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 noah ♣ you're not a slave to things you've done.

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Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: noah ♣ you're not a slave to things you've done.   noah ♣ you're not a slave to things you've done. EmptyMer 4 Fév - 0:08


noah lukas mansfield

Keep falling, until you can't fall no more.


nom : mansfield par son père, van pieters par sa mère. Parfois il lui arrive de marquer les deux noms de famille sur les papiers administratifs pour ne pas oublier sa mère Andrea. ♣ prénom : noah, lukas. Il n'a jamais su pourquoi ses parents avaient choisi ces deux prénoms mais il les arbore avec fierté. ♣ date de naissance : il est né le 20 avril 1989 dans une clinique de Johannesburg, deux ans après sa soeur Ella.  ♣ âge : vingt-cinq ans bientôt vingt-six mais il n'est pas vraiment pressé d'y arriver. ♣ nationalité : sud-africaine par sa mère et à moitié anglaise par son père. ♣ orientation sexuelle : hétérosexuel ♣ statut : célibataire légèrement charmeur avec les jolies filles mais plus jamais en couple depuis la trahison d'anna. Elle est la seule qu'il n'ait jamais aimé. ♣ métier/études : employé au centre giving for africa, qui est géré par son oncle. Il s'occupe de la gestion des bénévoles mais il n'est pas le bureaucrate derrière son bureau. Chaque jour il est le premier arrivé et le dernier parti, répartissant son temps entre les tâches administratives que son emploi lui incombe et les instants de bénévolat où il aide à l'enseignement, à l'humanitaire, à l'organisation de galas de charité et parfois quand il le peut à la construction des nouvelles maisons. Le centre est devenu sa vie depuis plus de cinq ans.  ♣ groupe : volunteer ♣ avatar : sam claflin ♣ crédit : tumblr



« ME, MYSELF AND I »
Parles nous un peu de toi ? Noah il est à la fois tout et rien. A la fois le bon et le mauvais. Tout dépend quelle facette de lui vous avez devant vous. Tout dépend quel Noah vous avez connu. Il y a celui d'avant et celui de maintenant. Auparavant, il était cet adolescent insolent, égoïste, oubliant parfois que l'univers ne tournait pas simplement autour de lui. Faisant des conneries à outrance. Focalisant son énergie à se rebeller. Il avait toujours été ainsi. Occultant de son esprit les règles imposées par ses parents. Par l'autorité. L'autorité il la dédaignait comme un enfant trop gâté, né avec une cuillère en argent que ses parents avaient tenté d'entraîner sur le droit chemin. Parfois hautain, il lui arrivait de regarder les autres avec mépris. Pourtant, la méchanceté n'avait jamais fait partie de lui. On pouvait le décrire comme un petit con, mais rarement comme un méchant. Parce qu'il ne l'était pas. Il passait simplement tout son temps à ne penser qu'à lui. Parce qu'il ne se rendait pas compte de la chance qu'il pouvait avoir. Il ne réalisait pas qu'il faisait partie des enfants bien lotis.  Des chanceux que l'univers avait gâté. Puis tout a changé alors qu'il venait d'avoir vingt-ans. Il a suffi d'une perte. Celle de ses parents pour que Noah devienne totalement différent. Oublié l'adolescent habitué aux bêtises, c'est un autre homme qu'il est à présent. Une personne ouverte aux autres, faisant passer le bonheur de son prochain avant le sien. Il en vient même à oublier de penser à lui, se démenant jour après jour pour son travail comme le véritable forcené qu'il est devenu. Souriant au quotidien, il dissimule la tristesse qu'il éprouve depuis la disparition de ses parents derrière un humour exacerbé. C'est sa façon à lui d'affronter le deuil qu'il a vécu. Toute sa souffrance est camouflée derrière ce masque de bonne humeur et de joie, qui n'est que le reflet d'un mensonge bien ficelé. Au fond de son âme, il ne s'en est jamais totalement remis. Il lui arrive d'avoir peur de les oublier. Il prend ce petit rire nerveux quand il se sent nerveux ou qu'une situation le met à l'aise, notamment lorsqu'on évoque son passé devant lui. Il trouve toujours une parade pour détourner la conversation parce qu'il n'aime pas parler de sa vie. Et encore moins des blessures de son âme. Parfois ses anciens démons réapparaissent et il lui arrive alors de se comporter aux détours de quelques phrases, comme le petit con, qu'il n'est plus. Cela ne dure jamais très longtemps. Il redevient ensuite celui qu'il est devenu à prsent. Avec son visage chaleureux, il paraît heureux mais les plaies sont toujours aussi béantes. Il calme son malheur en tentant de guérir celui des personnes qu'il aide. Persévérant, il est prêt à tout pour offrir quelques parcelles de bonheur aux enfants dans le besoin.  C'est sa façon à lui de faire le bien. De rétablir l'équilibre dans ce monde qu'il trouve absurde. Jamais il ne les abandonnera. C'est sa détermination et son envie de combattre l'injustice de l'humanité qui lui permet de se lever chaque matin. Qui lui a permis d'avancer à la mort de ses parents. Têtu , il ne laissera personne se mettre en travers de son chemin et de cet idéal qu'il a en tête. Toujours charmeur, il s'amuse à séduire les jolies femmes lors d'aventures passagères comme pour se convaincre qu'il peut intéresser la gente féminine mais plus jamais il n'offre son coeur. Ce coeur qu'elle a brisé en le trahissant. Depuis sa rupture avec elle, son manque de confiance s'est exacerbé devenant presque asphyxiant et il ne cesse d'avoir peur d'être abandonné par les autres. Comme il s'est senti abandonné lorsque ses parents sont morts. Lorsque sa soeur est partie. Lorsqu'Anna est morte. Il n'a confiance qu'en très peu de personnes, effrayé à l'idée qu'on puisse le malmener. Qu'on puisse le décevoir. Une fois que vous l'avez déçu, son regard change pour devenir plus dur. Plus distant.  Il ne veut pas s'attacher de peur que la souffrance ne s'empare de son être une nouvelle fois. Il fuit la douleur qui a inondé son muscle cardiaque. Il lui arrive parfois d'avoir des crises de colère quand sa peine s'extériorise. C'est tout son chagrin qui ressort. C'est sa façon à lui de survivre dans cet univers absurde. Noah est loin d'être parfait et il en est conscient. Souvent trop caractériel, difficile à gérer, de temps en temps capricieux et parfois il paraît même dédaigneux mais tout ceci ce n'est qu'une façade. Une façade destinée à cacher cette sensibilité qui l'envahit. Noah est un électron libre capable de vous surprendre dans le bon comme dans le mauvais. Car il est tout ceci à la fois. Le bon et le mauvais.

Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ? Je suis né ici il y a plus de vingt-cinq ans à présent. Ma mère est née ici et sa famille y a toujours vécu. Enfant, je ne savais pas vraiment ce que l'Afrique du Sud représentait, je n'avais que deux ans lorsqu'on est partis s'installer en Angleterre. Je savais d'où je venais, où j'étais né, mais pour moi ce n'était pas vraiment réel. C'était un souvenir, ça faisait partie de moi mais je ne me sentais pas africain, tout comme je ne me sentais pas anglais. Je n'étais ni l'un ni l'autre. J'étais l'étranger où que j'aille. Bien sûr, on avait pris l'habitude de retourner dans la maison familiale durant les longues vacances mais ça ne suffisait pas vraiment. Durant seize-ans je suis resté en Angleterre, et cela même quand mes parents sont retournés vivre en Afrique du Sud, parce qu'avec les années j'avais fini par me sentir bien quelque part. Par ne plus être différent je crois. Puis un jour je suis revenu sur les ordres de mon père qui était tout simplement fatigué de me voir en train de gâcher ma vie comme il disait. Alors je l'ai écouté même si c'était ma dernière volonté et j'ai retrouvé mes racines. Quand tout a changé, j'ai décidé de ne plus jamais repartir. Parce que je me sentais bien dans cet univers, parce que j'étais devenu moi-même. Je ne voulais pas briser ce lien qui m'unissait à eux, donc je suis resté en Afrique du Sud. Je ne me vois pas vivre ailleurs. Ma vie est ici dans ces paysages désertiques, dans cette chaleur étouffante.  Je ne m'imagine plus quitter ce pays qui est devenu le mien. Aujourd'hui, je suis fier de faire partie de cette grande nation. Je suis fier d'avouer que je suis un afrikaner, même si de nos jours ce mot continue d'être mal perçu.

