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 MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall

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Anonymous
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MessageSujet: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyDim 15 Mar - 17:20


Magdalena Veronika


Premyslovska-Weaver

La plus belle gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de se relever après chaque chute


nom : Lors de son inscription à l’orphelinat, on lui a donné le nom de sa famille biologique, avant qu’elle ne soit abandonnée, qui est Přemyslovská. Cependant elle porte également le nom de famille de ses parents adoptifs qui est Weaver.  ♣ prénom : Son véritable prénom est Magdaléna, nom donné par sa mère biologique que ses parents adoptifs n’ont pas voulu changer, bien que la plupart des gens l’appellent Madeleine ou Maddy, par simplicité. Veronika est son second prénom, lui aussi hérité de ses origines tchèques.  ♣ date de naissance : Madgeléna est née il y a vingt-cinq ans de cela, lors d’un hiver relativement froid. C’était un vingt-trois février mille neuf cent quatre-vingt-dix, un jour qui a forcément marqué les esprits, mais pas forcément dans le bon sens. ♣ âge : Maddy a vingt-cinq ans, ce qui fait que bien évidemment, elle est majeure et vaccinée. Elle a le droit de boire de l’alcool dans un bar et dans tous les pays, elle a le droit d’aller voter et en plus, si elle sort avec un petit jeune, on l’accusera de faire du détournement de mineur. N’est-elle pas belle la vie quand on est adulte ? ♣ nationalité : Tchèques de naissance, elle n'a jamais vécut suffisamment longtemps dans un pays pour pouvoir changer de nationalité ♣ orientation sexuelle : Elle ne s'est jamais posé la question, mais en théorie, elle est purement et simplement hétérosexuelle. ♣ statut : Ayant eu le cœur brisé, elle est devenue une célibataire endurcie et refuse de côtoyer la gente masculine. ♣ métier/études : Professeur des écoles et professeur de danse bénévole les weekends. ♣ groupe : Civilian ♣ avatar : La magnifique Amber Heard. ♣ crédit : Tumblr



« ME, MYSELF AND I »
♣️ Parles nous un peu de toi ? Ne vous fiez pas aux apparences. Derrière son physique de poupée sans cervelle, Magdaléna est loin d’être ce qu’elle parait être. Généreuse, elle a toujours été du genre à venir en aide à tous ceux qui pouvaient en avoir besoin. Ce n’est pas son genre, de tourner le dos à qui que ce soit, si elle peut se rendre utile. Depuis son plus jeune âge, elle est une personne plutôt sensible, une jeune femme qui a tendance à rapidement être blessée ou à être touchée au plus profond d’elle-même. Si cela la rend attachante, ce n’est pas forcément très facile de lui avouer ses « quatre vérités », qu’elle risque de très mal prendre. Elle est néanmoins une jeune femme généralement souriante et pacifique et s’il lui arrive d’envoyer promener les gens qui l’agacent réellement, elle le fait toujours avec diplomatie et avec le sourire. Magdaléna, c’est une jeune femme qui essaye d’être polie et respectueuse, même quand elle essaye de se montrer insultante, simplement pour respecter la bonne éducation de ses parents. Elle a un petit côté fleur bleue qui la rend adorable. C’est une grande romantique, amoureuse du simple fait d’être amoureuse. Elle a une vision idéaliste des choses et elle s’imagine bien mariée, avec une grande maison, des enfants et un chien, avant ses trente ans. C’est une jeune femme pleine de joie de vivre, amusante et rigolote, elle aime faire des blagues ans l’espoir où cela pourrait remonter le moral à quelqu’un. C’est une personne très attentive et à l’écoute des autres, câline et très tactile, ce qui en fait une très bonne amie. Déterminée et perfectionniste, elle s’investit à fond dans ce qu’elle fait. Elle est cependant loin d’être parfaite. Têtue, elle veut toujours avec le dernier mot. Elle a l’habitude que tout lui réussisse et lorsque ce n’est pas le cas, elle a tendance à vite perdre patience. Intransigeante et exigeante, elle l’est autant envers les autres qu’envers elle-même et ne supporte pas la médiocrité. Terriblement jalouse et possessive, elle ne supporte pas que l’on s’approche trop prêt de l’être aimé. Elle peut parfois se montrer un peu trop étouffante, ce qui a tendance à la rendre légèrement agaçante. Le matin, il est inutile d’essayer de lui parler avant qu’elle ait prit son café, puisqu’elle n’est pas du tout du matin.

♣️ Pourquoi avoir posé tes valises en Afrique du Sud ? Il y a des années de cela, Madgaléna a quitté l’Angleterre, où elle a passé les plus belles années de sa vie. Elle y a grandit, elle s’y est intégrée, elle a rencontré des gens formidables. Mais ses parents l’ont arrachée à sa vie calme et paisible pour l’entrainer sur les routes, dans des pays différents dans lesquels elle les a suivis sans broncher, malgré une certaine lassitude. Lorsqu’ils ont fini par visiter l’Afrique du Sud, la jolie Maddy a cependant rencontré un jeune homme tout à fait charmant, un jeune photographe, dont elle est tombée éperdument amoureuse. Persuadée que le beau Samaël était l’homme de sa vie, Magdaléna a préféré rester en Afrique du Sud avec son amoureux plutôt que de repartir avec ses parents qui désiraient déjà changer de pays. Depuis, elle n’a jamais quitté Johannesburg et ne compte pas quitter cette ville de sitôt.  

♣️ Pourquoi avoir choisi Giving For Africa pour faire ton bénévolat ? Pendant des années, Madgaléna a vécu une vie de vagabonde en compagnie de sa famille. Ils ne se posaient jamais bien longtemps quelque part, ils finissaient toujours par repartir vers de nouvelles aventures. Mais un jour, elle a fini par rencontrer l’amour, par vouloir se poser et cesser de vagabonder. Elle voulait ancrer sa vie quelque part et elle a choisi l’Afrique du Sud pour cela, en compagnie de son compagnon. S’il vivait de ses photos, elle était enseignante et cela lui convenait. Mais elle ne se voyait aucunement renoncer à son côté artistique. Lorsqu’elle a entendu parler du centre Giving for Africa, elle a immédiatement eu l’idée de proposer ses services pour les petites filles, pour leur apprendre la danse, sa passion. Il n’y a pas de réelle raison pour laquelle elle a choisi cet endroit, simplement parce qu’on lui en avait beaucoup parlé et qu’elle désirait sincèrement faire quelque chose de bien.

♣️ Quelles ont été tes premières impressions en arrivant sur place ? Dès l’instant où Maddy a posé les pieds au centre Giving for Africa, elle s’y est sentie très bien. Elle a eu l’impression de se sentir à sa place, d’avoir fait le bon choix. Bien évidemment, il est toujours difficile pour elle de voir qu’elle est bien mieux lotie que la plupart des gens qu’elle fréquente dans ce centre. Elle voit ce qu’elle a et ce que les autres n’ont pas. Cependant, elle se plait chaque fois qu’elle va donner des cours de danse aux petites filles du centre. Elle n’est peut-être pas très utile à la vie du centre, mais lorsqu’elle voit les visages de ces jolies poupées s’illuminer, quand elle leur offre un peu de distraction, elle se sent bien, elle se sent heureuse et c’est tout ce qu’elle cherchait, en s’installant en Afrique et en rejoignant le centre.  

♣️ Comptes-tu prolonger ton séjour parmi nous ? Depuis son installation en Afrique du Sud, Magdaléna a retrouvé un semblant de stabilité dans sa vie. Fini les passages express dans un pays avant d’aller en visiter un autre, fini ces multiples départs et ces adieux interminables. Bien évidemment, elle souhaiterait pouvoir retourner en Angleterre, le premier pays auquel elle s’est attachée, le seul qu’elle n’ait jamais regretté. Mais elle sait qu’elle ne le fera jamais. Elle se plait dans cette ville et elle aime ce qu’elle fait, autant l’enseignement dans une école primaire que son travail de bénévole le week-end, si bien qu’elle n’a aucunement l’intention d’abandonner et de repartir. Elle ne souhaite pas non plus laisser tomber ses habitudes et devoir tout recommencer à zéro. Maintenant qu’elle est installée ici, elle compte bien y rester et s’investir à fond dans tout ce qu’elle a commencé.



« LET'S SPEAK ABOUT THE WRITER »


♣️ pseudo : silver ou cindy pour les intimes  keur  ♣️ âge : j'ai vingt ans et toutes mes dents ♣️ ton personnage est : tout droit sorti de ma tête et autant dire que c'est pas franchement joli là dedans siffle ♣️ comment es-tu venu ici ? : je nageais et une baleine m'a avalé, puis m'a finalement recrachée ici Rolling Eyes ♣️ tes impressions : je ne l'aime pas et de toute façon tout le monde sait que j'ai été trainée ici de force siffle





Code:
[b]amber heard[/b] ♣️ Magdaléna V. P-Weaver









Dernière édition par Magdaléna V. P-Weaver le Ven 3 Avr - 10:37, édité 17 fois
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Anonymous
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyDim 15 Mar - 17:21

once upon a time i was falling in love

"et comme chaque jour, je t'aime d'avantage, aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain"




Vous êtes-vous déjà demandé quelle trace laisse notre passage sur terre ? Si une seule vie peut réellement avoir un effet sur le monde, ou si les choses que nous faisons ont une quelconque importance ? Moi je crois que oui, et je crois qu’un seul homme peut changer la vie de beaucoup d’autres pour le meilleur ou pour le pire.

