Je n'en reviens pas qu'elle soit revenue. Je n'arrive plus à penser clairement. Tout mon corps semble être perdu dans ce flot de sentiment. Oserais-je le dire ? Je n'éprouve pas que de la haine envers elle. Je suis soulagée qu'elle soit en vie. Je suis heureuse qu'elle aille bien. Et je suis terriblement en colère à la fois, qu'elle aille si bien. J'aurais voulu comprendre. J'aurais voulu qu'elle ait une raison de partir. La déception me serre la gorge. Je tremble. Pas parce que j'ai froid. Mais parce que j'ai peur. Je suis terrorisée. Et si elle détruisait tout sur son passage de nouveau ? Si on la laissait revenir et qu'elle devenait ce séisme, ce cyclone de trop ? Je suis anxieuse. Je ne sais pas si je dois en parler à papa. Je ne sais pas si je dois lui dire qu'elle est revenue. Qu'elle est là. Qu'elle est venue vers moi. Je ne veux pas voir papa souffrir à nouveau. Et je ne sais s'il sait. Je ne veux pas être celle qui doit lui dire ça. Je ne veux pas voir son visage s'assombrir. Je ne tiens pas à ce qu'il replonge dans ces souvenirs. Je ne veux plus de cette noirceur. Celle qui a habité notre vie après son départ. Je suis dans l'incompréhension la plus totale. Pourquoi nous faire tout ce mal pour revenir ? Sait-elle combien de fois papa m'a porté dans mon lit parce que je m'endormais dans ses bras à l'attendre. Sait-elle qu'il n'y a plus rien à elle ? Que tout a été brûlée ? J'ai envie de détruire les murs. J'ai envie de hurler. Pourtant, je n'arrive lus à trouver les mots. Même face au miroir, je suis sans voix. J'ai besoin d'air. J'ai besoin de respirer. J'ai besoin d'y voir plus clair. Dois-je m'en vouloir de ne pas avoir couru dans ses bras ? De ne pas être reconnaissante qu'elle revienne ? Suis-je une mauvaise personne ? Suis-je une mauvaise fille ? Et pourquoi ai-je si mal ? Pourquoi mon cœur se serre si douloureusement dans ma poitrine ?

Alors je regarde pas la fenêtre. La voiture de Logan est là. Je me dis qu'il est chez lui. Et c'est tout ce que je souhaite. Parce que là, j'ai besoin de lui. J'ai besoin de lui en parler. J'ai besoin qu'il m'aide. Si je ne peux pas en parler à papa, je dois en parler à Logan. Je sais qu'il saura m'écouter. Parce que Logan est toujours là pour moi. Surtout quand je suis en colère après papa. Ou que je ne veux pas lui dire quelque chose. Comme là. C'est une personne que j'admire beaucoup. Ses enfants sont durs avec lui parfois. Sans doute est-ce lié à la mort de leur mère ? Je ne saurais trop dire. Ce ne sont pas mes affaires, pas vraiment. Mais quand même. Logan est là. Il ne les a jamais abandonné. Il s'occupe seul de ses trois enfants. Il essaye toujours plus fort. Un peu comme mon père. Parce que je ne suis pas toujours facile, je le sais bien. Mais, lui aussi, il s'accroche. Ce sont deux hommes que j'admire énormément. Et là, j'ai besoin des conseils de l'un d'eux. J'ai besoin de sentir un regard bienveillant sur moi.

Alors, je remets mes chaussures. Et je quitte la maison. Je ne vais pas bien loin, juste à côté en fait. Une chance qu'il soit si proche. Je ne sais pas si j'aurais eu le courage d'aller bien loin ce soir. Peut-être pas peur de la voir à nouveau. Ou de la voir en chaque femme. Shay est quand un fantôme. Elle est partie et depuis elle hante. Elle hante ma vie. Mon passé comme mon présent. Sans doute mon avenir. Elle jette une ombre sur mes rêves. Mes espoirs. Mes peurs. Mes doutes. Elle n'est jamais bien loin de mes pas. Sans jamais être réellement là. Aujourd'hui, elle revient, comme un étrange mirage. Comme une apparition, soudaine et bien trop effrayante. Alors, je toque. Et j'attends que Logan ouvre la porte. Et dès que c'est le cas, je fonds dans ses bras. J'ai besoin de me blottir contre lui. Même si ça le surprend sans doute un peu. « J'ai le droit d'avoir des pancakes ? ». C'est comme un code. Les pancakes de Logan, c'est le remède contre la morosité, la colère et la déprime. Les pancakes de Logan sont magiques.

