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 Don't you know that you're toxic? [CLEED]

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Reed J. Trevelyan
Reed J. Trevelyan
LE PROVOCATEUR


♣ messages : 3456
♣ where are you : Johannesburg dans le centre ville, mais passe bien plus de temps au centre Giving for Africa que dans son appartement.
♣ âge : 35
♣ métier/études : Infirmier. Bénévole il aide cependant du mieux qu'il peut dans d'autres domaines si besoins est. Notamment dans le domaine juridique.


MessageSujet: Don't you know that you're toxic? [CLEED]   Don't you know that you're toxic? [CLEED] EmptySam 10 Oct - 0:28

With the taste of your lips I'm on a ride. You're toxic. I'm slippin' under with a taste of the poison paradise. I'm addicted to you
DECLAN & REED

FLASHBACK
Trois coups. Forts. Empressés. Reed se dandinait presque sur place tellement l’impatience le rongeait, un sourire incontrôlable plaqué sur le visage reflétant parfaitement sa bonne humeur. Pour quelle raison ne serait-il pas joyeux alors qu’une délicieuse soirée l’attendait, là, juste derrière cette porte ? Ou plutôt une délicieuse nuit vu l’heure avancée. L’infirmier était en retard de plusieurs heures, c’était bien quelque chose que celui-ci détestait d’ailleurs mettant toujours un point d’honneur à être prêt en temps et en heure, allant même à être le plus souvent en avance. Mais la journée avait  été plus que chaotique au centre, les patients débarquant en grand nombre pour trop peu de médecin présent. Et non seulement son travail au centre s’était prolongé à une heure bien tardive qui le mettait en retard à son rendez-vous, mais pour couronner le tout la batterie de son téléphone avait fini par le lâcher en milieu de journée l’empêchant ainsi de prévenir son amant. Oh bien sûr Reed aurait pu s’échapper bien plus tôt du centre, n’étant que bénévole, mais il n’était pas ce genre d’homme. Il n’avait jamais été de ceux à faire passer ses propres besoins avant ceux des autres, et ce même si ce qui l’attendait ce soir-là était un programme des plus alléchants, et des plus excitants. S’il avait agi ainsi, comme un égoïste, il était certain que la culpabilité l’aurait dévoré de l’intérieur. Mais Reed ne connaissait parfois pas ses limites au point de s’oublier, de se négliger. Simplement par bonté d’âme. Juste parce qu’il aimait faire le bien autour de lui. Soulager la douleur, faire apparaître un sourire sur un visage dévasté, être une épaule sur laquelle se reposer, apporter un peu de paix même juste de courte durée. Reed n’était pas à l’aise face à la souffrance, à vrai dire il ne la supportait pas. Alors il donnait le meilleur de lui-même, sans doute trop. Et encore aujourd’hui l’infirmier avait tenté de faire de son mieux, de soigner les blessures, de rassurer ou de simplement informer. Et quand l’accalmie s’était enfin présentée, Reed avait pu enfin penser un peu à lui. Et à cet homme. A cet instant, il s’impatientait que cette porte s’ouvre pour pouvoir s’oublier dans ses bras. Il avait une boule dans le creux de son ventre. A vrai dire, il y avait déjà plusieurs semaines que le jeune homme avait régulièrement ce petit nœud d’angoisse qui se formait dans son estomac et s’il en avait jusque-là ignoré la cause, il avait fini par réaliser que le responsable n’était autre que Declan. A chaque moment qui précédait ses retrouvailles avec son amant, le stress faisait son apparition dans tout son être. C’était une sensation nouvelle, et il ne savait pas pourquoi subitement après près de cinq mois de relation purement charnelle. Ou peut-être qu’au fond de lui il connaissait parfaitement les raisons mais qu’il refusait tout bonnement de se l’avouer.
Et alors que son esprit divaguait vers de multiple questionnement, la porte s’ouvrait enfin. Mais le sourire qui quelques secondes plus tôt ornait son visage se dissipa rapidement jusqu’à disparaître. Le nœud dans son ventre remontant à sa gorge comme pour l’étouffer. L’homme devant lui n’était pas Declan. Mais en plus de ça, cet inconnu était quasiment nu ne portant qu’un simple boxer dévoilant un corps musclé et parfaitement dessiné en plus de la belle gueule qui trônait sur ses épaules larges et puissantes. Clairement l’opposé de l’infirmier. Reed ne savait pas combien temps il était resté planté là devant cet apollon sans qu’aucun mot ne sorte de sa bouche, comme s’il avait perdu sa voix ou toute notion de parole. Tout ce dont il avait conscience à cet instant c’était cette douleur fulgurante dans sa poitrine comme si on avait enfoncé une main violemment dans sa cage thoracique pour écraser son cœur avec force. C’était si soudain, si inattendu, si brutal que la souffrance lui coupait le souffle. Il ne se souvenait pas avoir ressenti cela un jour, ne sachant pas non plus ce que cela signifiait mais la seule chose dont il était sûr c’était que plus jamais il ne voulait éprouver ça. « Salut, tu veux voir… » L’inconnu ne semblait pas connaître le prénom de son hôte « Euh… il est sous la douche. Je vais le prévenir si tu v… » Alors que l’homme ponctuait sa phrase d’un geste de la main dans la direction de la salle de bain suivit d’un changement de direction de son corps comme s’il s’apprêtait à agir à la suite de ses paroles, Reed semblait revenir peu à peu à la réalité en se raclant la gorge pour forcer cette voix qui s’était brisée au fond de sa gorge nouée. « Non, non ! » Il y avait un peu trop de panique dans sa voix si bien que l’infirmier changea de posture en se redressant comme pour se donner contenance. « J’ignorais que Declan avait quelque chose de prévu ce soir, je repasserais une autre fois. Inutile de le déranger. » Il ne souhaitait pas que son amant le voit dans cet état mais surtout il n’était pas prêt à affronter cette situation qui le touchait bien plus qu’il ne l’aurait imaginé et dont il ne contrôlait absolument rien. C’était donc sans un mot de plus, que Reed prit la fuite avant que Declan n’apparaisse devant lui. Il n’était pas prêt à l’affronter. Ou au fond, n’était-il pas prêt à affronter ses propres sentiments ?