Pourquoi avoir choisi Giving For Africa pour faire ton bénévolat ? Giving for Africa c'est l'histoire de ma famille. Ce n'est pas seulement un centre, c'est mon héritage. Depuis que mon oncle a repris la société, c'est comme si tout a changé. J'étais trop jeune pour me rappeler de comment était la vie de mes parents avant qu'ils ne s'investissent pour Giving for Africa, mais une fois que cette volonté de faire le bien est apparue en eux, ils sont devenus différents. A cette époque, on avait beau se trouver en Angleterre, ma mère ne cessait d'organiser des bals de charité, de se rendre dans des associations pour les plus démunis, elle me disait toujours que c'était sa façon de changer les choses. De faire évoluer la société et de lutter contre les inégalités. Adolescent, je trouvais ça idiot, ma famille avait de l'argent alors je ne comprenais pas vraiment l'intérêt de ces événements. Je ne comprenais pas pourquoi ils ne profitaient pas simplement. Je n'étais pas comme eux. Eux, ils avaient cette étincelle dans leurs coeurs qui les poussait à s'ouvrir au monde, c'est ce qu'ils faisaient constamment. C'est pour cette raison qu'ils sont retournés en Afrique du Sud pour aider Frans. Ma mère souhaitait retrouver son frère et l'aider à rendre le monde moins cruel. Chaque jour, ils se levaient aux aurores pour travailler comme tous les bénévoles. Ils ne vivaient que pour l'organisation. Ils se dévouaient pour les populations pauvres. Avec les années, leur dévotion n'a cessé de progresser. Ils ont commencé à enchaîner les voyages humanitaires, à se rendre dans les pays en guerre pour aider les réfugiés. Jamais, ils n'ont fait attention au danger que ces missions pouvaient représenter. Ils ne pensaient qu'à une chose: rendre l'avenir de tous ces gens plus supportables. C'est ce qui a fini par les tuer en 2009 alors qu'ils étaient dans un camp au Darfour. Ils se sont fait attaquer par une milice alors qu'ils soignaient des enfants mal nourris. A partir de ce jour, tout a changé. J'ai fini par comprendre leur philosophie de vie. Toutes ces choses qu'ils avaient tenté de m'enseigner sans jamais y parvenir. Je me suis tout simplement rendu compte qu'ils avaient raison depuis le début. Que nous pouvions agir pour que des drames aussi affreux cessent de se produire. C'est pour cette raison que je suis resté en Afrique du Sud et que je me suis engagé avec Giving for Africa. Cette organisation c'est mon héritage. L'héritage de mes parents, alors il est inconcevable que je l'abandonne.

Quelles ont été tes premières impressions en arrivant sur place ? Je ne me souviens plus vraiment quand j'ai découvert Giving for Africa pour la première fois. Je devais avoir dans les deux ans, j'étais bien trop jeune pour comprendre où je me trouvais et ce que le centre pouvait représenter. Mais je me souviens très bien de toutes ces fois où je suis venu durant les vacances alors que je n'étais encore qu'un enfant. Le centre ne m'attirait pas particulièrement, mais j'étais toujours le premier à vouloir me rendre à la réserve pour observer les animaux, il était alors impossible pour mes parents de me faire partir. Je me souviens même qu'une fois je suis resté une journée entière avec Oncle Walter à aller d'un endroit à l'autre. J'étais jeune à cette époque-là, j'avais l'innocence d'un enfant ne comprenant pas vraiment ce qui se passait dans ce centre. Je préférais donc m’extasier devant la beauté de la nature. Mais quand je suis revenu juste après la mort de mes parents, mon regard a changé. Je ne voyais plus Giving for Africa de la même façon. Tout d'un coup, c'était comme s'il prenait de l'importance dans mon coeur.  C'était comme si je comprenais enfin pourquoi mes parents avaient tant aimé cet endroit. Après tant d'années, j'ai fini par le trouver beau.

Comptes-tu prolonger ton séjour parmi nous ? Je suis ici depuis plus de cinq ans alors il est impossible pour moi de partir. Pourtant, au début les choses n'étaient pas faciles pour moi. J'avais constamment l'impression de voir l'ombre de mes parents, d'entendre leurs voix à chaque fois que je rentrais dans une pièce. Mais en restant ici, c'était ma façon de ne pas couper le lien qui pouvait m'unir avec eux. Ma soeur a fait un choix différent, elle ne s'est pas sentie capable de rester en Afrique du Sud alors elle est simplement retournée en Angleterre, je ne peux pas la blâmer pour ça. Chaque personne a une façon différente de faire son deuil. J'ai choisi de ne pas me détacher de mes racines, de conserver mon héritage. Elle a décidé de prendre de la distance, je ne lui en veux pas. Ici, c'est enfin comme si j'avais trouvé ma place dans le monde. Chaque jour, je suis utile pour les autres et j'ai cessé de ne penser qu'à moi. Parfois j'ai la sensation d'entendre la voix de mon père en train de me dire qu'il est fier de moi et ça me rend heureux. Après avoir passé des années à les décevoir, je fais ce qu'ils auraient souhaité: je m'investis. Au début, c'était un devoir, un peu comme une obligation envers moi-même mais avec le temps, j'ai vraiment appris à aimer cet endroit. Je crois que j'ai découvert ma vocation en aidant les autres. Et puis on ne va pas se mentir, je crois que mon oncle est très heureux que je sois là. Alors je compte rester aussi longtemps qu'il le faudra.



« LET'S SPEAK ABOUT THE WRITER »


pseudo : everything. ou clémentine pour les intimes. ♣ âge : vingt-deux printemps et toutes mes dents. ♣ ton personnage est : un inventé ♣ comment es-tu venu ici ? : je ne sais pas trop, je crois que c'est parce que je l'ai fondé avec les copines.   ♣ tes impressions : les admins sont trop gentilles.




Code:
[b]sam claflin[/b] ♣ noah lukas mansfield









Dernière édition par Noah L. Mansfield le Ven 13 Mar - 18:20, édité 20 fois
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Noah L. Mansfield
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LE PETIT CON
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♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: noah ♣ you're not a slave to things you've done.   noah ♣ you're not a slave to things you've done. EmptyJeu 5 Fév - 23:26

you're not a slave to things you've done

"every moment is a chance to define what you want to become."










