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 Kesi - La fille du diable.

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Kesi P. Samba
Kesi P. Samba
l'arnaqueuse


♣ messages : 476
♣ where are you : Sans domicile fixe, elle erre un peu partout dans Johannesburg. Cette ville n'a aucun secret pour elle.
♣ âge : 33
♣ métier/études : Pickpocket, Indic' pour quiconque en a besoins du moment qu'il paye.


MessageSujet: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 12:35


KESI (PENDA) SAMBA

petite citation trop cool.


nom : Samba. C'est le nom de sa mère, morte en prison en lui donnant la vie. Son père ? Elle ignore qui il est. Hormis que c'est le diable dans le corps d'un homme blanc aux dires de ses grands-parents maternelles. Un gardien de prison, violeur de jeune femme qui n'a jamais été puni pour son acte atroce, et qui jouit de sa liberté sans remord ♣ prénom : Kesi : la reine de beauté. Penda: Celle qui découvre l'âme des autres et des choses.♣ date de naissance : 16/04/1991 ♣ âge : Vingt quatre années ♣ nationalité : Sud-Africaine, née à Johannesburg en prison. ♣ orientation sexuelle : Hétérosexuelle, elle ne s'est jamais vraiment posée la question. Comme une évidence ♣ statut : Célibataire, qui pourrait être assez digne de confiance pour qu'elle livre son âme et son cœur ? ♣ métier/études : Pickpocket: personne n'y échappe, mais les touristes sont ses premières victimes. Indic : elle offre n'importe quelle information sans état d'âme à toute personne du moment qu'il paye. Elle a des yeux et des oreilles partout, rien ne lui échappe. Cambrioleuse: elle profite de l'absence des propriétaires pour se glisser dans leur lit et profiter d'une véritable nuit de sommeil, ainsi que d'une bonne douche. ♣ groupe : Civilian ♣ avatar : Rihanna ♣ crédit : tumblr



« ME, MYSELF AND I »
♣️ Parle nous un peu de toi ? Kesi, c’est une de ces trop nombreuses personnes qui n’a pas été épargnée par la vie. Mais malgré le destin qui s’est acharné à la détruire au fil des années, la sud-africaine a développé une grande force de caractère, ne se laissant pas abattre chaque fois qu’une difficulté se met en travers de son chemin. Apprenant alors à faire face à la fatalité sans se démonter, prenant le taureau par les cornes pour continuer à survivre. Car c’est bien le mot qui régit la vie de la jeune femme. Survivre.
Survivre à la perte d’un proche, survivre quand on ne possède plus rien, survivre à la rue et tous ses dangers, survivre à la faim, à la maladie. Survivre à la solitude. Si enfant Kesi s’est montrée très fragile, très émotive, trop influençable, trop pessimiste, vivre dans la rue l’a changé du tout au tout. Parce qu’elle n’a pas eu le choix. Changer, évoluer et grandir trop vite, s’endurcir sont devenus au fil des années des choses inévitables. C’est une combattante dans l’âme qui se bat pour vivre. Mais si toutes ses tragédies ont eu un effet positif sur sa personnalité, elles l’ont cependant rendus bien plus méfiante mais surtout individualiste. Elle a très vite compris que pour survivre dans la rue c’est chacun pour soi, et à mettre de côté de quelconques remords. Pensant d’abord à sa propre personne avant les autres, à sauver sa peau avant celle des autres. A force, c’est devenu un automatisme et elle n’en fait plus de cas. Son manque de confiance envers les gens la rend plutôt sauvage, explosive. Elle n’en demeure pas moins sociable cependant, appréciant faire de nouvelles rencontres. Son franc-parler, son rire bruyant mais mélodieux, son excentricité parfois, la joie de vivre qu’elle semble dégager l’aident à aborder facilement les autres, et être rapidement appréciée. Cependant Kesi sait utiliser sa sociabilité avec beaucoup d'habilité. C'est une sociabilité calculée, elle a un grand sens des relations et sait mettre les gens en contact. N’hésitant pas à se servir des autres lorsque cela peut servir ses intérêts. Elle possède une certaine intelligence profonde et analytique qui lui permet d'obtenir une vision globale des situations et de s’adapter rapidement. Elle a une grande maîtrise d'elle-même qui lui permet de faire face à des situations parfois délicates. Fine observatrice, Kesi est aussi très curieuse au point d'être indiscrète, c’est d’ailleurs ainsi qu’elle s’est découverte une facilité déconcertante pour collecter de nombreuses informations sur un grand nombre d’habitant de la ville. S’en servant alors comme gagne-pain en vendant ses services à qui est prêt à sortir quelques billets.
Kesi est changeante, bien plus par soucis de conserver sa liberté, son indépendance, que par frivolité. Elle provoque de vives réactions positives ou négatives. C'est en tous cas, une personnalité qui ne laisse pas indifférent. Capable de percer à jour très facilement, il ne faut pas lui mentir au risque de subir son courroux, et une vengeance qui ne s’oubliera pas. Son intuition ne lui a jamais fait défaut, et elle le suit les yeux fermés. Ses réactions sont farouches, parfois même violentes. Incroyablement bûté, elle refuse catégoriquement de céder lorsqu'elle croit être dans le vrai. Même quand elle a tort à vrai dire. L'échec ne l'abat nullement, les plus vives contrariétés et les plus cruelles déceptions ne font que renforcer sa combativité. La seule idée que Kesi ait abandonné - un rêve plus qu’une idée - c’est d’aller à l’école, d’apprendre à lire et écrire. Elle a fini par se faire une raison, et vit très bien avec son illettrisme. C’est en tout cas ce qu’elle s’obstine à penser.
Cependant l’enfant fragile, émotive, douce et attachante est toujours présente, enfouie sous cette carapace qui l’a protège du monde extérieur. Une seule personne l’a connait sur le bout des doigts, une seule personne connait toutes les facettes de sa personnalité. Declan. Son meilleur ami, son confident, son frère de cœur. Il est l’unique personne en qui Kesi accorde toute sa confiance.
♣️ Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ? L’Afrique du Sud est sa terre natale, Johannesburg est sa maison. Malgré sa vie chaotique et les tragédies semblant s’acharner contre elle, Kesi aime la vie qu’elle mène. Ou plutôt à appris à aimer sa vie. Mais ce qu’elle n’avouera jamais, c’est que le monde extérieur la terrifie, n’ayant jamais posé un pied en dehors de sa ville natale, ou de la cambrousse alentour. Elle ne sait rien de ce qui peut l’attendre en dehors, et c’est quelque chose qui la terrorise et l’empêche de quitter sa vie, pourtant assez misérable. Johannesburg n’est certes pas une ville calme, où de nombreux dangers rodent mais étonnamment Kesi s’y sent en sécurité.



« LET'S SPEAK ABOUT THE WRITER »


♣️ pseudo : Psychose Mae ♣️ âge : Bientôt 27 ans  oh no ♣️ ton personnage est : tout droit sortie de ma caboche  ♣️ comment es-tu venu ici ? : l'allumeur de service m'a fait les yeux doux ♣️ tes impressions : C'est tout caca ici, c'est pour ça que je créée un DC Rolling Eyes




Code:
[b]Rihanna[/b] ♣️ Kesi P. Samba







Dernière édition par Kesi P. Samba le Lun 1 Juin - 19:15, édité 6 fois
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Kesi P. Samba
Kesi P. Samba
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♣ where are you : Sans domicile fixe, elle erre un peu partout dans Johannesburg. Cette ville n'a aucun secret pour elle.
♣ âge : 33
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 12:36

ici tu mettras des paroles de chanson que tu aimes

"ici tu mettras une citation trop cool"






