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 go hunting † logan

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MessageSujet: go hunting † logan   go hunting † logan EmptyJeu 30 Avr - 20:01


world needs bad men. we keep the other bad men from the door.


Les bras croisés sur mon torse, l'index posé sur mes lèvres, je fixais le tableau en face de moi. Des post-it et des cartes en tout genres y étaient accrochées. Tout le monde avait quitté les locaux, y compris mon partenaire, mais j'avais décidé de rester un peu plus tard pour me pencher sur ce réseau de trafiquants qu'on poursuit depuis plusieurs semaines. Lorsque j'étais sur une affaire étant flic, j'y pensais sans cesse, me repassant les indices les uns après les autres dans ma tête. J'étais du genre obsédé, tant que je n'avais pas trouvé la réponse, je ne m'arrêtais pas. Cela n'avait pas changé lorsque j'étais arrivé en Afrique et que je m'étais lancé dans la lutte contre le braconnage. Bien au contraire, même. Tout était question de temps, de timing. Il fallait être le plus rusé, le plus rapide et surtout toujours s'arranger pour avoir un coup d'avance sur sa cible. Et cette affaire m'obsédait. Depuis plusieurs semaines, on leur courait après en vain. Nous arrivions toujours trop tard, ils nous narguaient. Je passais mes mains sur mon visage fatigué avant de retourner à mon bureau. J'attrapais ma tasse et en buvais une gorgée. Une grimace déformait mon visage lorsque je me rendais compte qu'il avait refroidi. Les sourcils froncés, je reportais mon regard sur la tableau à quelques pas devant moi. Nous allions sûrement agir demain, seulement, je craignais qu'on se fasse encore avoir. Et si demain, il était trop tard et qu'on se faisait encore avoir ? Je desserrais ma cravate qui m'oppressait avant de plongeais ma main dans la poche de ma veste. J'en sortais mon paquet de cigarettes puis je m'arrêtai en apercevant mon téléphone posé dans le coin de mon bureau en bordel. Je n'appellerais pas mon collègue, si je lui faisais part de mon idée d'agir ce soir, il rirait un bon coup et me raccrocherait au nez. Puis, il aurait bien trop peur d'affronter les reproches du patron demain matin ce qui ne faisait définitivement pas partie des choses qui m'empêcheront d'agir. J'avais toujours eu des problèmes avec l'autorité n'acceptant pas facilement de recevoir des ordres. Mon partenaire, lui, sortait de l'armée et avait obéit comme un bon petit soldat toute sa vie. Si la gueulante à laquelle j'aurais sûrement le droit demain ne m'effrayait pas, l'idée d'infiltrer une planque seul ne m'enchantait pas vraiment. Je savais que seul je n'aurais pas beaucoup de chance de neutraliser le réseau. Le regard toujours posé sur mon téléphone, je réfléchissais. Puis je m'emparais de l'appareil et composais un numéro que je connaissais par cœur. La sonnerie retentissait à plusieurs reprises avant qu'il ne décroche. « Logan ? C'est Fitz. » Je marquais une pause avant de reprendre. « Une descente dans une planque, ça te tente ? » Mon ton était neutre et sérieux. J'enchaînais rapidement. « Je te brieferais dans la voiture. » Tout en lui disant cela, j'attrapais ma veste sur le dossier de ma chaise. Je calais le téléphone sur mon épaule pour écouter la réponse de Logan tout en allumant ma cigarette. Je raccrochais après lui avoir dit que je passais le prendre dans quelques minutes. Je ne m'attendais pas à autre chose de sa part. J'éteignais toutes les lumières avant de quitter la salle. Je chargeais la voiture de tout le matériel nécessaire avant de prendre le volant.

Je me garais devant chez lui puis je klaxonnais pour le prévenir de mon arrivée. J'ouvrais ma fenêtre et soufflais la fumée de ma cigarette à l'extérieur. Logan était un homme de confiance, efficace et il ne m'avait jamais déçu auparavant. Nous nous étions rencontrés quand j'étais flic aux États-Unis, il y a de ça un bon nombre d'années. A vrai dire, cela n'avait pas vraiment bien commencé entre nous. Nous nous étions rencontrés dans un bar où il s'était rendu avec des amis militaires en permission. La première chose que j'ai su à son sujet, c'était qu'il avait un sacré crochet du droit. Puis finalement tout s'était terminé avec un bonne bière. Il n'y avait pas de juste milieu avec nous, seulement les extrêmes. Il était rare que je sois proche des gens comme je l'étais de Logan. Je le considérais même comme un frère. A de nombreuses reprises, je lui avais sauvé les miches, et la réciproque était également vraie. Je lui en étais réellement reconnaissant, même si je ne lui disais pas souvent. Mon caractère asocial, réservé et peu bavard m'en empêchait. Je ne faisais pas ce genre de choses, j'attendais plutôt que les gens le remarquent ou alors au moins qu'ils lancent le sujet. Je n'étais pas à l'aise avec les effusions d'affection, en réalité, je n'étais pas à l'aise avec les gens tout court. Logan sortit alors de sa maison. Je redémarrais la voiture avant de prendre ma veste sur le siège passager et de la jeter à l'arrière pour qu'il puisse s'asseoir. Je plongeais mon regard dans le sien quelques secondes avant de démarrer. Un silence planait dans la voiture alors que l'air frais s'y engouffrait par ma fenêtre. « On suit un réseau de braconniers depuis quelques semaines. On parle là de plusieurs tonnes d'ivoire, un gros coup. On a failli les avoir à plusieurs reprises, mais à chaque fois, on avait un train de retard. On pense qu'ils se planquent aux alentours de Soweto. » Je jetais ma cigarette par la fenêtre. Nous avions encore quelques kilomètres à faire avant d'arriver. Je fixais la route l'air grave et concentré pensant avoir tout dit.