" when he was just a boy,  he expected the world "
1989/2009 - the innocence

Innocent est sûrement l'adjectif caractérisant le mieux Noah lorsqu'il est enfant. Il est ce genre de petits garçons hyperactifs ne cessant de gambader, toujours en mouvement à rire et à parler.  C'est sa manière à lui de trouver sa place parmi les anglais, tandis que ses origines se trouvent ailleurs, sur des terres bien plus tropicales. Il est différent de ses camarades, il le sent. Les regards viennent se river sur lui lorsqu'il avoue venir d'Afrique du Sud. Les autres enfants ne comprenant pas comment cela est possible avec sa peau laiteuse et sa chevelure dorée.  Il s'y est habitué avec le temps.  Pourtant c'est le cas. Il n'est pas comme eux, le sang qui coule dans ses veines puise son essence dans plusieurs pays. L'Afrique du Sud. L'Angleterre. Les Pays-Bas. Il est tout cela à la fois alors il se sent seul dans ce monde où il n'est jamais totalement lui-même. Il est ce petit être cherchant la compagnie des autres. Heureusement Maddy est là, avec sa chevelure de blé et son visage de poupée, ils se comprennent. Il apprécie de passer tout ce temps en sa compagnie. Elle est cette gentille petite fille qui le fait sourire. Cette mignonne petite blonde avec qui il parle. Avec qui il joue durant des heures. Avec qui il passe chaque journée d'école.  Ils se ressemblent.  Quand ils sont ensemble, le reste ne compte plus. Ils ne sont plus différents, ils sont ces deux petits êtres innocents. Ils sont presque normaux. Ils ne sont plus ces étrangers que les têtes blondes rejettent. Leurs rires viennent résonner dans la pièce, ils s'amusent et des grands sourires naissent alors sur leurs bouilles enfantines. Ils sont ces enfants que le monde ne comprend pas. Que le monde rejette. Car ils ne sont pas comme les autres. Mais lorsqu'ils sont ensemble, ils oublient le reste. Maddy est son amie, celle qu'il apprécie. Sa meilleure amie. Son unique amie.

L'adolescence est la pire des périodes ou parfois la meilleure. Maddy est partie il y a des années de cela, Noah n'a jamais su où elle était allée. Il était bien trop jeune pour s'en souvenir. Alors il s'est simplement retrouvé seul face au monde. Tout a changé. L'innocence enfantine s'est envolée pour céder sa place à cette rébellion adolescente, à ce caractère marqué d'enfant que la nature a trop gâté. Les règles n'ont que peu d'importance à ses yeux. Dix sept ans, l'âge de toutes les expériences. Les fêtes à outrance, chaque week-end l'alcool vient couler dans ses veines, la nicotine vient noircir ses poumons. Les substances illicites sont nombreuses dans ce pensionnat où les favorisés se côtoient. Il en consomme, il en abuse car il imagine avoir tous les droits. Car il pense qu'il a la vie devant lui. Après des années, il a fini par trouver sa place dans ce monde, il est ce garçon né avec une cuillère en argent, parfois arrogant. Souvent fêtard et hautain avec les autres. On l'apprécie, son insolence plaît alors il en profite avec ses amis. Avec les jolies filles aux courbes avantageuses qu'il aime séduire. Parfois on vient à détester ce petit con mais rien ne vient toucher son coeur. Il profite des bienfaits que l'existence peut lui offrir. Il a des rêves pleins la tête, des envies de grandeur et de décadence. Ses yeux se posent sur la jolie fille qui se tient devant lui, qui l'observe avec un sourire malicieux aux lèvres alors il fait simplement ce qu'il fait toujours dans ce genre d'instant. Doucement, il s'approche, il va la voir fièrement sans même hésiter. Sans même se sentir inquiet. L'avenir ne l'effraie pas, le lendemain n'est que la continuité de la précédente journée. Alors que peut-il lui arriver, à lui, enfant de privilégié qui ne craint rien, qui ne peut rien perdre et que l'univers a choyé ? Que peut-il lui arriver, à lui, qui se trouve dans sa bulle si parfaite ? Tout car cette perfection n'est qu'une illusion.



