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 It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne

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MessageSujet: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyJeu 30 Avr - 21:23



❝It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why❞
Leïla, Maxyne & Hylan

Tout était si étrange, si nouveau aux yeux de Leïla, le brouhaha incessant du dispensaire ne cessait de faire échos en elle, lui rappelant ses premières années à l’hôpital, lorsqu’elle n’était qu’une interne naïve et juvénile. Lorsque sous ses pieds, son monde ne s’était pas effrité en petit morceau. La jointure de ses doigts palissait au fur-et-à-mesure qu’elle serrait avec force le lavabo à la couleur passée avec le temps. Son reflet dans le miroir lui apparaissait vaguement, se superposant avec l’image des traits enfantins du petit garçon qu’elle avait perdu. « Tout est de ta faute, tu étais sa mère… » Les paroles ne cessaient de revenir, dans des moments anodins, lorsqu’elle ne s’y attendait pas, là était tout le vice de la mémoire humaine, un véritable piège se refermant sur lui-même. Ses iris émeraude s’assombrissaient de minutes en minutes, noyée sous le manque d’oxygène, étouffée par la chaleur indécente. La pression se relâcha après une longue inspiration, les crises n’étaient plus aussi chronique, elles devenaient aigues, un peu moins douloureuse au fil des jours, néanmoins toujours présentes. Surtout après quelques consultations où chaque sourire jovial et innocent des bambins lui rappelait ceux de son fils.
Chaque fois qu’un enfant aux mains frêles tirait doucement sur sa blouse blanche, les premières secondes elle avait l’illusion optique qu’il s’agissait de sa petite tête brune aux tâches de rousseurs pudiques qui revenait d’entre les morts. Cameron avait insisté, il l’avait supplié d’attendre quelques jours de plus pour reprendre du service, après tout la dépression ne disparaissait pas après quelques coups de soleil. Leïla n’avait été que négation à ce sujet, elle voulait se rendre utile et qui plus est, elle souhaitait sortir de son esprit la présence de son époux, époux qui refusait de signer les papiers de divorces, sur le continent.

Alors, elle était arrivée ici, subissant les regards curieux, tentant de cacher les vestiges des coups qui jonchaient sa peau laiteuse et fragile comme elle le pouvait, esquivant les questions indiscrètes sur l’intérêt qu’avait une femme de cacher ses bras lorsque la température était proche des quarante degrés Celsius lors des pics de chaleur. Elle s’était enfermée ici, dans ces toilettes à la luminosité douteuse, après une longue opération éprouvante, elle fuyait les regards interrogatifs de Cameron, elle fuyait tout aussi bien sa meilleure amie.  Leïla fuyait le monde entier, tout autant qu’elle se fuyait elle-même depuis la mort de son enfant. Imperméable à toute tentative, toute main tendue en sa direction, les seuls moments de paix étaient ceux où son esprit aiguisé était focalisé sur un patient, dans ces moments où entre ses mains blessées elle y détenait le privilège de la vie.

La métisse souffla à plein poumon, dégageant de longues mèches charbonneuses qui lui piquaient les yeux. Ses manches étaient remontées, elle ne se l’autorisait que lorsqu’elle était seule, loin des regards curieux, loin de la pitié, loin de la honte d’être une femme trop faible pour se soulever, pour tenir tête à l’homme qui la foudroyait de coups. La nuit, elle était souvent hantée par les remords, par le bruit de ses os qui craquelaient sous les poings de Cooper. Pourtant, il n’était plus là, il ne détenait plus les clefs de sa maison, elle était protégée, ici. Lors de ses nombreuses nuits de fureurs nocturnes, elle hurlait, sanglotait comme une enfant, alarmant le frère aimant qui l’enlaçait de ses bras, qui la consolait sans dire un mot, caressant sa toison humide du bout des doigts. Tout se faisait en silence, pudiquement, comme s’il s’agissait là de songes trop douloureux, trop mouvementés pour que les mots ne puissent être assez solides.

De petits coups retentirent contre la porte boisée. Leïla sursauta, une habitude qu’elle n’arrivait pas à perdre, craintive du moindre bruit, du moindre geste brusque. « Oui ? » Murmurait-elle, tout en essayant de camoufler cette voix tremblante d’émotion, une voix cassée tout autant qu’elle l’était elle-même. « Docteur Warren, le patient que vous avez opéré hier soir vient de se réveiller et…il s’agite. » La métisse toisa son visage pâle une dernière fois, se redressant de tout son poids, elle fit glisser ses mains sous l’eau, tirant les manches de sa blouse. Le verrou claqua sous ses doigts, raclant sa gorge, elle s’adressa à l’infirmière aux jambes sans fins qui la surplombait de deux têtes. « Je m’en charge. » Sans un mot de plus, un sourire timide tiré sur son visage opaque et épuisé, la jeune chirurgienne se dirigea jusqu’au lit de son patient. Habituellement, tout du moins, lorsqu’elle vivait à New York, Leïla ne se chargeait que des enfants et des adolescents, mais ici, lorsqu’il y avait urgence et pas assez de docteur, elle se devait d’être présente, même si le patient avait le double de l’âge de ceux dont elle s’occupait habituellement.

