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 ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah]

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Anonymous
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MessageSujet: ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah]   ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah] EmptyLun 23 Mar - 21:04



Magdaléna & Noah


Dans un geste colérique, la lettre fut déchirée. C’était le même rituel pratiquement chaque fois qu’elle ouvrait la boîte aux lettres. Depuis qu’elle était retournée s’installer dans l’appartement qu’elle partageait avec Samaël et qu’elle ouvrait la boîte aux lettres, elle voyait le nom de son ex petit-ami écrit sur les enveloppes et se mettait en colère. Il était parti s’installer avec son assistante et avait décidé, dans sa grande bonté, de lui laisser l’appartement. C’était ce qu’il avait dit. Que par respect pour elle et parce qu’il était généreux, il prenait la décision de lui laisser l’appartement. Il était inutile de dire que ce jour-là, elle avait failli lui mettre sa main dans la figure, bien que trop gentille pour passer réellement à l’acte. Mais depuis ce jour, elle se vengeait en déchirant chacune des lettres qui arrivaient pour son ancien petit-ami chez elle. Ce n’était qu’une petite vengeance. Elle avait abandonné sa famille pour s’installer avec lui, les laissant repartir à l’aventure, tandis qu’elle s’installait dans sa vie de couple. Elle avait tout sacrifié pour lui. Elle avait accepté de le voir partir pour les besoins de son métier, l’avait laissé partir à l’autre bout du monde pour faire ses photos. Là avait été sa plus grande erreur. Alors qu’elle restait en Afrique du Sud pour donner ses cours, il partait bien loin d’elle en compagnie de sa charmante et très sexy assistante, qui elle, était disponible pour lui. Au final, la jeune femme avait l’impression d’avoir gâché cinq années de sa vie. Pendant cinq ans, elle s’était investie pleinement dans leur relation de couple alors qu’il n’était pas réellement près à s’engager pleinement avec elle. Cela lui laissait un curieux sentiment de frustration. Un goût d’inachevé. Maintenant qu’elle avait atteint le bel âge de vingt-cinq ans, c’était une vie de couple sérieuse qu’elle souhaitait avoir, une vie de famille également. Et elle avait cru que son petit-ami désirait la même chose. Et elle s’était fourvoyée. Furieuse, elle referma la boîte aux lettres, emporta les factures à l’intérieur et jeta les courriers de son ex à la poubelle. S’il loupait des documents importants, elle s’en fichait pas mal. Elle avait bien entendu conscience que sa réaction était idiote, mais cela lui était totalement égal. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec cette personne. Se mordillant la lèvre, la jeune femme tenta de se calmer, de s’apaiser. Avalant une gorgée du café qu’elle s’était préparé quelques minutes plus tôt, la jeune femme tenta de voir les bons côtés de sa situation. Elle faisait un travail qu’elle adorait, elle travaillait avec des enfants qu’elle adorait et ils le lui rendaient bien. C’était un plaisir pour elle de voir ces visages souriants et volontaires, désireux d’apprendre. Elle prenait un réel plaisir à leur apprendre ce qu’elle pouvait, à travailler avec eux. Ils lui apportaient énormément de bonheur et c’était réellement un domaine dans lequel elle s’épanouissait. Et il y avait son travail de bénévole le weekend. Cela ne lui laissait pas réellement de temps libre pour elle, mais elle adorait se rendre au centre giving for africa. Depuis qu’elle avait rejoint l’équipe de bénévoles, elle avait rencontré des gens formidables. Elle s’était fait des amis géniaux et elle se sentait réellement utile. Bien entendu, donner des cours de danse n’avait rien de très important, mais les enfants profitant de ses cours avaient la possibilité de s’évader, là où elle avait l’occasion de continuer la danse, ce domaine dans lequel elle s’épanouissait. Elle aurait voulu en faire son métier, sans avoir le courage de se lancer. Mais en compagnie de ses élèves, elle était ravie. A la pensée de son cours de danse à venir, la jeune femme retrouva le sourire. Jetant un coup d’œil à sa montre, elle constata qu’il était l’heure pour elle de se préparer à partir. Relevant ses cheveux en un chignon serré, elle ferma son sac contenant ses affaires de danse. Enfilant ses chaussures et son manteau, elle quitta son appartement à Johannesburg et s’engouffra dans sa voiture pour conduire jusqu’au centre giving for africa où elle montra sa carte d’identité pour rentrer. Faisant le reste du trajet à pieds, elle ne tarda cependant pas à découvrir que quelque chose clochait. La salle qu’elle occupait généralement semblait être déjà occupée. Et lorsqu’elle s’en approcha, elle trouva une note accrochée à la porte indiquant que son cours avait été annulé. Comment ça, annulé ? Comment pouvait-on annuler son cours sans même la tenir au courant ? S’emportant, la jeune femme ne put s’empêcher de froncer les sourcils. Elle avait besoin d’y voir plus clair, de comprendre ce qu’il s’était passé. Rebroussant chemin vers l’administration du centre, la jeune femme frappa à la porte d’un bureau, sans même attendre qu’on l’invite à entrer. Se rendant compte de son impolitesse cependant, elle se radoucit en apercevant le jeune homme assis derrière le bureau. « Bonjour », le salua-t-elle avec politesse, sans perdre pour autant de sa froideur. Il était difficile pour elle de garder son calme, alors qu’on avait annulé son cours sans la prévenir. Ce n’était pas tant de s’être déplacé pour rien qui lui déplaisait. Mais elle s’était tellement réjouie à l’idée de donner son cours du samedi qu’elle ne pouvait cacher son agacement à l’idée de ne pas pouvoir passer de temps avec ses élèves, en fin de compte. S’éclaircissant la voix, elle adressa un sourire poli mais froid au jeune homme qui se tenait toujours face à elle. « Il doit y avoir une erreur quelque part. La salle que j’occupe habituellement est occupée. Et … », commença-t-elle, perdant légèrement sa confiance en elle face à son regard pour le moins troublant. Elle n’avait jamais été très à l’aise, quand il s’agissait de s’emporter contre quelqu’un, elle finissait toujours par se sentir coupable. Mais dans le cas présent, on touchait à quelque chose qui lui tenait réellement à cœur et elle peinait à contenir sa colère. « Auriez-vous l’obligeance de m’expliquer pourquoi mon cours a été annulé ? Et pourquoi je n’ai pas été mise préalablement au courant ? », questionna-t-elle avec aplomb, en posant la note écrite à la main sur son bureau. « S'il vous plait », ajouta-t-elle après un instant, culpabilisant à l'idée de s'être ainsi emportée contre lui.
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Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
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MessageSujet: Re: ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah]   ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah] EmptyMar 24 Mar - 23:00





