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 [END] Just a little human °{ Nate ♥

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Lilo E. Straton
Lilo E. Straton
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MessageSujet: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyDim 4 Oct - 22:43


Just a little human

"D'autres fois, tout ressemble à une décharge publique, et les êtres et les objets sont fripés, meurtris, écorchés. Le sentiment est alors qu'il eût été préférable que nous épargné ce fardeau de vivre. Cet éternel retour au malheur après de courts instants passés à vivre l'oubli de soi semble être le mouvement régissant chacune de nos histoires." ▬ Yves Simon


Je passais les grilles du centre dans un petit soupir soulagé.

J'avais passé une journée de merde. Même si j'avais retiré mon attelle depuis une semaine, mon bras me faisait toujours mal, je m'étais engueulé avec un pote parce que... Parce que quoi, en fait ? Je ne m'en souvenais même plus. J'avais passé ces trois dernières semaines complètement ailleurs, flottant au-dessus de mon propre corps, détaché de celui-ci. Je faisais que des conneries, de toute façon. Je crois que c'était ça que Josh me reprochait. Faire que des conneries. Je ne suivais même plus les cours, tout partait en vrilles.

Absolument tout. Et ça m'épuisait.

J'avais beau essayé de me reprendre, de me dire concentre-toi, Lilo, écoute ce que dis le prof, fait attention où tu mets les pieds, ne repousse pas tes amis, il suffisait que je pose mon regard sur mon portable pour que le peu de réflexions qu'il me reste s'évapore dans l'air lourd de l'Afrique. Après ma fuite, mon portable n'avait pas arrêté de vibrer le restant de la journée, si bien que j'avais finis par l'éteindre pour ne le rallumer que deux jours après. Ses sms m'ont brisé le cœur, un peu plus. J'avais fuis. Je l'avais abandonné.

J'étais un lâche, un putain de lâche trop peureux pour esquisser le moindre geste envers le mec qu'il aimait.

Ma discussion avec mon prof n'avait pas arrangées les choses, vraiment pas. Au contraire. Je savais qu'il avait raison. Je savais qu'ils avaient tous raison. Qu'on devait tous vivre l'amour au moins une fois, parce que c'était une belle chute, une belle falaise de laquelle il fallait se jeter, ouais, je savais tout ça. Mais étais-je prêt à le faire ? A me jeter dans le vide après avoir passé la totalité de ma vie à exister, à me foutre de côté pour devenir un fantôme ne faisant que passer par ici, rapidement, le plus rapidement possible ? Je ne m'en croyais pas capable, mais je n'avais même pas eu le courage d'affronter Nate pour en être sûr.

J'étais condamné à lire et relire ses sms sans rien pouvoir faire d'autre. En particulier le dernier. J'ai besoin de toi merde. Reviens... Il tournait en boucle dans ma tête. Même si je l'avais lu deux jours après qu'il ait été envoyé, j'aurais voulu courir à sa chambre, me jeter sur le lui et le serrer aussi fort que je le pouvais en lui disant que j'étais là. Que je serais toujours là. Que moi aussi, j'avais besoin de lui. Ce qui était complètement stupide, et impensable, et égoïste. Je ne l'ai pas fais. Je n'ai pas couru jusqu'à sa chambre pour le serrer contre moi et lui faire ma plus belle déclaration digne d'un film à l'eau de rose.

Je n'étais pas dans un film, à mon plus grand malheur.

Je revins à moi pour me rendre compte que j'étais face à la liste des bénévoles. Je cherchais mon nom du regard pour découvrir que j'étais aujourd'hui affilié au nettoyage des enclos. Presque automatiquement, je me mis à rechercher le nom de Nate – ce n'était même pas de l'angoisse à l'idée de le croiser, plutôt une sorte de stalk bizarre qui consistait à savoir où est-ce qu'il était et imaginer ce qu'il était en train de faire. C'était assez honteux en fait, mais tant pis. Je suivis la ligne du regard et... Affilié au nettoyage des enclos. Non. Non. Non. S'il vous plaît, pas ça, pas maintenant, je suis pas prêt, qu'est-ce que je vais lui dire, pitié faites en sorte que ce soit pas l'enclos juste à coté du mien, juste... Enclos n°3.

Juste à coté du mien.

Quelqu'un là-haut devait me détester, ce n'était pas possible. Vraiment. Je ne pouvais pas m'en aller vraiment. Je veux dire, ils allaient devoir refaire tout le planning et Nate allait se récolter mon enclos. Il me détestait déjà bien assez comme ça. Si c'était ton but depuis le début il fallait me le dire, j'aurais pas attendu tout ce temps pour te baiser. Mes yeux se fermèrent sous la douleur qui étouffa mon cœur. Je l'avais méritée, toute cette colère. Mais elle faisait pourtant un mal de chien. T'es vraiment un beau connard ! Je te déteste putain! Pour les avoir relu un million de fois ces trois dernières semaines, je les connaissais maintenant par cœur, et c'était d'autant plus douloureux de les voir sans cesse tourner dans ma tête. Je pris une grande inspiration pour ravaler la boule qui se formait dans ma gorge et me mit en marches vers les enclos.

Je priais intérieurement pour qu'il ne me voit pas. Pour qu'il soit trop concentré sur sa tâche pour s'apercevoir que j'étais là, pour qu'il n'ait pas vu mon nom sur la liste aussi. C'était impossible, je le savais, mais plus j'avançais, plus la panique prenait possession de mes tripes, plus ses phrases tournaient en boucle dans ma tête, je te déteste, j'ai besoin de toi, j'ai pris soin de toi et tu te casses comme si j'étais une pute, et y'a l'enclos qui s'approche et j'ai envie de vomir et je suis désespéré. Je ne veux pas qu'il me voit. Je priais même pour qu'il ne soit pas encore arrivé. Avec un peu de chance, je pourrais finir le nettoyage avant qu'il n'arr...