Les lits n’étaient pas disposés dans des chambres modernes, non, ils étaient séparés par des rideaux certes jolies, mais qui n’offraient qu’une infime part d’intimité. Ce qui ne dérangeait pas les gens du village, Leïla avait eu du mal les premiers jours et finalement, elle avait fini par s’y faire, voir même y prendre du plaisir. Tout était plus humain. La chinoise prit soin de s’arrêter face au rideau bleu, elle pouvait distinguer l’ombre du patient, un soldat qui était dans la lutte anti-braconnage, malheureusement ce dernier avait reçu une balle perdue. Heureusement pour lui, après six heures d’opération intense il était sain et sauf. Leïla se racla la gorge afin de prévenir le jeune homme puis de ses petites mains agiles elle tira le rideau discrètement et entra dans la zone personnelle du patient, retirant le rideau de nouveau derrière elle. Elle observa le patient du coin de l’œil, déposant la paume de sa main sur son torse entouré d’un bandage et le força à se rallonger en silence. « Très bien Monsieur Clarke ! Je vais vous faire un récapitulatif de votre état, vous avez reçu une balle hier dans la journée, je pense. Et vous venez de subir plus de cinq heures d’opération à cœur ouvert, la balle a frôlé votre veines cave inférieur pour se loger juste à côté de votre cœur. Alors si vous pouvez éviter de faire le pitre et la tête de mule ça m’éviterait cinq heures d’opération dans le vide. » Pencha sa tête sur le côté, elle plongea ses pupilles émeraudes dans celles azurs du jeune homme afin d’y chercher une quelconque forme d’approbation. Enfin, elle tira sur le petit tabouret à roulette et s’asseyait dessus avant de sortir une petite lampe de sa poche et de la projeter sur les pupilles de l’homme. « Nous n’avons pas eu le temps de vous passer un IRM, ni un Scan, vous étiez presque inconscient, on se chargera de ça plus tard, vous semblez répondre. » Elle tendit deux de ses doigts sous le visage du soldat. «Serrez mes doigts. » Satisfaite elle lui offrit un sourire chaleureux. Oui. Leïla se sentait bien à cet instant, dans son élément, loin d’elle se trouvait ses démons, elle avait réussi à sauver une vie, malgré tout. « Parfait ! Je suis le docteur Warren, chirurgienne pédiatrique, même si je dois dire qu’ici je suis plutôt polyvalente. » Elle passa ses doigts sur le bandage de l’homme, tirant sur ces derniers avec douceur et dextérité. « Alors, dites-moi comment ça s’est passé. » Questionnait-elle, le regard rivé sur les points de sutures de l’homme qui semblaient tenir malgré le caractère agité de ce dernier.

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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMer 6 Mai - 18:33

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
Leïla ∞ Hylan ∞ Maxyne
Tout était flou, abstrait, et une lumière aveuglante obligeait Hylan à plisser les yeux pour tenter d'entrevoir tout ce qui l'entourait. Il était allongé sur ce qui ressemblait vaguement à un lit et sans qu'il ne comprenne exactement pourquoi, une douleur lancinante lui traversait la poitrine à chaque fois qu'il tentait de bouger. Autour de lui, tout était plutôt calme et le jeune homme n'apercevait d'ailleurs aucun mouvement, aucune forme humaine à proximité. Il lui fallut quelques minutes pour pouvoir ouvrir les yeux à proprement parler, et comprendre en voyant le rideau tiré tout autour du lit qu'il se trouvait au dispensaire. Un rapide coup d'œil vers le bas lui permit aussi de constater qu'il portait un large bandage tout autour du torse. Hylan fouilla alors dans ses pensées, aussi rapidement que les restes de l'anesthésie le lui permettaient. Que pouvait-il bien faire ici ? Et dans cet état ? Il se sentait épuisé, vidé de toute son énergie et la douleur qui semblait couver sous son énorme pansement n'augurait rien de bon. Le militaire calcula encore quelques instants, puis  réalisa que son dernier souvenir portait sur ce groupe de braconniers. Ce groupe qu'il avait longtemps poursuivi et sur lequel il avait fini par tomber, lui et son unité. Seulement voilà, les choses ne s'étaient pas tout à fait passées comme prévu et avant même qu'il n'ait eu le temps de réagir, Hylan avait été touché d'une balle en pleine poitrine. Fait qui expliquait très certainement sa présence au dispensaire, et cet état dans lequel il se trouvait. Mais alors qu'il reprenait peu à peu ses esprits, le jeune homme se figea en repensant au programme qui aurait du être le sien après sa journée de travail. Il avait promis à Maxyne de la retrouver pour passer la soirée avec elle, et s'était bien évidemment réjoui à cette perspective. Hylan y avait d'ailleurs songé durant toute la journée, languissant le moment où il pourrait enfin refermer ses bras autour d'elle, où il pourrait goûter de nouveau à ces lèvres qui l'avaient rendu dépendant dès leur premier baiser. Et en y songeant, le militaire entreprit brusquement de se redresser pour sortir d'ici, et foncer vers leur lieu de rendez-vous sans se douter qu'une nuit entière s'était déjà écoulée depuis sa petite mésaventure avec les braconniers. Plein de bonne volonté, Hylan agrippa une des barres du lit dans l'espoir de se hisser en dehors de celui-ci mais fut rapidement rappelé à l'ordre par une douleur aigue qui l'obligea à retomber sur son oreiller en grimaçant. Serrant les dents, il laissa passer quelques secondes en attendant que la sensation redevienne supportable, puis fit une nouvelle tentative en étouffant un gémissement, réussissant cette fois à s'asseoir . Mais alors qu'il s'apprêtait à glisser ses jambes hors du lit, un raclement de gorge de l'autre côté du rideau attira son attention.

