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 imma care for you (jules)

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MessageSujet: imma care for you (jules)   imma care for you (jules) EmptySam 13 Juin - 0:06


lights will guide you home,
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Je remerciai le serveur d'un hochement de tête avant de pousser un des deux verres vers mon coéquipier. Il n'y prêta pas attention continuant de se lamenter à propos de son mariage, qui était à présent un divorce en réalité. Je détournai le regard vers le reste du bar ne l'écoutant que vaguement. C'était comme ça à chaque fois qu'il buvait un peu trop et j'avais beau lui répéter que cela ne me regardait pas et que je m'en foutais, il ne semblait pas comprendre. Je pensais sincèrement que cela ne concernait qu'eux et je ne devais pas être au courant des moindres détails de leur mariage raté. Je lui avais déjà parlé de Shay, mais que dans les grandes lignes, finalement, il ne savait presque rien sur elle. Il savait qu'elle était la mère de Maïtia et qu'elle était partie, il y a huit ans de cela, mais rien de plus. Étrangement, comme si c'était de l'ordre de la logique, mes pensées s'envolaient vers Jules. Je buvais alors une gorgée de mon verre entendant mon partenaire grogner en fond sonore. Les deux femmes étaient pourtant très différentes, en tout points. Mais peut-être que je sous-estimais la relation que j'entretenais avec la vétérinaire. Je secouais la tête de gauche à droite en fronçant légèrement les sourcils. Inconsciemment, je devais considérer que ma relation avec Jules était une parmi tant d'autres, alors que je savais que c'était bien plus. Je me mentais en me disant que je n'avais pas besoin d'elle, que je ne dépendais pas d'elle. Mes émotions étaient incontrôlables en sa présence, elle me rendait fou et pourtant, je ne cessais de revenir vers elle. Tout comme elle ne cessait de revenir vers moi. Avec elle, les choses pouvaient bien se passer comme elles pouvaient se terminer par une dispute cinglante. Il n'y avait pas de juste milieu avec son caractère. C'était tout ou rien. Cette imprévisibilité était peut-être ce qui m'attirait le plus chez elle. Les choses étaient compliquées entre nous, nous nous courions après tentant de nous convaincre que ce n'était qu'un jeu et qu'il n'y avait rien de sérieux là dedans. Mais plus le temps passait, plus je me rendais compte que peu importe ce que je faisais, peu importe à quoi je pensais, tout me ramenait à elle. Elle arborait fièrement un air détaché comme si tout ça ne comptait qui me faisait enragé, qui me torturait alors que je tentais de faire de même. C'était comme si je m'étais habitué à cette douleur dans ma poitrine lorsqu'elle jouait avec moi, avec mes sentiments, c'était comme si j'en avais besoin. Elle me faisait me sentir vivant à nouveau. On se disait que ce n'était que purement sexuel alors que nous savions que c'était bien plus, mais l'un comme l'autre, nous étions bien trop fiers pour l'admettre, alors le jeu continuait. Je m'étais attaché à elle sans même que je m'en rende compte, alors même que je m'étais juré de ne plus faire cette erreur. Je la détestais pour ça, mais je finissais toujours par retourner dans ses bras. Mon portable, posé sur le bar, se mit à sonner et me sortit de mes pensées néfastes. Malgré moi, un sourire étira mes lèvres lorsque je vis son prénom s'afficher sur l'écran. Je décrochais tout en me dirigeant vers la sortie du bar. Le bruit à l'intérieur m'empêchait d'entendre un quelconque mot. Une fois à l'extérieur, je prenais une bouffée d'air frais en fermant les yeux. La voix de Jules me ramena à la réalité. « Qu'est ce que tu disais ? » demandais-je en posant mon regard au loin dans l'obscurité. Je soupirais lentement en passant une main lasse sur mon visage lorsqu'elle me répondait. « Dis-moi où tu es et ne bouge pas. Tu m'en devras une, Edwards. » Je retournai d'un pas pressé à l'intérieur où je terminai mon verre d'une traite. Ma veste à la main, je tapotais l'épaule de mon partenaire. « Fais-moi plaisir : rentre en taxi. » lui soufflais-je à l'oreille avant de sortir.

Après quelques minutes à traverser les différents quartiers de Johannesburg, je finis par l'apercevoir à quelques pas de sa voiture. Je me garai derrière cette dernière et prenais quelques secondes avant de descendre. Après avoir détaché ma ceinture, je posais mon regard sur sa silhouette que je reconnaîtrais entre mille. Un soupir traversait mes lèvres alors que je passais rapidement une main sur mon visage avant de pousser la portière. Je faisais quelques pas en sa direction en jetant des coups d’œil furtifs autour de nous. Mon regard azur posé sur elle, mes sourcils se fronçaient lentement quand je voyais où nous étions. « Mais qu'est ce que tu fous ici, bordel ? » lui demandais-je sèchement. Plus j'avais avancé dans les quartiers de la ville, plus mon cœur s'était mis à battre la chamade. Malgré moi, et même si je ne l'avouerais pas, je m'étais inquiété pour elle. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire dans ce quartier peu fréquentable en pleine nuit et seule. Mon regard glissait sur elle alors que je sentais mon regard s'adoucir. Je détournais vivement le regard et le posait sur sa voiture. Je ne souhaitais pas qu'elle devine que je m'étais inquiété pour elle, même une seule seconde. Je m'avançai vers la voiture et posai ma main sur le toit avant de me tourner vers Jules. En passant à côté d'elle, je humais son parfum qui m'avait manqué. Je fermais les yeux quelques secondes comme pour imprimer l'odeur dans mon esprit. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » demandais-je sur un ton plus calme, mais toujours froid. Je me tournai vers elle ressentant le besoin de me rapprocher, mais je n'en faisais rien. Cela faisait un moment que nous ne nous étions pas croisés et je mentirais si je disais qu'elle ne m'avait pas manqué. Mais la situation m'intriguait, je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire dans ce quartier de la ville. J'observais curieusement le véhicule en attendant qu'elle daigne répondre à mes questions.
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MessageSujet: Re: imma care for you (jules)   imma care for you (jules) EmptyDim 14 Juin - 21:35

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La montre à son poignet affichait 1h10 du matin quand, épuisée et abattue, la brune se laissa tomber sur la marche supérieure de l’escalier du lotissement dans lequel elle s’était aventurée sans réfléchir sous le regard suspicieux des résidents.
Son regard légèrement vitreux se posa sur le dédalle de marches à parcourir et elle passa une main dans sa longue chevelure en fermant les yeux. Les choses n’auraient pas du se passer comme ça, elle avait rassemblé assez d’éléments pour savoir que ce type de l’appartement 2C avait été l’indic de son père pendant un temps, avait du jouer des coudes –ou battre des cils- pour obtenir son adresse et alors qu’elle s’était imaginé que la course était finie, elle s’était heurtée à un mur et son incapacité à la diplomatie n’avait pas aidé.
Elle l’avouait, cette situation la dépassait et malgré toute sa volonté, rendre justice à son père s’avérait bien plus compliqué que prévu. Juliet le savait, elle aussi avait besoin de se libérer, d’avancer, mais la vengeance, ce poids si lourd l’attachait fermement à l’anonyme qui l’avait tué et l’empêchait de continuer sa propre vie.