Plusieurs jours après, avec quelques appels et messages de son amant ignorés volontairement, Reed se démenait au travail comme à son accoutumer et même plus encore à bien y réfléchir. L’infirmier avait besoins de se changer les idées, de ne pas avoir à penser. Surtout pas à lui. Mais malgré tous ses efforts, l’américain ne parvenait pas à rassembler ses esprits, à se concentrer plus de dix minutes sans penser à Declan. Sans pouvoir occulter la douleur dans sa poitrine qui s’était installé depuis ce soir-là, et qui visiblement n’était pas prête de déserter. Et le calme qui s’installait dans le dispensaire en fin de journée ne l’aidait clairement pas à focaliser ses pensées sur autre chose que son amant. Il n’avait plus de patient si bien que Reed cherchait en chaque tâche administrative un baume pour calmer ses tourments. Mais rien ne semblait pouvoir le soulager, pas même le rangement des quelques instruments entre ses mains. Et encore moins l’homme qui venait d’entrer à l’autre bout de la pièce, se dirigeant droit sur lui d’un air déterminé. Declan. Le cœur de l’infirmier se comprima un peu plus dans sa cage thoracique alors que ses doigts se refermaient avec forces sur les objets dans ses mains comme s’il cherchait désespérément à s’accrocher à quelque chose. « Vois avec un autre médecin d’accord ? » dit-il rapidement en tendant la paume vers lui pour le stopper dans son élan, persuadé que sa présence ici ne le concernait absolument pas et que le braconnier recherchait certainement des soins. Sans attendre de réaction de sa part, Reed tourna les talons brusquement pour s’éloigner au fond du dispensaire en tirant un rideau qui séparait deux lits. Reed prenait la fuite. Reed se cachait. Reed ne se reconnaissait plus. Il n’était pas le genre d’homme à fuir habituellement mais ces derniers temps il semblait vivre de nombreux changement dans ses sentiments, qu’il n’arrivait pas à se contrôler lui-même. Méthodiquement il déposa les instruments sur une table à côté du lit, les mains tremblantes.  Il ne comprenait pas ses réactions incontrôlables, ses pensées qui tourmentaient son esprit et cette douleur dans sa poitrine qui n’avait fait qu’accroître en posant le regard sur le sud-africain. Et cela l’agaçait profondément. Un bruit dans son dos lui fit prendre conscience de la présence d’une autre personne, et l’angoisse se logeant une nouvelle fois dans son ventre, Reed tourna lentement le visage pour  connaître l’identité de l’intrus. Et qui comme il l’avait redouté n’était autre que Declan. « Je suis occupé » lâcha-t-il, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu en portant de nouveau son attention sur ce qu’il faisait. Reed ne pouvait pas le regarder, c’était trop… douloureux.