I don't want to feel the pain


Deep in the ocean, dead and cast away where innocences burn in flames a million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am asoldier on my own, I don't know the way. I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight, and fate.


Mars. Depuis six années à présent, Noah aurait tout donné pour ne pas arriver à ce mois en particulier. A cette période si douloureuse de l'année où la douleur et le deuil s'étaient abattus sur ses épaules. Il aurait été prêt à tout pour simplement revenir en arrière. Retourner quelques semaines plus tôt pour ne plus vivre cette souffrance inondant son âme à chaque jour s'écoulant. Si souvent, il avait désiré retourner dans le passé pour le modifier. Pour que ce drame vienne à ne jamais exister. Il en avait besoin. Parfois, il se demandait même comme il avait pu leur survivre. Comme durant tout ce temps, il avait réussi à tenir. A ne pas s'écrouler. Six années déjà. Six années durant lesquelles ils n'avaient plus été là. Six années durant lesquelles il avait dû apprendre à ne plus les avoir à ses côtés. Six années qui s'étaient évaporées si rapidement dans l'air qu'il ne les avait pas vu passer. Il était si jeune quand ils étaient partis. Insouciant, profitant du présent sans s'inquiéter pour le futur. Profitant des joies de l'existence. Puis tout avait changé. Les flots de regrets avaient fracassé son esprit. Les "et si" étaient arrivés, remplissant chaque parcelle de son âme de doute impossible à combattre. De longs mois, il avait été en proie à la culpabilité. Une culpabilité vorace transperçant son échine. Il avait souhaité modifier le cours des choses. Se comporter autrement avec ceux qui avaient fini par disparaître. Peut-être que s'il avait su quel destin funeste s'offrait à eux, il aurait cessé d'être cet adolescent arrogant passant son temps à répondre avec dédain. Peut-être aurait-il montré à quel point il pouvait les aimer. Peut-être serait-il venu en Afrique du Sud plus tôt. Peut-être les aurait-il empêché de partir. Tellement de peut-être. Tellement d'hypothèses mais aucune certitude. Aucune possibilité de les mettre à exécution. C'était tout simplement trop tard. Car rien ne pouvait changer ce qui s'était produit ce jour-là. Un jour qui était ancré dans son cerveau pour l'éternité. Un jour destiné à le hanter jusqu'à son dernier souffle.

