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 colleagues despite the rancor ≈ laukah

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Anonymous
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MessageSujet: colleagues despite the rancor ≈ laukah    colleagues despite the rancor ≈ laukah  EmptyMar 25 Aoû - 20:33



       
       Rebekah A. Ó Briàn & Lauren F. Abbott
       “But still, I find the need to remind myself of the temporariness of a day, to reassure myself that I got through yesterday, I'll get through today.”  (gayle forman)

   
L
e temps te paraissait passer à une vitesse folle depuis que tu étais à Johannesburg. Pire que cela même, tu n’avais pas vraiment l’impression de voir le temps passer. Et tu n’envisageais tout simplement pas au jour d’aujourd’hui, pouvoir retourner travailler en Angleterre dans l’avenir. Et il ne s’agissait pas là d’une question de compétences mais plutôt d’une question de valeurs, tes valeurs et la manière dont tu voulais exercer ta profession. Ce métier, tu l’avais choisi pour pouvoir être auprès de personnes souffrantes, pouvoir leur apporter du réconfort, être une présence auprès d’eux, tu ne l’avais pas choisi pour faire de la paperasse et de l’administratif à longueur de journée, tu ne l’avais pas choisi pour avoir sans cesse des supérieurs sur le dos ni même pour qu’on t’oblige sans arrêt à rechercher le profit… Ainsi, ce que tu appréciais par-dessus-tout depuis que tu t’étais engagée dans le bénévolat, c’était de pouvoir goûter au bonheur de donner gratuitement, c’était pouvoir voir que tu parvenais à gagner la confiance des patients, toujours dans la simplicité. Parfois, un sourire, un regard pouvaient dire bien plus de choses que des paroles… Et parfois, tu ne pouvais t’empêcher de repenser à tes proches, à ceux dont les restes de corps avaient été rapatriés et enterrés en Angleterre, à celui également que l’océan avait emporté… Tu aurais tout donné pour pouvoir rester auprès d’eux, il y a dix ans, pour les garder dans tes bras, pour leur tenir la main et recueillir leur dernier souffle… Tu aurais tout donné pour que tes derniers souvenirs avant la vague soient des souvenirs aux côtés de ta famille et non le souvenir de t’être réveillée, dans cette chambre d’hôtel, en découvrant qu’ils étaient partis et qu’ils avaient eu la délicatesse de ne pas te réveiller… Et la vague les avaient emportés eux tous ainsi que des tas d’objets que tu aurais voulu récupérer, des objets qui t’auraient fait te souvenir d’eux chaque jour. Même ce petit mot déposé le matin du 26 décembre, dans lequel ils te donnaient rendez-vous à midi, pour le repas, avait disparu à jamais… Et le midi n’était jamais arrivé… Pour eux… Avaient-ils souffert ? S’étaient-ils rendu compte de ce qu’il se passait ? Tu n’en savais rien mais penser que l’un d’eux ait pu vivre la douleur comme tu avais pu la vivre te rendait complètement folle… Tu espérais de tout cœur qu’ils aient quitté la vie en douceur, malgré la violence de la vague… Eux tous sont cependant encore et toujours présents et vivants en ton cœur… Quoi que puissent dire les psychologues, la douleur ne s’estompe pas avec le temps… La douleur et l’absence sont toujours aussi vives mais tu avais appris à reprendre le dessus sur ta vie car la vie était une chance, une chance que tes parents, ton frère et ta sœur n’avaient pas eu l’occasion de goûter plus amplement… Il te semblait donc interdit de gâcher la tienne, le faire te semblerait être comme une insulte à tes proches disparus…

Pourquoi eux et pas toi ? Pourquoi étais-tu restée en vie alors que tous tes proches étaient morts ? Comment avais-tu pu trouver la force et le courage de continuer à vivre sans eux ? Tu te posais souvent la question sans parvenir à y trouver une réponse… Tu savais juste que tu avais toujours eu l’impression que tous les quatre étaient toujours restés proches de toi et tu les imaginais heureux, tous ensemble, là-haut. Longtemps tu avais eu envie de les rejoindre, de rejoindre les êtres qui comptaient le plus pour toi, cet espoir était toujours en toi, tu savais bien que cela arriverait un jour ou un autre, mais pour l’instant, il te fallait te concentrer sur la vie et non sur la mort, pour leur rendre hommage, pour honorer leur mémoire.