**


Ses yeux s’ouvrent brusquement dans l’obscurité de sa chambre, le cœur battant à tout rompre. Un soupire lui échappe avant qu’il ne vienne enfouir son visage dans son oreiller pour y étouffer un cri de rage. Encore un rêve. Avec lui. Declan. Ces yeux bleus qui le transpercent de toute part. Ces lèvres tentatrices qui l’appellent. Ce corps délicieux qui s’agite devant lui mais dont il lui est impossible de l’atteindre comme si un champ de force les séparait avant que celui ne le souffle violemment en l’éloignant de son amant. Inaccessible. Inatteignable. Se passant les mains sur son visage comme pour effacer les traces de son sommeil, Reed jette un regard un réveil lui indiquant seulement une heure du matin. La nuit n’est pas encore terminée. Les rêves n’ont pas finis de l’assaillir et de lui rappeler ce qu’il a perdu si bien sûr il parvient à trouver de nouveau le sommeil. Ce qui n’est pas chose certaine vu les difficultés qu’il rencontre depuis quelques semaines à dormir. Résigné, l’infirmier fini par sortir de son lit pour se rendre jusqu’à la cuisine afin de se servir un grand verre d’eau qu’il avale bien rapidement. A peine a-t-il reposé son verre dans l’évier, que des coups à la porte le font sursauter. Fronçant les sourcils, se demandant qui cela peut être à une heure aussi tardive, Reed marche silencieusement jusque dans l’entrée. La main posée sur la poignée, un frisson lui parcourt le dos comme une sorte de pressentiment. Secouant la tête pour effacer cette idée stupide – pourquoi Declan viendrait toquer à sa porte ? – il pivota son poignet pour ouvrir la porte. Et plus rien. Pas un mouvement, pas un mot. Comme paralysé. Il est là. Devant lui. A un mètre à peine. Il en oublie presque de respirer jusqu’à ce que ses poumons le brûle pour le rappeler à l’ordre. Alors il inspire, expire. Lentement. Silencieusement. Et il essaye de reprendre le contrôle sur son cerveau en lui envoyant des ordres. Réagis bordel ! « Qu’est-ce que tu fais là ? » L’infirmier est sur la défensive : froid et distant. Parce que c’est la meilleure manière de réagir qu’il a trouvé pour se protéger. Il ignore combien de seconde se sont écoulés entre le moment où son visage est apparu devant lui et le moment où Reed réalise que quelque chose cloche. Malgré la sonnette d’alarme dans son esprit, il prend le temps de mieux observer son amant, enfin son ex-amant plutôt. Declan ne semble pas être dans son assiette et lorsque ses yeux quitte son visage pour descendre le long de son buste, un brusque sentiment de panique l’envahi, dans tout son être. La chemise du sud-africain est déchirée et imbibés de sang tout frais. « Merde ! » Sans plus écouter cette voix qui le somme de ne pas s’approcher de lui, Reed s’avance rapidement pour passer un bras autour de sa taille et ainsi le soutenir sur son épaule. Declan est blessé, il a besoins de lui et cela passe avant ses états d’âme. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » s’inquiète-t-il en aidant l’autre homme à entrer. Réfléchissant une seconde en regardant le canapé dans le salon, Reed prend cependant la direction de sa chambre où il l’allonge doucement sur le lit, l’endroit le plus confortable de l’appartement. « Je reviens, bouges pas ! » lui ordonne-t-il d’un ton sec avant de se diriger dans la salle de bain. Deux minutes plus tard, l’infirmier refait surface avec sa sacoche dans une main ainsi que sa boîte à pharmacie personnelle. S’installant en silence au bord du lit, il enfile des gants en latex en les faisant claquer contre l’intérieur de ses poignets. « T’as encore été fourrer ton nez où il fallait pas hein ? » Sa voix est pleine de reproche alors qu’il s’active pour déchirer entièrement la chemise de l’autre homme – elle est de toute façon foutue – et inspecter sa blessure. Une assez large coupure sur son abdomen mais qui en revanche ne semble pas trop profonde. « Tu cherches quoi ? A te faire tuer ? » Le ton monte, il l’engueule. C’est stupide, Declan est assez grand pour savoir ce qu’il fait mais pourtant Reed ne peut pas s’empêcher de le réprimander. Parce qu’il s’inquiète. Malgré tout, Reed a peur pour lui.
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A. Declan Wolf
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MessageSujet: Re: Don't you know that you're toxic? [CLEED]   Don't you know that you're toxic? [CLEED] EmptyMar 27 Oct - 23:17

