toi, empli à la fois d’admiration et de pitié… Tu aurais tellement voulu que tout redevienne comme avant mais tu savais bien que cela était impossible… Après tout, toi-même ne pourrait plus jamais redevenir la même… Tu avais l’impression de revivre exactement la même expérience aujourd’hui avec cette crise d’angoisse qui t’avait terrassée au mauvais moment, au mauvais endroit… Tu n’aimais pas que Cameron sache tout ça sur toi, qu’il t’ait vu « faible »… Tu n’aimais pas et en même temps, tu ne pouvais pas nier que cela t’avait fait du bien… De parler… De te confier sur cette part de toi, cet évènement que jamais tu ne pourrais oublier, qui était toujours aussi clair dans ta mémoire comme s’il s’était déroulé la veille… Cet évènement qui continuait à te hanter et qui peut-être te hanterait à tout jamais… Cette impression était d’autant plus forte lorsque certaines dates anniversaires approchaient… Anniversaires que ta famille n’était plus là et ne serait plus jamais là pour fêter. En réalité, et malgré le travail que tu avais tenté de faire sur cette question, tu ne cessais de te sentir coupable. Après tout, c’était toi qui avais eu l’idée de ce voyage et en quelque sorte, tu ne pouvais t’empêcher de penser que c’était toi qui avais entraîné ta famille vers la mort… Pourquoi ne pas plutôt fêter Noël tout simplement à Southampton, en famille ? Avec des si, on pouvait construire un monde… C’est ce que tu ne cessais de faire depuis la catastrophe en réalité… Et si vous aviez loupé l’avion ? Et si l’un de vous avait annulé au dernier moment ? Alors que seraient devenus ta mère, ton père, ton frère, ta sœur aujourd’hui ? Et ça faisait mal. C’était douloureux de se rendre compte de ce qu’aurait pu être ta vie… votre vie aujourd’hui si vous n’étiez jamais allés en Thaïlande et cette fin d’année 2004. Désormais, la date de Noël serait toujours et à jamais liée à cette catastrophe dans ton esprit.

