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 Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley

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MessageSujet: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyMar 7 Avr - 5:42

Adults are just obsolete children and the hell with them
“Nonsense wakes up the brain cells. And it helps develop a sense of humor, which is awfully important in this day and age. Humor has a tremendous place in this sordid world. It's more than just a matter of laughing. If you can see things out of whack, then you can see how things can be in whack.”  
« J’ai rendu visite à papa, aujourd’hui. » Le silence répondit à l’aînée des filles Jacobs. Un silence entrecoupé de grésillements intermittents. Maxyne serra un peu plus le combiner contre sa joue, sa mâchoire se crispant un peu, alors qu’elle releva les yeux pour observer les enfants jouer dans la poussière en riant, à travers la fenêtre. Son regard s’arrêta un peu plus longtemps sur la silhouette d’une petite fille à la peau plus claire que celle de ses camarades, ses cheveux bruns retenus dans une natte. L’enfant ne semblait pas être consciente d’être ainsi observée, elle tapa dans le ballon amoché avec son pied, l’envoyant vers le rectangle dessiné dans le sable qui désignait le but de l’équipe adverse.  Tiana ne faisait pas partie des enfants pris en charge par le centre, au contraire, son père était un chef d’entreprise qui essayait d’aider la population en améliorant la condition de vie des gens vivant dans les bidonvilles. C’était dans ces moments, après l’école, que l’assistante sociale s’offrait pour surveiller sa fille afin que cette dernière n’ait pas à passer des heures sur un chantier de construction sous le soleil de plomb. Et puis, elle était beaucoup plus en sécurité au centre que dans un bidonville. Ce n’était pas là la place d’une enfant. « Tu es toujours là? » l’appela la voix de Lively à travers le combiné qu’elle tenait toujours contre son oreille. Elle répondit d’un marmonnement intelligible, n’étant pas certaine des propos qu’elle devait tenir. La brunette n’avait jamais été très chaude à l’idée que sa sœur ait si facilement pardonné à leur père les horreurs qu’il avait pu faire jadis. Sa sœur agissait comme si le meurtrier avait de remords au sujet des meurtres qu’il avait commis, comme s’il était victime de sa propre condition mentale. Pour Max, c’était une tout autre histoire. Elle avait travaillé avec suffisamment de personne souffrant de maladie mentale pour savoir qu’il était rare que cela allât jusqu’au meurtre. « Il aimerait te voir. » Continua sa sœur avec ce ton qui lui donnait la nausée. Un ton qui ressemblait à celui que l’on pendrait pour parler de la pluie et du beau temps. «  Il peut toujours rêver. » Sa voix à elle, c’était une autre histoire. Dure comme la pierre, piquante comme les épines d’une rose. Elle n’avait pas l’intention de rentrer en Amérique, de mettre les pieds dans cette prison. Elle n’avait jamais eu l’intention de le faire, d’ailleurs, malgré les propos de sa famille. Elle n’avait plus vu son géniteur depuis la nuit où le FBI était débarqué chez elle dans le but de l’arrêter. Elle savait pourtant ce que sa sœur allait dire, la suite de la conversation et elle préférait l’éviter. « Je vais devoir y aller, Ivy, j’ai une tonne de boulot qui m’attend. Embrasses les enfants pour moi, tu veux? » Quelques banalités mièvres plus loin, la jeune femme déposa le combiné sur son socle.

Un soupir passa ses lèvres boudeuses alors que ses doigts s’activèrent à nouer ses cheveux en un chignon négligé, dégageant ainsi sa nuque. Dehors, les enfants commençaient doucement à se disperser, certains allant rejoindre leur famille pour le repas du soir et d’autres se dirigeant vers l’un des bâtiments, sans doute en quête d’un peu d’eau fraîche. Tiana, elle, se dirigea vers le bureau de sa baby-sitter et quand elle poussa la porte, Max sentit la chaleur s’infiltrer dans la petite pièce. La jeune femme lui tendit une bouteille d’eau froide que l’enfant attrapa entre ses mains. « Ton père ne devrait pas tarder. » La fillette répondit d’un haussement d’épaules, comme pour signifier qu’elle s’en fichait, ou qu’elle le savait. C’était difficile à dire du point de vue de la brune. Sa relation avec la fillette ne se résuma qu’à des parties de football auxquelles l’adulte était toujours la perdante, par choix, puisqu’elle préférait de loin voir le sourire des enfants que de se sentir douée dans un sport idiot. Et puis, en général, quand Riley venait déposer sa fille, Maxyne se noyait sous les divers dossiers, quand elle n’essayait pas de communiquer avec un collègue au Canada ou aux États-Unis pour trouver une famille prête à accueillir un orphelin. « Tu as faim? » Nouveau haussement d’épaules. Par moment, elle se demandait si elle était aussi douée qu’elle le prétendait avec les enfants ou si ce n’était que dans sa tête. Puis, elle se souvenait que Tiana n’avait rien de ces enfants avec lesquelles elle avait l’habitude de travailler. Si elle savait que la petite n’avait pas de maman depuis sa naissance, elle n’était pas non plus à plaindre. Son père l’adorait. Elle était beaucoup plus choyée que ces autres enfants qu’elle avait l’habitude de voir dans cet endroit. Et étrangement, la relation que l’enfant entretenait avec son père faisait naître une sensation dérangeante chez Maxyne. Quelque chose entre la tristesse, l’amertume et l’envie. Elle aurait aimé avoir une relation semblable avec son propre père, mais elle savait que ça ne sera jamais possible, que ce n’était même pas imaginable. Autant aujourd’hui qu’à l’époque où elle avait l’âge de Tiana. L’assistante sociale tendit une orange à sa petite protégée et s’installa de nouveau derrière son bureau.

Pendant de longues minutes, elle observa l’enfant faire ses devoirs, répondant aux quelques questions qu’elle pouvait bien avoir, tout en essayant de se concentrer tant bien que mal sur le dossier qui traînait en longueur sur son bureau. Elle réalisa à quel point elle n’avait en rien allégé sa charge de travail lorsqu’elle entendit un bruit de moteur à l’extérieur. Le soleil commençait doucement à disparaître sur la savane africaine, la chaleur devenait de moins en moins insupportable, annonçant que la nuit serait de nouveau fraîche. Elle suivit Tiana à l’extérieur. Si la gamine se jeta dans les bras de l’homme qui venait de faire son arrivée, Max, elle, se contentant de s’appuyer contre la porte de bois rêche, les bras croisés contre sa poitrine. La brune était de ces gens qui préféraient rester un peu à l’écart, qui n’aimait pas parler ou démontrer ses émotions. Au contraire, elle faisait mine de toujours montrer un visage pétillant et joyeux, de sorte que personne ne lui pose la moindre question. Elle savait que ce n’était pas ainsi qu’elle se ferait des amies, mais en même temps, elle n’était pas là pour se faire des amis. Elle était là pour essayer de changer le monde. Aussi stupide cela pouvait sonner à ses yeux. Elle faisait une différence minime, mais c’était une différence quand même. « Hey. » finit-elle par saluer une fois que l’homme eu tourner son attention vers elle. Pendant de longues secondes, elle détailla les traits de celui qui était petit à petit devenu quelque chose s’approchant d’un ami. Des traits barbouillés par des perles de sueur dû à une journée sous le soleil et légèrement teintés de rouge d’or dû au coucher de ce même soleil. Ses vêtements étaient couverts de poussière, quelques mèches de cheveux collaient à sa peau chaude. La brunette inclina doucement la tête sur la droite, à la fois moqueuse et curieuse. « On pourrait croire que tu as été coincé en plein cœur d’une tempête de sable. » lancha-t-elle en plissant le nez dans une mimique mutine, attendant avec amusement une réplique du jeune homme

