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 (LFA) + a fresh start

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Anonymous
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MessageSujet: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:08


LAUREN (FAUSTINE) ABBOTT

« Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre. C'est tellement mystérieux, le pays des larmes. » (le petit prince)


nom : Elle porte le même nom que ses parents, que son petit frère et que sa grande sœur, tous décédés lors du tsunami de 2004. Elle aurait du y mourir aussi mais la mort l'a épargnée ce jour-là, a fait d'elle une miraculée... Peut-être aurait-elle préféré mourir ce jour-là, peut-être que tout aurait alors été plus simple. Plus simple que de devenir une orpheline, que de perdre tous ceux qu'elle aimait.  ♣ prénom : A sa connaissance, aucun de ses prénoms n'a une origine en rapport avec les ancêtres de sa famille, contrairement à sa grande sœur qui portait le prénom d'une de leurs grand-mères en deuxième prénom. Faustine et Lauren sont simplement des prénoms que ses parents appréciaient très fortement. Il paraîtrait que l'un a pour signification : "couronnée de laurier" et l'autre : "heureuse, fortunée"... La promesse d'une vie heureuse. Ou pas. ♣ date de naissance : Un certain dix avril mille-neuf-cent soixante-dix-sept, jour de Pâques. Et il paraîtrait que Lauren s'est faite attendre une fois à la maternité, empêchant sa mère de déguster les bons œufs au chocolat qui attendaient à la maison. ♣ âge : Trente-huit ans, la quarantaine approche dangereusement... ♣ nationalité : Anglaise, originaire de la ville de Southampton plus précisément.  ♣ orientation sexuelle : Bisexuelle, elle n'a découvert que récemment le plaisir qu'elle pouvait prendre avec une autre femme cependant, hommes comme femmes, elle ne fait que passer du bon temps et refuse d'ouvrir son cœur à quiconque... ♣ statut : Célibataire endurcie. Elle refuse de s'attacher à quiconque depuis qu'elle a perdu l'ensemble de sa famille. ♣ métier/études : Infirmière de bloc opératoire en Angleterre, elle est aujourd'hui bénévole au centre Giving For Africa et répond présente dès que l'on a besoin d'une de ses compétences infirmières. ♣ groupe : Volunteers ♣ avatar : Jessica Capshaw ♣ crédit : gifs by jcapsupermagicsmile (tumblr) et icons by Golders



« ME, MYSELF AND I »
♣️ Parle nous un peu de toi ? Lauren est quelqu'un qui aime prendre soin des autres. Sans son métier, d'ailleurs, elle ne sait pas vraiment ce qu'elle ferait. Ce dernier fait partie d'elle, de son équilibre et elle y est toujours très consciencieuse. Lauren a une grande capacité d'écoute et d'empathie... Cependant, ne lui demandez pas de parler d'elle-même car elle ne le ferait pas. C'est une personne très secrète. Elle reste cependant très sociable tant que l'on ne lui pose pas trop de questions sur elle-même. Lauren n'a pas besoin de beaucoup pour vivre. C'est une personne qui aime vivre dans la simplicité et qui est très économe. Elle est également très généreuse avec les personnes dans le besoin. Dans son travail comme dans sa vie, Lauren est quelqu'un de très observatrice et attentive... Elle remarque immédiatement quand quelque chose a changé. D'autre part, s'il y a bien quelque chose qu'elle déteste, c'est les personnes qui se tournent les pouces et qui ensuite disent qu'ils s’ennuient. Les années qu'elle a passé au Sénégal lui ont appris beaucoup de choses, elles lui ont notamment permis de découvrir des forces en elle qu'elle ne soupçonnait pas. Ainsi, elle est énergique, audacieuse et ambitieuse. Le choc d'avoir vécu le tsunami de 2004 reste encore bien vif en elle, il lui arrive encore d'en faire des cauchemars et de faire des crises d'angoisse cependant, celles ci se font bien moins rapprochées qu'auparavant. Certaines situations critiques de stress ou d'urgence ont tendance à la rendre très facilement nerveuse et anxieuse mais elle arrive à reprendre très rapidement ses moyens. Il lui faut beaucoup de temps avant de faire confiance aux gens, à la fois professionnellement et dans la vie de tous les jours. Cependant, avec ceux qu'elle aime mais également avec les gens en difficulté et fragiles, elle se montre très douce, bienveillante et délicate. Elle est également très tactile avec les personnes à qui elle tient. Enfin, Lauren est une personne très indépendante qui s'implique toujours à 100% dans les choses qu'elle entreprend et qui est persévérante. Discrète, elle a horreur de se mettre en avant et peut parfois se montrer maladroite avec certaines personnes dans ses relations sociales. Elle est également susceptible et sensible même si elle n'aime pas beaucoup montrer ce dernier trait de caractère.

♣️ Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ? Il faut parfois savoir saisir les opportunités qui nous sont offertes. Lauren avait échappé à la mort de peu... Le tsunami de 2004, le tsunami de l'Océan Indien... Elle y était... Elle y a perdu l'ensemble de sa famille. Elle avait été la seule à rentrer à Southampton, en mauvais était, certes, mais vivante. Elle voulait rendre hommage à ceux qu'elle aimait et qui étaient morts ; elle voulait faire quelque chose de bien, pour eux, ne pas gâcher sa vie. Elle voulait aider les gens dans le besoin. Elle ne pouvait pas rester en Angleterre au milieu de cette société de consommation. Sa première idée avait été de retourner en Thaïlande, pour aider à la reconstruction mais elle savait qu'elle n'était pas prête psychologiquement. Elle s'était donc engagée auprès de médecins sans frontière et elle était partie au Sénégal où elle avait passé plusieurs années. Elle était ensuite devenue amie avec d'autres bénévoles, ces personnes qui partageaient sa façon de voir les choses. Ils lui avaient parlé de cet orphelinat, au Vietnam, vers Hué, ancienne capitale impériale, cet orphelinat qui accueillait des enfants handicapés... Le désir d'y aller était né dans le cœur de Lauren... Et elle avait fini par y aller, à la découverte d'un autre continent, le continent qui avait vu mourir sa famille. Lauren était heureuse, elle rencontrait des gens exceptionnels, aimait se sentir utile. Elle aimait l'Asie mais l'Afrique lui manquait... C'est lors des commémorations du dixième "anniversaire" du tsunami que Lauren a rencontré quelqu'un qui lui a parlé de l'Afrique du Sud et du centre Giving for Africa... Elle n'a pas hésité longtemps avant de prendre la décision de faire ses valises, une nouvelle fois...  

♣️ Pourquoi avoir choisi Giving For Africa pour faire ton bénévolat ? Parce que cette personne lui en parlé. Cette personne que Lauren n'a plus jamais revu depuis ce jour de 2014 à Khao Lak. Cette personne dont elle ne connaît même pas le nom. Elle pensait la recroiser ici, la remercier de lui avoir parlé du centre mais elle n'en a jamais eu l'occasion, pas pour le moment. Quand cette personne a parlé à Lauren de Giving for Africa, le cœur de cette dernière s'est mis à battre très fort... Elle savait qu'il fallait qu'elle y aille, qu'elle aussi s'engage là-dedans... C'était comme si cette personne avait été mise sur sa route pour l'aiguiller vers là où on l'attendait dorénavant, là où son chemin devait continuer. Ce n'était tout de même pas un hasard de rencontrer cette personne à l'occasion des "commémorations des dix ans du tsunami". Lauren ne veut pas croire que cela soit un hasard... Elle dont le cœur rêvait depuis si longtemps de retrouver l'Afrique. Elle est tombée amoureuse de Giving For Africa et du centre... Cela lui paraît tellement beau, presque irréel. Elle est heureuse de pouvoir en faire partie... Tout cela n'est pas un hasard... Elle refuse de le croire... Elle est sûre que les quatre anges gardiens qui, elle le sait, veillent sur elle depuis là-haut, doivent y être pour quelque chose...

♣️ Quelles ont été tes premières impressions en arrivant sur place ? Lauren s'est sentie quelque peu déboussolée... Il faut dire que passer de la culture asiatique à la culture africaine n'était pas la chose la plus naturelle du monde à faire. Cependant, la jeune femme est très rapidement parvenue à reprendre ses marques... Et son cœur est bien vite redevenu africain. L'Afrique lui avait tellement manqué. Lauren a très rapidement retrouvé ce climat qu'elle aimait tant, climat au sens propre mais également au sens figuré en parlant de l'accueil chaleureux, de la mentalité, de la simplicité. Ses premiers pas au centre ont également été une grande source d'émerveillement pour elle. Elle s'y est très rapidement sentie comme chez elle, avec cette envie de mettre toute son énergie dans cette noble cause, de faire tout ce qui était en son pouvoir pour aider ceux qui en avaient besoin.

♣️ Comptes-tu prolonger ton séjour parmi nous ? Lauren se sent bien ici... Elle rencontre des gens formidables, parmi les bénévoles, parmi la population locale également... Elle se sent à sa place, utile et pour l'instant, la question de partir ou pas ne s'est pas posée à elle. Tant qu'elle peut apporter quelque chose et qu'un autre projet ne l'appelle pas ailleurs, elle ne voit pas pourquoi elle aurait envie de partir... Et puis, elle est tombée amoureuse de l'Afrique alors, que demander de plus ?