Infirmerie de la prison de Johannesburg, 16 avril 1991, AFRIQUE DU SUD
« Poussez Saran ! » La jeune africaine de vingt ans secoue la tête de droite à gauche, alors que des perles de sueurs coulent le long de son visage déformé par la douleur que son corps subit. L’épuisement la submerge, la souffrance est omniprésente. Elle aimerait que la douleur cesse, qu’on la laisse en paix, qu’on l’autorise à s’endormir alors que ses paupières deviennent si lourde sous le poids de la fatigue. Ses joues sont inondées par les larmes, sans qu’elle ne puisse les contrôler. Elle n’en a plus la force, elle n’a plus le courage de résister et de supporter la souffrance de l’accouchement. Il n’y a pas de péridural ici, rien pour la soulager. Une naissance des plus naturels dans des conditions plutôt sommaires. Il n’y a que le médecin et l’infirmière de la prison de Johannesburg, pas d’obstétricien, pas de sage-femme. Cette chance n’a pas été accordée à la voleuse. A la menteuse.  Car c’est bien ainsi que Saran est considérée en ces lieux, une mythomane incapable d’assumer ses erreurs en accusant injustement un pauvre gardien, en propageant cette rumeur de viole. Le directeur ainsi que le personnel de la prison ont préféré fermer les yeux sur l’horreur de cet acte plutôt que d’endosser la responsabilité de l’insécurité des prisonnières, et d’accepter les erreurs de chacun et de condamner le coupable. Quant au violeur, il avait simplement été remercié en rendant son uniforme et son badge, jouissant ainsi de sa liberté sans conséquence aucune si ce n’est d’avoir perdu son travail. La jeune africaine avait été abusée, humiliée par son agresseur sans que son crime ne soit puni. Et comme si cela ne suffisait pas, comme si on avait voulu que le souvenir de son viol perdure à tout jamais dans son esprit et dans son âme, un enfant grandissait en elle : le fruit des sévices de cet homme blanc. Il avait souillé son corps en premier, mais c’est toute son existence qui aujourd’hui est déshonorée, profanée. Jamais elle ne pourra enfouir ces souvenirs cauchemardesques dans sa mémoire, l’enfant sera toujours là pour le lui rappeler, comme pour remuer le couteau dans la plaie. Et si les premiers mois de sa grossesse Saran avait haït ce petit être grandissant en elle qui ne faisait que lui remémorer à chaque instant cet acte ignoble dont elle avait été victime, ses sentiments ont – contre toute attente – évolué différemment alors que le fœtus lui avait offert ses premiers coups, ses premiers mouvements dans son ventre. Quelque chose avait changé, cette rage qui l’habitait s’était atténué pour faire naître dans son cœur l’espoir. Elle ne saurait dire pourquoi, ni l’expliquer. Mais ce bambin qui s’apprête à découvre la vie, offre à la Sud-Africaine la chance d’une vie nouvelle, comme un renouveau, un nouveau départ. Toute sa vie, Saran n’a connu que la pauvreté, la misère, le désespoir et la faim. Une faim constante qui ne s’apaise jamais. Et toute sa vie, elle n’a jamais trouvé la force, le courage de se battre pour avoir une existence bien meilleure. Comme si elle s’abandonnait à la fatalité. Jusqu’à aujourd’hui. Ce petit Etre qui pousse dans son ventre fait naître en elle une rage de vaincre, une rage de vie que jamais elle n’a ressentie. Elle veut se battre pour son enfant, se battre pour lui offrir une vie digne. Se battre pour devenir quelqu’un de bien et laisser derrière elle son passé de voleuse à l’étalage. Parce que tous deux méritent de s’en sortir, tous deux méritent une vie tellement meilleure que celle à laquelle ils sont destinés. Aujourd’hui, dans l’infirmerie de la prison, Saran change son destin.
Alors, la jeune femme se redresse à nouveau à l’aide de l’infirmière en rassemblant toute la force physique qu’il lui reste pour donner la dernière poussée qui fera naître ce bébé espoir. La mâchoire serrée à s’en faire saigner les gencives, les yeux fermement clos, Saran se vide de toute la force qu’il lui reste dans un dernier cri de douleurs. Son cœur bat à un rythme effréné, à tel point que s’en est suffocant. Totalement vidée, épuisée, l’africaine se laisse retomber sur le dossier du lit peinant alors à aspirer l’air de la pièce pour soulager ses poumons. Son corps est assaillit par les tremblements, ses muscles se vengeant de la tension extrême qu’ils viennent de subir. Mais également par le froid. Saran a froid, tellement froid. « Eh Saran ! Regardez-moi cette jolie petite fille ! » La vue troublée par les larmes, la prisonnière n’aperçoit qu’un petit corps flou s’agitant dans les bras de l’infirmière mais elle peut parfaitement entendre les pleurs du poupon qui se répercute contre les murs de la pièce froide. « C’… C’est une fille ? » Les larmes ruisselèrent de plus belle sur le visage de l’africaine, un sourire soulagée et radieux s’accrochant à ses lèvres. Doucement, l’aide-soignante dépose le bébé dans les bras encore tremblant de Saran. « Comment allez-vous l’appeler ? » Ses prunelles ne quittent plus le nourrisson, comme aspirer par le regard de ce petit être innocent et fragile qui l’observe sans plus aucun cri, ni pleur. Parfaitement éveillées, la mère et la fille se découvrent enfin après neuf mois d’attente. Les perles salines coulent toujours sur les joues de Saran, mais elles ne sont plus causées par la douleur ni l’épuisement. Ce sont des larmes de joies, des larmes d’émerveillement devant la beauté de sa fille. Son sourire ne fait que s’élargir un peu plus alors que délicatement, elle s’autorise à venir caresser la peau si douce de son bébé avant de prendre sa petite main entre ses doigts. Et quand les minuscules doigts du poupon se referment sur son index, Saran inspire profondément le cœur soudainement gonflé d’amour. « Kesi. Elle s’appelle Kesi Penda Samba. » Répondit-elle d’une voix douce et tremblante. Saran est si fatiguée, si faible mais elle n’a pas le courage de se séparer de sa fille, ne souhaitant que la garder contre elle pour toujours. « Elle est si belle » murmure-t-elle d’une voix faible, tellement tellement faible. Ses paupières sont si lourdes, son corps est tellement épuisé qu’il semble endolori, comme si elle ne pouvait plus le sentir ni même les bouger. Sa vue se brouille, l’empêchant d’admirer les traits de son enfant. Son cœur est gonflé d’amour et d’espoir mais il lui semble tellement difficile d’émettre un battement dans sa cage thoracique. Et Saran prend une grande inspiration pour aider son muscle cardiaque, le sourire ne quittant toujours pas son visage. Tout est si flou, tout est si sombre. Et il fait froid. Tellement froid. C’est si dur de bouger, si pénible de respirer. « Saran ? Saran ? Vous m’entendez ? » S’inquiète l’infirmière en voyant le visage si pâle de la prisonnière et ses lèvres bleuir. « Docteur, il y a un problème. Je crois qu’elle ne respire plus ! » Soudain c’est la panique, tous deux s’agitant autour du corps de la jeune femme pour la réanimer, pour comprendre la raison de son arrêt cardiaque. Mais c’est trop tard. Il n’y a plus rien à faire. Le cœur de Saran était trop faible. Et son regard c’est éteint. Il n’y a plus que le vide et la mort.