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DECLAN & REED

FLASHBACK

Les jours s’étaient transformés en semaines, et les semaines en mois. Le temps filait si vite, et de plus en plus vite au fur et à mesure des années qui s’accumulaient sur ses épaules. Trente quatre ans bien entamé déjà, bientôt il aurait trente-cinq. Souvent, il se demandait comment il avait bien fait pour les atteindre. Lorsqu’il prenait le temps – et c’était rare – de se tourner pour jeter un coup d’œil à son passé et toute cette vie misérable qu’il avait traversé, il s’interrogeait sur le sens de cette existence. Et s’il ne voyait pas bien où cela menait, à quoi cela servait tout ça, il était trop lâche mais aussi trop fier pour chercher à en finir. En tout cas, il avait pris conscience que les moments de bonheur étaient extrêmement furtifs et qu’il devait en profiter tant qu’il le pouvait. Et ces derniers mois, même s’il ne le réalisait pas forcément, le bonheur ressemblait de plus en plus à ce fameux yankee qu’il avait rencontré dans un bar par hasard et qu’il avait raccompagné chez lui un soir. Depuis, ils se revoyaient régulièrement et les moments passés ensemble étaient incroyables. Bon… clairement ils ne faisaient que s’envoyer en l’air, mais c’était toujours très délicieux. Et puis il fallait avouer que Reed avait une répartie et une provocation naturelle dont Declan était particulièrement friand. La plupart de ses conquêtes n’avaient aucune personnalité et cela l’ennuyait beaucoup. Au moins avec Reed ce n’était pas pareil. Bon, malheureusement, il restait riche et américain mais bon il ne pouvait pas tout avoir.
Et puis était arrivé un soir où l’infirmier ne s’était pas pointé à l’heure convenue. Declan l’avait attendu quelques heures et lui avait envoyé quelques sms pour savoir s’il comptait venir ou s’il avait eu un empêchement. Finalement, ne recevant toujours aucune réponse et détestant attendre le soldat décida de sortir boire un coup – il rentra de sa soirée avec un bel apollon – il souhaitait passer du bon temps après tout ; ce ne serait sans doute pas aussi bien qu’avec Reed, mais c’était mieux que rien après tout. Finalement, et d’après sa conquête temporaire, l’américain s’était pointé chez lui et avait préféré partir qu’attendre qu’il finisse sa douche pour le voir. Pour être tout à fait honnête, ça l’avait un peu agacé sur le coup de le louper, et puis il s’était dit qu’il essaierait de le voir le lendemain, d’autant plus que sa conquête – il ne se souvenait même plus de son prénom – lui avait dit qu’il semblait assez vexé. Pourquoi ? Declan ne le savait pas, mais ça ne lui plaisait pas trop.
Alors il avait essayé de l’appeler plusieurs fois, lui avait envoyé quelques textos. Il n’avait jamais répondu. Un peu énervé – il n’aimait pas qu’on l’ignore, et surtout il ne comprenait pas pourquoi Reed agissait de la sorte – il avait décidé de prendre le taureau par les cornes et de se rendre sur le lieu de travail de l’américain, dans le but de l’affronter et qu’ils puissent avoir une petite discussion –en vrai, de le traîner jusqu’à chez lui pour qu’il lui fasse oublier de lui tirer la tronche. Mais lorsqu’il était arrivé à sa hauteur, Reed lui avait bien fait comprendre qu’il ne voulait rien avoir à faire avec lui. Il évitait son regard, et lui demanda explicitement de demander à quelqu’un d’autre de s’occuper de lui – alors qu’il voyait très bien qu’il n’était pas là parce qu’il était blessé. Levant les yeux au ciel, agacé (il ne savait pas pourquoi cela l’agaçait autant mais c’était un fait, il n’appréciait pas du tout ce froid entre eux), il avait fait fi de ses paroles et l’avait suivi dans le fond du dispensaire. Reed lui avait jeté un regard avant de reporter son attention sur ce qu’il était en train de faire, cherchant à le faire partir une fois de plus. Mais Declan n’avait que faire de ses paroles, il se glissant dans son dos, glissant ses mains sur son ventre, son visage dans son cou il y déposa quelques baisers brûlants avant de remonter jusqu’à son oreille dont il mordilla le lobe doucement. « Pourquoi tu tires la gueule comme ça ? Tu viens chez moi ce soir ? J’ai envie de toi. » murmura-t-il chaudement dans le creux de son oreille. Il avait cependant la désagréable impression que cela n’allait pas vraiment se passer comme il le voulait….