Ses poings se serrèrent légèrement et Jules secoua la tête, se redressa, dévala les marches la séparant de la sortie du lotissement et entreprit de rejoindre son véhicule.
Elle s’arrêta au milieu du trottoir en découvrant deux gamins d’une quinzaine d’années en train de vandaliser sa voiture, le plus grand agitait une lame d’acier sur la portière alors que le plus petit croisa le regard de la propriétaire du véhicule « hé… ! » Alertés, les deux voyous s’éloignèrent rapidement, lancèrent un regard de défi à la blanche qui se croyait ici chez elle et avant de se replier comme des soldats formés prirent l’initiative de crever les pneus du véhicule sous ses yeux.
Réalisant l’inutilité et le danger d’une course poursuite dans un quartier inconnu, la jeune femme se traina jusqu’à son pick-up noir. Elle semblait finalement risquer bien plus que de rentrer bredouille, tête brulée, la brune n’en prit conscience qu’à ce moment. L’endroit ne la rassurait pas. La brune aimait les terres sud-africaines pour leur impétuosité, tout pouvait arriver ici, le meilleur comme le pire, les peuples s’y mélangeaient tellement que le choc des cultures n’avait jamais aussi bien porté son nom. Et accessoirement l’empêchait maintenant de rentrer chez elle.



Quelques instants plus tard, installée au volant de sa voiture sans pneus, elle raccrocha avec la dépanneuse et réfléchit rapidement a qui contacter à cette heure-ci. Son esprit se dirigea instinctivement vers Fitz, le militaire avec lequel elle travaillait mais Jules se mentit à elle-même quelques minutes et laissa défiler ses contacts avant d’en venir à l’évidence.
Elle grogna de rage mais appuya rapidement sur son numéro. Les sonneries retentissaient. Une puis deux. Puis…. Elle entendit le bruit assourdissant de la musique du bar « Fitz… ? hey… c’est moi, tu m’entends, j’ai… j’ai un problème avec… je suis à… » après quelques secondes, le calme revint   « Qu'est ce que tu disais ? » elle soupira légèrement et roula des yeux «  je… j’ai un problème avec ma voiture, j’ai besoin que tu viennes me chercher … s’il te plait » ajouta-t-elle, réalisant qu’elle avait tout intérêt a ce qu’il dise oui.
« Dis-moi où tu es et ne bouge pas. Tu m'en devras une, Edwards. »
La question fatidique arriva, celle qui mènerait aux explications qu’elle n’avait aucune envie de lui donner. « Soweto » Un long silence suivit et elle jeta un regard autour d’elle en descendant la vitre, elle lui decrivit ce qu’elle voyait autour « je crois que je suis près d’Odendaal Street… tu ne devrais pas pouvoir me rater… » sans un mot il raccrocha.
Jules reposa son téléphone sur le panneau de bord et laissa retomber sa tête en arrière sur le fauteuil en cuir. Rassurée, un sourire étira les lèvres de la jeune femme un instant.



A peine vingt minutes plus tard, Jules reconnut sa voiture au loin.
Elle ne l’avait même pas encore aperçu et déjà ses mains devenaient moites, son souffle s’accélérait et lorsqu’enfin il quitta son véhicule, ses défenses pourtant si hautes s’écroulèrent lentement. Elle s’était laissée prendre à son propre piège et elle niait l’évidence, pensant encore être celle qui avait le contrôle. Il lui était totalement impossible d’admettre qu’elle avait besoin de sa présence, qu’au fond, elle aurait pu appeler un taxi mais qu’elle avait voulu qu’il soit là.
C’était plus simple de se rendre insupportable, de s’assurer qu’il ne comprenne pas la complexité de ce qu’elle ressentait finalement pour lui, de le rendre fou en le piquant à chaque occasion plutôt que d’avouer.

Juliet le détailla alors qu’il approchait gardant ses reflexes de flic. Son regard se perdit quelques secondes dans le sien et ses épaules se relâchèrent légèrement, sa présence la rassurait, elle n’avait pas peur de grand chose pourtant mais elle ne pouvait expliquer pourquoi, à son contact, elle était apaisée, peu expressifs l’un comme l’autre, ils avaient fait évoluer un semblant de relation et le manque de dialogue avait été remplacé par l’instinct, ils se comprenaient… parfois. « Mais qu'est ce que tu fous ici, bordel ? » Le reste du temps il était le type le plus agaçant d’Afrique du Sud, rustre et bourrin, finalement. La vétérinaire devait se heurter à plus fort qu’elle.

Elle s'éloigna délibérément de la question « je pensais pas que tu arriverais si vite. C'est… mes pneus ont été crevés » elle lui avait lancé un regard de de gratitude puis redirigea le sujet sur sa voiture alors qu’il s’éloignait d’elle « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Jules était plutôt adepte des longs silences que des mensonges, elle se débrouillait finalement pour dire  seulement ce qu’elle voulait en faisant entendre aux autres ce qu’ils avaient bien choisi d'entendre « je me suis eloignée de ma voiture et quand je suis revenue deux gamins essayaient de l'ouvrir, j'ai du revenir trop tôt donc ils ont préféré crever les pneus » expliqua-t-elle sur un ton presque navré pour ses gosses. Elle se doutait que le militaire ne se suffirait pas de son « éloignement » de la voiture, elle avait déjà évoqué Soweto et il était une heure du matin.
« j’ai appelé la dépanneuse, il m’ont dit une demie heure… seulement j’ai besoin de quelqu’un pour me ramener chez moi après » Elle se mordit lintérieur de la lèvre, lui demandait un service la rendait dingue, elle n’était dépendante de personne, cette simple idée la dégoutait. Juliet avait toujours était difficile à dompter mais tout un tas d’événements dans sa vie l’avait rendu refractaire à toute nouvelle relation. Elle s’était résignée, se satisfaisant de temps à autres de son talent de séductrice et des plaisirs de la chair. Et puis ce séduisant militaire avait croisé son chemin. Aussi sauvage qu’elle.

Leurs regards se croisérent à nouveau et elle soupira en s’approchant. Elle jeta un nouveau regard inquiet autour d’eux et se positionna a quelques centimètres de lui, ouvrit la portière pour attraper le pull noir sur le fauteuil, qu’elle passa rapidement pour se réchauffer « j’étais dans le coin, t’as pas besoin d’en savoir plus »
Son regard s'adoucit et un frisson traversa sa colonne vertebrale alors qu’une odeur d’alcool s’immisça pres de ses narines.
Ce silence l'angoissait et sa proximité l'empêchait de réfléchir correctement, Jules prit un peu de recul et attaqua plutôt que d’être attaquée, classique chez la brune « est-ce que je te demande pourquoi tu sens l’alcool moi ? » elle s'en moquait parfaitement mais elle savait qu'en l'énervant, elle gagnerait du temps. La brune poussa un soupir et s’éloigna vers l'avant de son véhicule pour s’appuyer au capot et fixa la route à peine éclairée.


