AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 
Continuez de voter toutes les deux heures pour le forum sur les top sites Obsession , Bazzart et PRD !
Pensez à remonter le topic sur Bazzart ici pour soutenir le forum !
Nous avons écrit des prédéfinis qui n'attendent que vous alors qu'attendez-vous pour trouver des liens avec eux ?
Pleins de beaux scénarios vous attendent, alors n'hésitez plus à aller les voir.
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
HabitantsMessage


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptySam 25 Avr - 0:21

Let's paint the town, we'll shut it down

Hylan n'avait pas énormément d'amis. Bien sûr, son enthousiasme apparent et le fait qu'il soit installé au centre depuis dix ans lui avaient permis de rencontrer un nombre incalculable de personnes avec lesquelles il avait plus ou moins accroché. Mais celles en qui il avait confiance ne se comptaient que sur les doigts d'une seule main. Par la passé, alors qu'il était encore enfant, Hylan se plaisait pourtant à évoluer au sein d'un groupe de nombreux amis. Mais avec la disparition de sa sœur, il avait perdu cette sociabilité qui le définissait auparavant. Il s'était totalement refermé sur lui-même, et s'était refusé à s'attacher à qui que ce soit pendant de nombreuses années. Ses seules fréquentations avaient alors été des gens peu recommandables, des dealers  et autre voyous qui peuplaient avec lui les ruelles sombres de Tacoma. Puis, sous l'impulsion de son père qui l'avait contraint à déménagé au Texas, la vie d'Hylan prit un autre tournant. Il s'était engagé dans l'armée, avait passé un peu plus d'un an en Afghanistan en compagnie des autres soldats de son unité, et même s'il ne gardait pas un très bon souvenir de cette période, le jeune homme ne pouvait nié que cet engagement l'avait sauvé. Le fait d'avoir intégré l'armée lui avait permis de se sociabiliser de nouveau, et même s'il gardait tout au fond de lui une part de mystère et un sombre secret, Hylan parvenait désormais à faire illusion, à cacher tous ses ressentis derrière un sourire. Depuis son arrivée à Giving for Africa, le jeune homme avait peu à peu reprit goût aux soirées entre collègues, aux longs moments passés au bar dans le seul et unique but de s'amuser et non de noyer sa peine dans l'alcool comme il avait pu le faire auparavant. Avec le temps, Hylan avait prit quelques habitudes, dont celle de se retrouver au centre ville avec Noah pour passer la soirée dans un bar. Là, les deux hommes s'adonnaient à un petit jeu qui consistait à ramener la plus jolie fille du bar dans son lit… et autant dire que leurs physiques respectifs plutôt avantageux leur permettaient en général d'arriver à leurs fins assez rapidement.

Ce soir encore, un simple SMS avait suffit aux deux amis pour se mettre d'accord et se donner une heure ainsi qu'un lieu de rendez-vous. Hylan avait donc passé quelques minutes supplémentaires dans sa salle de bain, histoire de s'apprêter comme il le faisait d'habitude pour ces soirées-concours avec Noah. Une chemise noire entrouverte au col, les cheveux à peine ébouriffés, juste ce qu'il fallait pour paraître à la fois propre sur lui et décontracté, le militaire était fin prêt. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Hylan rallia donc l'adresse sur laquelle ils s'étaient mis d'accord et s'installa au comptoir après avoir vérifié que Noah n'était pas encore là. Comme à son habitude, il entreprit de faire un rapide tour d'horizon des clients déjà présents dans la salle. Des clients, ou plus particulièrement des clientes, de préférence non accompagnées. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, cette première analyse le laissa sur sa faim. Pourtant, l'établissement grouillait de filles, de groupes de copines venues fêter l'anniversaire de l'une ou l'autre, de jeune femme qu'il avait même déjà croisées au centre ou ailleurs. Mais Hylan avait beau scruter la foule autour de lui, il lui semblait qu'aucune des filles présentes ce soir ne saurait se montrer à la hauteur du concours qu'il envisageait de faire avec Noah. A vrai dire, une seule et même femme hantait ses pensées depuis quelques semaines, et semblait contribuer au fait qu'il n'ait d'yeux pour personne d'autre qu'elle. Car très clairement, ce soir, absolument aucune fille n'arrivait à la cheville de Maxyne. Et alors qu'il était littéralement plongé dans ses pensées (ou plutôt ses rêves), Hylan aperçut finalement son ami qui passait la porte du bar tout sourire. D'un geste de la main, il attira son attention pour l'inviter à prendre place à ses côtés, commandant leurs deux premières bières habituelles pendant que Noah traversait la salle pour le rejoindre. « Hey ! Ca va ? » lança Hylan en serrant chaleureusement la main de son ami alors qu'il s'installait sur le tabouret voisin. « Prêt ? » ajouta-t-il avec un sourire comme il le faisait à chaque début de soirée placée sous le signe de leur petit concours, et ce pour masquer le trouble et la déception qui l'habitaient depuis quelques instants.

CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyMer 29 Avr - 19:10





Let's paint the town, we'll shut it down



So if you're lonely, you know I'm here waiting for you. I'm just a crosshair, I'm just a shot away from you and if you leave here, you leave me broken, shattered, I lie. I'm just a crosshair. I'm just a shot, then we can die.



La journée touchait enfin à sa fin et Noah poussa presque un soupir de soulagement en constatant qu'il était enfin libre. Enfin, il allait pouvoir sortir de son bureau pour une activité plus plaisante. Consultant son téléphone, il remarqua qu'Hylan lui avait envoyé le lieu où ils devaient se retrouver pour boire un verre. Le jeune homme appréciait ces moments en compagnie de l'américain. De simples soirées sans risque de prise de tête, où la seule volonté était de discuter ou de rire. Après avoir passé des heures à se concentrer sur le bonheur des autres, à observer la misère du monde, c'était tout ce dont il pouvait avoir besoin pour se sentir mieux. Son engagement pour Giving for Africa avait beau être devenu une passion, une partie intégrante de sa vie, il aimait s'accorder des instants loin de tout ça.  C'était nécessaire à sa survie. Le militaire faisait partie des rares personnes à avoir connu Noah juste après la perte de ses parents, il avait pu constater les dégâts mais aussi le changement qui s'était amorcé. Qui avait fini par s'ancrer dans chaque cellule du corps de l'orphelin. Durant chaque torrent émotionnel, la présence de l'américain avait été bénéfique. Il l'avait aidé dans chaque épreuve, dans chaque bataille. Il avait été un soutien infaillible présent dans l'adversité alors passer du temps en sa compagnie était toujours un plaisir. Se rafraîchissant rapidement, il enfila une chemise blanche, attrapa une veste en jean sur la chaise et une fois installé dans la voiture, il partit en direction de Johannesburg. La route défila devant ses yeux, mais il n'en fut pas gêné. Avec les années, il s'était habitué aux kilomètres à parcourir avant d'atteindre la métropole. Parfois, le trajet pouvait paraître long pour les touristes ou les nouveaux bénévoles mais pas pour Noah. Dans ce melting-pot culturel, dans cette nation si diversifiée, il se sentait chez lui. Parmi les siens. Cependant, il finit par arriver sur le lieu de rendez-vous, l'un des nombreux bars où ils avaient pris le réflexe de se retrouver.

S'engouffrant dans l'établissement, ses yeux se mirent à scruter les personnes présentes, se concentrant sur les femmes. Un grand sourire en coin finit par apparaître sur son visage. Il savait de quoi il devait avoir l'air de l'extérieur, d'un séducteur profitant de son physique avantageux et de sa jeunesse. Il l'assumait. Il ne cherchait rien de plus pour le moment. Physiquement, chacune de ses femmes avait le pouvoir d'éveiller chaque cellule  de son être, de le faire vibrer, de faire frissonner son épiderme par de simples caresses. Mais sentimentalement, son coeur n'arrivait pas à battre. Il était mort. Plus rien ne pouvait le réanimer et faire naître des pulsions cardiaques. Pas même les courbes délicieuses des jolies femmes qu'il aimait tant regarder. Pas même leurs baisers sur sa peau endormie.  A maintes reprises, il avait essayé de panser ses plaies dans des unions charnelles, passagères mais jamais aucune de ses prétendantes n'était parvenue à le sortir de sa torpeur émotionnelle. Par le passé, il avait aimé de tout son être, il avait été prêt à se damner pour cette princesse brune, son âme avait fusionné avec la sienne. Ils s'étaient découverts, ils s'étaient apprivoisés et ils s'étaient aimés mais c'était la souffrance qu'il avait fini par connaître. Une souffrance dévastatrice qui l'avait submergé, inondant chacun de ses peurs et qui l'avait plongé dans cette peur incontrôlable, capable de le paralyser et de l'empêcher de respirer. Pourtant dans cet horizon, il y avait eu Penelope, cette française destinée à lui faire oublier celle qu'il avait tant aimé. Il avait plongé dans l'eau glacée espérant ne pas couler. Il avait tenté de réparer son corps en lambeaux mais seulement quelques semaines avaient été nécessaires pour qu'ils réalisent que leurs âmes étaient bien trop brisées pour aimer de nouveau. Alors ils s'étaient résignés. La vie en couple paraissait impossible pour les êtres torturés par l'existence, comme Penelope et lui. Les sentiments étaient devenus inconnus pour Noah, tétanisé de ressentir une nouvelle fois une douleur si suffocante.  Il n'avait pas le courage de vivre une nouvelle histoire d'amour, préférant continuer ses aventures sans tourments. Il aimait charmer avec de beaux sourires, apprendre à connaître de nouvelles conquêtes. La séduction était une occupation plaisante, lui plaisant tout du moins. Souvent, il avait eu le droit à des remarques sur son comportement mais il avait cessé de s'en préoccuper. Il n'avait jamais été un goujat, préférant expliquer les règles dès le commencement. Aucune attache. Aucun sentiment. Juste du plaisir entre deux adultes consentants. Malgré son désir de profiter, son éducation anglaise lui avait appris à respecter les femmes. A les vénérer telles des déesses et son mode de vie n'était pas incompatible avec ces règles. Bien au contraire.