1996 - Famille Samba, quartier de Soweto, Johannesburg, AFRIQUE DU SUD
La petite fille observe, sur le pas de la porte de sa maison (pour ne pas dire le taudis tombant en ruine), les quelques enfants du quartier chanceux d’être inscrits à l’école et rentrer chez eux après une journée enrichissante. Dans le creux de son ventre une boule se forme, comme malade de jalousie. Et elle l’est : jalouse. Et pour tellement de choses. Ces gamins de Soweto ont la chance de pouvoir s’instruire, apprendre, lire, écrire. Kesi, non. Ces gosses ont pour la majorité une gentille famille qui les attend avec impatience pour entendre la leçon du jour, pour leur faire un bisou sur la joue en guise de bienvenu ou une tape sur l’épaule par un papa trop fière de son enfant. Kesi, non. Ces mioches rient, jouent, se bagarrent ensemble, se lient d’amitié et soudent leur nouveau lien avec une complicité flagrante. Kesi, non. Kesi ne va pas à l’école. Kesi n’a pas de maman ni de papa. Kesi n’a pas d’amis. Elle se sent terriblement seule dans ce monde et son cœur en est douloureusement meurtri. Elle les envie avec une telle force, désirant être ne serait-ce que l’espace d’une journée à la place de l’un d’eux. Avoir des parents aimants pour l’encourager dans tout ce qu’elle fait du haut de ces cinq ans ou pour la consoler quand elle s’écorche le genou après une petite chute. La voix apaisante d’une mère lui contant des légendes du pays pour l’endormir, bercée par la douce chaleur de son corps contre le sien. Un père se jetant sur elle pour la chatouiller entre les côtes pour la faire hurler de rire, ou qui lui court après en imitant un monstre (pas vraiment terrifiant) qui s’apprête à la dévorer et engendrer le cri strident de la gamine suivit d’un rire aux éclats quand elle se fait prendre entre ses griffes. Avoir des amis, ou au moins une.  Une petite fille comme elle, avec qui courir dans les rues en s’inventant des histoires, avec qui jouer, rire, faire des bêtises innocemment comme n’importe quel enfant. Aller dormir chez elle et construire un château fort dans la chambre avec des couvertures et des draps en se faisant passer pour des princesses, des demoiselles en détresse en attente du prince charmant pour les sauver. Se rendre ensemble à l’école chaque matin sans jamais se quitter une seule seconde, partageant alors le même bureau double en bois dans la salle de classe. Kesi aimerait tant pouvoir s’instruire elle aussi, apprendre à lire pour pouvoir se jeter sur toute sorte de bouquins aux divers univers. Apprendre à écrire, ne serait-ce que son prénom et son nom, pour pouvoir qui sait, écrire son propre un livre ? Connaître tout ce qu’il y a à savoir sur son pays, et sur le monde extérieur dont elle ne sait absolument rien. Mais tout ceci semble impossible pour la petite métisse, de douloureux rêves qui ne se réaliseront certainement jamais. « Kesi ? Qu’est-ce que tu fais ? Ne reste pas planter là comme une idiote et viens m’aider. Toujours dans la lune, ce n’est pas possible ! Aller bouge, incapable ! » Sa grand-mère la pousse un peu violemment pour la sortir de ses rêveries, manquant alors de perdre son équilibre mais se rattrapant in extrémis au montant de la porte. Elle se cramponne, le cœur battant à tout rompre, un regard presque effrayé se posant avec hésitation sur sa grand-mère. Pas un mot ne sort de sa bouche tremblante, ses grands yeux tristes plantés dans son regard sombre et méprisant. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Crache-t-elle avec impatience en croisant les bras contre sa poitrine, intimidant la petite fille de toute sa hauteur en se rapprochant, menaçante. Elle tape du pied, irritée semble-t-il devant le mutisme de sa petite fille. Elle fait un pas de plus et Kesi recule instinctivement en triturant les doigts sous la nervosité, la crainte. Alors prenant son courage à deux mains – toutes petites mains – elle s’éclaircit légèrement la gorge comme pour se débarrasser de cette boule d’angoisse qui s’est logée dans sa gorge. « Je veux aller à l’école » Répondit-elle de sa petite voix d’enfant, cette petite voix innocente et chantante. Son ton est exigeant, pas comme celui d’un énième caprice, mais comme une revendication. La petite métisse ne faiblit pas devant le regard dur de sa grand-mère, gardant le contact visuel comme pour montrer sa détermination. Après tout, elle ne demande pas grand-chose non ? Le silence est soudainement lourd dans la pièce, il n’y a que le silence et leur respiration. Celle de l’enfant semble plus forte alors qu’elle attend que le verdict tombe avec appréhension. Et puis soudain, Mandisa éclate de rire. Un rire jaune qui glace le sang de l’enfant. « Tu veux aller à l’école ? Toi ? Et puis quoi encore ? Tu crois le mériter peut-être ? Tu rêves ma petite. Je ne permettrais pas que l’enfant du démon puisse avoir un quelconque avenir en ce monde » Son ton est dur, froid, menaçant. Un venin qui cherche à empoisonner sa victime par la dureté de ses mots. Tournant les talons elle marche jusqu’à la table branlante qui leur sert pour leur maigre repas tout en continuant de marmonner, clairement en colère. « Tu as tué ma fille, mon bébé. Et je devrais te pardonner ? On t’a accueilli sous notre toit, tu devrais nous remercier pour ça car ce n’est plus que ce que tu mérites »  Kesi ne comprend pas cette rancœur dans l’âme de sa grand-mère, elle ne comprend pas toute cette haine qui l’anime et quel déverse sur elle. Kesi ne comprend pas ce dont elle l’accuse, après tout elle n’était qu’un bébé. Un petit être fragile venant de naître, découvrant la vie et la mort dans la même minute. Elle ne voulait pas que sa maman meurt. Elle ne voulait rien de tout ça. Tout ce qu’elle voulait c’était aller à l’école. Tout ce qu’elle voulait, s’était fuir cette maison remplie de colère et d’amertume. Et quand sa grand-mère franchit les quelques pas qui les sépare d’un pas rapide, une fois de plus l’enfant recule instinctivement avant de se retrouver bloquer contre le mur derrière son dos. Elle déglutit avant de d’étouffer un cri plaintif lorsque brusquement Mandisa lui colle un sceau vite entre les bras, heurtant son ventre au passage et coupant légèrement sa respiration. « Je ne veux plus entendre parler de ça, c’est compris ? Alors maintenant, rends-toi utile et va chercher de l’eau au puit. Et dépêches-toi » Kesi ne se fait alors pas prier, serrant le sceau tout contre elle et prenant ses jambes à son cou pour s’éloigner très vite d’elle.

