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 la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines

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Frans Van Pieters
Frans Van Pieters
THE BIG BOSS
THE BIG BOSS


♣ messages : 458
♣ métier/études : directeur du centre Giving for Africa


MessageSujet: la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines   la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines EmptyVen 15 Mai - 20:45

❝ the sun always shines ❞
lauren & sid





La journée est longue sur le chantier de construction, le soleil commence à taper fort pour les personnes en train de travailler. Au bout d'un moment, l'un des bénévoles commence à faiblir et en voulant descendre pour boire de l'eau, il est pris d'un étourdissement et il se cogne violemment la tête. Durant quelques secondes, il reste inconscient avant de se réveiller. Il s'agit de Sid. Par sécurité les autres bénévoles présents décident de l'asseoir dans un coin et d'appeler au dispensaire de Giving for Africa. C'est Lauren qui est envoyée sur place pour s'occuper du patient et vérifier que tout va bien pour lui. Alors comment cela va se passer ?
C'est à vous de le décider. Un seul mot d'ordre : Amusez vous !

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https://givingforafrica.forumactif.org


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MessageSujet: Re: la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines   la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines EmptyMer 20 Mai - 22:29

the sun always shines
Sid O. Prakash et Lauren F. Abbott

 
« Soit un homme, on nous le dit tout le temps. Mais au fond ça veut dire quoi ? Qu’il faut être fort, qu’il faut savoir se sacrifier, qu’il faut gagner à tout prix ? Peut-être que c’est plus simple que ça. C’est peut-être savoir accepter ses faiblesses. Parfois être un homme, un vrai, c’est savoir mettre sa fierté de coté, reconnaître la défaite et simplement tout recommencer. » (grey's anatomy) ✻✻✻ La chaleur. Toi qui n’y étais pas forcément habituée en Angleterre, tu pouvais dire sans hésitation qu’à ce sujet, en Afrique, tu étais gâtée. Aujourd’hui, un soleil plombant régnait sur Johannesburg, comme souvent… De garde au dispensaire, tu avais accueilli et pris en charge  beaucoup de personnes ayant perdu connaissance à cause de la chaleur, certaines autres en train de se déshydrater… Toi-même devait faire attention à ne pas te déshydrater… Tu buvais donc encore et encore, l’activité te faisant perdre très rapidement les réserves d’eau de ton organisme. Tu te rappelais soudainement de tes premières gardes dans de telles conditions, il y a déjà plusieurs années, au Sénégal… Que le temps passait vite… Tu avais encore parfois l’impression que tout cela datait d’hier… Tu te rappelais à quel point tu te fatiguais vite, à quel point tu pensais que jamais tu n’arriverais à tenir, que ton corps ne s’y ferait jamais… Aujourd’hui, tu arrivais à travailler plutôt naturellement malgré la chaleur… D’une certaine façon, ton corps s’y était habitué même si tu ne pouvais tout de même pas dire que c’était une partie de plaisir de travailler dans de telles conditions météorologiques… Tu ne rêvais souvent que d’une chose : que ta journée se termine pour pouvoir aller prendre une bonne douche, d’eau froide… Tu faisais tout de même attention à ne pas gaspiller, ni l’eau, ni quoi que ce soit d’autre… Tu avais vu de tes propres yeux des gens bien plus dans le besoin que toi et cela avait été une grande leçon de vie… Tu t’étais rendu compte à quel point même les choses les plus anodines peuvent avoir une grande valeur, une valeur inestimable et précieuse… Une valeur dont les peuples occidentaux ne se rendaient pas souvent compte… Tu avais tellement grandi en dix ans, tellement changé depuis le tsunami… Tu n’étais plus la même… Tu ne serais plus jamais la même… Tu avais fait le deuil de la Lauren que tu étais avant… Tu étais devenue une autre Lauren, toujours avec les mêmes valeurs mais totalement différente… On ne peut plus jamais être le même après avoir vu la mort en face et tu avais vu la mort en face… Tu avais cru mourir, ta vie entière avait défilé sous tes yeux en l’espace de quelques secondes… Tu t’étais attendue à ce que tes poumons se remplissent d’eau… Mais au lieu de ça, ils s’étaient tout à coup emplis d’air, de la même manière qu’un nourrisson venant à la vie. L’instinct de survie… La chance également, sans doute… Cette chance que n’avait pas eu ta famille… Cette chance que n’avaient pas eue des milliers d’autres personnes… Tu ne t’étais pas rendu compte de l’ampleur de la catastrophe avant ton retour en Angleterre… Tout le monde ne parlait que de ça…  Tu n’arrivais pas à te rendre compte que tu avais été au milieu de ça, et que ta famille avait perdu la vie dans cette catastrophe…