Un sourire regagnait petit à petit tes lèvres et alors qu’afin de sortir un peu à l’extérieur avant de reprendre ensuite le travail, Cameron s’éloignait de toi et enlevait son bras d’autour de tes épaules, tu lui offris timidement un sourire afin de lui faire comprendre à quel point tu lui étais reconnaissante… Comme presque toujours en Afrique, l’air extérieur n’était pas du tout frais mais ça te faisait tout de même du bien… Beaucoup de bien… De sortir quelques instants du dispensaire, de quitter les murs de l’enceinte… Tu avais besoin de cela pour reprendre ta garde de bon pied… Tu devais essayer de faire abstraction de tout ce qui venait de se passer, tu aurais bien le temps d’y réfléchir de nouveau ce soir, dans la solitude de ton logement… En attendant, il fallait que tu sois à deux-cent pourcents disponible pour les patients. Pendant quelques instants, tu respirais donc profondément l’air chaud, ayant l’impression que ce dernier venait en quelques sortes te régénérer. Puis, Cameron vint briser le silence qui s’était installé entre vous depuis la sortie de la salle de repos… Ses questions te firent te rendre compte que Cameron ne connaissait pratiquement rien de toi, comme la plupart des personnes du centre d’ailleurs… En réalité, tu n’étais pas du genre à parler naturellement de toi… Par contre, tu aimais bien en savoir beaucoup sur les autres… Pourtant, avec Cameron, votre connaissance l’un de l’autre semblait assez réciproque car vrai dire, toi non plus ne connaissait pas grand-chose de lui. Cela n’avait cependant pas empêché qu’une belle relation de confiance et amicale naisse entre vous… Cette dernière était d’ailleurs devenue quelque peu plus intime depuis quelques temps depuis que vous vous retrouviez assez régulièrement, après le travail pour prendre un peu de plaisir… charnel. Venant te recoiffer, tu répondis en même temps aux questions du chirurgien : « Non j’étais déjà infirmière avant tout cela… D’ailleurs, quand je suis rentrée à Southampton j’ai eu la mauvais impression d’avoir perdu tout ce qui me constituait : ma famille d’un côté et puis mon métier car il m’a fallu un long temps de rééducation physique mais aussi psychologique avant de pouvoir exercer de nouveau… Cependant, j’avais du mal à trouver encore du sens à ma vie en Angleterre, au milieu de cette société de consommation… Très vite est donc né le désir en moi de partir, me rendre utile… Cependant, je ne pouvais pas partir comme ça… Pas tant que je n’étais pas certaine que Adam, le mari de ma sœur tiendrait le coup… Il est devenu un meilleur ami pour moi, on s’était promis de se serrer les coudes… Il ne s’est jamais douté de rien de mes projets, je ne voulais pas qu’il sache alors j’ai fini par le mettre un peu devant le fait accompli… Il venait de rencontrer une femme plusieurs mois auparavant… Je savais qu’elle prendrait soin de lui… Suite à mon départ, on s’est écrit énormément puis petit à petit, nos correspondances se sont faites plus éloignées mais toujours régulières… Aujourd’hui, il est heureux avec Caitlyn et c’est le principal pour moi… J’ai commencé avec une mission au Sénégal puis je suis partie au Vietnam dans un orphelinat… En 2014, je suis allée en Thaïlande à la commémoration des dix ans du tsunami… C’est là que j’ai rencontré une personne qui m’a parlé de Giving for Africa… Il m’a semblé que s’était comme un ‘signe du destin’, je savais qu’il me fallait y aller… Voilà comment j’ai débarqué au centre… » Reprenant quelques instants ton souffle, contemplant le ciel ensoleillé de cette après-midi sud-africaine, tu finis par demander en souriant à Cameron : « Et toi alors, qu’est ce qui t’a amené par ici ? »

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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyJeu 16 Juil - 12:13

Il l'avait poussée à s'exprimer, à lui avouer toutes ces choses qui la tracassait et lui avaient fait perdre les pédales et plus les secondes passaient, plus Cameron prenait conscience d'avoir mit les pieds dans le plat. Mais dans le même temps, il ne pouvait s'empêcher de penser que Lauren avait besoin de parler de tout cela à quelqu'un, quelqu'un en qui elle pouvait avoir confiance quoi qu'il arrive. Et le chirurgien se sentait capable, et même honoré de pouvoir tenir ce rôle auprès d'elle. Ainsi, il l'écouta avec la plus grande attention avant de faire de son mieux pour la rassurer et la réconforter, ce qui n'était clairement pas chose facile au vu des circonstances. A vrai dire, les révélations de Lauren avaient un peu perturbé l'africain mais il fit tous les efforts qui étaient en son pouvoir pour ne pas laisser changer le regard qu'il portait sur elle. Même si elle n'en disait rien, sa collègue avait simplement besoin de soutien ainsi que d'une épaule sur laquelle se reposer. Malgré les efforts de Cameron, la jeune femme paraissait cependant beaucoup trop fière pour accepter de se montrer aussi faible devant lui, mais le sourire qu'elle finit par lui adresser conforta l'africain dans l'idée qu'il lui avait été utile, d'une manière ou d'une autre. Suivant son besoin d'aller prendre l'air, il accompagna Lauren jusqu'à l'extérieur, profitant lui aussi de cette coupure improvisée pour reprendre ses esprits et se remettre de cette opération pour le moins mouvementée. Puis, comme pour combler le silence qui s'installait entre eux, comme s'il avait peur que l'ambiance ne redevienne tout à coup trop lourde, Cameron reprit la parole dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur la jeune femme. Mais cette fois, il espérait aborder des sujets plus banals, plus conventionnels et surtout bien moins douloureux que le précédent.