Je sens la main de Logan se poser dans mon dos. Ça me soulage, un peu. En fait, je me rends compte que j'ai envie de craquer. Que tout cela me blesse bien plus que tout ce que j'aurai pu imaginer. Bien plus que je le voudrai. « Allons, allons, qu’est-ce qu’il se passe Maïtia ? ». J'ai besoin de pancakes. Enfin, c'est ma réponse. Parce que je veux prendre le temps de lui en parler. Même si en fait, ce qui se passe ne tient qu'en une phrase. Une toute petite phrase. Elle est de retour. Putain, quatre mots. Quatre mots qui viennent briser ma vie. Qui viennent me hanter. Quatre petits mots que je n'arrive pas à dire tout de suite. Alors, je remarque son sourire. Même si son regard est inquiet. Il sourit. Il est là, il est prêt à m'écouter. Comme toujours. «  Bien sûr ». Je sens mon cœur s'alléger un peu quand il dépose un baiser dans mes cheveux. L'espace d'un instant, j'ai moins peur. Je suis rassurée. Ce n'est qu'un instant avant que mon cœur se serre à nouveau. Mais ça me fait du bien de respirer un peu.

Je me dirige vers la cuisine. Je n'ai plus besoin d'être guidée chez Logan. Je ne dirai pas que c'est comme à la maison. Mais presque. J'y suis tellement souvent. Que ce soit seule ou avec papa. Et puis avec Priam, j'ai vite appris à connaître tous les recoins de la maison. Non parce que nos petits défis peuvent parfois virer en course poursuite. Bref, Logan sort tout ce qu'il faut pour les pancakes. Ainsi qu'un verre de jus de fruit. Je lui offre un large sourire. « Merci Logan ». En vrai, je devrais remercier Logan pour un tas de chose. Et notamment pour être là, maintenant. Parce que c'est tellement plus qu'une dispute avec papa. Ça compte tellement plus cette fois. Même s'il ne peut pas vraiment le savoir. « Tu veux m’aider cette fois-ci ? ». Je hoche la tête positivement. Je prends le sachet de farine qu'il dépose juste devant moi. « A moins que tu veuilles me dire ce qui ne va pas Maïtia, tu t’es encore disputé avec ton papa ? ». Cette fois, je fais un signe négatif de la tête. Logan à ce regard tendre qui me donne envie de me blottir contre lui. Son regard est si rassurant. Je pourrais presque croire que tout ira bien. Mais cette fois, je n'y crois pas. Je sais trop bien que ça ne sera pas le cas. C'est le retour du boomerang. Son départ était atroce. Je suis persuadée que son retour le sera davantage. « Je crois que j'aurais préféré... ». Je souffle. Pour que je dise ça, c'est bien que ces retrouvailles me pèse. J'ai horreur de me disputer avec papa.

Je verse délicatement la farine dans le saladier avant de reprendre. Avant d'enfin en dire plus à Logan.Parce que mine de rien, ce n'est pas si facile de le dire. Ce n'est pas facile d'en parler. Les choses deviennent plus... réelles. « Shay est revenue... ». Shay, pour ne pas dire ma mère. Mais Logan le sait bien. Je n'ai jamais désigné ma mère autrement que par son prénom depuis des années. Depuis presque huit ans en fait. Donc, je sais qu'il comprendra. Parce que lui attribuer le statut de mère me brise le cœur à chaque fois. Parce qu'une mère est supposée être présente jusqu'à la fin. Et ce n'est clairement pas son cas.