Poole – Angleterre,  1996

« Recommence ma chérie », soufflait la voix féminine dans son dos. Elle avait l’habitude de l’entendre résonner à ses oreilles, encore et toujours. C’était la voix calme et autoritaire de sa mère. Cette femme qui pouvait se montrer si chaleureuse et généreuse et si froide à la fois. Tout était une question d’instant. Elle était une mère si dévouée à ses deux enfants, quand il s’agissait de les mettre au lit et de leur lire une histoire. Mais quand il s’agissait de travaille, madame Weaver était une femme acharnée et intraitable. Elle voulait qu’ils s’approchent de la perfection, c’était tout ce qui pouvait correspondre à ses enfants si merveilleux. Ils ne méritaient pas moins. William, le frère ainé et ses cours de guitare. Et Maddy, la petite dernière ayant été adoptée et ses cours de piano et de danse classique. Ses enfants pouvaient tout avoir. Tout ce qu’ils désiraient vraiment. Mais pas sans un dur travail en contrepartie. Et elle avait pris pour habitude de mener son petit monde à la baguette. Difficile de faire autrement avec un mari qui travaillait si souvent et deux enfants. Ils n’étaient pas riches, ses enfants devaient mériter ce qu’ils avaient, pour qu’ils comprennent la chance qui leur était offerte. Et l’art, la musique, c’était son domaine. Un domaine où elle excellait. Elle ne pouvait tolérer de ses enfants rien de moins qu’une extrême perfection. « Mais maman, je m’entraine depuis des heures », se lamenta la petite fille. C’était la même conversation qui avait lieu chaque jour depuis que les vacances scolaires avaient commencées. Elle savait aussi que c’était peine perdue. Il y avait des choses avec lesquelles sa mère ne négociait pas. Les bonnes notes à l’école. La discipline et le respect. Les messes du dimanche à l’église. Et la musique, qu’elle ne considérait pas comme un loisir. « Et c’est la cinquième fois que tu te trompes exactement au même endroit. C’est un si bémol, que tu dois jouer. Et on ne s'arrêtera pas sur un échec », insista-t-elle en pointant son doigt vernis sur la note dont il était question. La lèvre inférieure de la petite fille se mit à trembler, comme si elle était sur le point de se mettre à pleurer. Mais elle n’était le genre d’enfant à pleurnicher. Elle savait qu’elle chance elle avait. Pendant ses vacances précédentes, elle était partie avec ses parents dans un pays pauvre en Afrique, dont elle n’avait pas retenu le nom, pour une mission caritative. Si l’idée avait eu du mal à faire son chemin dans son esprit, elle avait été marquée par la pauvreté et le manque de nourriture qui étaient le quotidien de ces pauvres gens. Depuis ce jour, elle avait compris, bien que très jeune, quelle chance elle avait. Elle avait un toit. A manger. Et des loisirs. Elle aurait été bien ingrate de s’en plaindre, quand bien même sa mère était trop exigeante avec elle. Elle faisait de son mieux, en l’absence de son père qui travaillait si dur pour leur offrir ce train de vie si confortable comparé à ce que beaucoup de personnes vivaient. Résignée à réussir, la petite fille laissa ses doigts parcourir les touches du clavier encore une fois. Les notes résonnèrent dans la grande maison, sans imperfection cette fois-ci. Et enfin, un sourire illumina le visage de sa mère. « Un jour, tu comprendras pourquoi je suis si exigeante avec toi ma chérie. En attendant, c’était enfin parfait. C’est fini pour aujourd’hui », commenta-t-elle en embrassant son front de ses lèvres rougies.
a


Poole – Angleterre,  2000

L’Angleterre. Ce pays qu’elle chérissait tant. Quand elle était enfant, ses parents lui avaient souvent parlé de son pays. Ce lieu qui n’avait aucun sens, aucune valeur à ses yeux. Ce pays où elle était née, qui lui avait valu un nom de famille imprononçable et un prénom pas beaucoup mieux. La Tchécoslovaquie, ce pays qui deux ans après sa naissance deviendrait la République Tchèque. Ce pays où ses parents étaient trop pauvres pour la garder avec eux, ce pays où ils avaient fini par la déposer dans un orphelinat à seulement deux ans, pour qu’elle soit adoptée. Ce n’était pas son pays. Elle n’en avait aucun souvenir. Elle avait simplement des bribes dans sa mémoire qui lui faisait se rappeler que quand elle avait retrouvé Monsieur et Madame Weaver, elle ne parlait pas un mot d’anglais, tentant d’apprendre une nouvelle langue à seulement trois ans avec son accent des pays de l’Est. Mais elle était trop jeune et tout ceci était bien trop flou. C’était l’Angleterre, son pays. C’était ici qu’elle avait passé sept ans de sa vie. Ici qu’elle avait rencontré ses premiers amis, pas ces brutes qui cassaient ses jouets dans sa chambre, à l’orphelinat. C’était ici qu’elle avait rencontré des gens de confiance, pas ces petites pestes qui tiraient sur ses tresses blondes alors qu’elle n’avait que deux ans. Sept années. Elle avait rencontré des gens merveilleux. Des gens qu’elle s’apprêtait à quitter. Car ses parents l’avaient décidé : ils voulaient voyager. S’en était fini de l’école, de ses amis, de la langue qu’elle avait fini par maitriser. Ils voulaient vendre la maison, faire le tour du monde, vivre comme des nomades. Désormais elle devrait faire l’école à la maison. Sauf qu’ils n’auraient plus de maison. Et c’était une toute autre langue qu’elle devrait apprendre à maîtriser. Le français. Ce mot sonnait bizarrement dans sa tête, comme quelque chose de désagréable. Mais ses parents avaient choisi la France comme premier pays pour leurs voyages. Elle n’arrivait pas à s’en réjouir pourtant. Oui, elle restait avec Monsieur et Madame Weaver, ces personnes qu’elle avait fini par appeler papa et maman, mais elle avait l’impression qu’elle perdait sa famille pour la seconde fois. Pas qu’elle soit une enfant particulièrement appréciée à l’école. C’était surtout dans son cours de danse qu’elle s’était faites des amies. A l’école, elle était cette petite fille blonde aux yeux bleus qui avait un air d’ailleurs. Elle était cette gamine maladroite, toujours coiffée de longues tresses blondes, qui malgré les années n’avait pas réussi à se débarrasser de son accent de là-bas. Elle était cette gamine dont on se moquait parce qu’on n’était pas en âge de comprendre, cette enfant qui avait été abandonnée par ses vrais parents dans son vrai pays, probablement parce qu’elle était une anomalie de la nature, cette enfant qui avait beau avoir été adoptée et naturalisée et qui pourtant restait une  étrangère. Mais il y avait lui. Et avec lui, les journées à l’école en attendant les cours de danse du soir étaient devenues supportables. Presque agréable. Merveilleuses certaines journées. Il était son ami, celui avec qui elle pouvait chahuter, celui avec qui elle jouait, celui avec qui elle partageait son déjeuner. Il était comme elle. Il était différent. Il était considéré autrement. Mais il se fichait pas mal de ses tresses blondes, de ses yeux bleus et de son accent venu d’autre part. Il se fichait pas mal de son prénom imprononçable. Il y avait même trouvé une alternative. Maddy. Maddy, ça sonnait si mélodieux à ses oreilles quand ça sortait sa bouche. Maddy, ça sonnait comme une chanson quand il l’appelait. Ça sonnait comme un poème quand il lui racontait des histoires. C’était joli Maddy. Mais c’était lui qu’elle allait devoir quitter. Elle avait pleuré, elle avait supplié, elle avait tout tenté pour qu’ils changent d’avis et qu’elle puisse rester près de lui. Mais comme papa et maman ne voulaient pas changer d’avis, elle avait fini par abandonner. Parce qu’elle ne voulait pas qu’eux aussi la laissent. Elle ne voulait pas qu’ils l’abandonnent dans cet endroit où on tirerait sur ses tresses, où on casserait ses jouets, où on éventrerait son ours en peluche et on arracherait la tête à sa poupée préférée. Elle l’avait subi une fois. Elle ne voulait pas que l’histoire se répète. « Je t’écrirais tout le temps », murmura-t-elle gentiment. Mais elle savait que ce n’était pas vrai. Elle avait bientôt dix ans. Lui, les avait déjà. Et elle savait bien que les chances qu’ils se revoient un jour étaient proches de zéro. Mais face à sa mine boudeuse, elle se sentait obligée de le rassurer. De lui assurer qu’elle penserait toujours à lui. « Je reviendrais bientôt », souffla-t-elle gentiment. Ça aussi c’était un mensonge, elle en avait conscience. Elle ne reviendrait jamais. Ses parents avaient été clair là-dessus. Ils n’avaient pas de réelles attaches. Ses grands-parents ne vivaient pas en Angleterre. Aucun. Ils n’avaient donc aucune raison de revenir. Mais elle ne voulait pas lui avouer. Parce que pendant toutes ces années, il avait été un soutien infaillible. Et qu’elle n’avait pas envie de s’en aller. Pourtant, c’était définitif. Alors elle le prit dans ses bras et le serra fort contre elle. Elle laissa ses lèvres courir sur sa joue, un bisou furtif et innocent. Cette innocence qui la caractérisait à l’époque. « Au revoir Noah », le salua-t-elle en agitant sa main. Mais ce n’était pas un au revoir. C’était un adieu.


