things you can't say tomorrow day + milo.

Invité Invité

things that you can't say tomorrow day

maxime feat. milo

« T'as la tête de quelqu'un qu'a pas tiré son coup depuis un moment. » Maxime arqua un sourcil en fixant l'image de sa sœur sur son ordinateur, de l'indignation presque modérée sur le visage. Aline avait un grand sourire sur les lèvres et elle avait l'air très fière d'elle quand le flux vidéo s'arrêta quelques secondes. L'ancien ingénieur était assis en tailleur dans son lit, vêtu uniquement d'un pantalon de jogging et d'un t-shirt qu'il ne mettait que quand il était seul chez lui. Après être rentré épuisé de sa journée, il était passé par la case douche avant de s'effondrer dans son lit pour ce qui était supposé être une courte sieste. Mais les micro-siestes restaient un mythe que le français ne toucherait sans doute jamais, c'était une conclusion à laquelle il était arrivé il y a bien longtemps. A son réveil, il avait vu le SMS de sa petite sœur et il avait installé son ordinateur sur un oreiller puis lancé Skype. « Je mets la personne de mon choix dans mon lit à n'importe quel moment, je te remercie. » Et c'était Maxime, 30 ans, divorcé, seul et en pyjama dans son appartement à 21h un vendredi soir qui vous disait ça avec la plus belle assurance du monde. Le rire et le « Bien sûr, Max. » qu'il reçu en réponse ressemblaient bien trop à un défi pour qu'il ne relève pas.

Après avoir raccroché avec sa petite sœur, Maxime avait fini par établir un plan pour sa soirée. Un plan qui n'allait pas plus loin que s'habiller et se diriger vers un bar qu'il avait appris à apprécier au cours des derniers mois mais un plan quand même. Il ne pu s'empêcher de s'arrêter devant le miroir dans sa salle de bain en allant chercher sa montre. Il avait pris des couleurs quand il était arrivé en Afrique du Sud. Et oui il allait utiliser une expression que sa grand-mère sortait quand ils étaient jeunes et qu'elle considérait qu'un de ses petits enfants n'était plus malade. Et finalement, la situation pouvait encore être validée vingt ans plus tard. Et pas qu'au niveau mental. Travailler en extérieur avait ses avantages même si il attrapait encore bien trop facilement les marques de t-shirts ou de débardeurs. Construire des fondations et des toits à longueur de journées faisaient du bien à ses bras et il se forçait à aller courir au moins deux fois par semaine. Si il n'était pas l'homme le plus athlétique du centre, il était conscient de son physique et comptait bien le mettre en valeur ce soir.

Le temps d'enfiler un pantalon et une chemise noirs, d’attraper une veste pour lutter contre l'air frais de Johannesburg et il était en direction du centre-ville. Il ne s'était pas attendu à trouver du calme un vendredi soir en début de soirée alors que la coupe du monde avait commencé il y a peu mais Maxime n'eut pas besoin de trois quart d'heure pour trouver une place au comptoir et commander une bière. Si il décida dans un premier temps de poser son attention sur une des télévisions présentes dans la pièce, il ne lui fallu pas longtemps pour sentir un regard sur ses épaules. Son observateur se trouvait à l'autre bout du comptoir, son regard s'étant très probablement posé sur sa boisson quand l'ancien ingénieur avait tourné la tête dans sa direction. L'homme n'avait peut-être la discrétion comme meilleure amie mais il avait d'autres atouts indéniables. Comprendre, définitivement à son goût. Il aurait pu avoir plus de charme avec un peu moins de barbe mais ça c'était un détail que Maxime était plus que prêt à oublier. Un sourire s'installa sur ses lèvres alors qu'il se concentra de nouveau sur l'écran face à lui. Peu de choses lui faisait plus plaisir que de recevoir de l'attention, on ne le changerait jamais et c'était un fait qu'il ne niait pas. Maintenant, il n'avait plus qu'à faire preuve d'un peu de patience pour voir combien de temps il faudrait à l'autre homme pour venir l'aborder.

A son retour de pause cigarette après avoir terminé sa deuxième bière, Maxime remarqua que son observateur n'avait toujours pas quitté son poste et ne semblait pas décidé à l'abandonner. Soit le bénévole avait des hallucinations et il allait au mieux se prendre un vent, au pire se prendre un poing, soit l'homme attendait lui aussi que Maxime vienne le voir et ne voulait pas lâcher. Toujours était-il que la patience du français n'était pas extensible et c'est pourquoi il failli à l'objectif qu'il s'était donné et s'approcha de l'étranger, remerciant son karma pour avoir laissé un tabouret vide à côté de ce dernier. « La jolie blonde pas loin à ta gauche avait l'air prête à t'aborder mais je me suis dis que j'allais te sauver étant donné qu'elle a pas l'air d'être celle qui t'intéresse. » Et oui, il avait vérifié la présence d'une blonde à leurs côtés, il n'était pas complètement suicidaire.