L’arrivée au monde… Le premier cri… Tu ne pouvais t’empêcher d’être en admiration à chaque fois que tu assistais à un accouchement. Ce jour-là, tu prenais en charge une toute jeune femme, même pas âgée de vingt ans qui allait mettre au monde son premier enfant… Au centre, tu avais appris à acquérir de nouvelles compétences, à ne pas en rester seulement à ta seule profession… Certes, il ne te viendrait jamais à l’idée de remplacer un chirurgien ou quelque chose du genre mais au fil du temps, tu avais appris à pouvoir accompagner une femme à mettre au monde, du moins quand les nouveau-nés se présentaient dans des conditions optimales ce qui était le cas aujourd’hui. Cela te faisait souvenir un peu des cours de soins d’urgence que tu avais eu au fil de ta formation. Un jour dans l’un de ces cours, vous aviez traité de l’accouchement inopiné et tu te souviendras sans doute à tout jamais de ce qu’une des formatrices avait dit à ce sujet ce jour-là : « Il s’agit de la chose la plus naturelle au monde et il suffit souvent de laisser faire les choses comme elles doivent se faire. »

L’accouchement s’était très bien déroulé, bien plus rapidement que ce que tu aurais imaginé pour un premier accouchement. Une de tes collègues avait apporté avec elle le nouveau-né pour administrer tous les premiers soins et vérifier les réflexes… Pendant ce temps, tu étais restée auprès de la mère pour attendre la délivrance et tu avais commencé à remplir le dossier… « Je ne me sens pas très bien. » Tu t’approchas de la jeune femme afin de vérifier ses constantes mais tu n’eus pas l’occasion d’aller plus loin dans tes investigations que le problème se révéla amplement : hémorragie de la délivrance. Rien que ce mot te fit frissonner et les collègues autour de toi semblaient avoir une seule envie : fuir… Elles restaient là sans savoir quoi faire, tu demandas alors à l’une d’elle, en haussant peut être un peu plus la voix que ceux que tu n’aurais voulu : « Allez chercher Mlle Ó Briàn, la sage-femme, tout de suite et dites-lui que c’est une urgence ! Et je vais avoir besoin qu’on place la patiente sous monitoring. » Pendant ce temps, tu commenças un massage utérin et croisa le regard paniqué de la patiente… Tu aurais voulu pouvoir lui prendre la main, la rassurer mais tes mains étaient prises, tu te contentas donc de déclarer, en tentant de garder ton calme : « Essayez de rester calme… Nous nous occupons de vous, je vous le promets et on s’occupe également de votre petite fille, qui va très bien. » Même si tu n’appréciais pas vraiment Rebekah Ó Briàn depuis votre dernière collaboration, tu ne pouvais t’empêcher d’avoir hâte qu’elle arrive, hâte que quelqu’un de plus expert dans ces situations soit à tes côtés… Tu t’adressais à nouveau aux soignants présents dans la salle : « Je vais avoir besoin d’un set à sondage vésical également pour faire un sondage évacuateur et il va falloir poser une voie veineuse ainsi que faire un bilan sanguin, rapidement… » C’est à ce moment-là que Rebekah entra dans la salle. Tu croisas son regard et tu ne pus empêcher tous les sentiments de rancune que tu avais envers elle de remonter à la surface. Tu essayas cependant de t’adresser à elle le plus cordialement possible : « C’est une jeune fille de 19 ans, le bébé va bien mais elle fait une hémorragie du post-partum. Sa tension artérielle a chuté à 9 en systolique »
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Anonymous
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MessageSujet: Re: colleagues despite the rancor ≈ laukah    colleagues despite the rancor ≈ laukah  EmptyJeu 10 Sep - 19:24