Fort heureusement pour lui, l'ambiance parut bien plus détendue lorsque Lauren se lança dans le récit de tout ce qui l'avait poussée à venir jusqu'en Afrique du Sud pour s'engager auprès de Giving for Africa. Une fois de plus, le jeune homme l'écouta avec attention en hochant la tête de temps en temps, s'autorisant même quelques petits sourires ça et là. Tout à coup, Cameron avait l'impression étrange de faire connaissance avec sa collègue alors même qu'ils travaillaient ensemble depuis plusieurs mois, et que leur complicité n'était plus à prouver à qui que ce soit. Mais le fait de connaître son histoire avait tout de même quelque chose d'agréable, peut-être même de rassurant. Désormais, il savait précisément d'où elle venait et tout ce qu'elle avait du traverser pour en arriver là et cela lui donnait l'impression de se sentir encore plus proche d'elle, encore plus enclin à reformer ce duo qui faisaient des merveilles au bloc opératoire. Et lorsque Lauren lui retourna bien légitimement la question, l'africain ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire. Peut-être serait-il moins  bavard que ce qu'elle avait été… Mais maintenant qu'elle s'était livrée à lui sans détours, Cameron n'avait pas d'autre choix que de la suivre et de lui raconter tout ce qu'elle ne savait probablement pas encore sur lui. Le jeune homme prit alors une profonde inspiration en croisant le regard de sa voisine quelques instants, puis entama son récit tout en poursuivant son chemin à travers la cour du dispensaire : « En fait, je suis né pas loin d'ici, à Pretoria plus exactement. Et puis… comme tu t'en doutes j'ai été adopté par ma famille américaine, tout comme Leïla quelques années après moi. Je n'avais jamais eu l'occasion de revenir par ici, et je ne sais d'ailleurs pas grand-chose sur les quelques années que j'ai passé à l'orphelinat. Je crois que c'est en partie pour ça que j'ai choisi GFA… Quand ma sœur s'est mariée, quand elle a fait sa vie avec Cooper et qu'elle a emménagé à New-York, je me suis dit qu'il était aussi temps pour moi de faire quelque chose. A l'époque, j'étais chirurgien à Seattle mais j'ai eu envie de changer d'air, d'aller voir ailleurs et au fond… de découvrir le pays dans lequel je suis né. J'avais déjà entendu parler du centre, et je savais qu'ils cherchaient des chirurgiens pour renforcer leurs équipes, alors voilà… » récita-t-il avec une pointe de nostalgie dans la voix, sans pouvoir s'empêcher de songer que sa vie aurait pu être bien différente si Leïla ne s'était pas mariée, s'il s'était manifesté lors de la cérémonie comme sa mère l'y avait encouragé. Non pas qu'il regrette la vie qu'il menait aujourd'hui, bien au contraire ! Cameron ne regrettait absolument pas d'être venu s'installer à GFA, et appréciait un peu plus chaque jour de se rendre utile auprès de ces populations qui en avaient grandement besoin. Sur le plan professionnel, il était on ne peut plus comblé et épanoui. Mais en ce qui concernait le plan sentimental… tout était bien différent et surtout beaucoup plus complexe. Néanmoins, la question n'était pas là et Cameron préféra chasser ces pensées de son esprit en renchérissant : « Je ne sais pas pour toi, mais je crois que j'ai trouvé ma place ici… Je n'ai jamais regretté  d'être venu, et je ne suis pas prêt de repartir ! »

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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptyDim 19 Juil - 23:39