Après quelques secondes seulement, il remarqua son ami au loin qui tentait d'attirer son attention avec un geste de la main, ce qui ne manqua pas de lui faire émettre un petit rire. Se frayant un chemin, il le rejoignit rapidement, heureux de le retrouver. Enfin à sa hauteur, il lui serra la main chaleureusement. « Pardon je suis toujours en retard, je suis désolé, je devrais apprendre à être à l'heure un jour mais ça va et toi ? » demanda-t-il en s'installant sur le tabouret juste à côté de celui d'Hylan. En quête de sa bière habituelle, il fit signe au barman de s'avancer pour passer sa commande avant de reporter son attention sur le militaire près de lui. Celui-ci ne tarda pas à reprendre la parole ce qui ne manqua pas d'amuser grandement Noah. Entre les deux hommes, c'était un petit jeu, qui s'était installé. Des défis, qu'ils avaient pris l'habitude de se lancer pour pimenter la soirée et la rendre plus intéressante encore. Devoir séduire la plus jolie femme présente n'était pas l'acte le plus intelligent, mais cela suffisait à les faire rire. A les amuser. Un rictus de fierté éclaira les traits de son visage. « T'es pressé de commencer et de perdre c'est ça ? » dit-il en le défiant gentiment du regard.  Il était vrai qu'avec le temps, le britannique était devenu doué à ce concours mais avec son humour, Noah aimait embêter son ami, le taquiner légèrement. Pourtant en le regardant plus attentivement, il constata quelque chose de différent chez lui. La lueur habituelle dans ses yeux paraissait avoir disparu. « Qu'est ce que tu as ? » se contenta-t-il de lancer avant d'attraper la bouteille de bière que le barman venait de lui servir. Malgré son envie de s'amuser, il n'en oubliait pas l'important et actuellement il résidait dans le bonheur de son ami.





Revenir en haut Aller en bas


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyMar 5 Mai - 23:16

Même s'ils avaient un passé un peu différent, et s'ils avaient suivi des routes diamétralement opposées au cours de leurs existences respectives, Noah et Hylan s'étaient rapidement liés d'amitié. De cette amitié qui résiste à l'épreuve du temps, qui traverse tous les coups durs sans être ébranlée et de celle sur laquelle on peut compter en toutes circonstances. Car même s'il n'aimait pas y penser, et s'il détestait se confier à qui que ce soit, le militaire savait au fond de lui que s'il en avait un jour besoin, Noah serait toujours là, prêt à lui tendre la main comme Hylan lui-même l'avait fait pour lui dans le passé. Malgré leur différence d'âge, les deux amis formaient depuis quelques années déjà un duo de choc, bien connu d'une bonne partie des patrons de bars de Johannesburg. Et ce soir, Hylan avait jeté son dévolu sur un établissement qu'ils avaient l'habitude de fréquenter assez régulièrement, au point d'en connaître la plupart des serveurs par leur prénom. Ils n'étaient pas non plus ce que l'on pouvait appeler des piliers de bar, mais tous deux exerçaient des métiers pour le moins éprouvants. L'un comme l'autre n'avait aucune intention de s'en plaindre puisqu'ils adoraient tous les deux ce qu'ils faisaient, mais après de rudes journées de travail au centre ils éprouvaient souvent le besoin de s'évader un peu. Alors que Noah côtoyait quotidiennement la misère et la pauvreté, Hylan devait faire face à la barbarie et à la cruauté des hommes qu'il poursuivait. Ces hommes qui bravaient toutes les interdictions pour abattre coûte que coûte les animaux qui avaient toujours alimenté les rêves d'enfant du militaire, et qu'il mettait aujourd'hui un point d'honneur à protéger du mieux qu'il pouvait. En exerçant ce métier, Hylan avait pour ainsi dire trouvé un sens à sa vie. Bien sûr, il n'en oubliait pas pour autant son passé, sa sœur, ses envies de vengeance et les raisons qui l'avaient poussé à venir s'installer ici. Mais pour la première fois de son existence, le jeune homme s'était réellement senti utile en arrivant au centre, et en s'engageant dans cette lutte anti-braconnage qui lui tenait tant à cœur. Et même si ce qu'il voyait chaque jour était révoltant, Hylan n'avait jamais été déçu, lui qui ne croyait déjà plus en l'humanité depuis bien longtemps. Alors, il se contentait de faire son boulot avec le plus d'efficacité possible, et décompressait lorsqu'il en avait besoin en écumant les bars de la ville en compagnie d'un de ses amis les plus proches.

Noah refusait rarement une soirée entre amis, et encore moins lorsqu'il s'agissait de leur traditionnel petit concours de séducteurs. Le large sourire qu'il arbora en entrant dans l'établissement attesta d'ailleurs de tout l'enthousiasme qui l'habitait à l'idée de se livrer à leur petit jeu une fois de plus. Et lorsqu'Hylan emmena le premier le sujet de leur concours sur la table, son ami ne tarda pas à répliquer : « T'es pressé de commencer et de perdre c'est ça ? » Immédiatement, le militaire éclata de rire en levant les yeux au ciel, recevant cette provocation et cet appel au défi avec amusement. « Ne dis pas n'importe quoi… C'est moi qui t'ai tout appris ! Et l'élève ne dépassera jamais le maître, crois-moi ! » assura Hylan en souriant pour la forme, alors qu'il n'avait en réalité pas spécialement envie de se lancer dans leur petit concours. A vrai dire, il en venait même à se demander pour quelle raison première il avait invité Noah à passer la soirée ici. Voulait-il s'adonner à leur concours en le prenant comme un test ? Pour essayer de sortir la belle assistante sociale de son esprit, celle-là même qui le hantait depuis plusieurs semaines déjà et qu'il ne parvenait pas à considérer comme une amie "normale" ? Car dès qu'il l'apercevait, dès qu'il pensait à elle, son cœur avait tendance à s'emballer comme il ne l'avait jamais fait par le passé. Et comme il ne le faisait clairement jamais lorsqu'Hylan pensait à ses amis. Alors, inconsciemment, le militaire avait-il ressenti le besoin de parler de tout cela à son ami Noah ? Etaient-ce ses propres sentiments abstraits qui l'avaient poussés à initier cette soirée ? Tout en entamant la bière que le serveur lui avait apportée, Hylan tournait et retournait toutes ces hypothèses dans son esprit, sans pour autant parvenir à se faire une raison. C'était impossible. Il n'était pas aussi sensible, pas aussi ridicule au point de devoir se confier sur ce qui ressemblait vaguement à une amourette d'adolescent ! Quoi que… « Qu'est ce que tu as ? » lança soudain Noah, faisant pratiquement sursauter son voisin qui revint brutalement à la réalité. Hylan tenta d'ailleurs de cacher ce trouble qui l'avait saisi pendant quelques instants, mais n'y parvint que partiellement. « Moi ? Rien ! Pourquoi ? J'ai l'air d'avoir quelque chose ? » plaisanta-t-il plus ou moins habilement, en se jetant sur sa bière comme pour se donner une contenance et éviter le regard inquisiteur de son ami. Etait-il si transparent que ça ?! Ou alors, Noah le connaissait trop bien… Quoi qu'il en soit, le militaire ressenti le besoin de changer de sujet, et vite. Même s'il s'interrogeait quant aux véritables raisons de sa présence ici avec son ami, Hylan n'avait pour l'heure aucune envie de se lancer dans le récit de ses états d'âmes. Alors, faisant mine de reporter son attention sur la gente féminine alentour, il désigna un groupe de filles installées un peu plus loin et interpella Noah : « Alors ? La petite brune ? La grande blonde ? Celle d'à côté ? » lança-t-il en décrivant une partie du groupe, sans réellement prêter attention aux physiques plus ou moins avantageux des filles en question.

CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyDim 17 Mai - 20:07





Let's paint the town, we'll shut it down



So if you're lonely, you know I'm here waiting for you. I'm just a crosshair, I'm just a shot away from you and if you leave here, you leave me broken, shattered, I lie. I'm just a crosshair. I'm just a shot, then we can die.



Depuis son arrivée en Afrique du Sud, Noah n'avait rien de l'ami idéal. Du bon copain facile à vivre. A travers toutes les épreuves, qu'il avait pu traverser, il n'avait cessé d'être cet électron libre menaçant d'imploser. Ce bâton de dynamite risquant d'exploser au moindre choc. Avec le temps, ses relations avaient changé. Certaines personnes étaient parties, prenant la fuite vers d'autres horizons, mais certains étaient restés. Ils ne l'avaient pas abandonné malgré les difficultés, Hylan en faisait partie. Il leur arrivait d'être en désaccord, de ne pas évoluer sur la même fréquence mais malgré tout, leur amitié était l'une des seules à demeurer. A résister aux obstacles tentant de la détruire, à traverser les océans les plus dangereux. De l'extérieur, les deux jeunes hommes ressemblaient simplement à deux copains cherchant à s'amuser à outrance, à se divertir autour de quelques boissons alcoolisées. Néanmoins, il y avait bien plus entre eux. Ils avaient beau ne pas en parler, ils savaient qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre dans le bon comme dans le mauvais. Par le passé, Noah avait pu s'appuyer sur Hylan lorsque l'orage avait décidé de s'abattre sur lui. Par bien des moyens, il avait tenté de lui prouver sa reconnaissance, malheureusement il n'avait jamais su trouver les bons mots pour le remercier de sa présence. Alors il n'y avait rien mieux qu'une soirée à deux, pour décompresser, pour oublier tout le reste. Aussi doués l'un comme l'autre pour blaguer, ils savaient qu'une fois ensemble ils pouvaient rire de tout sans risque. « Cesse de te vanter. L'élève peut toujours dépasser le maître, surtout si le maître se fait vieux » répondit-il avec un large sourire au coin de ses lèvres. Un rire moqueur sortit de sa gorge, avant de tenter de reprendre un air sérieux. Il était rare qu'ils se retrouvent à désirer la même femme., leurs goûts envers la gente féminine étant fréquemment divergents. Une fois seulement, ils avaient posé leurs yeux sur la même rousse. Une créature sortie d'un mirage tant sa beauté était flamboyante, presque incendiaire mais ils s'étaient regardés quelques secondes, puis ils avaient tourné les talons. Il n'y avait guère de véritable compétition entre eux, ils avaient juste la même façon de fonctionner. D'avancer dans l'existence. Ils n'avaient aucune envie de se disputer pour des futilités sans importance, car dans le fond leur amitié était bien plus précieuse que ce défi, qu'ils avaient pris l'habitude de se lancer.