Il était là. Je pourrais reconnaître ses boucles entre mille. Je déglutis une fois, deux fois, pris un râteau, du foin, inspirant, expirant, ouvris la porte de l'enclos et me mit à la tâche le plus silencieusement possible. Mais si je ne disais pas bonjour, il allait probablement croire que je l'ignore non ? Il allait me détester encore plus. Et pourquoi ça m'importait ? J'avais foiré, après tout, complètement foiré, je m'étais cassé comme le dernier des lâches, j'étais plus à une raison près hein.
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Dernière édition par Lilo E. Straton le Dim 28 Fév - 23:38, édité 1 fois
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Nate H. Colwin
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyMer 30 Déc - 19:26




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Nate en avait eu des coups d'un soir, qui étaient partis comme des voleurs à la fin de la nuit. Il en avait connu, des réveils auprès d'un oreiller sans odeur, le bras posé sur les draps encore tiède. Il en avait connu, des amours vite consumés, des adieu amers. Il en avait pleuré parfois, parce qu'il avait cette tendance idiote à s'attacher trop vite. Ou peut être juste parce que son coeur était déjà trop fissuré pour supporter encore d'autres trahisons.

Mais rien n'avait jamais été comparable au vide que Lilo avait laissé.

Trois semaines. Trois putains de semaines. Nate l'avait aperçu bien sûr, comme une ombre au coin d'un couloir, au fond du réfectoire, marchant au milieu de la cour, ses cahiers à la main. Et... Il n'avait pas pu faire un pas vers lui. Comme si, en partant comme un voleur, Lilo avait construit une barrière infranchissable entre eux deux. Nate voulait le revoir, il brûlait de le revoir, mais quelque part, il ne voulait pas que cela vienne de lui. Il avait sa fierté. Peut être trop grande, mais quand même. Lilo était parti, il n'avait jamais répondu à ses messages, il l'ignorait, le fuyait comme la peste. Comment pouvait il lui faire ça ? Comment pouvait il jouer avec lui, l'allumer avec ses sourires fuyants, le laisser le toucher, posséder son corps et tout foutre en l'air l'instant d'après ?

Nate se disait que peut être, il avait seulement peur. Lilo avait l'air d'être de ces gens qui s'imaginent que personne ne peut tenir à eux, qu'ils ne servent à rien. Mais Nate voulait tellement lui prouver le contraire. Peut être que ouais, il devrait aller le voir, mettre de côté le goût amer sur sa langue et le regarder dans les yeux pour lui dire : Je te laisserais pas tomber.

Mais Nate ne s'en sentait juste pas capable. Pour le moment.

Alors il avait décidé d'aller à la Réserve. Quoi de mieux pour oublier la douleur que de travailler après tout... Le soleil était brûlant et il se dépêcha de rejoindre le hall pour consulter la liste des bénévoles. Bon. Nettoyage des enclos. Il s'engagea dans les allées menant aux enclos. Il chercha le numéro 3 des yeux, celui qu'il devait nettoyer, et une fois qu'il eut pelles et seau à la main, il entra. Il déposa tout son petit matériel contre un arbre et se frotta un moment la nuque en regardant ce qu'il avait à nettoyer. Dans une heure ce devrait être fini... Il allait attraper la pelle lorsque son regard fut attiré par un mouvement à sa droite. Quelqu'un travaillait dans l'enclos juste à côté du sien et c'était... Lilo.

Lilo. Bien sur. Bien sur que c'était lui.

Il resta un moment immobile. Merde. Il ne pouvait pas partir maintenant et... Lilo l'avait sûrement vu aussi après tout. C'était impossible que ce ne soit pas le cas. Il continuait de l'ignorer cela dit. Nate sentit bouillir en lui une colère qu'il ignorait. Ce n'était pas un sentiment qu'il ressentait souvent mais cette fois... Lilo se foutait vraiment de sa gueule. Et si il y avait bien quelque chose que Nate avait envie de faire à cet instant précis, c'était se venger. Ou juste lui faire voir ce qu'il avait perdu.

Franchement, c'était gamin. Nate en avait conscience. Il se sentait très très con mais... Il y avait quelque chose de jouissif dans son plan, qui était le plus simple du monde.

D'abord il enleva son t-shirt. Il faisait chaud alors ce n'était pas gênant, et de toute manière il s'était tartiné les bras de crème solaire avant de venir. Il le roula en boule par terre et se redressa. Il attacha rapidement ses cheveux en chignon et attrapa le matériel. Il se dirigea le plus près possible de l'enclos de Lilo et commença à nettoyer. Et bordel, ça n'avait jamais été aussi amusant de frotter le sol, en faisant rouler ses hanches le plus possible ou de se relever en s'étirant comme un chat, pour dévoiler son bas ventre. Et Nate le voyait. Bien sur que Lilo l'observait.

Il finit par s'accouder à la barrière de l'enclos, attrapant sa bouteille d'eau pour boire un peu, en laissant couler le long de sa mâchoire. La goutte d'eau finit sur son torse déjà humide de sueur, et il choisit ce moment là pour finalement s'exclamer, en direction de Lilo :

- Tu sais, m'avoir salement fuit ne t'empêche de venir me dire bonjour. Ce n'est pas parce que tu m'adresses la parole que je vais te rouler une pelle devant tout le monde, si c'est ça qui te fait peur.

