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 Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz

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MessageSujet: Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz   Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz EmptyDim 10 Mai - 4:46



❝Hope is more than a postponed disappointment.❞
Arabella & Fitzgerald
Le bleu de ses yeux caressait délicatement la vieille photographie usée qu'elle tenait entre ses doigts fins. Son visage exprimait un mélange de tristesse et de mélancolie qu'elle n'arrivait pas à chasser. Une impression qui la hantait depuis qu'elle avait ouvert les yeux ce matin-là. Une sensation qui l'avait suivit dans la douche, qui lui collait à la peau alors qu'elle soignait ses patients, alors qu'elle nattait ses longs cheveux flamboyants. Une sensation qui semblait vouloir l'étouffer, la noyer sous des vagues amères. Son index caressa le visage de la fillette à gauche de la photographie, celle qui semblait plus âgée, ses cheveux couleur rouille tranchant avec sa peau blanche, son sourire à la dent manquant pouvant réchauffer le plus froid des cœurs. Pour une raison qu'Arabella ne pouvait s'expliquer, Lyanna lui manquait cruellement aujourd'hui. Il ne passait pas une journée sans que le souvenir de sa sœur ne la caresse avec la dureté de l'acier, mais aujourd'hui, la douleur était encore plus insupportable. Arabella avait mis cela sur la fatigue qui la rongeait, sur l'inquiétude qu'elle ressentait pour ce qui restait de sa famille. À moins que cela eût un lien avec le mail qu'elle avait reçu d'Olivier la vieille, lui signifiant que sa nouvelle épouse et lui venaient d'accueillir leur troisième enfant trois jours plutôt. Un garçon au stupide nom de Raoul. Qui pouvait bien appeler son bébé Raoul en 2015?Raoul Rousseau. Bella ignorait encore si elle devait en rire ou non. Pauvre gamin. Il n'en restait pas moins que l'idée que son ex-mari a trouvé quelqu'un pouvait lui donner ce qu'elle avait si souvent perdu était un véritable coup de poignard en plein cœur. D'autant plus que cette fille était tout ce qu'elle ne serait jamais. Avocate, jolie à en mourir, blonde, grande. Malgré tout cela, ce n'était pas cela qui attisait la jalousie de la rouquine. Non. C'était quelque chose d'autre. Un atout qui ne se voyait pas. Cette capacité que devait avoir une femme par défaut. Celle de donner la vie.

Un soupir passa la frontière de ses lèvres fines. Un soupir à la fois épuisé et agacé. Elle préférait chasser ces idées néfastes de son esprit endolori par les souvenirs, essayant de revenir dans le présent. Un présent qui se résumait à ses malades et à Logan, veuf épeuré qui vivait avec le fantôme omniprésent de sa défunte femme. En réalité, il valait mieux garder son esprit loin de son beau-frère. C'était un terrain miné, un sujet qu'elle préférait ne pas creuser de peur de voir son monde s'effondrer, de sentir la pointe de culpabilité empoisonner son cœur. Il y avait bien peu de douleur comparable à celle d'un amour qui n'avait pas lieu d'être. Un amour qui n'était qu'une trahison envers son propre sang. Comment Juliette avait-elle pu vivre sa romance avec Roméo sans se détester au point de ne plus être en mesure de se regarder dans la glace? En même temps, cette histoire s'était terminée de façon plus que tragique et Arabella n'était pas certaine de vouloir la même fin. Loin de là. Sa vie avait beau ne pas être facile, elle n'était pas suicidaire pour autant. Même dans les moments les plus sombres de son existence, l'idée l'avait dégoûté au plus haut point. Combien de fois avait-elle regardé ces âmes perdues après une catastrophe naturelle ou un drame humain, se maudissant d'être ceux encore debout? Arabella, elle, se considérait chanceuse de ne pas être la victime, d'être celle qui reste, même lorsque ce rôle pesait lourd sur ses épaules. Elle pouvait comprendre cependant. Dieu qu'elle comprenait. Elle comprenait que Logan aurait souhaité être à la place de Lyanna, parce qu'ainsi, il n'aurait pas à subir la douleur de sa perte. Le plus difficile, c'était d'apprendre à vivre avec l'absence de l'être aimé. Bella le savait. Chaque fibre de son être hurlait contre cette même sensation de manque.