Aujourd'hui était le sixième anniversaire de la mort de ses parents. Aujourd'hui cela faisait six ans qu'une balle avait mis fin à leur existence, que leurs corps étaient redevenus poussière. Pourtant, il ne s'y était toujours pas habitué. Sans sa grande soeur à ses côtés c'était comme s'il ne parvenait pas à faire le deuil. Ou peut-être que la mort d'Anna avait suffi à réanimer la plaie partiellement cicatrisée. Les blessures demeuraient et le temps n'avait pas réussi à les guérir entièrement. Tout dans le bureau qu'il occupait au centre venait lui rappeler ses parents et ce n'était pas sans raison. C'était lui-même qui avait demandé à récupérer celui qu'ils occupaient lors de leur séjour en Afrique du Sud. Il avait construit là, une sorte de sanctuaire. Un temple à leur effigie. Pour beaucoup les souvenirs étaient imperceptibles mais pour lui ils étaient partout. Dans cette statuette posée sur la bibliothèque que sa mère avait ramené de voyage. Dans ce fauteuil dans lequel s'asseyait son père.  Dans cet ordinateur rempli d'albums photos retraçant la vie d'Andrea et de Peter. Il avait d'ailleurs passé plusieurs minutes, peut-être une trentaine à contempler des vieux clichés de vacances. Il n'était qu'un enfant, une petite tête blonde souriant dans les bras de sa mère et rigolant aux côtés de son aînée. Elle était là l'incarnation du bonheur. Un bonheur sincère sans aucune tempête pour le détruire. Pour le faire exploser. Son regard finit ensuite par se porter sur le cadre posé devant lui. Un sourire triste s'esquissa sur son visage. Devant les bénévoles, devant les autres, il tentait de faire semblant. De faire bonne figure avec sa bonne humeur et son humour mais ce n'était pas suffisant pour panser son muscle cardiaque toujours fissuré. Il mentait aux autres mais il ne pouvait pas se mentir à lui-même. Alors quand il se retrouvait seul, il cessait de jouer à ce rôle taillé sur mesure. Aujourd'hui surtout. Pour supporter ce jour particulier, c'était à chaque fois le même emploi du temps qu'il programmait. Se levant aux aurores, il avait pris l'habitude de quitter tôt sa chambre pour venir dans la matinée  au centre afin de s'occuper l'esprit. C'était ce qu'il faisait depuis le début de la journée. Il alternait entre les dossiers, les allers-venues auprès des bénévoles simplement pour ne pas penser. Pour ne pas se retrouver seul avec ses songes. Lorsqu'il finissait par se laisser distraire, par se laisser envahir par les vagues, son unique remède était la cigarette. Toujours rivé sur le portrait des défunts, il tourna la tête et il finit par attraper son paquet de tabac pour s'apaiser. La nicotine, cette substance si apaisante, se distilla dans ses veines, comme un calmant puissant. Il ne savait déjà plus combien il en avait fumé depuis son réveil. Trop. Beaucoup trop certainement. Il avait cessé de s'en occuper. C'était ce qui le faisait tenir. Ce qui lui évitait de s'énerver.

Profitant du silence, il laissa son regard se perdre dans la pièce sans but véritable. Sans point à fixer. Il n'entendit même pas les pas bruyants se rapprochant de son bureau. Le samedi, il était souvent l'un des seuls à l'administration alors il fut étonné lorsqu'il entendit quelqu'un en train de frapper à sa porte.  Il se mit à espérer secrètement qu'il ne s'agissait pas d'un bénévole ayant besoin de lui. Il était prêt à répondre à leurs questions tous les jours, mais pas aujourd'hui, préférant simplement rester seul sans personne pour venir l'embêter. Pour venir un peu plus le déséquilibrer. Il haussa les sourcils en voyant une femme qui n'attendit pas son invitation pour entrer.  Discrètement, il laissa échapper un soupir puis il se concentra sur la blonde se tenant face à lui. Rapidement, il réfléchit, essayant de se rappeler s'il avait déjà été amené à la croiser, tentant de mettre un nom sur ce visage séduisant. Il était dans le flou. Ce n'était pas dans ses habitudes d'oublier une jolie femme, préférant même mémoriser chaque aspect de leurs courbes. Parcourir chaque parcelle de leurs peaux délicieuses de ses doigts.   « Bonjour » répondit-il simplement, sans réelle gentillesse dans sa voix. Elle aussi paraissait froide dans son attitude. Il n'était pas enclin à se retrouver devant une reine des glaces. Il regarda l'inconnue attendant qu'elle manifeste la raison de sa venue, qu'elle explique pourquoi elle avait décidé de le déranger. Elle laissa apparaître un sourire poli sur ses lèvres et il devina que c'était annonciateur d'une mauvaise nouvelle. Nullement patient, il porta sa cigarette à la bouche pour s'occuper. Quand enfin, elle se mit à parler, il eut l'envie immédiate de lui dire de partir. Il en avait marre de gérer des tracas aussi futiles. Après tout, n'y avait-il pas plus important qu'une salle occupée ? Certainement. « Hmm », se contenta-t-il de marmonner afin qu'elle explicite plus amplement la situation. Elle était nerveuse, il le sentait à mesure que les secondes s'écoulaient. Il ne détacha pas son regard, pressé qu'elle finisse sa phrase ce qu'elle fit.  Lorsqu'elle posa la note sur son bureau, il se rappela du problème qu'elle énonçait. Il avait dû rajouter un cours de lecture et c'était la salle de danse qu'il avait décidé d'occuper. Il n'y avait rien de dramatique. Rien de grave. C'était lui après tout qui avait dû demander à des bénévoles de l'aider à déplacer des tables et des chaises pour les élèves afin que le cours se passe dans de bonnes conditions.  « C'est simple, aujourd'hui il y a un cours supplémentaire de lecture pour les adultes, il me fallait une salle disponible, j'ai pris la vôtre. Je me suis dit que quitte à choisir entre la lecture et la danse, la lecture passait largement avant et je n'ai pas pu vous prévenir avant car c'était une situation d'urgence  » déclara-t-il en continuant de l'observer. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être désagréable ou discourtois avec les bénévoles mais dans le cas présent, il n'aimait pas le ton qu'elle avait utilisé avec lui. Ce n'était pas non plus le moment pour l'énerver. Il était rare pour lui de ne pas être aimable avec les jolies filles mais il faisait une exception. « Mais si vous voulez être utile il y a pleins d'autres choses à faire aujourd'hui. Vous trouverez certainement. » dit-il avec un sourire voulant tout dire. Il n'avait jamais rien eu contre la danse mais cela faisait des mois qu'il tentait de rajouter des cours pour les adultes enfin il avait réussi à le faire grâce à une nouvelle institutrice alors il n'avait pas envie de tout bouleverser pour ça. Persuadé qu'il s'agissait là d'une cause plus urgente. Plus importante pour les populations dans le besoin. Une cause lui tenant particulièrement à coeur et pour laquelle sa mère s'était battue.