1998 - La rencontre d'une vie, quartier de Soweto, Johannesburg, AFRIQUE DU SUD
Quelque chose lèche son visage humide de larmes, quelque chose de chaud, quelque chose de baveux, quelque chose dont l’odeur pique un peu les narines. Mais la vue de Kesi est totalement brouillée par ces perles salines qui ne cessent de s’échapper de ses yeux. Tremblantes, ses mains s’agrippent à cette chose qui semble vouloir sécher ses pleurs. C’est poilu, très poilu. Et c’est doux, très doux. Instinctivement, la petite fille enroule ses bras autour du cou de l’animal pour se laisser aller à son chagrin. « Wookie ?! Eh mon chien, t’es planqué où ? » Soudain une tête apparaît derrière les plaques de tôle appuyées contre un mur derrière lesquelles s’est cachée l’enfant. Un jappement s’échappe de la gueule du chien avant qu’il ne se soustrait tant bien que mal de l’étreinte qui l’emprisonne pour aller rejoindre son maître. Essuyant rapidement ses yeux avec la manche d’un vieux gilet miteux qui lui sert d’habit, la jeune africaine ne mit que quelques secondes avant de réagir en voyant le garçon et reculer un peu plus encore dans sa cachette, effrayée. « Eh, salut ! Je vais pas te faire du mal tu sais. Tu devrais sortir de là, tu pourrais te blesser. » Dit le blondinet, avant de s’accroupir pour être à la hauteur de l’animal et de le gratifier de quelques caresses. Reniflant de façon peu élégante, Kesi l’observe ainsi acculé dans son coin sombre. Les jambes recroquevillées contre elle, la tête légèrement rentrée comme pour se cacher, le garçon ne pouvait voir que ses grands yeux vert tristes et effrayés ainsi que sa touffe de cheveux bouclés et assez imposante. « Pourquoi est-ce que tu pleures ? Tu t’es fait mal ? Aller sors de là, je ne vais pas te manger ! » Dit-il avec un sourire encourageant avec une légère pointe d’impatience dans la voix cependant. Le dit Wookie s’engouffre à nouveau dans la planque de la jeune africaine pour venir attraper sa manche entre ses crocs et la tirer avec douceur, et ainsi l’inciter à le suivre pour sortir. Les pieds fermement plantés avec force dans le sol, le chien ne parvient qu’à provoquer un petit nuage de poussière sur ce sol terreux. Il aboi avant de pigner légèrement et de s’allonger face à la fillette en l’observant avec de grands yeux tristes et implorant. « Je fais si peur que ça ? » demanda-t-il en faisant la moue, comme s’il était peiné. La petite fille se mord l’intérieur de la joue, comme indécise. Au fond, elle ne le trouve pas si effrayant que cela, elle trouve même quelque chose de rassurant et sécuritaire dans ses prunelles bleues sans savoir pourquoi exactement. Mais les paroles incessantes de sa grand-mère insinuant que les blancs ne sont pas des personnes de confiance ni fréquentables, n’arrêtent pas de tourner en boucle dans sa tête. Doit-elle écouter cette voix qui se répète en écho ou son instinct qui semble animer son cœur pour sortir de sa cachette ? « Tu sais, je suis pas pressé. Il faudra bien que tu sortes de là de toute façon » ajoute-t-il en haussant les épaules avant de s’asseoir, le dos en appui contre le mur alors que le chien se redresse pour revenir à nouveau vers son maître et poser sa tête sur la cuisse de celui-ci, toujours sans quitter la fillette des yeux. « Wookie t’aime bien j’ai l’impression. Il aime pas beaucoup les gens d’habitude » Il lui gratte le dessus de la tête, avec ce sourire attendrit que Kesi a tout de suite remarqué quand il pose son regard sur l’animal. Se mordant la lèvre, elle se redresse légèrement, sortant de sa petite coquille. « J’aime pas les gens non plus » dit-elle d’une petite voix timide en grattant le sol avec le bout de ses doigts, la terre s’incrustant sous ses ongles déjà sales. « Ils m’aiment pas non plus » Elle renifle à nouveau, essayant de retenir une nouvelle vague de larmes. Son cœur est gros, à deux doigts d’exploser. Rare sont les fois où l’enfant cède à son chagrin, parce que sa grand-mère dit toujours que c’est tout ce qu’elle mérite et qu’elle n’a pas le droit de s’apitoyer sur son sort en pleurnichant. La plupart du temps, quand elle sent que le poids est trop lourd sur ses frêles épaules pour pouvoir en supporter davantage, elle se planque. Comme aujourd’hui, sauf qu’on ne le surprend jamais d’habitude. « C’est pour ça que tu pleures ? » Doucement, elle hoche la tête avant de lever ses prunelles craintives vers le garçon. Sa tête est légèrement penchée sur le côté, comme pour chercher à comprendre ce qui se passe dans le crâne de la gamine. Wookie aussi penche la tête, comme son maître. Et durant quelques secondes, un petit rire enfantin, un rire innocent, échappe à Kesi devant ce tableau. Surpris, les sourcils de l’inconnu se soulèvent sans saisir l’hilarité de la situation avant de poser son regard sur son chien, découvrant alors la posture identique à la sienne. « Je crois qu’on se moque de nous mon chien »  dit-il avant d’esquisser un sourire amusé, la petite fille retenant  son rire dans un hoquet de frayeur. Comme si elle avait fait quelque chose de mal, craignant alors des représailles. Parce qu’il y en a toujours. Mais contre toute attente, l’inconnu ne semble pas s’en offusquer plus que cela, il semble ne pas s’en soucier du tout. Il ne fait que l’observer encore, comme il le fait depuis le début. Il y a un creux qui se forme entre ses sourcils, comme s’il réfléchissait. Et puis soudain, il enfouit sa main dans la poche de son pantalon avant d’en ressortir une seconde plus tard deux gâteaux emballés. « Tu as l’air affamé, viens-là. » Le blondinet a de nouveau ce sourire rassurant pour sans doute mettre la gamine un peu plus en confiance. Kesi, elle, a les yeux rivés sur la nourriture entre ses mains. Il dit vrai. Son estomac est vide, douloureusement vide. Et même si elle est habituée à ressentir cette faim constante, il est plutôt difficile de lutter face à un gâteau qui se présent à elle. C’est après plusieurs secondes de combat intérieur que la fillette prend enfin le courage de sortir de sa cachette pour venir rejoindre l’individu, s’asseyant à ses côtés. Ses yeux timides se posent sur le garçon lorsque celui-ci lui tend l’une des gourmandises, attendant un signe de sa part avant de s’en emparer.

C’est bon. Si bon. Il y a du chocolat, et Kesi n’a jamais mangé de chocolat. Des soupirs de plaisirs lui échappent alors qu’elle croque avec avidité dans le gâteau, guidé par cette faim qui lui tord les entrailles. « Eh doucement, tu vas finir par t’étouffer à cette allure » dit-il avec un léger rire lorsque les prunelles soudainement brillantes de malices se posent dans les siennes. A nouveau la langue de Wookie vient lécher le visage de la fillette qui se mit à rire en essayant de se protéger comme elle peut, tombant à la renverse sur les jambes du garçon. Les yeux soudainement écarquillés, elle n’ose plus bouger, comme paralyser. Ses paupières s’affolent rapidement lorsque du bout des doigts il vient caresser sa joue avec douceur. « Eh, tu as vraiment peur de moi on dirait. Je ne vais rien te faire, je t’assure. Dis-moi pourquoi tu pleurais ? Quelqu’un t’a fait du mal ? » Il fronce légèrement les sourcils, comme si cette idée pouvait le déranger. Pourquoi s’en inquiète-t-il ? Kesi n’a absolument pas l’habitude qu’on se soucie de son état, qu’on ait pu lui faire du mal ou non. En vérité, personne ne se soucie d’elle pour quoi que ce soit. Passant ses mains sous les omoplates de la gamine pour l’aider à se redresser – il n’eut aucun mal vu la légèreté presque inquiétante de celle-ci – il la regarda en silence, attendant qu’elle se décide à lui répondre, l’air grave. Baissant les yeux, elle gratte à nouveau le sol comme un tic nerveux. « Les autres enfants se moquent de moi. Ils sont méchants avec moi parce que je vais pas à l’école, et parce que je sais pas lire et écrire. Ils veulent pas que je joue avec eux parce que je suis différente. » Tout en se dévoilant, des larmes viennent à nouveau rouler sur les joues de la fillette, dont la voix c’est mise à trembler sous l’émotion. Depuis sa naissance, Kesi est rejetée non seulement par sa famille mais également par tous les gosses du quartier et plus elle grandit plus le fossé entre elle et les autres semblent s’élargir. Sa grand-mère n’arrangeant bien évidemment pas les choses en racontant à quiconque comment sa petite fille a été conçue, comment sa fille chérie est décédée, rajoutant des détails à sa sauce pour que Kesi en pâtisse encore plus. Il y a ceux qui ne s’en soucient aucunement, se fichant pas mal de ses histoires parce qu’ils ont leur propres problèmes à gérer, leur propre combat à mener. Et il y a les autres, ceux qui se rangent du côté de Mandisa Samba. « Je vois. » dit-il les lèvres pincées. Wookie s’est de nouveau blottit contre la gamine, comme si par ce geste il voulait la réconforter, lui donner un peu de tendresse. Ce dont elle n’a absolument pas l’habitude. « Aller à l’école ne veut pas dire qu’ils valent mieux que toi tu sais ou qu’ils sont plus intelligents. Si ils l’étaient, ils n’agiraient pas ainsi avec toi. Alors même si c’est difficile pour toi de comprendre, tu verras plus tard que ces gamins n’en valent pas la peine. » Kesi relève ses pupilles vers l’inconnu, habitée d’une totale incompréhension. « Mais je voudrais avoir un ami » répondit-t-elle d’une voix terriblement triste, en reniflant à nouveau. Le garçon l’observe un moment avant d’enfouir à nouveau sa main dans la poche de son pantalon pour en sortir un mouchoir et venir essuyer les joues puis le nez de la fillette. « Et bien, tu m’as moi. Et Wookie » finit-t-il par dire avec un sourire.