« Docteur McLachlan? » lança une voix timide dans son dos. La rouquine rangea la photographie avant de se retourner vers l'infirmière qui venait de couper court à ses songes néfastes. Son regard épuisé se porta sur l'intrus, enclin à écouter sa demande malgré l'heure tardive et la journée mouvementée qu'elle avait eue. La blonde prit le temps de l'informé qu'il y avait un blessé dans la salle adjacente et qu'elle était la seule médecin disponible pour le moment. Malgré le fait que cela faisait des années maintenant qu'elle était ici, elle trouvait toujours cela déstabilisant de devoir traité des cas qui n'avaient aucun lien avec son domaine d'expertise. Certes, elle avait traité des blessures superficielles à l'époque où elle n'était qu'interne, mais cela remontait à des années maintenant. Elle comprenait cependant que les choses étaient bien différentes ici, alors que les ressources étaient minimes. Elle trouvait tout de même étrange de recoudre des plaies et autres. Lorsqu'elle le pouvait ,elle refilait ces tâches à ses collègues. Disons simplement qu'elle n'aurait jamais l'habileté d'un chirurgien lorsqu'il s'agissait d'une balle perdue ou une crise d'appendicite. En contre partit, personne ne connaissait mieux les maladies que l'on pouvait croiser ici qu'elle. Après tout, chacun avait leur force. La doctoresse suivit l'infirmière sans un mot de plus jusqu'à son nouveau patient, se demandant à quoi elle aurait le droit cette fois-ci. Elle espérait que ce soit un cas de gastro ou de fièvre rouge, tout en sachant que ce n'était probablement pas le cas. Elle n'avait quand même pas cette chance. Puis, une partie d'elle espérait ne pas avoir traîné trop longtemps dans les parages, préférant retourner dans ses appartements le plus rapidement possible pour se plonger dans les bras de Morphée.

« Alors qu'avons-nous? » Lança la voix fluette de la rousse alors qu'elle attrapait le dossier posé sur la petite table de bois usé. Ses prunelles caressèrent les mots inscrits à l'encre bleue. Elle tiqua légèrement lorsqu'elle lu le nom inscrit. « J'imagine que je ne devrais pas être trop étonnée de te voir ici. » Elle se planta devant le père de famille, ses iris froids observant le visage du meilleur ami de son beau-frère. Arabella l'avait rencontré pour la première fois des années plutôt, au mariage de sa sœur. L'homme lui avait semblé bourru et difficile d'approche, elle n'avait échangé que quelques mots avec lui avant de retourner vers ses parents et Olivier. Ils s'étaient croisés de nombreuses fois par la suite, principalement aux fêtes de fin d'année, ou pendant les vacances d'été. Leur relation n'avait évolué qu'après que Fitzgerald eu été témoin d'une dispute cinglante entre la rouquine et son époux. Qu'après qu'il eu prit sa défense envers le Français. Quelque part, elle lui était reconnaissante. Elle l'était d'autant plus qu'il n'en avait pas parlé à sa sœur ou à son meilleur ami. Enfilant des gants de latex, la jeune femme s'approcha de lui pour observer la plaie qui sillonnait la tempe de l'homme. «Tu comptes m'expliquer comment tu t'es fait ça, Fitz? Et pitié, ne me dis pas que c'est rien. J'ai déjà Logan qui me prend pour une idiote la plupart du temps. » Logan avait cette fâcheuse manie de revenir avec des plaies chaque jour et chaque fois qu'elle lui posait des questions, il les évitait. Elle était presque certaine qu'éventuellement, il lui dirait que c'est une histoire de zèbre enragé qui l'avait passer au tabac.

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MessageSujet: Re: Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz   Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz EmptySam 16 Mai - 21:32