FLASHBACK

Cela avait dégénéré. Une altercation entre le gang qu’il avait infiltré et un autre rival qui affirmait qu’il les avait volé – c’était faux mais ils ne semblait rien vouloir entendre. Ils en en étaient venus aux mains, et puis subitement quelqu’un avait sorti un couteau. Qui avait fini un peu en dessous dans son abdomen. Finalement, ils avaient battu en retraite mais il pissait le sang. Et hors de question d’arriver à l’hôpital sans recevoir un interrogatoire dans les formes. Ses supérieurs se fichaient un peu de son état physique, et de plus il faisait nuit noire, l’heure était avancée. Et ça faisait un mal de chien. Serrant les dents, il avait fini par déchirer sa chemise à l’aide de son couteau pour éponger la plaie mais ça faisait bien trop mal – et il n’avait pas d’alcool sur lui pour tenter d’endiguer le sang qui ne faisait que couler. Cela n’avait pas l’air extrêmement profond (du moins il pensait que ça n’avait rien touché de vital) mais cela saignait beaucoup et il faisait nuit. Cela faisait presque soixante-douze heures qu’il n’avait pas dormi, et un certain moment qu’il n’avait pas mangé. Il était pris de vertiges. Rassemblant ses esprits du mieux qu’il le pouvait, cherchant à réfléchir froidement, il réalisa qu’il était bien plus proche de chez Reed que de chez lui… Il n’hésita pas très longtemps – parce que c’était vraiment pas agréable, et qu’il ne savait vraiment pas quoi faire d’autre même s’il savait que l’américain ne voulait plus le voir – et il avait ses raisons malheureusement… a y repenser, son humeur s’assombrit davantage encore. Cette situation entre eux était complètement pourrie et l’agaçait prodigieusement.