Dernière édition par Jules Edwards le Sam 27 Juin - 1:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: imma care for you (jules)   imma care for you (jules) EmptyJeu 18 Juin - 23:40


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Le bruit du bar m'empêchait d'entendre ce qu'elle me disait au téléphone. Une fois dehors, au calme, je lui demandais de répéter n'ayant entendu aucun des mots qu'elle avait prononcé. « je… j’ai un problème avec ma voiture, j’ai besoin que tu viennes me chercher … s’il te plait » Je levai les yeux au ciel en entendant le dernier mot. Je n'avais jamais rencontré de femme aussi manipulatrice qu'elle. Elle savait quels mots utiliser, quel ton adopter ou encore quel regard vous lancer pour vous faire céder, pour que vous vous pliez à ses exigences. Cela lui donnait un côté mystérieux. Je n'arrivais jamais à savoir si elle disait telle chose sincèrement ou si elle jouait avec les mots juste pour me faire faire ce qu'elle désirait. Le brouillard de secrets et de mystère qui l'entourait ne la rendait que plus attirante. Moi qui ne m'intéresse que très rarement aux gens car cela implique de dialoguer avec eux, je sentais un sentiment de curiosité m'envahir lorsque j'étais en sa présence. J'avais envie d'en savoir plus sur elle, d'apprendre à la connaître, elle et les moindres détails de sa vie. Je ne cessais de me demander ce que cachait ce sourire fier et ce regard rempli d'assurance et d'arrogance. C'était comme si quelque chose m'attirait irrémédiablement vers elle. Je lui demandais où est-ce qu'elle était pour que je puisse venir la chercher et lui ordonnais de ne pas bouger. Mes sourcils se fronçaient sous l'effet de l'incompréhension lorsqu'elle me répondait. Elle était à Soweto. Je jetais un coup d’œil furtif à ma montre. Un silence s'installait entre nous. Je n'entendais que son souffle, posé et régulier. Je mourais d'envie de lui demander ce qu'elle faisait à cet endroit, mais je me disais que plus vite je la retrouverais mieux ce serait. L'idée de la laisser seule plus longtemps là-bas ne me plaisait pas réellement. « je crois que je suis près d’Odendaal Street… tu ne devrais pas pouvoir me rater… » ajouta t-elle. Je ne pris pas la peine de répondre, je raccrochai avant de me diriger vers le bar récupérer mes quelques affaires.

Je descendais lentement de ma voiture prenant soin d'observer les alentours en silence. Puis, mon regard se posait sur elle et je me sentais défaillir. Pendant un long moment, nous n'échangions aucun mot, juste un regard qui en disait plus long que tout un discours. Puis mon regard se posait sur sa voiture quelques secondes avant que je ne lui demande ce qu'elle faisait ici. Elle évita la question ce qui ne me surpris pas. Je secouai légèrement la tête, agacé. « je pensais pas que tu arriverais si vite. C'est… mes pneus ont été crevés » Je croisai les bras sur mon torse en penchant la tête pour regarder les pneus en question. Mon regard azur se reposait sur elle examinant minutieusement ses expressions. Elle ne m'avait pas répondu, elle ne voulait pas me dire ce qu'elle était venue faire ici. Je m'étais empressé de venir la retrouver. Lorsqu'elle m'avait dit qu'elle était à Soweto, mon cœur avait loupé un battement et j'avais sauté dans ma voiture sans même réfléchir. La savoir seule ici m'avait angoissé, mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Cet endroit n'était pas sûr pour une jeune femme blanche comme elle, surtout à cette heure-ci. A mon plus grand soulagement, elle allait bien. Je ne relevais donc pas la réflexion sur le fait que j'étais arrivé vite gardant le silence. Mon regard se noyait à nouveau dans le sien. Elle m'avait manqué. En sa présence, je me sentais moins perdu, j'oubliais tout le reste, pour me concentrer sur elle seulement. Elle me rendait fou et m'apaisait à la fois. Je gardais mon regard plongé dans ses yeux bruns, comme si cela pouvait m'aider à comprendre ce qu'elle ressentait réellement, ce qu'elle pensait de tout ça, ce qu'elle pensait à cet instant précis en me voyant. « je me suis éloignée de ma voiture et quand je suis revenue deux gamins essayaient de l'ouvrir, j'ai du revenir trop tôt donc ils ont préféré crever les pneus » Mon regard flottait autour de nous avant que je ne prenne la parole. Je ne réagissais point à ce qu'elle venait de me dire, cela ne m'étonnait pas venant des gosses de ce quartier. C'était une sorte de jeu pour eux. « Qu'est ce que tu es venue faire à Soweto toute seule en pleine nuit ? » demandais-je simplement sur un ton neutre. Elle avait ignoré ma première question, mais je ne cesserais que lorsque j'aurais une réponse. Nous étions aussi bornés l'un que l'autre, elle devait le savoir pourtant.

Des frissons me traversaient lorsque je la voyais se rapprocher. Seulement quelques centimètres nous séparaient et cette proximité me déstabilisait. J'avais envie de réduire cette distance, encore un peu plus, de la toucher, de pouvoir la sentir, mais je n'en fis rien. Dans notre relation, il ne valait mieux pas être le dominé, celui qui dépend de l'autre au risque de devenir sa chose. « j’ai appelé la dépanneuse, il m’ont dit une demie heure… seulement j’ai besoin de quelqu’un pour me ramener chez moi après » Un sourire faisait son apparition au coin de mes lèvres alors que je plongeais ma main dans la poche de ma veste pour en sortir mon paquet de cigarettes. Je ne pouvais me passer de nicotine trop longtemps, j'avais besoin de sentir cette fumée toxique envahir mes poumons tout comme je ressentais ce désir incontrôlable d'être proche de Jules. Et cette dernière était aussi mauvaise pour moi que ces tubes cancérigènes. Elle me consumait, me détruisait lentement mais sûrement, tout comme le faisait la jeune femme en jouant avec mes sentiments, en se rendant inaccessible. Cela faisait longtemps que j'avais compris qu'aimer impliquer de souffrir, mais je ne savais même pas si ce que je ressentais pour Jules était de l'amour et pas simplement du désir. L'idée qu'elle puisse avoir besoin de moi me remplissait d'un sentiment agréable. Je n'étais pas le seul à être dépendant, elle aussi avait besoin de moi et étrangement, à cette pensée, je sentais la douleur s'évaporait. Je coinçai une cigarette entre mes lèvres avant de relevai les yeux vers elle en penchant la tête sur le côté. « Si tu voulais que je vienne chez toi, il suffisait de le dire, tu sais. » Puis je lui tendais le paquet de cigarettes. Je plissai les yeux en allumant la mienne avant de faire glisser mon regard sur elle le temps d'une seconde. Crachant la fumée de ma cigarette, je posais sur elle un regard insistant attendant patiemment qu'elle m'explique ce qu'elle était venue faire ici. Elle était tellement proche de moi que je pouvais sentir son parfum que je reconnaîtrais entre mille. D'un geste décidé, elle ouvrit la portière et en sortit un pull qu'elle mit sur ses épaules. « Tu veux ma veste ? » lui demandais-je en pointant le vêtement du doigt. La nuit était tombée, le ciel était sombre et seuls quelques lumières par-ci par-là éclairée la rue où nous nous trouvions. L'air était frais, ce qui n'était pas plus mal après la journée chaude que nous venions d'avoir. Un silence s'installa à nouveau entre nous jusqu'à qu'elle reprenne la parole. « j’étais dans le coin, t’as pas besoin d’en savoir plus » Je secouai la tête exaspéré par son comportement avant de détourner le regard sur ma droite. « Si tu veux que je te ramène, il va falloir être plus bavarde, Edwards » Personne ne vient dans le coin sans raison. Si elle pensait réellement pouvoir me demander de venir la chercher à Soweto pour la ramener chez elle sans poser aucune question, elle ne me connaissait pas si bien que ça. Elle tentait sûrement de gagner du temps. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien me cacher, ce qui devait être si important qu'elle refusait de m'expliquer pour que les choses s'arrêtent là, qu'on monte dans ma voiture et que je la ramène chez elle.