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MessageSujet: Re: ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah]   ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah] EmptyVen 3 Avr - 13:19



Magdaléna & Noah


Depuis qu’elle était enfant, Magdaléna avait toujours été une personne plutôt calme et rationnelle. Se mettre dans tous ses états lui arrivait bien évidemment, comme tout un chacun, mais c’était généralement pour se mettre à pleurer dans son coin, pas pour se mettre en colère. Elle avait toujours été la douce petite fille souriante, un peu naïve dont les yeux de biches brillaient d’excitation et de bonne humeur. Elle était cette petite poupée à l’allure angélique qui ne semblait jamais perdre son sourire, toujours optimiste. Pourtant, ces derniers temps, elle avait bien changé. Depuis qu’elle avait rencontré Samaël, elle s’était considérablement endurcie. Elle était devenue plus forte, ne se laissait plus abattre pour la moindre raison. Elle avait appris que lorsque l’on se laissait faire, il n’en ressortait jamais rien de bon. Si au départ, la jeune femme aurait laissé cette histoire de salle de côté, aujourd’hui elle ne voulait plus se laisser marcher sur les pieds. Elle ne voulait plus se laisser manipuler. Et surtout, elle ne supportait pas l’idée que l’on touche à quelque chose qu’elle aimait. Ses cours, c’était toute sa vie. Elle adorait enseigner, c’était un fait, c’était la raison principale pour laquelle elle était devenue institutrice. Mais les cours de danse, c’était tout à fait autre chose. La danse avait toujours été sa passion, bien qu’elle n’ait jamais envisagé l’idée d’en faire son métier. C’était un monde auquel elle n’appartenait pas. Elle était bien trop fragile pour pénétrer dans un tel univers. Mais elle avait toujours aimé cela et bien qu’elle ne fût pas la plus douée, elle l’était suffisamment pour enseigner quelques petites choses à des enfants, à des petites filles qui s’amusaient en sa compagnie. C’était tout ce qu’elle voulait. Voir un sourire sur leurs visages angéliques. Pour certaines, elles vivaient dans des familles très pauvres et n’avaient rien pour s’évader. C’était ce qu’elle voulait leur offrir. Certainement pas un cours pour les perfectionner, mais de quoi leur permettre de s’évader et de se vide la tête pendant quelques heures au moins. Lorsqu’elle était enfant, cela avait très bien marché pour elle. Pendant ses cours, elle pensait à autre chose. Lorsqu’elle était toute petite, elle avait réussi à oublier qu’elle avait été adoptée, qu’elle n’était pas comme les autres enfants et qu’on se moquait d’elle. En grandissant, les cours de danse qu’elle avait pris lui avait permis d’oublier à quel point elle était malheureuse de devoir déménager sans arrêt et de laisser ses amis derrière elle. Oui, c’était ce qu’elle voulait offrir à ses enfants et elle ne supportait pas l’idée qu’on la prive de ceci. Elle ne supportait pas l’idée qu’un seul idiot, plongé dans sa paperasse, puisse lui faire renoncer à ce qu’elle chérissait le plus. Elle ne savait pas qui était ce type, elle savait seulement qu’il était le responsable de tout cela et que tout ceci était de sa faute. Et qu’il lui devait des explications. C’était en tout cas ce qu’elle avait eu dans l’idée quand elle était entrée dans son bureau. Elle tentait de garder son calme, elle voulait rester calme, mais cela s’avérait plutôt difficile et elle n’était pas sûre qu’elle y parviendrait réellement. Ce type l’énervait. Elle n’était en sa présence que depuis quelques secondes et pourtant, elle ne désirait déjà qu’une seule chose : lui mettre sa main dans la figure. Elle n’avait frappé qu’une seule personne dans sa vie et c’était en apprenant qu’il l’avait trompé. Mais lui aussi, lui donnait envie de lui en mettre une. Elle ne savait pas ce qui l’insupportait le plus, dans sa façon d’être. Etait-ce sa façon d’être ? Sa façon de parler ? Probablement les deux. Ou alors, c’était l’air nonchalant qu’il abordait, qui l’énervait. Il semblait parfaitement détendu, malgré l’agacement de la jeune femme. Pire, il semblait agir comme s’il se fichait totalement de ce qu’elle lui disait. Assis dans son fauteuil, cigarette aux lèvres, il agissait comme si son problème