Sans tarder, une jeune femme qui devait avoir à peu près le même âge que lui entra dans l'espace qui lui était réservé et sans rien dire, vint réduire tous ses efforts à néant en le repoussant vers l'arrière pour qu'il se rallonge bien malgré lui. Fronçant instantanément les sourcils, prêt à en découdre, Hylan n'eut cependant pas l'occasion de prononcer le moindre mot puisque la jeune femme en blouse blanche le devança : « Très bien Monsieur Clarke ! Je vais vous faire un récapitulatif de votre état, vous avez reçu une balle hier dans la journée, je pense. Et vous venez de subir plus de cinq heures d’opération à cœur ouvert, la balle a frôlé votre veines cave inférieur pour se loger juste à côté de votre cœur. Alors si vous pouvez éviter de faire le pitre et la tête de mule ça m’éviterait cinq heures d’opération dans le vide. » Stupéfait, Hylan observa la jeune femme d'un air médusé, un peu comme s'il ne croyait pas un seul mot de tout ce qu'elle lui racontait. Avait-il vraiment failli y passer comme elle le prétendait ? Sortait-il réellement de cinq heures d'opération visiblement plutôt lourde ? Le militaire peinait à y croire, tout simplement parce qu'il n'avait jamais envisagé un tel scénario. Bien sûr, il savait que le risque existait dans son métier et qu'il en prenait tous les jours, mais jusqu'ici il ne lui était jamais rien arrivé de grave. Et même si cela avait été le cas, Hylan n'aurait de toute façon pas renoncé à cet engagement qu'il avait prit au sein de l'équipe anti-braconnage. Et alors que son visage s'assombrissait, le militaire fut surpris par la lumière vive de la lampe que le docteur braquait sur ses pupilles et il ne put s'empêcher de grimacer. Alors qu'il s'exécutait sans comprendre lorsqu'elle lui demanda de serrer ses doigts, l'attention d'Hylan fut subitement attirée par des marques, des bleus qui semblaient joncher les bras de la jeune femme et dont il ne voyait qu'une petite partie découverte par sa manche légèrement relevée. Interpellé, il ne put s'empêcher de suivre ce bras du regard jusqu'à ce qu'elle le dissimule de nouveau en se présentant : « Parfait ! Je suis le docteur Warren, chirurgienne pédiatrique, même si je dois dire qu’ici je suis plutôt polyvalente. » Le militaire arqua aussitôt un sourcil sans pouvoir retenir un petit sourire, en répondant d'une voix encore pâteuse : « Je crois que je suis un petit peu plus vieux que ce que vous pensez… » Avec application, le docteur Warren se concentra de nouveau sur les bandages d'Hylan, lui offrant ainsi une nouvelle possibilité d'observer ces étranges marques au-dessus de ses poignets. Mais l'attention du jeune homme fut rapidement détournée par les questions du docteur sur les circonstances de son accident. « Et bien… On nous a signalé la présence d'un groupe de braconniers qu'on recherchait depuis longtemps, alors je suis parti avec une partie de mon équipe. Mais… il y a eu un couac, on les a croisé plus tôt que prévu, ils nous ont prit par surprise et ils étaient clairement mieux armés que ce qu'on pensait… C'est de ma faute, je n'ai pas eu le temps de sortir mon arme…  » narra-t-il presque comme s'il s'agissait d'une banalité, avant de capter le regard du docteur dans l'espoir de l'amadouer un peu. « Mais tout va bien n'est-ce pas ? Parce que je ne peux pas rester ici… En fait, il faut même que je parte tout de suite, j'ai un rendez-vous. » expliqua-t-il de la manière la plus convaincante possible. Puis, comme pour finir de la convaincre, Hylan ajouta : « Un rendez-vous avec une fille, vous pouvez comprendre hm ? Je ne sais absolument pas quelle heure il est, mais j'veux pas qu'elle pense que je lui ai posé un lapin ! C'est… important. »

 
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptySam 9 Mai - 1:28



❝It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why❞
Leïla, Maxyne & Hylan

Depuis la mort de son fils Leïla avait perdu toute capacité à communiquer avec le monde extérieur. Seule, enfermée dans ses propres tourments qui lui mangeaient le cœur, elle s’était habitué à un rythme de vie aussi sombre que l’était son âme. Et, depuis que son pied avait foulé le sol de ce continent, elle s’était surprise à reprendre goût en des choses simples de la vie, comme l’alimentation, la contemplation des étoiles magnifiques que lui offrait le ciel africain en compagnie de Cameron. Lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, assis sur la véranda de la petite maison, une tasse de thé entre les doigts, elle se sentait un peu plus légère. Et au fur et à mesure que les jours s’étaient écoulés, elle avait réussi à tenir debout devant une table d’opération. Elle, la femme qui détestait son propre reflet dans le miroir chaque matin, elle la chirurgienne qui n’avait pas réussi à sauver son propre enfant, cette femme avait fait un grand pas sous les yeux admiratifs de l’ange qui l’avait arraché de sa torpeur. Si, elle était ici, face à ce soldat qui donnait sa vie pour le bien être de la planète, si elle avait réussi à tenir la lame entre ses doigts sans le tuer, c’était en partie grâce aux progrès qu’elle faisait. Le cœur de la jeune femme recommençait à battre, doucement, certes tout était encore douloureux, mais rien n’était aussi tranchant et affligeant que ce qu’elle avait vécu avant.