J'affichai un air étonné lorsque Jules eut un geste de recul. Elle se braquait, le fait que je la questionne sur sa présence ici la dérangeait. Je le sentais. Un léger soupir traversait mes lèvres comme si l'air circulait à nouveau correctement dans mes poumons maintenant qu'elle n'était plus si proche de moi. Une distance si réduite entre nos corps m'empêchait de mettre de l'ordre dans mes pensées, elle prenait aisément le dessus, je lui cédais tout dans ce cas-là. Mes épaules retombèrent et mes muscles se relâchaient sans pour autant que je la lâche du regard. « est-ce que je te demande pourquoi tu sens l’alcool moi ? » Je haussais les sourcils avant de rire ironiquement. Je m'attendais à tout sauf à ça. J'attrapais ma cigarette du bout des doigts l'observant un instant avant de réagir. « Ne me prends pas pour un con, Jules » répondis-je sur un ton froid. Je la suivais du regard se diriger vers l'avant de sa voiture. Elle ne s'était jamais occupée de savoir quoi que ce soit sur ma vie et là, ce soir où mes questions la dérangent, elle n'apprécie pas que je sente l'alcool ? « Tu sais quoi, t'as pas besoin de moi. Tu peux très bien appeler quelqu'un d'autre pour venir te chercher. » ajoutais-je en tournant les talons en direction de ma voiture. J'avais été idiot de réagir de la sorte à son appel. C'était comme si j'étais son chien, toujours fidèle, qui se pointe dès qu'elle en besoin. Je n'avais pas la force de me battre avec elle ce soir. Je ne supportais plus qu'elle contrôle la moindre de mes émotions, le moindre de mes gestes, comme si je pouvais être prévisible. Avant même de m'appeler, elle avait deviné que je viendrais la chercher sans attendre. Sa voix, son ton m'avait poussé à faire ce qu'elle voulait. J'essayais d'inverser les rôles, je voulais voir si elle avait besoin de moi comme j'avais besoin d'elle. Peut-être que finalement, elle m'avait appelé par défaut, mais peut-être également qu'elle me retiendrait parce que les choses se passent comme ça entre nous. L'un part pour faire souffrir l'autre, pour voir sa réaction, et quelques instants plus tard, l'autre fait exactement la même chose. C'était comme si nous aimions nous voir dépendants, malgré nous, malgré notre réticence à avoir besoin de quelqu'un d'autre. C'était comme une scène qui se répétait sans cesse. Ce serait à celui qui est le plus dépendant, à celui qui manipule le plus l'autre, à celui qui se perdrait dans ses sentiments en premier.
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MessageSujet: Re: imma care for you (jules)   imma care for you (jules) EmptySam 27 Juin - 4:18

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« Si tu voulais que je vienne chez toi, il suffisait de le dire, tu sais. » Les lèvres de la brune se fendirent en un fin sourire et elle haussa brièvement les épaules alors que son regard se détournait à nouveau du sien.
Elle aimait ce jeu qu’ils avaient, cette danse qu’ils s’évertuaient à rendre éternel jusqu’à ce qu’elle se retrouve coincée dans ce tourbillon alors même qu’elle avait toujours pensé mener la danse. Ils valsaient sans cesse et sans relâche, jusqu’à l’épuisement, il avançait, elle reculait, elle faisait deux pas en avant, Fitz en faisait automatiquement trois en arrière et ainsi de suite jusqu’à ce que leurs corps se collent et que l’interlude soit plus intense, qu’elle s’abandonne à lui sans avoir à prononcer le moindre mot.
C’était l’enjeu de leur relation, c’était devenu sa couverture, son alibi.

Ses doigts encerclèrent lentement une des cigarettes qu’elle sortit du paquet. Sans vraiment savoir pourquoi, elle avait accepté sans ciller. La situation s’y prêtait et le silence dans cette rue si inhospitalière n’aidait pas. Ses yeux se perdirent à nouveau quelques secondes dans les siens alors qu’il allumait sa propre cigarette. Elle se surprit à détailler la couleur pure de son iris et chaque traits de son visage, à s’y imaginer une histoire, un passé, toute ses choses qu’elle voulait découvrir à son sujet. Le militaire lui semblait si fort et si fragile,  il lui semblait qu’il était devenu pilier par la force des choses… comme tous finalement, mais elle n’en savait rien, trop se livrer pour eux c’était s’affaiblir. Elle n’avait jamais mentionné Noah par exemple, surtout d’ailleurs parce qu’il n’avait jamais posé la question.
Sa tête se tourna à nouveau quand  il la sortit de ses pensées pour lui proposer sa veste. Jules secoua négativement la tête sans même le regarder, elle sentait son regard sur elle, lourd et pesant. La brune prit le temps d’allumer la cigarette et tira une bouffée. Elle laissa glisser le briquet entre ses doigts pour lui rendre et soupira. « j’étais dans le coin, t’as pas besoin d’en savoir plus »
Instinctivement,  la vétérinaire s’était réfugiée dans son rôle de femme impassible, elle n’avait pas envie de parler, qu’est-ce que ça pouvait lui faire finalement ? Tout était de sa faute ! S’il avait bien voulu l’aider sans broncher, elle n’aurait pas eu à se mettre dans cette situation, elle n’aurait pas été obligée de jouer les apprentis flics en pleine nuit sur un coup de tête. « Si tu veux que je te ramène, il va falloir être plus bavarde, Edwards »
Avouer qu'il avait maintenant les cartes en main l'agaçait au plus haut point.
La jeune brune recentra le sujet sur l’odeur de whisky qui s’émanait du militaire et s’échappa jusqu’à l’avant du véhicule effrayée à l'idée de lui céder. Elle aurait voulu lui dire tellement.