était futile. Comme si lui devait gérer des problèmes bien plus importants que ceux de la jeune femme. Et pour une raison qu’elle n’expliquait pas, cela l’énervait plus que de raison. Elle n’avait pourtant jamais été du genre à tenir compte de l’avis des autres. Elle n’avait pas besoin que cet idiot ait une haute opinion d’elle. Elle n’avait pas besoin qu’il pense qu’elle était utile d’une quelconque manière. Pourtant, l’idée qu’il sous-entende le contraire la mettait hors d’elle. Elle ne supportait son air machiste, qui lui donnait une furieuse envie de le mettre à sa place. Et lorsqu’il lui expliqua pour quelles raisons elle n’avait plus accès à sa sale, elle sentit son sang bouillir dans ses veines, frappant ses tempes avec violence. Cet homme était un véritable mufle. Prenant une profonde inspiration, agacée par son comportement, elle s’efforça de se calmer avant de lui répondre. Mais furieuse contre lui, elle savait que c’était peine perdue. « Je vous demande pardon ? », déclara-t-elle, sa mâchoire se crispant de fureur. Ses propos la mettaient hors d’elle. Il travaillait dans l’humanitaire. C’était son travail d’aider les gens. Alors elle ne parvenait à comprendre pourquoi il était aussi idiot, pourquoi il se montrait aussi méprisant. Oui, elle ne donnait pas de cours de lectures. C’était pourtant ce qu’elle s’efforçait tous les jours de la semaine, en compagnie d’enfants à qui elle tentait d’enseigner ce qu’elle pouvait, à lire, à écrire et à compter. Mais le weekend, c’était autre chose qu’elle voulait offrir. Elle voulait offrir de la joie, de la bonne humeur. Elle l’avait compris, le jour où, arrivée en retard, elle avait découvert dans sa salle de classe un jeune homme qui deviendrait son meilleur ami, en train de faire l’idiot avec les filles de son cours de danse. Elle avait vu les sourires et entendu les éclats de rire. C’était ce qu’elle cherchait, en venant ici tous les weekends. Et elle ne pouvait tolérer qu’un bureaucrate ose prétendre que ce qu’elle faisait ici n’était pas utile. S’approchant du bureau, elle fronça les sourcils, se faisant plus menaçante. « Comment osez-vous ? », s’écria-t-elle encore, en frappant le bois lisse du plat de la main. Jamais elle ne s’était mise autant en colère. Mais la jeune femme douce et calme qu’elle était habituellement semblait s’être volatilisée. Car elle voulait se battre, pour ce qu’elle estimait être important. « Comment osez-vous seulement prétendre que ce que je fais avec ces enfants n’est pas important ? Êtes-vous une seule fois passé par notre salle de danse, pour voir ce que nous faisions ? J’en doute très franchement, parce que si vous aviez pris une petite minute pour sortir de votre bureau confortable, vous auriez vu le bonheur sur le visage de ces enfants. Vous auriez vu que pendant un moment, elles pouvaient s’évader, s’amuser, rire et sourire. Alors oui, peut-être que je ne donne pas de cours de lectures, mais ça ne vous donne pas le droit de prendre cet air méprisant avec moi, monsieur le bureaucrate. Si vous pensez que je ne fais que quelque chose de superficiel, c’est que vous êtes encore plus idiot que vous en avez l’air », répliqua-t-elle avec humeur. Jamais elle ne s’était énervée de la sorte. Toute sa vie, elle s’était efforcée d’être conciliante, de se montrer sympathique et charmante, de ne surtout pas se mettre en colère pour des raisons inutiles. Mais il le méritait. Il s’était comporté comme le pire des idiots et il méritait d’être remis à sa place. Peut-être que s’il sortait de son bureau, il se rendrait compte que ce qu’il jugeait utile n’était peut-être pas réellement utile. Peut-être qu’il se rendrait compte à quel point il avait tort. Ou peut-être qu’il était simplement trop idiot pour comprendre. Peut-être qu’il faisait partie de ces hommes persuadés d’avoir raison, qu’on ne pouvait raisonner. Et elle s’en fichait pas mal.
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Noah L. Mansfield
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LE PETIT CON
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MessageSujet: Re: ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah]   ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah] EmptySam 4 Avr - 22:02