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Lilo E. Straton
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyMer 30 Déc - 20:34


 Just a little human

" - Moi je crois au mouvement, au hasard... Dit-il. Parfois, il suffit de croiser un regard, d'être sur un quai à attendre quelqu'un, de regarder la mer se mêler au soleil, comme ce soir, pour se dire que le monde est grandiose, simple, et que c'est une chance inouïe d'avoir à vivre cette vie-là. D'autres fois, tout ressemble à une décharge publique, et les êtres et les objets sont fripés, meurtris, écorchés. Le sentiment est alors qu'il eût été préférable que nous épargné ce fardeau de vivre. Cet éternel retour au malheur après de courts instants passés à vivre l'oubli de soi semble être le mouvement régissant chacune de nos histoires." ▬ Yves Simon


Je crois que tous les Dieux du monde me détestait.

En particulier Apollon, vu que je me trouvais en cet instant face à un mini-lui, prenant un malin plaisir à retirer son putain de tee-shirt avant de se mettre à nettoyer son enclos dans une posture putain de sexy, roulant magnifiquement et exagérément des hanches en ramassant du foin. Je me demandais d'ailleurs franchement comment est-ce qu'on pouvait être aussi désirable en ne faisant que nettoyer un enclos, même si je savais qu'il le faisait exprès. Bon Dieu, sa vengeance avait un goût assez amer sur ma langue. Je déglutis simplement, reportant mon attention sur mon propre nettoyage (enfin ça c'était en apparence – j'avais encore l'image de son corps torse nu en tête) pour éviter de trop me faire griller.

Même si je savais que j'étais aussi discret qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Il devait sacrément prendre son pied ce petit con.

Je retins de justesse un soupir désespéré. Tout tournait encore dans ma tête, ses sms, ma fuite, les sensations, à quoi s'ajoutait son petit manège dans l'enclos. Autant dire que mon esprit était un bordel total, un peu comme un appart' de célibataire pas nettoyer depuis trois mois. J'avais mal à la tête, je n'arrivais même plus à réfléchir. Mon dieu, je le voulais tellement. Le manque était si grand, si puissant. J'aurais voulu être normal. Vivre, ne pas exister, ne pas être de coté, ne pas avoir décidé d'être un fantôme. J'aurais pu sortir avec lui. Le serrer dans mes bras, l'apaiser, le faire sourire de la meilleure façon possible.

J'étais devenu tellement niais en trois semaines.

Je fis un bond de trois mètres lorsqu'il finit -enfin- par m'adresser la parole. Je me remis à le fixer intensément, suivant la goutte d'eau qui descendait de son menton jusqu'à son torse et... Existait-il quelqu'un de plus beau que Nate ? J'en doutais fortement. Je ne réagis pas tout de suite à ses dires, mais vu qu'il continuait à se pavaner comme un Paon en rut... J'attrapais ma fourche, la glissant dans le foin -propre, je n'étais pas si salaud que ça- pour le faire passer par-dessus la barrière. Directement sur sa tête, et sur ses boucles folles. Vu sa tête, il ne s'y attendait pas. Et au moins, il avait arrêté de me donner bien trop chaud.

« Je ne savais pas si tu voulais encore que je t'adresse la parole... » Je baisse mon regard, haussant vaguement les épaules. « Et c'est pas ça dont j'ai peur. » Putain, l'avis des autres était vraiment la dernière chose qui allait me faire chier. Moi, ce qui m'effrayait, c'était de me manger le sol de plein fouet. De Vivre. De Ressentir, trop, beaucoup trop fort. Comme il y a trois semaines. Je ferme les yeux, inspirant profondément pour chasser les souvenirs, les images, et me remets au travail. J'attendais. Soit il allait exploser – et ce n'était peut-être pas plus mal au final – soit... On parlerait, probablement.

J'avais fui. J'étais un lâche. Mais aujourd'hui, j'étais enfin prêt à lui expliquer pourquoi.
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Nate H. Colwin
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptySam 27 Fév - 22:52




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Nate ne réagit pas tout de suite. C'était peut être le soleil qui tapait soudainement trop fort. Ou alors les yeux de Lilo. Si bleus. Si bleus et si profonds, si remplis d'angoisses sans nom. Si beaux. Nate avait presque oublié, en trois semaine d'absence, combien les yeux de Lilo lui plaisaient. Comme il lui semblaient être un univers entier.

Alors, oui, il ne réagit pas lorsque Lilo se pencha, sa fourche à la main, et d'un geste assuré lui balança du foin sur la tête. Il resta figé pendant deux secondes, sa bouteille d'eau à la main, sentant le foin tomber contre son dos et se mêler à ses cheveux. Lilo devant lui avait l'air de ne pas trop savoir si il avait bien fait de faire ça ou non. Il baissa la tête. Et il murmura deux phrases, qui fendirent le coeur de Nate en deux. Il prit une grande respiration. C'était ça. C'était [i]exactement[i] ce qu'il redoutait. Lilo avait eu peur, il avait eu peur que Nate lui en veuille d'avoir disparu alors que c'était le contraire : Nate lui en voulait de ne pas être réapparu après avoir fui. Au fond, le jeune homme s'en voulait maintenant. Si il avait mis sa putain de fierté de côté, ils n'en seraient pas là tout les deux, chacun du côté de la barrière, Nate plein de foin et d'eau, à moitié à poil au milieu de la Réserve.

Il se mordilla la lèvre et puis lâcha sa bouteille. Lilo n'avait pas relevé la tête, il fixait le sol d'un air misérable. Nate passa par dessus la barrière et il se retrouva juste à côté de lui.

-Tu m'as pas raté petit con.

Il fit mine de grogner, détachant ses cheveux pour enlever du mieux qu'il pouvait le foin qui s'y était logé. Puis il attrapa le bras de Lilo et le serra un peu. Il voulait qu'il le regarde. Il voulait qu'[i]ils[i] se regardent dans les yeux, et qu'ils se disent les mots qu'ils auraient du se dire en se réveillant, ce matin d'il y a trois semaines.