Appuyée sur le capot, ses yeux bruns se plissèrent alors que les phares d’une voiture l’éclairèrent en passant sur la route. « Ne me prends pas pour un con, Jules » Ses dents se serrèrent alors qu’elle perdait le contrôle de la situation. Quand Jules était avec lui, rien ne prenait jamais la tournure imaginée.
Séductrice, elle avait toujours su se jouer des hommes, Juliet n’acceptait jamais un « non » comme une réponse et la jeune femme avait la capacité d’obtenir ce qu’elle voulait des gens, des hommes particulièrement. Mais avec Fitz, il lui était impossible d’n être sûre. C’était aussi pour ça qu’elle lui cédait à chaque fois.
« Tu sais quoi, t'as pas besoin de moi. Tu peux très bien appeler quelqu'un d'autre pour venir te chercher. » Son souffla s’accéléra alors qu’elle tirait une nouvelle bouffée de sa cigarette
La brune entendit ses pas s’éloigner, elle se redressa rapidement et rejoint le trottoir bétonnée et chaud, son regard se posa à nouveau sur le militaire et elle passa une main dans ses cheveux « tu veux rir…. ?! » commença-t-elle avant de soupirer et d’approcher plus rapidement. Alors qu’elle le sentait lui échapper, un sentiment étrange la traversa et elle aurait jurer sentir ses tripes se serrer, elle accéléra à nouveau pour se placer en face de lui afin de l’arrêter.
Son cœur s’accéléra légèrement alors qu’à nouveau cette proximité prenait le contrôle sur elle. Finalement, Jules espérait peut-être qu’elle lui dirait un jour ce qu’elle avait au fond d'elle et que ça ne lui ferait pas mal, que ça ne l’enchainerait pas pour autant à lui. Elle n’était pas amoureuse, mais en réalité, elle supportait de moins en moins qu’il s’en aille, qu’ils fuient respectivement après chacune de leur « rencontre ». La brune décida de reculer légèrement parce que malgré tout, elle voulait lui laisser le choix.

Presque automatiquement, son regard balaya le paysage comme pour à nouveau sécurisait le périmètre puis ses yeux bruns se redressent jusqu’à trouver son attention. Un instant, la brune chercha ses mots… malheureusement elle n’avait jamais su s’y prendre « …je veux bien ta veste… finalement » dit-t-elle d’un ton mal assuré qui ne lui ressemblait pas. Juliet n’avait pas froid, elle avait besoin qu’il reste près d’elle. Son contact l’apaisait trop pour qu’elle le laisse fuir. Elle se mordit la lèvre et passa une main dans ses cheveux.
La vétérinaire avait étudié le comportement animal toute sa vie et elle faisait constamment des similitudes avec les attitudes de ses congénères. Foxx n’échappait pas à la règle, il était de ces mâles alphas satisfaits de protéger son prochain, fier de pouvoir secourir une pauvre demoiselle en détresse et aux prémices de leur relation, la brune avait su jouer de ses yeux de biche. Aujourd’hui elle n’y arrivait plus vraiment. Jules l’avait résumé à la fatigue de devoir constamment jouer un rôle en sa présence alors qu’il commençait doucement mais surement à voir où d’autres n’avait pas vu et à comprendre où d’autres n’avaient pas compris. Il l’apprivoisait simplement.
Elle baissa lentement la tête et fixa les pavés au sol pendant que son esprit s’évada un instant pour lui rappeler pourquoi elle était là, parce qu’un fils de chien avait tué son père et que la vengeance la rongeait tellement qu’elle n’en dormait plus… et ça elle était bien trop fière pour lui avouer « Fitz, ça n’a aucune importance ce que je fais là, j’ai… » elle déglutit légèrement et passa une main sur son visage cherchant encore une fois comment dire sans jamais relever.   « je rendais visite à un type qui… un ami de mon père » avoua-t-elle vaguement.

Concentrée sur leur discussion, la sudafricaine n’aperçut la dépanneuse que lorsqu’elle commençait à se garer devant son propre véhicule. Son regard jongla entre le camion blanc et le regard de Fitz. Jules se reconcentra sur lui et son regard se posa une seconde sur ses lèvres avant qu’elle ne ferme les yeux, baissant à nouveau encore un peu plus ses armes pour lui « et si on disait que tu as le droit à une question ?... et que tu ferais mieux de bien la choisir ? » son visage s’adoucit légérement alors que la portière blanche s’ouvrit sur un grand noir à l’allure fine et au regard froid. Il sortit son dossier en regardant la brune et elle supposa qu’il commençait à noter sa plaque d’immatriculation.
Jules fixa Fitz  « J’en ai pour quelques minutes, ok ? att… attends-moi » elle chercha son approbation et recula plus rapidement, offrant un sourire franc au militaire avant de rejoindre le dépanneur.


*

26/03/2015 . JULIET’S HOME . 2:00 AM . MAIN STREET . JOHANNESBURG

Il se tenait sur le pas de la porte cherchant machinalement ses cigarettes « trois règles ? Pourquoi trois ? »Elle haussa les épaules « parce que c’est la troisième fois qu’on s’envoie en l’air, deux fois de trop » il sourit « Ok, commence » Juliet croisa les bras contre sa poitrine et s’appuya au cadre de sa porte d’entrée «  d’accord, 1. C’est juste du sexe » Fitz passa une main sur ses lèvres en hochant la tête comme si même ce contrat était déjà trop compliqué à envisager « ouais, 2.Ça peut s’arrêter n’importe quand » elle acquiesça « et… 3. Ça reste entre nous et uniquement entre nous » Il valida d’un signe de tête et appuya sur sa hanche pour l'approcher de lui avant de poser un baiser près de ses lèvres. Un frisson la traversa. Ils commençaient seulement à se mentir.