Dernière édition par Fitzgerald Foxx le Lun 4 Mai - 15:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: go hunting † logan   go hunting † logan EmptySam 2 Mai - 16:45



❝go hunting ❞
Fitz' & Logan


Avez-vous déjà essayé, l’espace d’un instant, d’une infime seconde, d’imaginer ce que pourrait être la vie sans la personne que vous avez choisie d’aimer de toute votre âme ? Jamais. Evidemment, Logan ne s’était jamais posé la question non plus, pas une seule fois depuis sa rencontre avec Lyanna il n’avait osé ne serait-ce que penser à son absence. Aux mâtinées qui donnaient l’impression d’être des mois entier lorsqu’il ne travaillait pas, lorsque la maison s’écroulait sous un silence de plomb, il en venait à regretter les hurlements du petit brun en rébellion contre le monde, il venait à regretter ces matins arides et épuisant où il devait jouer l’arbitre entre ses deux aînés tandis que la petite dernière quémandait un peu plus d’attention. Toute cette agitation quotidienne lui permettait de garder la tête hors de l’eau, ce qui le rendait, très certaine, de plus en plus dépendant à ce quotidien répétitif et bruyant. Les jours comme aujourd’hui, où seul le bruit du vent chaud osait perturber le père de famille, lui semblaient être des journées interminable. Pendant de longue seconde, lorsque son corps endoloris s’était éveillé, lorsque ses pieds s’étaient posés contre le parquet en bois blanc qu’il avait posé la veille, il avait eu une pointe d’hésitation lorsque ses pupilles s’étaient posées sur le portable bon marché qui se trouvait sur sa table de nuit. Arabella lui manquait. D’une certaine façon, ce qui lui manquait le plus chez elle était à la fois cette similarité qu’elle avait avec sa sœur, cette longue toison de flamme qui ne cessait de l’attirer, le possédant d’une envie aliénée de se blottir contre elle. D’une autre façon, c’était tout ce qu’Arabelle n’était pas qui lui manquait, cette proximité paradoxalement distante entre eux, ces longues conversations dans lesquelles le père de famille se laissait parfois aller à rire. Creusant un peu plus les ridules sur le côté de ses yeux océans et meurtris.

Posant les paumes de ses mains sur ses yeux, il chassa cette idée farfelue de son esprit, inspirant profondément avant de lever sa carcasse du bord de son lit. Logan n’avait aucune notion temporelle lorsqu’il ne travaillait pas et lorsqu’il ne passait pas ses journées à jongler entre sa salle de boxe et les requêtes de ses trois enfants. Suivre le conseil de Maxyne et prendre une journée pour lui, pour essayer de reboucher le trou béant dans sa poitrine lui avait semblé  être une bonne idée dans un premier temps. Dans un premier temps seulement. Car, ici, debout, au milieu de cette vieille bâtisse silencieuse, les tourments lui ravageaient le cœur, faisant pression contre son torse pour mieux le faire suffoquer. Alors, il décida de vivre, étape par étape une journée dite normale, à commencer par une douche glaciale qui n’aida pas, la nourriture en elle-même lui paraissait fade, tout aussi silencieuse que l’était son monde à cet instant. Repoussant l’assiette du bout des doigts dans un soupire, le père de famille observa son salon d’un œil circulaire, la gorgé nouée. Jusqu’à-ce que la petite boite métallique de communication ne se mette à vibrer sur l’îlot central. Logan observa un instant le prénom de son interlocuteur et se racla la gorge avant de décrocher. « Ouais ? » Murmurait-il, essayant tant bien que mal de dissimuler son malaise. « Logan ? C'est Fitz. » Le brun aux longues boucles ne put s’empêcher de sourire, son ami de longue date semblait en état d’impatience ultime. «  Je sais ton numéro s’affiche mon vieux, toujours aussi doué en technologie. Je t’écoute.» Le taquinait-il en toute sincérité, après tout, lui-même était dépassé par toutes ces nouvelles technologie, lorsqu’il dînait en compagnie de ses enfants, ce qui était rare, il ne comprenait qu’un mot sur deux de leur conversation. Comme si la mort de Lyanna n’avait pas creusé un fossé suffisamment infranchissable, la technologie entretenait ce trou. « Une descente dans une planque, ça te tente ? » Logan prit une minute pour observer l’intérieur de sa vieille maison, chaque soir, lorsqu’il était trop torturé pour dormir, le père de famille bricolait çà et là, réparant ce qui lui était possible de réparer, bien plus doué avec le bois et le métal qu’il ne l’était avec lui-même et sa vieille carcasse. Aujourd’hui, il aurait tout simplement put passer plus de temps à ressasser le passé tout en ponçant sa terrasse ou essayer d’oublier partiellement ses démons en compagnie d’un vieux loup comme lui. « Pourquoi pas. Je n’ai rien de prévu de particulier tu tombes bien. » Répondit-il tout en tournant le dos à son salon miteux et silencieux, le regard posa sur la vitre de sa cuisine derrière laquelle une mère de famille s’amusait à arroser ses enfants, les éclats de rires heureux et naïfs révulsaient le soldat qui secoua son visage. Déposant la paume de sa main sur son front, étouffant un soupire. Fitz’ semblait pressé, comme à son habitude, puisqu’il enchaîna.  « Je te brieferais dans la voiture. »  Logan esquissa un faible sourire, laissant retomber sa main sur l’îlot grisâtre. « Ok, passes me prendre. » Bien que le père de famille se doutait bien que le flic recyclé était probablement déjà en chemin. La communication s’arrêta simplement sur cette note, pas d’au revoir, pas de sentiments entre les deux hommes.