« LET'S SPEAK ABOUT THE WRITER »


♣️ pseudo : sweet.heart ♣️ âge : depuis quand on demande son âge à une fille ?  Arrow  ahah dix-neuf ans  ♣️ ton personnage est : sorti entièrement de mon imagination, pour votre plus grand plaisir  jump  riley2  ♣️ comment es-tu venu ici ? : c'est un génie dans une lampe qui m'a soufflé l'adresse  stupid j'ai trouvé l'adresse sur bazzart  keur  ♣️ tes impressions : honnêtement ? je suis tombée littéralement sous le charme du forum et du contexte  I love you yes   et je n'ai tout simplement pas pu résister à l'envie de m’inscrire donc... me voilà  keur  hug




Code:
[b]jessica capshaw[/b] ♣️ lauren f. abbott






il fallait bien trouver de la place quelque part...  ahah  keur:


Dernière édition par Lauren F. Abbott le Lun 11 Mai - 20:22, édité 22 fois
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Anonymous
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:08

Life goes on anyway.

"Ferme les yeux , et pense à quelque chose d'agréable"(the impossible)





+ 5 mars 1997. Hôpital de Southampton. Service de soins palliatifs. Sometimes a smile can make all the difference

Une leçon de vie. Chaque jour passé dans ce stage était pour toi une réelle leçon de vie. Tu t’en prenais des claques, tous les jours, à voir ces personnes aux portes de la mort encore capables de se battre, encore capables d’être heureuses, de sourire. Tu te demandais ce que tu aurais fait à leur place, si tu apprenais que tu étais atteinte d’une maladie incurable, si tu apprenais que ta vie à peine commencée allait déjà s’arrêter ? Ce stage n’était pas des plus faciles émotionnellement parlant cependant, tu peux dire sans hésitation que c’est durant ce stage que tu as vécu l’un des moments les plus forts de toute ta formation et même de ta vie professionnelle, durant ce stage que tu as vécu ce moment qui t’as fait dire, prendre conscience sans aucune hésitation, peut-être pour la première fois que ce métier était fait pour toi et que tu ne te voyais pas en faire un autre. Pourquoi veux-tu devenir infirmière ? Cette question-là on te l’avait posée des dizaines et des dizaines de fois. Tu y répondais la plupart du temps par des réponses toutes faites, absolument banales du genre : « Parce que je veux soigner les gens » ou encore « Parce que j’aime me sentir utile, être là pour les gens dans le besoin, pouvoir les soulager dans les moments plus difficiles » Mais à partir de ce jour-là, ce jour qui n’a été pour la plupart des gens qu’un jour banal parmi les autres, ta vision changea à tout jamais… Et tout cela grâce à la rencontre d’un patient. Un patient que tu n’oublieras jamais, un patient qui restera à tout jamais gravé dans ton cœur. Un patient qui comme tous les autres dans ce service est mort très peu de temps après. Un patient qui pour la plupart des soignants, la plupart des personnes qui t’encadraient durant ton stage n’était qu’un patient parmi les autres. Ça aurait pu être le cas pour toi également. Ça aurait même certainement été le cas si ce moment n’était pas arrivé. C’était le matin. Cela faisait déjà plusieurs semaines que tu étais en stage dans ce service. Tu y avais pris tes marques, tu t’y étais fait une place. Les professionnels te faisaient confiance. Trouver sa place de stagiaire n’était pas toujours une chose simple à faire, tu l’avais expérimenté tout le long de ta formation. Dans certains lieux, cela se faisait tout naturellement, dans d’autres, cela était bien plus compliqué. Dans ce service de soins palliatifs, tout avait été assez naturel. Il y avait bien eu une barrière pour toi au début : la barrière de la mort, omniprésente. La mort qui pour la plupart des gens, toi également était un sujet tabou. La mort te faisait peur alors baigner au milieu de tous ces gens mourants te faisait peur. Certes, des gens mourants, tu en avais déjà rencontré, dans d’autres stages mais là, c’était différent. Alors tu ne t’étais pas sentie très à l’aise au début car être confrontée à la mort des autres c’était aussi se retrouver confronté à sa propre finitude, au final, à la sienne et à celle de ses proches. Tu n’avais pas pu t’empêcher de t’imaginer, toi, ou un membre de ta famille dans cette situation… Et tu avais été bloquée, pendant plusieurs jours. Mais tu en avais parlé, parce que tu savais que si tu n’en parlais pas, tu risquais de vivre le pire stage que tu n’aies jamais vécu. Les professionnels avaient su être à ton écoute. Ils comprenaient. Ils avaient su employer les bons mots, te donner les bons conseils. Ils avaient su te guider pas après pas, comme très peu d’équipes savaient le faire et tu avais fini par réussir à surmonter ce blocage et même à être heureuse en arrivant, chaque matin en stage. Cancer en stade terminal. Le patient qui changea à tout jamais ta manière de voir. Ce matin-là, tu devais aller l’accompagner à la toilette. Il n’était plus qu’un corps, épuisé par les chimiothérapies et par les autres traitements, terrassé par la maladie et par la douleur. Il était pourtant si jeune… Comme quoi, la vie ne tient qu’à un fil. Pourtant, derrière ce corps il y avait encore de la vie. Une étincelle de vie. Un esprit qui se battait. Et quelle était sa force ? L’humour. Il te racontait des anecdotes, il en riait lui-même, avec faiblesse certes mais de bon cœur. Toi, tu souriais mais tu n’arrivais pas à rire de bon cœur pourtant, ces histoires étaient réellement très drôles mais tu ne pouvais t’empêcher d’être triste. Tu savais que ça en serait fini pour lui, très bientôt, aujourd’hui, demain, après-demain… La maladie te semblait avoir gagné. C’est ce que tu pensais, ce que tout le monde pensait. Le patient te regarda dans les yeux, il te sourit, d’un sourire déformé mais sincère, il attrapa ta main, doucement. Tu la serrais dans la tienne… Un long moment, sans aucune paroles, les yeux dans les yeux, simplement à vous tenir la main. Tout à coup une certitude te frappa : non, la mort n’avait pas gagné. La vie était encore là, la vie serait encore là, jusqu’au dernier moment. Tu ne voulais pas être infirmière pour accompagner la mort et la souffrance. Dans ce cas, à quoi bon soigner les gens en sachant que tout le monde finira par mourir un jour ? Tu voulais être infirmière pour accompagner la vie, la vie et les moments de joie, ces moments de grâce, ces moments qui valent le coup d’être vécus. Quand tu repensais à ce jour-là, tu arrivais encore à revivre ce moment avec ce patient, avec une parfaite clarté… Tu pouvais encore sentir ses yeux qui te scrutait, sentir cette main dans la tienne. Ce patient est mort seulement quelques jours plus tard et il a gardé son humour, jusqu’au dernier instant. Dans ton cœur pourtant, il est toujours et encore bien vivant. Il est l’un de ces patients qui t’ont fait grandir, sans qui tu ne serais sans aucun doute jamais devenue l’infirmière que tu es actuellement.

+ 13 janvier 2004.
A precious gift for the birthday of a unique person.