Leïla avait toujours été admirative du courage des soldats, ceux ici et ceux ailleurs. Elle avait même eu une once d’hésitation lorsqu’elle avait interne pour la médecine militaire, ses parents ainsi que le reste de son entourage l’en avait dissuadé. Alors, elle éprouvait une certaine fierté face à cet homme qu’elle venait de sauver par la sueur de son front et l’agilité de ses doigts. Des doigts qui frôlaient la cicatrice encore suturé du blond. La métisse vérifiait qu’aucun fil ne s’était fragilisé lors du réveille du patient et un sourire étira ses lèvres rosies lorsqu’elle se rendit compte que son travail était parfaitement intacte. « Je crois que je suis un petit peu plus vieux que ce que vous pensez… » Leïla toisa le jeune homme avec douceur, déliant délicatement le bandage de la veille de ce dernier, elle disposa les bandes à l’intérieur d’une bassine. Entre ses mains, elle tira sur une bande neuve tout en observant le visage du jeune homme. Il avait le sens de l’humour pour quelqu’un qui venait de frôler la mort, ce qui était une bonne chose. La mort lorsqu’elle se trouvait face à un être humain pouvait le changer en monstre. Cooper en était la preuve. « Je vois que vous êtes assez lucide pour vous rendre compte de votre âge. En effet, mais il n’y avait que moi hier soir qui était apte à vous opérer. Vous savez, le corps d’un enfant est semblable à celui d’un adulte. C’est bien plus difficile d’ôter une balle qui se loge à côté du cœur d’un enfant de trois ans plutôt qu'à côté de votre gros cœur, qui au passage est très séduisant. » Plaisantait-elle, penchant de nouveau sa fine carrure au-dessus du militaire.

Délicatement, elle le poussa à se redresser en douceur, faisant glisser les bandages de son épaule jusqu’à son torse. Pas une seule fois, la jeune métisse n’avait remarqué les regards curieux que l’homme posait sur ses avant-bras maladroitement couvert de sa blouse. « Et bien… On nous a signalé la présence d'un groupe de braconniers qu'on recherchait depuis longtemps, alors je suis parti avec une partie de mon équipe. Mais… il y a eu un couac, on les a croisé plus tôt que prévu, ils nous ont prit par surprise et ils étaient clairement mieux armés que ce qu'on pensait… C'est de ma faute, je n'ai pas eu le temps de sortir mon arme… » Leïla l’avait écouté attentivement, intérieurement horrifier par ce récit. Après tout, elle ne connaissait que de ces lieux le centre dans lequel elle travaillait. Elle ne s’était pas encore sentie assez forte et solide pour s’isoler loin de son nouveau chez elle. Même aller jusqu’à sa meilleure amie lui avait semblé être un défi trop compliqué. En réalité, plus que le fait de croiser de nouvelles personnes, c’était en particulier toutes les blessures qui guérissaient lentement qui l’effrayait. Chaque matin, elle avait encore du mal à affronter le regard silencieusement peiné de son frère adoptif lorsqu’il apercevait les marques qui inondait son corps. Elle avait toujours été celle qui soutenait sa meilleure amie, dans les épreuves que la vie lui avait infligée. Puéril, elle n’osait pas lui avouer qu’elle était en dépression, ni que l’homme avec qui elle avait fondé une famille avait changé au point qu’elle-même ne le reconnaissait plus. Le regard tristement perdu dans des regrets, la jeune femme avait néanmoins réussi à terminer le bandage propre du soldat. Dans un soupire satisfait, elle se laissa tomber contre le tabouret à roulette. « Je crois qu’on a jamais vraiment le temps de réagir au bon moment lorsqu’on le voudrait. Ce n’est pas votre faute, après tout vous n’avez fait que votre travail. Mais encore une fois, ça me désolerait de vous voir ici sur ma table d’opération, alors il faut faire attention. » Le plus sérieusement du monde, ses pupilles émeraudes s’étaient ancrées dans celles azurs du jeune soldat. Maternelle, elle lui offrit l’un des sourires qu’elle se réservait pour les enfants souffrants. Un sourire qui sonnait pourtant faux au fond de son cœur.

Le blond profita de cet instant d’attention pour adresser la question que tant de malades lui posaient si souvent. « Mais tout va bien n'est-ce pas ? Parce que je ne peux pas rester ici… En fait, il faut même que je parte tout de suite, j'ai un rendez-vous. » Le regard de la brune resta de longues secondes en suspension. Glissant sa main dans ses longs cheveux noirs, elle offrit un sourire désolé au soldat, un sourire qui tenait plus d’une grimace dans une pièce comique. « Je suis désolé, j’espère que votre rendez-vous n’est pas important, car ça ne va pas être possible. » Murmurait-elle, tenant contre ses genoux la fiche d’internement du soldat. Ce dernier n’avait pas l’air de comprendre la gravité de la situation, ni même le fait qu’il était ici depuis la veille en fin d’après-midi. Et Leïla se sentait incroyablement fautive de cette situation. Elle pinça ses lèvres nerveusement, le regard toujours posé sur l’homme qui lui faisait face. « Un rendez-vous avec une fille, vous pouvez comprendre hm ? Je ne sais absolument pas quelle heure il est, mais j'veux pas qu'elle pense que je lui ai posé un lapin ! C'est… important. » La chirurgienne posa sa main frêle sur l’avant-bras du jeune homme, maladroitement elle essayait de rassurer ce patient qui semblait nerveux.