Trouvé sur un morceau de papier dans une boîte sous un lit à quelques kilomètres de Strasbourg


« Mon très cher Noah,

Voilà maintenant quatre mois que nous avons quitté l’Angleterre, pour ce pays que tout le monde admire. Pour ma part, je ne parviens pas à m’intégrer dans ce pays. Ce coin de France où nous nous sommes installés me plait pourtant, mais le français n’est pas une langue facile à comprendre et il n’est pas facile de s’intégrer dans la campagne alsacienne, quand il ne fait aucun doute que l’on n’est pas d’ici, que l’on est étranger.

Voilà maintenant quatre mois que nous avons quitté l’Angleterre pour la France et je dois dire que ce pays est vraiment magnifique. En outre, le choix de mes parents de s’installer dans la campagne était une merveilleuse idée. Il faudrait que tu vois ça ! Les paysages sont dignes de cartes postales. Les vignes s’étendant à perte de vue sont une pure merveille. Mes parents se plaisent à siroter du vin français et je suis presque déçue de ne pas être en âge d’y goûter moi aussi. Strasbourg est une ville vraiment charmante. Les maisons à colombages se dressent le long de l’Ill. La cathédrale est splendide. Et j’apprécie plus particulièrement de me promener dans ce quartier qu’ils appellent la Petite France. Mais mes parents parlent déjà de repartir et j’imagine que nous ne passerons pas beaucoup de temps en France. Cependant, ils ont promis que nous irions visiter Paris, avant de repartir dans un nouveau pays. Ils parlent de l’Allemagne, des Pays-Bas mais aussi de l’Italie. Pour ma part, j’aimerais visiter la République-Tchèque, parce que j’ai très peu de souvenirs de là-bas. Mais je crois que mes parents n’ont pas cette idée en tête, de peur que cela ne me rappelle de mauvais souvenirs. L’Angleterre me manque cependant. J’espère que tout va bien pour toi, ainsi que pour ta famille.

Je t’embrasse

Maddy »


Certains disent que le changement peut-être mauvais. Mais dans la vie, le changement est bien souvent nécessaire. Il est toujours intéressant de tout recommencer ailleurs, de redémarrer une nouvelle vie. Parce que seules les bases solides ne bougeront pas, à force de changement. C’est parfois simplement le meilleur moyen pour faire un tri et pour ne garder que le meilleur.

Venise – Italie, 2005

« Tu ne crois pas que tu exagères un petit peu ? », questionna la voix douce et mélodieuse de son amie la plus proche. Depuis qu’ils étaient arrivés Italie, elle était la personne dont elle était la plus proche. Cependant, c’était toujours la même chose. Elle finissait toujours pas déménager et par perdre ses amis de vu. Un jour, elle devrait dire au revoir à Elsa, elle le savait. « Je ne sais pas, Elsa. Tu as toujours réponse à tout, il semblerait, alors éclaire-moi », répliqua la jeune femme, de but en blanc. Un sourire illumina le visage la jeune italienne. Elles étaient si différentes l’une de l’autre. Le jour et la nuit. Quand Maddy était une petite fille pleine d’entrain, généreuse et à qui on donnerait le bon dieu sans confession, Elsa, elle, était une fêtarde invétérée et légèrement je m’enfoutiste. C’était à se demander comment elles avaient fait pour devenir amies. L’explication était pourtant simple. Elsa avait été touchée par la fragilité de Maddy, quand à la jolie blonde, elle avait été heureuse d’avoir si rapidement trouvé une amie fidèle. Et puis, tout le monde savait que les opposés s’attirent. « Franchement Maddy, tu es adorable, mais il faut que tu arrêtes d’être aussi coincée. Tu as emménagé à Venise depuis plus d’un mois et tu ne t’es fait aucun ami, à part moi. Tu passes ton temps dans tes bouquins. Et tu sais, ce n’est pas évident d’avouer à mes autres amis que la jolie jeune fille avec qui je passe mes journées est un rat de bibliothèque, quand bien même c’est très mignon de te voir avec un exemplaire de Tess dans les mains tout le temps », souffla-t-elle avec provocation. Enfin, pour la première fois de la journée, Maddy sembla véritablement intéressée par ce que sa nouvelle amie lui disait. Ses yeux se levèrent du livre qu’elle était en train de lire et elle fixa la jeune femme avec autant d’intensité que si ses yeux avaient pu tuer, toute forme de vie l’aurait déjà quittée. C’était souvent ainsi, entre les deux jeunes femmes. Unies envers et contre tous. Mais les taquineries et les provocations allaient bon train, entre les deux amies. « C’est pas vrai, j’ai des amis ! », protesta-t-elle.  « Les amis imaginaires et les peluches ne comptent pas », intervint le frère de la jolie blonde en s’invitant dans sa chambre, se vautrant sur son lit à ses côtés. La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre, le livre qu’elle tenait dans ses mains vint frapper son frère qui couina sous la douleur du choc. « On ne te demande pas grand-chose. Simplement de nous accompagner ce soir », insista Elsa, avec un sourire pour le moins curieux sur les lèvres. Mais Maddy connaissait suffisamment bien la jeune femme qu’elle ne connaissait pas depuis bien longtemps, pour savoir ce que ce sourire voulait dire. Elle avait gagné. Car du moment qu’elle lui lançait un défi, Maddy était obligée de suivre, simplement pour ne pas s’avouer vaincue. Hochant lentement la tête, elle finit par soupirer et par lever les yeux au ciel. « Très bien, très bien, je vais venir. Mais vous avez intérêt à être là tous les deux dimanche. Papa et maman organiserons leur brunch en compagnie des voisins et ils seraient ravis que tu sois là, Elsa. Quant à toi Willy, tu as intérêt à être là, je n’ai absolument aucune envie d’avoir à jouer les petites filles modèles toute seule. Et maintenant sortez de ma chambre, je dois réviser avant ce soir », rétorqua-t-elle en les mettant  à la porte. En vérité, elle était contente qu’ils la sortent d’ici. Elle aimait s’amuser, faire la fête et profiter de sa vie. Mais ses études avaient pour elle autant d’importance et quand on ne l’en faisait pas sortir, elle avait tendance à oublier qu’elle avait une vie, à côté. Mais elle avait surtout une famille merveilleuse. Des parents aimant, un père beaucoup plus présent depuis leur déménagement. Un frère protecteur. Et elle était vraiment chanceuse. C’était ce qu’elle tentait de croire, ce dont elle voulait se persuader. Elle n’avait renoncé à rien. Elle continuait de vivre de ce qu’elle aimait. Elle continuait de laisser ses doigts courir sur les touches de son piano. Elle continuait à danser, s’épanouissant dans son art. Mais elle n’était pas heureuse. Ces cinq dernières années, elle avait vécu en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche. Avec ses parents, ils avaient fait un détour par la République-Tchèque, son pays de naissance avant de s’installer en Italie. Mais elle ne s’était jamais sentie chez elle, depuis qu’elle avait quitté l’Angleterre. Elle avait laissé son cœur là-bas. Et elle ne parvenait plus à être heureuse depuis.


Trouvé à l’intérieur d’une chemise cartonnée rangée dans une bibliothèque en Norvège


« Cher Noah,

J’espère que tout va bien pour toi. Même si depuis des années, j’écris ces mots sur des bouts de papiers que je ne te fais pas parvenir,  cela ne m’empêche pas de penser à toi, de me demander comment tu vas. Je ne sais pas pourquoi je m’obstine à écrire, si c’est pour ne pas te l’envoyer. Probablement parce que je sais que je ne vivrais jamais suffisamment longtemps au même endroit pour que tu puisses un jour avoir une adresse où me répondre. Peut-être parce qu’avec le temps, j’ai fini par penser que toi, tu m’as oublié, que tu as oublié ma voix, mon visage, jusqu’à qui je suis en intégralité. Mais je ne peux me résoudre à t’effacer de mon esprit. Parce que même si je suis partie il y a de cela des années, tu restes mon meilleur ami, la seule personne en qui j’ai le plus confiance. Dans ces mots que tu ne liras jamais, je peux te confier ce que je ne pourrais jamais confier à personne d’autre. Ni à mes parents, ni à mon frère. Surtout pas à mes parents, ni à mon frère. Comment pourrais-je seulement leur avouer la vérité ? Comment pourrais-je être ingrate au point de leur dire que je ne suis pas heureuse dans cette vie qu’ils m’imposent ? Car c’est le cas, oui. Je ne supporte plus de m’attacher à qui que ce soit, pour les voir ensuite s’éloigner. J’ai vécu plus de perte en sept ans que la plupart des gens au cours d’une vie. Je ne veux pas me plaindre. Je ne peux pas me plaindre. Ils m’ont sortis d’une vie de misère. Mais je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’ils cherchent, à fuir sans arrêt. Je ne comprends pas ce qu’ils recherchent, ce qui les convaincra un jour de s’installer définitivement. Je ne veux plus vivre une telle vie. Je ne veux pas sans arrêt être arrachée à mes amis. Je ne peux plus. Je ne le supporte plus. Et je me disais que toi, tu étais sans doute en mesure de comprendre cela. Dans mon esprit en tout cas, c’est toujours le cas.

Merci de ton soutien indéfectible, que tu m’offre sans le savoir. Je t’embrasse,

Maddy ».