" you can't hear me cry, see my dreams all die from where you're standing on your own. "
2009 - the death


Quand tout vient à changer, quand toute la vie vient à s'écrouler que reste-t-il à faire ? Se noyer est-il la bonne solution ? Faut-il faire comme si rien n'avait changé ? Comme si l'univers ne s'était pas dérobé ? Aucun choix est le meilleur. La seule chose à faire est de survivre. Survivre et tenter d'avancer même quand le désespoir nous emporte. Avancer et ne jamais reculer. Continuer de marcher même lorsque vos jambes n'ont plus la force de vous porter. Aucune autre solution n'existe. Personne ne viendra vous sauver si l'obscurité vous emporte. Personne ne sera là pour vous secourir si vous n'avez plus la force de vous lever. Lorsque les démons s'abattent sur vous, rien ne peut les empêcher de vous emporter vers les profondeurs. A part vous. Seulement vous et votre courage. Cette souffrance enveloppant votre corps, ces torrents d'émotion qui vous inondent, ils vous maintiennent en vie. Peu importe à quel point cela est douloureux, ils vous rendent humains. Votre humanité est votre plus grande force, ce qui vous rend si précieux alors vouloir l'oublier est la pire des absurdités. Cette tristesse fait partie de vous et jamais elle ne vous quittera. Cette douleur, vous devez arriver à la surmonter. Espérer qu'elle finisse par disparaître. Croire que la blessure qui l'a causée se referme. Il n'y a pas de solution. Vous devez respirer et attendre qu'elle s'estompe. Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toute façon vous ne pouvez pas l'éviter. Elle est en vous. Noah l'a compris à ses dépends. Il a suffi d'un appel. D'un unique appel pour que tout bascule. Pour que son univers tout entier, aussi fragile que de la porcelaine, s'effondre. il n'y a plus rien à sauver. Il n'y a plus rien à faire.  Il n'y a tout simplement plus rien. Ils ne sont plus là.  Sa mère, son père, personne n'est parvenu à les sauver. Le cauchemar vient seulement de commencer mais paraît déjà suffocant. Une descente aux enfers que personne ne peut interrompre.  Tués c'est ce que la voix au téléphone lui a annoncé quelques jours plus tôt. Depuis le temps s'est arrêté. Les secondes paraissent des heures. Les minutes sont éternelles. Les jours sont infinis. Les bras entourés autour de ceux de sa soeur, Noah ne parvient pas à interrompre cette tristesse qui l'envahit. Elle est bien trop forte, trop puissante pour qu'il ne l'éteigne. L'air chaud de l'Afrique du Sud lui paraît bien froid. Froid comme les deux corps sans vie venant de rejoindre les profondeurs de la terre. Les yeux plissés, les larmes violentes ne cessent de couler le long de ses joues. Sa vision se trouble. Il se perd dans les méandres de ses pensées. Aucun son ne parvient jusqu'à ses oreilles, simplement l'écho du vide.  Du néant envahissant son muscle cardiaque. Il ne sent même pas cette main réconfortante qui vient se poser sur son épaule. Il sait à qui elle appartient, mais il n'a pas la force de se retourner. Parce qu'il n'a plus la force de rien. Parce que personne ne peut combattre ce désespoir. Plus personne parce qu'il vient de leur dire adieu. Adieu pour l'éternité.




"  letting you go was the worst thing i've ever done. it's the most painful thing i've ever done. "
2010 - the leaving