1999 - Time to say goodbye, quartier de Soweto, Johannesburg, AFRIQUE DU SUD
Ses mains s’accrochent désespérément au bras du jeune homme, comme à une bouée de sauvetage qui lui permet de ne pas se noyer, de ne pas sombrer. Comme à un pilier solide et dur comme le rock qui l’empêche de s’effondrer. Les larmes ruissellent avec abondance sur le visage de la gamine, suffocant douloureusement et peinant à remplir ses poumons d’air. Elle hoquette tant ses pleurs sont incontrôlables, avec cette impression que son cœur se fissure de toute part. Comme si on y plante un couteau mal aiguisé  pour le déchirer, déchiqueter avec lenteur pour rendre l’agonie encore plus intense, encore plus insupportable. Elle aimerait que Declan enfonce sa main dans sa poitrine pour le lui arracher d’un seul coup, pour faire taire définitivement cette souffrance. « Me… Me lai.. Me laisse pas. S’il.. S’il te plait » Parvint-elle à articuler entre plusieurs sanglots. L’idée de voir partir le garçon est insoutenable. Lui qui a débarqué dans son existence un an plus tôt, lui qui est devenu la seule personne importante dans sa vie, la seule personne qui se soucie d’elle, la seule personne qui lui donne l’impression d’être quelqu’un de bien, quelqu’un d’important. Son seul et véritable ami. Plus que ça encore, Kesi lui réserve une place bien plus importante dans son cœur, dans son âme. Declan est le frère qu’elle n’a jamais eu, celui qui la protège contre tout ce qui peut atteindre la fillette. L’homme responsable des sourires et des rires de l’enfant. Celui qui apporte un peu de bonheur dans son existence alors que tout semble pourtant s’effondrer autour d’elle. Il lui apporte la tendresse à laquelle elle n’avait alors jamais eu droit jusqu’à ce qu’elle le rencontre. Et non seulement le blondinet apporte tellement de chose à la sud-africaine mais Kesi perçoit que sa présence est tout aussi importante dans la vie de Declan. Du moins c’est l’impression qu’elle a, ou peut-être est-ce une pensée qu’elle s’est mise en tête à tort. Mais elle espère tellement dans son petit cœur d’enfant qu’elle aussi a un effet positif dans la vie de son ami. Car même si la fillette ignore tout des ténèbres qui habite l’esprit du jeune homme, elle n’est pas aveugle. La même lueur de tristesse et de désespoir habite ses prunelles bleutées. Deux êtres dont la vie ne les a pas épargnés, les brisants de l’intérieur. Mais ensemble leurs tourments, leurs douleurs semblent s’évaporer au moins pendant un temps. Ils se faisaient du bien à l’un comme à l’autre. Encore une fois, c’est ce que Kesi espérait. Declan représente tout à ses yeux. Il est son frère. Il est sa famille. Et sans lui, la gamine est complètement paumée. Désespérée à l’idée de le perdre, il lui est impossible de rester forte, de ne pas craquer. Les larmes lui brûlent les yeux, ses sanglots l’empêchent de respirer convenablement. Alors doucement le jeune homme s’agenouille devant la fillette en prenant le visage de celle-ci entre ses mains, ses pouces effaçant les traces de ses pleurs sur ses joues. « Kesi, calmes-toi » dit-il d’une voix douce et remplie d’émotions. Les grands yeux verts de la petite fille plongent dans le regard dans son ami qui semble lutter contre la tristesse que la situation provoque. « On en a déjà parlé Princesse, entrer dans l’armée c’est très important pour moi. J’en ai besoins. Mais ça ne veut pas dire qu’on se reverra plus, on se verra juste un peu moins souvent. » Ajoute-t-il en pinçant les lèvres, glissant ses doigts dans la chevelure bouclés de la gamine. Même si la métisse comprend – autant qu’il lui est possible vu son jeune âge – le choix de son ami, sa décision n’en est pas moins difficile à avaler. Reniflant, elle essuie son nez avec la manche de son gilet. « Tu vas m’oublier quand tu seras là-bas. Et tu finiras par plus venir me voir » répond-elle les lèvres tremblantes, la voix brisé par le chagrin. Les sourcils de Declan se froncent, comme mécontent, alors qu’il dégage quelque mèche du visage de la gamine, avant de saisir de nouveau son visage entre ses mains, la forçant à planter son regard dans le sien sans pouvoir le détourner. « Dis pas de conneries ! » dit-il durement, comme si les propos de Kesi l’avait blessé. Soupirant doucement, il ferme un instant les paupières avant de les rouvrir et de venir déposer un baiser sur le front de l’enfant. « Tu es ma petite sœur Kesi, et tu auras toujours ta place ici » rajoute-t-il en prenant la main de la gamine pour la poser sur son torse, à l’emplacement de son cœur. « Jamais je pourrais t’oublier. Et puis ce n’est pas que pour toi que je reviendrais, c’est surtout pour moi. Cette bouille de fouine me manquerait beaucoup trop » Un sourire amusé se dessine sur son visage alors qu’il semble essayer de faire naître au moins une ébauche de sourire sur le visage de Kesi en la taquinant. « J’ai pas une bouille de fouine » répond-elle en faisant la moue, croisant ses bras contre sa poitrine « Oh si, mais la plus belle bouille de fouine du monde. Les autres ont du soucis à se faire » Rajoute-t-il en riant doucement avant d’attirer l’enfant dans ses bras pour la serrer contre lui et déposer un baiser au-dessus de sa tête. Ne pouvant bouder bien longtemps son ami, les bras de la fillette s’enroule autour de la nuque de celui-ci pour le serrer davantage, et avec toujours ce même désespoir habitant son cœur. « Je te promets que je reviendrais joli cœur » souffla-t-il doucement en la berçant tout contre lui. Et Kesi a tellement envie de croire à cette promesse, mais la tristesse et le sentiment d’abandon semblent bien trop puissant pour que cette flamme d’espoir l’empêche de sombrer dans les ténèbres. Parce que la vie ne lui a fait aucun cadeau jusqu’ici, pourquoi cela changerait ?

Leur étreinte se prolonge pendant un certain temps dans le silence, chacun savourant cette proximité et cette douceur qui soulage leur peine. Mais bien trop vite, Declan met un terme embrassade en se reculant légèrement pour observer la gamine, un sourire triste plaqué sur le visage. « Je dois partir maintenant, mais j’ai quelque chose pour toi » Attrapant une bretelle de son sac à dos pour le ramener devant lui, il fouille à l’intérieur durant quelques secondes avant d’en ressortir un cahier ainsi qu’une trousse avec quelques crayons. Ouvrant à la première page, il pointe du doigt les deux seules lignes qui ne sont plus vierge où leurs prénoms et noms à tous les deux sont inscrits, les seuls mots qu’à ce jour Kesi sait écrire. « C’est pour t’entraîner à écrire, et chaque fois que je reviendrais je t’apprendrais de nouveaux mots, d’accord ? » Se mordillant la lèvre, la petite fille agite la tête avec une certaine excitation avant de s’emparer de ses précieux cadeaux que lui offre Declan. Soudain, ses pupilles s’illuminent alors qu’une idée s’infiltre dans ses pensées. Et posant délicatement ses affaires sur le sol, elle détache le bracelet multicolore en laine qui orne son poignet et qu’elle a fabriqué de ses mains pour venir l’enfiler autour de celui de son ami. « Tu m’oublieras pas comme ça » dit-elle avec un sourire timide avant de coller un bisou sur sa joue. Se redressant alors, Declan ébouriffe les cheveux de la gamine avec tendresse tout en calant son sac dans son dos de son autre main. « J’en prendrais bien soins, et il ne me quittera jamais c’est promis. » Inspirant profondément, il se penche une dernière fois pour embrasser Kesi sur le front. « A bientôt Princesse ». Serrant son cahier et sa trousse contre sa poitrine avec force, les yeux de l’enfant suivent le départ de jeune homme, des larmes roulant à nouveau sur ses joues, jusqu’à ce que celui-ci disparaisse totalement de son champ de vision. Declan est partit, et son cœur s’en retrouve brisé.