Oslo – Norvège,  2007

« Magdalena ? ». « Chuuuut ». « Mais … ». « Chuuut. Le cours n’est pas terminé ! ». Natacha – sa nouvelle amie – leva les yeux au ciel. Ce qu’elle pouvait être psychorigide par moment. Elle en était vraiment agaçante ! Et pourtant, malgré l’air visiblement furieux de son amie, Maddy continuait d’écouter le professeur avec une attention toute particulière. Il n’était pas question de rater quoi que ce soit. Non, c’était tout simplement impensable pour elle. Comment allait-elle faire pour rattraper son retard si elle ne notait pas tout ce qu’il disait ? Oh bien sûre, avec ses notes, elle pouvait se permettre de ne pas écouter environ trente secondes … Mais elle aurait été tellement perturbée pendant la relecture de ses cours, le soir même, que ça l’en aurait rendu malade. C’était tout simplement impensable et Natacha pouvait bien bouder dans son coin autant qu’elle voulait, rien n’y changerait. C’était ainsi chaque fois qu’elle changeait d’école. Elle devait s’adapter à une nouvelle langue, à un nouveau mode de vie. Mais elle n’abandonnait pas l’idée de devenir professeur un jour. Elle était persuadée que c’était un métier pour elle, qu’elle était faites pour cela et même si ses parents prenaient soin de gâcher toutes ses chances en l’obligeant à déménager sans arrêt, elle n’abandonnerait pas l’idée qu’elle s’était mise en tête. Mais la cloche de l’établissement retentie, comme pour répondre aux bouderies de la jeune femme. Ah seigneur ! Fronçant les sourcils, Maddy se dépêcha de noter ce qu’elle pouvait encore, avant d’être trainée de force faire la sortie par son  amie. « Bon, alors, qu’est-ce que tu avais de si important à me dire ? ». « Il y a une fête, ce week-end, chez Brittany. Tu viens avec moi, bien entendu ». « Non, je suis désolé, je ne peux pas. Je dois accompagner mon frère à … une répétition de sa chorale ». « Une répétition de sa chorale ? Comme si William était réellement inscrit dans une chorale. Et encore si tu allais vraiment l’accompagner à une répétition, ça voudrait dire que tu sors un peu de chez toi, mais on sait toutes les deux que tu vas passer ta soirée à lire, comme une vieille grand-mère ». La dite vieille grand-mère fusilla la jolie blonde du regard. Il faudrait qu’elle revoie ses fréquentations, très sérieusement, ça devenait très urgent. « Sérieux Mag’, t’as dix-sept ans, tu n’es plus une enfant, il serait temps que tu sortes de chez toi ». « Je sors de chez moi ! ». Totalement sur la défensive et vexée par-dessus le marché, la demoiselle sentit ses joues se colorer d’un rouge vif et la chaleur de son corps l’envahit soudainement. Elle adorait Natasha mais elle avait une fâcheuse tendance à appuyer là où ça faisait mal. Ne pouvait-elle pas comprendre à quel point c’était difficile ? Ne s’imaginait-elle pas combien il était délicat de se faire des amis et de sortir sans arrêt quand on changeait de pays un peu trop régulièrement. La pauvre Maddy n’avait même pas eu le temps d’apprendre correctement l’italien avant qu’on ne l’arrache à l’Italie pour la forcer à s’installer en Norvège. « Tu sais, moi je sais que tu es une fille super marrante, avec un grain de folie et tout. Kristoffer le sait aussi. Mais … A part nous, qui est sensé le voir ? Tu ne te feras jamais d’amis en restant enfermée dans ton coin ». « Vous êtes mes meilleurs amis. J’ai deux meilleurs amis géniaux même ! C’est largement suffisant ». Cette fois, ce fut au tour de Natasha de la fusiller du regard. Lui adressant un sourire – vous savez ce genre de sourire particulièrement agaçant qui donne envie de mettre des gifles – elle continua son chemin vers son casier mais fut bientôt interceptée par Kristoffer – le jumeau de Natasha en l’occurrence – qui lui barra la route, en mode bonjour je suis un beau gosse qui lui donnait un air particulièrement énervant. Bon. Ils s’étaient passé le mot ou quoi ? « Salut mes toutes belles ». « Kristoffer dit-lui toi ! ». « Lui dire quoi ? ». « Que la mémé doit sortir de chez elle ! ». « Tu dois sortir de chez toi mamie ». « Mais je vous emmerde ! ». « Oh ! Une insulte ! On tient peut-être une piste là ». « Allez quoi. En plus Nicholas sera là ». « Et alors ? ». « On sait qu’il te plait ». « Comme à la moitié des filles de cette école ». Soupires exaspérés des deux jumeaux. Bon. Bon. Et si elle acceptait ? Au pire, si ça ne lui plaisait pas, elle pourrait toujours rentrer chez elle. « Ca va, ca va, vous avez gagné, je viendrais ». « Super ! Tu es géniale ! », s’écria la jolie Natacha en la serrant vivement dans ses bras. Mais Maddy savait comment cette soirée allait finir. Comme toutes les autres. Elle rencontrerait des gens, se ferait des amis et elle finirait avec le cœur brisé quand elle devrait leur dire au revoir à tous.


*
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« Vous êtes les meilleurs amis de la planète ! ». Finalement, oui, elle s’était rendue avec Kristoffer et Natasha à cette fête et elle avait peut-être un peu trop bu. Un peu beaucoup trop bu même. Et la jeune femme semblait avoir l’alcool très affectueux … C’était bien la troisième fois qu’elle affirmait à ses amis qu’ils étaient les meilleurs. Ils étaient superbes. Ils étaient … Bref. Natacha, ayant elle-même un peu trop forcé sur la vodka ne put que confirmer ce que disais sa meilleure amie. Ils étaient tous terriblement merveilleux. Tous ? Sauf Kristoffer, qui lui ne semblait toujours tenir correctement sur ses deux jambes. « Hey toi ! Pourquoi est-ce que l’alcool te fait pas d’effet ?! ». « Parce que c’est moi qui conduit, princesse ». Ah oui, c’était vrai qu’elle n’avait pas franchement pensé à cette partie-là de la soirée. Quand ce serait le moment de rentrer … Mon dieu, si sa mère la croisait dans un état pareil, non seulement elle allait lui passer le savon du siècle mais en plus elle ne la laisserait plus jamais sortir de sa vie toute entière. La belle Magdaléna serait condamnée à rester enfermée chez elle jusqu’à la fin de ses jours, tel une princesse enfermée dans son donjon, attendant désespérément le princesse charmant. Pourtant, la demoiselle était suffisamment alcoolisée pour en rire, plutôt que de s’en inquiéter. Ils avaient dit qu’elle se comportait comme une grand-mère, n’est-ce pas ? Eh bien voilà sa manière de prouver que ce n’était pas le cas. Très à cheval sur les valeurs que ses parents lui avaient inculqué à coup de bouquins et de musique, elle n’en restait pas moins une jeune fille ordinaire qui était tout à fait capable de se lâcher et de se montrer extravertie, quand il le fallait. Le tout restait simplement de la faire sortir de chez elle. D’accord, ce n’était pas chose facile, mais au final, ils avaient réussi et voilà que pour se lâcher, la demoiselle se laissait réellement aller. « Je t’invite à danser ? ». Hein ? Que ? Sentant une main sur son épaule, la demoiselle se retourna, fronçant sensiblement ses délicats sourcils, d’ailleurs imitée par Kristoffer et Natacha. Aheum ? Danser ? Ah oui ! Danser ! Bien entendu. Clignant plusieurs fois des yeux avant de comprendre, la demoiselle finit par saisir la main qui lui était tendue, se laissant entrainer sur la piste de danse d’une démarche gauche et mal assurée, mal à l’aise sur ses talons après le nombre de verres – elle avait perdu le compte – qu’elle avait avalé. Pourtant, alors qu’elle était dans les bras de Nicholas – oui, vous vous souvenez, celui dont elle n’en avait rien à faire – qui ne se gênait par ailleurs pas pour avoir les mains baladeuse, elle se sentait paisible et curieusement, ses dernières barrières de défense s’écroulèrent. Ce soir, ses parents n’étaient pas là pour lui rappeler qu’il était interdit de s’approcher des garçons, qu’il n’était pas permis de forniquer avant le mariage. Personne ne serait là pour lui faire la morale. Et pour une fois, elle se laissait réellement aller, si bien qu’elle n’opposa aucune résistance, quand les lèvres du jeune homme se posèrent sur les siennes. Ils étaient différents, à l’opposés l’un de l’autre. Il était le riche tombeur de ses dames, elle était la douce fille de bonne famille aux mœurs particulièrement strictes. Peut-être était-il finalement son London Carter, alors que dans l’immédiat, elle se sentait irrémédiablement attirée par cette canaille, comme Jamie Sullivan l’aurait elle-même été à sa place … Et elle était tellement obnubilé par ses propres rêves et ses propres sentiments, qu’elle n’aperçut ni le regard médusé de Natacha, ni le regard furieusement jaloux de Kristoffer.