L'infirmière me demandait de patienter quelques instants. Je détournais la tête et observais la salle dans laquelle je me trouvais. Ma gorge se serrait alors que ma respiration s'accélérait. Je détestais me retrouver dans ces endroits remplis de médecins, d'outils médicaux. Une atmosphère particulière y régnait et cela me rappelait mes trop nombreuses visites à l'hôpital quand j'étais gosse. Je secouais la tête de gauche à droite avant de fermer les yeux. Lewis m'avait forcé à venir me faire soigner, il m'avait emmené jusqu'ici et on m'avait pris en charge. Je rouvrais lentement les yeux. Cet endroit me rappelait les nombreux mensonges que mon père inventait pour vite me faire sortir de l'hôpital, mensonges auxquels ma mère acquiesçait. On me faisait passer pour un garçon maladroit, mais casse-cou. Ces souvenirs me donnaient la nausée. Je détestais que des médecins courent autour de moi, que l'on me touche, que l'on m’ausculte comme si j'étais un objet. Je déglutissais avec difficulté alors que j'essayais de penser à autre chose. Depuis mes six ans, j'avais comme développé une phobie. Je me sentais plus que vulnérable dans ces endroits. Les battements de mon cœur s'accéléraient alors que mon regard glissait sur les murs blancs qui m'entouraient. Une douleur vive au niveau de la tempe me faisait froncer les sourcils. Je passais le bout de mes doigts dessus en grimaçant légèrement. J'essayais de me calmer pour ralentir ma respiration. Respirer me faisait souffrir le martyr au niveau des côtes.

Un soupir traversait mes lèvres au moment où la porte s'ouvrait sur l'infirmière. « Alors qu'avons-nous? » Je me concentrais sur ce que faisait la femme à la longue chevelure rousse sans réellement porter mon attention sur elle. Elle semblait lire attentivement un dossier qui devait être le mien. Mon regard glissa sur elle et je penchais la tête sur le côté alors que je la reconnaissais. Sa voix m'avait semblait familière également. Mon regard se perdait dans le vide. Je n'avais pas vu ce visage depuis un moment maintenant. Nous nous étions croisés au mariage de Logan puisqu'elle était la sœur de la mariée puis à quelques autres occasions. Nous n'avions jamais réellement parlé, j'étais resté sagement dans mon coin lors du mariage, jusqu'à cet altercation avec son mari. « J'imagine que je ne devrais pas être trop étonnée de te voir ici. » Un léger rictus étirait mes lèvres alors que je détournais le regard. En effet, même si je faisais tout pour ne pas mettre les pieds ici, j'y étais souvent forcé. Sortir indemne d'une mission était très rare. Je ne me souvenais qu'approximativement de ce qui s'était passé. Nous avions pris en chasse un groupe de braconniers. Je me revoyais en train de courir, le souffle coupé, mon arme au poing. J'avais eu l'impression que la jungle était infinie, que je courais sur place. Comme si la fatigue et l'adrénaline brouillaient mes sens. Ma main dégageait les branches qui empêchaient mon passe alors que je ne lâchais pas du regard l'homme que je poursuivais. Puis il y avait eu une explosion juste devant moi me propulsant sur quelques mètres. Après ça, je ne me souvenais que de la migraine qui avait martelé mon crâne et la voix de mon partenaire qui m'appelait au loin. Puis, c'était le trou noir. Je m'étais senti partir, je n'avais pas lutté, j'avais été comme absorbé par l'obscurité qui venait brouiller ma vue. Je m'étais senti apaisé, mes muscles s'étaient détendus et j'avais du perdre connaissance. Mon partenaire m'avait ramené avec l'aide d'un autre militaire, puis je m'étais réveillé alors qu'il m'emmenait au dispensaire. Il m'avait dit que j'avais eu de la chance, que cela avait sûrement été une mine, mais je ne l'avais pas réellement écouté. Mon regard fixait le paysage qui déroulait de l'autre côté de la vitre. Si j'allais à la salle de Logan voir et participer aux combats illégaux, c'était principalement pour cette sensation. L'adrénaline qui fait battre votre cœur, votre respiration qui s'accélère puis la chute lorsque votre adversaire vous bat, vous met à terre, comme lorsque j'avais perdu connaissance. On se sentait tomber, on se laissait aller et cette sensation était apaisante. Pendant un moment, on oublie ce qui nous entoure, nos problèmes et nos doutes s'envolent, notre corps n'est plus douloureux. Mais le réveil était brutal. Je reposais mon regard azur sur elle lorsqu'elle se plantait juste devant moi. Je ne savais pas quoi dire alors je gardais le silence observant minutieusement chacun de ces gestes. Je me contentais de hausser légèrement les épaules.