Quand Reed ouvrit la porte de son appartement auquel Declan avait réussi à se traîner, il ne dit rien pendant quelques secondes, comme si trop surpris. Le militaire en profita pour l’observer. Il avait les traits tirés, semblait fatigué. Mais au fond de lui, il était content de le voir, surtout à cet instant. Mai quand Reed se décida à parler, il ne fut pas exactement très accueillant. Declan ouvrit la bouche pour dire quelque chose de pas trop stupide, cherchant ses mots. Mais avant qu’il puisse se décider sur quoi lui dire, l’américain sembla réaliser son état et prit tout en mains, l’attirant à l’intérieur alors que lui restait obstinément muet, ne sachant quoi lui dire, se laissant être poussé jusqu’à la chambre de l’infirmier où il fut forcé à s’allonger de tout son long. En l’observant un peu plus, Declan se demanda si ce n’était pas de l’inquiétude, sa mauvaise humeur. Et cela le touchait bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Il haussa les épaules. « Non mais apparemment certaines personnes voudraient bien débarrasser la ville de ma présence pourquoi je ne sais pas je ne suis qu’un bon samaritain comme tu le sais » commença-t-il la voix un peu fatigué, cherchant à faire de l’humour . Devant le regard noir que lui adressa Reed, il fut que ce n’était pas une bonne idée. Il soupira. « ça va aller… mais il m’a pris par surprise avec son couteau ce fils de pute. » fit-il avec irritation. Reed ne savait pas exactement ce qu’il faisait, il faut dire qu’ils n’avaient pas trop l’habitude de se raconter leur vie – de parler tout court d’ailleurs. « c’est juste que ça saigne beaucoup et que je n’étais pas trop sûr de pouvoir me soigner tout seul sur ce coup là… » fit-il légèrement embarrassé alors qu’il relevait le regard vers son ancien amant. Il ferma les yeux un moment. Il avait envie de l’embrasser ce bougre. Ce n’était pas trop le moment. « … désolé si je t’ai réveillé. » crut-il bon d’ajouter en glissant ses doigts sur son poignet, un peu maladroitement. Reed semblait tout aussi hors de lui que désemparé. Declan n’arrivait pas à le sonder, et repenser à leur dernière conversation n’aidait pas – cela ne faisait que le rendre encore plus confus. A cet instant, l’américain fit un geste un peu brusque (il le soupçonna de l’avoir fait exprès), il grogna de douleur.

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Reed J. Trevelyan
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MessageSujet: Re: Don't you know that you're toxic? [CLEED]   Don't you know that you're toxic? [CLEED] EmptyDim 29 Nov - 15:39

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FLASHBACK

Reed se comportait comme un lâche refusant alors d’affronter son amant, ou plutôt de se confronter aux sentiments qui l’assaillaient et déchiraient son cœur. Il n’y avait rien de très mature dans son comportement, il en avait conscience, mais la réalité était bien trop douloureuse à ses yeux si bien qu’il se fichait pas mal de ce qu’on pouvait penser de lui à cet instant. Il espérait que Declan rebrousse chemin, qu’il n’insiste pas davantage parce qu’au fond l’infirmier savait pertinemment qu’il ne parviendrait pas à se contenir. Mais c’était sans compter sur l’entêtement du militaire et sur la faiblesse de Reed qui au contact de ses mains, à la présence de son amant contre lui ne put s’empêcher de se laisser aller dans ses bras. L’arrière de sa tête reposant sur l’épaule de l’homme, il réprima un soupire de plaisir sous ses baisers brûlants. Son corps le trahissait, répondant avec envie aux avances de son amant. Mais aux paroles de celui-ci, Reed s’arracha bien rapidement à son étreinte comme prit d’un élan de panique en réalisant qu’il replongeait totalement et ce malgré  sa colère et sa douleur. « Non ! » qu’il lâcha en reculant, d’un air déterminé. Cependant il se retrouva bloquer contre le mur, prit au piège face à son prédateur. « Si t’as envie de baiser t’as qu’à aller voir ton monsieur muscles » qu’il cracha les dents serrées. Sa jalousie criante n’échappera pas à Declan ça il le savait mais Reed ne pouvait pas se retenir. Il semblait de toute façon que l’américain soit facilement remplaçable. Et à côté de cet inconnu, Reed avait bien remarqué les différences flagrantes faisant naître en lui des complexes qui jusqu’ici ne l’avaient jamais vraiment préoccupé. L’infirmier n’avait jusque-là jamais connu une telle intensité, une telle passion et avec un soupçon de prétention il pensait qu’il en était de même pour Declan. Mais visiblement il s’était totalement trompé puisque celui-ci n’avait pas hésité une seule seconde à le remplacer pour combler ses besoins. « T’as plus besoins de moi apparemment » qu’il ajouta, son cœur se serrant douloureusement en prononçant ses mots à haute voix.