Oslo – Norvège,  2007

Un souffle fièvre s’échappant d’entre ses lèvres s’écrasait contre l’épaule du jeune homme. La douleur était passée oui et finalement, ça ne lui semblait plus aussi terrible que ce qu’elle en avait entendu parler. Clairement, elle avait idéalisé l’évènement, mais de là à dire que c’était horriblement douloureux … Pas douloureux, mais pas génial non plus. Gauche, la demoiselle était bien trop hésitante, pas assez naturelle, trop perturbée. Sans doute aussi réfléchissait – beaucoup – trop pour se laisser aller entièrement, mais c’était plus fort qu’elle. Bien que l’alcool lui engourdisse les neurones, elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir en fille de bonne famille élevée dans les traditions catholiques. Et alors qu’un léger grognement lui échappait, voilà déjà que son beau prince la fuyait. Profondément paranoïaque, la demoiselle ne put s’empêcher de se demander ce qu’elle avait fait de mal. Mais elle n’eut pas réellement le temps de poser sa question que le jeune homme renfilait déjà son t-shirt. « Tu t’en vas ? ». « On dirait ». Tandis que la demoiselle semblait nouveau capable d’activer ses neurones, ce qu’elle venait de comprendre n’était pas pour lui plaire. Non mais quelle idiote ! Mais quelle idiote ! Elle s’était faite avoir comme une débutante. Elle n’était qu’une idiote qui s’était laissé piéger par les beaux yeux d’un idiot. Se maudissant intérieurement, la jeune femme du lutter contre les larmes. Une humiliation pareille, était-ce seulement possible ? Etait-ce seulement humain ? Elle voulait mourir, à défaut de pouvoir mourir de honte. « Est-ce que … ». « Ecoute, c’est pas la peine d’en parler plus longtemps. T’es mignonne, bien fichu et tout. Mais si j’avais su que t’étais vierge … Enfin bref. Reviens m’voir quand t’auras un peu grandie hein. Soi pas fâchée. On s’quitte en bons termes. Allez, à bientôt ». Et avec un regard moqueur, il la laissa là, plantée dans cette chambre, toute seule. Et dire que ça ferait le tour de l’école … Elle voulait mourir oui, définitivement.


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Folle de rage contre elle-même, la demoiselle grimpait les escaliers deux à deux pour filer dans sa chambre. Au passage, elle percuta son frère mais ne prit même pas la peine de s’excuser. Se vautrant finalement sur son lit, la belle demoiselle en profita pour enfouir sa tête dans son coussin et laisser libre court à ses larmes. Qu’ils aillent tous au Diable, elle ne sortirait plus jamais de cette chambre. Elle se laisserait mourir de faim et de soif et même si ça devait être affreusement douloureux, elle résisterait. Elle devait laver son âme de ces terribles pêchés qu’elle avait commis. C’était bien fait pour elle au final, si elle avait écouté ses parents quand ils prêchaient la parole de Dieu, elle n’en serait pas là aujourd’hui. Pas de sexe avant le mariage disaient-ils. C’était bien pour éviter des situations comme celle-là n’est-ce pas ? Si encore, ça n’avait pas été sa première fois … Mais une pareille humiliation suffirait sans doute à la dégouter des hommes jusqu’à la fin de sa vie. C’était peut-être le moment d’envisager une reconversion en none, pendant qu’il était encore temps. Peut-être que si elle se mettait à son service, le seigneur voudrait bien fermer les yeux sur cet évènements. « Maddy ? ». Le visage toujours enfouie dans son coussin, la jeune femme ne réagit pas. C’était possible, de mourir étouffé par ses pleures ? Si c’était le cas, elle aurait bien voulu que ça lui arrives dans l’immédiat. « Va-t’en ». « Ça ne va pas ?! ». « DEHORS ! ». Mais son frère, cette espèce de tête de mule – plus tête de mule qu’elle, c’était peu dire – en avait décidé autrement. S’asseyant a côté de sa sœur, il sembla hésiter un instant entre l’envie de la câliner et de fuir. Finalement, redoutant une crise d’hystérie, il préféra n’opter pour aucune des deux solutions. « Pourquoi tu pleures ? ». « Pour rien ». « Ok, donc si je comprends bien tu pleures par pur sadisme ». Qu’est-ce qu’on pouvait être con, à dix-neuf ans. N’empêche que cette remarque, aussi idiote soit-elle, eut le don de faire relever la tête à la jeune femme qui posa son regard mouillé sur son grand frère. N’avait-il rien d’autre à faire que de consoler sa petite sœur un samedi soir ? « Au fait, je t’ai pas dit, mais cet après-midi, Bryan était à la maison et … Bref, j’ai perdu mon hamster. J’arrive plus à le trouver. Je pense que je ne le retrouverais plus d’ailleurs. Mais je sais que tu ne l’aimais pas parce qu’il te mordait toujours les doigts. Enfin bref voilà. J’ai perdu mon hamster ». « Et moi j’ai perdu ma virginité ». « Oh … ». La demoiselle s’infligea mentalement une violente gifle. William était bien la dernière personne avec qui elle voulait parler de cela, en vérité. Parce qu’il était son grand-frère et qu’à ses yeux, elle voulait rester la petite sœur innocente qu’il avait toujours protégé, pas cette espèce de dépravée qu’elle était devenue en une seule soirée. « Je meurs de honte. Aies pitié. Achèves-moi ». L’ignorant royalement, le jeune homme s’allongea à côté d’elle. « L’avantage, c’est que ça, les parents le remarqueront pas. Moi, j’vais avoir du mal à expliquer où est passé mon hamster ». Malgré la douleur de son cœur meurtris par sa première expérience ratée avec un garçon, Maddy ne put s’empêcher d’éclater de rire. Son frère était ainsi. Il n’était pas un grand bavard, mais il avait le don de prononcer la bonne phrase quand il le fallait, juste pour elle. Ils n’étaient pas du même sang, c’était indéniable, mais ils étaient une famille malgré tout. Plus soudés encore, depuis qu’ils avaient grandis. « Tu n’as qu’à leur dire qu’il est parti rejoindre Alvin ». Un faible sourire sans joie se dessina sur les lèvres de la jeune femme, tandis que son frère haussait les sourcils, perplexe.  « Tes références sont nulles Dae. Ça c’est à force de lire les Haut de Hurle machin. En plus les chipmunks, c’est des tamias, pas des hamsters. Il faut vraiment refaire toute ton éducation ». Cette simple plaisanterie suffit à mettre du baume au cœur à la pauvre jeune femme, blessée dans son orgueil. Mais dans son malheur, elle avait la chance d’avoir un frère sur lequel compter. Un frère qui passa la nuit à sécher ses larmes, qui retint ses cheveux lorsque l’alcool la poussa à s’enfermer dans la salle de bain. Un frère qui essayait de soigner son cœur brisé. Un frère qui allait faire payer à cet ordure la façon dont il avait traité sa sœur, sans même qu’elle ne soit au courant.






Dernière édition par Magdaléna V. P-Weaver le Ven 3 Avr - 10:37, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyDim 15 Mar - 21:27

once upon a time i was falling in love  

"et comme chaque jour, je t'aime d'avantage, aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain"





Oslo – Norvège,  2008

« Attends ! Kristoffer attend ! ». « Quoi ? ». « T’es sûr que c’est légal ? ». « Non ». Non ? Comment ça non ? Mais dans quoi est-ce qu’il l’avait encore entrainé ? Depuis plusieurs mois, elle était devenue beaucoup plus proche de Kristoffer, qui passait son temps à lui faire faire … Tout et n’importe quoi en fait. Il s’était mis dans la tête de la faire sortir de chez elle et il y était parvenu. Cinéma, restaurant, théâtre … Elle avait même réussit à le convaincre d’aller voir le lac des cygnes, un spectacle de danse classique qu’elle affectionnait tout particulièrement. Bref, ces deux-là ne se quittaient plus, au bonheur de la belle Natcha. Mais attention, n’allez pas dire qu’ils étaient en couple, non, sinon Maddy le prendrait très mal. Ils en avaient discuté et elle avait été claire : elle n’était pas prête à ce qu’il se passe quoi que ce soit entre eux. Après sa mésaventure, quelques mois plutôt, avec le dénommé Nicholas, elle pensait avoir une crédibilité à regagner. Surtout, elle était en dernière année de lycée et elle devait se concentrer sur ses études. Les relations amoureuses n’avaient malheureusement pas de place dans sa vie, au grand désespoir de Kristoffer, qui ne cachait plus ses sentiments pour la jeune femme. Mais bien évidemment, elle faisait comme si elle ne voyait rien … Quoi qu’il en soit, ça ne changeait aux faits. Ce n’était donc pas légal ? « Comment ça non ? Non ce n’est pas légal ou non tu n’es pas sûr ? ». « Détends-toi Mag’. De toute façon, maintenant c’est trop tard pour se poser la question de si c’est légal ou non ». Oui vu comme ça. D’ailleurs, à peine avait-il finit de parler que le jeune homme avait déjà escaladé la grille pour passer de l’autre côté. « Allez Mag’, bouge-toi avant qu’on nous repère ». Grimpant contre la grille elle aussi, d’un geste mal-assuré, elle tenta de passer de l’autre côté. Mais la demoiselle très peu douée pour de telles acrobaties resta accrochée et s’ouvrit au niveau de la hanche droite – et elle en avait toujours la cicatrice aujourd’hui – en déchirant son joli chemisier au passage. Par chance, Kristoffer eu l’intelligence de la rattraper de l’autre côté pour éviter qu’elle ne finisse sa course parterre. Et voilà les deux ‘‘amis’’ devenus des délinquants pour une soirée, s’invitaient à la piscine municipale, fermée pour la nuit. Elle ne savait pas de qui était partie l’idée, mais finalement, c’était plutôt drôle. On lui avait bien demandé de se lâcher non ? Enlevant ses vêtements pour ne garder que ses sous-vêtements, la demoiselle rejoignit son meilleur ami qu’elle ne manqua pas d’éclabousser au passage, gloussant de bon cœur. Se vengeant, il la fit basculer en arrière pour la faire couler dans la piscine. S’accrochant à lui de toute ses forces comme un koala, et sortit enfin de sous l’eau. Toussant, elle faillit cracher ses poumons, mais n’en arrêtait pas de rire pour autant. La retenant contre lui le temps qu’elle retrouve son souffle, le jeune Kristoffer, opportuniste, en profita pour approcher son visage du sien. Prisonnière de ses bras, Maddy ne chercha pas même à lutter. Et alors que leurs regards se faisaient toujours plus proches, une voix les tira de leur monde, où ils n’étaient que tous les deux. « Eh là ! Sortez d’ici tout de suite ». Ah oui. Ils avaient oublié le gardien de nuit. Et quelque chose lui disait qu’ils allaient avoir des ennuis …