Soweto. Tu n’avais pas encore eu énormément l’occasion de côtoyer cette partie de la ville mais tu avais toujours été touchée par les banlieues pauvres, par les bidonvilles… Tu avais envie de t’engager pour ces habitants… Aujourd’hui, tu devais t’y rendre, plus spécialement sur le chantier de construction… Un des bénévoles s’était cogné la tête après avoir perdu connaissance quelques secondes… Il te fallait vérifier que tout allait bien… Tu attrapais donc rapidement un des sacs à dos empli de tout ce qui pourrait t’être nécessaire, au cas où puis tu pris la direction du chantier de construction… Sur la route, ta langue commença à être râpeuse, ta gorge à te brûler, tu avais désespérément besoin de boire… Par chance, tu avais emmené une bouteille d’eau avec toi. Ainsi, une fois parvenue à destination, tu en profitais pour t’hydrater avant de rejoindre le chantier, toujours sous une chaleur cuisante et oppressante… Ce n’était pas une bonne heure pour travailler dans de telles conditions… C’était l’heure où le soleil était le plus haut dans le ciel… Tu te présentais rapidement aux bénévoles avant qu’ils ne te guident vers un homme, installée un peu à l’abri. Tu étais admirative de tous ces bénévoles travaillant avec acharnement malgré le soleil brûlant… Tu ne manquais cependant pas de leur rappeler de bien boire, la sécurité avant tout… Tu ne tenais pas à ce que tous les bénévoles se retrouvent en déshydratation et fassent des malaises… Après quoi, tu t’approchais de l’homme s’étant cogné violemment la tête… A en croire les dires des autres bénévoles, cette scène avait été très impressionnante mais l’homme était très rapidement revenu à lui et tenait des propos cohérents… Tu allais tout de même lui faire un bilan complet, on était jamais trop prudent… Tu étais du genre perfectionniste dans ton métier, tu ne supportais tout simplement pas l’idée qu’un jour tu puisses passer à côté de quelque chose… Tu savais que l’erreur était humaine mais tu faisais tout pour réduire les risques d’erreur… Il t’arrivait donc souvent d’être atteinte de certains tics de vérification dans le cadre professionnel…

« Bonjour. Je m’appelle Lauren Abbott, je suis infirmière. Puis-je vous demander votre nom et votre prénom ? » Tu lui laissais le temps de te répondre avant de continuer : « Je vais commencer par prendre votre tension et votre saturation en oxygène, vous êtes d’accord ? Est-ce que vous ressentez de la douleur à quelque part ? » Tu sortis de ton sac à dos un stéthoscope et un tensiomètre et tendis à l’homme une bouteille d’eau que tu venais de récupérer… « Tenez, buvez un peu, la chaleur est écrasante… »
 
✻✻✻
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MessageSujet: Re: la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines   la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines EmptyVen 29 Mai - 20:45



The  Sun always
s h i n e s.