ABANDONED
Cameron Sawyers et Lauren F. Abbott

« On a tous des trucs dont on évite de parler. » (grey's anatomy) ✻✻✻ Changer de vie. Si on te l’avait proposé, l’aurais-tu accepté ? Tu n’en savais trop rien et à vrai dire tu préférais ne pas t’épancher sur cette question même si quoi que tu fasses, elle finissait toujours par remonter à la surface, par revenir emplir ton esprit. Si tu en avais eu l’occasion, qu’aurais-tu voulu changer de ta vie ? La réaction la plus logique, celle qui te venait toujours à l’esprit en première était de vouloir supprimer cette catastrophe qui avait changé ta vie à tout jamais. C’était demander que tes proches reviennent auprès de toi, ta famille et que tout redevienne comme avant… Sauf que plus tu y pensais, plus tu te disais que sans cela, jamais tu n’aurais connu le Sénégal, ni même le Vietnam et encore moins l’Afrique du Sud, jamais tu n’aurais fait la rencontre des personnes extraordinaires dont tu avais eu l’occasion de faire la connaissance ces dernières années… Et la personne qui se trouvait auprès de toi à ce moment précis en faisait indéniablement partie : Cameron… Une forte relation de confiance était très naturellement née entre vous. Tu l’admirais pour son talent de chirurgien, pour son professionnalisme bien entendu mais également pour sa manière d’être, avec les autres collègues mais également avec les patients… Il était sans aucun doute l’un de ces médecins auquel tu voudrais avoir à faire si un jour tu devais être hospitalisée, un de ces médecins qui sachent attirer la confiance, une confiance aveugle… Et toi, quelle image renvoyais-tu aux autres ? Tu te le demandais souvent… Plus jeune, lorsque tu avais commencé tes études d’infirmière, tu n’avais eu qu’une seule crainte : celle de ne pas savoir attirer la confiance des patients. Tu avais l’envie profonde de créer de réelles relations de soins, individualisées ; tu avais à cœur de ne pas reproduire la même chose d’un patient à un autre car ça serait à tes yeux d’une certaine manière déshumaniser ces personnes déjà fragilisées par leur état… Au fil de tes expériences, tu es parvenue à te rendre compte quelle genre de professionnelle tu souhaitais être et également celle que tu ne voulais pas être… Modèle et contre-modèle t’ont été tout aussi utiles l’un que l’autre, constructifs. Et petit à petit, tu es parvenue à te construire ta propre identité professionnelle, avec tes propres valeurs et sentir la satisfaction des patients, ne serait-ce qu’un sourire quand tu prenais simplement le temps de t’assoir auprès d’eux, de les écouter, de leur tenir la main… Tout cela valait bien tout l’or du monde… Tu avais l’impression d’apporter quelque chose, d’une certaine manière et cela te mettait du baume au cœur. Année après année, tu savais le danger qui te guettait : celui de rentrer dans une certaine routine, d’avoir bien moins de force dans le suivi des valeurs qui étaient les tiennes… Alors, oui, tu avais fait attention à ne pas changer ou du moins le moins possible… Parfois, tu te disais qu’il serait parfois bien de pouvoir se regarder soi-même travailler, d’un œil extérieur… A tes yeux, cela pourrait être extrêmement révélateur, revenir sur sa pratique, ça pourrait être quelque chose de très constructif…