J'avais un mouvement de recul lorsqu'elle enfilait des gants en latex. Cette situation m'angoissait au plus haut point, mais je faisais de mon mieux pour le dissimuler. Elle s'approchait et semblait examiner la blessure que j'avais à la tempe. J'arrêtais de respirer quelques secondes. Je me souvenais bien de la dispute dont j'avais été témoin entre elle et son mari. Un sentiment étrange m'envahissait à chaque fois que j'y pensais. Je m'étais senti obligé de prendre la défense d'Arabella face à son mari. J'avais pensé bien faire en faisant cesser la dispute. Ce n'était pas dans mon genre, mais quelque chose m'avait poussé à le faire, j'avais senti qu'Arabella ne m'en voudrait pas d'intervenir. Cette dispute semblait l'épuiser, la pousser à bout à l'époque. J'avais fait ce que je pensais être juste, avec plus ou moins d'habilité. « Tu comptes m'expliquer comment tu t'es fait ça, Fitz? Et pitié, ne me dis pas que c'est rien. J'ai déjà Logan qui me prend pour une idiote la plupart du temps. » Ce que Logan faisait avec Arabella, je le faisais avec Maïtia. On ne veut pas inquiéter nos proches, puis il devait y avoir une histoire de fierté cachée également. Je plongeais mon regard dans le sien quelques instants en me disant que lui parler m'évitera de penser au fait qu'elle m'ausculte. « Une mission qui a mal tourné. » répondais-je d'une voix que je voulais calme et posée. Je grimaçais légèrement lorsqu'elle appuyait sur ma tempe. Pendant un moment, j'hésitais, puis je finissais par prendre la parole. « Comment tu vas ? J'ignorais que tu étais en Afrique du Sud. » Les mots semblaient déformer ma bouche tellement je me sentais mal à l'aise de prendre de ses nouvelles. Il était rare que je prenne la parole pour en savoir plus sur les autres, je n'osais pas en général, mais j'appréciais sincèrement Arabella, et je voulais réellement savoir ce qu'elle était devenue.  
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MessageSujet: Re: Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz   Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz EmptySam 23 Mai - 4:23



❝Hope is more than a postponed disappointment.❞
Arabella & Fitzgerald
Pendant des années, Arabella avait eu l'impression d'être une étrangère dans la famille de sa sœur. Principalement parce qu'elles se voyaient qu'une fois par année, deux fois, si son train-train quotidien le lui permettait, bien que c'était relativement rare. Ses neveux étaient toujours plus qu'excités de la voir, comme si on leur avait donné une tonne de chocolat juste avant son arrivée. Malgré tout, jamais la rouquine n'avait eu la complicité qu'avait Fitz avec eux. Elle était l'inconnue qui venait chaque Noël, celle les regardait avec une pointe de douleur au fond de ses yeux verts. Elle n'avait jamais songé à retourner vivre près de sa famille, retourne en Amérique. Elle s'était construit un semblant de bonheur dans son pays d'accueil, un bonheur qu'elle essayait de protéger encore un peu avant que tous ne lui éclatent au visage. La rouquine n'était pas idiote. Elle avait vu les failles de son mariage avant même que celles-ci ne deviennent une menace. Elle voyait comment Olivier réagissait avec sa famille, comme s'ils étaient moins bien que lui, elle voyait la trace de jalousie dans son regard lorsqu'il observait Logan jouer avec ses enfants. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, trop persuadée que la seule fautive n'était qu'elle-même. C'était Fitzgerald qui lui avait fait comprendre qu'elle n'y était pour rien lorsqu'il avait pris sa défense devant son époux. Lui, l'inconnu, qui avait regardé l'homme d'affaires dans les yeux et qui lui avait craché l'immonde vérité en plein visage. On ne pouvait pas dire que la relation entre le soldat et la doctoresse était une amitié sans faille et solide. La preuve étant qu'ils ne se croisaient pratiquement jamais et qu'ils ne s'étaient pas vus depuis cette scène dans un couloir désert de la maison de Lyanna. Arabella se doutait qu'il avait été présent à l'enterrement de sa sœur, mais elle n'avait pas remarqué sa présence, luttant contre ses propres larmes pour s'occuper de ses neveux et de Logan. Elle avait à peine remarqué la présence de ses parents, pour ainsi dire.


