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 luck helps sometimes , work always .

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Anonymous
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MessageSujet: luck helps sometimes , work always .   luck helps sometimes , work always . EmptyDim 12 Avr - 18:59

RILEY STEYN & A. KILLIAN POWELL
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d’entre nous, les déterminés s’accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu’on se retrouve en face d’un rêve tout neuf qu’on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l’espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c’est d’être encore capable de rêver.
Son regard croisa le mien. Électrique, profond. Il ressemblait à un enfant comme dans les quartiers du Bronx. Mais ses vêtements trahissaient ses origines. Il était poussiéreux, pieds nus, le tee-shirt bleu sale troué et le short sans couleur. Mais son sourire, lui, son sourire était large, naturel, rempli d'espoir. Son accélération dans le sable, souleva la poussière derrière lui, formant un tourbillon qui cacha quelques secondes le reste de la rue. C'était là. Là que j'allais passer le plus clair de mon temps à présent. Dans la rue sableuse d'un bidonville sans fin. La taule et la terre se mélangeaient comme la brique et le ciment à New York. Rien n'était droit, rien n'était solide. J'avais juste l'impression qu'en poussant un mur, il pouvait s'effondrer sur la famille nombreuse qui y vivait. J'avais mal au ventre. Même si la nourriture me donnait du fil à retorde, c'était bien plus le sentiment d'impuissance et de mal être qui envahissait mon âme qui me faisait me sentir mal. Par où commencer ?

J'avais travaillé ces quelques derniers mois dans mon entreprise au contact des ouvriers. Histoire de vérifier que ma nouvelle façon de voir les choses, avait été comprise par tous. J'ai appris les différents postes et je sais à présent fabriquer un mur de a à z. Je pouvais utiliser mes bras pour aider sur les chantiers du site que gère le centre. Un peu partout ça grouillait, mais je ne voyais pas où je devais concrètement me diriger. Un sentiment de solitude m'envahit soudain. Qu'est-ce que je foutais là ? Après tout, je pouvais donner mon argent, ça aurait largement suffit...Reprends-toi Killian. Si tu es là, c'est pour faire enfin quelque chose d'utile dans ta vie, pas seulement concernant le frique. C'est bien plus que ça. Le garçon de tout à l'heure réapparu devant moi. En y regardant de plus près, il n'avait pas plus de dix ans. Un garçon heureux de vivre, alors qu'il vit dans un endroit insalubre. On dirait moi. Mon coeur se serre. Ma mère me manque. J'ai besoin de voir son sourire, d'entendre sa voix me dire que tout ira bien, qu'elle est fière de moi.

« Hé ! Passe le ballon ! » Lança le gamin d'une petite voix. Sortie de ma torpeur, je baisse les yeux et vois ce qui semble être le ballon demandait. Hm. Des tee-shirt mis en boule. J'hésite et puis je shoot dans le jouet en direction du garçon qui le récupère et part avec celui-ci entre les pieds. Bon, c'est pas tout ça mais il faut bien que je trouve mon chemin. J'essaie d'écouter pour trouver des bruits communs à la construction. Je n'entends que les bruits de camions passant sur la route à côté. Ou peut-être...Un bruit de marteau ? Autour de moi, les gens se fichent royalement de ma présence, comme ci je faisais déjà parti des meubles. Okay. Je ne suis pas ici depuis trois semaines, il faut au moins qu'on me guide quelque part, là où je dois bosser, par exemple. Quelqu'un aurait-il la bonté de me dire où je dois aller ? J'ai l'air d'un abruti à tourner en rond.
electric bird.
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Riley Steyn
Riley Steyn
LE SUPER PAPA


♣ messages : 100
♣ where are you : Johannesburg
♣ âge : 41
♣ métier/études : Constructeur & Bénévole


MessageSujet: Re: luck helps sometimes , work always .   luck helps sometimes , work always . EmptyVen 17 Avr - 18:29