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Riley Steyn
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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyMer 8 Avr - 19:19


« Nathi, amanzi aphathekayo ! » Il attrapa au vol la bouteille qu'on venait de lui lancer. Du haut de son échafaudage de fortune, ç'aurait été une trop grosse perte de temps s'il était redescendu pour remonter. À vrai dire, il n'avait pas vraiment eu le choix de la bouteille. Si ça n'avait été que lui, il serait sûrement mort de déshydratation. Il lança un regard vers le bas et aperçut Sanele qui agitait les bras, mimant que son ami blanc devait boire. Riley soupira longuement avant d'ouvrir la bouteille et d'avaler à grandes lampées l'eau bienfaitrice. Il ne l'avouerait pas à son bras droit, mais il en avait bien eu besoin. Il vida rapidement la bouteille qu'il laissa retomber dans la benne que tenait Sanele avant de se remettre au travail. C'était son quotidien, dans les bidonvilles. Passée la matinée à gérer ses chantiers professionnels et lucratifs, il passait la majeure partie de son après-midi au sud de Johannesburg, pour les plus démunis. Cette après-midi, Sanele avait décidé de lui venir en aide car il n'avait rien à faire sur les chantiers en cours. Il était d'un grand réconfort pour les familles présentes, mais aussi pour le constructeur pour qui il comptait énormément depuis plusieurs années. Il était son meilleur ami et le parrain de sa fille. Une vraie force de la nature malgré son air un peu nonchalant.  Il n'en avait pas l'air, mais il pouvait fournir un travail impressionnant en très peu de temps. Et il était doté d'une intelligence rare. Ce n'était pas pour rien qu'il avait pu aller à l'université. Aujourd'hui, il prenait du plaisir à travailler pour son ami, et à l'aide dans sa quête du justicier qui voulait tout reconstruire. Steyn avait débuté son aventure par le village de Sanele et l'homme lui serait reconnaissant toute sa vie. Le constructeur s'essuya le front avec son bras. Il était trempé de sueur à cause de la chaleur étouffante qui régnait sur le bidonville. Ici, pas de climatisation automatique, juste une main qui bat l'air pour le faire avancer. Il ne se voyait pas, mais il savait qu'il devait avoir une tête à faire peur. Son tee-shirt lui collait à la peau et il sentait la terre à moitié séchée sur ses membres nus, que ce soit ses bras ou ses jambes. Il devait aussi en avoir plein le visage à force d'utiliser ses avant-bras comme serviette-éponge, mais il s'en fichait un peu. Il n'était pas ici pour concourir pour Mister South Africa et tous les bénévoles présents étaient à peu près dans le même état. Il consulta rapidement sa vieille montre à son poignet. Tiana devait être sortie de l'école et conduite au Centre. Une part de lui lui ordonna d'aller la retrouver, mais une autre part lui disait qu'il devait continuer autant qu'il le pouvait. Avec un peu de chance, ils pourraient peut-être finir ce bâtiment dans les prochains jours. Mais pour l'instant, Riley était encore sur les fondations de la charpente à voir si elle pouvait supporter les conditions les plus extrêmes avant de pouvoir commencer à maçonner. Il déambulait sur l'échafaud bancal sous le regard attentif de Sanele. Parfois, l'homme lui criait des indications que le constructeur écoutait avec attention. Il ne voulait pas risquer de se faire mal, ou pire. Il arriva jusqu'à sa caisse à outils où il s'empara d'un maillet. Ils avaient repéré un vice dans la construction de la charpente, il fallait y remédier avant de progresser à nouveau. Il se hissa alors sur le haut du mur, s'aidant des bouts de bois qui constituaient l'échafaudage. Lorsqu'il trouva un certain équilibre, il leva le maillet et l'abattit sur la partie concernée. Il recommença l'opération jusqu'à ce que le morceau de bois sur lequel il s'appuyait céda sous ses pieds. Il se rattrapa de justesse au pan de mur et s'égratignant l'avant-bras au passage. « Putain de bordel de chiotte... » Il se redressa sur une planche à peu près stable et fit signe à Sanele que tout allait bien. Il saignait un peu, mais il avait connu pire. Il aurait pu avoir une carte de fidélité à l'hôpital de Johannesburg à force de leur rendre visite, pour des points de suture principalement. Là, il n'aurait qu'à désinfecter la plaie en la passant sous l'eau et ça irait. Il se hissa alors à la force des bras directement sur le pan de mur. Au point où il en était, de toute façon. Il finit son travail non sans mal. Il redescendit sur son bout d'échafaudage et leva les yeux au ciel. Le soleil commençait à décliner. Il consulta également sa montre. Il était temps de rentrer. Il se pencha alors pour s'adresser à ceux qui s'affairaient encore autour de « son » chantier. « Il commence à faire noir, on arrête tout, je ne veux voir personne avec un outil dans les mains ou en hauteur, c'est compris ? » Il répéta son interjection en zoulou pour quelques-uns de ses employés et d'autres bénévoles peu à l'aise avec la langue de Shakespeare. Travailler de jour était dangereux pour les bénévoles, au vu des vols et des rackets qui pouvaient avoir lieu dans un lieu aussi pauvre, mais la nuit était encore plus terrible. La nuit, difficile d'y voir clair, même avec des lampes, le risque de chute était beaucoup plus important. Et puis, la nuit, il était plus facile pour n'importe qui de venir agresser les bénévoles. C'était une règle de sécurité que Riley tentait d'apprendre chaque jour aux petits nouveaux trop zélés qui se croiraient invincibles juste parce qu'ils pensent que venir aider à reconstruire un bidonville, c'était devenir un dieu. Riley avait l'expérience, il avait déjà vu de quoi le côté le plus sombre de ces lieux était capable et il ne voulait pas que ça arrive à nouveau. Il retrouva la terre ferme en descendant d'un étage avant de sauter de la structure de bois. Il avait au préalable fait descendre la caisse à outils via une poulie qu'ils avaient installée dès le début. Il se redressa face à Sanele qui l'attendait avec une nouvelle bouteille d'eau. Riley lui sourit. « Parfois, je me demande si tu n'es pas plutôt ma mère. » Il ne parlait que zoulou avec son ami, sauf quand ils devaient communiquer avec une assemblée. L'homme de couleur haussa les épaules avec un sourire et insista pour qu'il boive, ce que son ami finit par faire.

