Isaac Ehsan Zaccaro 30 y.o né le 30 août 1983 éternel célibataire Anglais & Sud-Africain anciennement dealeur, désormais militaire
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Time to woke up Dès le début, ça avait mal commencé pour Isaac, confié à un orphelinat à l'âge d'un an par sa mère, une femme volage qui n'avait ni les moyens ni l'envie d'élever un enfant. La nature l'avait doté d'une bouille adorable qui avait rapidement fait fondre un jeune couple, un peu trop jeune pour comprendre le fonctionnement de ce petit être étrange. Il pleurait pour tout, pour rien. Un biberon qui arrivait trop tard, la pluie battante contre les fenêtres, pas assez d'attention, trop d'attention. Il était infernal et très vite ses parents adoptifs avaient été débordés par cet enfant envahissant, épuisant, constamment insatisfait. Ce n'était qu'un gamin, un bambin que la vie n'avait pas épargné et il était déjà chiant. Les parents ne supportèrent que peu de temps cette situation, si bien que le jeune garçon, âgé de 6 ans fut de nouveau confié à un orphelinat. Pendant 4 longues années, il croupit avec ces gosses rejetés, des bâtards sans importance aux yeux des adultes. Isaac était de loin le plus malin, c'était toujours lui qui avait les meilleurs plans pour chiper des bonbons, pour s'échapper de sa cellule. Mais ça personne ne l'avait remarqué puisque personne ne faisait attention à lui, pourtant, il était mignon avec ses bouclettes blondes en bataille et ses yeux cacao. Il ressemblait à son père, sans le savoir, un Sud-Africain qui avait été de passage le temps d'un week-end à Londres, sa ville natale. Puis alors qu'il n'avait plus d'espoir une famille fut intéressé par le jeune garçon, deux semaines plus tard, il emménageait avec eux. Il avait encore son innocence, il se disait que cette fois, c'était la bonne, mais ce n'était qu'une triste utopie, une bien mensongère façade. Et il s'en rendit vite compte. Il y avait 8 enfants, tous fruits de l'amour des deux parents, sauf lui et tous plus âgés qu'Isaac qui se retrouvait donc, benjamin de cette grande fratrie. Dès le premier jour, Isaac les détestait, tous. Il crevait de jalousie pour ces gosses de riches, hautains, méprisant. Eux, ils avaient tout eux, quand le jeune orphelin n'avait qu'un ballon pour son anniversaire tandis qu'eux avaient eut plus de cadeaux qu'Isaac ne pouvait imaginer. Ils étaient pourris gâtés jusqu'à l'os, et ça n'était pas passé inaperçu aux yeux du petit blond. C'était clairement le vilain petit canard, le souffre-douleur, le bouc-émissaire de la famille. Les aînés se moquaient de lui, le frappaient sans raisons tandis que les plus âgées s'en servaient de tête à coiffer, le ridiculisant autant que c'était possible. Isaac n'avait jamais eu un bon caractère, il avait toujours été orgueilleux, râleur, parfois même méchant dans ses propos comme dans ses actions et le moins que l'on puisse dire, c'est que les 6 années passées dans ce qu'il considérerait comme un prison, n'arrangèrent rien. 16 ans, l'âge béni de l’adolescence. Entre crises de colère existentielle, insultes balancées à la dérobade avec effrontément et insolence, il y avait aussi les premières conquêtes qui lui ouvrirent les portes d'un monde de plaisir insoupçonné, les premières cigarettes, les premiers joints, les premières bastons, les premières claques. Malgré son côté malin, on ne peut pas franchement dire qu'il était bon au lycée, habitué aux heures de colle pour «mauvais comportement». C'était le petit con insolent du fond de la classe, mais il s'en foutait pas mal. Il avait toutes les lycéennes à ses pieds, il avait des potes tous aussi revanchards que lui puis il avait toutes ces substances qui lui permettait de s'en foutre. Il aimait bien ça, planer, un peu trop même. Ça a fini comme ça devait se finir, Isaac est devenu un dealeur, bien trop bon dans ce qu'il faisait pour se contenter de revendre de l'herbe si bien qu'à 20 ans, c'était devenu un junkie majeur et vacciné qui n'avait pas reparlé à ses parents adoptifs, qui n'avait qu'un pauvre diplôme et qui passait la plupart de son temps complètement arraché sur un canapé. Enfin il y avait Mia, une superbe créature qui se considérait comme sa copine, on disait que c'était une traînée mais au final pas tant que ça, elle était comme lui, perdue, blasé des bourges qui pensaient pouvoir sauver la planète avec leurs liasses. Entre eux, c'était charnel, tout simplement. Enfin, c'était sa partenaire d'affaires, ensemble, ils étaient devenus les barons de la poudre blanche en quelques années. Mais ça n'avait rien de très prestigieux, en réalité, ils ne sortaient du lit que pour oublier la réalité. Sauf qu'un matin en se réveillant Isaac s'est rendu compte que Mia, elle, ne s'était pas réveillée. Overdose. Choc. Réveil. 10 ans venaient de s'écouler, durant 10 années, il avait soigneusement foutu sa vie en l'air. Ce n'était plus qu'un camé qui avait perdu foi en l'humanité entière, violent, exécrable. Le connard en puissance, celui à qui on avait envie de cracher à la gueule, celui qui dégoûtait, celui qu'on évitait, celui qui effrayait, le mauvais exemple. Mais il s'était réveillé, il s'était sevré tout seul, à la dure. C'était peu de le dire puisqu'il s'était enfermé dans une sale de bain avec un paquet de gâteau et une bouteille d'eau pendant 36h sans jamais en sortir. Il avait manqué de devenir fou, mais il était clean, pour la première fois depuis longtemps. Il n'avait toujours pas goût en la vie, mais au moins il avait un but, celui de retrouver son père, de lui foutre un coup-de-poing dans la gueule. Lui faire regretter de l'avoir abandonné, de l'avoir laissé dans la merde tout seul comme le plus grand des cons. Il voulait lui faire payer la personne qu'il était devenu. Pour ça, il avait pris un billet d'avion en direction de l’Afrique du Sud, pays natal de son cher paternel. C'est ainsi que Isaac Ehsan Zaccaro arriva sur les terres de ses ancêtres, la rage au ventre, le regard vide et blasé avec le seul espoir d'une vengeance bien méritée. |