Logan déposa le portable après avoir pris soin de prévenir sa belle-sœur qu’il avait une course urgente et qu’elle ne devait pas s’inquiéter puis il laissa son corps le guider jusqu’à son coffre d’armes. Enfilant par la suite un t-shirt et un vieux jean, le père de famille gribouilla un mot qu’il plaça sur son réfrigérateur. Observant sa silhouette morbide qui se reflétait sur le miroir sur pied qui se trouvait à l’entrée de sa maison, il glissa son arme à l’intérieur de son étui, ouvrant la porte de sa maison, il se glissa à l’extérieur. Le visage inondé et aveuglé par les rayons du soleil, il secoua son visage lorsqu’il vit que son ami de longue date l’attendait déjà, tube cancérigène entre les doigts. La cigarette était un sujet compliqué pour le militaire qui avait arrêté sous l’ordre de Lyanna qui ne cessait de se plaindre de l’odeur et des ravages de la nicotine sur le corps. Elle avait peur. A l’époque, elle était persuadée que ce serait Logan et ses fichues paquets qui partiraient en premier, la laissant seule avec les enfants. Hélas, ce fut elle, elle et son innocence qui s’étaient envolées les premières, loin de lui.

D’une démarche lente, assommée par la chaleur africaine, le père de famille alla jusqu’à la voiture, s’installant côté passager en silence, l’arme mise sur le côté de sa ceinture en cuir marron. Pendant quelques secondes, son regard croisa celui du vieux flic, rarement les deux hommes avaient eu besoin de mots pour communiquer, Logan donna son approbation d’un regard et d’un signe de tête. « On suit un réseau de braconniers depuis quelques semaines. On parle là de plusieurs tonnes d'ivoire, un gros coup. On a failli les avoir à plusieurs reprises, mais à chaque fois, on avait un train de retard. On pense qu'ils se planquent aux alentours de Soweto. » Coude appuyé contre sa porte, Logan observait le paysage qui défilait sous ses yeux, enregistrant par la même occasion les propos de son vieil ami. Plus les secondes s’écoulaient, plus le contraste de ce pays se faisait ressentir et plus le cœur du soldat se faisait douloureux et peiné par une telle misère. « Hum. On ? Du coup, tu t’es dit qu’une petite mission suicide serait parfaite pour nous ? » Ironisait le père de famille, pourtant une part de vérité transparaissait dans ses propos. Les braconniers n’étaient pas des enfants de cœur, Logan en avait vu plus d’un à l’œuvre. « T’as un plan ? » Demandait-il, redressant son dos contre le dossier de son siège, l’œil furtivement posé sur son conducteur. Fitz était d’une importance capitale dans la vie du soldat, une histoire vieille comme le monde entier certainement, une relation de confiance. Au point que l’ex flic ne fut la seule personne qui connaissait le crime ultime que le père de famille avait commis par colère et vengeance. «  Au fait, tu sais que les clopes vont finir par te tuer, peut-être même avant les braconniers. » Logan attrapa le paquet encore remplis qui se trouvait sur le tableau de bord. Il observa les petits tubes, d’un air pensif, lointain. Les mots de Lyanna ne cessaient de revenir le hanter. Un simple couteau, un simple verre d’eau, un simple sourire faisait vivre en lui le fantôme de son épouse.


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MessageSujet: Re: go hunting † logan   go hunting † logan EmptyLun 4 Mai - 16:53


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Debout au milieu de la pièce, une main sur les hanches, j'attendais que Logan décroche. Par habitude, je m'annonçais en donnant mon prénom et il me répondait qu'il savait que c'était moi étant donné que mon prénom s'était affiché sur son écran. Je ne relevais pas la remarque. En réalité, j'avais horreur de toute cette technologie et tout ce progrès informatique. Tout allait plus vite, tout était plus simple. Un simple clic aujourd'hui nous donnait le résultat d'une longue journée passée dans une bibliothèque, il y a de ça une trentaine d'années peut-être. Cela ne demandait aucun effort réel. Je continuais en lui expliquant ce que je comptais faire ce soir. Il ne répondait pas tout de suite comme s'il réfléchissait. Il répondait positivement à ma proposition en m'expliquant qu'il n'avait rien de mieux à faire. Je connaissais Logan depuis de longues années à présent, on pouvait dire que j'avais appris à le connaître et même parfois à anticiper ses réactions. En l'appelant, je savais qu'il ne refuserait pas. Tout comme pour moi, le travail était, je pense, pour lui un échappatoire également. Cela lui permettait de fuir ses vieux démons, au moins le temps de quelques heures. Tous les deux, nous avions perdu quelque chose qui nous était cher, pas de la même façon certes, mais au final, on devait bien ressentir la même chose. D'extérieur, on pouvait ressembler à des gars totalement paumés qui ont du mal à sortir la tête de l'eau. Parce que c'était comme ça, bien souvent on préfère souffrir, vivre dans le chagrin plutôt qu'oublier. Parce que si on oubliait, c'était comme si rien de tout cela n'était arrivé et cette idée, ce concept était encore bien plus douloureux. Je terminais en lui disant que je le brieferais sur la route puis je raccrochais. Mon regard restait posé sur le tableau en face de moi pendant quelques secondes, puis je sortais en prenant soin d'avoir pris toutes mes affaires.