-Je t'ai envoyé assez de messages il me semble, pour que cela paraisse évident. Je t'ai cherché partout. Toute la journée, j'ai remué toute l'université pour au final comprendre que tu n'avais pas du tout l'intention de m'expliquer ton comportement.

Nate inspira difficilement. Sa main devenait moite sur le bras de Lilo, et sans trop savoir pourquoi, ou peut être parce que la rage qui revenait lui faisait mal, il poussa brusquement le garçon, qui tomba dans le tas de paille. Nate tomba sur lui. C'était... C'était absolument n'importe quoi. Il tenait toujours son bras, serrant son poignet et il se sentit trembler à mesure que les mots revenaient. Tout ces mots qu'il avait eu envie de lui cracher à la gueule chaque fois qu'il l'apercevait ces dernières semaines.

-Tu savais très bien que j'ai peur de ça, que j'ai peur de me lever un matin et de découvrir qu'à nouveau, une personne que j'aime a disparu. J'ai cru devenir fou, je pensais que tu avais disparu ou que tu t'étais enfui loin de moi, que je ne te verrais plus jamais ou alors qu'il t'étais arrivé quelque chose de moi et puis... Et puis le lendemain je t'ai vu dans l'amphithéâtre, j'ai voulu aller te parler et puis tu es parti et je savais, j'étais sur que tu m'avais vu et que tu en avais fait exprès. J'ai compris que tu avais lu mes messages et que tu en avais fait exprès aussi de ne pas me répondre. Mais, tu sais, t'es pas le seul à avoir des craintes, t'es pas le seul qui a mal, qui se sent seul et qui veut disparaître. Moi aussi Lilo. Moi aussi putain. J'ai peut être un sourire d'abruti collé au visage mais je pensais...

Sa voix se brisa une seconde. Il se rendit compte que sa bouche n'était qu'à quelques centimètres de celle de Lilo et qu'il devait lui faire mal, à le serrer et à lui gueuler dessus comme ça. Il le lâcha et renifla, enfouissant soudain sa tête dans son cou.

-Je pensais que toi tu avais compris... Que tu me ferais pas ça. Je voulais pas que tu m'abandonnes.

Il se mordit la lèvre. Fort. Parce qu'il ne voulait pas pleurer. Il n'avait pas le droit. Il avait déjà pleuré une fois devant Lilo, il n'avait pas envie d'avoir l'air faible, il en avait déjà trop dit. Il n'était pas censé raconter tout ça à Lilo, lui montré combien son comportement lui avait de la peine. Il n'était pas censé faire comme ci il rejetait toute la faute sur lui.

Alors il se redressa. Il comprit que ses yeux étaient remplis de larme en voyant le visage légèrement flou de Lilo devant lui.

-Je suis désolé. Je suis désolé Lilo... Je voulais pas... Je suis désolé... Excuse moi...

Ca n'avait aucun sens. Il attrapa le visage de Lilo entre ses mains et l'embrassa. Une fois deux fois. Trois. Il se mit à pleurer.

-J'ai eu peur, j'ai eu tellement, tellement peur... Je veux pas que toi tu ais peur de moi... Me laisse plus Lilo, je t'en supplie me laisse plus...

Si tu savais comme tes yeux sont un univers pour moi.



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Lilo E. Straton
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptySam 27 Fév - 23:48


 Just a little human

" - Moi je crois au mouvement, au hasard... Dit-il. Parfois, il suffit de croiser un regard, d'être sur un quai à attendre quelqu'un, de regarder la mer se mêler au soleil, comme ce soir, pour se dire que le monde est grandiose, simple, et que c'est une chance inouïe d'avoir à vivre cette vie-là. D'autres fois, tout ressemble à une décharge publique, et les êtres et les objets sont fripés, meurtris, écorchés. Le sentiment est alors qu'il eût été préférable que nous épargné ce fardeau de vivre. Cet éternel retour au malheur après de courts instants passés à vivre l'oubli de soi semble être le mouvement régissant chacune de nos histoires." ▬ Yves Simon


Je me demandais un instant si il allait réagir. Ça faisait déjà une bonne minute que j'avais balancé le foin et je n'avais toujours aucun mouvement, aucune parole venant de sa part. Il était peut-être en état de choc ? Ou en train de fulminer dans son coin ? Mais vas-y Nate, gueule-moi dessus, crache toute ta haine, il serait temps, ça fait trois semaines bon dieu, trois putains de longues semaines qu'on s'est pas adressés la parole parce que je suis le plus gros lâche de cette planète, t'as le droit, t'as le devoir de m'en vouloir, parce que j'ai tous les torts, parce que j'ai pas géré, parce que je gère jamais rien. C'est gravé au fond de moi tu sais, que je suis pas fait pour tout ça, les relations humaines, l'amour qui fait mal, l'amour tout court en fait – je suis pas censé aimer, m'investir, ressentir ce battement trop fort et trop intense dans ma poitrine. J'aimerais tellement lui hurler tout ça, comme des excuses, mais tout reste coincé dans ma gorge et je reste planté là en attendant ma sentence.