Ils vérifièrent ensemble que tout le monde avait tout lâché et surtout tout rangé. Il était à présent temps pour eux de rentrer chacun de leur côté. Sanele devait retrouver sa femme et Riley devait aller récupérer une petite puce qui devait l'attendre avec impatience. Il monta à bord de son Range Rover et attrapa une vieille serviette qu'il passa négligemment sur son visage et sur ses bras. Il grimaça un peu en passant sur sa blessure, en profitant pour jurer un peu. Il jeta ensuite la serviette sur le siège passager et tourna la clé pour allumer le moteur. Il rejoignit la route principale après avoir traversé une route chaotique et roula en direction du centre qu'il ne mit pas vraiment beaucoup de temps à rejoindre. Il passa l'enseigne et se gara sur le parking. Il eut à peine le temps de sortir de son véhicule qu'une touffe de cheveux crépus se jeta contre ses jambes, des petits bras se refermant autour de lui. Il feinta une grimace de douleur avant d'exploser de rire.« Hey inkosazana ! Ça va ? » Il l'attrapa sous les aisselles et la souleva de terre pour la prendre dans ses bras. La petite passa immédiatement ses bras autour du cou de son père. Elle fit une petite moue, parce que son papa était tout sale. « Tu t'es bien amusée aujourd'hui ? » Tiana hocha la tête avec un grand sourire. Riley ne pouvait s'empêcher de lui rendre son sourire. Il était tellement heureux de retrouver sa fille à la fin de chaque jour pour passer du temps avec elle. « Tu n'as pas fait trop de bêtises ni embêter Maxyne, j'espère ? » L'air du papa un peu strict. La petite secoua la tête avec un sourire d'ange. Le père reposa alors sa fille au sol et lui ébouriffa les cheveux. Il leva alors le regard vers la jeune femme qui l'observait depuis la porte d'entrée. « Salut, ça s'est bien passé ? » Contrairement à lui, elle avait l'air fraîche et dispo. Il fallait dire qu'avec ses vêtements de chantier et sa peau sale et chauffée par le soleil, il n'était pas dans son meilleur jour. Maxyne ne se fit pas prier pour le lui faire remarquer. Il prit alors un air un peu vexé, là où il ne l'était pas. « Écoute, même Thor est parfois un peu sale, personne n'est parfait. » Il étira par la suite un petit sourire. Il revenait du travail, un travail manuel et en extérieur. L'Afrique du Sud n'était pas réputée pour son climat clément pour les constructeurs, mais c'était son terrain de jeu et on pouvait voir qu'il s'amusait plutôt bien. « Ça va bien toi ? » Il prenait bien entendu de ses nouvelles, c'était normal envers cette jeune femme qui acceptait de faire du babysitting par obligation.
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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyDim 12 Avr - 5:33

Adults are just obsolete children and the hell with them
“Nonsense wakes up the brain cells. And it helps develop a sense of humor, which is awfully important in this day and age. Humor has a tremendous place in this sordid world. It's more than just a matter of laughing. If you can see things out of whack, then you can see how things can be in whack.”  
Tiana était une enfant facile, beaucoup plus facile qu’elle-même ne l’avait été à cet âge. Là où la métisse était curieuse et intéressée, l’Américaine s’était contentée d’être une enfant turbulente et malicieuse qui ne pouvait rester assise plus que quelques minutes.  Elle avait toujours eu ce besoin de bouger, de courir après le chien, de chasser les sauterelles dans le jardin, de jouer à la corde à danser avec sa meilleure amie, ou encore d’embêter sa sœur aînée quand l’envie lui prenait. Pendant des années, elle avait cru que c’était ce qui creusait cette distance entre son paternel et elle. Que c’était la raison pour laquelle elle n’avait pas la relation parfaite qu’entretenaient Tiana et Riley. Ce n’était que bien plus tard qu’elle avait compris qu’elle n’était en rien fautive, que ce n’était pas son comportement turbulent le souci dans sa relation avec son père. C’était lui, le problème. Lui et ses pulsions meurtrières, lui et son besoin de sentir la vie de ses victimes s’éteindre sous ses doigts, sous sa lame. Lui et lui seul. Elle se souvenait encore de cette nuit fatidique où il lui avait dit que c’était pour Ivy et elle qu’il avait fait cela. Que c’était pour les rendre heureuses. Elle n’avait pas compris. Elle n’en avait parlé à personne. Trop jeune, trop sonné par les évènements. Aujourd’hui, elle comprenait. Du moins, elle croyait. S’il n’avait pas tué ces jeunes femmes, c’était possiblement elles qui seraient passées sous son bistouri, que l’on aurait retrouvé en morceaux dans la forêt, sur les berges du fleuve, au milieu d’un terrain vague. Il était rare que Maxyne prenne le temps d’y réfléchir, elle préférait de loin mettre tout cela dans un coin de sa tête, dans un tiroir verrouillé à double tour. Cependant, le coup de fil de sa sœur aînée la travaillait. Plus qu’elle ne voulait s’avouer. Elle avait cru que la distance géographique entre l’Afrique du Sud et Tacoma était suffisante pour la mettre hors d’atteinte. Elle s’était trompée. Comment pouvait-elle mettre de la distance entre elle et son propre passée? Contre ses propres cauchemars, elle devait se l’avouer.

Immobile, elle fixait la scène qui se jouait devant elle, observant le père et la fille se retrouver avec chaleurs comme s’ils s’étaient quittés depuis des années, bien que cela ne fasse que quelques heures. Son regard un peu plus éteint qu’à l’habitude, mâchouillant sa lèvre inférieure, la tête un peu ailleurs, malgré l’amusement qui pointait le bout de son nez lorsqu’elle écoutait la conversation.  Elle se souvenait encore de sa rencontre avec Riley. Cet homme qui avait demandé à un bénévole peu fiable de s’occuper de sa fille pendant qu’il allait reconstruire quelques Bidonvilles. Elle avait rejoint les enfants à l’extérieur pour se dégourdir les jambes lorsqu’il était apparu, dans un état aussi pitoyable qu’aujourd’hui. Les présentations avaient été brèves, mais suffisantes pour qu’il vienne cogner à sa porte six jours plus tard avec Tiana, lui demandant si elle voudrait bien garder un œil sur sa fille. Elle avait accepté. Principalement parce que Max était incapable de dire non à qui que ce soir, surtout pas à un homme la regardant de cette façon, ni au visage adorable de la fillette. D’autre part, elle aimait être en compagnie d’enfants, elle l’avait d’ailleurs prouvé plus d’une fois, elle qui s’acharnait à leur trouver un foyer, une qualité de vie respectable. L’assistante sociale leva les yeux au ciel devant la question de l’homme, comme si Tiana pouvait l’embêter, cette enfant était un ange. C’est à ce moment qu’il reporta son attention sur elle, comme s’il venait tout juste de remarquer sa présence. « Comme sur des roulettes! Tiana est un ange. Visiblement, ça ne vient pas de toi. » Se moqua-t-elle doucement, un air mutin sur ses traits enfantins. Par moment, elle n’avait pas plus de maturité qu’une gamine de douze ans, alors qu’à d’autres, elle semblait être l’adulte à l’échine courbée sous un fardeau trop gros pour elle. C’était là une partie du charme de Maxyne, un mystère que personne, pas même elle, n’arrivait pas à comprendre.

Elle eut un léger bruit, entre le rire et la moquerie devant les paroles du brun, son sourcil droit s’arquant jusqu’à former un accent circonflexe. « Thor est quand même plus séduisant. » Elle fit quelques pas, ses pieds nus glissants sur le bois rêche du porche, jusqu’à ce que ses avant-bras ne viennent prendre appuie sur les billots de bois qui servait de rambarde. « Il faut avoir un ego monstrueux pour se comparer à un Dieu, tu es certain que c’est des bidonvilles que tu construis et non un Temple à ta gloire? » se moqua-t-elle de nouveau, faisant naître une exclamation amusée sur les lèvres de la fillette à laquelle elle fit un clin d’œil complice. De nouveau, la voix de Riley s’éleva. Elle haussa les épaules évasivement devant sa question, ne sachant trop quoi répondre. « Égale à moi-même, je suppose. » Lui offrit-elle d’un ton qui se voulait jovial. Après tout, Max était reconnu pour ses sautes d’humeur, pour être agacé à l’extrême puis amusé la seconde suivante. Enfant, on lui avait dit qu’elle devrait apprendre à maîtriser ses émotions, elle n’avait jamais réussi. Ils la dominaient, sans qu’elle puisse résister. Elle avait appris à vivre avec ce fait, bien qu’elle sache que ce n’était jamais facile pour les gens autour d’elle. Elle se souvenait de l’époque où les médecins parlaient de bipolarité, elle avait eu peur. Une peur qui s’était évaporée quand on lui avait dit qu’elle n’en souffrait pas, qu’elle était simplement trop émotive, que ça n’avait rien à voir avec la maladie mentale. Elle le détailla de la tête aux pieds pendant un moment, son regard s’arrêtant sur la lésion sur le bras du jeune père de famille. Une lueur d’inquiétude passa dans ses yeux. « Rentre, je vais t’arranger ça avant qu’on soit obligé de t’amputer le bras. » Ce n’était pas une offre, c’était un ordre. Elle lui fit signe de la suivre à l’intérieur, dans une mimique signifiant qu’il n’avait pas son mot à dire, qu’il n’y avait pas place à la négociation. Et puis, elle avait beau être minuscule à côté de lui, elle n’hésiterait pas à le traîner de force si elle devait.