Je me garais devant chez lui et l'attendais dans la voiture, une cigarette entre les doigts. La chaleur suffocante me faisait ouvrir la fenêtre. Je fermais les yeux quelques secondes en sentant l'air frais s'écraser sur mon visage. Je ne me ferais jamais aux températures de ce pays. Je fixais la route devant moi alors que du coin de l’œil, j'apercevais Logan s'approchait de la voiture. J'attendais calmement et silencieusement qu'il monte du côté passager. On s'observait quelques secondes avant que je ne démarre. Je n'étais pas bavard de nature, je ne disais que le stricte minimum et surtout le stricte nécessaire. Je pensais sincèrement que le silence pouvait en dire beaucoup plus que les mots. Au bout de quelques minutes, je lui faisais un rapide résumé de la situation, en lui donnant les informations les plus capitales. Il répondait en qualifiant ce que je lui proposais de mission suicide. Je penchais légèrement la tête sur le côté avant de jeter ma cigarette par la fenêtre. Mon regard vaguait sur les paysages qui défilaient sur ma gauche. « Fais pas ta tapette, Logan. Si cette idée t'effraie trop, je peux te laisser là, sur le bord de la route et je te prends au retour. » déclarais-je sur un ton que je voulais neutre. Il avait raison cependant. Les braconniers étaient souvent aussi armés que nous et n'avaient rien à perdre. Ces gens étaient tellement désespérés qu'ils était prêts à tout. Je détestais les gens désespérés. Nous étions à leur poursuite depuis un long moment, et l'idée de les laisser filer une nouvelle fois me frustrait. Si j'avais appris quelque chose depuis que j'étais dans la lutte contre le braconnage, c'était que le temps était précieux. Plus on attendait, plus ces braconniers avaient le temps de tuer des animaux et notre but premier était d'empêcher ces crimes. Je n'avais pas l'intention d'attendre demain pour agir. On m'en avait donné l'ordre pourtant, mais je ne supportais pas l'autorité. Il me demandait alors si j'avais un plan. Je haussais les épaules dans un geste lent. Pour être franc, pas vraiment. Je n'y avais pas vraiment réfléchi, mais cela ne m'inquiétais pas. On improviserait. On l'avait déjà fait auparavant et on s'en était toujours plutôt bien sortis. Tout en attrapant mon paquet de cigarettes sur le tableau de bord, Logan me disait que les cigarettes finiraient par me tuer et cela peut-être bien avant les braconniers. Je tournais la tête vers lui, le fixant quelque secondes, ne laissant transparaître aucune émotion. Je reposais mes yeux sur la route après avoir pris une autre cigarette dans le paquet qu'il tenait dans ses mains. « Il faut bien mourir de quelque chose, non ? » Je plongeais ma main dans une des poches de mon pantalon et en sortais un briquet. J'allumais ma cigarette avant de jeter le briquet sur Logan. « Prends en une, ça te détendra un peu. » Je me souvenais que sa femme lui faisait souvent des remarques lorsqu'il fumait. Shay détestait ça également. J'arrêtais la voiture en fixant loin devant moi. Il était préférable de rester à distance, la voiture ferait bien trop de bruit et une arrivée remarquée ne nous aiderait pas vraiment. Il fallait que Logan soit sûr de lui, qu'il n'ai aucun doute, aucune crainte. Je m'accoudais contre la portière sortant légèrement ma tête de la boîte métallique. Mon regard observait les alentours s'attardant sur certains endroits plus longtemps que sur d'autres. Nous étions en fin de journée, la chaleur se faisait un peu moins étouffante puisque le soleil commençait sa lente descente. Je recrachais la fumée de ma cigarette en plissant les yeux avant de détacher ma ceinture.
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MessageSujet: Re: go hunting † logan   go hunting † logan EmptyVen 8 Mai - 21:57



❝go hunting ❞
Fitz' & Logan


Logan n’avait eu que très peu d’amis, de véritables amis sur qui il pouvait compter. Evidemment il y avait eu ses nombreux frères d’armes, des hommes respectueux, mais des hommes pour lesquels Logan avait soigneusement évité de s’attacher. Sans doute par peur de perdre ses amis, lui qui avait de nombreuses fois perdu des soldats de son régiment, tant de fois culpabilisé face à la mort. Ce qui était ridicule, la mort ne pouvait être évitée, Logan le savait mieux que personne. L’armée lui avait non seulement appris à avoir un moral aussi solide que l’acier, à devenir un homme robotisé par les balles. L’armée lui avait aussi appris qu’il ne fallait pas s’attacher, que le strict minimum devait devenir une philosophie, une pensée à suivre lorsque le pays était en guerre. Et, le continent américain était le premier classé en déploiement à l’étranger. Il avait même douté de la viabilité de sa relation avec Lyanna, même lorsqu’ils s’étaient jurés fidélité et amour contre la maladie et la pauvreté. Il avait toujours eu cette crainte chaque fois qu’il lui tournait le dos pour partir à l’étranger, cette crainte que par lassitude, par solitude, son épouse ne parte loin de lui, laissant une simple maison vide à son retour. Et, jamais Lyanna n’avait fui. Elle avait toujours été présente à chaque départ, comme à chaque retour, le serrant avec tout autant d’amour qu’au début de leur relation. Lyanna avait été la première exception d’une grande lignée d’autres, ses enfants, Arabella et enfin Fitzgerald.

Fitzgerald et Logan, c’était en premier lieu l’histoire de deux hommes, deux mâles dominants qui avaient cherché à s’imposer au milieu du brouhaha d’un pub perdu au milieu de nulle part et de l’alcool. Les coups qu’ils s’étaient donnés, qu’ils s’étaient rendus avaient scellés le début d’une belle et longue amitié et ceci malgré la distance physique qui s’était instauré entre eux. Fitzgerald était un ami, un frère d’arme, le propre reflet de la vie de Logan avec certaines exceptions. Car, jamais Lyanna n’était partie sans un mot en laissant un enfant derrière elle, jamais elle n’aurait eu la lâcheté de faire cela. Logan ne souffrait pas des mêmes maux, ce n’était pas la déception qui le hantait, ni l’existence de l’être aimé, c’était sa disparition. C’était les matins douloureux où il cherchait l’odeur de cette épouse en sachant qu’elle ne reviendrait pas, non parce qu’elle était probablement heureuse dans les bras d’un autre, mais parce qu’on lui avait volé sa vie innocente et aimante. Fitz et Logan étaient tout aussi semblables qu’ils étaient différents et leurs différences faisaient la force de cette relation. Il y avait toujours un pour secouer l’autre, pour sauver l’autre, ou tout simplement pour frapper l’autre. La relation entre les deux hommes était d’autant plus solide qu’ils éprouvaient tous deux le même désir, la même soif de s’ensevelir sous le poids du travail pour mieux éviter de sombrer dans la souffrance. Et l’un tout autant que l’autre n’avait que trop de fierté pour l’avouer.