Après sa question, il vit le visage de l'américain se fermer, celui-ci tentant maladroitement de s'en sortir par une pirouette dangereuse. En vain. Il posa son regard rempli d'interrogations sur lui, comme pour lui montrer son tour de cirque n'avait pas fonctionné. « On va simplement dire que je t'ai déjà connu plus souriant. On dirait un vieux grognon. » dit-il en le regardant fixement. Il était habitué à voir un sourire se dessiner sur les traits de son ami lorsqu'il passait la soirée ensemble. Mais aujourd'hui, il y avait quelque chose de différent. Quelque chose d'inhabituel. Il comprit rapidement qu'Hylan voulait détourner la conversation vers un autre sujet. Il avait cessé d'être naïf et il n'était pas dupe.  Pourtant gardant le silence, il ne dit rien, s'empêchant de faire un commentaire ou de se montrer indiscret.  Si son ami ne voulait pas parler c'était dans ses droits, il ne pouvait guère lui refuser. Il reporta son attention vers le groupe de femmes dont Hylan venait de lui parler. Le visage souriant, ses yeux se perdirent sur la blonde aux yeux couleur océan. Immédiatement, il eut cette lueur dans le regard. Depuis Anna il y en avait eu des femmes. Des blondes. Des brunes. Des rousses. Des petites. Des grandes. Des intéressantes. Des sottes. Des étrangères. Des sud africaines. Toutes si différentes mais toutes destinées à n'être que de passage. Des conquêtes éphémères pour le sortir de sa torpeur, pour tenter de le faire revivre tandis qu'il était à l'agonie. Il avait aimé sentir leur souffle chatouillant sa peau, leurs mains parcourant son corps, mais jamais il n'avait réussi à vibrer comme il le pouvait avec elle. Avec Anna, tout était si différent. Ensemble ils ne faisaient plus qu'un. Il y avait des frissons dans tout son être, de la passion se distillant dans ses veines. Son coeur était connecté à celui de sa compagne, c'était de l'amour qu'il y avait entre eux. Depuis qu'elle n'était plus là, elle avait tout emporté avec elle. Les remplaçantes n'étaient que des pansements, un stimulant pour le réveiller de son anesthésie. Il en avait connu des sirènes aux courbes voluptueuses, capables de faire flancher les plus grands saints destinés à rejoindre le paradis. Pour les conquérir, il avait plongé dans les profondeurs, se laissant emporter par les vagues nullement effrayé de se noyer. Il les avait touché, il avait effleuré de ses doigts leurs épidermes magnétiques. Il les avait découvert, il les avait observé avec des étoiles dans les yeux ces divinités grecques ressemblant à la perfection.  Elles lui avaient permis de se sentir en vie. Elles l'avaient fait revenir d'entre les morts, quand l'espoir était interdit mais il n'y avait rien d'autre. Aussi envoûtantes qu'elles pouvaient être, elles n'étaient qu'éphémères. Des instants de volupté hors du temps pour le guérir. Quelques heures durant lesquelles elles s'étendaient dans ses draps avant de s'évaporer.  Près d'elles, il cessait d'être en pilote automatique avant de voir ressurgir la réalité. Douloureuse. Si véridique. Il aurait pu décider de poser son verre sur le comptoir et de se lever en direction de ces princesses nocturnes mais il préféra tourner la tête vers l'américain près de lui. « Elles sont très jolies mais je préfère que tu me dises ce que tu as. Ensuite je pourrai te laisser tranquille et te laisser aller voir la brune qui te sourit mais pas avant » déclara-t-il avant de boire une gorgée de sa bière. Il n'était pas dans ses habitudes de poser trop de questions mais pour une fois il était prêt à faire une exception. A creuser sous la façade pour obtenir des réponses plutôt que rester dans un flou désagréable.





Revenir en haut Aller en bas


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyJeu 21 Mai - 11:58

Même si Hylan était un bon camarade, toujours prêt à rire et à faire la fête lorsqu'on l'y invitait, il était le seul à savoir qu'un lourd secret se cachait tout au fond de lui. Un désir de vengeance, une blessure irréversible qu'on lui avait causée le jour où sa sœur avait disparu. Le jour où un psychopathe avait décidé de la lui ôter, sans qu'elle n'ait rien demandé à personne. Alors même s'il affichait constamment un sourire de façade, le jeune homme savait ô combien sa véritable personnalité était différente. Mais ce soir, ce n'était étrangement pas les souvenirs du passé qui l'empêchaient d'être tout à fait enthousiaste à l'idée de passer la soirée avec Noah. Bien sûr, il était heureux de le voir, de partager une bière avec lui, mais contre toute attente c'était bel et bien leur petit jeu habituel qui lui posait problème. Un peu comme s'il avait prit vingt ans d'un coup, ce concours ne semblait soudain plus l'amuser autant qu'avant. Et quand bien même, un rapide coup d'œil dans la salle lui avait permis de voir qu'aucune des jolies plantes qui les entouraient n'avait retenu son attention. Noah, de son côté, semblait bien décidé à procéder comme ils en avaient l'habitude, poussant même le jeu jusqu'à provoquer son compagnon sur son statut de maître… un peu trop vieux pour ce rôle-là. Pour le coup, le jeune homme n'avait pas tout à fait tort et à plusieurs reprises, Hylan s'était demandé si ce genre de jeu était encore de mise lorsqu'on avait trente-trois ans. Mais à chaque fois, il avait effacé ses dotes d'un revers de manche, préférant privilégié l'amusement à toute sorte de raison et de règle de bonne conduite. Après tout, il n'avait jamais vraiment suivi les sentier battus et seule l'armée avait réussi à le mettre dans le droit chemin. Alors en-dehors de son boulot, il estimait avoir le droit à quelques écarts. Levant les yeux au ciel en entendant Noah se moquer de lui, Hylan esquissa une grimace tout en frappant amicalement l'épaule de son voisin. « Ca s'appelle de l'expérience petit ! Un jour tu comprendras… » déclara-t-il d'un ton ironique avant d'engloutir une nouvelle gorgée de bière, puis de faire face aux premières interrogations de Noah. Le militaire était en général plutôt bon comédien mais pour une fois, il avait été démasqué en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Et même s'il tenta de s'en tirer avec tact, son essai tomba bien vite à l'eau comme le lui signala son ami en répondant : « On va simplement dire que je t'ai déjà connu plus souriant. On dirait un vieux grognon. » Une fois de plus, Hylan se renfrogna avec une pointe d'ironie, mais décida de ne pas aller plus loin dans cette discussion qu'il jugeait bien trop dérangeante. Au lieu de ça, il réorienta la conversation vers un groupe de filles qui, il en était sûr, saurait détourner l'attention de Noah pour le reste de la soirée.

Mais c'était visiblement bien mal connaître le jeune homme puisqu'après un rapide coup d'œil en direction des filles en question, Noah reporta son attention vers Hylan. Sans même le regarder, en faisant mine d'être absorbé par la contemplation de toutes ces paires de jambes qui se pressaient autour d'eux, le militaire craignait le pire. Et ce fut d'ailleurs précisément ce qu'il redoutait qui arriva, lorsque Noah répondit : « Elles sont très jolies mais je préfère que tu me dises ce que tu as. Ensuite je pourrai te laisser tranquille et te laisser aller voir la brune qui te sourit mais pas avant » Hylan laissa un soupir franchir la barrière de ses lèvres un peu malgré lui, tout en affichant un sourire entendu. Cette fois, il ne pourrait pas y échapper. Son ami avait vu juste et bizarrement, il semblait décidé à aller jusqu'au bout et à tirer les vers du nez d'Hylan jusqu'à parvenir à ses fins. L'idée de se confier sur tout ce qui lui trottait dans la tête n'enchantait pas franchement le militaire, qui releva les yeux vers la brune que Noah lui désignait et dont il n'avait même pas remarqué les sourires pourtant plus qu'insistants. Mais là encore, l'attitude pour le moins engageante de la jeune femme ne lui fit absolument aucun effet. La seule brune qui semblait désormais capable de le séduire d'un seul sourire se prénommait Maxyne. Et Hylan aurait donné n'importe quoi pour la voir franchir la porte de ce bar, même s'il savait que les chances pour que cela arrive étaient presque inexistantes. A la dérobée, le militaire jeta un nouveau regard en direction de son ami, avec le vain espoir qu'il soit déjà passé à autre chose et que sa concentration soit accaparée par une cliente un peu plus à son goût que les autres. Mais malheureusement pour lui, Hylan ne put que constater que son voisin attendait toujours une réponse, avec une sorte d'impatience qu'il décela dans son regard et qui ne rassura pas vraiment l'américain. Après avoir esquissé une énième grimace, Hylan consentit alors à se lancer en bougonnant : « Tu vas trouver ça bizarre, mais j'ai pas vraiment envie de jouer… » lâcha-t-il sans plus d'explications, avant de froncer légèrement les sourcils et d'ajouter : « Enfin, si ! Mais pas avec ces filles-là… » Sa phrase resta en suspend quelques instants, puis Hylan baissa la tête comme pour cacher ce sourire un peu niais qui naissait sur ses lèvres. A cet instant précis, il se trouvait ridicule d'agir ainsi, à la manière d'un adolescent enamouré, alors qu'il s'était jusqu'ici contenté de guider Maxyne à travers le centre et à travers la ville. Pour elle, il ne devait être rien d'autre qu'une connaissance pour laquelle, il l'espérait, elle avait un peu de sympathie et sur laquelle elle comptait pour éviter de se perdre et pour gérer au mieux ses premières semaines à Giving For Africa. Et lui… il était tombé sous son charme sans comprendre ce qu'il lui arrivait, dès les premiers regards qu'ils avaient échangé. Depuis, il n'avait de cesse de penser à elle, et s'était même surpris à rêver d'elle au beau milieu de la nuit. Cependant, il ne désirait pas s'étalait sur ce sujet qu'il considérait comme gênant, presque honteux, et tenta une nouvelle fois de passer à autre chose avec plus ou moins de réussite : « Voilà  ! Heureux ? Alors, laquelle tu choisirais ? » questionna Hylan en désignant le groupe de filles qui les toisaient d'un mouvement de tête.

CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyLun 25 Mai - 21:16





Let's paint the town, we'll shut it down



So if you're lonely, you know I'm here waiting for you. I'm just a crosshair, I'm just a shot away from you and if you leave here, you leave me broken, shattered, I lie. I'm just a crosshair. I'm just a shot, then we can die.



La facilité que Noah pouvait avoir à se moquer de tout le monde faisait partie depuis longtemps de ses pires défauts. C'était l'un des défauts en mesure de faire souffrir les autres, risquant de les blesser et il avait beau le savoir, il était rare qu'il prenne le temps de réfléchir avant de sortir une bêtise. Sa volonté était rarement de venir heurter le coeur des personnes l'entourant par quelques paroles sarcastiques remplies d'ironie, mais malheureusement cela était déjà arrivé par le passé. Il suffisait d'une plaisanterie de mauvais goût pour vexer une âme sensible. Heureusement, il y en avait d'autres, bien plus drôles, capables de rire à ses bêtises sans jamais se sentir offenser. Noah avait pris l'habitude de charrier Hylan sur son âge. Presque à chaque fois, il trouvait une façon sympathique de l'embêter, comme il venait de le faire. Il savait qu'avec lui, son humour ne serait pas mal interprété. Après que son ami ait frappé son épaule, il fit mine de souffrir le martyr, lâchant volontairement un "aïe" très sonore, qui n'était qu'une pure comédie. « Tu me donnes l'impression d'avoir 15 ans et toi 50 ans quand tu parles comme ça. Je ne suis plus un adolescent tu sais. Mais je comprends , c'est ton vieil âge qui te rend moins performant » dit-il avant de rire. Il n'y avait rien de sérieux là-dedans mais il aimait bien se moquer de lui. La réciproque était vraie. C'était un moyen pour eux d'oublier leur quotidien rempli d'inégalité et de misère. Le jeune homme avait beau aimer ce qu'il faisait, parfois il avait besoin de relâcher la pression pour ne pas partir en fumée. Noah connaissait son ami depuis quelques années à présent. Il ne pouvait guère se vanter de connaître tous les aspects de sa personnalité mais avec le temps, il avait appris à savoir quand quelque chose était anormal dans son comportement. Comme c'était le cas aujourd'hui. Il remarquait bien que son esprit était ailleurs, naviguant dans les profondeurs de ses songes. Peut-être aurait-il pu décider de passer à autre chose, mais il ne le désirait pas. Il avait envie de prendre soin de l'un de ses proches, et si quelque chose venait à le malmener, il ne consentait guère à l'oublier pour se concentrer sur les quelques femmes présentes non loin d'eux. Quelques secondes passèrent avant qu'Hylan décide d'avouer la source de ses tourments, n'hésitant pas à montrer son agacement. En entendant la révélation de l'américain, Noah esquissa un sourire malicieux au coin des lèvres. Il avait beau plonger dans ses plus lointains souvenirs, il ne l'avait jamais vu ainsi. Depuis qu'ils avaient entrepris ce défi, jamais il n'avait refusé de jouer. Si une femme réussissait à le troubler avec autant d'intensité, nul doute que ce n'était pas n'importe qui. Sur bien des points, les deux hommes se ressemblaient, ils avaient tous les deux ce désir de vivre au jour le jour, de profiter l'instant sans jamais le regretter. Pourtant, il n'avait jamais réellement su les raisons, qui avaient poussé Hylan, à devenir ainsi, à ne plus vouloir construire de relations sérieuses, préférant se focaliser sur des aventures passagères. Il était persuadé qu'il y avait eu un déclencheur, mais aujourd'hui une femme parvenait à le sortir des terrains battus pour le diriger sur le chemin de l'amour. Souriant, il le fixa avec une lueur curieuse dans les yeux. Il n'en avait pas dit assez pour éteindre sa flamme de curiosité. Au contraire, il lui en avait dit juste assez pour l'intéresser bien plus encore. « Avec une autre ? Et qui est cette heureuse élue ? Je la connais déjà ? » demanda-t-il en le regardant comme un enfant attendant avec impatience l'ouverture des cadeaux de Noël. Furtivement, Noah aperçut le sourire niais sur le visage d'Hylan et il laissa s'échapper un petit rire. C'était la première fois qu'il voyait l'américain se comporter comme un jeune adolescent vivant son premier amour. Si ce n'était pas Hylan, peut-être aurait-il eu l'envie de se moquer de cette attitude mais pas maintenant. Avec ses joues prenant une teinte rosée, il le trouvait touchant. S'il avait réussi à trouver la femme faisant battre son coeur, hantant toutes ses nuits, il en était plus qu'heureux pour lui.

Haussant les sourcils, Noah remarqua immédiatement les manigances du militaire qui tentait une nouvelle fois de dévier la conversation vers un sujet moins gênant. Pour maintenir le suspense, il fit mine d'acquiescer et il laissa son regard s'arrêter sur les jeunes femmes mais il n'avait pas envie de les observer. Elles avait beau être très jolies, certaines ressemblant à des déesses, c'était un autre sujet qui l'intéressait et il était prêt à oublier ses habitudes pour discuter. Alors faisant une légère moue, il hocha la tête de gauche à droite et il reporta toute son attention sur Hylan, sachant pertinemment qu'il allait l'embêter avec ses questions. « Elles sont très jolies mais je n'ai pas envie d'en choisir une. Je crois que celle qui te fait sourire comme un idiot est beaucoup plus intéressante. On dirait un adolescent » marmonna-t-il rapidement. L'espace d'un instant il avait été tenté de dire "on dirait moi avec Anna" mais le pincement dans sa poitrine lui avait fait comprendre que la plaie était trop douloureuse pour être ouverte. A une époque proscrite, c'était le même éclat qui illuminait ses traits, la même lueur qui brillait dans ses yeux, la même gêne qui l'animait à la mention de sa bien aimée. Mais ce n'était plus que du passé. Un rictus s'arqua sur ses traits. Il ne voulait pas s'aventurer sur une pente si savonneuse amenant la souffrance au moindre pas. « En plus sans toi, jouer n'a aucun intérêt » rétorqua-t-il avec fierté. Pour lui laisser le temps de répondre, il attrapa sa bière et silencieusement il en but une gorgée. Il se doutait qu'intérieurement le militaire devait le haïr, avoir envie de l'étriper vivant mais il ne s'en offusquait pas. Avec le temps, il s'était habitué à ce qu'on le déteste, même de manière passagère. Cela avait été le cas avec Magdalena, il avait vu dans ses prunelles qu'avant qu'il ne consente à décliner son identité, elle rêvait de le torturer. De le faire souffrir dans d'atroces souffrances pour la violence de ses mots. Il ne pouvait pas lui en vouloir. En sa présence, il avait été des plus détestables, comme cela tendait à lui arriver quelques fois. Ses règles de bienséance avaient été comme oubliées, il avait levé le voile sur la pire facette de sa personnalité. Celle qu'il avait pris grand soin de cacher depuis la mort de ses parents. C'était près des autres, qu'il apprenait à se contrôler, à effacer son arrogance. C'était grâce à des personnes comme Hylan qu'il réussissait à canaliser ses démons les plus obscurs.





Revenir en haut Aller en bas


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyVen 29 Mai - 13:54

Noah n'avait pas toujours été ainsi mais désormais, l comptait parmi les plus proches amis d'Hylan grâce à sa sympathie, son humour et son côté attachant. Les deux hommes passaient en général leur temps à se taquiner l'un l'autre, bien conscients qu'aucun d'entre eux ne prendrait la mouche ou ne se vexerait à la première réflexion déplacée. Au contraire, ensemble ils étaient capables de rire de tout ou presque, et c'était aussi ce qui faisait toute la force de leur amitié. Alors, lorsque Noah se moquait de l'âge soi-disant avancé du militaire, ce dernier ne pouvait que lever les yeux au ciel en souriant, faisant même mine de s'étouffer avec sa bière lorsqu'il sembla constater que la vieillesse d'Hylan le rendait moins performant. L'américain se garda bien de demander dans quel domaine il manquait visiblement d'endurance, connaissant déjà la réponse de Noah sur le bout des doigts tant il avait l'habitude de ses plaisanteries. Mais bien vite, la conversation dévia sur un sujet un peu moins léger, du moins du point de vue d'Hylan. Son comportement avait éveillé les soupçons de son ami et à présent, il devait répondre à ses interrogations s'il voulait caresser l'espoir de passer une soirée tranquille sans avoir à subir le regard inquisiteur de Noah. En espérant que cela lui suffise sans trop y croire, le militaire sous-entendit alors qu'une autre femme occupait ses pensées, et l'empêchait de se livrer à leur petit jeu habituel. Mais au moment même où les mots franchirent la barrière de ses lèvres, il aperçut le regard et le sourire emplis de curiosité de son voisin, et réalisa brusquement qu'il ne s'en sortirait pas aussi facilement. Et c'était d'ailleurs bien compréhensible. Si la situation avait été inversée, il ne faisait nul doute qu'Hylan aurait tout fait pour connaître le fin mot de l'histoire. « Avec une autre ? Et qui est cette heureuse élue ? Je la connais déjà ? » s'enquit alors un Noah plein d'excitation à l'idée de connaître l'identité de cette mystérieuse jeune femme qui faisait tourner la tête d'Hylan. Mais ce dernier ne comptait pas baisser les armes si facilement, et se contenta dans un premier temps de secouer la tête en souriant. Voir son ami s'inquiéter ainsi de ses états d'âmes le touchait autant que cela l'agaçait. Il avait horreur de parler de lui, et encore plus de ses sentiments et opta donc une nouvelle fois pour une réponse des plus vagues. «  Je ne sais pas si tu la connais, elle n'est ici que depuis quelques mois… » débuta-t-il d'un air songeur, avant d'ajouter rapidement : « J'espère pas ! » Car Hylan était peu désireux d'apprendre que Noah connaissait déjà Max, de peur qu'elle ait un jour fait partie de ses conquêtes et qu'elle ait fréquenté les draps de son coureur de jupons d'ami. Il était tout à fait conscient du pouvoir de séduction de Maxyne, et ne doutait pas une seule seconde que n'importe quel home ici pouvait tomber sous son charme comme il l'avait fait.