Je repose le sachet de farine. Mon regard se plante dans celui de Logan. Mes yeux me brûlent. Je lutte contre les larmes. Je ne suis pas du genre à pleurer. Mais mon cœur me semble terriblement douloureux. Et cette fois, c'est si dur de ne pas craquer. C'est si compliqué d'ignorer la douleur. D'ignorer cette vague de souvenir. « Je ne sais pas si je dois en parler à papa... ». Là, j'ai vraiment besoin d'un conseil. J'ai vraiment besoin de savoir ce qui est préférable. Parce qu'au fond de moi, j'espère qu'elle ne s'approchera pas de papa. Qu'elle partira assez tôt pour qu'il ne la revoit pas. Mais je sais que cet espoir était vain. Elle est de retour. Pour de vrai. Tôt ou tard, il va la revoir.

Je me sens mal. Je sens mon cœur m’oppresser. Et je voudrai seulement que ce ne soit plus le cas. Shay est ma torture. Notre torture. « Tu peux tout me dire tu sais. ». Je hoche la tête positivement. Mais cette boule dans ma gorge étouffe les mots. Les sanglots ne sont pas loin. J'ai l'impression que mes poumons manquent d'air. Mes yeux me brûlent déjà. Oui, je peux tout dire à Logan. C'est pour cela que je suis là. Seulement, je n'aurais pas pensé avoir besoin d'autant de courage. Je croyais naïvement qu'il me suffirait de cracher qu'elle est de retour. Mais ce n'est pas si simple. J'y arrive tout de même. Je le dis tout simplement. Alors que mon cœur se serre. Se heurte à chacune des parois. Alors que j'ai l'impression que je vais étouffer. Je le dis simplement et calmement.

Logan semble alors plus nerveux. Sa main retrouve sa nuque. Son soupir traduit le problème. Il n'a pas besoin d'analyser la situation bien longtemps pour comprendre le problème. Quoiqu'elle fasse, cette femme est une plaie. « Oh..Fitz est au courant ? ». Je hausse les épaules. Un mouvement qui traduit ma méconnaissance et mon malaise. Je préfère que ce ne soit pas le cas. « Il ne m'en a pas parlé. ». Mais l'aurait-il fait ? Je n'en sais rien. Je suis perdue. Je suis morte de trouille. Je ne parviens pas à réfléchir. Et je le dis à Logan. Pas que je suis perdue. Mais que je ne sais pas si je dois en parler. Et là Logan fait ce truc qui habituellement m'aurait fait râler. Il attrape ma main, pose un genou à terre. Il est à ma hauteur. Ses prunelles sont plantées dans les miennes. J'ai les yeux qui brillent, je le sens. D'habitude, je lui aurais dit qu'il n'a pas besoin de se baisser. Que je ne suis pas une enfant. Mais je n'ai pas le cœur à ça. Parce que précisément, j'en ai besoin. J'ai besoin de me sentir protéger. Le besoin d'être conseillée. Je me sens si fragile. Si vulnérable. Elle m'a réduit à si peu. A pas grand-chose. Une rencontre et j'ai l'impression qu'elle a anéanti toute la confiance que j'ai en moi. « Ton père finira bien par l’apprendre tu sais ? Si Shay est ici c’est qu’il y a une bonne raison, ce n’est pas à toi de gérer ça Maïtia, tu as déjà ta propre relation avec elle à gérer. ». Et quelle relation... je lui ai plutôt donner des raisons de faire demi-tour que de s'accrocher. Je ne sais pas si je regrette. Je crois que oui. Mais j'ai tellement peur. Je me dis que je risque moins dans la colère. Moins qu'en la laissant revenir. Je ne peux prendre le risque qu'elle parte de nouveau un beau jour. Je ne veux pas prendre ce risque. Du moins, je crois. « Mais si elle lui fait de nouveau du mal, ça sera à moi de gérer... ». Sauf que cette fois, je ne laisserai pas une telle chose arriver. Je ne veux pas voir papa souffrir de nouveau.