Sid regarda l'outil qu'il avait en main. Son regard vira ensuite à son autre main, où il tenait une visse. Il y avait quelque chose qui n'allait pas et plus il fixait les objets, plus il se disait qu'il n'avait tout simplement pas pris le bon outil. Il se sentait stupide pour le coup, vraiment. Soupirant, il jeta un coup d'oeil en bas. Il allait devoir redescendre, puis remonter... Super ! Il s'étira légèrement avant de marcher sur une poutre en équilibre et de redescendre via une échelle non-loin. Il jura, dans une langue qu'il était le seul à pouvoir comprendre et pris ce dont il avait besoin avant de remonter. Sid était têtu dans son genre. Quand on lui donnait une chose à faire, il essayait de faire de son mieux pour finir dans la journée. Il détestait prendre du retard sur le planning. Construire une habitation se faisait sûrement plus rapidement qu'avant, mais ça reste un long procédé. La moindre erreur pouvait tout faire foiré. Le but n'était pas d'être rapide, mais de faire les choses dans un bon rythme et surtout correctement. Alors, Sid faisait attention. Il essayait de comprendre ce qu'il faisait et surtout de le faire bien. Maintenant, quand il faisait l'idiot et qu'il se trompait de visse, il avait juste envie de se donner un coup de marteau pour arrêter de faire des erreurs aussi stupides. Heureusement qu'il n'avait encore rien touché, sinon il aurait dû tout démonter pour te remettre en place ! « - Une bière, là tout de suite, ça m'aurait pas fait de mal. » grogna-t-il alors qu'il s'occupait d'une partie du toit. À côté de lui, l'un des bénévoles semblait faire une pause. « - J'vais descendre manger un bout, tu viens ? » « - Je finis et j'arrive. » Sans attendre, il s'en alla laissant Sid poursuivre son travail.

L'Indien commençait à avoir chaud. Très chaud. Il s'était habitué au temps d'ici et au fond, par expérience du voyage, il avait appris à s'accoutumer à tout et n'importe quoi. Le plus impressionnant était les deux semaines qu'il avait passées en Sibérie. En attendant, il retira son tee-shirt « rock tour 1978 » et s'étira une nouvelle fois. Il était assis sur une poutre, les deux jambes dans le vide. Une fois qu'il avait terminé, il se releva. Pendant une fraction de seconde, il se sentit légèrement vaseux. Il s'était levé trop vite, il le sentait. Il attendit quelques secondes avant de se diriger vers l'échelle et descendre. Il se rendait compte qu'il avait oublié de manger, ce con ! Il allait en profiter une fois en bas. Ressentant de nouveau un vertige, il loupa une marche et tomba, se prenant la tête contre l'échelle. L'espace de quelques secondes, c'était le trou noir.

« - Ahhhh » Il se toucha le front. Il sentait la bosse venir. Très vite il remarqua qu'on l'aidait à se relever et à s'asseoir. « - Merci. » « - Cette chute ! » Sid leva les yeux, il voyait le bénévole avec qui il avait passé la journée l'aider et le regardait avec beaucoup d'étonnement. À côté, quelqu'un semblait être au téléphone, sans doute pour appeler quelqu'un, ne sait-on jamais. « - Je suis tombé comme une merde tu veux dire ! Aieuh... » Le pauvre, il avait mal. « - C'est bon quelqu'un arrive. » Faisant un bref signe de la tête, Sid se disait que ce n'était pas la fin du monde. Il était habitué à être maladroit et à toujours se prendre la tête contre un mur. Bon, là, il avait fait fort quand même. On l'aida à se mettre à l'ombre, en attendant que quelqu'un arrive. Certains des bénévoles étaient retournés travailler alors que Sid se plaignait d'avoir mal à la tête. Il allait être encore plus laid avec une bosse ! Après quelques minutes, une jeune femme arriva.

« - Sid Prakash, madame ! » Il voulait montrer qu'il était bien vivant, même s'il n'aimait pas retarder tout le programme comme ça. Il pointa du doigt sa tête, ignorant le bas de son dos. Il observa ensuite Lauren sortir ces affaires de son sac. « - Merci. » Il attrapa la petite bouteille, buvant petite gorgée par petite gorgée. Il avait appris, il y a longtemps maintenant, que boire tout d'un coup n'était pas forcément la meilleure façon de s'hydrater. « - Vous inquiétez pas, je suis solide dans mon genre. Faudrait vérifier l'échelle par contre. J'ai dû bien l'amocher ! »
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MessageSujet: Re: la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines   la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines EmptyDim 28 Juin - 23:18