Soudain, il y a le bruit d'une bouteille qui se ramasse le sol et Nate qui passe au-dessus de la barrière. Je redresse légèrement la tête pour le voir s'essuyer tant bien que mal les cheveux, un léger sourire amusé se dessinant sur mes lèvres à son insulte. Je l'avais pas raté, en effet, j'savais super bien visé. Et puis il y a ses doigts autour de mon bras, qui serrent, qui m'appellent ; je remonte mon regard vers lui, émeraude dans océan. Une vraie pierre précieuse son regard, je vous l'ai déjà dis ? Qui brille de mille feux. Qui rend mon cœur complètement dingue dès que je le croise. Où se battent des millions de pensées, des millions d'émotions à la seconde. Son regard, c'est le bordel. Et je suis tellement, tellement amoureux de ce bordel, de son bordel à lui. J'aimerais m'excuser, m'excuser d'avoir fui, de l'avoir ignoré – d'être là, aussi, d'être entré dans sa vie sans qu'il ne m'y est invité, parce que c'est pas ce que je voulais, vraiment pas, moi j'étais censé être de côté, frôler les murs et ne pas me faire remarquer. Ça a foiré. Ses pierres précieuses se sont posées sur moi et ce fut la fin – juste, la fin. J'aimerais m'excuser de ça, d'être tombé amoureux de lui, parce que c'est un vrai fardeau. Pas pour moi, pour lui.

Je m'étale dans le tas de foin sans trop comprendre pourquoi, Nate au-dessus de moi. Ses doigts serraient si fort mon poignet que j'avais du mal à sentir mes doigts, et les mots sortaient d'entre ses lèvres avec précipitation, parce qu'il les a retenu trop longtemps, qu'il les a enfermé et qu'il faut qu'il fasse sortir maintenant, qu'il me les hurle, me les crache à la figure comme je l'avais mentalement supplié de le faire. Ça me brise le cœur. Chaque mot, chaque phrase sortant de sa bouche le craquelait un peu plus, j'avais envie de pleurer, de pleurer si fort et de m'excuser d'être un véritable connard. « Je sais. Je sais Nate. Je sais que j'ai foiré. Et que tu as mal. Et que tu as peur... Je sais. Je le sais tellement. » Je bafouille à mon tour, soupirant de soulagement lorsqu'il finit par lâcher mon bras pour enfouir sa tête dans mon cou. Mes mains vinrent d'elles même entourer sa taille, caressant son dos sous sa voix cassée qui me donnait envie de me frapper. C'est moi. C'est de ma faute. Je suis trop con, bien trop con. « J'ai compris. J'ai compris depuis le premier jour, et j'ai foiré quand même. Je suis tellement... » désolé. Ça résonne dans ma tête alors que je lui jette un regard désespéré. Non, c'est pas à lui de s'excuser. Pourquoi est-ce qu'il s'excuserait, putain ? « Arrête. Putain, arrête Nate. »

Il se fendait sous mes yeux, et c'était de ma faute.

J'ai même pas le temps d'esquisser un geste qu'il attrape mon visage pour m'embrasser. Une fois, puis deux, puis trois. Et les perles d'eau coulent. Mes pouces viennent les recueillir délicatement, caressant doucement sa peau dans un sourire triste. « Je suis désolé... Je suis tellement, tellement désolé Nate. J'étais pas ... Prêt, à affronter ça. A ce que ce soit si fort. Tu te souviens ? Je t'ai dis – je t'ai dis que j'étais pas fais pour l'amour. Je t'attendais pas. Je suis tellement... Désolé. » Je viens encore chercher ses lèvres, retenant mes propres larmes pour tarir les siennes. Je le ramène contre moi, glissant ma main dans ses boucles en bordel, le serrant contre moi, de toutes mes forces, de toute mon âme. « Je te laisse plus... Je partirais plus. Je suis là. Je suis désolé. Je suis désolé... » Et je le répète. Encore. Et encore. Je suis là. Je ne te laisserais plus. Je suis avec toi. Je suis désolé. Et dans ma tête, je me dis que je suis con. Con, de pas avoir compris, de pas avoir saisi, que je pouvais peut-être, moi aussi, ressentir. Principe d'existence passive, ou non.

Et qu'on pouvait ressentir pour moi en retour.

Je finis par redresser son visage pour plonger mon regard dans le sien. J'inspire. J'inspire longtemps, et je souffle, je souffle ces mots qui sont trop longtemps rester bloqués, qui m'ont trop longtemps bloqué, je lui dis en chuchotement qui pourrait être cri, je le lui dis avec tout mon cœur, je ne prendrais pas la fuite cette fois, je lui dis : « Je t'aime, Nate. Je suis tellement, tellement amoureux de toi. »

Plus que ma vie toute entière, tu le sais ça ?
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Nate H. Colwin
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyDim 28 Fév - 13:00

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Nate ne parvenait pas à comprendre ce que lui disait Lilo. Il ne sentait que ses pouces, qui caressaient lentement ses joues pour essuyer ses larmes. Lilo s'excusait. Il n'entendait que ça, ses pardons en pagaille qui ne semblaient pas avoir plus de sens que les siens. Ils devaient former un beau tableau, tout les deux allongés dans le foin, Nate serrant Lilo comme si il était sa bouée de sauvetage au milieu d'un naufrage, et Lilo tentant de calmer ses larmes, murmurant des mots qui n'avaient aucun sens.

Il finit par se calmer. Sa respiration devint plus régulière, et le visage de Lilo lui apparut beaucoup plus clairement. Il y eut comme un silence, pendant lequel Nate plongea son regard dans celui du jeune homme. Il était très bleu. Immensément bleu, comme un ciel de printemps. Comme une petite pierre de jade, dans laquelle se reflèterait le monde entier. Nate n'entendait plus que leurs souffles mêlés. Il lui sembla qu'il n'y avait plus de place pour autre chose dans le monde. Il n'entendait plus que le murmure de Lilo, ces quelques mots qui lui semblaient si vrais et si forts.

Lilo lui dit qu'il l'aimait. Qu'il était amoureux de lui.

Nate le fixa un long moment. Son coeur battait un peu trop fort dans sa cage thoracique.

- Tu m'aimes ? murmura t'il.