« Monsieur Clarke, il est quinze heures, et vous êtes arrivés hier, je crains fortement que vous avez ratez votre rendez-vous. Je suis désolée. Mais je ne peux pas vous laissez sortir d’ici sans une personne apte à vous raccompagner. » Elle l’avait murmuré avec douceur, levant délicatement sa main du bras de ce dernier. La jeune métisse reporta son regard sur la fiche descriptive du patient. Fort heureusement pour, il avait ses papiers lorsqu’il était arrivé ici. « Il n’y avait pas de numéro d’urgence sur vous. J’ai cherché, mais je n’ai pu prévenir personne. Monsieur Clarke, comprenez bien que vous allez bien, là, mais que des complications peuvent se déclencher, des complications qui peuvent causer votre mort. » Leïla déposa le dossier sur la petite table de soin sur laquelle trônait la bassine remplis de bandages encrassés. Elle secoua son visage, laissant ses paupières closent pendant quelques secondes avant de reporter son attention sur le patient. « Vous avez le prénom de cette jeune fille et son numéro ? Je pourrais la contacter pour vous et lui demander de venir vous chercher, les lits sont en pénuries en ce moment, je ne peux donc pas vous garder et vous ne semblez pas souhaiter un transfert à l’hôpital de la ville. Alors, si vous me faites la promesse de rester chez vous jusqu’à ce que je vous donne le feu vert, je veux bien essayer d’arranger cette histoire avec cette mystérieuse jeune femme. » Leïla lui offrit un clin d’œil complice, ajoutant du bout des lèvres. « Je suis une éternelle romantique et je pense que cette fille doit actuellement croire que vous lui avez posé un beau lapin. » Le taquinait-elle, tandis qu’elle tira l’un des tiroirs de la table de soin, déposant un garrot sur le bras du jeune homme, elle tapa légèrement ce dernier et y planta délicatement une aiguille.

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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyDim 10 Mai - 18:48

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Allongé sur son lit d'hôpital, des bandages enroulés tout autour de lui, Hylan avait bien du mal à prendre la mesure de tout ce qui lui était arrivé. Et même après le récit détaillé de son opération que la jeune femme en face de lui lui offrit, le militaire ne réalisa pas complètement qu'il était quasiment miraculé. Il était passé tout près du pire sans même le savoir et malgré les efforts et les arguments de la chirurgienne, une seule et même pensée occupait l'esprit d'Hylan. Peu importe l'état de santé dans lequel il se trouvait, peu importe le fait qu'il puisse marcher seul ou non, le jeune homme voulait juste sortir d'ici et filer retrouver Maxyne qui devait d'ores et déjà s'impatienter. Après tout, il avait attendu ce moment toute la journée et il était hors de question pour lui de le louper, même si pour s'en sortir il devait organiser une fugue express du dispensaire dans lequel il venait d'être opéré. Hylan n'écouta donc que d'une oreille distraite les explications du docteur Warren, arquant simplement un sourcil lorsqu'elle lui annonça que son "gros cœur" était "très séduisant". Est-ce que c'était un truc de chirurgien qu'il ne pouvait pas comprendre ? Un compliment qu'il n'avait encore jamais entendu ? Une technique de drague tout droit sortie d'une faculté de médecine ? Dans le doute, Hylan esquissa un petit sourire un peu gêné et se risqua à balbutier un « Euh… merci ? » à peine audible, avant de se redresser légèrement en suivant les instructions de la jeune femme.