the sun always shines
Sid O. Prakash et Lauren F. Abbott

 
« Soit un homme, on nous le dit tout le temps. Mais au fond ça veut dire quoi ? Qu’il faut être fort, qu’il faut savoir se sacrifier, qu’il faut gagner à tout prix ? Peut-être que c’est plus simple que ça. C’est peut-être savoir accepter ses faiblesses. Parfois être un homme, un vrai, c’est savoir mettre sa fierté de coté, reconnaître la défaite et simplement tout recommencer. » (grey's anatomy) ✻✻✻ Tu n’étais pas certaine qu’un jour ton corps parviendrais à s’accommoder à la chaleur. Ce jour-là était vraiment une journée particulièrement chaude à Johannesburg… Bien entendu, cela n’avait rien mais vraiment rien à voir avec les températures auxquelles tu étais habituée en Angleterre. L’atmosphère était écrasante et en réalité, tu n’avais qu’une seule envie : pouvoir prendre une bonne douche froide afin de te rafraichir. En temps normal, tu n’étais pas du genre à rechercher ton bien être, tu essayais toujours de t’accommoder même aux situations les plus extrêmes. Cependant, il t’était très désagréable d’avoir les cheveux emplis de transpiration, te collant au crâne d’une manière extrêmement désagréable. Il t’était tout autant difficile d’imaginer devoir travailler sous ce soleil brûlant mais tu avais été appelée suite à la chute d’un bénévole sur le chantier de construction et le devoir professionnel passait avant tout… Tu en oubliais même les bouffées de chaleur qui venaient t’oppresser les poumons… La priorité était le patient, vérifier que tout allait bien, qu’il était en sécurité… Le sac que tu portais dans ton dos, contenant tout le matériel nécessaire de base qui pourrait t’être nécessaire pesait très lourd et il était plutôt désagréable de le porter sous une telle chaleur… Ainsi, tu fus plutôt très heureuse quand les bénévoles te menèrent à celui à qui était arrivé l’accident ; il avait été installé un peu à l’ombre même si cela ne changeait pas grand-chose à la température de l’air… Mais au moins, le soleil ne lui tapait pas directement sur la tête… Tu déposais avec soulagement le sac à terre tout en te présentant au jeune homme en souriant… Par la même occasion, ce dernier t’apprit son identité…

Après quoi, tu préparais le matériel qui pourrait t’être nécessaire… Tu avais déjà remarqué la bosse sur la tête de Sid et cela témoignait d’un bon coup… Mieux valait donc être prudent. Tu enfilais le stéthoscope autour de ton cou puis tu déclarais, à l’attention du jeune homme : « Je vais d’abord m’occuper de vous, d’accord ? On verra pour l’échelle plus tard… Je vais faire toutes les vérifications nécessaires… Mieux vaut être prudent… Vous travaillez sur le chantier depuis longtemps ? » Tu essayais de commencer une discussion tout en naturel, pour mettre à l’aise le jeune homme et puis qui plus est, le relationnel était une facette de ta profession qui t’avait toujours particulièrement tenu à cœur. Tu enfilais le tensiomètre autour du bras de Mr Prakash puis commença la mesure, en te concentrant… Là où en Angleterre, tu avais pris l’habitude de prendre la tension avec des appareils automatiques ; ici comme au Sénégal et au Vietnam, tu avais dû apprendre à prendre l’habitude de mesurer la tension artérielle de manière manuelle… Et au final, tu trouvais cette méthode beaucoup plus fiable… La tension artérielle de Sid était normale, quoique peut-être élevée tout comme son pouls. Tu le questionnas alors, ayant ton idée sur ce qui aurait pu causer ces valeurs quelques peu au-dessus des valeurs habituelles : « Est-ce que vous vous-êtes senti fatigué ses dernières heures? Faible ? Étourdi ? Avez eu des nausées ou envie de vomir ? » Tu continuais à l’observer tout en prononçant ces paroles. Sa peau semblait sèche et était chaude pourtant il ne transpirait pas… Étant maintenant presque sûre de ton jugement tu finis par dire : « Je crois que vous avez pris un peu trop de soleil et que du coup vous faites une insolation… Vous devriez rentrer, prendre une douche tiède pour refroidir votre corps, vous reposer, bien boire et manger aussi… Est-ce que vous avez mangé aujourd’hui ? » Tout en disant ces paroles, tu remplis par le même temps une feuille avec toutes tes observations, une sorte de « dossier de soins » sauf qu’ici, il n’était pas informatisé, contrairement à l’hôpital où tu avais suivi ta formation, en Angleterre. Au final, cela ne te déplaisait pas plus que cela car tu avais toujours apprécié écrire à la main et puis surtout, tu n’étais pas forcément très douée en nouvelles technologies.