2000 - Le destin s'acharne, quartier de Soweto, Johannesburg, AFRIQUE DU SUD
L’orage gronde au-dessus de Johannesburg, une pluie torrentielle se déversant sur la ville sans jamais s’arrêter depuis plusieurs heures. Des trombes d’eaux dévalant les rues terreuses de Soweto sans jamais se fatiguer ni accorder une seconde de répit à la terre pour qu’elle les absorbe, pour qu’elle engloutisse ces litres et ces litres de pluies. Ce n’est plus un petit ruisseau qui se faufile dans les rues à présent mais un torrent qui détruit tout sur son passage, qui entraîne tout dans sa course folle. « Aller Kesi, dépêches-toi ! Il faut qu’on aille chercher ta grand-mère » La main de Coffie Samba, le grand-père, serre fermement le poignet de la gamine pour la forcer à avancer encore plus vite contre le courant. Mais la métisse est épuisée de lutter contre la force du torrent qui s’écrase contre ses jambes frêles pour la faire plier, la faire céder. La terreur envahie tout son être, lui glaçant le sang jusqu’à l’os. Son souffle est saccadé, irrégulier à force de combattre le courant. Il est si pénible de mettre un pied devant l’autre, que la petite fille a l’impression de faire du surplace. Les muscles tremblants sous l’effort, Kesi fait de son mieux pour s’accrocher pour ne pas se laisser emporter en s’aidant de la main en prenant appuis sur le mur d’une maison. « Grand-père, j’ai peur. Et je suis fatiguée. » Se plaint-elle en refoulant les larmes qui s’accumulent au bord de ses yeux. A peine les mots ont franchis ses lèvres que son pied dérape sur un objet au fond de l’eau lui faisant alors perdre l’équilibre. Son corps tout entier, des pieds à la tête, se retrouve sous la surface de cette eau boueuse. Elle veut crier mais tout ce qu’elle parvient à faire c’est de remplir ses poumons de cette eau sale et trouble, la faisant suffoquer. Elle se débat comme elle peut pour refaire surface mais Kesi ne sait  absolument pas nager, et le courant l’empêche de sortir la tête de l’eau pour avaler une bonne goulée d’air et soulager la brûlure de ses organes qui se noient petit à petit. Il n’y a plus de main entourant son poignet, plus rien en la retenant. Son grand-père l’a semble-t-il lâché, volontairement peut-être. Ce ne serait pas vraiment étonnant à vrai dire. Et puis soudain, quand son corps est trop épuisé pour lutter encore, surtout après avoir heurté divers objets dans le fond dans le torrent, un bras s’enroule autour de sa taille en l’attirant vers la lumière. A peine sa tête hors de l’eau, la gamine se met à tousser pour évacuer cette eau qui obstruait ses voies respiratoires. Elle pleure, tremblant de la tête au pied alors qu’un inconnu l’aide à sortir de cette rivière infernale en la déposant sur le toit d’une vieille voiture. De ses petites mains elle essaye de se débarrasser de la boue sur son visage en continuant à tousser, irritant sa gorge qui la brûle toujours un peu plus. « Eh respires, petite. » Ses yeux se posent sur l’homme, elle ne se souvient pas de son nom mais son visage lui est familier. A vrai dire, tous les gens du quartier se connaissent plus ou moins. « Où.. Où est mon grand-père? » Demande-t-elle d’une voix cassée et tremblante. Tout en posant la question, son regard observe tout autour, quelques habitants grimpant sur tout et n’importe quoi d’assez solide pour supporter la force du courant et ainsi se mettre à l’abri. Mais Coffie n’est pas là, elle ne le voit pas. S’est-il fait emporter lui aussi ? Ou a-t-il simplement continué sa route sans se soucier de sa petite fille ? Quelle distance a-t-elle parcourut ainsi emportée par les eaux ? « Je sais pas petite mais t’inquiètes pas, il doit pas être loin. Il a dû se mettre à l’abri. Aller viens, faut qu’on grimpe sur le toit de la maison avant que l’eau ne monte encore ou n’embarque cette fichue épave. » Sans ménagement, l’homme passe ses bras sous les aisselles de l’enfant pour la remettre sur ses jambes. Ses genoux tiennent à peine sous son faible poids, ne s’occupant pas de l’inconnu elle continue à chercher du regard son grand-père espérant l’apercevoir. La terreur se lit dans les prunelles de la gamine, qui ne cesse de trembler. Ne sachant si c’est de peur, ou de froid.  Les mains de l’individu se pose une fois de plus, au niveau de sa taille cette fois pour la soulever dans les airs. « Aller agrippes toi au toit, et hisses toi là-haut. Je vais t’aider en te poussant » Machinalement la petite fille obéit, mais son esprit est ailleurs. Son esprit est encore sous l’eau, il se noie dans les ténèbres.

Ce jour-là, une tempête comme il n’y en a pas eu depuis longtemps c’est abattu sur la ville. Peu de pertes humaines mais de nombreux blessés, et de sans-abris. Ce jour-là,  Kesi Penda Samba a perdu tout ce qu’elle possédait, se retrouvant orpheline et sans maison dans laquelle se réfugier.







Dernière édition par Kesi P. Samba le Lun 1 Juin - 17:33, édité 10 fois
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Kesi P. Samba
Kesi P. Samba
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 12:36

ici tu mettras des paroles de chanson que tu aimes

"ici tu mettras une citation trop cool"





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2006 - Retrouvailles inattendues, Johannesburg, AFRIQUE DU SUD
Sa proie est juste devant elle, à quelques mètres de distance. Un homme blanc à l’allure négligée et décontractée, sans doute un peu trop et c’est cela qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Kesi a jeté son dévolu sur cette personne il y a à peine quelques instants. La plupart du temps, elle ne réfléchit pas bien longtemps avant de choisir sa future victime, puisqu’au fil des années elle a appris qu’il faut toujours agir très vite. Ne jamais suivre sa proie sur une trop longue distance, ce serait le risque de se faire très rapidement repérer. Quoique chez les touristes, la méfiance est bien souvent inexistence car trop obnubilés par tout ce qui les entoure, leur appareil photo à la main flashant tout et n’importe quoi. Mais la sud-africaine n’en est pas à sa première victime, l’expérience acquis au fil des années depuis qu’elle s’est retrouvée à la rue, sans rien ni personne, fait d’elle une pickpocket aguerrie et plutôt douée. Si au début, la petite fille qu’elle a été a ressentie quelques regrets en volant de l’argent à autrui, elle a bien vite effacé toutes traces de remords quant à ses actes. La vie n’a eu aucune pitié pour elle, et vivre dans la rue est loin d’être une partie de plaisir. Ici, c’est chacun pour soi, ce qui est d’ailleurs devenue sa devise principale. Sauve tes fesses avant de penser aux autres. Aujourd’hui, Kesi ne compte plus le nombre de victimes car son unique priorité est de survivre, notamment de se nourrir. Voler les marchands pour avoir quelque chose dans l’estomac ne suffit pas, la métisse a bien sûr d’autres besoins, comme se vêtir correctement et prendre soin de son apparence. Non seulement prendre soin d’elle est quelque chose qu’elle apprécie, mais c’est également quelque chose de primordiale si elle ne veut pas attirer trop l’attention sur elle lorsqu’elle se met en chasse. Une adolescente crasseuse aux habits sales et déchirés n’inspire pas vraiment confiance et attire très rapidement l’œil. Mais sans argent, il est difficile d’obtenir tout ça. Alors voler les gens est finalement devenue une évidence pour la gamine, et au fil des années c’est devenue une habitude, presque un automatisme. Elle a fini par n’avoir aucun sens moral à ce propos, et ce n’est pas aujourd’hui en suivant cet homme que son comportement en changera. Ses yeux scrutant alentour pour s’assurer qu’aucune personne des forces de l’ordre ne se trouve dans les parages, elle attend patiemment le moment où elle pourra attaquer sa proie aisément, dans la foule plus précisément. Une fois que celle-ci est plutôt dense, Kesi en profite pour accélérer le pas et ainsi se retrouver juste derrière sa victime. Agissant tout naturellement comme si de rien était, elle profite de la cohue pour franchir le dernier pas lui permettant d’être à hauteur de l’individu et de faufiler ses doigts agiles et rapides dans l’arrière de son pantalon et en ressortir le portefeuille qu’elle a repéré. Mais à peine a-t-elle enfin son trophée dans la main que l’inconnu se retourne brusquement en lui saisissant le poignet, le tordant légèrement pour la faire lâcher. Un grognement lui échappe alors que par instinct elle tente de se soustraire de son emprise. « Kesi ?! » Cette voix, la jeune femme peut la reconnaître entre mille. Déglutissant péniblement, elle finit par lever les yeux craintivement vers l’homme que jusqu’ici elle n’a pas pris la peine de regarder une seconde. Son cœur tambourine dangereusement dans sa poitrine, une douleur qu’elle connait que trop bien refaisant surface en reconnaissant les traits de celui qui a été son ami, son frère. Aucun mot ne semble pouvoir franchir la barrière de ses lèvres, l’air ne parvient même pas à les passer pour remplir ses poumons. Les prunelles bleutées l’observent, une pointe de surprise les illuminant et quelque chose qu’elle n’arrive pas déchiffrer. De la colère ? De la tristesse ?  Les deux ? Mais la métisse ne prend pas la peine de s’en occuper, bien trop pressée par l’envie de fuir. Comme un instinct de survie pour se protéger, elle se soustrait de l’emprisonnement de sa main pour se libérer et sans attendre son reste prend ses jambes à son cou aussi vite que ses pieds le lui permettent.