Observant la plaie de l'homme, une plaie minime qui ne devrait pas causer trop de soucis d'ailleurs, elle écouta l'explication de son patient en secouant la tête. Une explication beaucoup trop facile, mais elle ne creusa pas. Après tout, ils n'étaient pas proches, il ne lui devait rien. Attrapant un bout de coton, elle épongea délicatement le sang qui s'échappait de la plaie, des gestes minutieux et délicats, comme ceux d'une mère soignant le genou éraflé de son bambin. « Ça arrive étrangement souvent, dans ce pays, ces missions qui tournent mal.» combien de soldats voyait-elle avait des plaies pires les unes que les autres? Combien de soldat était venu la solidité pour des bras cassés ou une plaie ouverte? Le nombre était élevé et chaque fois, elle se demandait pourquoi elle. Bien entendu, elle savait qu'il manquait cruellement de médecin au dispensaire, que la plupart étaient débordés, mais recoudre des plaies et réparer des os cassés, Bella n'avait pas fait ça depuis ses années d'interne. Son champ d'expertise, c'était les maladies qui déciment des populations entières en un clin d'oeil. Elle était beaucoup à l'aise avec l'Ebola qu'avec un bras cassé. Attrapé la peste, c'était un truc qui ne lui faisait pas si peur que ça. Moins peur que de devoir tripoter les intestins d'un homme mourant. Chacun son truc, du moins, c'était ce qu'elle se disait. Heureusement pour elle, Fitz n'était ni mourant et n'avait pas non plus besoin d'une opération à cœur ouvert. Faisant un pas en arrière, la rouquine planta une lumière dans les yeux de son patient pour évaluer leur réactivité puis rangeant la minuscule lampe de torche dans la poche de sa blouse blanche. « Tu as perdu conscience? Des étourdissements ou des nausées? Combien vois-tu de doigts? » Demanda-t-elle en plantant trois doigts devant le visage de l'homme. Elle voulait être certaine qu'il n'avait aucune commotion ou dommage cérébraux quelconques. Logan ne lui pardonnerait pas si son meilleur ami retournait à la maison dormir pour ne jamais se réveiller.


«Vous, les militaires, vous avez un don inouï pour vous mettre les pieds dans les plats.» Nota-t-elle tout en se concentrant de nouveau sur la plaie qui ornait la tempe de l'homme. D'une main experte, elle désinfecta la blessure, comme elle avait pu le faire des centaines de fois. Comme elle avait rêvé de le faire avec ses enfants le jour où elle en aurait. Mais elle ne l'avait jamais fait. Parce que la vie en avait décidé autrement. Parce que la vie était injuste. Fitzgerald coupa court à ses pensées sinistres, la sauvant de ses songes sombres sans même le savoir. Sa question la surprit un peu. Quelque part, elle s'était attendu à ce que Logan lui ait raconté tout ça. Il ne l'avait visiblement pas fait. «J'y suis depuis deux ans maintenant. Je me suis baladé un peu partout depuis mon divorce. » Son ton était léger et détaché, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. C'était un peu le cas. Son divorce était loin d'un sujet tabou. Elle avait longtemps cessé d'y songer comme on songe à un échec. Ce n'était pas un échec. C'était une fatalité. Elle n'avait eu aucun contrôle sur les événements, elle le comprenait aujourd'hui. Elle n'en voulait pas à Olivier et la seule faute qu'elle se reprochait était celle de ne pas avoir été capable de donner la vie. Celle d'être néfaste pour ses propres rejetons. Elle s'en voulait également d'avoir menti à Lyanna pendant des années, de lui avoir caché ces nombreuses fausses-couches alors que sa sœur n'avait voulu que l'aider. « Puis, il y a cette histoire avec Lyanna, mais j'imagine que tu es au courant, non? Mais je vais bien, compte tenu des circonstances.» Son ton était légèrement plus sinistre et son visage se ferma un moment alors que ses doigts agiles finissaient de tripoter la plaie sanglante. [color=#cc99ff]« Et toi? Comment vont les choses? Ton adorable fillette est-elle ici avec toi? » [/colore] Elle se souvenait sans mal de la petite métisse mortellement adorable qu'elle eût croisé une fois ou deux par le passé. Une petite fille au tempérament bien trempé, mais ce n'était pas pour lui déplaire. «Tu vas avoir besoin de quelques points de suture.»