*

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MessageSujet: Re: imma care for you (jules)   imma care for you (jules) EmptyMer 1 Juil - 22:51


lights will guide you home,
and i will try to fix you

Je n'étais pas de ceux qui croyaient au coup de foudre, ou même à l'amour tout court. Pourtant, lorsque j'avais croisé son regard dans ce bar, j'aurais juré qu'un sentiment étrange m'avait envahit. Je ne la connaissais pas, mais lorsque je l'avais vu quelque chose s'était passé. Je ne pourrais même pas l'expliquer. C'était ce qui me déstabilisait le plus dans ma relation avec Jules : tout ce qui la concernait m'apparaissait comme un mystère, je n'arrivais pas à mettre de mots sur ce que je ressentais pour elle, sur tout ce qui se passait entre nous. Elle était pour moi une énigme et c'était sûrement cela qui m'excitait le plus. Je ne savais pas grand-chose sur elle, et en aucun cas je pouvais anticiper ses réactions car elle était imprévisible. Il s'agissait d'un jeu, nous en étions conscients, mais incapables d'arrêter. Ce jeu me paraissait malsain. Nous savions même pas où il nous mènerait. J'avais beau tout faire pour paraître détaché, elle me contrôlait. Tout tournait autour d'elle, je n'avais qu'à plonger mon regard dans le sien pour perdre pied. Dans mon esprit, elle menait la danse, je n'étais qu'un patin qui tentait de se persuader du contraire. Elle contrôlait mes émotions, mes gestes. Je penchais la tête sur le côté observant minutieusement son sourire. Ma remarque semblait l'amuser. Puis elle détourna le regard alors qu'elle haussait les épaules. Un léger sourire se dessinait au coin de mes lèvres alors que mes yeux se posaient sur mes chaussures. Je n'arrivais pas à savoir si ce jeu était agréable ou douloureux. Nous nous cherchions sans cesse essayant de rendre l'autre dépendant. Je cherchais sans cesse cette lueur dans ce regard qui me confirmait qu'elle avait besoin de moi, même si elle ne l'avouerait jamais. Tenter l'autre, se faire désirer pour ensuite se rendre indisponible, tel était le jeu qui s'était installait entre nous. Parce que nous étions trop fiers pour avouer désirer l'autre, avoir besoin de lui, nous sommes des solitaires. Nous nous donnions comme excuse une relation purement sexuelle alors que c'était bien plus que ça. Je suivis du regard la cigarette qu'elle tirait du paquet que je lui avais tendu. Mes poumons se remplissaient de cette fumée dont je ne pouvais plus me passer avant que je n'attrape ma cigarette du bout des doigts. Je lui tendis mon briquet ne la lâchant pas du regard. Ma main frôlait la sienne alors qu'elle l'attrapait. Je tournai la tête sur ma gauche observant les alentours alors que je la voyais allumer sa cigarette du coin de l’œil. Mon regard se reposa sur elle lorsqu'elle me rendit le briquet. Nous n'avions jamais besoin de faire de grands discours pour nous comprendre, un regard peut parfois dire beaucoup plus de choses que des mots. Après un léger silence, je me décidais à reposer des questions sur sa présence ici, mais elle ne semblait pas d'humeur très bavarde. Elle avait enfilé cette armure si épaisse qui l'entourait de façon à ce que personne ne puisse pénétrer dans son esprit. Jules était une femme qui détestait avoir à demander de l'aide, elle voyait ça comme une preuve de faiblesse. Alors que je pensais sincèrement que c'était le contraire, mais je ne pouvais pas lui en vouloir, nous nous ressemblions sur beaucoup de points et celui-ci n'échappait pas à la règle. Je haussais les épaules. Je ne ferais rien tant que je n'aurais pas mes réponses, et elle le savait. Elle changea de sujet en me disant que je sentais l'alcool. Cette réflexion m'agaça, mais je sentais qu'elle perdait le contrôle. Elle détestait l'idée de dépendre de moi. Elle avait du hésiter pendant de longues minutes avant de m'appeler parce que cela voulait dire qu'elle perdait une manche dans notre jeu. Je n'étais pas le seul qu'elle aurait pu appeler, pourtant c'était bien sur mon nom qu'elle avait appuyé. C'était comme si nous étions irrémédiablement attiré l'un par l'autre, que nous n'avions besoin de personne d'autre et cela pouvait s'avérer difficile à admettre. Il y avait trop de non dits entre nous, on s'efforçait de garder nos secrets de peur que l'autre ne les utilise contre nous. Notre relation, ce jeu était malsain.

J'étais posté devant elle depuis à peine dix minutes qu'elle jouait déjà avec mes nerfs, qu'elle jouait déjà cette femme qui pensait obtenir tout des hommes en un regard, en un sourire. Bien des fois, je cédais devant sa comédie, mais ce soir, je refusais d'être son chien bien fidèle qui la ramène sans poser de questions. J'attendais patiemment qu'elle m'explique ce qu'elle était venir faire à Soweto puis perdant patience, je lui disais qu'elle n'avait qu'à appeler quelqu'un d'autre pour la ramener. Intérieurement, j'espérais qu'elle me rattrape, qu'elle me dise de rester, comme si j'avais besoin de sentir que je n'étais pas le seul à m'être attaché. Je la sentis se rapprocher dans mon dos puis je m'arrêtai lorsqu'elle se plaçait face à moi. Mon regard azur se noya dans le sien pendant quelques secondes. A nouveau, un sentiment étrange m'envahissait. Là était ce que l'on recherchait sans cesse, voir l'autre nous courir après, être celui qui domine, celui qui est désiré. Seuls quelques centimètres séparaient nos corps. Mon regard glissait sur elle alors que je sentais ma respiration s'accélérer. Cette proximité m'empêchait de réfléchir correctement. Je fermais les yeux un instant alors qu'elle reculait comme pour nous permettre de reprendre notre souffle et nos esprits. Je n'arrivais pas à accepter qu'elle ait autant d'emprise sous moi. « …je veux bien ta veste… finalement » Je hochai lentement la tête avant de quitter ma veste. Je m'approchai lentement d'elle avant de passer la veste dans son dos et de la déposer sur ses épaules. Son souffle s'écrasa sur ma nuque ce qui m'arracha un frisson. Elle passait une main dans ses cheveux et je me surpris à penser que j'appréciais lorsqu'elle faisait ce geste. Je m'en voulais d'avoir fait semblant de partir. Il était rare de voir Jules agir de la sorte. Lorsque je lui avais dit d'appeler quelqu'un d'autre, je n'étais absolument pas sûre qu'elle cherche à me retenir, mais apparemment, elle avait réussit à mettre sa fierté de côté ce qui me procurait un sentiment de satisfaction, mais également de culpabilité. A présent, nous jouions sans même nous en rendre compte. Je mourrais d'envie de balayer cette mèche de cheveux qui tombait sur son visage, mais j'oubliais rapidement l'idée en secouant la tête de gauche à droite. « Fitz, ça n’a aucune importance ce que je fais là, j’ai… » Je détournai le regard en me pinçant les lèvres. « Jules.. » soufflais-je en fermant les yeux quelques secondes. « je rendais visite à un type qui… un ami de mon père » Je fronçais les sourcils. Elle m'avait parlé de son père à plusieurs reprises en me demandant de l'aide pour trouver celui qui l'avait tué. Ne voulant pas m'embarquer dans quoi que ce soit sans y avoir réfléchi, mais aussi pour la voir me supplier, je lui avais dit que je verrais ce que je pourrais faire pour l'aider. Je n'avais pas du être assez rapide, la jeune femme avait apparemment décidé de fouiller seule. Je l'avais prévenue en lui disant que cela pouvait s'avérer dangereux de fouiner dans les rues de Johannesburg, peut-être que son père avait trempé dans des affaires louches, les gens n'étaient pas tous tendres dans les environs. Je secouai ma tête de gauche à droite. « Tu as sérieusement décidé de venir à Soweto seule pour trouver des informations sur le meurtre de ton père ? » Elle était inconsciente. Je gardais le silence quelques secondes avant de reprendre la parole. « Tu aurais du m'appeler.. » Soufflais-je sur un ton plus doux. Je savais qu'elle allait me reprocher le fait que je ne l'ai pas aidé plus tôt. Même si je pouvais comprendre qu'elle soit obsédée par le meurtre de son père, elle devait rester rationnelle et ne pas se mettre en danger inutilement.