Ta grande sœur fêtait ses trente ans ce jour-là et tu étais bien décidée à lui offrir un anniversaire inoubliable. La première idée qui t’étais venue en tête avait été de faire une fête surprise mais tu t’étais vite rendu compte que vous n’aviez définitivement plus l’âge de cela, vous étiez des adultes dorénavant, plus des enfants. Tu avais donc fini par opter pour un repas au restaurant, rien que vous deux, en plus de la « fête » familiale. Amanda et toi aviez toujours eu une relation fusionnelle. Elle avait toujours été pour toi une grande sœur exceptionnelle. Tu étais prête à tout pour elle et pour ton petit frère et tu savais que cela était réciproque. Amanda et toi viviez toujours à Southampton ; elle était devenue une très talentueuse biologiste quand à toi, tu travaillais dorénavant à temps plein à l’hôpital de la ville et tu avais obtenu ton diplôme de spécialisation en bloc opératoire. Ce travail te passionnait toujours autant, pire même, il te passionnait toujours un peu plus chaque jour. Quand à Mark, votre petit frère, il était devenu pompier et s’était installé il y a peu en France, au bord de la mer. Il se plaisait là-bas et tu étais heureuse pour lui mais il te manquait, terriblement. Certes, vous continuiez à être en contact, par téléphone, par lettres, via les réseaux sociaux mais ce n’était plus la même chose et tu te languissais de ne pas avoir ton petit frère auprès de toi. Pire, tu avais peur qu’il ne lui arrive quelque chose… Après tout, son métier comportait un certain risque, que personne ne pouvait nier… Tu t’étais promis de le protéger il y a quelques années… Tu ne savais pas comment tu réagirais si tu apprenais qu’il lui était arrivé quelque chose de grave. Tu étais heureuse de savoir qu’il viendrait ce jour-là, tu avais hâte de le voir. Tu étais encore plus heureuse de savoir qu’il avait pu prendre des vacances en décembre. Qu’il serait du voyage, avec vous… Ce voyage dont personne n’était au courant à part toi et Mark, ce voyage à Khao Lak, en famille, le cadeau d’anniversaire d’Amanda. Tu avais envie de retrouver un peu de cette ambiance de votre enfance, ne serait-ce que pour quelques jours et pour cela, il n’y avait rien de mieux à tes yeux que la période de Noël. Quand à Adam, le mari d’Amanda, il ne serait pas de la partie. Tu espérais juste que cela ne refroidisse pas trop ta sœur… Mais après tout, il ne s’agissait que de quatre jours. Tu la connaissais par cœur, tu savais très bien au fond, que ça ne la dérangerait pas et que ça ne dérangerait pas Adam non plus. Cela faisait tellement longtemps que vous n’aviez pas pu fêter Noël en famille. Une fois, c’était Mark qui ne pouvait pas rentrer en Angleterre, l’autre c’était toi qui travaillait à l’hôpital car oui, jours fériés ou pas, les patients ont toujours besoin de soignants… Tu avais mis toutes tes économies dans ce voyage de rêve mais tu ne le regrettais pas. Tu avais tellement hâte d’y être. Après tout, ce n’était pas tous les jours que l’on fêtait ses trente ans… Amanda le méritait bien… Tu avais tellement hâte de lui annoncer la surprise… Pour tout dire, il t’avait été très dur de garder le secret de tout cela… Tu étais tellement excitée à cette idée, tu avais eu maintes et maintes fois envie de tout dire, à tout le monde, de partager ton bonheur avec tous les intéressés. Ce soir, tu allais enfin être libérée de ce fardeau. Pour l’occasion, tu avais pris une après-midi de repos. Tu tenais à ce que cette soirée au restaurant avec Amanda soit parfaite. Tu t’étais préparée pendant plusieurs heures, comme pour un rendez-vous galant… Hors de question d’y aller avec tes habits de tous les jours, tu voulais qu’Amanda se souvienne pour toujours de ce jour-là. Tu avais donc opté pour une petite robe émeraude, une paire d’escarpins et une veste, le tout simple mais chic. Tu avais également laissé tes cheveux blonds lâchés et fait un effort sur le maquillage toi qui, le reste du temps ne prenait pas forcément le temps de te maquiller. Il faut dire que tu n’avais pas forcément le courage de te lever une demi-heure plus tôt juste pour te maquiller. Tu réduisais donc cette étape au strict minimum la plupart du temps c’est-à-dire : une petite touche de blush pour avoir bonne mine et un petit quelque chose sur les lèvres selon ton humeur. Après quoi, tu avais pris la direction du restaurant. Tu tenais à y être en avance. A y être avant Amanda et pour cela, il fallait que tu sois donc vraiment beaucoup en avance car tu savais que ta sœur avait la même manie que toi : elle était toujours en avance car elle détestait être en retard. Le repas s’était très bien déroulé. Les plats étaient délicieux, le vin également. Avec Amanda, vous aviez discuté de tout et de rien. Puis la fin du repas était arrivée : « Je te remercie pour ce moment Lauren. Ça m’a vraiment fait très plaisir et le repas était tout simplement délicieux… Tu me connais vraiment par cœur… Une sœur digne de ce nom… » « Et ce n’est pas terminé Lauren… Je n’allais tout de même pas t’offrir qu’un simple repas au restaurant pour tes trente ans… » A ce moment-là, tu posais devant elle une enveloppe que tu avais décorée par tes propres soins. Elle contenait les billets et toutes les informations nécessaires pour le voyage que tu avais organisé. Un immense sourire se dessina sur tes lèvres : « Allez, ouvre… » Ta sœur t’obéit et prit entre ses mais l’enveloppe... Elle resta stupéfaite et sans voix pendant un long moment à tel point que tu te demandais si tu n’avais pas fait la plus grosse bourde de l’univers. « Amanda ? Ça ne te plaît pas ? Tu sais je peux toujours annuler… Ou prévoir autre chose…  » En t’entendant parler, ta sœur revint sur terre puis elle te prit et te serra très fort dans ses bras, les larmes aux yeux : « Oh mon Dieu, Lauren. La Thaïlande ! Mais ça a du te coûter une fortune… Tu n’aurais pas dû… Quelle folie ! Bien sûr que ça me fait plaisir mais tu n’aurais pas dû… » « Ça me faisait plaisir Amanda… Mark était dans le secret… On va partir tous les cinq, papa, maman, toi, Mark et moi… D’accord ? Ça va être magique ! J’espère que ça ne te dérange pas trop qu’Adam ne puisse pas venir… » Cette question t’angoissait encore cependant, ta sœur te rassura très vite en te disant qu’elle pouvait bien passer ces quelques jours loin de lui et que ça lui ferait peut être l’occasion d’aller également passer Noël dans sa famille, en Irlande. Tout devenait de plus en plus concret à tes yeux… Tu étais tellement heureuse…  Les onze mois qui vous séparaient encore du départ te paraissaient être une éternité.

+ 24 & 25 décembre 2004. Thaïlande. Khao Lak
The whole family together for an unforgettable Christmas .

Vous étiez en Thaïlande depuis le vingt-trois décembre et tu n’avais qu’une seule chose à dire : tu vivais un réel rêve éveillé. Le vingt-quatre décembre, tu avais passé l’après-midi à la plage, avec Amanda… Vous n’avez d’ailleurs pas manqué de vous faire la remarque que sans doute, toutes les anglaises seraient jalouses en vous voyant revenir, bronzées, en plein hiver. Mark, lui, n’était pas du genre à aimer passer son temps à bronzer, il avait donc préféré aller découvrir un peu les alentours, avec vos parents. Ils étaient donc partis, tous les trois, à la découverte des spécialités du coin. Tu avais hâte d’être au soir, hâte que vous vous retrouviez tous les cinq pour fêter Noël… L’hôtel dans lequel vous passiez ces quelques jours avait organisé une petite fête de réveillon pour les touristes. Vous aviez prévu d’y participer du moins, jusqu’au lâché de lanternes dans le ciel, c’était un spectacle que vous ne vouliez louper pour rien au monde. Après quoi, vous aviez programmé d’aller finir la soirée en famille, en toute intimité. En fin d’après-midi, après avoir admiré le coucher de soleil, Amanda et toi aviez quitté la plage à grand regret pour aller vous préparer. Amanda avait également sauté sur l’occasion pour passer un petit coup de fil à Adam, pour lui souhaiter un joyeux Noël et un joyeux réveillon… Amanda et Adam formaient réellement un très beau couple. Entre eux, ça avait été le coup de foudre, l’évidence… Tu ne voyais pas Amanda avec quelqu’un d’autre qu’Adam et tu ne voyais pas Adam avec quelqu’un d’autre qu’Amanda. Parfois tu étais jalouse… Jalouse de ne pas pouvoir ressentir quelque chose d’aussi fort également. Tu étais heureuse pour ta sœur, bien entendu, mais tu aurais voulu vivre la même chose qu’elle, un amour, une passion aussi forte, sans failles. Peut-être qu’un jour tu aurais la même chance qu’elle, la chance de rencontrer ton âme sœur… Il fallait savoir être patient dans la vie… En attendant, tu étais bien décidée à ne pas laisser ces pensées venir gâcher ta soirée. Tu avais revêtu une longue robe rouge, une robe que tu n’avais jamais portée, une robe que Mark t’avait offerte l’année dernière et qu’il désespérait de te voir porter. Tu espérais qu’il soit content de te voir dedans ce soir… C’était l’occasion ou jamais… A vrai dire, tu ne l’avais jamais portée car à tes yeux, elle était un véritable bijou et tu attendais l’occasion opportune… Ce jour-là, l’occasion s’était présentée, enfin. En te voyant, Amanda ne put s’empêcher de déclarer : « Oh mon Dieu Lauren, tu es magnifique… Tu vas faire tourner les têtes ce soir… Je suis sûre qu’il y en a qui seraient capables de te demander en mariage juste en te voyant… » Tu ne pus t’empêcher de rigoler en entendant ces paroles et Amanda de rejoignit bientôt dans ton fou rire. Elle, avait revêtu une petite robe noire de cocktail qui lui allait à merveille… Vous finîtes de vous préparer en vous coiffant et maquillant mutuellement. Amanda boucla légèrement tes cheveux blonds et te fit un de ces maquillages dont elle seule avait le secret : les yeux charbonneux avec une pointe de paillettes et la bouche naturelle, un parfait équilibre entre simplicité et sophistication. En comparaison, tu avais l’impression d’être une piètre coiffeuse et maquilleuse… Tu t’en sortais plutôt bien pour la coiffure mais pour le maquillage c’était une toute autre histoire… Déjà que tu ne te maquillais pas toi-même alors maquiller ta sœur… Cependant, tu te concentras et mis tout ton cœur à la tâche et tu fus plutôt fière du résultat… Amanda semblait également ravie et c’était tout ce qui comptait à tes yeux. Ensuite, vous descendîtes rejoindre le reste de votre famille. Vous étiez tous sur votre trente-et-un. Mark était très ému de te voir dans la robe qu’il t’avait offerte. La soirée fut tout simplement magique. Tu garderas sans doute à tout jamais en mémoire le lâché de lanternes de ce soir-là… Tu en eus même les larmes aux yeux… C’était un spectacle magnifique… Tu ne regrettais pas d’avoir eu l’idée de ce voyage. Voir le sourire sur les lèvres de ton père, de ta mère, de ton frère et de ta sœur valait bien tous les sacrifices du monde. Tu ne pensais même plus au coût que t’avait demandé ce voyage. Ce soir-là tu fis sans aucun doute de très beaux rêves, des rêves de la journée magique que tu venais de passer et de celle tout aussi magique qui t’attendait le lendemain. Car le Père-Noël allait passer pendant la nuit… Le lendemain matin, vous vous échangeriez vos cadeaux. Les cadeaux en question furent tout simples mais ils avaient une valeur inestimable pour chacun de vous. L’un d’eux te toucha tout particulièrement : un porte-bonheur de fabrication locale que Mark vous offrit à chacun de vous. Un porte-bonheur que tu perdis dès le lendemain… Un porte-bonheur qui te porta bonheur à toi, mais pas à eux… Était-ce vraiment si efficace que cela ? Tu en doutais fortement… Était-ce vraiment une chance d’être en vie alors que tous les autres étaient morts ? Comme quoi le paradis peut devenir un enfer en l’espace de quelques minutes, de quelques secondes même. Ce jour-là, aucun de vous ne s’attendait le moins du monde à ce qui allait vous attendre… Vous passiez une nouvelle journée de rêve, cette fois en famille, tous les cinq. Entre jeux de société, moments de discussion en toute simplicité et moments au bord de la mer… Vous aviez l’impression de vivre un réel rêve éveillé. La magie de Noël régnait réellement ce jour-là à Khao Lak. Elle régnait également dans les cœurs de chacun d’entre vous. Dans quelques jours à peine, vous devrez faire chemin inverse, retourner en Angleterre… Ça te rendait triste, un peu mais tu savais que tu ne pouvais pas rester là éternellement et que de toutes les manières, au bout d’un moment, tu finirais certainement par t’ennuyer. En réalité, ton métier te manquait… Ces quelques jours de repos ne te faisaient pas de mal mais ta profession faisait partie de toi… Soigner te manquait, le relationnel avec les patients te manquait… Ton métier faisait partie intégrante de ton équilibre personnel.  