Lauren & Rebekah

« rancor is an outpouring of a feeling of inferiority »


Rebekah Ó Briàn n’était pas le genre de personne à se laisser abattre. Elle avait toujours été une forte tête, elle s’était toujours battue pour ce qu’elle voulait, elle n’avait jamais lâché prise. Pourtant, depuis quelques jours, c’était un profond sentiment de lassitude qui l’assaillait le matin quand elle se lever. Lasse et fatiguée. Elle se demandait encore ce qu’elle faisait en Afrique du Sud. Elle était venue ici dans le seul but d’être au plus près des recherches pour retrouver son frère mais sa présence ici n’avait strictement rien changé, il n’y avait toujours pas la moindre trace de son grand-frère et elle était rongée par l’angoisse à chaque seconde qui passait. La présence de sa sœur à ses côtés était bien loin d’arranger ses affaires. La jeune femme, têtue comme toujours n’en faisait qu’à sa tête et elle n’était pas certaine d’avoir suffisamment de force pour pouvoir gérer une adolescente rebelle. Elle comprenait ce que pouvait ressentir sa jeune sœur, elle aussi avait été une adolescente rebelle il y avait des années. Elle avait rejeté toute forme d’autorité, elle s’était liguée contre sa famille et elle n’avait plus fait confiance qu’à son grand-frère. Mais elle n’était pas un pilier assez solide sur lequel Shanleigh pouvait se reposer, elle était trop fragile, elle n’était pas la personne qu’il lui fallait et c’était bien pour cette raison qu’elle regrettait d’avoir emmené sa sœur avec elle, si loin de leur pays de naissance. Elle n’était pas à sa place ici et ce sentiment s’était encore renforcé depuis l’arrivée d’Andrew à Johannesburg. Si elle avait eu l’espoir que retrouver son meilleur ami amènerait de la lumière dans son monde désormais si sombre, c’était toute autre chose maintenant. Depuis qu’il était arrivé, il lui faisait la tête et malgré sa présence si près d’elle, il n’avait jamais été si éloigné. Elle en souffrait d’autant plus qu’ils n’avaient jamais été fâchés. Pendant toutes ces années, jamais ils n’avaient été en colère l’un contre l’autre au point de ne pas se parler pendant des jours entiers. Elle en souffrait bien plus qu’elle ne pouvait le laisser voir. Derrière son apparence glaciale, elle était en train de se briser. Andrew était ce qu’il y avait de plus beau dans sa vie, il était cette lumière qui l’inondait et la poussait à être meilleure. Mais maintenant qu’il ne lui adressait plus la parole, elle avait l’impression d’avoir un poignard enfoncé dans la poitrine et elle ne pouvait pas s’en débarrasser. Elle se sentait coupable de lui avoir caché certaines choses de sa nouvelle vie en Afrique du Sud et elle pouvait comprendre qu’il s’était sentit mit à l’écart. Mais une petite voix dans sa tête ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il y avait autre chose, que ce n’était pas pour cette seule raison qu’il lui en voulait, bien qu’elle était incapable de savoir pour quelle raison exactement il était en colère contre elle. Quelque chose avait changé, depuis quelques mois et elle ne savait pas exactement de quoi il pouvait bien s’agir. C’était à la rendre folle. Elle ne pensait qu’à ça, chaque fois qu’elle tentait de se vider la tête. Elle était incapable d’oublier la douleur qu’elle avait vue dans son regard et encore moins les mots si blessants qu’il avait utilisé contre elle. Elle était blessée dans son cœur, mais elle avait conscience de lui avoir fait du mal en retour. Et elle ne voyait rien à faire pour arranger cela dans l’immédiat.