L’ironie et la taquinerie du père de famille semblait avoir fait mouche, au milieu du silence qui s’était instauré entre les deux soldats. La répartie de Fitzgerald ne s’était pas rouillé. « Fais pas ta tapette, Logan. Si cette idée t'effraie trop, je peux te laisser là, sur le bord de la route et je te prends au retour. » Le rire gras du brun aux cheveux bouclés fit écho à l’intérieur de la voiture. Tandis que l’air lui caressait le visage, s’infiltrant dans les nombreuses vagues qui creusaient son visage meurtris. Logan lança un regard presque émerveillé envers son collègue. « Oh, que d’insultes, excuses moi d'avoir un cerveau et de réfléchir. Si tu songeais vraiment que ma présence n'était pas nécessaire au point d’envisager de me prostituer au bord de la route, tu ne m’aurais pas contacté voyons. Je n’ai pas peur, excuses-moi d’avoir des enfants qui attendent mon retour. D’ailleurs comment va Maïtia ? » Oh. Logan savait que Fitzgerald n’était pas genre d’homme à discuter des problèmes relationnels qu’il entretenait avec sa progéniture, Logan y était habitué, parce que Lyanna lui avait appris cela. Et que sa douce Arabella était sa piqure de rappel. Bien que dès lors qu’il pensait à la rousse flamboyante avec qui il était lié par alliance son cœur palpitait légèrement plus rapidement à la fois parce qu’il appréciait les nombreux moments qu’il passait avec elle, mais aussi parce qu’il culpabilisait plus qu’il ne le devrait. Fitzgerald, était sur ce point quelque peu différent, mais Logan savait faire parler l’ami, de plus la petite ne cessait de venir se réfugier chez lui après chacune de leurs disputes.

Le paquet de tubes cancérigènes qu’il tenait entre ses mains le brûlait légèrement. Logan avait plusieurs fois été à deux doigts de replonger comme le ferait le vieil ivrogne face à un verre de vin ou de whisky. Chaque fois, il revoyait le visage de sa femme, il le revoyait assez distinctement pour y apercevoir les ridules qui se formaient souvent au milieu de son front lorsqu’elle lui faisait la tête. Lyanna était une femme adorable, mais lorsqu’elle avait quelque chose en tête, lorsqu’elle avait savoureusement décidé de faire de votre vie un enfer, elle était certainement la plus douée dans le domaine. « Il faut bien mourir de quelque chose, non ? »  La langue du soldat claqua contre son palais. Ce bruit agacé fut suivit d’un soupire mêlé à un rire nerveux. « Je vais finir par croire que t’en a rien à foutre de ta vie, fais-moi plaisir si tu crèves d’un cancer autorises-moi à te dire que je te l’avais dit, puis à te tirer une balle dans le crâne ok ? » La plaisanterie n’était qu’à demi-vraie. Logan avait déjà assez perdu de gens dans sa longue vie pour qu’il ne puisse autoriser son ami de négliger ainsi la sienne. Bien qu’il avait pleinement conscience que l’impact de ses mots étaient aussi efficace qu’une balle traversant l’océan.

Le regard du soldat suivait les gestes de son ami, lequel décida de fumer une nouvelle cigarette sous ses yeux. Logan secoua lentement son visage, laissant ce dernier faire ce qu’il voulait. « Prends en une, ça te détendra un peu. »  Le rire de Logan se fit discret, tandis qu’il jeta le paquet encore plein sur le tableau de bord de la voiture. Passant machinalement sa main dans sa longue toison emmêlée. « Non merci. Euphemia me tuerait et je pense même qu’Arabella finirait le travail. Je leur cause assez de souci comme ça. » Il pensait notamment aux nombreux combats illégaux auxquels il participait. De nombreuses fois il s’était dit que ce serait le dernier combat, la dernière fois qu’il sentirait son corps rejoindre celui de son épouse, de nombreuses nuit il s’était senti coupable de se mettre en danger par pur égoïsme. De nombreuses fois il avait eu la force de soutenir le regard suspicieux de son aînée, réinventant chaque fois un nouveau mensonge selon l’état de son corps. Logan secoua son visage, chassant ces viles pensées sournoises.

Il suivit le pas de son ami, main sur son arme, à ses côtés, ils avancèrent en parfaite synchronisation. Ils étaient suffisamment proches pour apercevoir la maison et suffisamment loin pour que leurs mots ne soient entendus. Toutefois, par prudence le père de famille murmura. « On se la fait comment ? Je passe par dernière et toi devant ou on se la joue bourrin américain et on défonce la porte en se prenant une balle dans l’épaule au mieux. » Logan n’aimait pas réellement l’idée d’avancer à l’aveugle, il avait toujours fonctionné avec des plans, des stratégies, afin de mieux protéger ses hommes. Fitzgerald n’était pas soldat comme Logan l’était. Tout comme Logan ne serait jamais le flic à l’esprit aiguisé qu’était Fitz. La main de Logan se posa sur l’épaule de son ami, scrutant ce dernier le plus sérieusement possible. « Fitz, il nous faut un plan, est-ce que tu sais combien d’hommes sont dans cette maison ? Je sais que ça te tient à cœur ce truc, mais on ne peut pas se permettre d’être blessé, encore moins maintenant, on est que deux. Ensuite, il faut faire attention au fait qu’il n’y ait aucun civil. » Logan plongea ses iris océans dans celles de son ami, cherchant un signe d’approbation à ses propos, la main toujours déposée sur l’étui de son arme et le cœur en parfaite synchronisation respiratoire.
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MessageSujet: Re: go hunting † logan   go hunting † logan EmptyMar 12 Mai - 22:48


world needs bad men. we keep the other bad men from the door.