**

La rancœur de l’infirmier semblait s’être aussitôt envolée en réalisant que Declan souffrait d’une blessure assez conséquente. Assis au bord du lit, tâchant de faire taire la panique qui l’animait car malgré tout il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour lui. Et il n’avait pu se retenir de hausser le ton en le réprimandant  comme un enfant mais après tout Declan était suffisamment grand pour savoir ce qu’il faisait. Mais Reed en venait parfois à se demander s’il n’avait pas des pulsions suicidaires en se jetant la tête la première dans des situations dangereuses. Et Reed n’approuvait pas cela et quand l’autre homme tenta de faire un peu d’humour, certainement pour le dérider un peu, cela ne fit qu’accentuer son mécontentement alors représenté par un regard noir et des lèvres parfaitement scellées et crispées. Comme si il y avait quelque chose de drôle dans tout ça !

Concentré, l’infirmier sortit le matériel nécessaire pour soigner sa blessure tout en l’écoutant parler sans répondre quoi que ce soit sur le moment. Pis après quelques secondes, lâchant un soupire il secoua doucement la tête. « Non t’inquiètes, je ne dormais pas de toute façon » Son esprit était bien trop hanté par son amant pour qu’il puisse espérer passer une nuit tranquille. Il avait fini par s’y habituer depuis leur dernière discussion même si son corps commençait à lui faire comprendre qu’il était à bout et totalement épuisé. « Tu dois faire plus attention à toi… certaines personnes en souffriraient s’il t’arrivait malheur tu sais…» qu’il ajouta sans trop oser le regarder, car bien évidemment Reed faisait partie de ses personnes. S’il avait mis un terme à leur relation cela ne voulait pas dire que Declan ne comptait pas aux yeux de l’infirmier. C’était justement pour cette raison que Reed avait pris ses distances, parce qu’il comptait tellement. Il ne supportait déjà que difficilement de le voir dans cet état, souffrant de le voir ainsi. Prenant une compresse entre ses doigts il appuya un peu trop sur la blessure, il ne saurait dire si ce geste était volontaire comme pour se venger du mal que cet homme lui faisait mais quoi qu’il en soit une moue contrite illumina ces traits. « Désolé. Je n’ai pas d’anesthésiant alors… ça risque de faire mal » Aussi délicatement que possible, Reed nettoya la plaie à l’aide des compresses et du désinfectant, essayant de ne pas faire attention aux grimaces de douleurs de son ancien amant et des légers spasmes de son corps qui instinctivement essayait de lui échapper. Mais il lui était difficile de rester insensible, posant alors sa main libre sur son poignet en dessinant des cercles de son pouce sur sa peau. Un geste tendre, affectif qui il espérait calmerait un tant soit peu le militaire. Le silence s’était installé entre eux deux, Declan étant certainement bien trop occupé à serrer les dents de douleur, et Reed lui bien trop concentré sur ses gestes pour éliminer tous les corps étrangers de sa plaie et éviter une infection plus tard. Et l’infirmier retardait quelque peu ce qui allait suivre, car il savait que la douleur que ressentait l’autre homme à cet instant n’était rien comparé à celle qu’il allait subir lorsqu’il devra refermer la blessure. « Bouges pas » L’américain lui laissa un moment de répit alors qu’il se dirigea dans sa cuisine, fouillant dans les placards à la recherche d’une bouteille de whisky. Il ne prit pas la peine de prendre un verre, Declan boira certainement à même le goulot. Revenant dans la chambre, il vint s’asseoir à nouveau à ses côtés et l’aida à se redresser contre le montant du lit avant de lui tendre la bouteille « Tu devrais boire un peu… » Qu’il suggéra, la mine contrite. Il fallait user de n’importe quel moyen pour essayer d’endormir sa douleur un maximum.
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