+ 26 décembre 2004. Thaïlande. Khao Lak
And suddenly nothing. Silence. Fear. Black. The horror.

« Nous n’avons pas eu le courage de te réveiller… Nous sommes allés profiter un peu de la plage. On t’aime très fort. A tout à l’heure ! » » Quand tu te réveillas ce matin-là et tombas sur ce mot écrit de la main de ta grande-sœur tu ne pus t’empêcher de sourire. Il était encore très tôt mais apparemment, les autres membres de ta famille étaient encre bien plus matinaux que toi. En tous les cas, tu pouvais dire une chose avec certitude : tu avais bien dormi et tu t’apprêtais une nouvelle fois à profiter de ta journée. De la terre qui avait tremblée pendant la nuit, tu n’avais rien senti. Est-ce que Amanda, Mark ou tes parents avaient senti quelque chose ? Tu ne le sauras jamais. Tu commenças donc à t’habiller, tout simplement, une petite robe blanche avec ton maillot de bain par-dessous et tes cheveux attachés en chignon. C’est alors qu’une agitation particulière t’interpella puis tu entendis des cris, au loin et c’est là que tu la vis, par la fenêtre, une vague, immense qui semblait grandir encore et encore et qui emportait tout sur son passage. Que se passait-il ? Était-ce la réalité ou un cauchemar ? Tu n’en savais rien, tu étais tout simplement incapable de raisonner. Une seule chose t’obsédait : ta famille, sur la plage. Tu devais les retrouver. Tu sortis en trombe de ta chambre et alors que certains, affolés te criait : « il faut monter », toi, tu fis l’inverse. Tu ne voulais pas monter, non, tu voulais les retrouver… Il fallait que tu les retrouve… Tu descendis donc les escaliers à la hâte manquant plus d’une fois de trébucher, croisant de plus en plus de gens entrain de crier… Tu vivais un véritable film d’horreur et tu ne te doutais pas une seule seconde que cela ne faisait que commencer. Arrivée en bas, tu eus juste le temps de voir par la baie vitrée la vague arrivant vers toi, la plage complètement dévastée. Tu étais anesthésiée, incapable de faire le moindre mouvement, incapable d’être raisonnable. Tu t’approchais des baies vitrées ne pouvant t’empêcher de quitter des yeux ce qui avait été la plage ainsi que ’immense vague qui la recouvrait maintenant et qui continuait d’avancer. Ta famille était là-bas. Où étaient-ils ? Tu voulais qu’ils rentrent à ce moment-là, qu’ils te prennent dans leurs bras et que vous alliez tous en sécurité. Mais ils n’en firent rien. Soudain cette question te vint en tête : et s’ils étaient morts ? Un cri monta en toi à cette pensée et au même moment, la puissance de l’eau fit voler en éclat les baies vitrées ne manquant pas d’envoyer vers toi des morceaux de verre qui vinrent se ficher profondément dans ta chair. Tu hurlais cette fois de douleur, d’horreur… Est-ce que tout cela était de ta faute ? Après tout, c’était toi qui avais eu l’idée de ce voyage, toi qui les avais amenés ici… L’eau monta petit à petit à l’intérieur mais tu étais incapable de bouger, en état de choc. Tu ne vis même pas l’immense vague venir te submerger. Ce n’est qu’une fois sous l’eau, incapable de respirer que tu repris tes esprits… Ta vie défila en une fraction de seconde, tu étais emportée, emportée par cette vague qui se retirait et qui aspirait tout sur son passage, ramenant tout vers la mer. Tu heurtas de nombreux objets, toutes sortes d’objets, des corps peut-être également mais tu étais bien dans l’incapacité de reconnaître quoi que ce soit à ce moment-là… Tes poumons avaient désespérément besoin d’air, cependant, tu n’arrivais pas à retrouver la surface, parfois ta tête se cognait à quelque chose, t’empêchant de ressortir de l’eau… Tu allais mourir, noyée, c’était certain maintenant… Comment pouvait-il en être autrement ? C’est là que tu sentis quelque chose de dur, un arbre sans aucun doute. Comment avais-tu pu passer de l’intérieur de l’hôtel à cet arbre en quelques secondes à peine ? C’est là que tu te rendis compte de la violence de l’évènement, que tout cela n’était pas quelque chose d’anodin. Ton sens de la survie reprit le dessus et tu t’accrochas fortement à l’arbre, luttant contre la force qui t’attirait vers la mer. Tu sentis à ce moment-là ton bras gauche se tordre sous la force du courant mais malgré la douleur lancinante tu ne lâchais pas l’arbre, tu devais tenir… Tu fermais les yeux… La vague se retirait petit à petit et tout à coup tu sentis de nouveau tes poumons se remplir d’air… Ça te brûlait, ça te faisait mal… Alors comme ça, c’est cela que ressentent les nourrissons en naissant ? Un goût de sang t’arriva dans la bouche. Tu t’attendais à ce que la vague revienne, tu ne devais pas rester là et tu le savais mais tu ne voulais pas ouvrir les yeux… Les cris succédèrent au silence…  Tu ouvris les yeux et c’est là que tu vis toute l’horreur de la situation. Des corps, encore et encore des corps, sans vie, parfois déchiquetés, parfois juste un bras ou une jambe… Tu avais envie de vomir. Les gens couraient autour de toi mais tu étais incapable de faire de même… Tu n’aurais pas la force… Ta robe ne ressemblait plus à rien… Tes jambes étaient recouvertes de coupures et ton bras avait doublé de volume et était devenu bleu… Une méchante fracture, sans aucun doute déplacée. Quand à ton visage, tu ne pouvais pas le voir et c’était peut-être mieux ainsi… Mais tu avais eu de la chance et tu le savais… Où étaient-ils ? Ta famille ? Tu devais les retrouver… Tu devais retrouver Mark, lui que tu t’étais juré de toujours protéger… Tu devais tous les retrouver… Tu refusais de vivre sans eux… Tu ne sais pas quelle force te força à te déloger de cet arbre mais tu te retrouvais bientôt les pieds touchant le sol… Où aller, dans quelle direction ? Qu’est-ce que tu pouvais en savoir ? La vague allait-elle revenir ? Tu étais certaine que si c’était le cas, tu n’y survivrais pas... On n’a pas de la chance deux fois de suite… En parlant de chance, où était passé ton porte bonheur, celui que t’avait offert ton petit frère la veille ? Tu l’avais pris sur toi ce matin-là… Tu l’avais perdu… Perdu, emporté dans l’immensité de la mer… Et toi, tu étais flanquée là, incapable de bouger, les yeux dans le vide… Qu’attendais-tu ? Tu n’en savais rien… C’est là que tu sentis quelqu’un de tirer par le bras, le bras gauche… Tu hurlais de douleur avant de croiser le visage d’un thaïlandais… Il te faisait des grands signes montrant le haut. Monter dans les « montagnes »? Comment pouvais-tu avoir le courage de le faire ? Pourtant c’est ce que tu fis… Tu le suivis, comme un zombie. Tu ne sais pas où tu as trouvé toute cette énergie. Sur le chemin, tes yeux ne cessaient de scruter chaque corps, à la recherche d’un survivant à qui porter secours, à la recherche d’un membre de ta famille. Tu ne retrouvas personne ce jour-là. Tu montais vers le haut, bousculée par d’autres personnes à gauche, à droite… Tu avais le regard perdu, vide… Tu avançais sans savoir même pourquoi ni vers où… Sans l’aide des thaïlandais tu savais que tu serais morte, tu serais restée au milieu de cette plage, incapable de bouger, te faisant sans aucun doute emporter par la deuxième vague… Peut-être n’aurait-on jamais retrouvé ton corps… Tout comme celui de ton père… Au lieu de ça, tu as survécu… Survécu à ces vagues, survécu à la « montagne » et à ses dangers jusqu’à l’arrivée des secours. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Tu n’en savais trop rien. Tu avais immobilisé ton bras du mieux que tu pouvais avec des branches et du tissu, tu risquais l’infection, tu le savais mais une infection te paraissait tellement peu par rapport à d’autres, par rapport à la mort... Pendant les jours passés sur la « montagne », tu ne dormis presque pas… Tu n’y arrivais pas. Et surtout, tu devais aider… Même avec un seul bras, essayer de soigner ceux qui en avaient besoin… Tu te fichais bien que cela aggrave ton état… Tu n’allais tout de même pas rester là à rien faire ? Personne ici ne se doutait de l’ampleur de la catastrophe, personne ne se doutait que partout dans le monde, on ne parlait plus que de ça… Tu ne te doutais pas que là-bas, en Angleterre, Adam ne cessait d’essayer de vous contacter…

+ 1er janvier 2005. Thaïlande. Khao Lak
When nothing seems to matter . New year ? What good without them ?