Enfant, je ne parlais que très peu et j'évitais les autres dès que je le pouvais. Autrui m'avait toujours effrayé et intrigué à la fois. Le fait de ne pas savoir comment réagir, comment me comporter avec les autres m'avait toujours en quelque sorte bloquait. Je ne trouvais jamais les bons mots, je ne faisais jamais les bons gestes. Tenir une banale conversation en souriant poliment me paraissait infaisable. C'était comme si ce que j'avais vécu sous mon toit m'avait transformé, m'avait coupé du monde. Tout m'échappait, je ne parvenais pas à saisir le sens de tout ce qui m'entourait. Nombreuses étaient les personnes qui me trouvaient déstabilisant sans que je ne le fasse exprès, sans que je le veuille. Je n'arrivais pas à comprendre ce monde de conventions dans lequel je vivais où les choses gênantes étaient cachées, où les paroles trop franches n'étaient pas prononcées. Je ne pouvais m'empêcher d'agir rationnellement en m'appuyant sur des faits logiques ce qui, parfois, dérangeait les personnes plus spirituelles. Je n'avais jamais été bercé d'illusions, on ne m'avait jamais raconté d'histoires qui finissent bien avant que je m'endorme. Dès l'enfance, j'avais du faire face à la triste réalité. Je ne m'étais jamais senti à ma place, j'avais sans cesse l'impression d'être en trop, de déranger. Une attitude trop franche et trop directe mettait les gens mal à l'aise parce qu'ils n'aiment pas qu'on les mette devant les faits, qu'on leur rappelle la dure réalité, ils préfèrent de loin qu'on leur mente. Je n'étais pas comme ça. Je ne voyais pas où était le mal à dire la vérité, à dire tout haut ce que l'on pense tout bas. Dès l'âge de six ans, j'avais compris que l'homme était un animal violent et égoïste quoi qu'il en dise. Dans mon esprit, l'autre était plus représenté comme une menace et non pas comme un allié parce que l'autre, l'homme, ment et trompe. Je ne rentrais pas dans les normes, et je l'avais compris bien assez tôt. Ma relation avec Logan avait pour origine un désaccord et une confrontation, mais cela avait été différent. Il était vrai que nous nous ressemblions sur de nombreux points ce qui avait dû rendre les choses plus simples. Tout comme ma fille, Logan avait appris à connaître, à savoir comment je fonctionnais. Nous étions souvent en désaccord et il avait parfois du mal à saisir ma pensée, mais je pensais sincèrement pouvoir dire que je ressentais de l'affection pour lui, ainsi que pour sa famille.

Le rire de Logan retentissait dans la voiture. Je jetais des coups d’œil furtifs à droite et à gauche surveillant attentivement la route ne réagissant pas à sa réaction, mais je sentais son regard se posait sur moi. « Oh, que d’insultes, excuses moi d'avoir un cerveau et de réfléchir. Si tu songeais vraiment que ma présence n'était pas nécessaire au point d’envisager de me prostituer au bord de la route, tu ne m’aurais pas contacté voyons. Je n’ai pas peur, excuses-moi d’avoir des enfants qui attendent mon retour. D’ailleurs comment va Maïtia ? » Logan était plus bavard que moi, c'était certain. Je me contentais de dire le strict nécessaire, sans m'engouffrer dans les détails. Sentir le regard des autres posé sur moi, attendant impatiemment que je dise ce qu'ils veulent entendre me met mal à l'aise. Autre différence, j'étais sûrement plus impulsif que lui. J'avais tendance à agir et réfléchir ensuite. Me mettre en danger me procurait une sensation qui ne me déplaisait pas, même si ma conscience me rappelait souvent à l'ordre alors que je me souvenais que je me devais de prendre soin de moi, au moins pour Maïtia. L'adrénaline était devenue comme une sorte de drogue, et je ne pouvais m'en passer tout comme c'était le cas pour la cigarette. « Elle va bien. » répondais-je simplement en ne quittant pas la route de yeux. Un léger silence s'installait avant que je n'arrive à reprendre la parole avant de toussoter. « Et toi, les enfants ? » Je me sentais mal après avoir posé cette question sachant que la situation avec ses enfants était quelque peu tendue. Puis je me disais que c'était la chose à demander pour lui montrer que je n'étais pas désintéressé. J'avais pris sur moi pour lui poser cette question. Je me réinstallais dans mon fauteuil avant de remettre mes deux mains sur le volant.

Du coin de l’œil, je le voyais prendre mon paquet de cigarette dans les mains. Je me souvenais que sa femme me faisait également des réflexions lorsque j'en allumais une. Shay m'en avait fait également, comme si nous, fumeurs, n'étions pas au courant  que ces choses étaient néfastes pour la santé. Un soupir traversait ses lèvres. Je tournais alors la tête vers lui pendant quelques secondes, les sourcils légèrement froncés. « Je vais finir par croire que t’en a rien à foutre de ta vie, fais-moi plaisir si tu crèves d’un cancer autorises-moi à te dire que je te l’avais dit, puis à te tirer une balle dans le crâne ok ? » Inconsciemment, je haussais les épaules. Après tout, quel était le but de tout ça, la vie ? Je m'étais souvent posé la question, peu importe ce que je faisais. Pourquoi je fais ça ? Nous nous débattions dans ce monde, nous faisions tout pour survivre instinctivement, sans savoir pourquoi, sans savoir ce que l'on y gagne. Certains cherchaient à absolument fonder une famille pour ne pas finir seul, d'autres couraient après le succès pour qu'on se rappelle de leur nom. Je ne pouvais m'empêcher de penser que la vie n'était pas un cadeau. Non, elle ressemblait plus à un fardeau. Nous errions tels des fantômes cherchant une explication, un but à notre existence en vain. Logan me reprochait de gâcher ma santé en fumant, mais après tout, il faut bien mourir de quelque chose et à un moment donné, à un certain âge. Je n'étais pas certain de vouloir mourir centenaire, cela me paraissait bien trop long, cela m'apparaissait comme de longues années en plus passées à souffrir et à se demander pourquoi. Là était le but de notre existence ? Souffrir, se relever pour tomber à nouveau ? Si c'était réellement la cas, j'aurais volontiers cédé ma place à un autre. Je n'irais pas jusqu'à dire que je n'en avais rien à foutre de ma vie, du moins, plus aujourd'hui. Il y avait de cela une vingtaine d'années peut-être, mais depuis que Maïtia était née, je me disais que mon but était là, veiller sur elle, la tenir éloignée de toute cette souffrance, même si à bien des occasions, je me disais avoir échouer. « Si ça peut te faire plaisir. » lâchais-je d'une voix faible voulant chasser toutes ces pensées de mon esprit.