Tentant de nouveau de reprendre une conversation moins axée sur sa vie personnelle, le militaire essaya de reporter l'attention de Noah sur le groupe de filles qui les regardait depuis un moment. Mais son ami lui fit rapidement comprendre qu'il ne servait plus à rien d'essayer, et que leur petit jeu n'avait plus court. Tout ce qui intéressait Noah désormais, c'était cette fille qui donnait à Hylan des airs d'adolescent comme il se plut à le lui faire remarquer. Cette fois, le militaire n'avait plus vraiment le choix et comme pour se donner un peu de courage, il se délecta d'une énième gorgée de bière. Même s'il tentait de reprendre son sérieux, Hylan ne parvenait pas à se départir de ce petit sourire qui étirait ses lèvres à chaque fois qu'il se surprenait à penser à Maxyne. Et ce sourire semblait tout simplement ravir Noah qui n'en finissait plus de le toiser de son regard curieux. Alors, le militaire capitula et reposa sa bière vide sur le comptoir en laissant échapper un petit éclat de rire. Profitant du passage d'un serveur à portée de main, il réitéra sa première commande puis pivota sur son tabouret jusqu'à se retrouver en face de Noah. « On t'a déjà dit que tu étais trop curieux Mansfield ? » lança-t-il tout sourire, avant de poursuivre : « Ne te fais pas trop de films quand même ! » Car même s'il semblait totalement ensorcelé par cette fille, Hylan s'était jusqu'ici contenté de jouer les guides pour elle. Il lui avait fait découvrir le centre et ses alentours, appréciant chaque seconde passée à ses côtés sans même se rendre compte que son cœur battait beaucoup trop vite, beaucoup trop fort pour celle qu'il avait commencé par considérer comme une amie. Aujourd'hui encore, Hylan se refusait à mettre un quelconque nom sur ce qu'il ressentait pour Maxyne, préférant se contenter de profiter des moments qu'il partageait avec elle sans se poser de questions. Après un bref silence, le militaire consentit finalement à se lancer : « Elle est assistante sociale au centre. » débuta-t-il avant de préciser précipitamment : « Mais il ne s'est rien passé hein ! Elle est juste… très sympa.  » De nouveau, Hylan avait l'impression de se transformer en cet adolescent qui semblait tant amuser son ami mais bizarrement, il ne pouvait rien contre ça. Et alors que le serveur balançait une seconde bière sur le comptoir, le jeune militaire s'en saisit en lâchant : « Et très jolie. » l'air de rien, avant de porter le verre jusqu'à ses lèvres  et d'engloutir une partie de son contenu comme pour se donner une contenance, et ne pas avoir à affronter le regard toujours aussi insistant de Noah.

CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyDim 5 Juil - 20:07





Let's paint the town, we'll shut it down



So if you're lonely, you know I'm here waiting for you. I'm just a crosshair, I'm just a shot away from you and if you leave here, you leave me broken, shattered, I lie. I'm just a crosshair. I'm just a shot, then we can die.


Chaque fois que Noah passait une soirée loin du centre à écumer les bars de Johannesburg, il avait la sensation de revivre. De ne plus être une âme perdue en sursis attendant que le temps s'écoule et se décide à faire son oeuvre. Le bruit des rires et des conversations suffisaient à apaiser chacun de ses tourments, à calmer chaque angoisse qui l'envahissait au quotidien. Ce soir-là les plaisanteries venaient facilement, il n'avait pas besoin de se forcer pour se moquer gentiment de son ami avec lequel il avait l'habitude de sortir pour boire un verre. Avec Hylan, il savait qu'il pouvait être naturel sans ressentir la peur de le vexer ou de peiner son coeur. Même lorsqu'il se permit de blaguer sur le sourire d'adolescent qui se dessinait sur les lèvres du militaire, celui-ci ne fut pas contrarié. Il savait que dans le cas contraire, Hylan ne se serait pas fait prier pour chercher à en savoir plus. Curieux, il le fixa avec un air malicieux, comme pour lui montrer qu'il n'était pas prêt à lâcher tant qu'il n'aurait pas obtenu de réponses à ses questions. « Ce n'est pas parce que je connais une femme que je l'ai forcément déshabillé tu sais ! Il y a des femmes qui ne sont que des amies ou des connaissances... » rétorqua-t-il en toisant l'américain avec un air faussement offusqué. Sa réputation de charmeur était connue de tous et ses habitudes de coureur de jupons n'étaient pas de l'ordre du secret à garder précieusement dans une boîte fermée qu'aucune âme ne doit découvrir. Il n'était d'ailleurs pas rare qu'on vienne à se méprendre sur ses intentions. Pourtant, il lui arrivait de fréquenter des femmes sans chercher à les séduire, désirant seulement discuter avec elles, apprendre à les connaître sans vouloir sentir leur peau contre la sienne. Sans souhaiter un quelconque échange charnel avec elles.

Son regard commença à dévier vers le groupe de jeunes femmes qu'Hylan lui indiquait mais rapidement son envie d'en savoir plus sur celle qui perturbait le militaire fut plus forte. Il n'avait aucun désir de jouer à leur défi habituel. Certaines avaient beau avoir des regards envoûtants, il ne ressentait pas l'envie de les approcher pour en découvrir un peu plus. Aujourd'hui, il préférait passer une soirée avec son ami sans chercher à la terminer en compagnie d'une quasi inconnue. Avec ses yeux rivés sur l'américain, il ressemblait à un inquisiteur cherchant par tous les moyens à faire capituler son interlocuteur et il finit par y parvenir lorsque celui-ci déposa sa bière sur le comptoir en émettant un petit rire nerveux. Fièrement, Noah attendit d'en savoir plus, avec une certaine hâte, comme un enfant trépignant devant ses cadeaux de Noël. « On me le dit très très souvent même mais c'est ce qui fait mon charme non ? Allez tu es obligé de dire oui ! » s'exclama-t-il tout sourire, heureux de constater qu'Hylan était sur le point de craquer. Sa curiosité ne datait pas d'aujourd'hui et au quotidien elle lui permettait de toujours obtenir les informations dont il pouvait avoir besoin. Certains auraient pu dire qu'il était un enfant gâté, jamais habitué à ce qu'on lui dise non ou à ce qu'on lui refuse la moindre chose et peut-être que c'était le cas dans le fond. Mais dans son travail, son désir de tout savoir n'avait aucun but égoïste. C'était ce qui lui permettait d'être préparé à tout. Au meilleur comme au pire. Et dans ce cas bien précis, il préférait se préparer au meilleur. Pour une fois, il avait envie d'être optimiste, de croire que quelque chose allait bien se passer. Que l’ensorcellement dont était victime Hylan aurait un dénouement heureux. Il se surprit même à imaginer son ami heureux et amoureux, comme il avait pu l'être lui-même par le passé. Il savait que c'était idiot de sa part mais il n'y pouvait rien. « C'est dommage j'adore me faire des films pourtant. » lança-t-il presque déçu. Sachant pertinemment que la conversation venait seulement de commencer, il avala quelques gorgées de sa bière pour laisser à son ami tout le temps dont il semblait avoir besoin avant de se lancer. Lorsque celui-ci commença à parler, un sourire éclatant se dessina sur les lèvres de Noah. Il s'amusait de la situation mais il y avait aussi de la bienveillance dans ses paroles. « Une assistante sociale qui est arrivé il y a peu de temps ? » demanda-t-il autant pour son ami que pour lui-même. Il était rare que Noah oublie un visage. Après tout c'était dans ses habitudes de rencontrer des bénévoles, de leur parler et de tenter au mieux de mémoriser leur prénom. Les yeux dans le vide, il prit quelques secondes pour chercher dans les abysses de sa mémoire la jolie femme dont Hylan pouvait parler. Il était certain de la connaître. Puis tout d'un coup les traits d'une brune à l'humour incandescent se dessina dans son esprit, comme une révélation sortie d'une voie sans issue. Fier de sa trouvaille, il tourna la tête vers son ami, « Une jolie assistante sociale très sympa, je la connais. Une brune enjouée avec un humour de clown qui s'appelle Maxyne non ? » ajouta-t-il avec un grand sourire se dessinant sur ses lèvres. Désireux de créer un suspens inexistant, il attendit un instant avant de reprendre la parole. « Tu as bon goût en tout cas. Je le savais déjà mais tu as bien choisi ! », finit-il par déclarer en le fixant joyeusement. C'était bien réel. Ce n'était guère dans ses habitudes de se montrer expressif et de faire des compliments mais il était forcé de constater que la jeune femme faisant battre le coeur d'Hylan en valait la peine. Déjà quand il l'avait rencontré, elle lui avait fait une forte impression. Tout dans son attitude était comme un rayon de soleil pouvant illuminer les ténèbres. Dans son sourire, dans ses rires et avec ses prunelles pétillantes, elle apparaissait comme le genre de personnes dont la présence peut tout changer. Dont la présence peut vite devenir indispensable alors il comprenait bien mieux le sourire niais illuminant le visage du militaire. Elle l'avait fait chavirer car elle était loin d'être ordinaire. L'aura autour de Maxyne était spéciale. Suffisamment spéciale pour changer Hylan. Secrètement, il se mit à espérer qu'un jour, une évolution de la sorte vienne à lui arriver mais il savait son cas bien plus désespéré que celui de son ami. Les peurs étaient trop ancrées dans sa chair pour disparaître.