Cinq jours. Cinq jours avaient passés depuis la catastrophe. L’hôpital où tu trouvais été débordé, à tous les étages. C’était une vraie fourmilière. Personne ne savait vraiment qui était qui. Tu te demandais même comment les soignants faisaient pour s’y retrouver. S’y retrouvaient-ils au moins ? Amanda et ta mère avaient été retrouvées. Mortes. Tu voulais aller les voir, voir leurs corps mais on t’avait interdit de bouger d’ici… Tu devais être rapatriée, bientôt mais tu ne savais pas si tu avais vraiment envie de partir d’ici… Tu voulais rester, rester pour retrouver Mark et ton père, rester pour aider la population locale. Qu’allaient-ils faire ensuite, pour reconstruire ? Eux qui ne vivaient pratiquement que sur le tourisme… Tu avais peur de rentrer, peur d’affronter les regards de pitié, peur d’affronter Adam surtout… Sans doute devait-il te tenir pour responsable de tout cela… Comment pouvait-il en être autrement ? Sans cette idée que tu avais eue, jamais tout cela ne serait arrivé… Tu n’en pouvais plus de rester sagement dans ce lit. Tu te fichais bien des consignes alors tu te levais et tu commençais à flâner dans les couloirs… Tu croisais ces regards, tous marqués par l’horreur, ces corps, parfois démembrés. Et toi, quelle image renvoyais-tu ? Tu te le demandais bien. C’est alors que quelqu’un vint à ta rencontre te demandant avec affolement si tu n’aurais pas vu sa femme. Il parlait en anglais… Peut-être était-il anglais… Il te faisait mal au cœur. Pour la première fois, les larmes te montèrent aux yeux. Oui, depuis cinq jours, aucune larme n’était sortie de ton corps, même quand on t’avait appris la mort de ta mère et de ta sœur… Tu aurais voulu pleurer mais tu n’y arrivais pas… Tu ne comprenais pas pourquoi… « Non je suis désolée je ne l’ai pas vue mais j’espère que vous la retrouverez… Vous êtes anglais ? » L’étranger ne daigna même pas répondre à ta question, il repartit à l’assaut des couloirs… Et tu te retrouvas seule, seule et perdue… Tu devais faire de même, toi aussi, et si Mark et ton père se trouvaient ici ? Tu devais les retrouver… Tu commenças donc à scruter avec attention chaque visage, à la recherche d’un regard familier… Tu te perdis dans les couloirs, passa deux, trois fois au même endroit… Tu étais bousculée parfois et tu commençais à avoir mal à la tête… Tout tournait autour de toi… Tu n’arrivais plus à avancer… Tu ne te rappelles plus de la suite… Tu te souviens juste avoir perdu connaissance. Puis t’être réveillée avec un homme en costume à tes chevets… Il se présenta comme faisant partie de l’ambassade d’Angleterre et te dis que tu devais être rapatriée d’urgence à Southampton pour y être opérée. Tu te demandais comment il pouvait savoir tout cela sur toi mais tu n’eus pas la force de lui poser la question. « Votre bras est en train de s’infecter et vous risquez la septicémie. Vous ne pouvez pas être opérée ici… Vous devez partir, aujourd’hui… » Ton bras ? Tu te fichais de ton bras, tu te fichais de la douleur insupportable que tu avais ressentie quand on avait tenté de te le replacer, de réduire la fracture sans te donner aucun traitement antalgique, tu te fichais des multiples plaies et contusions qui ornaient ton corps. Tu te fichais de tout ce qui te concernait tu voulais juste retrouver ton père, retrouver Mark et qu’ils te disent que tout allait aller bien. « Je ne veux pas rentrer… Je veux rester ici… Je dois retrouver mon père et mon frère : Mark et William Abbott »  « Je vous promets que les recherches continueront… Qu’on les retrouvera… Mais en attendant, vous avez besoin de soins » Tu n’eus pas le temps de répliquer que déjà tu perdis une nouvelle fois connaissance, prise d’hyperthermie… Tu ne te réveillas que plusieurs jours plus tard, à Southampton… Tu savais qu’une nouvelle fois, la mort avait failli t’emporter avec elle.  Tu avais été sauvée, ton bras avait été sauvé… Tu t’en sortais bien, une nouvelle fois… Tu ouvris les yeux et tu le vis, à tes chevets : Adam… Était-il venu pour te faire des reproches ? Si c’était le cas, tu n’étais pas sûre de pouvoir y faire face… « Amanda est morte… » L’entendre de sa bouche te fit l’effet d’un coup de couteau. Tu hochais la tête, encore faible… « Adam… Je suis désolée… Tout cela, c’est de ma faute… » A ce moment-là, il posa une main sur la tienne et te fit taire, te demandant avec sérieux : « Est-ce que c’est toi qui a créé cette vague ? » Tu fis non de la tête en pensant que cette question était totalement idiote ; Adam continua : « Dans ce cas ce n’est pas de ta faute tu m’entends ? Tu n’y es pour rien… J’ai eu Amanda au téléphone les jours précédents et elle était tellement heureuse… Je ne l’avais jamais entendue aussi heureuse. Tu m’entends ? Ces derniers instants de vie ont été remplis de joie et ça, c’est grâce à toi… Maintenant, promets-moi que l’on va se serrer les coudes, Lauren… » Tu hochais la tête. Avant de demander : « Des nouvelles de papa et Mark ? » Il te répondit à la négative puis prit congé de toi, te promettant qu’il reviendrait vite et te demandant de te reposer. La culpabilité ne t’avait pas pour autant quittée. Le ballet des infirmières et des médecins commença alors à tes chevets… Ça te donnait mal à la tête… Tous te regardaient avec une certaine admiration et tu lisais dans leurs yeux toutes les questions qu’ils auraient voulu te poser. Plus tard dans la soirée, tu osais allumer la télévision et c’est là que tu vis les images : en Thaïlande, au Sri-Lanka ; ces paysages dévastés par la vague… Et le nombre de victimes qui ne cessait d’augmenter, le nombre de disparus également… Plusieurs jours plus tard, les corps de ta sœur et de ta mère furent rapatriés. Tu les avais perdues, pour de bon, tu en avais dorénavant la certitude… Toujours aucune nouvelle de Mark et de William cependant… On ne retrouva pas le corps de Mark dans sa totalité, juste quelques parties, identifiées plusieurs mois plus tard grâce à l’ADN… Il avait été déchiqueté… Tu n’osais même pas imaginer ce qu’il avait dû vivre… Quand à ton père, tu ne sais toujours pas aujourd’hui ce qu’il est advenu de lui. William Abbott, porté disparu… Tu sais qu’il est mort cependant, tu en es certaine, la mer a dû emporter son corps avec elle… Il ne peut en être autrement. Toute ta famille doit être réunie dans cet au-delà… Ils doivent être heureux. Et toi ? Que fais-tu encore vivante ? Que feras-tu sans eux ? Lauren Abbott, orpheline, survivante mais morte intérieurement.

+ 28 janvier 2005. Southampton. Bureau d'un psychiatre renommé.
Try living . For them. To honor those who are no more.