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MessageSujet: Re: Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz   Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz EmptyLun 15 Juin - 23:08


Mon regard glissait sur les traits fins de son visage, puis sur sa chevelure rousse. Je plongeais mon regard dans le sien quelques secondes. Lorsque l'on s'était rencontré, son regard m'avait paru perdu comme si elle ne savait pas ce qu'elle faisait ou ce qu'elle voulait. Nous nous étions contentés d'échanger quelques mots à chaque fois que l'on se croisait. A vrai dire, notre relation avait pris un tournant lors du mariage de Logan lorsque j'avais interrompu une dispute entre elle et son mari. Je m'étais trouvé là où je n'aurais pas du, j'avais traversé ce couloir alors qu'il avait décidé de reprocher la moindre des choses à Arabella. J'avais tout d'abord pensé à passer mon chemin en faisant comme si de rien n'était, mais une remarque avait attiré mon attention et je n'avais pas pu m'empêcher d'intervenir et par conséquent interrompre la dispute. La rouquine m'était alors apparue sensible, les yeux rougis par la colère et la tristesse. Je n'aurais pas fait cela s'il n'avait pas jeté certains mots à la jeune femme. Après tout, tous les couples se disputent, pour diverses raisons, mais il était allé trop loin à mon goût. Sans réfléchir, je m'étais adressé à son mari que je connaissais à peine qui avait ensuite tourner les talons. Ce jour-là, j'avais promis à la rouquine de ne jamais en parler à personne, que cela resterait entre nous. Je ne comprenais pas comment cet homme pouvait lui reprocher de ne pas lui donner d'enfant sachant que c'était elle qui devait le plus souffrir de la situation. Je l'avais senti, je l'avais lu dans son regard. Elle était perdue, déchirée. Elle m'avait touché et après coup, je ne regrettais pas d'être intervenu pour que les cris et les reproches cessent. Suite à cela, nous ne nous étions aperçus à quelques occasions, mais nous n'avions jamais eu le temps de réellement discuter. Je ne pouvais pas dire que j'étais proche d'elle comme je l'étais de Logan et sa famille, mais elle faisait partie des personnes que je respectais.

« Ça arrive étrangement souvent, dans ce pays, ces missions qui tournent mal. » Je haussai les épaules. La lutte contre les braconniers étaient dangereuses et nombreux étaient les hommes prêts à prendre tous les risques pour y mettre fin. Mes visites au dispensaire étaient plus nombreuses depuis que j'étais militaire. La plupart du temps, je m'en sortais avec des blessures superficielles. Le dispensaire était rempli, beaucoup de malades et de blessés, des médecins qui courent dans tous les sens. Je me sentais étouffé dans cet endroit. Quand Shay était encore avec nous, elle s'occupait de moi lorsque j'en avais besoin et je n'avais jamais à mettre les pieds dans ce bâtiment. La peinture, l'odeur, les objets me donnaient la nausées. « Les risques du métier.. » soufflais-je en détournant le regard. Elle m'éblouissait en pointant une lumière vers mes yeux. Mes yeux se plissèrent agressés par cette blancheur soudaine. Puis j'entendais sa voix sans réussir à percevoir son visage. « Tu as perdu conscience? Des étourdissements ou des nausées? Combien vois-tu de doigts? » Je tentais de me concentrer sur sa main et ses doigts qui m'apparaissaient flous. Mes sourcils se fronçaient alors que je me fixais ses doigts luttant contre mon mal de tête. « J'ai perdu connaissance un instant. Hum, je dirais deux. Non, trois. » Je secouais la tête en agitant doucement une main devant moi. Je relevai les yeux vers elle avant d'ajouter : « Je vais bien, ne t'en fais pas. Soigne ma plaie et ça sera bon. » Je pointais mon index vers ma tempe en haussant les sourcils comme pour lui assurer que tout allait bien. Tout ce que je voulais c'était sortir d'ici au plus vite.