@destiny.

Invité Invité

[quote="Maxime T. Keeler"]

things that you can't say tomorrow day

milo feat. maxime

« Alors gamin, combien de vie as-tu sauvé aujourd'hui ? Vu ta tête, je dirais une petite dizaine... » Son verre à la main, Milo releva la tête pour croiser le regard malicieux du serveur et accessoirement propriétaire du bar. Depuis quelques mois, le chirurgien venait prendre un verre quand ses horaires lui permettaient et le patron semblait s'être pris d'affection pour lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'il avala le reste de son verre. « Pas assez, certainement ! J'ai perdu un gamin ce matin, accident de voiture ! Il était pratiquement mort quand il est arrivé mais j'ai voulu essayer. C'était moche ! » Le silence de son interlocuteur le poussa à continuer. « Mais après, ça s'est bien passé ! Des petits bobos par ci par là, des opérations bénignes. J'aurais jamais cru retrouver le rythme que j'avais à L-A ! » Son commentaire arracha un rire rauque au barman, qui posa un nouveau verre devant lui « Une remarque typiquement américaine, hein ? Tu t'attendais à autre chose ici, c'est ça ? Une vie moins rébarbative ? » Milo haussa les épaules, ne sachant pas vraiment ce qu'il était sensé répondre à ça. Il aimait la vie ici, mais après quelques mois, on s'acclimatait à l'environnement et les choses qui nous émerveillait au début, rentre dans le quotidien. « J'en sais fichtre rien, l'ami ! Mais, t'en fais pas ! Les américains ne sont jamais satisfaits, même à des milliers de kilomètres de chez eux ! » finit-il par répondre avec humour. Le rire rauque du barman raisonna quelques secondes avant qu'il n'aille s'occuper d'un autre client. Warrick en profita pour faire un aperçu de la salle et son regard s'arrêta sur une silhouette qui observait le match à la télévision. Habituellement, Milo ne s'attardait jamais sur les hommes, pas en public tout du moins mais il y avait quelque chose de plaisant chez cet homme. Troublé, il le fût encore plus lorsqu'il vit ce dernier tourner la tête dans sa direction. Marmonnant dans sa barbe, il se maudissait de s'être fait prendre tel un amateur et fixa son verre beaucoup trop longtemps pour passer inaperçu.

Milo n'avait jamais eu de problèmes pour parler aux gens, on lui disait parfois qu'il parlait trop et qu'il ne réfléchissait pas assez. C'était un reproche qui revenait souvent dans la bouche de son ex, qui nuançait à chaque fois en pointant du doigt que c'était grâce à ce défaut qu'ils s'étaient mis ensemble. Repenser à son ex n'était sûrement pas une bonne chose, tout du moins pas en public. S'il avait la langue trop pendu, Milo était paradoxalement plutôt pudique quand il s'agissait de la sphère privée. Inconsciemment, il releva la tête en direction du comptoir et observa de nouveau le brun. Au moindre mouvement, le chirurgien détournait les yeux. Ce petit manège dura beaucoup trop longtemps à son goût. Il avait certainement l'air ridicule mais il ne savait pas quoi faire d'autres. Aborder un homme, c'était... Ce n'était pas possible pour le moment, pas dans un endroit où il y avait du monde, pas quand les choses n'étaient pas parfaitement claires dans son esprit. Se mordant la lèvre, il termina son verre et sursauta lorsqu'il entendit une voix s'élever à sa droite. Tournant la tête, il se crispa lorsqu'il reconnût l'inconnu. S'il le trouvait déjà charmant de loin, il l'était encore plus de près. Déglutissant, il sentit la gêne le gagner alors que son interlocuteur lui annonçait indirectement qu'il n'était définitivement pas discret dans sa façon d'observer les gens. Pour se donner de la contenance, il tourna la tête vers la fameuse blonde et il reposa son regard sur le bel inconnu. « Pour être honnête, je ne l'avais même pas remarqué... J'avais la tête ailleurs » Il avait joué un jeu dangereux à observer cet homme de la sorte, peut-être venait-il lui dire d'arrêter son cinéma ? « Je ne voulais pas paraître impoli à te regarder mais je n'ai pas pu m'en empêcher ! Et je crois que je manque cruellement de pratique quand au fait de rester discret... » tira-t-il comme constat. Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il jouait nerveusement avec son verre. Il n'avait pas été aussi nerveux depuis longtemps, depuis son premier jour ici, en réalité. Mais là, il avait l'impression d'être un petit garçon pris en flagrant délit de vol et cela, même si son interlocuteur semblait bien le prendre. Tendant la main vers ce dernier, il sourit légèrement. « Je m'appelle Milo et même si les apparences sont contre moi, je ne suis pas un pervers ! » Milo abusait de l'humour quand il ne se sentait pas à l'aise et il ne l'était pas vraiment à cet instant.