Je voyais son regard déviait. En me retournant, j'apercevais le véhicule du dépanneur se garait devant sa voiture. Son regard tombait sur mes lèvres et le mien fit de même. « et si on disait que tu as le droit à une question ?... et que tu ferais mieux de bien la choisir ? » Je haussais les sourcils étonné de la tournure que prenait notre conversation. Elle posait alors son regard sur le dépanneur alors que je commençais déjà à réfléchir à la question que je lui poserais. Il était rare qu'elle adopte que son visage s'adoucisse de la sorte, qu'elle m'accorde cette possibilité. Son comportement m'intriguait. Peut-être qu'elle ne voulait vraiment pas que je parte, qu'elle me cédait quelque chose en échange de ma présence. Son regard valsait entre le dépanneur et moi. « Vas-y. » lui déclarais-je en posant mon regard sur le grand homme noir qui avait déjà commencé à noter quelques informations quant au véhicule. Son regard s'ancrait dans le mien. « J’en ai pour quelques minutes, ok ? att… attends-moi » Elle ne semblait pas décidée à partir avant que je lui dise que je resterais. Je hochai lentement la tête. « Je t'attends. » soufflais-je alors que l'idée de l'embrasser traversait mon esprit. Elle tournait les talons et se dirigeait vers sa voiture. Nous nous étions sourit un court instant avant que je ne détourne le regard sur les bâtiments qui nous entouraient. Je croisais les bras en surveillant Jules au loin suivant chacun de ses gestes, tentant de deviner chacun de ses mots. Le dépanneur retourna près de son véhicule et j'en profitais alors pour me rapprocher. « Qu'est ce qu'il en dit ? » demandais-je en observant la voiture. Le dépanneur s'activait dans sa camionnette, il semblait chercher quelque chose, mais mon regard ne s'attardait pas sur lui. Je posais ma main sur le toit de la voiture de Jules attendant qu'elle ai finit de discuter avec le jeune homme. Mes bras se croisaient lorsqu'il repartait. Mon regard glissait sur le dos de Jules avant que je ne me décide à reprendre la parole. « Concernant la question.. Pourquoi m'avoir appelé moi et pas quelqu'un d'autre ? Pas de mensonges. » Je la fixais sans dire un mot de plus. Lorsqu'elle m'avait appelé et que j'étais au bar, j'étais surpris qu'elle m'appelle, mais encore plus lorsqu'elle m'avait expliqué la raison de cet appel. Les seules fois où nous nous appelions c'était pour se tenir compagnie, pas pour ramener l'autre chez lui. De plus, j'étais sûr et certain qu'elle aurait pu appeler au moins dix autres personnes, mais c'était moi qu'elle avait choisi. Je tirais une bouffée de ma cigarette en plissant les yeux. Je plongeais mon regard dans le sien en attendant patiemment sa réponse.
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MessageSujet: Re: imma care for you (jules)   imma care for you (jules) EmptyMer 8 Juil - 1:17

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Chaque enjambés qui la rapprochait de lui était une petite bataille perdu, le bruit de ses pas résonnaient comme l’aveu limpide de sa domination sur elle. Et l’idée que l’homme puisse s’en douter lui était insupportable.
D’abord c’était la solitude qui l’avait mené à Fitz, l’envie poignante de ne pas rentrer seule chez elle, de trouver sa maison vide et de se contenter de somnoler hantée par des années plus douces.
L’envie avait suivi, la brune ne se rappelait plus vraiment de ce qu’ils s’étaient dits, la mémoire embrumée par les effluves d’alcool, pourtant après une brève discussion et quelques regards, Jules avait ressenti le besoin dévorant qu’il la désire. Finalement,  il était parti avant qu’elle ne se réveille, exactement ce qu’elle souhaitait.
Pourtant, destin ou coïncidence, la vétérinaire avait retrouvé le militaire sur le terrain, sur ce qu’elle considérait comme son terrain de jeu personnel. Là, au milieu de la savane africaine, le piège s'était resserré sur elle.

Alors qu’elle s'était s’arrêtée en face de lui et qu’il passait, maintenant, délicatement sa veste autour de ses épaules, son corps se rapprocha du sien et la salve de papillons qui s'était calmé jusqu'alors reprit son envolée au creux de son estomac, la laissant là frémissante. Elle ne s’expliquait rien de cette situation, tout lui semblait flou et opaque,  les évènements se bousculaient dans sa tête avant qu’elle n’ait le temps de les analyser quand il était à ses côtés, il la faisait se sentir si forte mais si vulnérable,  si douce mais tellement impétueuse. Cette relation lui faisait mal parce qu’elle ne la contrôlait pas, c’était tout simplement comme si elle n’avait plus le choix…
En mission, ils étaient incapables de tomber d’accord et passer leur temps à vouloir avoir raison, et alors que Jules aurait du le fuir ou au moins le remettre à sa place sans détour, elle se surprenait à attendre que les regards soient tournés ailleurs pour se coller à lui comme un aimant. Il l’attirait. La sudafricaine pouvait le nier aussi longtemps qu’elle voudrait, son comportement ne trahissait personne, même dans cette rue sombre. « je rendais visite à un type qui… un ami de mon père » Elle capitulait, cherchant à le retenir puis avouant la raison de sa présence ici. Fitz la rendait faible. Il était son antidote et son venin. Malgré tout elle s’évertuait à ne pas le laisser transparaitre. Ne jamais baisser les armes. Jamais.
« Tu as sérieusement décidé de venir à Soweto seule pour trouver des informations sur le meurtre de ton père ? » La brune n’était pas d’humeur pour une leçon de morale, surtout pas venant de lui, il ne pouvait pas dire qu’il n’était pas au courant, têtue, elle était plusieurs fois revenu sur le sujet mai devant son manque de transparence, il l'arrêtait à chaque fois, dissipant de temps en temps des conseils brefs et des mises en garde. Toutefois, ce qui vint après la stoppa « Tu aurais du m'appeler.. » Jules le fixa surprise mais aucun trait de son visage ne se modifia pour lui faire savoir, seuls ses yeux s’écarquillèrent légèrement quand elle décela dans ce souffle son inquiétude.

Elle décida pour clore le sujet de lui accorder une question, il fallait qu’elle s’assure qu’il reste près d’elle sans être obligée de se livrer sans mesure.