Elle se rapprochait à nouveau de moi afin d'examiner ma plaie. « Vous, les militaires, vous avez un don inouï pour vous mettre les pieds dans les plats. » La réflexion m'arrachait un léger sourire. Je fermais les yeux en sentant qu'elle désinfectait ma blessure. Elle savait de quoi elle parlait, elle qui connaissait si bien Logan. Même si on ne cessait jamais de le nier, nous avions de nombreuses ressemblances, et celle de s'attirer des ennuis en faisait partie. Après un moment de léger silence, je me décidais à lui demander comment elle allait en lui faisant remarquer que j'ignorais qu'elle était en Afrique du Sud. « J'y suis depuis deux ans maintenant. Je me suis baladé un peu partout depuis mon divorce. » Je rouvrais les yeux à ses dernières paroles. Pendant quelques secondes, j'observais les expressions de son visage, puis je me résignais à dire quoi que ce soit à propos de son mariage, qui s'était terminé apparemment. Selon moi, cela ne pouvait être que mieux pour elle. Je m'étais souvent dit qu'il valait parfois mieux être seul. On ne peut jamais anticiper les réactions des autres, on ne peut jamais prévoir lorsqu'ils vont nous détruire, nous faire souffrir. Lorsque l'on est seul, on ne se fie qu'à soi-même, on est pas déçu. Les autres sont trop imprévisibles et nous font parfois du mal sans même s'en rendre compte, par jalousie ou par égoïsme. Leur couple avait souffert, pendant longtemps ils avaient désiré un enfant, et au lieu de la soutenir, son mari le lui reprochait. Il la culpabilisait un peu plus chaque jour, peut-être sans s'en rendre compte, pour rejeter la faute sur elle, pour se rassurer. J'étais soulagé qu'elle soit sortie de cette spirale, même si voir tout s'écrouler avait du s'avérer difficile. Je gardais alors le silence. J'avais peur de dire quelque chose de travers ou qu'elle l'interprète de la mauvaise façon. « J'ignorais que tu avais divorcé.. » me contentais-je de répondre comme gêné par la situation. « Puis, il y a cette histoire avec Lyanna, mais j'imagine que tu es au courant, non? Mais je vais bien, compte tenu des circonstances. » Je toussotais légèrement en mettant ma main devant ma bouche. « Oui, je suis au courant. » m'empressais-je de répondre en refermant les yeux. Je me concentrais sur ce que je ressentais au niveau de ma tempe en faisant le vide dans mes pensées. « Et toi? Comment vont les choses? Ton adorable fillette est-elle ici avec toi? » Mes lèvres s'étiraient en un sourire lorsqu'elle énonça Maïtia. Je savais que j'aurais le droit à des remontrances en rentrant à la maison ce soir, mais lorsqu'elle saura que c'est pour la bonne cause, j'étais sûr de voir ses yeux s'illuminer. Je me sentais apaisé, rien que de penser à elle. « Ça peut aller.. Et Maïtia, elle doit sûrement être sur un terrain poussiéreux à taper dans un ballon, comme d'habitude. » répondais-je avec un air amusé. J'ouvrais lentement les yeux alors qu'elle me disait que j'avais besoin de quelques points de suture. Je grimaçai doucement en entendant ça. L'idée ne me plaisait pas vraiment, mais je ne disais rien. Je me contentai de hocher la tête pour lui répondre.
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MessageSujet: Re: Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz   Hope is more than a postponed disappointment. • Fitz EmptyDim 12 Juil - 5:15



❝Hope is more than a postponed disappointment.❞
Arabella & Fitzgerald
Fitzgerald aurait pu être de ces personnes qui vous rappellent de mauvais souvenirs. Il aurait pu lui rappeler l'époque douloureuse d'une relation houleuse. Une scène dans un couloir mal éclairé ou les mots lui avait tranché le cœur comme jamais. Ce n'était pas le cas. Sa présence était apaisante, sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi. Puis, avec le temps, cette scène était devenue de plus en plus floue dans sa mémoire. Elle ne se souvenait plus de ce qui l'avait déclenché, comme elle ne se souvenait plus des mots qu'avait utilisés Olivier. Elle savait juste que la douleur avait été là, vive et assassine dans ce monde où elle se croyait intouchable. Elle ne se souvenait même pas pourquoi la dispute avait lieu en anglais, alors qu'entre les deux ex-époux, tout s’était toujours déroulé en français. Peut-être était-ce elle qui avait changer de langue dans le feu de l'action, son cerveau retrouvant ces vieux réflexes et il l'avait suivi? Pour ainsi dire, cela n'avait aucune importance aujourd'hui. Arabella aurait de loin préféré garder cette histoire secrète, comme elle l'avait fait avec tout le reste, mais elle savait qu'il ne fallait pas trop en demander. Elle ne pouvait pas garder tous ces secrets aussi bien qu'elle le désirait. Éventuellement, il y avait des fuites, des erreurs d'inattention. Comme se disputer dans un couloir ou en parler à une étrangère dans une petite tente au milieu d'un camp de réfugié japonais. Mais c'était ces moments qui lui faisaient croire que malgré tout cela, elle était encore humaine, fissurée et rafistolée, mais encore en un seul morceau. Elle tenait encore debout, bien qu'elle s'effondrait parfois devant les ravages de la vie. Et elle se demandait si Logan se relèverait à son tour de ce coup bas du destin, ou s'il se laisserait mourir au sol, comme un roseau incapable de se relever.