I don't want to feel the pain


Deep in the ocean, dead and cast away where innocences burn in flames a million mile from home, I'm walking ahead. I'm frozen to the bones, I am asoldier on my own, I don't know the way. I'm riding up the heights of shame. I'm waiting for the call, the hand on the chest. I'm ready for the fight, and fate.


Il y avait des journées où Noah avait tendance à oublier à quel point il avait pu évoluer avec les années. A quel point il avait tout simplement pu changer depuis le décès de ses parents. Durant ces jours, il redevenait celui qu'il était auparavant sans même le réaliser. C'était la seule façon qu'il trouvait d'exprimer toute la peine qu'il pouvait éprouver. Il revêtait ce masque de l'adolescent arrogant, qu'il avait cessé d'être six ans auparavant, effaçant de sa mémoire cette homme qu'il était à présent. Un homme bien différent, divergent sur tellement de points. Il était loin le temps où il ne se souciait de personne à part de lui-même. Qu'elle était lointaine cette époque d'innocence où le futur ne l'effrayait pas. Parfois il avait cette volonté de retourner dans le passé pour redevenir ainsi. Pour faire disparaître ce trou béant consumant sa chair et qui même avec les années ne s'était pas rebouché. Il y avait cru pourtant. Il avait espéré qu'en devenant quelqu'un de meilleur, qu'en se souciant de son prochain, la peine cesserait de l'emporter, que les ouragans finiraient par se calmer et par devenir moins violents. Mais son désir était vain. Il suffisait qu'il pose les yeux quelques secondes sur la photo de ses parents pour réaliser à quel point le manque était toujours constant. Leurs corps étaient devenus poussière mais leurs fantômes continuaient de le hanter. D'hanter ses pensées les plus profondes. Dans son coeur, ils étaient toujours en vie. L'absence de sa grande soeur ne faisait qu'empirer les choses, donnant plus de force à cette tristesse. Il savait que si elle avait été à ses côtés, que s'ils avaient pu se soutenir dans cette peine, jamais il ne serait écroulé. Elle aurait été son ancre empêchant la noyade, sa bouée le secourant dans les eaux troubles. Mais elle s'était envolée et depuis il était seul au monde. Depuis la trahison de Joos, il avait perdu le seul membre de sa famille encore présent à quelques mètres de lui. Evidemment, il avait ses amis. Il y avait Hestia qui le faisait sourire et tous les autres mais c'était différent. Ils n'étaient pas unis par le sang, simplement par les liens de l'amitié.  Ils ne pouvaient pas remplacer ceux qu'il avait perdu et dont l'absence se faisait toujours sentir dans tout son être. Un être criant de douleur mais qui s'évertuait à l'exprimer de la pire des façons. Avec cet air méprisant et ce sarcasme dont il avait appris tous les rouages avec les années. C'était ses pulsions passées, qui venaient à ressurgir, telles du venin se distillant dans ses veines pour le rendre mauvais. Le bon venait à céder sa place au mauvais comme c'était le cas depuis que la jeune femme avait pénétré dans son bureau. Un autre jour, il était certain que les faits auraient été différents et c'est avec le sourire qui lui aurait répondu, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui il ne pouvait pas faire semblant et répondre avec gentillesse et courtoisie. Il n'y parvenait pas et encore moins lorsqu'il l'entendait lui répondre en colère comme si la terre s'était écroulée sur sa tête.  Au fur et à mesure des mois, il était épuisé de s'occuper des futilités du quotidien surtout ces derniers temps. Alors lorsqu'elle s'emporta contre lui en se crispant sous le coup de la colère, il se retint de ne pas lui demander de sortir immédiatement. Un soupir s'échappa de sa bouche et il ne put s'empêcher de la fixer avec stupeur. Il avait la désagréable impression d'être l'homme sur le banc des accusés et il détestait cette sensation. Il détestait tout ce qu'il pouvait ressentir à cet instant. Il n'était pas un employé destiné à répondre aux bons plaisirs de son patron. C'était pour faire perdurer un héritage qu'il avait désiré rester au centre. Un héritage pour lequel il se battait.  