Son bipper se mit soudain à sonner et elle jeta un regard à l’écran, juste une seconde avant qu’une jeune femme portant une tenue d’infirmière n’apparaisse devant elle. Haussant les sourcils, elle l’interrogea du regard, ne se formalisant pas des politesses. « Une urgence en salle d’accouchement », expliqua-t-elle à bout de souffle avant de faire marche arrière. Passée sur pilote automatique, la jeune irlandaise la suivie sans dire un mot. Les urgences, elle connaissait. Les accouchements, les bébés, le travail, c’était son domaine, un domaine où elle n’avait pas besoin de penser à sa vie pourrie ces derniers jours. C’était probablement le seul domaine dans lequel elle n’était pas une incapable. Enfilant une blouse, elle se lava les mains avant de passer des gants stériles et d’entrer dans la salle d’accouchement dans laquelle sa collègue infirmière avait disparu une seconde plus tôt. Et elle ne cacha pas sa surprise lorsqu’elle croisa le regard de Lauren Abott. Elle était la dernière personne qu’elle aurait pu envisager croiser aujourd’hui. Elle était même surprise que ce soit elle que l’infirmière avait décidé de faire appeler. La dernière fois qu’elles avaient travaillé ensemble toutes les deux, les choses s’étaient plutôt mal terminées puisque l’infirmière qui n’était pas d’accord avec les décisions de la sage-femme l’avait carrément accusée d’avoir mis la vie de leur patiente en danger. Leur désaccord était connu de tous et elle était surprise que ce soit son avis qu’elle avait demandé aujourd’hui. Cependant, lorsqu’elle lui exposa la situation, Rebekah ravala la réplique acerbe qu’elle avait envie de lui balancer. Le bien-être des patients comptait plus que tout le reste et elle n’allait pas mettre la vie d’une patiente en danger pour un désaccord avec une collègue. « Il faut vérifier son taux d’hémoglobine et se préparer à la transfuser. Il va également falloir s’assurer que tout le placenta a été expulsé », répondit-elle en s’approchant de la patiente et en jetant un coup d’œil au dossier qui lui était montré. Elle adressa alors un sourire à la patiente et lui prit la main d’un geste rassurant. Si en dehors d’une salle d’accouchement, elle pouvait se montrer froide, lorsqu’il s’agissait de ses patientes, elle savait trouver et les mots et les gestes pour les rassurer. « Ca va aller, on va s’occuper de vous. Il faut que vous tentiez de rester calme, d’accord ? », souffla-t-elle d’une voix douce en vérifiant ses constantes. Il n’y avait pas de quoi s’alarmer, cependant elle était forcée de constater que la patiente peinait à respirer et cela l’inquiétait. Elle pouvait attribuer cela au stress, c’était une évidence, mais elle n’était pas certaine de pouvoir écarter une complication respiratoire. « Elle est en insuffisance respiratoire. Pas d’antécédents ? », s’enquit-elle auprès de l’infirmière en la rejoignant pour l’aider.
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MessageSujet: Re: colleagues despite the rancor ≈ laukah    colleagues despite the rancor ≈ laukah  EmptyDim 27 Sep - 22:55



       
       Rebekah A. Ó Briàn & Lauren F. Abbott
       “But still, I find the need to remind myself of the temporariness of a day, to reassure myself that I got through yesterday, I'll get through today.”  (gayle forman)