Revenir en haut Aller en bas


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyLun 13 Juil - 18:36

Hylan n'avait clairement pas l'habitude de parler de lui, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de ses sentiments et Noah le savait très bien. Mais ce soir, il semblait déterminé à faire lâcher le morceau à son ami coûte que coûte, quitte même à tirer un trait sur leur petit jeu habituel. Et malgré les regards répétés d'un groupe de filles posté non loin d'eux, les deux hommes semblaient définitivement plus enclins à jacasser à propos de la mystérieuse créature qui avait fait chavirer le cœur d'Hylan. Du moins, cela semblait être le cas pour Noah qui faisait pression sur le militaire, en se doutant bien qu'il finirait par céder face à ses assauts incessants. Au fond, Hylan lui-même était aussi bien conscient qu'il ne résisterait pas longtemps mais il se fit tout de même prier pour livrer quelques informations du bout des lèvres. Et à peine eut-il annoncé la profession de la jeune femme qui le mettait dans cet état que déjà, il put quasiment voir le cerveau de son voisin se mettre en route. Comme s'il cherchait au fin fond de sa mémoire, s'il passait en revue tous les visages qu'il avait pu croiser au centre ces derniers temps, Noah sembla réfléchir un moment avant d'afficher un large sourire qui interpella le militaire. Mais sans qu'il n'ait le temps ni l'occasion de dire quoi que ce soit, son ami lança avec une joie à peine masquée : « Une jolie assistante sociale très sympa, je la connais. Une brune enjouée avec un humour de clown qui s'appelle Maxyne non ?  » Ecarquillant les yeux pendant quelques instants, Hylan finit par secouer la tête tout en laissant échapper un petit éclat de rire. Comment faisait-il pour se souvenir de tous les gens qu'il croisait ici ? Comment pouvait-il connaître absolument chaque individu qui posait un pied sur le sol du centre ? D'ordinaire, cette capacité que Noah avait impressionnait Hylan au point de forcer son admiration. Mais cette fois, sa réaction était beaucoup plus mesurée, empreinte d'une sorte de crainte étrange que les dires de son ami n'avaient pas suffit à faire taire. Evidemment, comme il le lui avait fait remarquer, Noah ne déshabillait pas toutes les femmes qui croisaient son regard. Mais quoi qu'il puisse bien en dire, sa réputation de Don Juan le précédait et le militaire ne put s'empêcher de redouter le fait qu'il puisse avoir des vues sur celle qui le hantait depuis plusieurs jours.

Probablement malgré lui, Noah ne fit d'ailleurs qu'amplifier les craintes de l'américain en reprenant : « Tu as bon goût en tout cas. Je le savais déjà mais tu as bien choisi ! » Fronçant tout à coup les sourcils, Hylan ne releva pas le compliment, questionnant presque immédiatement : « Tu la connais ? Tu la connais… depuis longtemps ? » Sans qu'il ne puisse lutter contre cela, son air était indéniablement suspicieux et son regard accroché à celui de son voisin pour tenter d'y déceler le moindre indice. Comment pouvait-il ressentir ce qui s'apparentait visiblement à de la jalousie alors qu'il ne s'était strictement rien passé entre Maxyne et lui ? Pourquoi se sentait-il capable de sauter à la gorge de quiconque avouerait avoir touché ne serait-ce qu'un cheveu de la jeune femme ? Tout un tas de choses échappait encore au militaire, à commencer par cette image du visage de la belle qu'il n'en finissait plus de voir en rêve. Hylan se sentait à la fois ridicule, et totalement incapable de lutter contre les battements de son cœur qui s'emballaient à chaque fois qu'il apercevait Maxyne. Mais alors que son esprit divaguait de nouveau, l'américain reporta soudainement toute son attention vers Noah en affichant un petit sourire avant de reprendre : « Ok, dis-moi qu'elle fait juste partie de tes amies, ou de tes connaissances, mais pas de celles que tu as déshabillées… » Le jeune homme était étrangement fébrile, attendant les révélations de son ami avec une certaine impatience. Mais soudain, une toute autre vision des choses lui parvint : si Noah connaissait effectivement Maxyne, peut-être pourrait-il lui en apprendre un peu plus sur elle ? Après tout, il ne savait pas grand-chose car même s'ils avaient déjà discuté ensemble à plusieurs reprises, jamais leurs vies personnelles respectives n'avaient été abordées. Depuis le début, ils avaient préféré s'en tenir à des sujets beaucoup plus simples, beaucoup plus terre-à-terre… Hylan n'avait été qu'une sorte de guide touristique pour elle, avant de devenir un ami. Du moins, c'était la manière dont il avait vu les choses lorsqu'il essayait encore de faire taire cette petite voix en lui qui lui criait que Maxyne était bien plus importante que cela à ses yeux. Mais peu à peu, Hylan se rendait à l'évidence et réalisait qu'il ne la considérait plus exactement comme une simple amie. L'attitude qu'il venait d'adopter en apprenant que Noah la connaissait était d'ailleurs là pour en témoigner et en se rendant compte de cette situation, le jeune homme laissa échapper un nouvel éclat de rire avant de récupérer sa bière jusqu'ici laissée à l'abandon sur le comptoir. « Ca ne fait pas très longtemps qu'on se connait…  » reprit alors le militaire d'un ton plus calme. « Elle avait l'air un peu perdue… alors j'essaye de lui faire visiter les environs, petit à petit… » expliqua-t-il en retrouvant son sourire béat. « Mais je te le répète : il ne s'est rien passé ! Et en réalité, c'est peut-être moi qui me fait des films… » conclut Hylan en engloutissant son ultime gorgée de bière.

CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyJeu 16 Juil - 19:32





Let's paint the town, we'll shut it down



So if you're lonely, you know I'm here waiting for you. I'm just a crosshair, I'm just a shot away from you and if you leave here, you leave me broken, shattered, I lie. I'm just a crosshair. I'm just a shot, then we can die.


Les femmes étaient certainement le sujet de conversation préféré des deux amis. Depuis qu'ils se connaissaient, il n'était pas rare qu'ils se mettent à parler de celles capables de les faire chavirer, de les transporter dans un univers de volupté. C'était d'ailleurs ainsi qu'ils avaient installé leur petit rituel. Leur petit défi comme ils l'aimaient l'appeler. L'un comme l'autre, ils aimaient séduire, charmer par des sourires ou par des paroles enjôleuses. Sur bien des points, ils se ressemblaient et c'était sûrement pour cette raison qu'ils arrivaient à se comprendre, à s'y bien s'entendre. Pourtant, il était rare qu'ils se mettent à parler de sentiments ou à évoquer leurs émotions. Encore plus lorsqu'il s'agissait d'amour. Quelques fois, Noah avait réussi à s'ouvrir à son ami et à évoquer son passé avec Anna, mais il s'agissait presque d'un miracle. D'une exception causée par l'alcool coulant dans ses veines ou par le chagrin menaçant de le faire s'écrouler. Il en était de même pour le militaire. Noah n'était pas aveugle, il savait que son compagnon de soirée avait vécu des choses difficiles, des événements qui l'avait changé. Des moments qui avait modifié sa façon d'être au quotidien mais il comprenait son désir de ne pas en parler. De garder le silence. C'était le même besoin, qu'il éprouvait, lorsqu'il s'agissait d'Anna ou de ses parents. Ils n'étaient pas les seuls à se montrer si méfiants, il n'avait pas oublié l'aveu que lui avait fait Maxyne concernant son père et il se doutait qu'Hylan ne devait pas être mis au courant, ce qui le déstabilisait. Bon menteur, il lui arrivait de raconter des bêtises ou de cacher des faits pour ne pas blesser les coeurs des personnes l'entourant, mais il ne le faisait jamais avec le sourire. Pour aujourd'hui, il préférait ne pas y penser, se focaliser sur des choses plus importantes. Il aurait suffisamment le temps de se torturer l'esprit dans le futur. « Depuis le jour où elle est arrivée ici, donc non ça ne fait pas très longtemps. » répondit-il en essayant vainement de se rappeler de la date exacte où il avait été amené à rencontrer Maxyne. Petit à petit depuis son arrivée au centre, il avait appris à faire travailler sa mémoire. Il n'avait jamais su expliquer pourquoi mais il aimait l'idée de connaître le nom de tous les bénévoles errant dans les allées du centre. En étant amical avec eux, il voulait leur faire comprendre que malgré son statut, il n'avait rien d'un patron. Ici, tout était bien différent. Bien moins cadré et réglementé. Evidemment lorsqu'il s'agissait de femmes séduisantes, son intérêt devenait plus grand encore. « Tu n'as même pas confiance en moi, je t'ai dit que je ne déshabillais pas toutes les femmes que je croise, il faut me croire. » déclara-t-il faussement choqué et faussement offusqué. Ils avaient tous les deux raison et tous les deux tort. Il y avait bien quelques femmes qui restaient simplement des amies mais Hylan connaissant suffisamment Noah savait que c'était rare. Des cas bien particuliers. Et c'était le cas avec Maxyne. A aucun moment, malgré sa beauté naturelle, il n'avait souhaité plus avec elle. La jeune femme était séduisante, mais c'était son humour et non son physique attirant qui lui avait plu. Avec son caractère enjoué, elle avait fait ressortir son côté enfantin, il était redevenu le gamin, qu'il avait cessé d'être depuis la mort de ses parents. « Et non je n'ai pas couché avec elle si c'est la question qui te trotte dans la tête. Elle a cru que j'allais revendre ses organes alors j'ai fini par lui avouer que je comptais plutôt lui raser la tête pour revendre ses cheveux, on a aussi comparé nos blessures de guerre et c'est tout. Ca s'arrête là, je ne l'ai absolument pas déshabillé et je ne lui ai même pas proposé d'aller boire un verre avec moi. » avoua-t-il avec un sourire fier, comme s'il s'agissait là d'un exploit et pour montrer sa bonne foi. Il lisait les craintes dans le regard de son ami, qui tentait vainement de feindre la nonchalance. A mesure que les secondes s'écoulaient, Hylan paraissait de plus en plus fébrile, impatient à l'idée d'obtenir des réponses à ses questions. C'était une peur incandescente qui l'irradiait et Noah savait qu'il en était la cause. Que sa réputation provoquait bien des tourments à l'américain. Il ne comptait pas lui avouer mais il était mal à l'aise d'apparaître comme un danger. Pourtant, ce fut un sourire en coin qui se dessina sur ses lèvres car au fond de lui il comprenait les peurs du militaire. « Pour quel genre de goujat me fais-tu passer quand même ? » demanda-t-il en le regardant avec attention. Cela faisait bien longtemps qu'il avait cessé d'être touché par les propos qu'on pouvait tenir sur sa personne, surtout lorsqu'il s'agissait d'Hylan. Il savait que chez son ami, il y avait une volonté d'en rire et non de le montrer du doigt comme un pestiféré. Curieux, il se surprit à écouter le discours de son acolyte avec un intérêt non dissimulé. Il n'était pas un grand romantique amoureux des belles histoires d'amour mais son amitié avec Hylan changeait tout. Malgré son air détaché, le bonheur de ses amis était important pour lui. « Quel homme galant tu es Hylan. Je suis étonné de te voir si attentionné. Je suis plus habitué au Hylan qui charme les femmes dans un bar mais si elle te donne envie de changer, tu m'en vois ravi. Mais maintenant tu me donnes envie d'en savoir un peu plus. » dit-il pour se moquer gentiment de lui. Le fixant, il remarqua le sourire béat qui venait de naître sur les lèvres du jeune homme et il en était ravi. Son humour constant n'était qu'une demi-vérité, au fond de lui, il était heureux de découvrir Hylan sous un autre jour. De le voir avec cet air niais sur le visage. « Il ne s'est peut-être rien passé avec elle, mais tu es déjà sacrément jaloux dis-moi. Qu'est ce que ça va être si jamais il se passe quelque chose avec elle. Tu vas devenir super chiant en fait » lança-t-il à la cantonade en tapant amicalement sur l'épaule de son voisin avant de se mettre à rire joyeusement. Comme pour cesser de le mettre à l'aise, il cessa de le fixer et il but une gorgée de sa bière devenue tiède.