Après avoir expliqué en vitesse les circonstances de son accident au docteur Warren, le militaire eut enfin l'occasion d'en venir aux faits et à cette pensée qui occupait tout son esprit depuis quelques minutes déjà. Mais alors qu'il annonçait le plus vaillamment possible qu'il souhaitait quitter les lieux, le sourire désolé que lui offrit la jeune femme lui fit instantanément comprendre que la partie était loin d'être gagnée. Pourtant, Hylan ne baissa pas les bras et tenta même d'enfoncer le clou en jouant sur la corde sensible, et en évoquant son rendez-vous avec Max, celui-là même qu'il ne voulait manquer sous aucun prétexte. Mais il ne se montra visiblement pas assez convaincant puisque la jeune femme posa une de ses mains sur son avant-bras. Et ce simple geste constitua la réponse négative qu'Hylan redoutait, et qui lui fit instantanément froncer les sourcils. Allait-il devoir hausser le ton ? Le docteur Warren n'avait pourtant pas l'air méchante, ni désagréable et pour ce qu'il en savait, elle venait de lui sauver la vie. Mais avant même qu'il n'ait eu le temps de protester, la jeune femme le coupa : « Monsieur Clarke, il est quinze heures, et vous êtes arrivés hier, je crains fortement que vous avez ratez votre rendez-vous. Je suis désolée. Mais je ne peux pas vous laissez sortir d’ici sans une personne apte à vous raccompagner. » Hylan se figea en réalisant qu'il avait bel et bien gâché sa soirée avec Max, et son poing se serra alors qu'il revoyait le visage de cet homme qui avait fait feu sur lui. A ce moment précis, le fait d'avoir frôlé la mort ne semblait lui faire ni chaud ni froid, tout occupé qu'il était à se demander ce que Maxyne pensait de lui à présent, ce qu'elle s'était imaginé en l'attendant et en ne le voyant jamais arriver. « Quoi ?! Mais… qu'est-ce que…. » Qu'est-ce que vous avez fichu pendant tout ce temps. C'était la suite qu'Hylan s'apprêtait à donner à sa phrase avant de réaliser qu'une telle réflexion serait très certainement déplacée, et que la femme qui venait de lui sauver la vie n'avait probablement pas envie d'entendre des reproches infondés. « C'est pas vrai… Elle va croire que je suis comme les autres. Elle va croire qu'elle a eu raison dès le début. » grogna-t-il finalement, plus pour lui-même que pour être entendu alors que le docteur Warren poursuivait en le prévenant que les complications qui pourraient éventuellement survenir à la suite de son opérations seraient probablement fatales. Hylan accorda un bref regard à la chirurgienne avant de lâcher un soupir de frustration, signe qu'il commençait à se rendre à l'évidence. Mais la jeune femme éveilla de nouveau son attention en lui proposant d'appeler Maxyne pour lui demander de venir le chercher. Mieux, elle envisagea même d'essayer d'arranger les choses avec la jeune femme, en assurant à Hylan que cette dernière pensait certainement qu'il lui avait posé un lapin. Alors qu'une nouvelle grimace traversait son visage, plus amusée qu'autre chose cette fois, le militaire répondit : « C'est pas drôle. Pour une fois que je veux éviter de faire les choses de travers… J'étais sérieux, cette fille est… vraiment importante. » avoua-t-il d'un air de plus en plus rêveur, alors qu'il se remémorait la soirée qu'ils avaient passée tous les deux au beau milieu du parc désert dans lequel Hylan avait ses petites habitudes. « Ca fait pas très longtemps qu'on se connait mais… j'veux pas la décevoir vous voyez ? Je crois que j'ai beaucoup de chance de l'avoir trouvée, alors je veux pas tout gâcher. » confia Hylan sans trop savoir pourquoi ni comment il en venait à ce genre d'aveu en face d'une illustre inconnue. D'ailleurs, ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu'il tournait son regard vers le docteur… pour finalement lui sourire en soupçonnant : « Pourquoi je vous raconte tout ça ? Vous avez mis un produit dans l'anesthésie, c'est ça ? Un produit qui fait parler les gens ?» Secouant légèrement la tête, Hylan désigna ensuite le dossier et le stylo que la jeune femme tenait encore afin qu'elle les lui tende et qu'il puisse y noter le numéro de téléphone de Max, dont il se souvenait étrangement bien alors qu'il ne retenait d'ordinaire aucun numéro. « Elle s'appelle Maxyne. » conclut-il en rendant le dossier au docteur, avant d'ajouter d'un air légèrement contrarié : « Mais... ne lui dites rien pour… ça. » Il désigna ses bandages d'un vague mouvement de tête en poursuivant : « Elle va peut-être s'inquiéter… je veux pas. » A vrai dire, le militaire ne savait absolument pas comment Max réagirait, ni même si elle viendrait jusqu'ici pour le voir après la soirée ratée qu'il lui avait offerte bien malgré lui la veille. Et alors qu'il poussait une nouvelle fois un long soupir, Hylan sentit une aiguille traverser sa peau à l'endroit où la chirurgienne se concentrait. Aiguille qui lui fit marmonner un « Aïe ! » plus pour la forme que parce qu'il ressentait une quelconque douleur.

 
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyVen 15 Mai - 18:36



❝It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why❞
Leïla, Maxyne & Hylan

Le jeune soldat semblait désorienté. Et la chirurgienne ne pouvait pas lui en porter rigueur. Habituellement ses patients suivaient un processus d’hospitalisation ainsi qu’une batterie de tests qui pouvaient parfois être pénibles pour eux et la famille. Néanmoins, Leïla ne pouvait pas s’autoriser l’opération d’un enfant sur un coup de tête, hormis les cas d’urgences les plus graves, lors d’un grave accident de la route par exemple. Logiquement, le chirurgien chargé d’accueillir les patients souffrants d’un traumatisme grave et nécessitante une prise en charge de toute urgence c’était Cameron. Hélas, il avait été appelé de toute urgence et avait laissé à Leïla le soin de prendre sa place. Si elle s’était attendue à une nuit calme, cela avait été tout le contraire lorsque le corps du militaire était apparu sous ses yeux figés. Leïla avait eu la crainte de la perte, la baisse de confiance en sa propre capacité professionnelle. Elle s’était reprise rapidement lorsqu’elle avait constatait que le blond était en danger de mort. Il était logique qu’à son réveille ce dernier ne soit que d’autant plus désorienté, étant donné l’état inconscient dans lequel il s’était trouvé à son arrivé. « Quoi ?! Mais… qu'est-ce que…. » Leïla le toisa avec douceur, essayant de rassurer le jeune homme par quelques mots compréhensif, des mots qui pouvaient être susceptibles de faire oublier au soldat qu’une jeune femme l’avait attendu toute la soirée. « C'est pas vrai… Elle va croire que je suis comme les autres. Elle va croire qu'elle a eu raison dès le début. » Leïla secoua lentement son visage, déposant sa main sur l’avant-bras du jeune homme afin de calmer ses grognements, ses protestations. Elle murmura en douceur « Je suis certaine que tout va s’arranger lorsqu’elle apprendra votre situation. » Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, la métisse se demandait si cette conversation n’était pas un peu trop privée pour cet endroit. Elle décida de proposer son aide au jeune homme.