Elle pouvait bien le fixer de ses prunelles injectées de haine, ce n'était pas suffisant pour le toucher, pour venir blesser son muscle cardiaque. Il ne prit pas la peine de lui répondre, espérant que le silence suffirait à la taire mais ce ne fut pas le cas. Il ne réagit même pas lorsque la blonde frappa son bureau de la main. Qui imaginait-elle être pour se permettre de s'emporter de la sorte contre lui ? Derrière son visage angélique semblait se cacher une tigresse prête à se ruer sur lui à la moindre occasion mais la scène avait un certain pouvoir comique. Il ne put d'ailleurs pas s'empêcher d'émettre un rire jaune. Ce n'était pas la première fois qu'on l'accusait d'être un bureaucrate passant des jours derrière son bureau pendant que les autres étaient sur le terrain mais à chaque fois, il le prenait comme un affront. Un affront qu'il ne pouvait guère supporter. Depuis qu'il avait décidé de s'engager pour Giving for Africa, il n'avait jamais compté ses heures. Arrivant tôt le matin et repartant seulement une fois son travail terminé et il n'était pas rare que le soleil soit déjà couché lorsqu'enfin il mettait un pied dans sa maison. Il ne permettait à personne de juger sa motivation lorsqu'il s'agissait des causes qu'il défendait depuis plus de cinq ans maintenant. Personne ne savait à quel point ce qu'il faisait au quotidien était devenu sa vie. Il n'avait plus que ça d'important dans son existence. Uniquement ça et il était prêt à tout pour offrir un monde meilleur. Il n'avait pas le pouvoir d'éteindre son malheur mais il pouvait apaiser les maux des autres. Tenter de les rendre plus heureux. Il n'avait pas pour vocation de devenir un bon samaritain mais il ne restait pas à rien faire pour autant. Eteignant sa cigarette dans son cendrier, il la fixa, presque avec indifférence, comme pour masquer que quelques paroles étaient en mesure de le toucher. « Je ne prétends pas que ce n'est pas important, simplement que j'avais un choix à faire et que oui je n'ai pas hésité, j'ai préféré permettre à des adultes d'apprendre à lire et à écrire. C'est très triste pour les petites filles dont vous vous occupez mais parfois il y a des choix à faire.  », répondit-il calmement. Trop calmement. Depuis longtemps, il avait compris à quel point sa voix froide, presque dédaigneuse était désagréable, voire horripilante pour certains et il était certain qu'aujourd'hui n'allait pas faire exception. Il était resté imperturbable alors que la foudre s'était abattue sur ses épaules mais il sentait son esprit en train de s'enflammer. Il n'avait pas pour habitude d'être un homme conciliant, prêt à laisser faire sans rétorquer, acceptant les remarques avec pacifisme surtout lorsqu'il devait essuyer des critiques acerbes.  « Je connais presque tous les bénévoles qui sont ici et je passe tous les voir quand je le peux, contrairement à ce que vous semblez penser je ne reste pas les fesses posées sur une chaise à attendre que le temps passe en tapant sur mon clavier d'ordinateur. J'ai des choses bien plus importantes à faire, comme trouver des solutions pour que justement vous puissiez faire vos cours dans de bonnes conditions, trouver de l'argent pour reconstruire des maisons à Soweto et tous les lundis je m'y rends pour aider, je participe aux campagnes de vaccination au dispensaire, j'organise des galas de charité pour que le centre puisse avoir de l'argent et pour sensibiliser les populations. En cas de besoin j'aide aussi les instituteurs. Alors non je ne reste pas toute la journée sur ma chaise à attendre que des bénévoles comme vous décident de venir m'embêter car ils ont un minuscule problème. Je préfère largement aider des gens qui en ont bien plus besoin que vous. Si vous voulez faire l'inspectrice qui vérifie que je ne suis pas qu'un riche bureaucrate derrière son bureau à donner des ordres vous pouvez me suivre une semaine toute entière, mais je ne pense pas que vous tiendrez le rythme. », s'exclama-t-il avec un sourire en coin. Son ton avait ce quelque chose de détestable. Il ne s'emportait pas mais pourtant il n'en était pas plus agréable. Loin de là. Sa dernière phrase était de la pure provocation, une façon rusée de la faire taire pour qu'elle cesse de dire n'importe quoi et pour qu'enfin le silence berce de nouveau la pièce. Il n'avait même aucune envie de devoir la supporter une semaine durant. Quelques minutes étaient largement suffisantes. Malgré sa beauté éblouissante, elle n'en restait pas moins une chieuse. Une chieuse dont il souhaitait se débarrasser rapidement.  « Je vis très bien avec mon air idiot en tout cas sachez-le.  », déclara-t-il assez fier de lui. Il était même le premier à reconnaître tous ses défauts. A les assumer. Constamment, il était cet homme en proie à ses émotions. Des émotions qui parfois prenaient le contrôle de lui-même pour le rendre instable. Il ne pouvait simplement pas lutter.