C'était absurde. Comment quelqu'un comme Lilo pouvait il l'aimer lui ? Nate n'avait rien d'exceptionnel. Il avait des blessures, des colères qui ressurgissaient. Il avait des peurs. Et il n'était même pas beau. Il ressemblait à un bébé girafe. Lilo... Lilo lui était splendide. Comme un étoile filante qui traverse le ciel, magnifique et insaisissable, et dont on se souvient toute sa vie. Lilo ne pouvait pas être amoureux de Nate comme Nate était amoureux de lui. C'était impossible.

Et pourtant.

Pourtant Lilo est là, dans le tas de foin, et ses yeux disaient la vérité. Nate sait pourquoi les gens baissent les yeux quand on les regarde trop longtemps, c'est parce que le regard est le reflet de l'âme. Personne n'a envie que l'on plonge dans son âme sans son autorisation. Et l'âme de Lilo, son âme couleur de ciel de printemps, ne mentait pas. Lilo était amoureux de lui, Nate pouvait presque le lire dans ses pupilles sombres.

Il se redressa lentement. Il était toujours assis sur le bassin de Lilo. Il le contempla longuement. Lilo allongé sous lui. Un peu comme cette nuit, il y a trois semaines. Il se rapellait distinctement le corps couleur de caramel du jeune homme. Il se rapellait de chacun de ses soupirs, du bleu lagon qu'avait pris ses yeux sous l'assaut du plaisir. Et il se souvenait d'autres choses aussi. Il se souvenait de bras le serra contre lui, l'emportant dans le sommeil. Il se souvenait d'une chaleur contre son dos. Il se souvenait de tout ces jours qu'ils avaient passés ensemble, depuis qu'ils s'étaient croisés par hasard. Il se souvenait de Lilo marchant dans la rue, souriant à peine à son objectif, se déshabillant pour sauter dans l'eau du lac, mordant dans un fruit acheté sur le marché, les sourcils froncés devant sa copie de philosophie, marchant seul dans le parc, travaillant à la Réserve, les muscles de ses bras tendus par l'effort.

Lentement, il caressa sa joue. Ses doigts glissèrent le long de sa peau, s'attardèrent sur ses lèvres, cette bouche fine et douce qu'il aimait tant embrasser.

- Moi aussi je t'aime Lilo.

Il se pencha lentement et déposa un baiser au coin de ses lèvres. Puis contre sa mâchoire. Son cou. Il ferma un instant les yeux.

- Je t'aime tellement. Je n'ai jamais aimé quelqu'un autant que toi.

Il se redressa légèrement, juste pour plonger son regard dans le sien.

- J'aime tout de toi. Ton odeur. Ton rire. La manière dont tu parles. Tes cheveux toujours en bordel. Tes sourires rares. Tes baisers. Ta peau... Je pense toujours à toi Lilo, tu es partout. Depuis que je t'ai vu tu es partout.


Il l'embrassa à nouveau.

- Tu as éclairé mon monde Lilo, tu ne sais pas combien tu as été ma lumière, mon soleil. Je t'aime. Je suis amoureux de toi.

Il se pencha et appuya doucement ses lèvres contre sa peau douce, juste sous son oreille. Et dans un français un peu maladroit, mais parce qu'il trouvait le mot magnifique, il murmura :

- Mon amour.



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Lilo E. Straton
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyDim 28 Fév - 13:42


 Just a little human

" - Moi je crois au mouvement, au hasard... Dit-il. Parfois, il suffit de croiser un regard, d'être sur un quai à attendre quelqu'un, de regarder la mer se mêler au soleil, comme ce soir, pour se dire que le monde est grandiose, simple, et que c'est une chance inouïe d'avoir à vivre cette vie-là. D'autres fois, tout ressemble à une décharge publique, et les êtres et les objets sont fripés, meurtris, écorchés. Le sentiment est alors qu'il eût été préférable que nous épargné ce fardeau de vivre. Cet éternel retour au malheur après de courts instants passés à vivre l'oubli de soi semble être le mouvement régissant chacune de nos histoires." ▬ Yves Simon


Je ne sais pas si j'ai bien fais de lui dire. Mes mains tremblent, mes jambes tremblent, tout mon corps tremble. J'ai une boule dans la gorge qui s'est divisée jusqu'au creux de mon ventre – je respire mal. C'est le bordel, c'est un tel bordel que mon esprit s'est mis sur stop, pour la première fois depuis des semaines. Des mois. La dernière fois que je me sentais aussi vidé, c'était quand j'ai dis adieu à Leelah. Mon Dieu, Leelah. J'aimerais tellement te parler de Nate, te décrire ses émeraudes magnifiques, qui font briller ma vie plus que n'importe quoi d'autre dans ce monde, plus que toi tu ne l'as jamais – j'aimerais te parler de son sourire stupide pour cacher qu'il a mal, qu'il se sent seul et perdu, j'aimerais te parler de son goût prononcé pour les bananes et la photographie, ce petit sourire qu'il a lorsqu'il me capture dans son appareil, j'aimerais te parler de ses longues jambes et de sa peau dorée, de ses boucles folles dans lesquelles je pourrais glisser mes doigts pour l'éternité. J'aimerais aussi te parler de ses lèvres qui me happent l'âme dès qu'il m'embrasse. Et de sa sœur, aussi, j'aimerais te parler de sa sœur et de la culpabilité qu'il porte sans cesse alors que rien n'était de sa faute.