Qu’est-ce que tu faisais ici ? Tu étais tout bonnement incapable de répondre à cette question. Pour faire plaisir à Adam ? Certainement. C’est lui qui avait fini par te convaincre de consulter un psychiatre ; en réalité, il ne t’avait pas réellement laissé le choix… Tu attendais dans la salle d’attente depuis dix bonnes minutes, les médecins ont toujours ce don d’être en retard. Des milliers de questions se bousculaient dans ta tête… Et si tu n’étais pas prête ? Et s’il t’obligeait à raconter ce que tu ne voulais pas raconter ? Tu étais convaincue que tout cela était une mauvaise idée, une très mauvaise idée… Tu avais envie de fuir, de partir loin d’ici, de retourner chez toi et de ne surtout pas revenir. Sans doute l’aurais-tu fait si le docteur Carvey n’était apparu pile à ce moment-là. « Mademoiselle Abbott ? » Tu levais les yeux vers lui. Il te tendait la main, t’invitant à te lever. Tu ne sais pas pourquoi mais c’est ce que tu fis et tu finis par lui prendre la main en lui murmurant un timide : «  Bonjour » Il te sourit, pour tenter de te mettre en confiance mais tu n’étais pas en confiance, pas le moins du monde. « Bonjour. Je suis le docteur Carvey mais je suppose que ça, vous le savez déjà… On va travailler un peu ensemble, faire un petit bout de chemin ensemble, vous êtes d’accord ? » Tu hochais la tête ou plutôt une force extérieure à toi te le fit faire… Tu ne comprenais rien à ce qui t’arrivais. Tu haïssais les psychiatres, les psychologues et tous ceux qui commençait par le préfixe psy-. Tu les avais toujours détestés. « Je vous en prie, entrez et mettez-vous à l’aise » Te mettre à l’aise ? Quelle blague ! Tu avais envie de lui rire à la figure… Comment pouvais-tu te mettre à l’aide dans le bureau d’un psychiatre ? Il y a un seul lieu où tu étais réellement à l’aise : ton lit et encore, ce n’était plus le cas dorénavant car les cauchemars ne faisaient que t’envahir dès que tu fermais les yeux. Cette première séance te parut être une réelle blague… Se fichait-il de toi ou était-il complètement incompétent ? Parfois tu te le demandais pourtant, il était connu pour être le psychiatre le plus réputé de l’hôpital… Mon œil… Tu n’y retournerais pas, un point c’est tout. «  De quoi avez-vous envie ? » Tu manquas de t’étouffer en entendant cette question. Était-elle réellement sérieuse ? « Vous êtes sérieux ? » Il hocha la tête et tu n’eus pas d’autre choix que de continuer. Tu n’avais pas envie d’y mettre du tien mais les mots sortaient de ta bouche sans que tu ne puisses les retenir. « J’ai envie de changer les choses… Envie de retrouver ma famille, les gens que j’aime… Et j’ai envie de retrouver mon métier… J’en ai assez de rester chez moi à rien faire… Je me fiche complètement de cette convalescence. Je veux reprendre le travail, je deviens folle à rester enfermée chez moi à longueur de journée. » Le médecin hochait la tête à chacune de tes paroles. Tu avais l’impression qu’il pouvait lire en toi et cela te mettait totalement mal à l’aise, tu détestais cette sensation. Et sans que tu ne t’y attendes le moins du monde, tu te mis à lui parler, sans pouvoir t’arrêter et lui t’écoutait avec attention. Tu ne le quittais pas des yeux. Tu lui racontais ce que tu avais vu là-bas, l’horreur, l’odeur de décomposition, les morts, les blessés, les familles déchirées, l’hôpital et tous ces blessés qui s’entassaient les uns sur les autres. Tu lui racontais à quel point ce voyage aurait dû être un réel rêve éveillé, comment les premiers jours à Khao Lak avaient été paradisiaques. Tu lui racontais également à quel point tu te sentais coupable, que si tu n’avais pas eu cette idée saugrenue, rien de tout cela ne serait arrivé, que vous vous seriez contentés de fêter Noël et le Nouvel An comme toutes les autres années et que tu n’aurais pas la mort de tous les membres de ta famille sur la conscience. Enfin, tu lui racontais à quel point il t’était difficile de continuer à vivre, ou plutôt à survivre. Tu lui racontais les crises d’angoisse qui te prenaient souvent et toutes ces images qui te revenaient inlassablement en tête… Pourquoi étais-tu vivante et pourquoi les autres étaient morts ? Méritais-tu réellement d’avoir survécu ? «  Je pense que nous pourrons faire du bon travail ensemble… » « Je ne suis pas un objet d’étude, je refuse d’être ce genre de choses que les médecins apprécient parce qu’ils n’en ont jamais rencontré, parce que ça leur pose plein de questions et que ça les passionne… » « Je ne vous ai pas pris une seule seconde pour cela, mademoiselle Abbott »Tu le scrutais de tes yeux, cherchant à savoir s’il te mentait ou pas… Pourtant, il te sembla qu’il était honnête avec toi. Et si tu y mettais un peu du tien, est-ce que cela pourrait marcher ? Est-ce qu’il pourrait t’aider ? Tu n’en savais rien… Tu n’avais toujours pas confiance… Tu détestais toujours autant les psys mais tu étais décidée. Décidée à lui laisser une chance. Il te donna une ordonnance d’antidépresseurs et de quelques autres médicaments, tous des anti- quelque chose. Il te donna également un rendez-vous pour la semaine suivante. Tu y viendrais. Tu allais y mettre du tien et tu verrais bien où tout cela te mènerait. La thérapie fut efficace au final… Elle te permit de te retrouver un peu… De trouver le courage et la force d’avancer, d’aller de l’avant, pour eux, pour ceux que tu aimais et qui étaient morts… Pourtant, ils étaient toujours bien vivants dans ton cœur et tu savais qu’ils devaient veiller sur toi… Tu étais décidée à leur rendre hommage. A vivre, pour eux… Tu ne devais pas gâcher ta vie, tu ne devais pas gâcher la chance qui t’était donnée.


+ 23 décembre 2005. Southampton. Appartement de Lauren.
Understand me , please . I can not anymore. I'm sorry.

Ta décision était prise… Depuis plusieurs jours déjà, depuis plusieurs mois même. Un an… Presque un an que ta vie avait basculé, à tout jamais. Tu ne pouvais plus rester à Southampton. Tu devais quitter l’Angleterre, faire quelque chose de bien, d’utile de ta vie… Tu n’étais pas malheureuse à Southampton, loin de là. Tu avais fini par retrouver ton travail, cette partie de toi qui t’avait terriblement manqué. Tu t’épanouissais dans ta profession, chaque jour. Adam était là également, auprès de toi… Vous vous étiez serré les coudes comme vous vous l’étiez promis. Il était devenu un meilleur ami pour toi, un frère. Tu avais tout fait pour l’aider à reconstruire sa vie, sans Amanda… Tout n’avait pas été facile tous les jours, loin de là. Les pas en arrière avaient souvent succédé aux pas en avant mais vous vous étiez reconstruits, du mieux que vous le pouviez. Adam s’était souvent retrouvé déstabilisé face à toi, face à tes crises d’angoisse. Il ne pouvait pas comprendre. Il n’avait pas vécu l’horreur. Il avait été parfois maladroit mais il avait su rester auprès de toi... Il t’avait aidé, tu espérais que tu en avais fait de même pour lui… Il commençait à construire une nouvelle histoire, avec une jeune femme adorable, très gentille… Il allait de l’avant, c’était bien, très bien, tu étais heureuse pour lui… C’était le moment ou jamais dorénavant. Le moment ou jamais pour toi de faire le grand pas… Tu savais que Caitlyn serait là pour veiller sur lui dorénavant. Tu savais qu’il s’en sortirait… Tu lui avais donc donné rendez-vous ce soir-là pour un petit moment, entre amis… Tu avais le cœur gros… Tu craignais sa réaction… Tu ne voulais pas lui faire de la peine pourtant tu savais que ça serait le cas. Mais dorénavant, tu ne reculerais plus. Ta décision était prise. Tu avais déjà déposé ta lettre de démission… Tu avais fait toutes les démarches nécessaire, pris les traitements qu’il fallait, mis fin à ton louer. Le départ était imminent. Tu avais prévu de partir au tout début de l’année suivante, sois dans quelques jours à peine. Tout le monde était au courant. Sauf Adam… Tu ne savais pas comment tu allais lui annoncer. Tu étais tendue rien qu’à cette idée. Tu avais peur que cette soirée soit une réelle mascarade. Mais il fallait passer par là, tu n’avais pas le choix. Tu avais tellement peur qu’Adam te déteste… Tu t’étais habillée d’un jean et d’une chemise avec une petite paire de ballerines et tu avais laissé tes cheveux lâchés… Tu ne voulais pas qu’Adam ait l’impression que tout cela ne soit pas naturel… Tu voulais être naturelle avec lui, tu l’avais toujours été. Tu avais préparé quelques petites choses à grignoter et à boire, histoire de faire passer la nouvelle… Au fur et à mesure que l’heure du rendez-vous approchait, ton cœur battait de plus en plus vite. Trois coups frappés à la porte, comme toujours. C’était lui. « Entre c’est ouvert. » Ta voix tremblait mais tu étais la seule à t’en rendre compte. Tu lui souris quand tu le vis apparaitre. Il ne devait se douter de rien, pas pour l’instant… Tu lui fis la bise comme toujours avant de demander : « Comment vas-tu ? Installe-toi je t’en prie… » Tu t’assis à tes côtés… Un silence plombant vint s’installer entre vous… Non, rien dans cette soirée n’était normal et tu sentis qu’Adam s’en rendait compte ? « Lauren ? Tu as quelque chose à me dire ? » Tu hochais la tête à cette question… Il te regarda, les yeux interrogateurs… Tu allais lui briser le cœur, tu le savais, tu avais l’impression d’être un monstre. Tu étais un monstre. « Adam… Je suis désolée… Mais je vais… partir… » Tu l’empêchas de t’interrompre, il devait te laisser continuer, il devait te laisser finir ce que tu avais à dire, tu savais que s’il t’interrompait tu ne parviendrais jamais à arriver au bout… ]« Je ne peux pas rester ici… J’étouffe. Je vais partir en mission humanitaire, au Sénégal. Je pars dans neuf jours… » « Et tu reviens quand ? » « Je n’ai pas prévu de revenir… Je dois m’éloigner de cette société de consommation… Je dois faire quelque chose d’utile de ma vie… » « Et moi Lauren ? Tu ne crois pas que tu es utile pour moi ? Tu ne crois pas que j’ai besoin de toi ? Tu m’avais promis qu’on se serrerait les coudes… » « C’est ce que j’ai fait Adam… Je suis restée, pour toi… Mais maintenant, je sais que tout va aller pour toi, tu as Caitlyn… » « Et s’il n’y avait pas eu Caitlyn, tu serais partie quand même, hein ? » « Je ne sais pas… » Il avait raison. Qu’aurais-tu fait s’il n’y avait pas eu Caitlyn. Tu étais incapable de répondre à cette question. Tu n’en savais trop rien. Des larmes commencèrent à couler sur tes joues… Tu ne voulais pas qu’Adam te déteste et tu savais que maintenant c’était le cas… « Je suis tellement désolée Adam mais je ne peux pas rester ici… Je n’y arrive pas… » Tu n’osais plus le regarder dans les yeux… Tu ne le vis pas quand il te prit dans ses bras et tu ne pus t’empêcher de sursauter… « Chut Lauren… Ne pleures-pas... » Pour accompagner ses paroles, il vint embrasser le dessus de ta tête. Tu osais enfin le regarder de nouveau. « Promets-moi de me donner des nouvelles d’accord ? Et promets-moi d’essayer d’être heureuse… » Tu hochais la tête lentement avant de répondre : « Promis. Promets-moi d’être heureux aussi » Il hocha la tête et tu le serras fort dans tes bras. Il en fit de même. « Tu vas me manquer… » « Toi aussi… » Tu passas ton dernier Noël en Angleterre avec lui. Il t’aida à finir tes bagages, à laisser tout en ordre derrière toi, il se montrait heureux pour toi même si tu savais qu’au fond, cette nouvelle ne le réjouissait pas…  

+ 6 janvier 2006. Sénégal.
Do not ruin the moments of life that are offered to us. Helping those in need. I 'll never be the same.