Kesi connait la ville comme sa poche, à force d’y déambuler jour après jour depuis des années elle en connaît les moindres recoins ainsi que tous les raccourcis, et les endroits les plus étroits pour prendre rapidement la fuite et semer une personne. Mais alors que l’adolescente s’engage dans une ruelle non fréquentée, Declan la rattrape par surprise en la saisissant de nouveau pour le bras, la forçant ainsi à se retourner pour lui faire face. La pression de ses doigts sur sa peau brune est presque douloureuse que Kesi en lâche un juron. « Eh tu crois aller où comme ça ? Sérieusement, tu me fuis ?! » Dit-il avec colère en cherchant à capter le regard de la sud-africaine. De nouveau, elle tente de se libérer de son emprise mais cette fois l’homme ne semble pas enclin à desserrer sa main. « Lâches-moi ! » dit-elle avec humeur, une pointe de supplique dans la voix cependant. Elle n’est  pas prête à l’affronter, elle n’est pas prête à se plonger de nouveau dans ses prunelles et à faire face aux reproches. Alors Kesi tire de toutes ses forces sur son bras pour se libérer, comme une désespérée mais elle fait face à un échec cuisant. « Pour commencer, calmes-toi ! Ensuite tu vas m’expliquer pourquoi tu m’évites depuis sept ans ? » Il n’y a pas que de la colère dans sa voix à présent, mais également de la tristesse. Et la métisse n’ose lever le regard vers lui de peur d’y lire ce même sentiment dans ses yeux, s’obstinant à regarder tout autour sauf lui. La fuite avant tout. Son cœur s’est douloureusement serré en entendant la peine dans cette voix qu’autrefois elle affectionnait tant, alors voir ses effets sur son visage n’en serait que plus douloureux. Grattant le sol nerveusement le sol avec son pied, sa mâchoire se serre en un rictus avant d’ouvrir la bouche. « C’est toi qui est partit j’te signale. C’est toi qui m’as abandonné ! » Elle l’accuse volontairement, rejetant la faute sur lui parce que c’est tellement plus simple que d’assumer. Tellement plus facile de lui jeter la pierre pour ne pas faire face à son propre comportement. Mais la réaction de Declan la prend par surprise alors que sa main libère son bras mais pour venir cette fois s’emparer de son visage et ainsi se rapprocher un peu plus d’elle, pénétrant dans sa zone de confort. « Fais pas ça ! » Supplie-t-elle cette fois d’une voix tremblante. Parce qu’elle sait qu’une telle proximité lui sera insoutenable, que toutes ses capacités à être ou paraître forte s’effondreront rapidement en étant trop proche de lui. Alors elle secoue la tête en reculant pour s’éloigner mais finit par se retrouver bloquer contre le mur dans son dos. Le cœur gros, ses prunelles finissent par croiser les siennes pouvant alors y lire toute la détermination qui semble habiter l’homme. De nouveau il s’avance vers elle sans se soucier des suppliques de l’adolescente pour prendre son visage entre ses mains et l’empêcher de détourner son regard. « Kesi, je ne t’ai pas abandonné et tu le sais. C’est toi qui m’a tenu éloigné alors que tout ce que je souhaitais c’était te revoir. » La métisse inspire profondément pour tenter de refouler cette vague d’émotions qui la submerge mais en vain. Les larmes lui montent aux yeux essayant alors de les retenir pour que la digue ne s’effondre pas. Ses lèvres tremblent alors qu’elle tente de garder contenance de toutes ses forces, mais les pouces de son ami caressant son visage ne l’aident pas à garder le contrôle. Cela fait des années que Kesi refoule toute cette douleur que le départ de Declan a causé dans son cœur et son âme. Des années à se forger une carapace pour être plus forte que la souffrance qui l’engloutissait dans les ténèbres. Se tenir éloigner de son ami n’a jamais été une partie de plaisir, mais c’est la meilleure solution qu’elle aitt trouvé pour se protéger, et pour le protéger. « Parles-moi princesse » En entendant ce surnom si important aux yeux de l’adolescente, les larmes finissent par s’échapper de ses yeux pour couler le long de ses joues. Reniflant tout aussi élégamment que quand elle était plus jeune, Kesi finit par laisser son chagrin et sa douleur refaire surface et s’exprimer. « Parce que tous ceux qui sont proches de moi finissent par mourir. D’abord ma mère, ensuite mes grands-parents… je ne supporterais pas que quelque chose t’arrive à toi aussi. » Sans comprendre ce qu'il se passe, Declan se met aussitôt à rire au propos de la sud-africaine qui hausse un sourcil, ses prunelles vertes remplies d’incompréhension. « Pardon, pardon c’est pas drôle. Mais sérieusement tu penses vraiment que parce que j’étais proche de toi il me serait forcément arrivé malheur ? Kesi, c’est vraiment idiot tu le sais ça ? Tu n’es pas responsable de la mort de ta mère et de tes grands-parents, la vie a tout simplement été injuste envers toi et tes proches mais ça ne veut pas dire que tous ceux qui s’approchent de toi sont destinés à subir le même sort » La métisse cligne des yeux sans vraiment comprendre les propos de son ami. Jusqu’ici Kesi s’est toujours tenue responsable de leurs morts à cause de tous les reproches que sa grand-mère lui crachait au visage quand elle était enfant. Elle est la fille du diable comme Mandisa le disait si souvent. Sa grand-mère lui a tellement bourré le crâne que finalement Kesi a fini par y croire. A croire au fait qu'elle ne cause que le malheur autour d'elle.
Les doigts de Declan effacent les traces de ses larmes sur son visage un instant avant de finalement l’attirer dans ses bras et la serrer avec force tout contre lui. C’est après quelques secondes d’hésitation que l’adolescente finit par enrouler ses bras autour de sa nuque pour venir enfouir son visage dans son cou. Le seul et unique endroit où Kesi s’est toujours sentie le plus en sécurité, et là où elle pouvait puiser toute sa force pour affronter la dureté de la vie. Un soupire échappe à l’homme alors qu’une de ses mains se faufile dans la chevelure de la métisse avec tendresse. « Ne me repousse plus, d’accord ? » Pour simple réponse, elle hoche positivement la tête en renforçant son étreinte, sans aucune intention de le lâcher de sitôt.  








