♣ Parle nous un peu de toi ?
« C’est un garçon quelque peu caractériel ». « C’est un enfant perturbé, particulièrement solitaire et taciturne ». « Il est généreux, seulement très peu doué socialement ».
Les rapports psychologique du jeune Joshua n’étaient que très peu optimiste, lui l’enfant solitaire qui ne s’exprimait qu’en monosyllabes. C’était un garçon particulièrement doué de ses mains, très intelligent, un fugueur né en quête d’aventure et de nature. Il n’avait pas d’amis ou très peu, les autres le prenaient souvent pour une victime facile à intimider, le traînant dans la boue les jours de pluies intenses. Il n’était pas comme les autres, car il n’avait pas vu ce que les autres avaient vus. Il n’aimait pas l’homme, favorisant les animaux errants, les cabanes dans les arbres, les livres d’aventures jaunies par les siècles. Il n’aimait pas parler pour ne rien dire et encore aujourd’hui c’est l’un de ses plus grands handicape.  Il était l’enfant sans famille, le bridé perdu, le petit garçon aux larges lunettes abîmés qui passait son temps avec son vieux chien errant. Ce gamin à la large chemise à carreau, au jean troué et aux cheveux en batailles qui lui rongeaient le visage. Ce petit bout d’homme aux épaules frêles qui vivait dans son univers. Ce petit bout insaisissable.

« Tu es vraiment chiant Joshua ! Sérieusement, je n’arrive jamais à savoir ce que tu penses et encore moins quand tu es dans cet état ».
Le mal-être était quelque chose dont il s’est nourrit de longues années, loin de la réalité il revoyait le visage doux de sa mère, ses sourires, ses gestes. Il ne partageait ça qu’avec lui-même, lui, le taciturne, l’être observateur n’aimait pas s’ouvrir aux autres. Joshua était un jeune adolescent virulent, enchaînant les mauvaises fréquentations, les mauvaises filles, les mauvaises drogues. Il se cherchait lui-même, lui et ce qu’avait été sa vie. Sa violence il la retournait contre lui-même. Il détestait les autres, les gens qui se pavanaient tout sourire, nombrilistes, ignorants. Il ne jurait que par sa dose, encore une autre et une autre jusqu’à s’embrumer le cerveau.

« Tu pourrais être qui tu veux et tu choisis d’être un connard. » Un exemple parmi les autres de cette incapacité sociale qui le hante depuis l’enfance, lui, l’incompris. Il essaye de faire des efforts, de dire un peu plus ce qu’il ressent, d’être comme les autres garçons. Mais, il n’y arrive pas. Pas la peine d’essayer à s’en faire mal, il est clean. Sa seule distraction c’est cette fille qu’il connait depuis ses premiers jours à l’orphelinat, il a des amis au sein de l’armée, des types biens. Il ne se livre pas, enchaîne les relations voués à l’échec parce qu’il n’y est pas à fond, sa maladresse de gosse attendrit les filles puis les lasse. Il est loin du connard qu’on nous vend dans les romans d’amours, c’est le connard qui ne parle pas, c’est le connard silencieux et naïf incapable de voir qu’une femme s’intéresse à lui. C’est le connard à sa façon.

♣ Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ?
On ne lui a pas vraiment laissé le choix puisqu’il est né ici. La seule et unique constante dans sa vie fut ce pays, cette chaleur étouffante, ces gosses qui rient de tout et de rien. Ces animaux sauvages aux nombreux regards époustouflant. Josh’ n’a jamais connu la ville, le ciel gris de New York, le romantisme de Paris, le côté sulfureux de Vegas. Il n’a même jamais connu son pays d’origine, la Corée du sud, ses parents n’ont laissé derrière eux qu’un vide et aucune autre information que ce que le gosse qu’il était ne savait déjà. Alors, Josh’, n’a jamais réellement ressentit le besoin de s’expatrier, de voyager, il y avait déjà bien trop à faire ici en Afrique du Sud. L’enfant a grandi, il est devenu homme, homme qui malgré son physique atypique dans ce pays a su trouver sa place parmi les siens et la nature.