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« Je vais partir, Mag’ ». « Ah ». Voilà ce qu’elle avait redouté. Voilà une des raisons pour lesquelles elle ne voulait pas s’attacher à qui que ce soit. Certes, ils ne sortaient pas ensemble, parce qu’elle n’était toujours pas prête. Elle avait encore besoin d’un peu de temps. Pas beaucoup peut-être allez savoir mais elle ne voulait pas du tout se lancer dans une quelconque relation sans être sûre qu’elle était prête pour cela. Ce qui paraissait finalement logique. Et puis son amitié pour Kris lui tenait à cœur. Elle n’avait pas envie de le blesser, pas envie de le perdre. Surtout que Natacha ne manquerait pas de l’engueuler si jamais elle faisait une chose pareille et qu’elle n’avait pas non plus envie de perdre sa meilleure amie. Mais voilà qu’elle était devant le fait accomplis. Maintenant qu’ils étaient diplômés, ils devraient tous poursuivre leurs études. Et Kristoffer souhaitait les poursuivre en Angleterre. Loin d’elle. Loin de Stockholm, ville où elle avait passé beaucoup de temps, ses parents consentants à stopper leurs déménagements incessants le temps qu’elle finisse ses études. Et ce qu’elle ressentait en cet instant lui fendait le cœur. Certes, elle voulait le garder auprès d’elle, pour toujours de préférence, mais elle n’avait pas le droit d’être égoïste. Elle n’était toujours pas sûre de ce qu’elle ressentait et elle ne voulait pas briser ses rêves, ses ambitions et son avenir en plus de lui briser le cœur. Elle avait un choix à faire et elle le savait. Assise en tailleur sur son lit, elle le fixait silencieusement et il lui rendait la pareille. A ce stade, la conversation ne risquait pas d’évoluer bien loin, mais peu importait. Elle avait besoin de faire le point calmement. « Sauf si tu me donnes une bonne raison de rester ». Oui, c’était bien ce qu’elle craignait justement. Mais elle ne voulait pas porter ce poids là sur ses épaules. Pourtant il semblait bien qu’elle avait le destin du jeune homme entre les mains … Pauvre brebis. Elle s’apprêtait aujourd’hui à faire le choix le plus terrible de sa vie. Mais il le fallait bien de toute façon. Elle n’arriverait jamais à vivre avec l’idée qu’elle avait empêché quelqu’un de réaliser ce qu’il souhaitait dans la vie. Qu’il fasse … De toute façon, elle était du genre à croire que si deux personnes étaient faites pour vivre ensemble, elles trouveraient toujours un moyen pour se retrouver, qu’importe la façon. « Je suis désolé Kris … ». « Laisse c’est bon, j’ai compris ». Elle méritait d’être fusillée, brûlée vive et … Elle méritait une mort lente et douloureuse en fait. Laisser partir Kris était sans doute la chose la plus atroce qu’elle avait à faire. Surtout qu’il partait fâché et que ce n’était pas franchement dans ses plans. Elle aurait au moins aimé qu’ils puissent rester amis. Visiblement, c’était très mal partit pour que ce soit le cas. Mais au lieu de le retenir voilà qu’elle le laissait filer. Loin d’être égoïste, elle préférait simplement se faire du mal à elle-même, pour ne pas le priver d’un brillant avenir. Et peut-être se rendait-elle compte un peu trop tard qu’elle avait peut-être, des sentiments pour lui ? Trop tard, oui. Car il ne servait plus à rien de faire machine arrière …

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Seule dans sa chambre depuis une demi-journée, la demoiselle refusait toute visite. Elle n’avait pas faim, elle refusait bel et bien de sortir de sa chambre et ni sa sœur, ni son frère n’avait le droit d’y entrer. Elle refusait de parler, elle refusait de … En fait elle avait même envie de respirer, tant elle se sentait bête. Voilà quelques heures maintenant que Kris s’était envolé pour l’Angleterre, la laissant seule ici. Oui, bon, pas seule, mais quand même. Et le pire était qu’elle ne pouvait en vouloir qu’à elle-même. Petite idiote qu’elle était, elle l’avait laissé partir et maintenant qu’elle le regrettait, il était bien trop tard pour revenir sur sa décision. Le monde ne tournait pas autour d’elle et la demoiselle, habituée à obtenir de son entourage tout ce qu’elle voulait, le découvrait de la manière la plus difficile qu’il puisse être. Une peine de cœur n’était de toute façon jamais facile à vivre. Chassant une larme vagabonde de sa joue pâle, la demoiselle sursauta lorsque son téléphone se mit à sonner sur sa table de chevet. Gniu ? Mais qui pouvait bien l’appeler, alors qu’elle s’était volontairement mise en quarantaine ? Attrapant son téléphone, elle se décida de répondre en constatant que c’était Natacha et qu’elle allait se prendre la raclée du siècle si elle ne décrochait pas ce maudis téléphone. « Il est partit » . « Salut à toi aussi, c’est un plaisir de parler aussi ». « Il est partit je te dis ». « Je sais ». « Tu es une idiote ». « Je sais aussi ». Un long silence se fit à l’autre bout du fil. Quelque part, Magdaléna redoutait la colère ou la déception de sa meilleure amie. Mais d’un autre côté, elle n’y était pas pour grand-chose. Depuis sa mésaventure avec Nicholas, c’était Kristoffer qui la suivait partout comme un garde du corps. C’était lui qui avait voulu lui changer les idées. Lui qui était tombé amoureux d’elle. Elle n’y était pour rien. Elle n’avait jamais voulu lui faire de la peine. Elle n’était qu’humaine au bout du compte. Ce n’était pas un robot et elle avait pour cette raison des réactions purement humaines. Pouvait-on vraiment le lui reprocher ? « Pourquoi tu l’a laissé partir ? ». Excellente question. Auquel elle mettrait dix ans à répondre si elle entrait trop dans les détails. « Ecoute, ton frère est quelqu’un de super. Mais je n’avais pas le droit de sacrifier son avenir par égoïsme. Je ne pouvais pas sacrifier son avenir alors que mes parents parlent déjà de quitter le pays, vers une nouvelle destination. Qui te dit que ça aurait marché entre nous ? Je n’avais pas le droit de lui imposer ça. Et d’ailleurs, il n’avait pas le droit de me demander de choisir à sa place. Il aurait pu choisir de rester contre ma volonté, s’il avait décidé que ça en valait la peine ». Mauvaise foi bonjour ! « Vous êtes tous les deux des idiots ». « Oui ».


Johannesburg – Afrique du Sud,  2010

« Depuis quand est-ce que tu t’inquiètes autant pour ta pauvre petite sœur ? Je croyais que je devais sortir de chez moi et vivre ma vie », répliqua-t-elle, quelque peu agacée. Le passage piéton fut franchi, tandis qu’elle slalomait entre les passants, son café à la main, son sac sur son épaule, son téléphone à l’oreille, pressée par le temps. Elle n’était pas véritablement en retard. Mais être en avance était un avantage, selon elle. « Je n’en sais rien. Peut-être depuis que la sœur en question m’a annoncé par sms qu’elle avait l’intention de s’installer toute seule en Afrique du Sud à seulement dix-huit ans »,, contra-t-il, visiblement franchement agacé. « Tu es très gentil de t’inquiéter William, mais je suis une grande fille maintenant. Et puis je n’ai pas caché mes ambitions. Je veux devenir professeur.  J’ai besoin de me sentir utile. Et ne commence pas à être paranoïaque, je ne cours absolument aucun danger. C’est simplement que je ne réussirais jamais si je continue à suivre nos parents dans leurs nombreux voyages »,, souffla-t-elle, se voulant rassurante. C’était sa consécration et il n’était pas question que son frère vienne tout gâcher. Elle avait réussi ses études secondaires avec brio, en travaillant très dur. Et après des années passées le nez dans ses bouquins, elle était enfin arrivée au bout, son diplôme en poche avec un excellent résultat final. Maintenant, c’était ses études supérieures qui l’attendaient. Elle allait devoir travailler plus dur encore qu’avant. Elle pouvait comprendre les angoisses de son frangin. Mais elle n’avait pas pour autant envie de le laisser gâcher sa bonne humeur. Mais un autre élément semblait avoir décidé de changer tous ses plans. Les gouttes tombaient, d’abord solitaires, puis plus nombreuses. « Ecoute William, je te rappelle », souffla-t-elle, raccrochant sans lui laisser le temps de répondre avant qu’elle ne se protège avec sa capuche et qu’elle ne range son téléphone dans sa poche. Le vent colorait son visage d’une douce couleur rouge, contrastant avec sa pâleur habituelle. Le bout de ses doigts devenait progressivement bleu, en raison du froid, elle tentait de se réchauffer avec son café. Si elle se dépêchait, avec de la chance, elle arriverait chez elle dans moins de cinq minutes. Evitant une vieille dame et son affreux caniche, elle tourna sur sa droite et ce fut le choc. Elle venait tout juste de rentrer dans un jeune homme – au sens figuré, cela va de soi – et de lui renverser son gobelet de café dessus. Oh. Oh, oh. Relevant rapidement la tête, la demoiselle lui lança un regard autant outré de sa propre stupidité qu’emplis d’une sincère et profonde désolation. Bon dieu, mais qu’elle était maladroite ! Ça lui apprendrait à regarder où elle mettait les pieds. « Seigneur, je suis vraiment désolée ! ». Oui, elle avait tendance à jurer le seigneur quand elle était mal à l’aise. Ou quand elle faisait une bêtise. Ou quand elle se mettait en colère. Bref, souvent en fait. Fixant le jeune homme qui grommela quelque chose qu’elle n’entendit pas, la demoiselle se mordit délicatement la lèvre inférieure. C’était un boulet. Un véritable boulet. Mais bon, d’une certaine manière sa maladresse la rendait attachante. Oui ? Non. Bon ! « L’avantage, c’est qu’avec la pluie, vous avez une excuse pour être mouillé ». Et voilà qu’en plus, elle tentait l’humour. Dire qu’elle n’avait jamais été douée pour se montrer drôle était un doux euphémisme. Bon, elle essayait, c’était déjà ça, mais parfois il valait mieux ne pas essayer du tout. Et à voir le regard que le jeune homme lui lançait, elle devinait que c’était d’elle, qu’il se moquait et pas de sa blague. Son regard moqueur lui fit froncer les sourcils, mais elle ne releva pas, consciente que toute cette histoire était en grande partie de sa faute. « Euh … Je peux vous offrir un café, pour me faire pardonner ? ». Dernière tentative désespérée de sauver les apparences. Elle ne s’attendait pas réellement à ce qu’il accepte et pourtant, c’est bien une réponse positive, qui se fit entendre. Et alors qu’elle l’invitait dans le café le plus proche pour qu’ils puissent se mettre à l’abri bien au chaud, elle ne se doutait pas une seule seconde que de cet homme, serait un jour celui qu’elle considérerait comme le grand amour de sa vie … Comme quoi, il suffit parfois d’un rien, pour provoquer une petite étincelle.