Tu étais accueillie comme une reine en Afrique. Cela te faisait du bien, de changer d’air. A ton arrivée, tu avais passé quelques jours au sein d’une famille. Tu t’y étais très rapidement sentie comme chez toi. Tu étais dépaysée et tu appréciais cela. Tu aimais cette possibilité qui t’était offerte de découvrir une nouvelle culture. Tu découvrais auprès de ces personnes une dimension de toi-même que tu ne soupçonnais pas encore. Des choses changeaient en toi, tu le sentais, tu le voyais même et cela te rendait heureuse. Tu étais heureuse ici, ça faisait bien longtemps que tu n’avais pas ressenti un tel bonheur. Tu retrouvais ce sourire sincère et vrai, ce sourire qui t’avait quittée depuis la mort de l’ensemble de ta famille. Le travail dans les hôpitaux en Afrique te demandait une capacité d’adaptation à chaque instant : adaptation au matériel, adaptation aux locaux et à leur agencement, adaptation linguistique, adaptation aux patients et à leurs coutumes. Tu avais envie de t’investir, t’investir pour cette population qui te touchais en plein cœur, t’investir pour ce pays et pour la qualité des soins. Tu voulais offrir aux sénégalais la sécurité, la santé et le bien-être. Andrew te manquait, énormément. A ton arrivée au Sénégal, tu correspondais le plus possible avec lui, tu l’appelais presque tous les jours même si selon les lieux où tu trouvais, la communication était instable. Tu lui écrivais souvent également, lui racontais tous tes périples y compris la manière dont tu avais été accueillie ce six janvier 2006 dans l’hôpital où tu passerais la plupart de ton temps pendant les deux années suivantes. Mais au fil du temps, vos communications se faisaient de plus en plus espacées… Tu savais qu’il vivait heureux avec Caitlyn et tu étais heureuse pour lui quant à lui, il savait à quel point tu t’épanouissais dans ce nouveau continent, il savait que tu avais enfin l’impression de trouver la place que tu recherchais depuis tant de temps, depuis le drame de ce vingt-six décembre 2004. Vous saviez que tout allait bien, pour l’un comme pour l’autre… Vous continuiez donc de penser l’un à l’autre, à avoir une amitié très forte, à savoir que vous pouviez compter l’un sur l’autre mais vous aviez décidé, sans même vous concerter, de vous laisser un peu vivre chacun de votre côté… Mais là n’est pas l’objet de mon propos. Revenons à cette journée du six janvier 2006. Tu faisais avec Katherine, un médecin (également anglaise) s’étant engagée tout comme toi à médecins sans frontières tes premiers pas à l’hôpital d’une petite ville reculée du pays. Là, la pauvreté était à son comble. Là, les habitants n’osaient pas venir consulter avant que tout ne soit trop tard, là la mortalité infantile atteignait des sommets, là les enfants vivaient dans les rues à longueur de journée et cela état tout à fait normal… L’hôpital n’avait rien de l’image occidentale que l’on a de ce lieu. La majorité des patients étaient des femmes enceintes et des enfants. Votre objectif à vous ? Réussir à faire émerger et à mettre en œuvre des programmes de prévention dans différents domaines. Tu aimais cette facette de ton métier… Ça t’avait toujours passionné. Certes, les progrès médicaux étaient une chose. Une bonne chose, c’était exceptionnel et ça donnait beaucoup d’espoir mais la prévention avait à tes yeux une place primordiale. En effet, à votre avis que préfèrerait un patient : pouvoir jouer sur certains facteurs pour réduire le risque de développer certaines pathologies ou attraper une pathologie mais en étant certain d’en guérir ensuite… Tout était une question de point de vue. En tous les cas, si tu avais à choisir, toi, tu aurais sans aucun doute choisi la première option. Tu avais donc pendant deux ans sillonné une bonne partie des villages environnants, allant à la rencontre des populations pour en sensibiliser les habitants. C’était un premier pas… Tu savais que d’autres seraient là pour prendre ta suite… Les résultats ne seraient pas immédiats, ils se verraient, sur le long terme et pour cela, il fallait que tous vous croyiez en vos projets même si vos ambitions semblaient parfois démesurées par rapport à la situation actuelle. Tu espérais que dans dix, vingt ans tout cela ait servi, que ceux qui arriveraient à ce moment-là puissent regarder vers le passé en se disant qu’il faut toujours garder espoir, qu’il faut toujours avoir de l’ambition dans la vie et qu’il faut savoir croire en nos rêves, même les plus fous… Vêtue de ta blouse blanche, tu marchais dans les rues de la ville, Kathleen à tes côtés. Ton cœur battait très fort, tu avais tellement hâte de commencer. « Alors, prête pour le grand saut ? » « Plus que prête » répondis-tu, le sourire aux lèvres. Cela faisait trois jours que tu étais arrivée. Trois jours que tu vivais en immersion dans une famille. Tu les avais quittés, ce matin-là, les larmes aux yeux mais tu savais que tu continuerais à les voir et c’était le principal. Ils avaient été tellement accueillants avec toi, tellement gentils, tellement généreux et chaleureux… Tu savais que jamais tu ne les oublierais, qu’ils seraient à jamais dans ton cœur. Ce soir-là, tu allais rejoindre le lieu où étaient logés les bénévoles. Tu savais que tout serait différent mais pas moins intéressant. Les bénévoles venaient d’un peu partout dans le monde. Ça serait un autre métissage. Tu savais que cela allait énormément t’enrichir. La journée passa à une vitesse folle. Tu passas un peu partout dans l’hôpital, désireuse d’en découvrir toutes les facettes. Ce n’était que du bonheur pour toi, du bonheur à l’état brut. La journée se termina sur un bizutage, pour toi et pour Kathleen, un bizutage préparé par les autres bénévoles, présents depuis plus longtemps que vous… Un bizutage enfantin et dans la bonne humeur histoire de vous faire intégrer la grande famille de médecins sans frontières. Cette idée te réjouissait… Tu étais sûre que tu allais passer des moments inoubliables auprès d’eux ; cela avait d’ailleurs déjà commencé.

+ 13 août 2008. Vietnam
The discovery of a new continent . A life without fasteners.

« Magnifique » Tu souris en te voyant dans le miroir, revêtue de cette sublime robe traditionnelle vietnamienne. Certes, la blondeur de tes cheveux détonnait un peu avec le modèle local mais tu avais un peu moins l’impression d’être une étrangère ainsi vêtue. Aujourd’hui était un jour de fête à l’orphelinat, vous alliez fêter l’anniversaire de l’un des enfants. Vous vous étiez préparés pendant plusieurs semaines pour que cette journée soit parfaite. Vous aviez organisé les activités ainsi que l’animation musicale et vous étiez sûrs que cela allait réjouir le cœur de tous les enfants. Cela faisait trois mois que tu avais foulé le sol vietnamien et tu ne le regrettais pas le moins du monde. Chaque jour, tu t’émerveillais un peu plus… Le Vietnam était le pays de la grâce par excellence. Il y a peut-être une seule et unique chose qui te convainquait parfois un peu moins : la nourriture… Tu n’étais toujours pas parvenue à te lancer dans l’œuf fécondé. L’idée d’avoir des plumes et un bec dans la bouche te répugnait plus qu’autre chose… Pourtant toutes les personnes autour de toi semblaient trouver cela délicieux… Peut-être que si tu étais née ici, que si tu avais vécu avec cette culture culinaire, tu aurais également trouvé cela délicieux… Mais tu préférais largement l’œuf au plat de ton traditionnel petit déjeuner anglophone… Tu étais arrivée au Vietnam sans savoir combien de temps tu y resterais… Tu avais prévu d’y rester autant de temps que l’on aurait besoin de toi… Autant de temps que tu serais utile ici, autant de temps que nécessaire ou du moins avant qu’un autre projet ne t’appelle, ailleurs. Tu étais à l’aise au milieu des enfants même si tu ne parlais pas pour un sou la langue locale… Cependant, tu avais à cœur d’apprendre… Et durant les six ans que tu passas ici, tu eus tout le loisir de le faire. Tu admirais souvent les femmes vietnamienne, elles étaient si fines, si longilignes… Tu avais espéré en secret leur ressembler et elles aussi voulaient te ressembler. Elles n’avaient qu’une envie : prendre quelques formes... Comme quoi, on n’est jamais content de ce que l’on a… Tu travaillais à l’orphelinat mais également à l’hôpital local, plus précisément dans les services de chirurgie… Tu appris énormément, tu pus assister à de nombreuses opérations et tu te levais, chaque matin avec le sourire aux lèvres en sachant à quel point la journée qui t’attendait s’annonçait passionnante. Les enfants de l’orphelinat te rendaient triste. La plupart avaient des handicaps mais ils étaient tous plein de vie… Si tu l’avais pu, tu les aurais adoptés, tous, sans exception mais tu ne le pouvais pas… Tu espérais qu’ils trouvent une famille aimante, une famille qui sache les aimer, sans bornes. Ils méritaient tellement d’avoir une belle vie… Les voir fit remonter en toi des souvenirs de ton enfance. Tes parents, ton frère, ta sœur. Tu les avais tous perdus en même temps… Ils t’avaient offerts une enfance et une adolescence de rêve. Tu savais que sans eux tu ne serais pas devenue celle que tu étais. Tes parents ont toujours été tendres avec vous, tendres mais également justes. Ils savaient se faire respecter. Ils t’ont transmis une grande partie tes valeurs qui t’animent aujourd’hui. Tu les aimais tellement… Amanda également avait été pour toi une grande sœur exceptionnelle. Elle avait été pour toi une confidente, une amie fusionnelle… C’est à elle que tu confiais tes secrets, tes angoisses, tes peurs… Elle savait t’écouter, toujours, même si parfois tu étais sans aucun doute ennuyante. Et elle savait également te conseiller parce qu’elle aussi était passée par là, elle savait employer les bons mots, deviner exactement ce que tu ressentais. Tu l’avais pendant longtemps prise pour une fée capable de lire en toi, capable de savoir exactement ce que tu allais lui dire, lui demander… Tu n’as compris que plus tard que si elle te comprenait aussi bien c’était parce qu’elle aussi était passée par les mêmes étapes. Enfin parlons de Mark, ton petit frère. Au début tu avais été jalouse de lui, jalouse qu’il vienne prendre ta place, qu’il récolte toute l’attention de tes parents… Vous n’aviez que très peu de différence et puis, il était un garçon et tu étais une fille. Petits, vous vous êtes disputés, souvent, cherchant à savoir qui serait le plus fort. Lui tirait sa force en te faisant peur, toi en te plaignant auprès de vos parents… Quel ridicule quand on y repense… Et puis un jour, plus grand, il est venu frapper à ta porte pour te confier un secret, un secret qui restera encore secret… Cela le rendait énormément triste. Tu t’es demandée pourquoi il venait te voir toi et tu t’es rendue compte de l’amour que tu lui portais… Après tout, c’était ton frère et cela, personne n’y changerait jamais rien… Mark était du genre timide à l’école, il était souvent le souffre-douleur de ses camarades d’école… Toi, tu n’étais pas du genre timide, tu savais te battre pour ce que tu croyais être juste… Tu étais gentille avec ceux qui le méritaient, méchante avec ceux qui te cherchaient des noises. Voilà, rien de plus simple. Tu devins avec Mark surprotectrice, encore plus qu’Amanda par rapport à toi. Tu ne supportais pas de le voir cible des méchancetés de ses camarades. Tu aurais été capable de tout, absolument tout pour les membres de ta famille et pour leur bonheur. Et tu souhaitais la même chose à tous ces enfants du centre, qu’ils trouvent une famille qui soit capable de tout pour eux, de tout pour les protéger des méchancetés et de ce que la vie peut infliger à un individu. Ils étaient capables d’être générateurs de tellement de bonheur, de joie pure et vraie dans le cœur de ceux qui savaient les apprécier à leur juste valeur, de ceux qui savaient les comprendre, de ceux qui savaient comment se comporter avec eux… Ils t’apportaient tellement de bonheur, à toi. Un seul de leurs sourires un seul de leurs rires était capable d’illuminer l’ensemble de ta journée…