   
L
’urgence. C’était toujours une situation qui t’angoissait au plus haut point. Il y a de cela quelques années, au début de ta carrière, tu partais toujours au travail en te demandant ce qui allait arriver… Mais malheureusement, l’urgence n’est jamais quelque chose à quoi l’on peut se préparer. Tu avais tout de suite su que tu n’étais pas faite pour travailler dans des services où l’urgence est omniprésente. Certains de tes collègues de promotion se sentaient à l’aise, s’épanouissaient dans ce genre de services mais ça n’avait jamais été ton cas… Tant mieux dans un certain sens, il en faut pour tous les goûts, n’est-ce pas ? Ce que tu appréciais, toi, c’était qu’il y ait une certaine routine sans pour autant que ce soit monotone… Aucune de tes journées de travail n’avait été la même que la précédente mais n’empêche que tu en avais toujours su l’organisation dans les grandes lignes, tu avais toujours su les principaux soins que tu allais prodiguer durant ta garde même si par la suite, tout était personnalisé en fonction des patients, ce qui faisait donc qu’un même soin n’était jamais tout à fait le même d’un patient à un autre. Même lorsque tu avais choisi de te spécialiser dans le métier d’infirmière de bloc opératoire, tu avais retrouvé une certaine routine. Certes, tu ne savais jamais avant d’arriver les interventions auxquelles tu allais assister mais les étapes à suivre étaient toujours les mêmes… Il y avait toujours des invariant à respecter… Une check-list à suivre… Check-list qui n’offrait pas une grande marge de liberté ce qui était différent, totalement différent de ce que tu vivais depuis que tu étais bénévole au centre. Et à tes yeux, il n’y avait pas de bonne et de mauvaise manière de faire… Dans un cas comme dans l’autre, la sécurité du patient était la priorité et au fond, dès que les soignants ont cela à l’esprit, cela évité bien des accidents, du moins, est-ce ce que tu crois…

Ne pas être tout à fait à l’aise avec les situations d’urgence ne t’empêche pas cependant de devoir y faire face. Ce qui était le cas aujourd’hui… Tu te rappelais tout à coup une des situations d’urgence à laquelle tu avais assisté, une de ces situations que tu n’oublierais sans doute jamais. C’était il y a bien longtemps maintenant, tu n’étais encore qu’une étudiante… Tant d’années avaient passées depuis et tu avais un peu l’impression que cette ancienne vie était séparée par un mur de ta nouvelle vie et ce mur était sans aucun doute le tsunami du vingt-six décembre 2004… Mais revenons-en à ta vie d’étudiante, cette époque où tu étais encore dans une certaine insouciance. Ce jour-là, en stage, tu avais assisté à un arrêt cardio-respiratoire… A l’école, tu avais certes appris les gestes de réanimation mais n’empêche qu’à ce moment précis, tu t’étais sentie complètement nulle… Tu t’étais retrouvée complètement désarmée et si tu n’avais pas été encadrée par les professionnels qui te formaient, tu n’oses imaginer ce qui serait arrivé au patient… La position de stagiaire est certes souvent difficile à vivre, cependant, tu ne peux nier que elle est également complètement rassurante… Car en tant qu’étudiant, on n’est jamais vraiment seul… Ce qui n’est plus le cas lorsque l’on est professionnel… La fin de tes études arrivant, tu avais dû faire face à de nombreuses remises en question en rapport à ce sujet… Tu avais souvent eu l’impression de ne rien savoir, au fond et tu avais eu peur, peur de faire quelque chose de travers qui puisse nuire à tes patients. Car en tant que professionnels de santé, ce n’est pas des objets, pas du matériel que l’on a entre les mains mais des vies humaines. Ce qui entraîne une immense responsabilité. Responsabilité dont le grand public n’a malheureusement pas toujours conscience… Tu avais maintes et maintes fois eu à faire à des personnes qui croyaient que le métier des infirmières ne consistait qu’à faire des piqures et à obéir au médecin… Vision tellement « rétrécie » par rapport à la réalité.