J'en viens à penser à Leelah presque sans souffrir. C'est encore présent, un petit pincement au cœur comme je l'aurais toujours, mais je suis face à Nate et tout s'en va, tout s'allège, il avait ce pouvoir sur moi comme Leelah l'avait avant, celui de m'apaiser. De faire taire toutes ces voix dans ma tête qui passent leur temps à hurler, qui se battent en duel, qui réfléchissent sur la moindre petite chose – elles n'existent plus quand il est dans les parages, à mes côtés, ses lèvres sur les miennes ou sa main dans la mienne. Je n'ai jamais ressentis ça pour personne, et ça le rend encore plus unique à mes yeux. Le seul à me faire sentir comme ça. « Oui... Je t'aime. » Il semble choqué. Il se redresse doucement sur moi, s'installe sur mon bassin. Je pourrais avoir chaud – peut-être que j'ai chaud, en fait, je sais pas, je sens plus grand chose. Je ne le quitte pas du regard, j'ose à peine cligner des yeux. Je pourrais l'admirer, l'admirer toute ma vie, je pourrais le décrire par copies sur mes sujets de philosophie comme si il était ma muse. Nate est une œuvre d'art, un sujet de réflexion à lui tout seul, tout entier, chaque partie de lui me permettrait de trouver l'inspiration quel que ce soit le sujet donné – et ça paraît peut-être bizarre que je le compare à de la philosophie, mais c'est moi, il est devenu ma philosophie, mon sujet.

Et puis ses doigts caressent mes lèvres, me font frémir. Et puis il y a sa déclaration, en retour, il y a ses yeux dans les miens et mon cœur explose, implose, le souffle le manque. Son visage devient flou, je me retiens pour ne pas fondre en larmes, ce serait stupide n'est-ce pas, de pleurer quand on est heureux à ce point ? Il m'embrasse encore, les lèvres, la joue, le cou. Si je pensais trembler avant, là il n'en est rien. Je ne peux rien lui répondre, j'ai la gorge nouée, complètement nouée, comme si il avait prit une corde pour y faire un nœud, me dire : tais-toi, Lilo, écoute-moi, regarde-moi. Et c'est ce que je fais, parce que je ne peux rien faire d'autre.

Les mots viennent en pagaille entre ses lèvres, tous plus beaux les uns que les autres. J'ai l'impression que celui qu'il décrit, ce n'est pas moi, tout en étant moi complet, dans toutes mes formes, mes faiblesses aussi, j'ai l'impression que ses mots sont mon tout et pourtant rien, pas grand chose, juste une histoire de sourire et d'odeur et de regard. Ce n'est rien, au fond, une histoire de sourire et d'odeur et de regard, juste une histoire comme une autre, qui existe par millions. Mais j'ai tellement l'impression d'être son unique en cet instant, ses yeux qui ne voient que moi, ses mains et ses lèvres qui ne caressent que moi – j'ai tellement l'impression que le monde ne compte plus à ses yeux que je me dis que cette histoire de sourire, et d'odeur, et de regard, elle n'appartient qu'à nous, qu'elle aussi, elle est unique en son genre. 

Et un premier sanglot passa la barrière de mes lèvres comme une promesse.

Je n'arrive même plus à me sentir stupide de pleurer. Parce que j'ai juste l'impression d'exploser dans tous les sens, et les dernières mots finissent de m'achever. Je reconnais le français, et même si je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire, je trouve ça tellement beau à ses lèvres, tellement doux prononcé avec son petit accent adorable, que je me mets à pleurer encore plus fort. Je le ramène contre moi, et je sanglote encore, je dépose des baisers en pagaille partout sur son visage, dans son cou, je ferme les yeux pour qu'il ne voit plus mon regard remplit de larmes. « Je suis tellement heureux » Je sais, je sais, on dirait pas comme ça, tellement je pleure, mais c'est la vérité, je ne me suis jamais sentis aussi heureux, aussi moi qu'en cet instant.

Il me faut un long moment pour récupérer. Et même après la crise passée, je reste plusieurs minutes contre lui, mon nez plongé dans son cou, m'imprégnant de son odeur, les yeux fermés à caresser tendrement son dos. Et puis je renifle une dernière fois, et je ris un peu, la voix cassée : « Je crois qu'on peut pas faire plus niais que nous. » Et ridicule, aussi, avec tout ce foin partout. « On devrait... On devrait terminer notre travail, tu sais. » Mais je ne bouge pas, parce que j'en ai pas envie, parce que je voudrais rester au creux de ses bras toute ma vie.
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Nate H. Colwin
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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyDim 28 Fév - 18:27




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Spoiler:

Nate ne sait pas si il s'accroche à Lilo, ou si Lilo s'accroche à lui. Ils sont le même bordel émotionnel sanglotant, ils doivent être ridicules et affreusement niais, mais Nate s'en fout. Il est amoureux, et il pourrait serrer Lilo dans ses bras toute sa vie si il le souhaitait. Il ne le lâcherait jamais.

Peu à peu, ils finissent par se calmer. La respiration de Lilo reprend un rythme normal. Ses baisers dans son cou s'espacent, deviennent plus lent, comme les caresses des ailes d'un papillon. C'est agréable. Nate aime aussi cette chaleur douce et langoureuse, il aime sentir le souffle de Lilo juste contre sa peau. Il ne le serre plus si fort, mais c'est tout pareil. Il se sent bien. C'est Lilo qui parle en premier, brisant la petite bulle de silence qui s'était formé autour d'eux. Nate se recule légèrement et se mordille la lèvre. Il est toujours assis sur le bassin de Lilo, et les cheveux de celui ci sont pleins d'épis de foin. Nate suppose qu'il ne doit pas être plus présentable, mais ça n'a aucune importance.

-Je crois qu'on bat des records...

Sa voix est un peu cassée par les larmes, encore plus rauque que d'habitude. Il se racle la gorge.

-C'est vrai, on devrait.