Il refusait de prendre une cigarette alors que je lui en proposais une pour se détendre. « Non merci. Euphemia me tuerait et je pense même qu’Arabella finirait le travail. Je leur cause assez de souci comme ça. » J'allumais la cigarette que j'avais coincé au bord de mes lèvres. Je fermais les yeux quelques secondes sentant la fumée envahir mes poumons. Fumer me permettait de me détendre, de faire le tri dans mes pensées, d'y voir plus clair. « C'est toi qui voit. » soufflais-je avant de garer la voiture. Je descendais lentement de la voiture et refermais la portière en douceur. Les mains sur les hanches, j'observais la maison à quelques kilomètres de nous. Recrachant la fumée par le coin de ma bouche, ma respiration s'accélérait alors que je me sentais proche du but. J'essayais d'imaginer la façon dont pouvait être disposer cette maison, combien d'hommes elle pouvait abriter et combien de tonnes d'ivoire elle pouvait cacher. J'éprouvais du dégoût pour la race humaine. En tant que flic, j'avais vu de nombreuses atrocités, des choses inimaginables qui vous changent. Avant de le voir, de l'entendre, vous n'auriez jamais cru un homme capable de faire ça. L'homme peut être cruel même avec ses semblables, il est capable de tuer l'autre, son reflet. Puis j'avais éprouvé un dégoût encore plus profond pour l'homme lorsque j'avais décidé de m'engager dans la lutte contre le braconnage. A ce moment précis, j'avais compris que l'homme était égoïste, ignorant. Il se déclare supérieur à toute autre forme de vie, se déclare maître de tout ce qui l'entoure alors que tout brûle et meurt après son passage. L'homme est-il supérieur à l'animal car il tue pour s'enrichir ? Je ne pensais pas que ce soit le cas. La race humaine me répugnait à agir de la sorte. La voix de Logan me sortait de mes pensées. « On se la fait comment ? Je passe par dernière et toi devant ou on se la joue bourrin américain et on défonce la porte en se prenant une balle dans l’épaule au mieux. » Je secouais la tête de gauche à droite avant de prendre ma cigarette entre les doigts. « Hors de question d'y aller à l'aveugle, je dois te ramener à tes enfants, tu as oublié ? » Je n'ajoutais rien attendant qu'il me donne son avis. Je plongeais mon regard azur dans le sien. Nous n'étions que deux, nous allions avoir besoin d'un plan qui nous permette de rester discret le plus longtemps possible, une fusillade ne serait pas en notre avantage. Je baissais les yeux en réfléchissant avant que la main de Logan ne se pose sur mon épaule. « Fitz, il nous faut un plan, est-ce que tu sais combien d’hommes sont dans cette maison ? Je sais que ça te tient à cœur ce truc, mais on ne peut pas se permettre d’être blessé, encore moins maintenant, on est que deux. Ensuite, il faut faire attention au fait qu’il n’y ait aucun civil. » Je prenais le temps de réfléchir avant de répondre. Mon regard se reportait à nouveau sur la maison avant de se reposer sur Logan. « Je dirais au moins quinze hommes et je suis quasiment sûr qu'il n'y aura aucun civil. » Je me dirigeais vers le coffre et changeais mon tee-shirt blanc pour un tee-shirt d'une couleur plus sombre et donc moins voyante. Je prenais soin de charger mon arme avant de la ranger dans son étui accroché à ma taille. Je faisais confiance à Logan, si ce n'était pas le cas, je ne l'aurais pas appelé. Nous avions du temps pour préparer notre intervention, nous devions nous poser et y réfléchir plutôt que de nous jeter dans la gueule du loup sans plan. Je lui donnais une tape dans le dos après avoir enfilé un gilet par balles. « T'en fais pas, je couvre tes arrières. »
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MessageSujet: Re: go hunting † logan   go hunting † logan EmptyMar 26 Mai - 16:52



❝go hunting ❞
Fitz' & Logan


Chasser ou être chassé c’était ce que l’armée apprenait à des hommes comme Logan dès leur plus jeune âge. Le terrain était loin des cours théoriques et une seule petite hésitation aussi minime qu’elle puisse être pouvait coûter la vie à toute l’équipe déployée sur le terrain.  Une seule seconde d’inattention pouvez être fatale et pire que la mort il y avait eu ces gars à la tête un peu trop brûlé qui s’était jeté un peu trop près de la gueule du loup. Souvent, ces derniers se retrouvaient alités à l’hôpital avec une dose de remords si grande qu’elle les consumait de l’intérieur, lentement, jour après jour.  Logan avait toujours eu l’intelligence de calculer chaque mouvement qu’il faisait, de préparer un plan A suivi souvent d’un plan de secourt ou d’extraction des zones de combats et c’était ce caractère réfléchis qui avait fait de lui un soldat chevronné, mais plus que tout un père de famille encore vivant. Ce n’était pas cette intelligence qui l’avait gardé en vie, mais la peur. Ce sentiment étouffant qui se manifestait dès lors que ses paupières se fermées et qu’il voyait se dessiner dans l’obscurité le visage de son épouse et celui de ses enfants. La peur n’était pas une faiblesse, elle était gardienne de la vie aux yeux du soldat. Ainsi que sa famille était ce qui le faisait encore tenir debout malgré la mort de Lyanna et la douleur que cela infligé au militaire. Même si son ami parlait très peu de la mère de sa fille, Logan se doutait bien que le départ de la jeune femme, ce silence assourdissant, ce manque d’explication devait le ronger de temps en temps, dans des moments banals de la journée. Et Logan savait très bien que s’il n’avait pas eu Maïtia à ses côtés, il ne serait certainement plus le même homme. La gamine avait une force de caractère que Logan appréciait, une maturité plus que flagrante dès que la jeune métisse ouvrait la bouche, cela faisait souvent sourire le père de famille. « Elle va bien.  » Moment de silence, quelques secondes, suffisamment pour que Logan ne hoche son visage de façon approbateur, les bras croisés contre son torse, les iris toisant la route dégagée qui s’offrait à lui. « Et toi, les enfants ?  » Logan tressaillit légèrement, soupirant au travers sa barbe grise en secouant sa main de façon nonchalante. Que pouvait-il répondre à cette question ? Ces enfants étaient complexes, l’un d’eux avait vu l’assassinat de sa mère sous ses yeux innocents et impuissants, accusant bien souvent le soldat de ce drame, l’aînée semblait se noyer sous le rôle de mère remplaçante et Logan n’arrivait pas à saisir ce qui se cachait sous sa froideur de marbre, la dernière était la plus simple, mais cela risquait de se compliquer dans les années à venir. Lorsqu’il devrait lui expliquer la raison pour laquelle elle n’avait pas de maman. «  Bien. Enfin pour la situation je dirais. Priam est toujours aussi révolté.  » Le père de famille haussa les épaules, impuissant face à cette situation, il ne pouvait qu’attendre que tout cela ne finisse par s’estomper avec le temps et il espérait bien que ce pays ne rende un peu de joie de vivre à sa progéniture.