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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyMer 15 Avr - 14:46


Oui, Tiana était un ange. Il le savait déjà, ça faisait 9 ans qu'elle était ainsi. Elle avait bien entendu eu sa période où elle ne dormait pas et Riley non plus, mais elle restait le plus beau bonheur du constructeur qui n'échangerait ça pour rien au monde. Mais il savait également que la petite était espiègle et pouvait se jouer des autres, pour avoir ce qu'elle voulait ou pour faire des bêtises, comme toutes les petites filles. Maxyne était espiègle à sa manière. Elle aimait bien taquiner Riley en lui attribuant un rôle de méchant pas beau. Mais le trentenaire ne le prenait jamais mal. Il savait que ce n'était rien de bien médisant. « C'est parce que tu ne me connais pas encore assez. Sache que je suis adorable ! » Quand il le voulait bien. À la différence de Tiana qu'il avait élevé dans le respect des autres, et vu ses réactions de père inquiet lorsqu'il arrivait quoi que ce soit à la petite fille, Riley était passé maître dans l'art de jouer avec le danger, de mettre parfois sa vie en péril pour une cause qui lui semblait juste. Il était souvent tombé des échafaudage, il s'était blessé avec à peu près tous les outils qui pouvaient servir d'arme et même les plus inoffensifs. Il avait aussi souvent repoussé ses limites et, si Sanele n'était pas aussi présent, il y aurait pu avoir plus de dégâts.

Maxyne répondit à sa petite comparaison sur Thor. Il était plus séduisant que lui, Riley Steyn. L'homme porta la main à son coeur et mima la douleur sur son visage. C'était comme si elle venait de le toucher dans son orgueil avec sa remarque. Il ne put cependant s'empêcher d'étirer un sourire moqueur par la suite. Il ne se prenait pas souvent au sérieux et donnait parfois l'impression qu'il était imbu de lui-même et narcissique, là où il ne faisait qu'amuser la galerie. Il la regarda glisser agilement sur le sol, les pieds nus. On croirait une habitante d'une tribu d'ici. Riley pointa du menton ces mêmes pieds et prit un petit air autoritaire. C'était son côté père attentionné qui ressortait. « Tu vas te choper une écharde un jour à traîner tes pieds sur le plancher. » Ou pire encore. Il ne fallait pas que la petite princesse d'Occident se fasse mal. Il ne manquerait plus que ça. Qui irait jouer au foot avec les gamins si Mademoiselle avait les pieds en sang ? Probablement Maxyne quand même. Elle était le genre de personnes à aller jouer sur les mains si les pieds ne fonctionnaient plus. La remarque de l'assistante sociale le toucha dans son orgueil. Il avait l'air si peu scrupuleux et si égocentrique ? Probablement qu'il exagérait toujours dans ses paroles. Il étira néanmoins un petit sourire au coin de ses lèvres et décida de continuer à jouer le jeu. « C'est pas moi qui ai commencé en me considérant comme un dieu. C'est pas pour rien qu'on m'appelle Nathi. » Nkosingiphile, c'était le nom qu'on lui avait donné il y a une dizaine d'années dans le village de Sanele. Il avait été adopté par les Zoulous et ils lui avaient donné en cadeau un nom pour lui. « Dieu est parmi nous », pour se rappeler du geste salvateur qu'il avait engagé. Une certaine mélancolie flotta sur son visage avant qu'il ne se reconnecte à la réalité. Il fit quelques pas vers la jeune femme accoudée à la rambarde. Il avait repris un peu de sérieux, mais gardait le sourire. « Mais sinon, je leur construis effectivement des temples, mais pour qu'ils puissent se sentir comme des dieux dedans ! »

Riley haussa un sourcil. L'assistance sociale était sérieuse en lui proposant ça. Le constructeur replia son bras pour constater les dégâts. « Mais c'est qu'une égratignure, j'ai déjà fait bien pire... », soupira-t-il pour faire s'avoir qu'il n'était pas forcément d'accord avec ce que la jeune femme lui proposait, si on pouvait vraiment dire qu'elle proposait. Tiana secoua sa petite tête avec un air approbatif. « Même que des fois, il va à l'hôpital et il m'oublie à l'école. » Riley roula des yeux. Il était en réalité un peu gêné quand il lui arrivait quelque chose et que Tiana était laissée comme à l'abandon. Il détestait donner l'image d'un mauvais père qui ne s'occupait pas de sa fille et il faisait un point d'honneur à être le plus présent possible. Même si, des fois, en homme qu'il était, il lui arrivait d'oublier et d'aller à l'encontre de ses principes. Mais il n'en était pas moins qu'il avait une belle collection de petites cicatrices un peu partout et qu'il ne s'en portait pas si mal. Il avait l'intention de prendre une douche en rentrant. Le savon désinfecterait la plaie et elle guérirait naturellement avec le temps. Il mettrait une compresse pour éviter les infections pendant la cicatrisation et le tour était joué. Il n'avait pas besoin d'aide. « Et putain de merde... », grogna-t-il, sans faire le moindre geste pour dire qu'il allait se déplacer. Une petite tête frisée intervint du tac-au-tac. « Papa, c'est un vilain mot !! » C'était une sorte de contrat qu'ils avaient tous les deux. L'homme savait qu'il n'était pas un exemple de politesse et employait régulièrement un vocabulaire assez fleuri. Cependant, il avait toujours essayé de ralentir la fréquence des "vilains mots" en présence de sa fille, pour éviter qu'elle ne prenne cette mauvaise habitude elle aussi. Malheureusement, ce n'était pas toujours le plus franc des succès et la petite fille n'hésitait jamais à le reprendre quand il le fallait - c'est-à-dire très souvent. Son regard se baissa alors sur le reste de son corps. Il avait vraiment besoin d'une douche. « Et puis je vais saloper tout le bâtiment avec ma gueule... » Encore une fois, il n'avait même le temps de finir sa phrase que la petite voix enfantine s'éleva. « Papa, vilain mot, vilain mot ! » Le père grimaça. Il n'était vraiment pas fait pour parler correctement. Il râlait beaucoup, mais il n'en était pas moins qu'il était quand même en train de suivre Maxyne. Il n'avait pas peur de la jeune femme, c'est juste qu'elle pourrait être capable de se jeter sur sa voiture pour l'empêcher de partir, ou se planter dans le sol en le maintenant. Avec son poids plus, il arriverait très certainement à la transporter avec lui, mais c'était mieux pour les gamins si elle restait au centre pour l'instant.
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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyDim 19 Avr - 5:10

