But if you close your eyes, Does it almost feel like Nothing changed at all ?

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I thought I lost you.

Pourquoi ma vie me semblait-elle n'être qu'un immense carnage ? Je tournai la tête vers mon radio réveil qui affichait fièrement trois heures du matin. Non, décidément, rien ne semblait tourner rond ces temps-ci. Enfin à vrai dire, cela faisait des années. Je tournai la tête vers l'autre côté du lit, posant mon regard sur Aryan, qui, contrairement à moi, dormait paisiblement. Mon pouce allait et venait distraitement sur mon alliance alors que je cherchais des réponses sur le visage endormi de mon mari. Plus le temps passait, plus je me demandais pourquoi je m'étais mariée. Tout cela, notre couple, notre vie, semblait n'être qu'une mascarade, un ramassis de connerie. Plus je regardais cette homme allongé à mes côtés, plus j'étais convaincue que je ne l'aimais pas, et que je ne l'avais certainement jamais aimé. Pourquoi m'étais-je mariée alors ? J'avais tout simplement voulu y croire. Il y avait quelque chose entre nous, au début du moins, un truc que j'avais pris pour de l'amour, mais qui n'était en réalité que de la passion, ou même du désespoir. Oui, je m'étais mariée par désespoir. Je ne le détestais pas, mais je ne l'aimais pas non plus. J'avais réussir à me mentir pendant un moment, mais cela faisait déjà quelques années que j'avais dû faire face à la réalité de mes sentiments. C'était à lui que je continuais de mentir. De faux sourires, de faux baisers, un faux désirs... Tout n'était que mensonges et façades. La passion s'était éteinte seulement quelques mois après le mariage, et avec le temps j'avais appris à faire semblant. Y croyait-il vraiment ? Etait-il aveugle à ce point-là ? L'un des Hommes les plus influents du pays ne verrait même pas que sa femme lui ment impunément. Je ne voulais pas lui faire de mal, l'erreur venait de moi, car si il y avait bien une chose dont j'étais certaine, c'était que lui, il m'aimait, plus que je ne le méritais.

C'était quelqu'un de bien, vraiment, qui avait ses défauts certes, mais qui étais-je pour le juger ? Il était gentil, attentionné, patient et plutôt bel homme, et c'est certainement pour cette raison que je lui avais laissé sa chance. J'y avais cru. Il semblait être celui qui pouvait me faire aimer ce pays où je ne trouvais pas ma place, me faire oublier, ne serait-ce qu'un temps, l'île d'où je venais et tout ce que j'avais laissé derrière moi. Mais ce n'était qu'une illusion, et je m'en suis rendue compte trop tard. Ce mariage n'était qu'un mirage, une oasis vers laquelle je m'étais précipitée sans réfléchir. J'avais cru un temps que cette eau pouvait me désaltérer, mais quand je m'étais rendue compte que tout cela n'était qu’illusoire, seul le goût sec et amer du sable me resta en bouche. J'avais fait une erreur, une grosse erreur. J'étais incapable d'aimer cette homme comme il m'aimait, mais cette situation semblait sans issues.

Je m'assis sur le bord du lit, laissant derrière moi cet homme qui dormait tranquillement, sans ce douter une seconde de la tempête qui traversait mon esprit à cet instant. Je décidai de me lever pour aller prendre un verre d'eau. Je réajustai mon short avant de passer le pas de la chambre sur le pointe des pieds, sans même me retourner. Je descendais les escaliers à pas feutrés, puis me dirigeais vers la cuisine. J'attrapai un verre dans l'un des placards puis le remplis d'eau à ras bord. Je bus deux longues gorgées avant de me diriger au salon. Je m'arrêtai devant la bibliothèque, où les livres côtoyaient les photos et autres bibelots. Mon regard se posait sur notre photo de mariage. Nous étions tout sourire. J'étais heureuse et amoureuse, enfin je pensais l'être. La moment était parfait, notre couple l'était, mais rien n'avait duré. Cette photo était la seule chose qui n'avait pas changée, qui était restée telle qu'elle, qui n'avait pas subit les dommages du temps, ni fait fasse à la réalité des sentiments.

Soudain, quelques coups contre la porte se firent entendre, m'arrachant à mes pensées. Instinctivement mon regard se porta sur l'horloge au-dessus de la télé. Il était à présent pas loin de quatre heures, qui pouvait bien avoir l'idée de venir à cette heure-ci ? J'avançai vers la porte et jetai un coup d’œil par les fenêtres qui l'entouraient. Le visage que je découvris derrière la porte, je l'aurais reconnu entre milles : c'était celui de Logan. Cela faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas parlé. Depuis cette histoire avec Aryan et sa jalousie maladive, on avait préférer prendre nos distances. Il n'y avait jamais rien eu entre nous pourtant, juste une forte amitié. J'ai découvert sa présence ici, un jour, au détour d'un couloir. Je ne pensais même pas qu'il m'avait vu, mais je n'avais pas osé aller le voir.
J'ouvris rapidement la porte, laissant mon verre sur le meuble de l'entrée. Le voir sur le pas de la porte semblait irréel à vrai dire. Je m’accoudai contre la porte, prenant un air faussement nonchalant. « Logan Fitzsimons, ça pour une surprise ! Ça fait... longtemps... » Instinctivement, je jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule afin de m'assurer qu'Aryan n'était pas derrière moi. Un silence s'installa entre nous le temps de quelques instants. Finalement je repris la parole, essayant de faire comme si de rien était. « Entre, on ne va pas rester à la porte à se regarder dans le blanc des yeux.». Je m'écartai pour le laisser passer, et refermai la porte derrière nous. Je l'invitai à me suivre dans la cuisine dont les lumières agressèrent mes yeux qui s'étaient habitué à la pénombre. En entendant frapper, je m'étais fait tous les scénarios possibles et inimaginables, mais jamais l'idée que ce fusse Logan ne m'avait traversé l'esprit. « Que me vaut l'honneur de cette visite aussi tardive que surprenante ? Je présume que tu ne viens pas me voir pour une visite de courtoisie. ».

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