Un mois. Les semaines passent mais pourtant rien ne change. C'est comme si cette douleur dans le coeur continue de s'accroître. Comme si le vide qui s'est formé dans la chair de Noah ne cesse de se creuser un peu plus. Rien ne vient atténuer cette peine qui l'engouffre. Qui l'enveloppe. Chaque jour en se levant, il fait son possible pour faire son deuil, occupant son esprit à des tâches éprouvantes mais rien ne vient changer les choses. Sa mère. Son père. Ils sont toujours en lui, comme deux ombres planant au dessus de lui. Deux fantômes qui ne le quittent jamais. Les larmes ont cessé de couler le long de ses joues mais continuent de pleurer à l'intérieur de son âme endeuillée. Il dissimule sa souffrance derrière des sourires mensongers pour apaiser les tourments de sa soeur. Ella a beau être l'ainée, il ne veut pas la voir s'écrouler alors il fait semblant, il joue le jeu pour la protéger comme il le peut.  Chaque jour, il prend soin d'aller la voir  pour passer quelques minutes en sa compagnie. Comme pour tenter d'oublier l'absurdité de l'univers. Aujourd'hui ne fait pas exception. Une cigarette à la main, ses pas le mènent jusqu'à la chambre de sa soeur et sans même frapper à la porte, il s'avance dans la pièce. Ses yeux se perdent rapidement sur la silhouette féminine qui s'affaire à remplir des valises de vêtements. « Qu'est ce que tu fais Ella ? », demande-t-il en s'approchant. Surpris, ses prunelles ne cessent d'observer tous les habits étendus sur le lit et tout ceux qui sont déjà pliés et empaquetés. Brutalement elle se retourne, comme étonnée par la voix masculine qui vient de l'interrompre dans son activité. Il la regarde. Il fixe ce visage fermé, crispé et fatigué qu'il a face à lui et la couleur rouge de la peau de son ainée.  « Je... Je ne peux pas rester ici. J'essaie vraiment mais j'y arrive pas Noah ! Alors je rentre. Je... peux plus. ». Nerveuse, ses bras s'agitent dans tous les sens comme pour calmer l'ouragan qui semble s'abattre sur son esprit. Ella est ainsi. Prête à perdre le contrôle quand les émotions deviennent trop fortes. Un rictus apparaît sur les lèvres de Noah, il n'aime pas la voir ainsi. Si brisée et si faible. Alors il s'approche un peu plus, tendant le bras pour attraper la main de la jeune femme. « C'est normal que ce soit dur mais ça va passer. On va y arriver toi et moi j'en suis sûr. ».  Il ne peut pas faire grand chose, il le sait mais il tente malgré tout. Par tous les moyens que l'univers peut lui offrir, il essaie d'apaiser les peines de son aînée. Des troubles qui les assaillent tous les deux. Il aimerait pouvoir faire plus, pouvoir faire revivre les corps sans vie mais c'est impossible. Elle recule, faisant un pas en arrière comme pour s'éloigner de son frère. Comme pour éviter ce geste d'affection qu'il a à son égard. « Non ça ne va pas passer ! Tous les matins quand je te vois te lever et t'en aller au centre, j'ai cette boule dans la gorge car je m'inquiète pour toi. Tu pars là-bas faire ce qu'ils faisaient sans te rendre compte du danger que ça peut représenter. Ils sont morts Noah en faisant ce que tu fais tous les jours, tu t'en rends compte ? Alors je préfère m'en aller. Je ne vais pas rester ici à m'inquiéter et à attendre que mon petit frère se fasse tuer lui aussi. Je ne vais pas rester ici bien sagement jusqu'à ce qu'on m'annonce que toi aussi tu es mort.... Je peux pas. ». Le regard d'Ella se remplit de larmes. Les perles salées commencent alors à couler le long de ses joues. Elle se détourne, fuyant les yeux surpris de Noah. Il ne comprend pas. Tout du moins il ne veut pas comprendre. Il a entendu les mots qu'elle vient de prononcer. Des mots qui sont venus se loger droit dans son coeur. Il perçoit son inquiétude mais il l'oublie parce qu'il ne veut pas écouter tout ce qu'elle vient de dire. Il ne veut pas en saisir le sens ni la douleur que quelques mots peuvent provoquer. Sa tête tourne de gauche à droit, comme pour mimer sa désapprobation. L'incompréhension le gagne. Son coeur se met à battre la chamade, sa poitrine se serre. « Si je me lève chaque matin pour aller au centre c'est pour faire ce qu'ils auraient souhaité qu'on fasse. Je vais là-bas pour réparer tout le mal qui a pu être causé, pour agir, pour faire quelque chose au lieu de rester recroquevillé dans mon lit à pleurer la perte de mes parents. Chaque jour, je fais mon possible pour vivre avec leurs morts. Tu ne peux pas rester mais moi je ne peux pas partir.  Partir ça signifie abandonner tout ce qu'ils ont construit,  c'est abandonner toutes ces choses pour lesquelles ils se sont battus et si personne n'est là pour continuer tout ce qu'ils ont commencé, ça veut dire qu'ils sont morts pour rien tu t'en rends compte ? Ils ne peuvent pas être morts pour rien alors je n'abandonnerai pas....  Tu ne devrais pas abandonner non plus, tu ne devrais pas partir... Tu n'as pas le droit de les abandonner. », rétorque-t-il sévèrement. Il a l'impression que le monde vient s'écrouler de nouveau. Elle est sa famille. Sa soeur, sa chair et son sang. Elle ne peut pas lui faire ça. Ils s'observent de longues secondes, tous les deux ravagés par la tristesse. Le mal de sa soeur le transperce, l'atteint avec violence. Elle le regarde différemment et aucune parole ne peut changer cela. Aucune des choses, qu'il peut lui dire, ne peut calmer cette angoisse qu'il lit dans ses prunelles. Une angoisse qui paraît la dévorer de l'intérieur. Et alors il finit par comprendre les mots qu'elle a prononcé. Il comprend que malgré son amour pour elle, jamais il ne pourra l'empêcher de partir. De l'abandonner.