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“Nonsense wakes up the brain cells. And it helps develop a sense of humor, which is awfully important in this day and age. Humor has a tremendous place in this sordid world. It's more than just a matter of laughing. If you can see things out of whack, then you can see how things can be in whack.”  
Oui, il était adorable. Dans son air un peu boudeur, dans ses sourires charmeurs, dans ses manies maladroites. Même dans ses mimiques, celles-là mêmes qu’elle retrouvait chez Tiana par moment, lorsque l’enfant était concentré sur ses devoirs ou sur ses dessins. Elle ne l’avouerait pas pour autant. Comme elle n’avouerait pas le trouver séduisant. Riley était quelqu’un de cher aux yeux de la jeune femme, un ami précieux qu’elle ne voulait pas perdre. C’était un allié contre ce monde de brute dans lequel elle essayait de faire sa place. Elle se contenta donc de soulever un sourcil parfaitement épilé, une moue légèrement amusée sur ses traits. Si lui était adorable à sa façon, elle aurait pu en dire de même pour n’importe qui. Pour Noah comme pour Hylan. Et aussi vite ce dernier prénom traversa son esprit qu’elle le chassa d’un battement de cil, préférant ne pas songer au jeune homme pour le moment. Elle mettait un point d’honneur à ne pas réfléchir au militaire, sachant qu’il s’agissait d’un terrain miné. Qu’une fois l’engrenage lancé, elle ne pourrait plus l’arrêter. C’était trop souvent le cas lorsque la nuit tombait et qu’elle se retrouvait seule avec elle-même dans une maisonnette trop silencieuse. Elle se contenta donc de concentrer toute son attention sur Riley et sa fille. Elle pointa d’ailleurs cette dernière du menton, un sourire aux lèvres. « Elle l’est encore plus, si tu veux mon avis. » Maxyne avait toujours eu ce genre de caractère facile, teinté d’espièglerie et de malice. Il était difficile de croire qu’elle venait d’un milieu si difficile, si dément. Celui où elle n’était que la fille d’un psychopathe. Puis, devant les paroles de l’homme, elle baissait les yeux sur ses propres pieds, avant de hausser les épaules, nonchalantes. « Et alors? Ça n’a jamais tué personne. » Max était loin de ces filles fragiles, de celles qui se mettent à pleurer pour un ongle cassé ou une ecchymose au genou. À force de se cogner partout, on finissait par s’endurcir. « Je suis loin d’être aussi fragile que vous le pensez, Monsieur Steyn. »

Silencieuse, toujours appuyer contre la rambarde de bois rêche, elle écouta le père de famille parler de son travail, lui expliquer que son but était que ces gens qui n’avaient rien dans la vie se sentent chéris, roi de leur propre demeure. Qu’importe si ces demeures étaient miteuses et remplies de cafard, que les lits ne soient que des paillasses de pailles sale. Elle l’admirait pour cela, pour essayer de donner à ces gens un confort qu’ils n’ont pas. C’était également ce qu’elle essayait de faire, à sa façon, d’une façon bien différente. Elle n’oserait jamais se balader dans les bidonvilles armée d’un marteau dans le but de construire un toit ou une salle d’eau. En réalité, elle n’arriverait jamais à clouer quelque chose même si sa vie en dépendait. Elle se souvenait encore de ce jour fatidique où elle avait essayé d’installer un cadre dans sa chambre et qu’elle s’était malencontreusement cassé un doigt avec ledit marteau. Elle s’était senti mourir de honte devant le médecin qui l’avait examiné par la suite. Enfin, sa honte avait disparût avait entendu entre les branches l’histoire de cet homme qui s’était coincé une bouteille de coca dans le… m’enfin, cette histoire qu’elle préférait oublier. Sauf quand elle était ivre. Là, cette histoire devenait hilarante. La jeune femme se contenta d’observer Riley avec un léger sourire, sachant que malgré les propos qu’elle avait tenus, il n’avait rien de ces gens qui font tout cela pour embellir leur réputation, pour redorer leur image ternie par leurs actions passées. « Tant qu’aucun d’entre eux n’a votre photo au-dessus de leur lit… » ajouta-t-elle avec un petit air taquin. Elle espérait simplement que Riley accueille la plaisanterie avec le sourire. Maxyne savait qu’elle avait parfois un humour douteux, quelque chose que plusieurs personnes de son entourage n’appréciaient pas particulièrement. Sa sœur en premier. Lively était reconnu pour avoir le même sens de l’humour qu’un caillou, ce qui avait causé bien des disputes entre elles. En même temps, elles étaient l’opposé complet l’une de l’autre et leur relation pouvait parfois être houleuse, bien qu’elles s’adoraient littéralement. C’était simplement agaçant pour Maxyne d’être toujours considérée comme une enfant de dix ans alors qu’elle approchait dangereusement de la trentaine. C’était une bataille à laquelle elle avait renoncé depuis longtemps.

Silencieuse, la brunette observa l’échange entre le père et la fille, se disant que ce ne devait pas être facile tous les jours pour l’enfant d’avoir un parent aussi occupé que Riley. D’autant plus que jamais elle n’avait entendu parler de la mère de Tiana. La fillette n’avait jamais prononcé son prénom ni n’en avait fait l’allusion. Max était venu à la conclusion que la femme qui l’avait mise au monde n’était plus dans les parages depuis longtemps. Suffisamment longtemps pour que l’enfant l’ait relégué au statut d’inconnue. Un fin sourire étira les lèvres de l’assistante sociale lorsque Tiana reprit son père sur son langage, comprenant que par moment, c’était elle qui devait jouer le rôle de l’adulte. En même temps, l’homme était loin d’avoir un vocabulaire exemplaire, elle l’avait elle-même remarqué lors de leur première rencontre. « Et bien la prochaine fois que ton papa est incapable d’aller de cherche à l’école à cause d’une blessure, tu pourras me téléphoner, chérie, je serai ravi de le faire à sa place. » Proposa-t-elle, son regard passant de l’enfant pour s’ancrer dans celui du père, comme pour chercher son accord. Elle s’occupait déjà souvent de Tiana, les jours comme celui-ci où il ne pouvait le faire, une fois de plus ou de moins ne changerait rien, après tout. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Elle grimaça doucement devant les paroles de Riley, pointant son pied gauche vers l’avant tout en agitant les orteils pour désigner les pieds nus. « Oui, parce que je suis la propreté incarnée. » Elle était la fille qui se baladait pieds nus à longueur de journée et elle ne sortait pas directement de la douche non plus. Un sourire triomphant éclaira le visage de la jeune femme qui poussa son ami à l’intérieur avant de disparaître pour aller chercher la trousse de premiers soins. « Si tu chiales, je mords, compris? » Et elle serait bien capable de le faire, ils le savaient tous les deux.


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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptySam 25 Avr - 19:36


La petite Tiana lança un grand sourire à Maxyne, comme pour lui dire qu'elle avait parfaitement raison en disant que c'était elle, la plus adorable des deux. Riley laissa échapper un souci rempli de défaite. Il s'avouait vaincu mais ne put s'empêcher d'ajouter quelque chose. « J'ai fait de mon mieux. » Un nouveau sourire fier. Après tout, c'était sa fille, elle avait ses gènes et son éducation. Si elle était aussi adorable, c'était parce qu'il avait tout fait pour qu'elle le soit. Du moins, elle l'était pour le moment. Il ne savait pas encore ce que la puberté lui réserverait, mais il préférait ne pas y penser pour le moment. Il savait qu'il allait souffrir, mais il voulait simplement profiter qu'elle soit encore petite, adorable et qu'elle le voit encore comme son petit papa chéri. Il posa sa main sur la tête de la petite fille et ébouriffa la tignasse de boucles brunes.