Douce rêveuse que Leïla était, elle aimait voir l’amour fleurir autour d’elle, elle appréciait cela plus que tout au monde. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’elle avait en sa possession une multitude de romans, des vieilles tragédies grecques traitant des histoires d’amours impossibles. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, Roméo et Juliette n’était pas l’histoire qu’elle préférait, loin de là. Leïla avait toujours trouvé Juliette futile, proche de l’idiotie et Roméo pathétique. Non. Leïla aimait particulièrement l’histoire d’amour tragique entre Briséis et Achille, la jeune reine avait été offerte au guerrier comme un vulgaire trophée, l’amour dévorant qu’éprouvait Achille pour la jeune femme était tumultueux, passionné. Désirant l’avoir à ses côtés, jalousant le grand Agamemnon qui partageait ses draps avec la prisonnière à tel point qu’il s’en rebella contre son propre roi, se querellant pour les yeux purs et incroyablement séduisants de la prisonnières. Et qu’importe s’il lui était interdit de l’aimer de par sa position de guerrier ennemi. Et qu’importe les crimes d’Achille, Briséis l’aima jusqu’à la fin, silencieuse, protégeant l’homme qu’elle aimait dans l’ombre, torturée par la raison qui lui dictait l’interdit et son cœur qui ne cessait de se jouer d’elle. Leïla observa le jeune homme agité, pensant à cette magnifique histoire d’amour, à la façon dont elle aimait la lire encore et encore. Elle fut sortie de sa léthargie par la voix du jeune soldat : « C'est pas drôle. Pour une fois que je veux éviter de faire les choses de travers… J'étais sérieux, cette fille est… vraiment importante. » Leïla lui offrit un sourire tendre, serrant le garrot en douceur, elle ne savait qu’il ne sentait presque rien, que la pression minimum qu’elle tenait sur sa peau ne lui faisait même pas l’effet d’un frôlement. Néanmoins, la chinoise était ainsi, elle n’aimait pas les gestes brusques. « Etais ? Parce que vous n’êtes plus sérieux ? Allons, monsieur Clarke, vous venez de vous prendre une balle je pense que c’est une très bonne excuse pour ma part. Vous la connaissait depuis longtemps cette jeune femme ? » Le questionnait-elle afin d’éloigner les pupilles du jeune homme de son aiguilles qui allait certainement réveillait sa sensibilité. Leïla ne savait pas réellement si Hylan faisait partie de ces gens qui avaient une phobie monstrueuse des aiguilles. Elle préférait éviter tout débordement qu’elle ne serait pas capable de canaliser. « Ca fait pas très longtemps qu'on se connait mais… j'veux pas la décevoir vous voyez ? Je crois que j'ai beaucoup de chance de l'avoir trouvée, alors je veux pas tout gâcher. » La sincérité du soldat était palpable.

Leïla serra l’aiguille entre ses doigts. « C’est normal, c’est comme ça lorsqu’on tombe amoureux, ça fait peur, ça secoue un peu partout, enfin, il y a plusieurs formes d’amour, mais dans tous les cas on a juste pas envie de décevoir cette personne. » Les sourcils du jeune homme s’étaient froncés de façon suspicieuse, comme si la jeune femme venait de dire un amas de bêtises ou qu’il ne comprenait pas réellement la situation. D’ailleurs, elle non plus. Rares étaient les patients qui se confiaient à elle, les adolescents étaient toujours pressés de partir, les enfants étaient le plus souvent angoissés. Finalement, elle était plutôt satisfaite d’être celle qui se chargeait de ce patient. « Pourquoi je vous raconte tout ça ? Vous avez mis un produit dans l'anesthésie, c'est ça ? Un produit qui fait parler les gens ? » Les yeux de la chinoise s’étaient écarquillés sous le choc. Elle pouffa de rire, aiguille toujours à la main. « C’est juste plus facile de se confier à des inconnus il paraît, mais je n’ai pas de sérum de vérité je vous le jure. » Répondit-elle sur le ton de la plaisanterie en haussant ses épaules de façon nonchalantes. Suivant les gestes du jeune homme elle lui tandis le dossier afin qu’il puisse noter le numéro de la jeune inconnue. Leïla se concentra sur la veine sur laquelle elle appuyait du bout des doigts. « Elle s'appelle Maxyne. » Pendant une fraction de seconde, la jeune femme resta de marbre, croyant être la victime d’une hallucination auditive. Elle laissa ses doigts en suspensions, le regard vaguement accroché à cette bosse bleue qui ressortait du bras du jeune homme. Quelques secondes et quelques clignements de paupières plus tard la chinoise attrapa le dossier sur lequel le soldat venait de gribouiller le numéro de portable de sa meilleure amie. Maxyne. Combien de chance avait-elle pour que ce soit sa meilleure amie ?