Quelque part sur la route – Afrique du Sud, 2011

Endormie dans la voiture, malgré les secousses dues au long voyage, Maddy semblait apaisée et relativement calme. Aucune trace de colère, aucune trace d’agacement, alors que son front était délicatement appuyé contre la vitre du côté passager. Mais c’était sans compter sur son compagnon de voyage, diabolique créature, prêt à la faire tourner en bourrique à chaque secondes que dieu faisait. Et depuis qu’il avait enfin accepté de rencontrer ses parents, il ne manquait pas de la faire tourner encore d’avantage en bourrique. « Hey Ronnie ! Ronnie ?! Réveille-toi chérie, on fait une pause », souffla-t-il à son oreille avant d’en mordiller le lobe, lui arrachant un grognement mécontent et ensommeillé. Ses lèvres s’égarèrent sur sa gorge, mais elle le repoussa, encore à moitié endormie. La portière claqua, puis ce fut la sienne qu’il ouvrit, détachant sa ceinture pour la faire descendre de force de la voiture. L’odeur de l’iode emplis ses narines et le bruit des vagues lui arracha un sourire nostalgique. Elle avait l’impression d’être chez elle, dans le Dorset où elle avait grandis. Et elle retournait auprès de sa famille. Et malgré le froid, malgré le vent, elle en était heureuse. Faussement exaspérée, elle lui adressa cependant un regard contrit. « T’ai-je déjà dis à quel point tu m’exaspérais ? Parce que si ce n’est pas le cas, sache que tu es réellement horripilant. La prochaine fois, contente toi de le dire, si tu n’avais pas envie de conduire, on aurait pu prendre l’avion. Déjà que tu as insisté pour faire un détour … Tu as vraiment besoin de nous mettre encore plus en retard que nous le sommes déjà ?! Hé ! Est-ce que tu pourrais au moins avoir la douce amabilité de faire semblant de m’écouter ? », l’attaqua-t-elle en cognant doucement dans son épaule. Un geste qui eut le don de le faire rire, sans doute parce qu’elle n’avait pas la moindre force dans les bras. Exaspérée, elle leva les yeux au ciel, bien qu’elle devait avouée être plutôt amusée de la situation elle aussi. « Evidemment, je pourrais. Mais je ne te verrais pas froncer les sourcils, dans ce cas et ce serait nettement moins drôle », souffla-t-il avant de planter un baiser sur sa joue et de s’éloigner. Ne manquant pas de lui faire remarquer ô combien il était le roi des connards quand il s’y mettait – c’est que son langage devenait particulièrement fleuri quand elle était à ses côtés – elle sourit néanmoins et le suivit de bon cœur vers la plage. Silencieuse – pour une fois – la demoiselle fixait ses yeux bleus sur la vaste étendue d’eau, profitant du délicat spectacle. Fermant les yeux, elle se laissa bercer par le bruit des oiseaux, du vent et de l’eau, alors même qu’elle savourait le délicat parfum de l’iode et de la végétation alentour. Les yeux toujours clos, c’est une violente bourrasque de vent, responsable de l’écrasement soudain des vagues contre les parois rocheuses, qui attira l’attention de la jeune femme. Quelques secondes, pendant lesquels ses cheveux volèrent dans tous les sens et voilà déjà qu’elle rouvrait les yeux, tandis que le vent s’apaisait. Jetant un regard pour le moins septique à Samaël, en réponse à ce caprice du temps, la jeune femme finit par éclater d’un rire franc, tandis que son compagnon l’imitait avec bonne grâce. C’était ainsi qu’ils fonctionnaient. Si les chamailleries étaient leur quotidien, ils ne manquaient pas de spontanéité et de complicité. Une nouvelle fois, son regard se perdit sur la vaste étendue bleue à perte de vue. Des bras possessifs encerclèrent sa taille. Des lèvres qui coururent sur sa nuque. Des doigts qui parcoururent sa cuisse pour se refermer sur la poche de son pantalon. Il lui fallut plusieurs secondes pour se rendre compte que le voleur venait de lui piquer son appareil photo et qu’il s’éloignait en courant, un sourire fier sur les lèvres. Amusée, elle s’élança à sa poursuite. « Reviens ici tout de suite et rends moi ça ou je te jure que je vais te le faire regretter », souffla-t-elle, amusée.  Mais comme vous vous en doutez bien et comme elle s’en doutait aussi, la demoiselle n’eut pour toute réponse, droit qu’à un jeune homme qui avait vraisemblablement décidé de l’embêter jusqu’au bout. Tentant d’attraper l’objet de ses désirs qui se balançait devant ses yeux, elle poussa un grognement mécontent, n’arrivant visiblement pas à ses fins. Contrattaquant, jeune femme ramassa tout ce qu’elle pouvait trouver sur son passage, tel des coquillages, des bâtons ou des cailloux, pour les lancer sur l’homme qui avait kidnappé son appareil photo. Quel adorable idiot … Ses pieds entrant en contact avec l’eau un peu trop fraiche à son goût, la demoiselle ne tarda pas à accomplir sa vengeance. D’un geste du pied, voilà qu’elle arrosait copieusement l’homme d’eau, le laissant sensiblement trempé. Un sourire victorieux sur les lèvres, elle n’en bougea cependant pas d’un pouce, consciente pourtant qu’il y aurait des représailles. « Putain ! », grogna-t-il de son air féroce. Mais elle s’amusait particulièrement de la situation, plutôt fière de son coup et ne bougeait toujours pas, riant aux éclats telle une enfant, tandis que le vent ébouriffait ses cheveux dans tous les sens. « Très bien. Si c’est la guerre que tu veux … », ajouta-t-il, avec un ricanement  diabolique. Pas impressionnée le moins du monde, la jeune femme haussa un sourcil et lui tira la langue, reculant simplement d’un pas dans l’eau. Une provocation qui s’embla atteindre l’égo du bel homme, qui s’avança vers elle, réclamant vengeance. Bien décidée cependant à ne pas finir dans l’eau, elle se tenait cependant prête à bondir et ainsi, elle s’éloignait délicatement, d’un geste assuré, chaque fois qu’il s’approchait d’un peu trop prêt. Prise au jeu, riant comme une gamine, elle continua sa course folle jusqu’à ce qu’il finisse par l’attraper, la maintenant de force dans ses bras, ses jambes enroulées autour de sa taille. « La vengeance sera terrible, tu sais ? », souffla-t-il, avant d’entrer dans l’eau, la forçant à s’immerger avec lui. L’eau avait beau être glaciale, elle ne pouvait s’arrêter de rire. Elle aurait souhaité que cet instant dur pour toujours et que jamais rien ni personne ne puisse interrompre son moment de bonheur. Car oui, elle était heureuse. Heureuse avec cet homme qui malgré tout ne lui appartenait pas. C’était un homme à femme. Elle craignait sans arrêt de ne pas lui suffir. Mais elle l’aimait. Un sourire se dessina sur ses traits, tandis qu’il la portait, grelottante, sur la plage sur laquelle il se laissa tomber avec elle. « Mon appareil photo est foutu à cause de toi. J’espère que tu as conscience que tu vas me le payer très cher », souffla-t-elle, les lèvres bleutées par le froid extérieur. Mais elle avait la nette impression qu’il n’écoutait pas. Un sourire malicieux se dessina sur son visage et il l’embrassa, sans crier gare. Un baiser qu’elle aurait aimé figer dans l’éternité. Pour qu’il ne s’arrête jamais. Pour qu’elle puisse sans cesse se rappeler ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Mais le bruit des vagues la rappela à la réalité. Sans compter qu’elle était véritablement frigorifiée. « On devrait vraiment y aller. On est très en retard et je vais finir par mourir gelée », le prévint-elle en se relevant. « Ou alors, quitte à être en retard, on pourrait trouver un moyen très agréable de se réchauffer », souffla-t-il en embrassant son cou et en glissant ses doigts sous son t-shirt mouillé.