Le trentenaire roula des yeux. Maxyne n'était pas une petite fille fragile qui se couperait bien le pied si elle venait à se casser un ongle. Elle lui rappela ce point de sa personnalité en le vouvoyant. Le constructeur ne put tout simplement pas s'empêcher de rester indifférent à cette petite pique lancée à son attention et se chargea de rentrer dans le jeu. « Mille excuses. Veuillez pardonner alors ma maladresse, Miss Jakobs. » Il s'inclina pour faire une révérence maladroite. Il n'en avait jamais fait auparavant et il ne comptait jamais en faire de toute façon. Il avait également pris un accent qui se voulait britannique. Le genre d'accent assez exagéré que les personnes faisaient pour se moquer les uns des autres. Cela n'avait pas été particulièrement compliqué pour le brun étant donné qu'une grande partie de la cour d'Elizabeth II l'immortelle avait décidé d'élire domicile sur les terres du sud de l'Afrique. Eux et les anciens sujets, les Américains et leur soif de grands espaces et de fastfood.

Riley étira une grimace. Il s'imaginait en gros plan sur un plafond d'une maison et ça ne lui plaisait pas tant que cela, finalement. S'il aimait bien se vanter pour amuser la galerie, il n'aimait pas vraiment voir son visage ailleurs qu'attacher à son crâne et bien vivant, devant un miroir si besoin. Non, que des gens l'adulent ainsi, c'était étrange. Il avait déjà accepté son prénom zoulou, et encore, il lui avait fallu un certain temps. Il laissa échapper un petit rire gêné, à la limite du dégoût. « Ça serait carrément super louche... mais des fois, ils demandent une photo pour mettre dans un cadre dans le salon. » Ça, ça lui convenait un peu plus. Il en avait connu, des familles comme ça. Parfois, lorsqu'il se déplaçait dans le bidonville ou qu'il allait vérifier certains systèmes dans les quartiers déjà reconstruits, il croisait un fils, une mère, un oncle qui venait le saluer et lui parler. Le constructeur ne rechignait jamais à passer un peu de temps avec les gens qu'il avait aidés. Parfois, il prenait même un peu trop de temps et il oubliait qu'il avait des choses à faire.

Tiana était à nouveau au centre de l'attention. Elle avait l'habitude de voir son père rentrait tard parce qu'il construisait des maisons pour les autres enfants de la ville. Des fois, ce n'était même pas Riley qui venait la chercher à l'école pour l'amener au centre. Parfois, c'était un ami qui voulait bien dépanner. Parfois, c'était Sanele, ce qui réjouissait la petite fille qui adorait son parrain. Mais des fois, elle devait rester après les cours avec un adulte, le temps que son père daigne se présenter pour récupérer ce qui lui appartenait. Tiana semblait contente de ce qu'on lui proposait, elle avait son habituel sourire sur les lèvres. « Ça marche, Maxyne ! » La petite fille leva le pouce en l'air avec un grand sourire. Elle aimait bien l'assistante sociale. Elle était gentille et elle aimait jouer au foot. Ca faisait taire les garçons qui pensent que c'est pas un sport pour les filles. Son père abattit doucement sa main dans la touffe de sa fille qui releva légèrement la tête pour le regarder. « Mouais, on verra ça... » Dans les yeux de Tiana, il y avait une lueur de joie et elle avait l'air qu'elle prenait quand elle voulait quelque chose. Riley ne tiendrait pas longtemps sur sa position. Il regarda Maxyne dans les yeux avec un regard qui voulait dire qu'il était d'accord, lui accordant même un petit clin d'oeil complice.

Le constructeur fixa le pied de la demoiselle en haussant un sourcil. Quoi juste ça ? « Comparé à moi, on dirait que tu sors de la douche ! » Au concours de celui qui serait le plus sale, Riley gagnerait largement. Parce que, premièrement, il passait sa journée dehors à travailler, deuxièmement, parce qu'il ne savait pas faire les choses proprement quoi qu'il arrivait. Il était le genre de personne qui va s'amuser avec leur enfant à faire de la peinture en supervisant le petit et, finalement, c'est le père qui se retrouve avec le plus de peinture sur les mains, le visage et les vêtements, et la fille qui ressort souvent hilare tandis qu'elle place ses oeuvres d'art à l'abri pour les laisser sécher. Il n'eut même pas le temps de riposter, Maxyne le poussait déjà à l'intérieur, comme s'il allait se dérober avant la fin. Le trentenaire leva les yeux au ciel en soupirant avant de se pencher vers Tiana. « Tiens, ma puce, le temps que Papa termine avec Maxyne, si tu allais colorier encore et nous montrer tes talents ! » La petite fille étira un grand sourire, ravie de ce marché. « Ça marche, Papa ! » Elle leva le pouce en l'air pour approuver et s'élança sans autre hésitation. Riley suivit du regard avant de reporter son attention sur Maxyne qui lui parlait. « Ne me propose pas ce genre de dilemme, je ne sais jamais quoi choisir... » Il étirait un immense sourire. Il se moquait sans aucune honte. Il espérait que la jeune femme ne comptait pas réellement le mordre, bien qu'elle en serait parfaitement capable. Si cela n'avait pas été aussi évident de savoir qu'elle était américaine lorsqu'elle était "normale", elle aurait très bien pu passer pour une enfant sauvage de la jungle. Mais Riley n'avait pas peur. Le désinfectant, c'était un peu comme sa seconde option quand il n'avait pas d'eau pour se doucher et qu'il avait préféré se frotter aux murs.
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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptySam 9 Mai - 4:04

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“Nonsense wakes up the brain cells. And it helps develop a sense of humor, which is awfully important in this day and age. Humor has a tremendous place in this sordid world. It's more than just a matter of laughing. If you can see things out of whack, then you can see how things can be in whack.”  
Oui, Tiana était adorable. Bien que la jeune femme se demandait si elle le serait toujours une fois à l'âge de la puberté. Elle se souvenait sans mal de l'enfant adorable qu'avait été sa sœur aînée avant que les hormones ne la transforment en adolescente. Pour ainsi dire, cela avait été pénible. Surtout pour la cadette qui s'était retrouvée dans le rôle du souffre-douleur, quelque chose de peu plaisant, mais elle n'avait rien à redire, parce qu'au final, qui l'écouterait se plaindre? Lively avait toujours été la favorite d'une certaine façon, la plus sage, l'enfant populaire ,celle que les enseignants aiment, celle qui a les bonnes notes. Maxyne, elle, avait été l'enfant que l'on dispute pour son manque de concentration, celle à qui on lance des regards noirs quand elle ose poser une question de trop, celle qui n'arrive pas à tenir en place plus de dix minutes. Malgré tout, elle avait quand même eu une enfance heureuse, jusqu'à ce que se famille ne deviennent la coqueluche des journaux et la une des téléjournaux. Par la suite, elle n'avait été que « la gamine agitée du psychopathe » ce qui n'était pas le titre le plus plaisant à porter, elle l'avouait. Qu'importait. Pour le moment, Tiana était encore loin d'être une adolescente, elle n'était qu'une enfant et elle avait tout le temps pour apprendre les subtilités de la féminité et des crises d'adolescents dignes de séries télé. Elle avait pourtant envie de taquiner le père de la fillette, de lui faire un peu un peur, de faire ce qu'elle savait si bien faire; agacer son monde.   « Tu trouveras que ton mieux n'est pas suffisant lorsqu'elle te ferait des crises dignes d'une diva, dans quelques années, le tout pour un verni à ongle de la mauvaise couleur. »  Se moqua-t-elle, un air malicieux sur ses traits harmonieux, avant de lever les yeux au ciel, dans une mimique digne d'une grande actrice, devant l'imitation du jeune homme.  « Et qui c’est, le gamin, maintenant? »