L’ombre où Sid et toi vous trouviez ne diminuait malheureusement pas la chaleur car il n’y avait pas de vent et tu avais la mauvaise impression de te dessécher en quelques instants… Tu buvais des litres et des litres d’eau par jour pour bien t’hydrater, c’était important… Tu attrapais la bouteille d’eau dans ton sac et bu quelques gorgées après quoi tu repris, à l’intention de Sid : « Vous avez une mauvaise bosse sur la tête… Mais elle devrait passer en quelques jours… Voulez-vous que je vous mette un peu de pommade ? » Dans de meilleures conditions, tu aurais commencé par faire appliquer de la glace mais malheureusement, sous une telle chaleur, c’était tout simplement impensable, la glace aurait fondu en quelques secondes à peine et n’aurait servi strictement à rien… Pour terminer, et peut-être un peu par excès de prudence, tu vérifias la conscience du jeune homme par quelques questions toutes simples… Tu savais qu’un coup sur la tête pouvait entraîner de nombreuses conséquences, il valait donc mieux vérifier, ne passer à côté de rien…
 
✻✻✻
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MessageSujet: Re: la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines   la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines EmptyJeu 16 Juil - 13:37



The  Sun always
s h i n e s.


Il était têtu parfois, même avec lui-même. C'était l'un de ses traits principaux. Durant ses nombreux voyages, il avait vu et vécu des choses qui l'avaient endurci. Il avait compris que l'importance n'était pas de désirer quelque chose, mais de faire quelque chose. Un geste pouvait tout changer et il le savait. Mieux que personne. Cela pouvait réconforter comme sauver la vie de quelqu'un. Il était évident que Sid n'était pas du genre à rester dans son coin, au contraire. Il était plus habitué à faire ce qu'il avait à faire sans se soucier d'autre chose. C'était quelqu'un de très droit, dont la fierté dépendait de ses objectifs. Et aujourd'hui, il se rendait compte que c'était une facette de sa personnalité qui n'était pas prête de changer. Même si cela pouvait mettre sa vie en danger. Sid était quelqu'un qui ne pensait pas assez à lui-même. Le genre de personne à qui on pourrait suggérer d'être égoïste. Au fond, il le sait bien, mais il n'a pas envie de penser à lui. De penser à ce qu'il aurait besoin. À ce qu'il désirait réellement. Il ne voulait pas se retrouver devant un mur qu'il ne pourrait pas détruire. Ou devant un vide qu'il ne pourrait pas combler. Cela n'avait donc pas d'importance. Lui, du moins, était convaincu qu'il était bien tel qu'il était. Qu'il faisait la bonne chose.

Il avait déjà connu pire que le soleil de Johannesburg. Il avait déjà vécu des semaines dans des déserts où la seule nourriture était une barre nutritive fabriquée à la main dans un petit village. Il avait toujours eu du mal à supporter la chaleur, mais s'habituait vite quand cela était nécessaire. Avec la chaleur, il n'y avait pas 36 solutions. Il devait boire de l'eau pour s'hydrater le plus souvent possible. Éviter de rester trop longtemps à découvert surtout lorsque la température était à son maximum. Mais lorsqu'on travaille en construction, les choses sont plus compliquées. Il faut d'abord penser au rythme, aux objectifs de la journée, aux familles qui n'attendaient que ça. Malheureusement, Sid était tombé en voulant descendre manger (enfin !). Et il se sentait légèrement faible, ben qu'il était convaincu que ce n'était qu'une question de minutes avant qu'il ne reprenne des forces. Par chance, on avait appelé quelqu'un. Désormais dans un petit coin à l'ombre, Sid attendait en se maudissant d'être tombé comme un crétin. Ceci-dit-il aurait pu tomber d'une manière bien plus catastrophique et il le savait. Quelque part, il avait eu de la chance. Ce qui expliquait son humour. Il ne le perdait jamais, même dans des situations pareilles.