@destiny.

Invité Invité

Le petit mensonge était passé. Mensonge qui au fond n'en était un qu'à moitié car si Maxime avait effectivement vu qui que ce soit bougé dans la direction de son observateur, il aurait prit les devants, ça vous pouviez en être sûr. Le bénévole avait pris un risque en étant aussi direct et à la vue de la réaction de l'inconnu, il ne le regrettait pas. « Pour être honnête, je ne l'avais même pas remarqué... J'avais la tête ailleurs. » La tête à quelqu'un d'autre surtout. Le sourire qui s'était installé sur le visage de Maxime quand il s'était assis s'élargit immédiatement. Ce n'était pas forcément la réaction à laquelle il s'était attendu, il aurait été moins surpris si l'inconnu lui avait répondu qu'il aurait su s'en occuper ou donné des remerciements pour sa bonté. Mais il n'allait pas se plaindre, il était tout autant satisfait de ce qu'il avait entendu. « Ça j'avais remarqué. » Et il ne disait pas ça pour embarrasser son observateur, c'était juste un fait qu'il n'allait pas nier. « Je ne voulais pas paraître impoli à te regarder mais je n'ai pas pu m'en empêcher ! Et je crois que je manque cruellement de pratique quand au fait de rester discret... » Cette fois-ci, Maxime ne pu empêcher un rire de s'échapper de sa bouche. Paraître impoli ? Ce serait le dernier mot que l'ancien ingénieur utiliserait pour décrire le comportement du brun. Flatteur ? Oui, beaucoup. Impoli ? Sûrement pas. Il aurait éventuellement commencer à s'inquiéter si il n'avait pas parlé à l'homme de la soirée et que ce dernier s'était mis à le suivre jusque chez lui silencieusement. Pour l'instant, il devrait s'en sortir. « Alors écoutes, je comprends parfaitement que tes yeux aient du mal à rester éloigner de ce magnifique corps. » Le français se désigna en posant une main sur sa poitrine, sa voix s'accentuant pour souligner le manque de sérieux de ses propos. « Mais clairement va falloir travailler sur cette discrétion. Agir rapidement ça peut être une bonne solution des fois aussi. » Et non, il ne venait pas de lancer une pique parce que l'inconnu avait eu raison de sa patience. Maxime n'avait plus cinq ans, il vous remerciait. Son regard se posa sur le sourire de l'homme dont il ne connaissait pas encore le nom et damn, son charme n'était pas qu'une illusion d'optique quand on le regardait de loin.

« Je m'appelle Milo et même si les apparences sont contre moi, je ne suis pas un pervers ! » Maxime sourit de nouveau (enfin, il renforça le sourire qui n'avait pas quitté ses lèvres depuis qu'il s'y était installé) et observa Milo. Il avait l'air nerveux, c'était presque mignon. Depuis quand utilisait-il l'adjectif mignon pour décrire ses homologues de la gente masculine ? Jamais. Il était encore trop tôt pour décider ce qui agitait Milo. Maxime avait du mal à croire qu'il n'est pas l’habitude de se faire draguer dans un bar. Le fait que l'ancien ingénieur soit du même sexe que lui ? Peut-être. Si les intentions du bénévole n'était pas encore évidentes, elles allaient rapidement le devenir. Il n'était par contre pas écrit sur le front de Milo si ce dernier aimait également s'engager dans les activités que Maxime avait en tête. Alors oui il avait pour ainsi dire avouer qu'il avait passé presqu'une heure à observer Maxime mais ce dernier ne pourrait pas tirer de conclusion définitive tant qu'il n'aurait pas eu d'explications de la part de l'homme ou sa bouche sur la sienne. « Maxime. Ravi de savoir que tu prendras pas de photos de moi en cachette pour ensuite aller faire des choses douteuses avec. »

Le français détourna la tête pour attraper l'attention d'une barmaid en particulière à l'aide d'un geste de la main. Il n’eut pas à attendre longtemps pour avoir la femme voulue en face de lui. « Nina ma belle, j'espère que tu passes une bonne soirée. Je peux t'embêter en te demandant deux shooters comme ce que tu m'as donné l'autre jour et un mojito ? » Maxime n'allait pas utiliser l'alcool pour dénouer la langue de Milo -à ce niveau là il n'y avait pas l'air d'avoir de problème- mais si il pouvait l'aider à se détendre, ça pourrait être pas mal pour lui. Enfin, le français n'allait le forcer à rien, il se ferait un plaisir de boire le shooter du brun si le besoin apparaissait. Un sourire et un « Je te fais ça de suite. » plus tard et Maxime avait reposé son attention sur l'homme à ses côtés. « Alors Milo, à part ne pas apprendre à être discret, qu'est-ce-que tu fais dans la vie ? »

Contenu sponsorisé