L’arrivée de Rebekah te mis quelque peu sur les nerfs… Tu aurais bien préféré ne pas avoir à lui faire appel mais tu n’avais pas eu le choix… Et il y a peut-être un moment où il faut apprendre à mettre sa fierté de côté… Le bien-être et la sécurité des patients étaient sans aucun doute de ces moments. Tu ne pus cependant t’empêcher de t’adresser à la jeune sage-femme avec une certaine froideur dans la voix… Ce que ne purent s’empêcher de remarquer les autres collègues présents dans la salle… Tu remarquas leurs regards interrogateurs et surpris quand ils t’entendirent parler… Il faut dire qu’ils avaient plutôt l’impression de te connaître calme, essayant sans cesse de ne jamais prononcer un mot plus haut que l’autre, de ne pas te mettre en colère… Malheureusement, Rebekah était une de ces personnes avec qui tu n’arrivais pas à te conduire tout à fait normalement... Cela n’allait certes pas jusqu’aux insultes ou tout autre chose du genre mais tu n’arrivais pas à rester totalement cordiale avec elle alors que tu essayais sans cesse de l’être avec tes autres collègues. Mais pour l’instant, la seule priorité était votre jeune patiente… Il était hors de question qu’elle vous reste entre les bras… Tu enchaînais les actes de manière quelque peu automatique… Mais qui dit automatique ne veut pas dire pour toi sans réflexion… La réflexivité était quelque chose de primordial à tes yeux dans ta profession… Tu commenças donc par poser des voies veineuses à la patiente puis tu fis un prélèvement sanguin que tu plaçais dans un sachet avant de le passer à une collègue en lui demandant de l’amener en urgence au laboratoire. Tout le monde s’affairait autour de toi, un beau bazar mais un bazar organisé… Tu ne pus cependant t’empêcher de remarquer en un seul coup d’œil que tout cela angoissait la patiente… Ce qui n’était pas vraiment étonnant. Tu répondis sans vraiment réfléchir à la question de la sage-femme alors qu’une autre idée te passait par la tête : « Non absolument aucuns antécédents connus »

T’assurant que tout roulait dans la salle et que ton absence n’allait pas avoir un quelconque impact négatif sur la patiente, tu sortis et pris la direction de la nurserie… La pensée que le fait de voir sa petite fille pourrait rassurer la jeune femme était devenue une évidence pour toi… Après en avoir informé tes collègues, tu pris la petite fille, qui était en pleine forme entre tes bras et retournas dans la salle d’accouchement… Les choses semblaient plus calmes, l’ébullition s’était quelque peu apaisée et la situation semblait être sur la bonne voie. La jeune mère semblait cependant toujours angoissée… Tu t’approchais d’elle et tentais tant bien que mal de te faire une petite place au milieu de tes collègues, tous affairés… Tu t’assis un instant pour être à hauteur de la patiente et lui montrais sa petite fille… Tu remarquas que ses yeux se remplirent de larmes… Larmes de joie sans aucun doute… Tu posais la petite fille contre la poitrine de sa mère avant de lui dire : « Vous avez été exceptionnelle…. Comment allez-vous nommer cette magnifique petite fille ? » Jetant un regard sur le moniteur, tu remarquais que les constantes de la patiente semblaient se normaliser quelque peu… Tu restais quelques instants sans rien dire, simplement présence apaisante auprès de la jeune mère puis tu finis par dire : « Je dois la ramener en nurserie… Mais vous allez la retrouver… Dans quelques instants… D’accord ? » La jeune femme hocha la tête… Après cela, la situation d’urgence se dénoua... Le travail de chacun avait porté ses fruits… La mère et l’enfant étaient sortis d’affaire.

Une fois tout rentré dans l’ordre, tu te rendis dans la salle adjacente pour te laver les mains avant d’aller écrire tes transmissions dans le dossier de la patiente… Quelques instants plus tard tu vis Rebekah rejoindre la même salle que toi… Tu pris sur toi et finis par déclarer : « Merci » car tu savais qu’elle avait été d’une aide précieuse, qu’elle avait su gérer la situation avec calme et professionnalisme…


Citation :
Irl : je suis désolée c’est vraiment pas top… oh no  Je suis rouillée.  hide  J’espère que ça te conviendra tout de même. Et encore désolée pour le retard aussi  coeur
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