Sa main vient se poser délicatement sur ma joue. Un geste qui me libère un peu. Son sourire me rassurerait presque. « Est-ce qu’elle ta dit la raison de son retour ? Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? Ce qui est important c’est toi Maïtia. Ton père est un grand garçon, il saura faire le bon choix quoi qu’il arrive tu passeras toujours en premier c’est ça être père. Et si c’est trop compliqué pour toi, tu sais que tu as une chambre ici, pour une nuit ou plusieurs si tu le souhaite. ». Je le sais que la maison de Logan m'ait grande ouverte. Mais j'ai peur de laisser papa tout seul. J'ai peur qu'il pense que je l'abandonne à mon tour Et j'ai peur qu'il fasse une bêtise. Même si Logan a raison. Je sais aussi que Shay a brisé le cœur de mon père. Et je sais qu'elle pourrait broyer les morceaux restant. Sa main glisse dans mes cheveux. Et je laisse doucement guider vers ses bras protecteurs. « Je ne sais pas pourquoi elle est revenue, ni même pourquoi elle est partie.». Je bouillonne rien que d'y penser. Elle ne m'a rien dit de convainquant. Rien qui ne soit crédible. « Mais je crois qu'elle ne compte pas repartir... pas tout de suite. ». Parce que je n'ai pas confiance en elle. Je ne peux pas croire qu'elle reste toujours. J'ai si peur qu'elle nous ravage de nouveau. « Je ne veux pas qu'elle lui brise le cœur une nouvelle fois... ». Je plonge mon regard humide dans celui de Logan. Je n'arrive pas à retenir une larme. La vérité, c'est que je suis persuadé que papa l'aime encore. Elle pourrait le détruire. Je ne suis pas certaine que ce soit ce qu'elle veut. Mais je ne suis pas certaine qu'elle ait voulu le briser ainsi non plus. Mais, elle l'a fait.

J'inspire un grand coup. Mon cœur bat trop vite. « Je devrais être heureuse qu'elle soit là, en vie, en bonne santé, j'aurais dû lui courir dans les bras... mais, je lui ai crié dessus... ». Les larmes dévalaient sur mes joues sans que je puisse rien n'y faire. Et ça m'énerve. Je ne pleure pas. Je ne le veux pas. Et pourtant, je suis littéralement en larmes. « ça fait de moi quelqu'un de mauvais ? ». Je ne peux pas lui pardonner. Je n'y arrive pas. Et je m'en veux tellement.

Elle me bouleverse, comme elle l'a toujours fait. Ma mère est un océan déchaîné qui s’abat sur ma vie. Le calme ne prédit que la tempête. Mes yeux sont des marrées de larmes par sa faute. Mon cœur une marrée noire de rancune. Elle me brise comme l'écume sur les rochers. Et je voudrai sombrer comme un navire au fond de l'eau. L'idée qu'elle puisse qu'elle puisse rester assombrit mon ciel sans pour autant me plonger dans les ténèbres. J'ai peur et j'espère. « C’est déjà ça, peut-être qu’elle veut s’expliquer avec ton père. ». Je laisse Logan glisser sa main dans mes cheveux frisés. « Elle lui doit. ». Encore plus qu'à moi. Parce qu'elle bouleversée tous leurs projets. Elle a mit leurs vies à rude épreuve. Surtout celle de papa. Il a le droit de savoir pourquoi elle a tout détruit. Si tant est qu'il y ait une raison, une vraie raison. Mais je suis persuadée qu'il n'y a que des excuses. J'ai trop souffert pour imaginer qu'il en soit autrement.

Seulement, je ne veux pas que papa retombe dans ses filets. J'ai si peur qu'elle se joue de lui. Qu'elle lui brise le cœur. Et Logan me regarde, avec une certaine confiance, une certaine assurance. Il me regarde comme un père. « C’est normal Maïtia. Mais tu sais, ton père est un grand garçon, tu devrais essayer de lui faire confiance tu ne penses pas ? ». Sans doute. Mais je sais depuis longtemps que l'amour n'a rien de rationnel Et je suis persuadée tout au fond de moi qu'il l'aime encore. Malgré tout le mal qu'elle lui a fait. « Il l'aime encore... alors non. ». Parce qu'il pourrait lui laisser une seconde chance. Et cette idée me traumatise.