Alors que tu prenais, aux côtés de Cameron, ce que la plupart des gens pourraient qualifier de « pause », tu sentis les rayons du soleil venir taper contre ta chevelure blonde. Bien que tu aies passé plusieurs années au Sénégal, traversant à de nombreuses reprises des chaleurs extrêmes, ton organisme avait toujours une certaine difficulté à supporter la chaleur… Tu ne savais pas vraiment si un jour tu pourrais totalement t’y faire, peut-être que tes gènes anglais y étaient pour quelque chose, au fond… Mais tu n’étais pas du genre à te plaindre… Tu te rappelais encore certaines des personnes que tu connaissais en Angleterre. Ce genre de personnes qui ne cessaient de se plaindre, qu’il fasse trop froid ou trop chaud, elles n’étaient jamais contentes… Au fond, cela faisait partie de l’humanité, l’être humain était sans cesse insatisfait, toi la première dans certains domaines… Et quand tu pensais à tout cela, ça te donnait tout simplement envie de rire… Ça te paraissait tellement ridicule, et tu étais la première à te juger toi-même ridicule dans certaines situations en réalité… La chaleur n’était pas insupportable ce jour-là, elle était même plutôt agréable du moins, à tes yeux… A mois que ce ne soit la sensation de sortir enfin de l’enceinte du dispensaire après tout ce qui venait de se passer qui te fasse aussi bien… Peut-être que c’était tout simplement un mix des deux… La tension en toi était redescendue et la conversation que vous partagiez dorénavant avec Cameron était bien plus anodine… Alors que tu l’écoutais à son tour te conter son « histoire » tu ne pus t’empêcher de te dire que auparavant, tu ne connaissais absolument rien de lui à part des banalités… Et pourtant, vous vous côtoyiez presque tous les jours, et même souvent de manière bien plus intime que simplement professionnelle… Ainsi, alors que Cameron terminait son récit, tu ne pus t’empêcher de dire : « Tu ne trouves pas que c’est toujours sur les personnes qu’on côtoie tous les jours qu’on connaît le moins de choses ? En tous les cas, ça m’a fait plaisir de partager ce moment avec toi, même si j’aurais préféré que les circonstances soient… différentes… Mais en tous les cas, je te remercie, Cameron…  » Après quoi tu laissais passer un silence tout en continuant à marcher dans la cour avant de rebondir sur les dernières paroles de Cameron : « Je suis d’accord avec toi… Tu sais les premiers jours que j’ai passé ici, je n’avais qu’une idée en tête : retourner au Vietnam… Je me sentais tellement déboussolée, tellement inutile à demander sans cesse où se trouvait tel ou tel matériel mais j’ai rapidement trouvé ma place et je crois que je m’épanouis ici… C’est une expérience tellement constructive… Pour l’instant, l’idée de partir ne m’a pas effleurée l’esprit mais je ne peux pas affirmer que cette idée ne puisse pas m’effleurer prochainement… Disons que depuis que j’ai quitté l’Angleterre, je marche ainsi : je vais là où l’on pourrait avoir besoin de moi… Mais en six mois à peine, j’ai noué de fortes relations ici, et tu en fais partie et pour tout dire, ça me fait un peu peur de pouvoir devoir recommencer tout à zéro en partant de nouveau… » Terminant ces paroles, tu te rendis compte que tu avais pris une pause bien plus longue que d’habitude, et que cela rajouté à ta crise d’angoisse, tu avais passé de longues minutes sans effectuer ton devoir professionnel alors même que des patients t’attendaient et c’était sans doute le cas également de Cameron, car au centre, le travail ne manquait jamais ; tu finis donc par proposer : « Je crois que je vais aller prendre de quoi m’hydrater avant de retourner au travail et de faire mon tour des patients… Tu veux que je te prenne quelque chose à boire ? »

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MessageSujet: Re: abandoned ▲ ft. Cameron   abandoned ▲ ft. Cameron EmptySam 1 Aoû - 12:04