Par chance le sujet dériva bien rapidement sur la cigarette et tout ce que cette chose cancérigène pouvait apporter. Logan savait mieux que personne pourquoi fumer pouvait être une chose attirante, la nicotine apaisait les âmes de façon éphémère. Toutefois son vice était plus grand que toutes les autres drogues synthétiques qui pouvaient vous bousiller le cerveau, car la mort était lente et douloureuse. Du moins, c’était les arguments que Lyanna lui envoyait au visage chaque fois qu’il osait retoucher à l’un de ces tubes. Fitz’ semblait prendre en considération la chose avec très peu de sérieux, néanmoins cela ne frustrait pas ou que très peu le père de famille. Après tout Fitz’ était un grand garçon. Cependant, Logan ne put s’empêcher de lui envoyer une plaisanterie au visage. « Si ça peut te faire plaisir.  » Logan leva les mains aux cieux, impuissant face à ce pessimiste digne de Fitz, depuis tant d’années qu’ils se connaissaient, Logan savait qu’il s’agissait d’une bataille perdue d’avance. Bien que l’idée de perdre son ami de cette façon le dérangeait quelque peu. Il refusa la cigarette proposait par ce dernier, prétextant que sa belle-sœur et son aînée finiraient par l’étrangler. Et Logan le pensait sérieusement, il n’y avait pas plus féroce que les pupilles azures de sa belle-sœur ainsi que celles glacées de sa fille aînée. « C'est toi qui voit.  » Logan secoua péniblement son visage, dépité par son ami.

Lorsque la voiture s’arrêta, le soldat prit soin d’observer le périmètre, laissant ses sens prendre le dessus, loin de tout ce qui pouvait le rattacher à la réalité. Il pouvait entendre ses propres battements cardiaques, sentir les filets fins de sueurs qui s’écoulaient lentement le long de son visage. Logan porta son attention sur son compagnon d’arme, ôtant par la même occasion son arme de son étui. « Hors de question d'y aller à l'aveugle, je dois te ramener à tes enfants, tu as oublié ? » Le père de famille étouffa un rire cynique sous la large barbe piquante qui lui mangeait le visage. Dans un souffle, il murmura à l’attention de Fitz’. « Je peux me ramener tout seul. N’oublie pas que tu as une fille Fitz  »Logan observer l’ex flic avec dureté. Il comprenait l’importance de cette mission, mais si cette dernière voulait dire que l’un d’eux devrait porter le corps de l’autre et annoncer aux enfants la mort de ce dernier ça n’en valait pas la peine. Néanmoins, l’appel de la mission et ce qu’elle impliquait, cette idéologie qui dormait au sein de l’épigastre du militaire semblait prendre le dessus.

« Je dirais au moins quinze hommes et je suis quasiment sûr qu'il n'y aura aucun civil.  » Le regard pragmatique du veuf se posa sur la bâtisse en piteuse état qui les attendait, narguant les deux soldats de par sa peinture passée par le temps, sa véranda poussiéreuse. Quinze hommes s’entassaient probablement à l’intérieur et tout ce que Logan espérait c’était que ces derniers soient aussi assommés qu’il l’était par la chaleur étouffante. « Je te fais confiance.  » Murmurait le père de famille, tandis qu’il s’élança derrière l’ex policier, attrapant à son tour un gilet qu’il glissa par-dessus son t-shirt blanc. L’instant d’après, Fitz’ lui donna une grande tape sur le dos, amicale, rassurante, peut-être un peu des dos. Logan grogna légèrement. « T'en fais pas, je couvre tes arrières.  » Dans un rire étouffé vulgairement par la paume de sa main qui recouvrait sa longue barbe, Logan posa sa main sur l’épaule de Fitz’ enlaçant cette dernière dans une poigne ferme et déterminé. « Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en ta force de couvreur, mais je te rappel que j’étais sniper, couvrir c’est mon job, t’étais flic, foncé dans le tas c’est le tiens, il faut qu’on allie nos forces de façon équitables.  » Logan pointait de visage la bâtisse, et ajouta tout en relâchant la pression que sa main faisait sur l’épaule du militaire. « Quinze c’est énorme pour deux, je te propose que je passe par derrière, technique de Seals. J’éclaire le périmètre en étranglant quelques types, tu me suis et puis effet bombe on rentre dans le tas.  » Penchant son visage sur le côté, le père de famille observait son ami avec une certaine angoisse qui nageait au fond de ses entrailles, il tendit sa main rocheuse en direction de ce dernier, l’autre étant posé sur son couteau de survie. « Tu marches ? » Demandait-il, ancrant ses pupilles dans celles du soldat.
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