Revenir en haut Aller en bas


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyVen 24 Juil - 11:24

Hylan était inquiet, certes, peut-être même un peu jaloux et pourtant, le jeune homme ne parvenait pas à s'expliquer ces craintes qu'il ressentait soudain. Pourquoi avait-il peur à ce point que Maxyne ait succombé aux charmes de Noah, alors qu'il ne s'était strictement rien passé entre eux ? A vrai dire, c'était bien la première fois qu'une telle situation se produisait, Hylan étant généralement plus enclin à féliciter son ami lorsqu'il lui avouait avoir fait telle ou telle conquête. Et les seules fois où le militaire ronchonnait constituaient en fait les victoires de Noah sur leur petit défi habituel, lorsque ce dernier parvenait à séduire la fille qui avait retenu l'attention du militaire. Mais cette fois-ci tout semblait réellement différent, à des années lumières de ce qu'ils avaient connu jusqu'ici. Bien sûr, Hylan n'en était pas encore au point de déclencher une bagarre au beau milieu du bar, surtout pas avec Noah qu'il considérait comme l'un de ses meilleurs amis quoi qu'il arrive. Non, cette fois, c'était plutôt une sorte de méfiance qu'il ressentait soudain sans pouvoir se l'expliquer. Bien vite, son ami tenta de le rassurer non sans jouer de la méfiance d'Hylan pour faire semblant d'être outré. Evidemment, Noah connaissait le militaire au point de ne pas se vexer, et de savoir qu'il n'y avait absolument rien de méchant derrière ces réactions pour le moins inhabituelles. Au contraire, il semblait s'en amuser ce qui fit d'ailleurs grimacer l'américain alors que Noah expliquait : « Et non je n'ai pas couché avec elle si c'est la question qui te trotte dans la tête. Elle a cru que j'allais revendre ses organes alors j'ai fini par lui avouer que je comptais plutôt lui raser la tête pour revendre ses cheveux, on a aussi comparé nos blessures de guerre et c'est tout. Ca s'arrête là, je ne l'ai absolument pas déshabillé et je ne lui ai même pas proposé d'aller boire un verre avec moi.  » Arquant un sourcil  sans comprendre d'où pouvaient bien sortir ces histoires d'organes, de cheveux et de blessures de guerre, Hylan dévisagea une dernière fois son interlocuteur comme pour s'assurer qu'il ne se moquait pas de lui une fois de plus, puis s'autorisa finalement à laisser échapper un petit éclat de rire en signe de soulagement. Son comportement lui paraissait tellement ridicule et incontrôlable à la fois qu'il se trouvait ravi que celui-ci se manifeste devant Noah, évitant ainsi à toute autre personne extérieure de le prendre pour un fou. Et alors que le jeune homme feignait de s'offusquer de nouveau quant à la réputation de goujat qu'Hylan lui attribuait, ce dernier répliqua non sans une certaine ironie :  « Il faut croire que c'est ce à quoi tu m'as habitué jusqu'ici… »

Tout comme le militaire, Noah lui fit remarquer qu'il avait été habitué à un tout autre comportement, relevant plus du Don Juan que de l'amoureux transi. Et alors qu'il poussait son ami à lui en dévoiler un peu plus, celui-ci haussa les épaules en déclarant : « Il n'y a rien de plus à savoir… tu sais déjà tout ! » En effet, Hylan n'avait rien d'exceptionnel à ajouter au récit qu'il avait déjà fait, et cette constatation ne fit que renforcer l'idée qu'il se faisait peut-être des films. Oui, Maxyne et lui s'entendaient relativement bien, et il appréciait énormément les moments qu'il passait avec elle pour lui faire découvrir le centre et les environs. Mais pour elle, les choses s'arrêtaient peut-être là. Peut-être ne partageait-elle pas ces regards appuyés, ces sensations aussi étranges qu'agréables qui envahissaient Hylan à chaque fois qu'il entendait le son de sa voix, à chaque fois qu'il apercevait son sourire… Perdu dans ses pensées, le militaire ne sembla revenir sur terre qu'en entendant Noah se moquer de lui et en recevant une tape sur l'épaule qui lui fit lever les yeux au ciel alors qu'il tentait de protester : « Je suis pas jaloux, ça n'a rien à voir ! » s'indigna-t-il un peu comme un gamin, avant de reprendre : « Et puis je te l'ai dit, si ça se trouve je me fais des films ! Elle a peut-être déjà quelqu'un… » ajouta-t-il en songeant qu'effectivement, une fille comme elle n'avait aucune raison de rester seule bien longtemps. Peut-être avait-il tendance à l'idéaliser un peu mais de son point de vue, aucun homme normalement constitué n'était censé pouvoir résister à ces yeux qui l'avaient envoûté dès le premier regard. Sans s'en rendre compte, Hylan lâcha un petit soupir avant de se redresser et de reporter son attention sur Noah en tentant de conclure : « Bref ! Tu en sais bien assez pour aujourd'hui ! Et puis on a assez parlé de moi… je suis sûr que tu as tout un tas d'anecdotes croustillantes à me raconter…» Au fond, il savait bien que son interlocuteur n'était pas du genre à lâcher l'affaire si facilement, mais rien ne l'empêchait d'essayer. Et puis comme il le lui avait signalé, il n'y avait pas grand-chose d'autre à dire sur sa relation avec la jolie Maxyne si ce n'était ces rêves un peu fous qui le hantaient de plus en plus souvent lorsqu'il pensait à elle. Croisant de nouveau le regard d'une des filles du groupe qui semblait les surveiller depuis leur arrivée, Hylan esquissa finalement un sourire et se pencha vers son ami pour lui susurrer d'un air entendu : « Mais je peux quand même te  brancher avec la fille là-bas… je ne voudrai pas te gâcher ta soirée… »

CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Noah L. Mansfield
Noah L. Mansfield
LE PETIT CON
LE PETIT CON


♣ messages : 3987
♣ where are you : south africa
♣ métier/études : employé à plein temps à GFA, il fait tout sur le centre: la gestion des bénévoles mais aussi de l'aide à l'enseignement, au dispensaire, l'organisation de galas.


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyMar 4 Aoû - 19:19





Let's paint the town, we'll shut it down



So if you're lonely, you know I'm here waiting for you. I'm just a crosshair, I'm just a shot away from you and if you leave here, you leave me broken, shattered, I lie. I'm just a crosshair. I'm just a shot, then we can die.