Tout me traumatise, de son retour à mes réaction. J'en peux plus. J'en suis à un point où les larmes roulent sur mes joues. J'ai horreur de pleurer. J'ai horreur d'être si faible. Mais je ne sais pas faire autrement. J'ai besoin de pleurer. « Hey… ». Logan essuie mes larmes et je garde les yeux baissés. Je me sens tellement honteuse. Pour pleurer. Pour avoir parler comme ça à Shay. Pour ne pas être capable d'avancer. Alors,je le dis. Je ne peux pas m'empêcher de demander à Logan si tout cela fait de moi une mauvaise personne. « Mais non, tu n’es pas mauvaise, c’est normal de réagir de cette façon c’est ta mère et elle est partie, tu ne comprends pas et tu es en colère, mais je sais qu’au fond de toi tu ne la haïs pas, sinon tu ne serais pas ici en train de pleurer et de me demander si tu es mauvaise.  ». Il a totalement raison. Mais mon cœur se serre. C'est si dur d'admettre la vérité. C'est si dur d'admettre que malgré tout, j'étais heureuse de la revoir. Et que j'ai la frousse que mon comportement la fasse repartir. J'aimerai me blottir dans ses bras et oublié ces années d'absence. Mais je ne peux pas. Je m'en sens incapable. Je me laisse aller un peu plus dans ses bras si réconfortants. Je suis soulagée d'avoir Logan à mes côtés. Parce que dans ses maladresses je retrouve mon père. Et c'est tout ce dont j'ai besoin quand je ne peux pas me confier à lui. « C’est parce que tu aimes Fitz et qu’au fond tu aimes ta mère que tu es dans cet état, mais je te promets que tout finira par s’arranger et puis je suis là si besoin, si tu veux tu peux dormir à la maison ce soir. ». Il dépose un baiser sur ma tempe en ébouriffant ma masse de cheveux si peu domptée. Un sourire amusé se glisse entre les larmes que je sèche d'un revers de la main. « Bon ! Tu en parleras à Fitz le moment venu quand tu seras prête et pareille pour Shay si elle reste ici, ne te force pas, un jour viendra tu auras envie de lui parler ou d’avoir un explication sur son départ, mais pour le moment tu es toute perturbée et je sais comment remédier à tout ça… ». Je le regarde, surprise, avant de comprendre quand il bat les œufs. Les pancakes. Encore et toujours. Il n'y a rien de mieux. En tout cas pour moi. J'en ai rien à faire si on appelle ça de la boulimie ou non. Quand je vais mal les pancakes de Logan sont. des.. « Pancakes magiques  ». Je lui souris en l'observant faire.

Je me sens apaisée par les mots de Logan. Pas qu'il vise juste mais, si. Il a très bien compris le bazar qu'il y a dans ma tête. « J'ai souvent imaginé qu'il lui était arrivé quelque chose de grave... et je m'en voulais souvent. J'étais triste, elle me manquait. ». Parce que dans ma tête ça m'était toujours apparu comme la seule solution. « Et quand je l'ai vu sur le terrain de foot... j'étais tellement en colère. Elle allait bien et elle venait là comme si elle connaissait mes habitudes... ». ça m'avait bouleversé, c'était comme si j'avais rêvé son absence. Comme si elle avait été toujours là. Mais ce n'était pas le cas, ce vide dans ma poitrine était tout ce qu'il y avait de plus réel. « Enfin... ne dis pas à Priam que j'ai pleuré hein ! Sinon il va me rendre la vie impossible. ». Je lui fais un clin d’œil. Je sais qu'il ne dira rien de toute façon. Mais Priam et moi c'est une guerre d’ego Mais une gentille guerre d’ego On veut juste être meilleur que l'autre.