♣ Parles nous un peu de toi ? Difficile et complexe, je répondrais. Comme tout jeune homme de 17 ans vous allez me dire ? Mais, j'ai des blessures qui ne refermeront surement jamais. Comment devenir un homme honorable alors que je ne peux m'empêcher de me sentir coupable de la mort tragique de ma mère. J'ai beau me blottir dans les bras de mon père, je n'arrive pas à me pardonner. Alors, chaque jours, je me referme un peu plus sur moi-même. Je n'arrive plus à m'adresser à ma sœur sans la blesser. Je me bagarre et je rentre le visage amoché. Je ne fournis aucune explication. Je m'enferme dans ma chambre. Ma crise d'adolescence semble interminable : Je refuse toute autorité, j'ai complétement oublié le mot ménage et ma chambre ressemble au quartier le plus pauvre de Johannesbugr. La douche familiale, l’hygiène corporelle semble ma dernière préoccupation. Et, comme ma vie n'était pas assez compliqué comme cela. Je crois...Je ne sais pas...Je pense que je suis homosexuel. Mais, j'ai tellement peur de la réaction de mon père. Tout se mélange dans ma tête, j'ai peur de lui dire alors je deviens encore plus imbuvable que d'habitude. Je m'éloigne. Pourtant, je l'aime ce père. Est-ce que quelqu'un à un médicament pour ne plus rien ressentir ? Pour ne plus avoir mal ?   ♣ Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ? Je n'ai pas eu vraiment le choix. Mon père pensait que c'était la meilleure décision pour nous, pour nous reconstruire. Alors, nous voici, moi, nous et ma sœur. C'est mon père qui a demandé ce transfert. J'aimerais dire que ce changement m'a été bénéfique. Cependant, mes cauchemars sont toujours là et la chaleur de l'Afrique du Sud n'arrange rien. J'ai parfois l'impression que mes états d'humeurs ne font que se détériorer avec cette chaleur tenace et étouffante.