Incapable de rester sérieuse plus que quelques minutes, l'assistante sociale relança les éternelles plaisanteries avec un sourire moqueur. C'était une façon assez efficace pour garder ses pensées loin de ce qui la hantait depuis son réveil. Plaisanter était sa façon de ne pas songer à la pile de dossiers terrible qui l'attendait dans son bureau, aux cas complexes qui demandaient son attention et encore moins au grand blond aux yeux bleus qui lui servait de guide. Une petite voix moqueuse lui soufflait qu'Hylan n'avait rien du guide typique, elle se foutait le doigt dans l’œil, mais Maxyne choisit de l'ignorer, comme elle ignorait si bien les murmures de sa logique la plupart du temps. Elle préféra de loin se concentrer sur les paroles du brun qui lui faisait face, rigolant doucement devant ses propos.   « Tant que tu es habillé sur ces photos... »  Elle haussa les épaules, signifiant qu'il n'y avait rien de bien dramatique dans cette histoire. Elle s'efforça de ne pas pouffer de rire devant le regard interrogateur de la fillette qui ne semblait pas comprendre l'allusion. Elle comprendrait plus tard, quand papa lui aura donné cette petite discussion tout sauf plaisante sur les fleurs et les abeilles. Ce qu'elle trouvait toujours nul, d'ailleurs. Elle n'avait jamais compris pourquoi on parlait de fleurs et d'abeilles. Comme  si cela avait un lien quelconque. Qui était l'idiot qui avait décidé d'expliquer cela à son enfant en premier lieu? Sans doute pas les siens, puisqu'elle avait eu le droit aux paroles crues et aux images explicites à l'aide des diagrammes trônant dans le bureau de son père. Comme quoi ce n'était pas traumatisant du tout être la fille d'un médecin. Il n'y avait jamais rien de louche dans leurs bureaux! Et son père n'avait surtout pas comparé un utérus à un morceau de viande pendant un repas de famille. C'était d'ailleurs cette image qui l'avait décidée à devenir végétarienne, malgré les moqueries de sa sœur. En même temps, Lively se moquait toujours d'elle, qu'elle souhaitât avoir une alimentation de lapin ou non.

Et comme cet air enfantin était apparu sur ses traits, il avait disparu pour laisser paraître un visage plus sérieux alors qu'elle écoutait l'enfant parler des moments où son papa ne pouvait aller la chercher à l'école. Elle se doutait que la situation ne devait pas être facile pour Tiana, elle qui n'avait qu'un parent bien occupé avec son travail. La promesse qu'elle avait faite n'était pas des paroles en l'air. Max avait eu la chance d'avoir sa grand sœur lorsque sa mère ne pouvait pas s'occuper d'elle, elle aimerait seulement faire de même avec la fillette, lui rendre la vie un peu plus facile. C'était ce qu'elle essayait de faire avec tout le monde, se rendant compte qu'elle n'était pas un super-héros et qu'elle n'avait pas de pouvoirs pour l'aider, elle faisait son possible, du mieux qu'elle pouvait. Même si elle avait parfois l'impression que ce n'était toujours pas suffisant. Elle offrit un petit sourire à l'enfant avant de planter son regard dans celui de son père, se doutant de sa réponse avant même qu'il ne la donne, sachant que le lien de confiance entre eux était suffisamment fort pour qu'il lui laisse sa fille quelques heures de plus lorsqu'il ne le pouvait pas. Après tout, quelle différence, puisqu'elle s'occupait déjà de Tiana parfois, comme c'était le cas aujourd'hui? Elle le laissa tout de même jouer avec la petite fille, répondant à son clin d'oeil complice par un sourire en coin. Le père et la fille étaient adorables dans leur échange, bien que cela, elle ne l'avouerait pas, préférant éviter les plaisanteries de Riley sur sa sensibilité.

Maxyne haussa doucement les épaules lorsqu'il remarqua sa propreté, notant qu'elle ne faisait pas le poids contre lui. Il avait raison. « C'est l'Afrique. Dix minutes après être sortit de la douche, on est encore couvert de sueur comme si on venait de courir un marathon.»  répondit-elle avec une petite moue boudeuse alors qu'elle le poussait à l'intérieur. Une fois certaine que son patient ne partirait pas lorsqu'elle aurait le dos  tourner, la brunette se dirigea vers la petite salle d'eau pour récupérer la trousse de premiers soins. Lorsqu'elle revint dans la pièce principale, ce fut pour se planter devant le jeune homme, farfouillant dans la trousse pour trouver des pansements et du désinfectant. Elle sentit la nausée lui chatouiller le bout de la langue lorsqu'elle capta le liquide rouge qui avait coulé de la plaie, lui rappelant à quel point elle détestait le sang. « T'en rêve, n'est-ce pas? Après, qu’est-ce que tu en sais, j'ai peut-être la rage.»   C'était une plaisanterie qui devait lui redonner contenance. Qui était là pour cacher son trouble. Insipirant profondément, elle appliqua la gaze imbibée d'alcool sur la plaie de Riley, plissant légèrement le nez malgré elle, dans une mimique entre la concentration et le dégoût. «Quand on y pense, la rage expliquerait sans doute bien des choses, dans mon cas.»  
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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyMer 19 Aoû - 1:36


Riley agita la main pour tenter de faire taire Maxyne. Il avait une grande sœur, il l'avait vue changer avec l'arrivée de la puberté et il avait peur que Tiana suive le même chemin. « Chuuut ! Je préfère ne pas y penser, j'ai encore le temps, elle n'a que neuf ans, c'est déjà suffisant. » Que neuf ans. Dix ans en septembre. Le temps passait vite. Très vite. Un peu trop vite à son goût même. Il se rappelait encore comme si c'était hier de la première fois qu'elle avait plongé ses grands yeux de nouveau né dans les siens. Et maintenant, après neuf ans, le bébé avait bien grandi et était devenu une adorable petite fille espiègle. Elle faisait déjà tourner Riley en bourrique, il ne pouvait s'imaginer dans quelques années. Il aurait aimé avoir le pouvoir de la garder petite, pour ne pas subir ça.

« Je suis un gamin dans ma tête, tu ne le savais toujours pas depuis le temps ? Je mange des compotes en tube et je sais même passer professionnel dans le jeu des petits chevaux. » Quand on avait un enfant, on s'adaptait à son mode de vie. Et parfois, on adoptait des routines. Dans le cas de Riley, c'était principalement les desserts pour les enfants qu'il ne rechignait pas à manger, surtout les petits suisses à la fraise que Tiana détestait. C'était une phase obligatoire quand on devenait parent, encore plus quand on devenait parent jeune, comme Riley l'était devenu. Du moins, c'était ce qu'il aimait à penser, se voilant la face plus qu'autre chose.