Nouvelle journée sur les chantiers. Aujourd'hui, Riley n'avait pas son fidèle acolyte. On avait requis la présence de Sanele sur un des chantiers officiels au nord de Johannesbourg. Le constructeur était un peu chagriné, mais il allait pouvoir s'en remettre. Il préférait savoir son chantier entre les mains de son bras droit plutôt que laisser à lui-même sans personne de confiance pour le superviser. Il ne manquerait plus qu'un incident vienne perturber le bon déroulement de ce projet pour un gros client. Riley coordonnait donc un petit groupe sur un groupement de bâtisses à construire. Il avait organisé une sorte de roulement qui leur permettait d'avancer plutôt rapidement, sous l'oeil curieux de quelques habitants du secteur, sous celui admiratif de ceux qui pourront bientôt dormir, se nourrir et vivre à l'intérieur. Une lueur de fierté brillait dans le regard du trentenaire. S'il avait été élevé dans une famille de Blancs qui avait toujours eu peur des Noirs, ces derniers ne l'avaient jamais effrayé. Bien au contraire, ils lui avaient ouvert les portes d'un monde qu'il se faisait un plaisir de découvrir un peu plus chaque jour qui passait. Aujourd'hui et comme depuis une dizaine d'années, il s'était attelé à la lourde tâche de reconstruire les bidonvilles des banlieues de Johannesbourg. Les chantiers étaient lents puisque menés par des bénévoles qui donnaient leur temps et leur énergie gratuitement pour la cause, mais depuis qu'il avait posé sa première pierre, Riley avait vu les changements s'opéraient dans ces quartiers chauds. Bien sûr, il y avait de temps en temps des vols, des agressions, c'était le lot qui allait avec leur mission. C'était triste et regrettable, mais pour certains, c'était la détresse qui parlait. Pour d'autres en revanche, c'était juste pour le plaisir, pour assurer une domination qu'ils avaient sur le secteur. Le constructeur s'en était inquiété, au début. Maintenant, ce qui le rongeait, c'était plus de voir les petits nouveaux se faire attaquer alors qu'ils n'étaient pas encore rodés.

De temps en temps, il arrivait au trentenaire de jouer les interprètes. Il était à l'aise en zoulou, langue la plus parlée en Afrique du Sud, et pouvait assurer ce type de service sans provoquer d'incident diplomatique, étant donné qu'il avait lui-même vécu dans une tribu. On vint le chercher alors qu'il finissait les finitions de sa charpente. « Il se passe quoi ? » Un litige un peu plus loin dans le secteur. Il descendit l'échafaudage avec agilité et retrouva le sol. Il alerta un des bénévoles de prendre la relève tant qu'il serait occupé avec cette histoire. « C'est quoi cette nouvelle merde encore... », râla-t-il. Comme s'ils n'avaient pas assez de soucis avec toute cette misère, il fallait en plus qu'ils se tirent dans les pattes. On l'emmena vers les deux personnes. Une mère de famille et un jeune homme, la vingtaine. Riley fit la transmission, tentant par la même occasion de calmer les esprits. Autour d'eux, une petite foule s'était attroupée, intriguée par ce blanc qui parlait comme les noirs. Le constructeur ne leur adressa pas un regard. Finalement, il parvint à résoudre le problème et les deux opposants se serrèrent la main dans un acte de paix. Le trentenaire soupira une nouvelle fois avant de retourner vers son chantier.

Il n'avait pas fait quelques mètres qu'il l'aperçut. En même temps, difficile de passer incognito avec une peau pareille. C'était un peu comme s'il se baladait avec une pancarte, comme un homme-sandwich "cible facile, hello". Roulant des yeux, Riley s'approcha alors de lui avec détermination et parla avec aplomb. « Eh, qu'est-ce que tu fous là, toi ? C'est pas pour les touristes ici donc si t'as rien à foutre ici, je te conseille de te casser avant qu'on ne s'occupe de toi... » Il n'en avait rien à faire de ne pas être courtois ou formel. L'autre homme devait avoir une bonne raison pour être ici, autre que celle de vouloir se faire dépouiller en dix secondes. Il avait dû prendre un coup de soleil sur le crâne pour oser s'aventurer dans ces quartiers sans but précis. On aurait dit qu'il était perdu.
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