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MessageSujet: Re: ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah]   ••• What the hell is wrong with you ? • [Noah] EmptyMer 8 Avr - 21:36



Magdaléna & Noah


Magdaléna n’avait jamais été de celles qui manquent de confiance en elles, pas plus qu’elle n’était ce genre de personne à se soucier de façon particulière de l’avis que pouvaient avoir les gens sur sa petite personne. Premièrement parce qu’elle n’était pas assez égocentrique pour se soucier d’elle-même, ni pour se demander quel avis pouvait-on bien avoir sur elle. Ensuite, parce qu’elle avait toujours eu une famille merveilleuse qui savait comment la choyer et lui faire comprendre qu’elle ne devait pas se sous-estimer, qu’elle ne devait pas oublier qui elle était réellement. Elle savait parfaitement ce qu’elle était. Elle savait qui elle était. Et si elle n’était pas une personne particulièrement confiante, elle n’était pas non plus de ces personnes qui se dévalorisaient. Pourtant, à cet instant, elle devait bien avouer qu’elle n’était pas indifférente à l’avis que le jeune homme portait sur elle. Car les propos virulents qu’il pouvait tenir à son égard la blessait plus que de raison. Il se montrait hostile, désagréable et même plutôt méchant. Peu habituée à de telles critiques de façon totalement gratuite, la jeune femme ne parvenait à garder son calme. Se sentant attaquée sur qui elle était, sentant bien que son opinion d’elle était mauvaise, elle ne parvenait à ne pas montrer à quel point elle prenait mal ces mots piquants qui sortaient de sa bouche. La colère était sa façon d’exprimer à quel point elle détestait ce qu’elle entendait. Car la colère ne faisait partie de ses habitudes. Toute sa vie, elle s’était montrée plutôt calme et raisonnable. Elle ne parvenait à expliquer pourquoi cet homme qu’elle ne connaissait aucunement pouvait la faire sortir de ses gonds dans la sorte. Elle ignorait ce qui l’énervait à ce point. Probablement cette pointe d’ironie et de sarcasme qu’elle sentait dans son ton. Ou peut-être était-ce tout simplement la façon qu’il avait de se comporter, avec arrogance et mépris. Loin de ce que l’on attendait d’un homme offrant sa vie à un centre comme celui-ci en tout cas. « Cessez de me parler comme si j’étais trop stupide pour comprendre, vous voulez bien ? La vérité, c’est que votre choix a été fait parce que vous êtes un être abject et méprisable », siffla-t-elle entre ses dents, incapable de contenir sa colère plus longtemps. Le ton qu’il employait avec elle la mettait hors d’elle et lui donnait envie de le frapper, de le griffer, de lui faire très mal. Il se comportait comme un petit con arrogant et prétentieux, ce qu’il avait l’air d’être, finalement. Elle n’avait jamais imaginé qu’une personne comme cela puisse tenir un poste aussi important au sein du centre Giving for Africa. Mais au final, ce n’était pas si surprenant. Elle avait vaguement entendu parler du jeune homme. C’était un Van Pieters. Il portait probablement le même nom que les membres de sa famille et c’était ainsi qu’il était arrivé ici, à ce stade, alors que bien des personnes auraient mérité sa place pour leur investissement. C’était profondément injuste. Et il était profondément stupide. « Eh bien visiblement, vous ne vous êtes jamais préoccupé de ce que nous faisions tous, dans cette salle de classe, le samedi. Evidemment, nous ne sommes pas suffisamment bien pour vous, pas suffisamment intéressant non plus. Vous ne passez peut-être pas toute votre journée les fesses posées dans cette chaise, mais vous n’en êtes pas moins un être méprisable. Comment osez-vous vous comporter ainsi et me juger de la sorte ? Chacun de nous s’est engagé à Giving for Africa pour une seule raison : venir en aide à cette communauté. Et ce n’est certainement à un idiot de bureaucrate de juger si ce que nous faisons mérite le respect ou non. Nous cherchons simplement à offrir quelque chose à ces gens que nous côtoyons. Leur fournir une éducation est honorable, mais je ne pense pas que les divertir puisse être un réel préjudice. Et puisque vous semblez croire que je ne suis qu’une potiche blonde et superficielle, sachez monsieur que j’enseigne, la semaine. Alors croyez m’en bien, je me fou des galas que vous pouvez organiser avec de riches personnes qui auront sans doute plus d’intérêt pour vous que je n’en aurais jamais. Je me fiche totalement de la quantité de travaille que vous essuyez tous les jours. Vous n’êtes pas le mieux placé pour juger qui fait un travail utile et qui ne le fais pas », s’écria-t-elle, furieuse. Elle était dans tous ses états, si bien que ses mains en tremblaient. Elle n’avait jamais senti cet état de rage auparavant, mais à cet instant elle comprenait ces personnes qui, sur un coup de tête et par colère, se retrouvaient soudain capable des pires atrocités. Car à cet instant, elle aurait donné n’importe quoi pour faire disparaître cet air idiot et fier de ce visage pourtant si séduisant. Elle aurait été prête à serrer ses mains très fortement autour de sa gorge, pour lui faire passer l’envie de sourire comme un idiot. « Et sachez que je n’ai aucunement envie de passer une semaine en votre compagnie. J’ai des cours à donner voyez-vous, hautement plus importants que votre travail de riche bureaucrate. Et j’aurais bien trop peur de passer une semaine d’un ennui mortel, en votre compagnie qui plus est », ajouta-t-elle d’un ton plus calme, avec un sourire mauvais. La méchanceté n’avait jamais été dans son caractère, mais à cet instant, la seule chose qu’elle désirait, c’était lui balancer une vacherie au visage. Il méritait bien cela et c’était sa façon à elle de se contenir, de ne pas le gifler pour lui tourner le dos. Pourtant, sa réplique, pour une raison qu’elle ignorait, la mise hors d’elle. Furieuse de son petit ton satisfait, elle jeta un coup d’œil à tout ce qui se trouvait près d’elle. Apercevant finalement le verre d’eau dont elle se saisit, dans un geste fluide et colérique, elle lui jeta le contenu au visage. « Votre air d’idiot est nettement plus appréciable comme cela », siffla-t-elle entre ses dents, sans perdre de son aplomb. Pourtant, elle se sentait honteuse de se comporter de la sorte, honteuse de s’abaisser à un tel niveau. Ce n’était pas elle, c’était simplement l’effet qu’il avait sur elle, l’effet que les personnes arrogantes avaient sur elle d’une manière générale. Fronçant les sourcils, elle se redressa et sembla sur le point de s’excuser. Mais elle se ravisa cependant, consciente que lui ne le ferait pas pour avoir pris sa salle, pas plus qu’il ne le ferait pour l’avoir rabaissée de la sorte. Lissant finalement un pli imaginaire sur son t-shirt, elle pinça les lèvres, sa bouche disparaissant un instant dans une ligne fine, exaspérée. « Sur ces mots, j’imagine que nous n’avons plus rien à nous dire. Je vous souhaite une excellente journée Monsieur Van Pieters et j’espère n’avoir plus jamais l’occasion de vous revoir », acheva-t-elle avant de tourner les talons, pour ce qu’elle croyait être la dernière fois. Car malgré toute l’affection qu’elle portait à ces petites filles, malgré le fait qu’elle adorait la danse et les cours qu’elle donnait, il n’était plus question qu’elle remette les pieds ici, dans cet endroit ou au lieu d’être reconnaissant pour les efforts qu’elle fournissait, on la dénigrait pour ce qu’elle était.
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