Cameron n'avait pas spécialement pour habitude de s'accorder des pauses dans le parc qui entourait le dispensaire. En général, il enchainait plutôt ses journées en ne s'accordant que quelques dizaines de minutes pour manger tout au plus, et passait le maigre temps de répit dont il disposait avec sa sœur Leïla, si toutefois celle-ci était disponible au même moment. Il y avait aussi ces instants volés avec Lauren, durant lesquels ils squattaient l'une des salles de repos pour s'adonner à quelques activités beaucoup moins professionnelles que celles qu'ils partageaient d'habitude. Mais aujourd'hui, la journée avait été si intense et si riche en rebondissements, que Cameron se prenait à apprécier cette petite virée en extérieur. Sa garde était loin d'être terminée et pourtant, il avait déjà vécu bien plus d'évènements qu'il ne l'aurait souhaité. Il y avait tout d'abord eu ce départ inopiné de Lauren au beau milieu d'une opération, puis les explications et les confidences qui avaient suivi. Bien évidemment, l'africain aurait préféré ne jamais avoir à vivre tout cela mais au fond, il ne pouvait s'empêcher de se sentir un brin flatté. Lauren avait accepté de s'ouvrir à lui et même s'il l'y avait un peu poussé, elle avait finalement avoué toute son histoire en pleine confiance. Elle savait que Cameron était une épaule sur laquelle elle pouvait se reposer même si elle s'y était refusée jusqu'à présent, et cette relation de confiance retrouvée ne pouvait que soulager le chirurgien. Suivant le mouvement, l'africain raconta alors son histoire à son tour, réalisant qu'il n'avait plus parlé de tout cela depuis des lustres. Mais là encore, il faisait assez confiance à Lauren pour se confier à elle sans détours, et ce même si son histoire personnelle était clairement moins lourde à porter que celle de son amie. « Tu ne trouves pas que c’est toujours sur les personnes qu’on côtoie tous les jours qu’on connaît le moins de choses ? En tous les cas, ça m’a fait plaisir de partager ce moment avec toi, même si j’aurais préféré que les circonstances soient… différentes… Mais en tous les cas, je te remercie, Cameron…  » reprit finalement Lauren, faisant sourire le chirurgien alors qu'il acquiesçait d'un hochement de tête entendu.

Poursuivant son chemin autour du dispensaire, l'africain reprit la parole en évoquant toute sa fierté et sa satisfaction d'avoir atterri ici au centre. A vrai dire, il n'aurait pu rêver mieux comme métier et même s'il avait beaucoup aimé les quelques années passées au Seattle, il n'y avait qu'ici en Afrique du Sud que le jeune homme se sentait pleinement épanoui. Bizarrement, Cameron se sentait bien plus utile ici qu'en Amérique, et avait cette impression étrange d'apporter beaucoup plus aux patients dont il s'occupait. Sans lui à Seattle, les patients n'avaient qu'à consulter un autre médecin, un autre chirurgien ou filer vers un autre hôpital pour se faire soigner. Mais ici, tout était bien différent. Et sans chirurgien à leur disposition, la situation de certains patients pouvait sans aucun doute virer au drame. Si bien que, sans pour autant se prendre pour un super-héros, Cameron œuvrait chaque jour avec fierté pour aider ceux qui en avaient besoin. Lauren semblait d'ailleurs partager son avis puisqu'elle ne projetait visiblement pas de quitter le centre dans l'immédiat, trop peu désireuse de devoir tout reprendre à zéro. « Je comprends… » observa Cameron, avant d'ajouter : « Je crois que j'aurai aussi beaucoup de mal si je devais tout recommencer, et m'intégrer ailleurs… J'ai l'impression qu'il n'y a qu'ici que je peut être utile. Quand on a goûté au centre… je pense qu'il est difficile, voire impossible de faire autre chose ! » conclut le jeune homme en esquissant un petit sourire, satisfait de voir qu'il n'était pas le seul à être aussi attaché à ces lieux. Puis, alors qu'ils revenaient sans vraiment s'en être aperçus à hauteur de l'entrée du dispensaire, Lauren annonça qu'il était temps de couper court à cette pause pourtant bien méritée. Et il n'y avait qu'à entendre le son de sa voix pour comprendre que ce vent de panique qui l'avait tétanisée quelques minutes plus tôt avait visiblement totalement disparu. Elle semblait avoir retrouvé son calme habituel et d'un simple regard, Cameron comprit que ces quelques instants qu'il avait passé à ses côtés lui avaient fait le plus grand bien. Il lui accorda alors un sourire, puis répondit à sa proposition : « Ca va aller, je te remercie. Je vais y retourner aussi… » Et alors qu'il s'apprêtait à entrer de nouveau dans le dispensaire, Cameron lança un dernier regard à Lauren en lui murmurant : « Ca m'a fait plaisir de parler avec toi… N'hésites pas, si tu as besoin de quoi que ce soit… »

Fin


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