" we fell in love, despite our differences, and once we did, something rare and beautiful was created. "
2011 - the love
Le destin est quelque chose de capricieux souvent étrange, nous entraînant vers des directions inattendues. Celle-ci en est une pour Noah. Depuis plusieurs mois, c'est vers l'amour qu'il s'est dirigé. Aux côtés d'Anna, il a découvert un monde jusque-là inconnu. Un monde qu'il ne comprend pas. Un monde qui n'est pas le sien, lui le jeune homme habitué à séduire mais oubliant de s'attacher à ces jolies femmes naviguant dans son univers. Puis, elle est arrivée lorsqu'il se perdait dans l'océan et tout a changé. Elle est cet ange qu'il n'attendait pas mais qui l'a sauvé. Tous les fondements sur lesquels il basait son existence ont évolué. Elle est apparue dans sa vie et c'est comme si le soleil revenait dans cet horizon trop sombre. Trop obscur. Lui cette âme brisée par la mort de ses deux parents, a décidé de recommencer à vivre. De cesser de reculer. Grâce à elle, il n'est plus ce pantin sans émotion incapable de se mouvoir. A présent, il avance dans les fragments déchiquetés de son existence, tentant de se reconstruire. De redevenir quelqu'un.  Parce qu'il est quelqu'un dans ce monde. Il est cet homme faisant le bien dans ce pays où l'absurdité règne. Avec elle, le temps paraît s'interrompre, à ses côtés tous les orages s'éloignent, tout disparaît à part eux-deux. Quand il est avec elle, il n'y a plus qu'eux et leur bulle parfaite qu'aucun tourment ne peut atteindre. Ils sont ces deux êtres vaguant sur un nuage de perfection, volant au dessus de l'humanité et sans jamais en redescendre. Sa chevelure brune sentant les fleurs, ses yeux sombres pétillants de bonheur, son teint pâle et ses joues rougies par la chaleur estivale, ses fossettes malicieuses, il aime tout chez elle. Elle est cette lumière qui le guide au quotidien. Cette lumière qui l'a empêché de sombrer vers les ténèbres attirants. Ainsi installés tous les deux dans l'herbe, la peau réchauffée par les rayons du soleil, ils n'ont nul besoin de parler. Ils se regardent fixement en silence, profitant de ces quelques minutes de calme si inhabituelles. Quelques minutes de repos que le couple s'offre avant le retour au camp. Délicatement, sa main s'arrête sur la joue d'Anna qu'il caresse avec douceur du bout des doigts. Il effleure son épiderme, dessinant des cercles imaginaires et lentement il remonte sur ses cheveux dans lesquels il finit par se perdre. Un sourire franc se dessine sur le visage de la jeune femme. Mais lui, il continue simplement de l'observer car il n'a guère besoin de plus. Il se contente de ce que la vie veut bien lui offrir. Ces petites parcelles de bonheur dont il se nourrit jour après jour. Il relève les yeux,  s'approche de la bouche rosée de la brune se tenant devant lui et avec tendresse il y dépose un baiser doux. Quelques secondes durant, leurs sens s'éveillent, son coeur s'accélère et puis il se laisse emporter par ses émotions. Avec plus de passion, il l'embrasse une nouvelle fois. Son sang bat à tout rompre dans ses tempes. Finalement, à bout de souffle, il met fin à cet échange passionné, le visage toujours près de celui d'Anna. « Je.. t'aime   » susurre-t-il à son oreille, comme s'il s'agit là d'un secret que le monde ne doit pas découvrir. Il le sait depuis plusieurs semaines à présent, ce qu'il éprouve pour elle, c'est de l'amour. Un amour franc et puissant que rien ne peut interrompre. Elle est sienne. Il est sien. A ses côtés il se sent bien. Les joues d'Anna prennent une teinte poudrée. « Je t'aime aussi » répond-elle les lèvres presque scellées à celles du sud-africain. Un petit rire joyeux s'échappe de sa gorge, alors surprise elle l'observe, les sourcils légèrement froncés. « Qu'est ce qu'il y a ? » demande-t-elle de sa voix mélodieuse. Il l'entoure de ses bras, la rapprochant de lui, de peur qu'elle ne s'échappe. Qu'elle disparaisse comme tous les autres avant elle. Il ne peut envisager de la voir partir. « Rien je suis heureux   » déclare-t-il en l'allongeant sur lui. Pour la première fois depuis longtemps, il ne ment pas car il est heureux. Grâce à Anna, Noah est réellement heureux.



" what if you should decide that you don't want me there by your side, that you don't want me there in your life. "
2012 - the liar