« - D'accord. » Il afficha un léger sourire avant de reprendre. « - Je dois vous répondre en heures ou en années ? » Il marqua une pause avant de reprendre. « - Je suis debout depuis ce matin. Je dirais 8h30, 9h. » Il haussa les épaules. Il n'avait pas vraiment fait attention à l'heure. Sid était du genre à se lever tôt, dès que le soleil était là. Tendant son bras, il laissa le docteur placé le tensiomètre. Il n'avait jamais compris ce que c'était, vraiment. Alors comme toujours, il se laissa faire sans un mot attendant qu'elle reprenne la parole. « - Non. Rien de tout ça. Jusqu'à ce que je finisse, que je me lève et que je me ramasse en descendant l'échelle. » Elle avait l'air de faire son job très au sérieux et ça, c'était quelque chose que Sid adorait. Il avait horreur des gens sans professionnalisme. « - J'étais sur le point d'aller manger en fait. j'peux vous inviter ? » Rien ne l'avait jamais arrêté. Elle était sans doute bien plus âgée que lui, mais Sid ne perdait jamais une occasion de taquiner. Bien entendu, il ne cherchait pas à réellement draguer Lauren. C'était plus du flirte amical. Bien entendu, il était conscient qu'il allait devoir laisser le chantier pour la journée et suivre les indications de la jeune femme. Il n'en avait pas envie pourtant. « - Vous inquiétez pas, j'ai compris. Une douche tiède, boire, manger et probablement glander devant la télé devant un ventilo. »

Buvant un peu d'eau, il sentait que se lever allait lui demander beaucoup d'efforts. Pour l'instant, il se contenta de rester à sa place. C'était plus simple. Lauren reprit alors la parole pour lui parler de sa bosse et Sid fit une grimace. « - Quelques jours… » voilà un détail qui allait gâcher son beau visage ! Comment allait-il draguer avec Noah dans les bars avec un truc pareil. « - Je veux bien, merci. » Il observa les autres qui s'étaient remis au travail. Elle lui posa par la suite quelques questions basiques. Histoire de savoir si tout va bien.

« - Dites-moi Lauren, ça fait longtemps que vous travaillez ici ? »
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MessageSujet: Re: la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines   la boîte à rps ♣ sid & lauren - the sun always shines EmptyMer 22 Juil - 13:49

the sun always shines
Sid O. Prakash et Lauren F. Abbott

« Soit un homme, on nous le dit tout le temps. Mais au fond ça veut dire quoi ? Qu’il faut être fort, qu’il faut savoir se sacrifier, qu’il faut gagner à tout prix ? Peut-être que c’est plus simple que ça. C’est peut-être savoir accepter ses faiblesses. Parfois être un homme, un vrai, c’est savoir mettre sa fierté de coté, reconnaître la défaite et simplement tout recommencer. » (grey's anatomy) ✻✻✻ Tu étais consciencieuse dans ton travail, ça avait toujours été le cas, le bien-être et la sécurité des patients passaient toujours avant tout le reste dans ton esprit. En Angleterre déjà, tu n’avais jamais hésité à faire des heures supplémentaires, pour remplir avec soin les dossiers de soins. Tu savais que tout le monde n’avait pas la même conscience professionnelle que toi et en réalité, il t’avait parfois été difficile de travailler avec des personnes un peu plus « je m’en foutistes ». Même si tu savais que c’était nécessaire, il t’était arrivé d’être fatiguée… Fatiguée par ces collègues qui n’avaient qu’une seule idée en tête : sortir à l’heure du travail et qui n’hésitaient pas à partir en laissant ce qu’ils étaient en train de faire, à moitié terminé. Alors, quand tu arrivais après eux, tu finissais avec soin ce qu’ils avaient laissé parce que tu savais qu’il le fallait pour le bien des patients sauf que plus cela se répétait, plus tu étais fatiguée d’autant plus que tes collègues, connaissant ton goût du perfectionnisme, n’hésitaient pas à en profiter au fil du temps. Et toi, tu n’osais pas vraiment leur faire de reproches. Alors oui, souvent, même toujours, tu ne sortais pas à l’heure du travail mais tu t’en fichais au fond parce que personne ne t’attendait chez toi et puis, tu adorais ton travail. Ta vie se résumait presque exclusivement à ton travail en réalité. Depuis que tu étais partie de Southampton, tout était très différent. Les conditions de travail n’étaient pas les même, les manières de travailler non plus. Et à vrai dire, tu appréciais l’ambiance dans laquelle tu travaillais dorénavant. En effet, ici toutes les personnes avaient la motivation d’effectuer au mieux leur travail afin d’améliorer la qualité des soins et d’offrir des soins le plus possible de pointe à ces populations aux revenus modestes. Tous les bénévoles avaient la même ambition et personne n’était ici simplement pour gagner sa vie et sans aucune réelle motivation à exercer son métier. C’est cela que tu appréciais. C’est pour cela que tu t’épanouissais autant dans l’exercice humanitaire.