+ 26 décembre 2014. Khao Lak
Time is ticking , tirelessly . The time waiting for no one. A meeting for a new life ?

(il n'y avait plus de place ici pour poster la dernière partie du coup je l'ai mis en spoiler à la fin de mon premier post  ahah  non, non ma fiche ne devient pas du tout un jeu de piste...  What a Face Arrow siffle)







Dernière édition par Lauren F. Abbott le Ven 15 Mai - 21:33, édité 36 fois
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Lilo E. Straton
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:12

JESSIIIICAAAAAAAAAAAAAAA (ARIZONNAAAAAAA) omg omg omg (pour une fois que je connais une actrice par ici ahah ) j'adhère à 10000000000000000% ce choix d'avatar cute

Je te souhaite bienvenue sur GFA et bonne chance pour ta fiche oooh Et il nous faudra ABSOLUMENT un lien, ma belle lick cutie2
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Reed J. Trevelyan
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:13

OMG, la belle Jessica youhou omg c'est un super super choix de vava, j'approuve tellement bave Et une infirmière comme mon Reed cutie Il nous faudra un lien, je ne te laisse pas le choix siffle cute Et j'ai bien hâte d'en savoir plus sur ce personnage keur

Alors bienvenue à toi sur GFA, bon courage pour la rédaction de ta fiche et en espérant que tu te plaises parmi nous lick keur
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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:21

Ooooooooooooooooooh Arizona !!! Excellent choix, vraiment !
(et je peux même te prédire un lien 100% GA avec un perso que devrait arriver dans pas longtemps.... je n'en dis pas plus Laughing)
Bienvenue parmi nous en tous cas cute
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:29

Jessica ♥️ C'est du superbe choix d'avatar ça ! en tout cas bienvenue et bonne chance pour ta fiche, mais ton profil et cette signature me disent quelque chose ahah
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Reed J. Trevelyan
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:33

Je me disais la même chose que Leïla et j'ai trouvé qui tu es siffle youhou
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:35

Merci à vous tous pour cet accueil de fifou cute cutie2 Vous êtes tous adorables I love you Je suis contente de voir que Jessica plaît autant vivi coeur2

+ Lilo et Reed : ça sera avec grand plaisir pour les liens I love you
+ Hylan : j'ai hâte de voir ce personnage dans ce cas bave angel ahah
+ Leïla et Reed : ah bon ? ahah d'un autre forum ? angel cute


Dernière édition par Lauren F. Abbott le Dim 10 Mai - 17:37, édité 1 fois
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Reed J. Trevelyan
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:37

Oui, tu as d'ailleurs aussi un joli vava avec une jolie actrice de GA youhou secret keur
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:39

Exacte une rousse flamboyante si je ne me trompe pas ! ahah
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:39

oh oui je vois bave bave bave keur  ça fait plaisir de retrouver des gens ici cute par contre je suis absolument nulle pour faire le rapprochement entre pseudos et personnages ahah angel

oui c'est bien ça Leïla I love you
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:42

Hihi je suis Iris sur ce fameux forum haha !
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:44

oh Iris bisounours youhou keur
et Reed, c'est bon j'ai trouvé ahah coeur2 cutie2
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Reed J. Trevelyan
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:47

Eh oui j'ai un super sexy sur ce fameux forum aussi Arrow ahah c'est cool de te voir ici en tout cas cutie j'ai encore plus hâte de voir ce personnage keur
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 17:59

HAAAANW MAIS TOI ICI C'EST TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP COOOL youhou keur omg. Je suis super contente de te voir parmi nous keur. En plus Jessica est un excellent choix je trouve omg. Encore du Grey's Anatomy d'ailleurs secret. Une anglaise, infirmière j'approuve tous ces choix cutie
J'espère que tu vas te plaire parmi nous keur
Si tu as besoin n'hésite pas et bienvenue parmi nous keur
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 18:05

merci Noah cute keur hug je pensais pas retrouver tout ce monde connu par ici youhou hugs  ça fait plaisir string youhou par contre mon cerveau est toujours perdu omg j'arrive pas à faire les rapprochements avec les pseudos snif ahah
& je compte bien me plaire parmi vous cutie2
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 18:07

C'est Felicity, Joos et moi qui avons ramené tout le monde ici en fait secret. On les a entraîné par ici avec des cookies et tout siffle
Alors tu as le choix pour moi, soit une blonde qui a un prénom de Harry Potter, soit un britannique mignon avec un chanteur anglais pas connu secret. Avec Felicity on est les personnes qui vous ont torturé avec des intrigues siffle

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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 18:15

cute c'est bon je vois keur keur keur ton message d'accueil m'avait un peu mis sur la piste mais je n'étais pas sûre à 100% ooh omg et je vois aussi pour Felicity hug ooh
ça fait plaisir youhou panda moi aussi j'ai droit à des cookies ? licorne ahah ahah
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 18:18

Mouahaha on est presque tous démasqués alors secret
Ca peut se négocier pour les cookies ne t'inquiètes pas angel
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 18:57

Hanw, amour de moi, comme je suis contente de te voir ici omg keur (Meg in the body siffle) Je suis contente contente de te voir ici franchement et j'ai hâte devoir ce que tu vas faire comme personnage omg Tu n'es pas du tout influencée par Grey's Anatomy par contre, pas du tout n'est-ce pas siffle J'ai hâte de pouvoir rp avec toi et j'espère qu'on va se trouver des liens trop cools encore une fois omg lick Bon courage pour ta fiche cutie
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 19:25

cute keur oh toi je t'avais démasquée avec ton autre toi lick ahah ahah ahah  ça fait trop plaisir de te voir ici cute youhou  et puis qu'est ce qu'Amber est belle jump non non je suis pas influencée par GA, qu'est ce qui te fait croire ça ? angel ahah hug
je suis certaine qu'on va se trouver des liens trop cool youhou cutie2
merci pour la bienvenue I love you

alors voilà je voulais finir ma fiche vite pour pouvoir très vite rp avec vous mais je crois que cette fiche va être à rallonge omg Arrow enfin je sais pas trop on verra bien angel
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 20:04

    On se connait peut-être alors, je suis un certain Agent de la CIA là-bas... oooh ouiii
    Bienvenue ! Very Happy (donne des cookies, héhé youhou )
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 20:31

merci cute
oh oui je vois l'agent de la CIA cutie coeur moi je suis une certaine infirmière (oui encore une Arrow) libérale mais qui ne l'est plus depuis six mois.
mon autre moi a un prénom composé et a comme avatar une autre actrice (rousse) de Grey's Anatomy Arrow
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 20:40

    Oh ! héhéhhé  youhou  youhou
    Spoiler:

    Bon, tu me gardes un petit lien bien au chaud, hein Very Happy
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start EmptyDim 10 Mai - 20:59

exactement ahah ahah ahah
et pas de problèmes pour le lien, je te le garde bien au chaud ahah I love you youhou ooh
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MessageSujet: Re: (LFA) + a fresh start   (LFA) + a fresh start Empty

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