Et puis, il perdit son sourire. Maxyne avait des idées vraiment… particulières. Cela faisait certes partie de son charme, mais le constructeur devait avouer que cette fois, la jeune femme avait fait très fort. Trop fort même. « Irk, quelle drôle d'idée… À moins que ce ne soit un message subliminal... » Il tentait de retourner la situation. En vérité, son cerveau créatif venait d'imaginer une photo de lui dénudé dans un salon ou dans une chambre des familles qu'il avait aidées et ne put s'empêcher de grimacer, pris d'un haut-le-coeur. Non, c'était une très mauvaise idée. De toute façon, aucune photo compromettante de sa personne ne se baladait ainsi dans la nature.

Elle avait beau être une étrangère de l'Afrique – comprenez qu'elle ne vivait aussi que depuis quelques temps – Maxyne avait très vite compris comment les choses fonctionnaient, notamment en matière de propreté. Elle tentait même d'apprendre à Riley les choses simples de la vie. « Merci, ça fait trente ans que je vis ici ! Mais je gagne la palme du plus sale quand même. », rit-il. Le dernier mot. Toujours le dernier mot. Surtout quand il s'agissait d'un concours « du plus… ». D'autant plus quand il était effectivement le plus sale. Il ne volerait pas la bonne douche qu'il prendrait une fois rentrer dans son appartement. Et puis il ferait un bon repas pour Tiana et lui et peut-être qu'ils envisageraient de jouer ensemble, s'il n'y avait rien d'intéressant à la télévision, avant de partir se coucher pour la petite fille. S'en suivrait certainement un zapping compulsif avant qu'il ne gagne à son tour son lit pour commencer une nouvelle journée au petit matin.

La remarque sur ses rêves de morsure le fit éclater de rire. « On ne se connaît pas depuis assez longtemps pour que je te partage ce genre d'informations, malheureusement. » Il affichait un immense sourire, à moitié mystérieux, à moitié moqueur. Il fit semblant d'avoir mal lorsque Maxyne déposa la compresse sur son bras, grimaçant de manière exagérée. Il ne l'avouerait pas, mais il était évident que de l'alcool sur une peau à vif ne faisait pas du bien, mais il n'en était pas à hurler de douleur. Il avait connu pire dans sa vie. Il se calma cependant assez vite, des fois qu'il viendrait l'idée à la jeune femme de trouver des façons de le faire souffrir. Mais là voilà qui se mettait à faire des plaisanteries sur la rage. Riley haussa les sourcils et prit un air triste. « Tu penses que je devrais donc me faire vacciner contre toi ? Qui viendrait t'embêter en allant chercher sa fille ? Ton monde serait trop ennuyeux. » Il avait plongé son regard dans le sien. Il devait l'avouer, il avait pris goût à cette petite routine. Parce que la jeune femme éclairait un peu son monde sombre où il ne voyait que la misère. Bien entendu, il avait son vrai travail, mais plus il passait du temps dans ces bidonvilles, plus il avait l'impression de ne voir que le mal, partout. Et puis il voyait Max, cette petite femme rigolote qui acceptait de s'occuper de sa fille en plus du travail qu'elle devait effectuer. Il reporta son attention sur son bras meurtri. « Alors, c'est grave, docteur ? Il va falloir amputer, c'est ça ? » Il n'y avait pas de quoi en faire un fromage. Oui, il y avait du sang. Oui, la peau était partie dans une relation avec le mur du bidonville. Non, il ne mourrait d'aucune infection. Et non, cela ne l'empêcherait pas de recommencer le lendemain.

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MessageSujet: Re: Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley   Adults are just obsolete children and the hell with them• Riley EmptyLun 5 Oct - 4:55

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La puberté, ça faisait peur à n’importe qui, c’était à croire que soudainement, les enfants se transformaient monstres qui allaient tout détruire sur leur chemin si on leur retirait leur iPod pendant une journée. C’était vrai que c’était affreux, une journée sans Justin Be… Machin. Le mec avec les drôles de cheveux qui chantait comme une gamine de treize ans. Et qui ressemblait à une gamine de treize ans. Sérieusement, il faudrait qu’elle fasse des recherches sur le sujet, histoire d’être certaine qu’il s’agissait d’un garçon. Question de culture, vous savez? Bref, tout ça pour dire qu’on voyait l’adolescence comme un truc démoniaque. Pourtant, Maxyne ne se souvenait pas d’avoir été aussi terrible pendant cette période de sa vie. Non, en fait, elle avait été horrible. Révoltée et arrogante comme pas deux. Il fallait un peu s’y attendre avec l’enfance qu’elle avait eue. Quand même, elle plaignait parfois sa mère. Sa propre attitude à cette époque était suffisante pour la dissuader d’avoir des enfants. Et puis, elle ferait quoi avec un enfant? Elle oubliait de se nourrir elle-même Bon Dieu! « Quoi, le grand Riley a peur d’une petite crise d’adolescence?»   Oui, oui, se moquer des gens, ce n’est pas bien, mais c’est marrant, alors tant pis. Surtout quand c’est Riley. Et puis, c’était un peu la base de leur relation, non? Maxyne était reconnu pour être une petite peste qui bougeait un peu trop. Elle avait beau être nouvelle dans les environs il ne fallait pas un baccalauréat en psychologie pour le comprendre. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Elle faisait plus de bêtise que tous les enfants du centre réuni, ce n’était pas très beau à voir quand elle s’y mettait, mais ça faisait sourire les gens, et ça, c’était bien. Il suffisait de voir sa première rencontre avec Noah pour s’en rendre compte. Mais Riley n’était pas non plus la seule personne qu’elle appréciait embêter. Il y avait ce blondinet adorable qu’il jouait les guides touristiques aussi. Il avait un rire adorable, donc c’était d’autant plus amusant à ses yeux. « Tant que j’ai pas besoin de changer ta couche…»  
 
Maxyne lui offrit son plus beau sourire alors que l’image s’implantait dans la tête de l’Africain. Un sourire qui se transforma en mimique d’agacement devant ses paroles. « C'est bon, tu gagnes, t’es le plus sale, content?»   C’était souvent comme ça avec lui. Riley semblait prendre plaisir à la contre dire, comme si elle ne pouvait pas avoir raison. La majorité du temps, elle laissait faire l’affaire assez vite. Elle n’avait pas la patiente pour ce genre de petit jeu. Elle n’avait pas de patience du tout en fait. C’était presque étonnant qu’elle soit douée dans son métier. Elle n’aimait majoritairement pas attendre pour des informations basiques, ni qu’on joue avec ses nerfs ou qu’on lui fasse une tête de je-vais-pas-bien-mais-j’en-parle-pas-même-si-t’es-là-pour-ça. Oui, oui, dans son métier elle savait être la patience incarnée. Justement, présentement, elle n’était plus assistante sociale, elle était baby-sitter. Et Riley se payait sa tête. Le tirant à l’intérieur de la petite maison, Maxyne s’afféra sur la plaie pendant un moment, lança des plaisanteries à la tout va, parlant de le mordre ou de rage pour détendre l’atmosphère. Non que la plaie était immense et tout. C’était plutôt elle qu’elle avait besoin de détendre. La vue du sang avait tendance à la rendre malade. Une goûte et boum! Elle se retrouvait inconsciente sur le plancher pour visiblement aucune raison. Plus jeune, elle plaisantait sur le sujet, disant que c’était une façon d’éviter qu’elle devienne une tueuse en série à son tour. Elle serait mauvaise dans ce rôle, c’était un fait.   «Ouais, pas le choix. Tu préfères la scie ou le couteau à steak?»   Elle planta son regard dans celui du jeune homme, affichant une mine ultra sérieuse malgré tout.
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