Johannesburg – Afrique du Sud, 2015

Ses prunelles émeraude fixaient ses copies, sans vraiment les voir. Elle n’arrivait pas à en parcourir les lignes ni à se concentrer sur le sens des mots qu’elle lisait. Rien n’avait de sens. Elle était malheureuse. Rien ne la rendait heureuse dans sa vie. A part peut-être son travail. Mais pas cet homme dont elle partageait la vie depuis cinq ans et qui ne s’engageait toujours pas avec elle. Oui, ils vivaient ensemble. Mais c’était tout ce qu’ils avaient. Ils n’avaient jamais parlé de mariage, ni d’enfants. Et elle avait vingt-cinq ans maintenant. Il était plus que temps d’en parler. Si leur relation avait été si sérieuse qu’elle semblait l’être après cinq ans de vie commune, ces sujets auraient dû être abordés depuis longtemps. Elle avait tout quitté pour lui. Et tandis qu’elle le regardait se déshabiller pour se mettre au lit, elle se rendait compte qu’il ne lui offrait pas tout ce qu’elle désirait. Il était incapable de s’engager. Il était comme cela et ne l’avait jamais caché. Elle avait cru que cela lui conviendrait. Aujourd’hui elle se rendait compte que ce n’était peut-être pas le cas. « Je veux me marier », déclara-t-elle, de but en blanc, quand elle sentit le matelas s’enfoncer, son compagnon s’installant dans le lit à ses côtés. Elle posa le tas de copies sur la table de chevet et le regarda fixement. Il sembla hésiter un instant, avant de sourire franchement. Apparemment, il semblait hésiter sur le sérieux de cette déclaration. « Eh bien moi, je rêve de déménager en Floride et d’acheter une vieille Cadillac Eldorado de 1959. Rouge ce serait bien. Ou peut-être le bleu. Ce serait mieux assorti à mes yeux. Ce serait même pas trop mal assorti aux tiens », répondit-il avant de rire à sa propre plaisanterie. Agacée par son sens de l’humour, blessé par si peu de réaction, c’est un regard furieux que la jeune femme posa sur lui. Elle voulait bien, que c’était la première fois qu’ils en parlaient, mais il aurait pu s’attendre à ce que ça finisse par arriver, après cinq ans de relation. Mais surtout, c’était son m’enfoutisme et sa désinvolture, qui la blessaient. Inspirant profondément, sans se dégonfler, elle fit claquer sa langue contre son palais avant de reprendre, se tournant pour lui faire face. « Je suis sérieuse, Maël. Je veux me marier. Je veux fonder une famille, avoir un enfant. Peut-être deux ou trois, je n’en sais trop rien. Et je veux acheter une jolie maison avec un jardin. Et une balançoire aussi. Et peut-être même une piscine. Et je veux un chien. Pas un chien trop gros parce que ça pourrait faire peur aux enfants. Je veux une voiture familiale. Et je veux pouvoir discuter avec mes copines le dimanche autour d’un brunch. J’ai vingt-cinq ans, Maël. Je veux avoir une vraie famille. Pas forcément tout de suite, mais je veux de l’engagement. Un véritable engagement », souffla-t-elle d’une traite, de peur de se dégonfler si elle s’arrêtait ne serait-ce que pour respirer. Pour toute réaction, il fronça les sourcils et ouvrit la bouche. Mais aucun son n’en sorti. Les secondes s’écoulèrent en silence, longues, interminables et douloureuses. C’était pour elle l’effet d’un poignard en plein cœur. Qu’après toutes ces années, il n’ait jamais envisagé cela comme une possibilité lui fendait le cœur. Elle en souffrait, c’était physique. Elle avait toujours cru qu’avoir le cœur brisé, ce n’était qu’une expression que l’on utilisait par simple esprit d’exagération. Pourtant, elle aurait pu jurer qu’elle sentait le sien se fissurer pour éclater dans sa poitrine en des milliers d’éclats rubiconds, qui s’écoulaient telles des perles sanglantes. « Je n’aurais jamais rien de tout cela avec toi, n’est-ce pas ? », questionna-t-elle, bien que la réponse à sa question était évidente. Un soupir à fendre l’âme et elle repoussa la couverture, s’emparant de son coussin, prête à passer une nuit sur le canapé. Mais un détail remonta à sa mémoire. Le souvenir de ces soirées où il rentrait si tard, sans raison apparente. « C’est elle, n’est-ce pas ? », questionna-t-elle, son ton se faisant soudain plus dur. Elle avait compris. Elle aurait dû comprendre depuis longtemps. Son assistante. Il était photographe, il n’avait pas besoin d’une assistante. Du moins n’avait-elle jamais compris l’utilité de cette pimbêche qui le suivait partout. Maintenant tout était clair. Il n’avait pas besoin de confirmer. Son silence et son regard le trahissaient. « Espèce de salop ! », cria-t-elle en le giflant violemment. Elle n’avait jamais été violente. Mais elle se sentait mal, trahie. Elle avait le cœur brisé. C’était cinq ans de vie commune qu’il avait trahit, qu’il mettait à la poubelle. Son état de nerfs était tel qu’elle aurait pu le tuer, si elle ne s’était pas contrôlée. « Ronnie … », commença-t-il. Mais elle ne lui laissa pas le temps de finir. Il n’avait pas son mot à dire. Il n’avait rien à dire. Et lorsqu’il posa sa main sur son bras, elle entra dans un état de rage tel qu’elle n’en avait jamais connu. « Ne m’appelle pas Ronnie. Et je t’interdis de me toucher, tu m’entends ?! Ne me touche pas ! », hurla-t-elle se débattant, plantant violemment ses ongles dans sa main. Elle parvint à s’extraire du lit et les yeux rougis par les larmes qui naissaient dans ses prunelles océaniques, elle le fixa avec colère.  « Je partirais la semaine prochaine », conclut-elle en prenant ses affaires. La porte se claqua violemment derrière elle. Et lorsqu’elle arriva dans le salon, elle s’effondra à la table de la cuisine, en larmes. Elle devait tout recommencer du début. Mais la confiance l’avait quittée. Jamais plus elle n’offrirait sa confiance à un homme.







Dernière édition par Magdaléna V. P-Wayland le Ven 3 Avr - 10:34, édité 8 fois
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Joos Van Pieters
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyJeu 19 Mar - 10:33

Maddy d'amour coeur on va se trouver un beau lien qui va rendre jaloux Noah, j'en suis sûre angel
Bienvenue officiellement sur GFA et merci encore pour ton aide cutie
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyJeu 19 Mar - 10:45

MADDY D'AMOUR keur. Avec la parfaite, magnifique, sublime Amber Heard omg keur. Tu sais déjà que je l'aime d"amour ce perso qui va avoir beaucoup beaucoup trop la classe sérieux omg. Même si tu es beaucoup trop sadique avec elle quand même secret. Notre lien est trop parfait et j'ai hâte qu'on le joue ensemble pour faire souffrir tout le monde angel.
Bienvenue chez nous et amuse toi bien avec nous cutie
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Felicity Sparrow
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyJeu 19 Mar - 12:11

BIENVENUE coeur Déjà, c'est trop cool que tu sois là, même si ce n'est pas surprenant et je suis sûre que vous nous avez prévu des trucs horribles omg
Ensuite Amber est trop parfaite, trop belle. Et je suis fan de l'histoire que tu as déjà posté, c'est parfait ooh
On va devoir se trouver un lien super cool, entre instit' secret
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Siobhan A. Villanueva
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyJeu 19 Mar - 14:59

ça promet d'être un sacrée fiche:gnaa:
Bienvenue hugs2
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Anonymous
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyJeu 19 Mar - 21:25

Joos d'amour, je ne vois pas qui est ce monsieur dont tu parles hide Ni pourquoi le rendre jaloux, franchement siffle Mais en effet, nous devons trouver un lien trop trop cool qui rendra l'idiot jaloux youhou Et de rien pour l'aide, ça m'a fait plaisir hugs

Noah chou, en même temps je n'allais pas choisir un avatar nul Rolling Eyes Je ne suis pas sadique, je ne veux pas rendre la vie facile à Noah, ce n'est pas pareille hide Il ne faut pas dévoiler nos plans de souffrances à tout le monde, il faut comploter en douce gnaa

Félicity d'amour, je ne vois pas en quoi ce n'est pas surprenant Rolling Eyes Je ne prévois jamais de trucs horribles, c'est ta spécialité, surtout le massacre de bébé Arrow Il faudra qu'on se trouve un lien trop parfait entre les deux institutrices, ce sera cool franchement coeur2

Merci à toi Siobhan cutie2 Mais je n'ai pas écris beaucoup ce n'est pas vrai hide
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Noah L. Mansfield
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MessageSujet: Re: MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall   MADDY ♔ And after all, you're my wonderwall EmptyVen 20 Mar - 0:19

Vu que tu ne veux pas rendre la vie facile à Noah et tout je ne sais pas si tu mérites d'être validée Rolling Eyes. Et puis ta fiche beurk beurk beurk siffle. J'hésite j'hésite siffle keur. Je te valide seulement si tu es gentille avec Noah après secret

Non je rigole évidemment que je te valide ta fiche est parfaite et à côté ma fiche paraît presque courte quoi ahah

Bienvenue à la maison keur



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