" when you told me she'd leave, i feel like I couldn't breath. My aching body feel to the floor. "
2013 - the lost
La perte d'un être cher est la pire des émotions. Le pire des sentiments. La mort arrive et emporte tout sur son passage, détruisant chaque forme de vie. Chaque soupçon de bonheur. Chaque éclat de lumière. L'obscurité domine. La douleur vous terrasse au sol. L'espoir vient à disparaître.  Il sait déjà ce que c'est de dire adieu. Il l'a déjà fait. Il a déjà dit au revoir à ses parents. Pourtant, jamais il n'a songé à ce qu'elle disparaisse. Malgré tout ce qu'elle lui a fait, il n'a jamais cessé de l'aimer. Au plus profond de lui même, elle a toujours été en lui. Comme cette lame chauffée à blanc, s'enfonçant dans son coeur. Mais elle a disparu. Elle est partie. Elle est morte. Il n'y a rien d'autre à dire. Il ne peut rien ajouter, la mort a tout emporté une nouvelle fois.  La peur l'assaille. Le doute l'emporte. Sa vie devient aussi fragile qu'une feuille morte s'envolant au gré du vent. Son muscle cardiaque se tord, menace d'imploser mais il résiste.  La colère finit par l'inonder, rongeant son âme, brûlant le sang dans ses veines. Il sait qui est le coupable de tout ça. Neuf mois. Durant neuf mois, il a vu leur bonheur. Le bonheur de ce couple qui l'a brisé. Qui l'a torturé. Il est l'unique responsable. Sans lui elle serait encore en vie, il en est persuadé. Au fond de son âme, il le sent si fortement qu'il ne parvient pas à raisonner. Les pores de sa peau sont comme irradiés par cette rage qui le submerge. Il se laisse porter comme une ombre flottant au dessus du sol. Ses pas finissent par l'entraîner à cet endroit où il est sûr de le trouver. Dans l'air chaud de l'Afrique, il étouffe. Il a besoin d'air et il sait comment faire. Il entre sans même s'annoncer. Plus rien n'a d'importance.  « C'est de ta faute si elle est morte ! C'est à cause de toi tout ça ! » Sa voix est calme, bien trop calme mais bien trop accusatrice aussi. Son ton est rempli de reproches. Rempli de haine. Rempli de tous ces sentiments néfastes qu'il ne parvient à contrôler. Il l'observe, il le toise comme si à présent il était son pire ennemi. Un simple inconnu avec lequel il est lié par le sang, c'est ce qu'il est devenu. Ils se regardent fixement, l'un et l'autre n'osant guère interrompre cette bataille. Son adversaire garde le silence,  soupirant simplement. Comme incapable de parler. « Sans toi ça ne serait jamais arrivé !  C'est toi qui a fait ça. Sans toi elle serait encore en vie !  ». Il l'accuse, il le juge. Il est injuste mais cette colère le consume. Elle l'appelle, elle l'entraîne vers les ténèbres. Joos s'approche, il soupire. Ses yeux brillent, mais Noah ne voit pas que la lumière s'est éteinte dans les iris de son cousin, il pense à son propre malheur. A sa propre peine. « Ferme la Noah tu ne sais même pas de quoi tu parles....   »  Il sent la tristesse dans le regard de son cousin mais il ne la perçoit pas. Il y est comme insensible, parce qu'il ne veut pas la voir. Il ne veut pas l'entendre. Il veut simplement extérioriser cette rage. Cette douleur qui menace de l'emporter. Alors sans vraiment réfléchir, il laisse son poing s'abattre dans le visage de l'homme face à lui. De cette personne qui à une époque représentait tellement. Qui à une époque représentait presque tout. Mais qui à présent ne représente plus rien. A part la trahison.



"  i’ve realized, no matter where you are, or who you’re with, i will always, truly, completely love you like a brother loves a sister. "
2014 - the wait

Ella,
Je n'aime pas vraiment écrire dans le vide mais j'aime encore moins l'idée de ne pas te parler alors je t'écris encore une lettre dans le simple espoir qu'un jour tu finisses par me répondre. Qu'un jour enfin tu finisses par m'écrire aussi. Le temps a beau passer, tu continues à me manquer. Vous continuez à me manquer. Toi. Papa. Maman. J'ai cessé d'être en colère contre toi après ton départ parce que dans le fond je comprends ton choix. Je comprends pourquoi tu as souhaité partir mais j'espère que tu comprends aussi pourquoi je devais rester. Pourquoi j'avais besoin de rester. Chaque jour je me réveille en me disant qu'au moins grâce à cela, ils ne sont pas morts sans raison. Ça n'enlève pas la peine mais ça m'aide à avancer sans toi, sans eux et c'est le plus important. Je suis sûr que tu as trouvé tout ce que tu désirais, que tu as trouvé le bonheur. Je te le souhaite en tout cas même si je ne peux pas voir ça de mes propres yeux. Je me souviens qu'un jour tu m'avais dit que jamais tu ne m'abandonnerais, que tu étais ma grande soeur et que donc à cause de cela tu resterais près de moi pour l'éternité alors parfois je me demande pourquoi tu m'as abandonné. Pourquoi tu es retournée dans "notre" pays comme tu le disais si bien. Je sais à quel point tu es attachée à l'Angleterre mais ce n'est plus chez moi là-bas à présent. J'ai trouvé ma place au centre. Cette place que j'ai toujours cherché, je fais ce qu'ils auraient souhaité que l'on fasse ensemble. Toi et moi. Je t'ai envoyé quelques photos pour que tu puisses constater les changements par toi-même. Je ne quitte jamais ce porte clé que tu m'avais acheté quand nous étions enfants alors que je ne savais pas où se trouvait les Pays-Bas, il reste constamment avec moi, comme un souvenir de toi. J'espère simplement qu'un jour tu me pardonneras d'être resté. Qu'un jour tu comprendras que ce n'était pas contre toi. N'oublie pas que malgré la distance et malgré le temps, je reste ton petit frère.
Tu me manques,
Noah.





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noah ♣ you're not a slave to things you've done.

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