Plus il parlait, plus il pouvait constater à quel point Hylan semblait perdu. Il était vrai que vu de l'extérieur, la discussion, qu'il avait eu avec Maxyne, pouvait sembler sans queue ni tête. A vrai dire, elle l'avait été. Tous les deux, ils avaient cet humour infini. Une fois lancés, il était impossible de les arrêter. Sans même le réaliser, ils s'étaient mis à rigoler, à jouer aux clowns et ça les avait amusé. Ensemble, ils avaient l'air de deux drogués complètement défoncés mais la discussion avait été plaisante. Pas une seule fois, il n'avait songé à la séduire. A la charmer. Il avait bien trop apprécié sa compagnie, en tant que personne, pour la faire devenir l'une de ses conquêtes. « C'est presque vrai donc tu es à moitié pardonné. Mais seulement à moitié.  » déclara-t-il le doigt pointé sur lui, avec un faux air peiné sur le visage.  A mesure qu'il l'écoutait parler, les sourcils de Noah se fronçaient. Pensait-il réellement le convaincre si facilement ? Il était habitué au mensonge, et il savait quand on ne lui disait pas la vérité, comme c'était le cas à présent. Il avait beau protester vivement, cela n'était pas suffisant pour faire taire Noah. Pourtant, il comprenait le militaire, l'un comme l'autre, ils avaient peur de s'attacher. Sur ce point, ils étaient semblables.  « Tu n'es pas jaloux ? Je sais pas si t'essaies de me convaincre ou de te convaincre toi-même mais dans les deux cas, essaie d'être plus convaincant. Met y plus de conviction car là ça marche pas » répondit-il en riant joyeusement. Hylan avait beau essayer, il ne parvenait pas à lui mentir. Il suffisait d'observer ses réactions pour réaliser que malgré ses propos, il commençait à ressentir de la jalousie. Cette jalousie synonyme de cette affection grandissant en lui, s'infiltrant dans son âme, sans même qu'il ne le réalise. Noah parlait par expérience, il avait vécu la même chose lorsqu'Anna était rentrée dans sa vie. Par tous les moyens possibles, il avait tenté de nier l'évidence qui se dressait face à lui, avant de comprendre que c'était peine perdue, il avait des sentiments pour elle. Des sentiments dépassant ceux d'une simple amitié. Pourtant, il souhaitait un destin bien plus heureux à son ami, que celui que sa relation avait connu. L'observant avec un air amusé, il aimait bien voir le militaire envahi par des doutes, ressemblant fortement à ceux d'un adolescent niais épris d'une jolie jeune fille. Par bien des aspects, Hylan tendait à se rapprocher d'un amoureux transis et pas habitué à le voir ainsi, Noah se délectait de ces quelques minutes distrayantes. Elles le divertissaient, lui se retrouvant plus souvent face à un Hylan séducteur, qu'à un Hylan si déstabilisé, manquant autant de confiance en lui.   « Si elle a quelqu'un, elle t'en aurait peut-être parlé. Et puis par expérience, je peux te dire que c'est assez rare les femmes qui viennent ici sans leur fiancé quand elles en ont un. » affirma-t-il avec un petit signe de tête. Au fur et à mesure des années, il avait commencé à observer des constantes, des généralités dans les bénévoles venant au centre. Venant de tous les milieux, de toutes les horizons, il y avait dans ces variables, quelques aspects souvent identiques. Entendant le soupir de son ami, Noah comprit qu'il en était terminé pour les confidences sur sa vie personnelle. Sa curiosité n'était pas rassasiée, il voulait en savoir plus mais il se rendait bien compte qu'il en avait déjà beaucoup demandé. Durant quelques secondes, il réfléchit à la phrase de l'américain, cherchant au fond de son esprit quelque chose d'intéressant à raconter. A cause de son côté trop spontané, il n'était pas rare qu'il gaffe ou qu'il commette des impaires. « Des anecdotes croustillantes ? J'en ai toujours pleins… La dernière fois, je suis venu ici tout seul, j'avais rien à faire alors je me suis dit que ça pouvait être cool de sortir, que ça m'occuperait. Je finis par remarquer qu'il y avait une très jolie femme au comptoir qui me regardait, donc je me suis approché, j'ai été la voir, je commence à discuter avec elle, jusqu'à ce qu'elle me demande assez froidement si je la reconnaissais. J'avais beau chercher je voyais pas du tout, et en fait elle a fini par me dire qu'on avait déjà couché ensemble un mois avant. Je me sentais un peu idiot. C'est la première fois que ça m'arrive, je fais toujours attention, je retiens bien les visages normalement et là je sais pas. » narra-t-il avec un petit rictus sur la bouche. Il avait beau ne jamais faire de faux espoirs aux femmes partageant ses nuits, il veillait toujours à se souvenir de leur prénom afin de ne pas passer pour le pire des goujats. Avec sa bonne mémoire, il n'avait jamais connu de dérapages. Après tout, il fallait bien une première fois à tout et il ne s'en formalisait pas. Buvant une gorgée de bière, il ne put s'empêcher de sourire en entendant la proposition de son ami. Il était vrai que pour rire, Noah s'était toujours amusé à l'appeler "le maître". Pourtant, il était un grand garçon, capable de se débrouiller. Finalement, son regard croisa celui de la jeune femme, dont il était question, et il esquissa un sourire.  « Tu crois que j'ai besoin que tu m'arranges le coup ? Je suis un grand garçon qui se débrouille très bien tout seul tu sais », lança-t-il avec un sourire espiègle au coin des lèvres. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus besoin des autres pour réussir à s'approcher d'une femme sans éprouver une once de timidité et de gêne. Elle était loin l'époque où il était un enfant introverti, incapable de parler aux autres. A présent, maintenant qu'il était un jeune homme, il aimait séduire. Peut-être même qu'il en avait besoin, il ne le savait pas vraiment. Mais il appréciait ses aventures sans attache, sans lendemain, sans promesse. Il n'y avait rien d'autre que du plaisir partagé. Et il s'en satisfaisait pleinement. Il n'avait besoin de rien d'autre. Sauf ce soir. Ce soir il n'était pas certain d'en avoir envie.





Revenir en haut Aller en bas


Hylan T. Clarke
Hylan T. Clarke


♣ messages : 482
♣ where are you : Centre GFA, South Africa
♣ métier/études : Militaire (équipe anti-braconnage)


MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan EmptyMar 11 Aoû - 19:00

En règle générale, Hylan parvenait plutôt bien à jouer la comédie lorsque la situation le nécessitait. Il réussissait à cacher ses ressentis, à prétendre que tout allait bien lorsque ce n'était pas le cas, et bien plus encore. Mais ce soir, devant Noah, il se trouvait tout bonnement incapable de mentir. Ou plutôt de mentir de manière assez convaincante pour pouvoir se laver de tous soupçons. Son ami l'accusait d'être jaloux et malgré tous les efforts du militaire et toutes ses protestations, il ne parvint pas à duper Noah. Hylan lui-même avait encore un peu de mal à comprendre d'où lui venait ce sentiment, mais il fut contraint de se rendre à l'évidence et d'accepter la sentence en cessant de protester. Oui, il était un peu jaloux, et ce même s'il n'avait aucune légitimité pour cela. Maxyne n'était qu'une amie après tout, et elle avait bien le droit de mener sa vie comme elle l'entendait, que ce soit avec ou sans lui. Pour autant, Noah se voulut rassurant en expliquant à son ami que les probabilités pour qu'elle ait quelqu'un dans sa vie étaient plutôt faibles. Selon lui, les jeunes femmes qui débarquaient au centre sans leur petit ami étaient rares, et Maxyne ne devait probablement pas faire exception à la règle. Du moins c'était ce qu'Hylan se prenait à espérer, imaginant déjà la déception et la frustration qui l'envahiraient s'il venait à croiser sa belle au bras d'un autre homme. Mais une fois de plus, il ne put que considérer ces réflexions comme totalement stupides et inappropriées puisqu'il n'avait encore eut aucun signe lui prouvant que son intérêt pour la jeune femme était réciproque.

Soucieux de changer de sujet, Hylan réorienta la conversation vers son ami Noah qui, à sa plus grande surprise, rendit finalement les armes et accepta ce revirement de situation. Sans attendre, il livra donc au militaire l'une de ses dernières aventures rocambolesques, qui ne manqua pas de le faire éclater de rire. « Ca c'est la grande classe, bien joué Don Juan !  » s'exclama le militaire en tapant l'épaule de son voisin, avant de reprendre : « Tu vois, c'est bien ce que je pensai… tu as encore beaucoup à apprendre ! » plaisanta-t-il ne profitant un peu de la situation pour rappeler une énième fois à Noah qu'il était le maître et lui l'élève, pas l'inverse. Puis, poursuivant sur sa lancée, Hylan en revint à cette fille qui ne lâchait décidément pas Noah des yeux depuis qu'ils étaient entrés dans ce bar. Et comme il s'y était attendu, son ami s'offusqua de sa proposition, rétorquant avec un sourire :  « Tu crois que j'ai besoin que tu m'arranges le coup ? Je suis un grand garçon qui se débrouille très bien tout seul tu sais » Sans pouvoir s'en empêcher, Hylan laissa échapper un nouvel éclat de rire et rétorqua presque immédiatement : « Après ce que tu viens de me raconter, je me permet d'en douter…  » Mais au-delà de leur plaisanterie rituelle, Noah ne semblait pas particulièrement emballé à l'idée de finir la soirée dans les bras de la jeune femme en question. En effet, Hylan l'avait déjà connu bien plus enthousiaste et entreprenant, et après un dernier regard vers la cible potentielle, le militaire décida d'abandonner. Après tout, pourquoi ne pas terminer la soirée comme ils l'avaient commencée ? Une simple soirée entre amis, et pour une fois sans concours, sans filles, et sans rivalité, aussi bon enfant soit-elle. « Et si on prenait plutôt une autre bière ? » proposa donc Hylan dans un sourire, tout en se retournant pour faire de nouveau face au comptoir et attirer l'attention du premier serveur qui se présenterait.

Fin


CREDIT TO KAIJI
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé




MessageSujet: Re: Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan   Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Let's paint the town, we'll shut it down ~ Noah & Hylan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
♣ giving for africa  :: 
our last memories

 :: les souvenirs de rp
-