Finalement elle s’éloigna pour rejoindre le dépanneur, il était grand et la balafre sur sa joue ne le rendait pas rassurant. Il posa un regard insistant sur Jules avant de jeter un oeil au militaire un peu plus loin « si la voiture est au nom de votre mari, j’ai besoin de ses papiers » La jeune femme le dévisagea quelques secondes et secoua la tête en tendant ses papiers sans répondre. Il commença à marmonner les différentes vérifications qu’il allait effectuer sur le véhicule et l’esprit de Jules s’envola à nouveau tandis qu’elle hochait la tête machinalement quand elle entendait un silence.
Elle ne s’arrêta pas sur la réflexion. Pourtant lorsqu’il avait prononcé ces mots, elle avait serré contre elle la veste sur ses épaules,  se perdant dans cette odeur qu’elle connaissait si bien.

La brune s’était sans le vouloir habituée à sa présence et en l’entourant de ses bras, il lui avait rappelé à quel point elle était seule… Elle lui en voulait tellement de l’avoir comblée, même un bref instant, parce qu’en le faisant, il l’avait forcée à faire face à ces sensations qu’elle s’était contrainte à oublier. Le type examina la voiture avant de lui indiquer en soupirant « les gosses ont juste crever les pneus mais j’ai pas le matériel, il faut que je l’emmène, je vais chercher le câble »

Juliet hocha la tête en fixant le vide sans lui accorder aucune importance et ses yeux se perdirent dans les détails de la bâtisse de l'autre côté de la route alors qu’elle sentit le militaire approcher   « Qu'est ce qu'il en dit ? »  murmura-t-il.
Comme sa logique le voulait, maintenant qu’elle avait avancé vers lui, qu’elle en avait trop dit, il lui fallait reculer. La brune entreprit d’éviter son regard et se massa la nuque « rien que j’ignorais. Il l’emmène au garage »
Elle croisa rapidement son regard et rejoint le propriétaire du camion blanc, l’écouta un peu plus attentivement, repris ses affaires dans sa voiture et signa les documents qu’il lui donnait. L’homme lui tendit une carte avec un nom griffonné et une adresse a laquelle se rendre pour la récupérer. Juliet la glissa dans la poche de la veste prêtée sans réfléchir puis regarda sa voiture s’éloigner quelques minutes plus tard. Par habitude, elle passa une main dans sa longue chevelure jusqu’à ce que son véhicule devienne un simple point dans le décor africain.

Sans s'intéresser aux détails de l'enlèvement de sa voiture, il brisa le silence « Concernant la question.. Pourquoi m'avoir appelé moi et pas quelqu'un d'autre ? Pas de mensonges. » Jules analysa alors chacun des mots qui sortaient de sa bouche. Il n’avait pas attendu longtemps pour se décider. Elle fut d’abord surprise du nombre de réponse qui s’étaient instinctivement agglutinées à l’orée de ses lèvres, elle voulait dire « parce qu'il m'arrive de te faire confiance », « parce que j’avais pas envie d’être seule ce soir »… mais la vérité c’est que comme de rares fois dans sa vie, elle allait devoir se résigner à répondre qu'elle n'en savait rien, comme elle ne savait pas pourquoi elle avait besoin de combler sa solitude avec lui, comme elle ignorait comment il était capable de lui faire oublier tout ce qui l’entourait en un regard.
C’était d’ailleurs le comportement du flic qui la faisait réfléchir, la jeune femme s’était imaginée qu’il poserait une question liée à son inconscience de se rendre ici, à l’indic de son père mais il avait utilisé cette « chance » pour la faire parler, l’affaiblir et la mettre en face de ces choix. Pourquoi avait-il dit « quelqu'un d'autre » ? C'était sa jalousie qu'il tentait d'apaiser ?
« La vérité c'est que j'en ai aucune idée... » Elle ne se tourna pas, restant dos à lui, préférant fuir son jugement et haussa légèrement les épaules « j’avais… pas envie de parler… et on parle pas trop en général » sa voix était constante, sans émotion. Cette réponse serait décevante mais elle ne pouvait se livrer plus, elle l’avait déjà trop fait.

Ses yeux se plissèrent devant la silhouette qui quittait maintenant le bâtiment dans lequel elle s’était introduite un peu plus tôt dans la nuit.
Son poing droit se serra quand elle reconnut sans l'ombre d'un doute l’indic de son père en train de replacer sa casquette sur sa tête, son sang ne fit qu’un tour et il lui fallut beaucoup de contrôle pour ne pas courir pour le retrouver, à cet instant Fitz n’existait plus, Son père avait envahi son cerveau comme cette obsession pourrissait sa vie.
Pourtant, lorsque le regard sombre de l’informateur balaya la rue, Juliet se retourna par reflexe faisant face au flic.
Elle planta son regard dans le sien et sans réfléchir se colla à lui, elle portait une veste différente dans laquelle étaient enfouies ses cheveux… avec un peu de chance, il ne la reconnaitrait pas. Une vague d’adrénaline la traversa et son cœur se mit à s’accélérer quand elle se colla à la carrure droite du militaire, ils étaient plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été depuis son arrivée. Un sentiment étrange la traversa, comme si elle était où elle devrait être et Juliet releva la tête vers lui puis colla ses lèvres aux siennes en fermant les yeux.
Ses défenses déjà bien basses s’écroulèrent lorsqu’il répondit à son étreinte surement perturbé par la situation. Elle s'était approché pour se cacher de l'homme qui lui avait refusé la moindre information plus tôt mais c'est une tout autre raison qui la gardait près de son amant.
Finalement elle recula légèrement, frôlant ses lèvres une dernière seconde et garda son visage au creux de son cou « le type avec la casquette blanche qui vient de sortir, c’est lui qui… » Comme à son habitude, elle ne disait rien et espéra qu’il comprendrait. Les lèvres encore légèrement mouillées, elle releva les yeux pour rencontrer son regard clair et murmura « à mon tour de poser une question… les flics dans ton genre savent forcer une porte ? »
Guidée par son instinct et par ses sentiments, il lui semblait évident que si ce type ne souhaitait pas parler, elle devrait trouver sans son autorisation. Elle n’était plus elle-même, à l’intérieur, elle bouillonnait, fallait-il le suivre ? Pénétrer chez lui ? Questionner le voisinage –qui ne parlerait sans doute pas- ? Tout abandonner ?...
Jules n’envisageait même pas qu’il lui dise non, qu’il refuse de la suivre à l’intérieur, qu’il ne réponde pas à cet ultime caprice. Elle n’imaginait d’ailleurs jamais qu’on lui dise non, c’est ce qu’il la rendait si sûre d’elle et si déterminée.  Si hautaine aussi.

Il l’avait sa réponse, si c’était lui et pas un autre qui se trouvait ici c’est parce qu’elle avait besoin de lui, pour retrouver la raison. Alors même qu’il la rendait folle.
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