Arabella eut un petit grognement pas trop convaincu devant la réponse du militaire. Les risques du métier. Peut-être. Peut-être pas. Elle avait parfois l'impression que ces soldats prenaient un malin plaisir à voir leur propre sang couler. C'était souvent des blessures stupides, des coupures, des balles perdues, des choses si facilement évitables. Une fois, il y avait eu ce type qui s'était pris le pied dans un piège à ours. Ou l'équivalent africain. Le truc était tellement énorme qu'elle s'était demandé pendant des heures comment il avait fait pour ne pas le voir. C'était un peu comme faire un face à face avec un éléphant et ne pas l'avoir vu. « Ou alors vous êtes masochiste.» Elle continua à examiner son patient, essayant de voir si elle n'avait pas raté quelque chose. Elle soupçonnait une commotion cérébrale, chose qui ferait en sorte qu'elle devrait le garder à l'oeil pour les prochaines vingt-quatre heures, surtout dans un endroit comme celui-ci, ou les ressources étaient plus que limitées. Si elle avait le moindre doute, elle pourrait toujours demander l'avis d'un généraliste, de quelqu'un qui s'y connaissait en truc plus banal que des fièvres hémorragiques. « Tu sais que si jamais il t'arrive quelque chose, Logan va me donner à manger aux lions? Et encore, ça, c'est s’il est dans un bon jour.» Le fantôme d'un sourire étira ses lèvres. C'était le mieux qu'elle pouvait fait depuis la mort de sa sœur. Bien qu'elle avait vécu longtemps loin d'elle, elle avait dû mal à assimiler que plus jamais elle ne pourrait attraper le téléphone et lui parler pendant des heures pour le plaisir de le faire. Observant les pupilles de l'homme avec attention, elle haussa les épaules devant ses propos. « Tu as mal à la tête, des nausées, des vertiges?» Elle arqua un sourcil avant de secouer la tête de gauche à droit, un léger rire lui échappant. « Je t'aime bien, mais la prochaine fois que tu te retrouves à être mon patient, si ça pouvait être pour un truc amusant. La peste bubonique, par exemple.»

Se concentrant sur la plaie, elle s'appliqua à la désinfecter minutieusement tout en lui  faisant le moins mal possible. Fitz pouvait sans doute supporter la douleur, mais cela faisait partie de sa personnalité. Arabella était de ces gens qui n'aimaient pas être une cause de souffrance. Elle l'avait pourtant souvent été, pendant son mariage, bien malgré elle. Comme elle devait l'être pour Logan à l'heure actuelle, sans même le savoir. Le malaise du militaire devant ses mots était palpable, mais elle ne s'en formalisait pas. C'était de cette façon que réagissait la majorité des gens devant le divorce. Cette chose si douloureuse, si malsaine qui devenait une guerre entre deux êtres qui s'étaient un jour aimés. La rouquine ne le voyait pas comme cela. Elle voyait ça plutôt comme quelque chose de positif. Son ex-mari semblait avoir refait sa vie avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui remplissait son rôle de femme mieux qu'elle ne l'avait fait. Et elle, elle se plaisait à sauver le monde un microbe à la fois. « C'est mieux comme ça. Il s'est remarié, il y a quelques mois. Ils attendent leurs premier enfant. Du moins, c'est ce que disait le dernier mail que j'ai reçu. Il a eu ce qu'il voulait finalement.»  Il n'y avait pas vraiment d'amertume dans sa voix ni de tristesse. C'était un ton médical, quelque chose d'un peu froid. En réalité, elle ne regrettait pas ce divorce, elle regrettait simplement le fait qu'il a ce qu'il désirait alors qu'elle ne l'aurait jamais. Elle se contentait de cajoler Lynn quand elle le pouvait. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle désirait, mais c'était mieux que rien. Arabella savait pourtant que viendrait le jour ou le bambin demanderait sa mère et elle sentirait son propre cœur se lacérer. Mais ce n'était pas pour maintenant. Chassant tout cela de son esprit, elle se concentra sur son travail, commençant à préparer l'équipement dont elle aurait besoin pour recoudre les lambeaux des chairs. « Dans ma tête, elle est encore cette petite fille que jouait avec Priam dans la petite piscine en plastique. J'imagine que ce n'est plus vraiment d'actualité.»

© Pando
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