Dernière édition par Kesi P. Samba le Lun 1 Juin - 19:16, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 12:54

je suis absolument fan du pseudo youhou cute keur
re bienvenue youhou cute
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 13:19

Ce personnage va trop trop trop trop trop trop rockser youhou omg youhou. Je trouve ça trop cool comme choix, en plus elle va être trop coool cutie. Même si tu es sadique et que tu fais une histoire horrible Arrow. Vilaine va angel.
Re-bienvenue parmi nous et à la maison keur.
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 14:10

youhou youhou youhou youhou Il va roxx ce nouveau personnage, j'ai vraiment super hâte de lire ta fiche, en tout cas re et bonne chance pour la rédaction de ta fichouille ♥️
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 14:31

Re bienvenue j'adore le prénom c'est trop beau. Je te fais pleins de bébés. hugs
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Kesi P. Samba
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 15:11

Lauren - Oh merci beaucoup, contente que mon pseudo te plaise ooh J'avoue avoir moi-même eu un petit coup de coeur secret Enfin il faut bien vu que je l'ai choisis Arrow

Noah - Moi, sadique ? Je ne vois PAS DU TOUT de quoi tu parles siffle Je ne suis pas comme ça voyons angel Que Noah remplisse son porte feuille de jolis billets pour que Kesi vienne se servir siffle Merci en tout cas choupinette, et je suis contente que le personnage te plaise en espérant que ce soit de même avec ma fiche keur

Leïla - Mhihihi j'espère que tu ne seras pas déçue alors cute Merci beaucoup ma jolie lick keur

Nate - Aw, merci ooh T'es chou keur Et quand tu veux pour les bébés perv
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 17:39

Rihanna youhou
Bienvenue & bon courage pour ta fiche coeur
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Felicity Sparrow
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LA VEUVE EPLOREE


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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 18:35

LA VOILA ENFIN KESI, ma future élève favorite Laughing keur J'ai vraiment hâte de lire ta fiche, et je sais pas pourquoi mais vu les gifs, je sens que Declan et toi avez prévu un truc horrible à nous fendre le coeur mad
En tout cas, c'est trop cool de voir Rihanna sur le forum, elle correspond trop à ton personnage.
Re-bienvenue et je te fais plein de poutous kiss keur
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A. Declan Wolf
A. Declan Wolf
l'aventurier


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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 23:21

Kesi la parfaite hug hug hug keur J'ai trop hâte de lire ta fiche chou!!! ♥️
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A. Declan Wolf
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l'aventurier


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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 15 Mai - 23:21

Kesi la parfaite hug hug hug keur J'ai trop hâte de lire ta fiche chou!!! ♥️
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Joos Van Pieters
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LE PETIT SINGE
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptySam 16 Mai - 13:25

Le pseudo + Rihanna omg j'adore trop cutie j'entends parler d'histoire sadique donc je suis mega intriguée smile
Rebienvenue parmi nous coeur
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptySam 16 Mai - 14:30

Histoire sadique? J'ai hâte de lire ça (a)

Re-bienvenue avec ce nouveau perso Very Happy
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptySam 16 Mai - 16:02

Re-Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ! Smile
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Kesi P. Samba
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptySam 16 Mai - 16:49

Hestia - Merci beaucoup keur

Felicity - Oh, mon professeur légèrement obstinée siffle keur Et pour Declan, promis ce n'est pas horrible. Pas trop angel Non vraiment, on a pas été (trop) sadique pour une fois ahah Le reste en revanche je ne garantie rien Arrow
Et oui Rihanna correspond tellement, j'ai tout de suite pensé à elle pour ce personnage omg Ca va être trop cool de jouer Kesi youhou gnaa
En tout cas, merci beaucoup Felid'amour lick keur hug

Declan - Gngngngn ooh J'ai tellement hâte d'écrire les chapitres avec Declan omg Mais je me fais violence pour les faire dans l'ordre What a Face ahah On a un lien trop parfait encore une fois hug

Joos - Mhihihi, je suis contente que mes choix te plaisent cute Et je ne vois pas d'où sort cette histoire de sadisme, non non Arrow Arrow Pure calomnie angel
Et merci lick keur

Noa - Je vois que tout le monde aime le sadisme secret Je vais essayer de ne décevoir personne ahah Merci en tout cas keur

Leighton - Merci beaucoup keur
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptySam 16 Mai - 17:11

    MOUHAHAHAH ! ELLE EST PARFAITE.
    J'adhère à 500% sur ce DC !
    Re-bienvenue ! Very Happy
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Kesi P. Samba
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyDim 17 Mai - 22:28

Mhihihi ça fait plaisir not here Merci beaucoup lick keur
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Riley Steyn
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyLun 18 Mai - 20:14

Avec un deuxième prénom d'animal mignon et un nom de famille de personnage Disney (j'ai lu Simba au début Arrow)... le paradoxe avec la petite demoiselle xD

Rebienvenue parmi nouuus cute
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyLun 18 Mai - 22:18

Wow le perso de fou !!!! Welcome back !!!!! lion
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Kesi P. Samba
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyMer 20 Mai - 19:43

Riley - Ce n'est pas tout à fait comme l'animal, puis que le "e" remplace le "a" secret mais on est obligé d'y penser ooh Et pour le nom, j'avoue qu'en le trouvant j'ai lu Simba aussi ahah Alors rien que pour ça, j'étais juste obligée de le prendre cutie Le paradoxe n'était pas voulu en tout cas, mais en effet c'est assez amusant ahah
Merci en tout cas cute

Nalani - Ravie que ma Kesi te plaise not here Merci beaucoup keur
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyVen 22 Mai - 23:25

Ca va, ta fiche ne va pas être immense toi siffle Ce personnage va trop roxxer et je suis contente que tu fasse ton DC trop parfait cutie Même si je sens qu'avec Tiphaine vous allez encore être sadiques et ça je ne suis pas sûre de l'approuver tu vois boude Allez fini ta fiche bitch, que je puisse réfléchir à des idées de liens siffle
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Kesi P. Samba
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptySam 30 Mai - 15:31

Dit celle qui a écrit deux fiches super immenses Rolling Eyes Et je vois pas de quoi tu parles, elle va pas être longue ma fiche siffle
Gngngn, ça me fait plaisir que ma Kesi te plaise cute Et en ce qui concerne Tiphaine, on est des anges innocents, le sadisme c'est pas notre truc angel En vrai c'est un lien trop cute cutie




Je finis ma fiche aujourd'hui en tout cas les gazelles keur
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Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyLun 1 Juin - 19:42

Tu peux dire que j'écris pas mal mais ta fiche est pas mal longue aussi siffle. Mais par contre tu es un peu beaucoup sadique avec Kesi quand même snif . Je suis fan du duo avec Declan, j'ai hâte de les voir en rp cutie

Et re-bienvenue à la maison keur




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Bravo ! Tu as rejoint l'aventure Giving for Africa ! Maintenant que tu fais parti de l'équipe, peu importe ton groupe, voici quelques conseils pour commencer ton intégration :

♣️ Parce que c'est toujours mieux à plusieurs, commence par te créer une fiche de liens et de rps, n'hésite pas à poster dans celles des membres déjà présents pour trouver des idées.

♣️ N'oublie pas de recenser le métier de ton personnage, c'est à faire .

♣️ Tu peux également inventer tes propres scénarios (ici) ou bien proposer des liens avec des personnages pré-définis (ici).

♣️ Pour te lancer dans le rpg et commencer dès maintenant à faire vivre ton personnage, tu peux aller poster dans la boîte à rps. Nous ferons au mieux pour te trouver un partenaire et une situation folle-dingue pour vos personnages. Ou tu peux directement faire une demande plus simple, ici.

♣️ Et pour finir, tu peux flooder car c'est toujours amusant, et surtout voter pour Giving for Africa : ici, tes votes sont très importants car ils permettront à de nouvelles personnes de nous rejoindre.

Tu es désormais prêt pour rejoindre le reste de l'équipe et découvrir les merveilles de la savane ! En espérant que tu t'y amuseras bien  




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Reed J. Trevelyan
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LE PROVOCATEUR


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MessageSujet: Re: Kesi - La fille du diable.   Kesi - La fille du diable. EmptyLun 1 Juin - 19:46

Un peu longue, mais je suis sûr que tu vas battre les records avec le choupi siffle secret
Puis bon niveau sadisme tu peux parler toi hein fire mais j'avoue je l'ai bien tartiné ma Kesi What a Face c'est ça qui est drôle crap
Oui, ils sont trop mignon t'as vu cutie
En tout cas, merci choupinette lick keur Kesi a hâte de venir voler quelques billets à Noah ou Nelson gnaa
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Kesi - La fille du diable.

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