Il jette un coup d'oeil autour de lui. Lilo a déjà bien avancé le nettoyage de son enclos, mais le sien est loin d'être reluisant. En plus, ils ont foutus du foin absolument partout. Lorsqu'il reporte son attention sur Lilo, celui ci n'a pourtant esquissé encore aucun geste. (Même si, littéralement, il ne peut pas bouger puisque Nate l'écrase.)

Nate avance doucement sa main et lui enlève quelques épis de foins coincés entre ses mèches folles, douces comme des plumes d'oiseaux. Il fronce légèrement les sourcils, et murmure :

-Tu es magnifique.

Puis il se relève. Ses jambes tanguent un peu, comme ci le trop plein d'émotions qu'il vient de vivre lui avait fait perdre son équilibre. Il se penche pour attraper sa bouteille et se retourne vers Lilo, qui se redresse à son tour.

-Le dernier a avoir terminé est une poule mouillée !

Il lui fait un grand sourire, avant de repasser par dessus la barrière. Puis il va chercher son râteau et sa brouette, et se dépêche de finir de nettoyer, jetant de temps en temps des petits coups d'oeils à Lilo.

Et, ok, peut être qu'il se permet le luxe de lui refaire un petit numéro de séduction en roulant les muscles de son dos ou en remuant caricaturalement ses fesses, mais cette fois ci c'est beaucoup plus amusant, parce qu'il ne le fait pas pour se venger.

Juste pour montrer à Lilo qu'il est fou amoureux de lui.
Totalement et irrémédiablement fou amoureux.


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MessageSujet: Re: [END] Just a little human °{ Nate ♥   [END] Just a little human °{ Nate ♥ EmptyDim 28 Fév - 23:18


 Just a little human

" - Moi je crois au mouvement, au hasard... Dit-il. Parfois, il suffit de croiser un regard, d'être sur un quai à attendre quelqu'un, de regarder la mer se mêler au soleil, comme ce soir, pour se dire que le monde est grandiose, simple, et que c'est une chance inouïe d'avoir à vivre cette vie-là. D'autres fois, tout ressemble à une décharge publique, et les êtres et les objets sont fripés, meurtris, écorchés. Le sentiment est alors qu'il eût été préférable que nous épargné ce fardeau de vivre. Cet éternel retour au malheur après de courts instants passés à vivre l'oubli de soi semble être le mouvement régissant chacune de nos histoires." ▬ Yves Simon


Le foin n'est pas vraiment la chose la plus confortable qui soit, je dois bien l'avouer. Avec tous ces épis qui rentrent dans mon tee-shirt, piquent mon dos et mes bras. Mais c'est pour ça que je voudrais bouger d'ici, d'entre les jambes de Nate toujours assis sur mon bassin - c'est pas pour ça que je remuerais moi-même mon derrière pour me relever, déjà parce que je ne peux physiquement pas le faire, mais aussi parce que j'en ai pas envie. Ca me pique, mais je me sens bien. Si bien, apaisé, Nate si près de moi, son regard dans le mien, le silence autour de nous. Je frémis comme un ado lorsqu'il glisse délicatement ses mains dans mes cheveux pour en retirer quelques épis, mes joues se teintant de gêne à son compliment. Je détourne le regard. J'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de compliments, aussi directs, et encore moins autant remplis de sincérité. Il finit par se redresser de mon bassin, vacillant légèrement comme si il ne savait pas trop marcher - et je ne sais pas si c'est le choc contre le foin, mais la tête me tourne moi aussi un peu lorsque je prends mon courage à deux mains pour me relever à mon tour alors qu'il ramassait sa bouteille.

J'hausse un sourcil à son défi. J'allais sûrement gagné car j'avais bien plus avancé mon enclos que lui, vu que je n'avais pas passer mon temps à me pavaner comme un paon en rut. Ca me sourire, et je me prête au jeu, lui accordant de longues œillades à la dérobée, surtout qu'il s'amusait encore à rouler du dos et remuer des fesses pour me tenter. Rien qu'un petit pervers, celui-là. Alors je me dépêche de finir mon enclos, remettant le foin en place pour que l'animal se sente bien, avant de ranger ma brouette et mon râteau pour pénétrer dans son enclos, le plaquer contre le barrière et l'embrasser avec toute la passion dont je pouvais faire preuve, glissant une main jusqu'à ses fesses pour les pincer. « Poule mouillée. » Que je souffle tout contre ses lèvres avec un sourire amusé. J'éclate de rire en me dégageant. « Allez finit moi ce boulot, obsédé ! Et arrête de te dandiner comme ça devant moi ou je te bouffe. » Même moi, je ne savais pas que j'avais autant d'audace en réserve. Nate me faisait décidément faire beaucoup trop de choses étranges.

Je m'adosse à l'entrée de l'enclos, ne me gênant cette fois pas pour me rincer l’œil pendant qu'il travaillait. Il faut dire que la vue est putain de sympathique, il a trois fois plus de muscles que moi (et ce cul putain, ce cul... Et ce torse... Et ces tatouages... Mais je m'égare là) et ... Il a encore plein d'épis dans les cheveux, ce qui me fait rire, même si je ne dois pas être mieux. Il finit par sortir de l'enclos, et je l'attire vers moi pour lui retirer chaque épis de ses boucles, ce qui me prend bien plusieurs minutes, avant de déposer un baiser dans sa nuque. « Tout propre ! On y va ? Les révisions nous attendent, maintenant... » Finit les petites roulades dans le foin du centre. Retour à la réalité, mais un peu moins dure à porter cette fois. Je n'avais plus cette impression de me traîner comme un boulet tout vide et délaissé. Je le regarde remettre son tee-shirt - quand même - avant de glisser ma main dans la sienne pour le tirer hors de l'enclos, puis hors du centre, un léger sourire aux lèvres.
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