La plupart des patients auxquels tu avais à faire étaient bien sûr issus de la population locale mais il n’y avait pas qu’eux, il y avait parfois les bénévoles qui nécessitaient des soins, parfois suite à des coups de chaleur ou des accidents plus ou moins bénins, souvent lors de leurs premiers temps dans le pays car l’organisme avait besoin de s’adapter et souvent, les nouveaux bénévoles, plus que motivés à vouloir tenter d’apporter leur pierre à l’édifice afin de « changer la face du monde », en demandaient trop à leur corps… Toi aussi avait été comme cela lors de tes premiers pas en tant que bénévole au sein de médecins sans frontières au Sénégal, tu t’en rappelais encore avec une grande clarté. Tu te souvenais la semaine que tu avais passée dans le centre de soin, ayant besoin de perfusions car tu avais tellement été marquée par tout ce que tu découvrais, ce choc des cultures que tu t’en étais oubliée, tu avais oublié de te nourrir suffisamment, de boire suffisamment et ton organisme s’était très rapidement épuisé… Peut-être bien que tous les bénévoles passent par cette étape, au fond, avec plus ou moins d’intensité. En tous les cas, tu étais certaine que personne ne pouvait rester insensible à la découverte des populations des pays les moins développés, même les plus endurcis. Aujourd’hui, le centre t’avait envoyé dans le sud de Johannesburg, à Soweto plus précisément, sur le chantier où un bénévole avait fait une chute très impressionnante et avait perdu connaissance pendant quelques secondes. C’est donc plein de scénarios de risques plus ou moins graves dans la tête, que tu étais arrivée, sous un soleil tapant sur le chantier.

Pourtant la plupart de tes craintes disparurent quand tu commençais à faire l’examen de Sid O. Prakash. Il ne semblait pas avoir de lésions majeures et c’était très rassurant. Cependant, il te fallait tout de même rester prudente, tout vérifier. Certains pourraient peut-être te trouver trop pessimiste, imaginant toujours un tas de scénarios plus ou moins invraisemblables mais tu préférais de loin être trop prudente que pas assez ; quant aux mauvaises langues, tu t’en fichais bien. Le principal pour toi était de quitter chaque soir ou chaque matin ton travail en étant contente du travail effectué, en sachant que tu avais fait tout ce que tu avais à faire et de la meilleure manière possible. Ainsi, c’est avec un très grand professionnalisme que tu posais toutes les questions nécessaires à Sid. La fin de ton examen confirma ta première impression : le jeune homme n’avait rien de grave, rien de cassé et c’était franchement une chance vu la chute qu’il avait fait et vu les témoignages des autres personnes que tu avais recueillis en arrivant, tous étaient très impressionnés par la chute qu’ils avaient vu. Tu finis de marquer toutes les données sur une feuille de papier puis passa un peu de pommade sur la bosse de Sid avant de te décider à répondre à la question qu’il t’avait posée, le sourire aux lèvres : « Cela fait six mois que je suis arrivée à Johannesburg mais cela fait une dizaine d’années que je suis dans l’activité bénévole. J’étais au Sénégal et au Vietnam auparavant. Et vous, cela fait longtemps que vous êtes ici ? » Tu laissais passer un silence avant de reprendre : « Je vais aller vous chercher quelque chose à manger histoire que vous puissiez prendre un peu d’énergie, pour vous lever, je ne tiens pas à ce que vous fassiez un malaise en vous levant. Où est ce que je peux aller chercher quelque chose à manger ? Vous souhaitez manger< quelque chose en particulier ? »
✻✻✻
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