Certainement beaucoup, si l’on prenait en compte l’endroit où elle se trouvait. Leïla tentait de garder son calme, fermant ses paupières elle inspira profondément, replaçant par la suite quelques mèches frivoles derrière son oreille. « Mais... ne lui dites rien pour… ça. » Les paroles du blond semblaient s’ancrer en elle comme elle le ferait avec cette aiguille. Et visiblement perturbée par la révélation du jeune homme, la métisse ne répondit pas. « Elle va peut-être s'inquiéter… je veux pas. » Hylan lui, continuait son débit de paroles perturbantes. En réalité, Leïla se demandait si ce soldat n’était qu’un homme parmi d’autres ou s’il avait réellement réussi à capturer le cœur de la brunette hyperactive. Dans le second cas, Leïla n’en serait qu’impressionné puisque même Cameron n’avait pas semblé être celui qui convenait à Maxyne. Et pourtant, l’africain était une personne exceptionnelle aux yeux de la chinoise, elle avait pris leur rupture avec une certaine incompréhension et n’en avait jamais su le fin mot. Maxyne évitait ce sujet en riant, disant qu’ils étaient plutôt amis qu’autre chose, des êtres incompatibles tout simplement et si Leïla y croyait, elle doutait cependant de détenir toute la vérité à ce sujet. Au fil des années elle avait fini par abandonner l’idée de découvrir le secret qui liait Maxyne et Cameron. Sans un mot, la chirurgienne enfonça l’aiguille à travers la veine du militaire, ôta le garrot, elle vit le liquide rouge remplir le petit tube de sa piqure. Ignorant la protestation sous forme de : « Aïe ! » Du jeune soldat. « Restez calme. » Murmurait-elle professionnellement.

Leïla sombra dans un silence assumant, laissant son esprit se concentrer sur l’aiguille planté dans le bras du soldat et lorsqu’elle en eu terminé avec la prise de sang. Elle ôta la vilaine et la déposa dans une petite boite qu’elle déposa sur le côté. Enfin, elle attrapa le dossier, vérifiant une dernière fois qu’il s’agissait bien du numéro de sa meilleure amie. Son cœur n’en fut que plus rapide lorsqu’elle comprenait qu’elle ne se trompait pas. Ses pupilles émeraudes s’ancrèrent dans celle du jeune homme et elle lâcha simplement : « C’est ma meilleure amie, je la connais depuis que je suis petite votre fameuse amoureuse. Maxyne. » Leïla plongea sa main à l’intérieur de la poche de sa blouse blanche, en sortit un téléphone portable, qu’elle enferma dans le creux de ses mains. « Je ne pense pas pouvoir lui cacher si qui vous est arrivé au passage. Je pense qu’il est un peu trop tard pour songer à l’inquiétude de Max au sujet de votre blessure » Ironisait-elle tout en composant le numéro de sa meilleure amie.

Collant son dos contre le dossier de la chaise, Leïla soupira longuement à chaque écho de sonneries qui résonnait à son oreille. Son regard posé sur le patient, elle sentit son cœur devenir un martyr lorsqu’elle entendit la voix de Maxyne à l’autre bout du fil. Maxyne, qu’elle n’avait pas eu au téléphone depuis des mois. Maxyne qu’elle avait évité dans un premier temps, trop honteuse de son état psychologique. Maxyne qui ne savait pas. « Max ? C’est Leï…écoutes je n’ai pas trop le temps de te parler là, mais si tu pouvais venir récupérer ton rendez-vous d’hier soir, ce serait cool. Il est au dispensaire. » Leïla laissa le temps à sa meilleure amie d’encaisser la nouvelle, néanmoins elle ne quittait pas le jeune soldat du regard, ses doigts enlaçant la petite boite métallique dans laquelle son amie d’enfance s’exprima une dernière fois avant de couper la conversation. La chirurgienne laissa retomber l’appareil à l’intérieur de sa poche, croisant ses bras contre sa poitrine, elle prit un air faussement alerté et désolé. « Elle ne veut plus vous voir, elle vous déteste… » Pendant de longues secondes Leïla resta de marbre, avant d’exploser de rire à s’en tordre le ventre. « Je plaisante ! Elle arrive » Murmurait-elle entre deux éclats de rires, elle se leva, posant son corps sur le lit du jeune soldat, elle lui tendit sa main chaleureusement. « Moi c’est Leïla et j’ai eu un A+ en dissertation sur l’Iliade quand j’étais au collège. » Elle releva sa jambe, attirant cette dernière sous sa propre cuisse tout en balançant son pied dans le vide. « Alors, maintenant que je viens de te dire un truc, je me permet de t’appeler Hylan. Je veux absolument tout savoir sur toi et ma meilleure amie… » Sifflait-elle joyeusement, les pupilles brillantes de curiosités.

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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMar 19 Mai - 17:58

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
Leïla ∞ Hylan ∞ Maxyne
En règle générale, Hylan avait horreur de parler de lui. Bien évidemment, il n'abordait jamais son passé, ce qui au fond était tout à fait compréhensible. Mais même lorsqu'il s'agissait de sa vie quotidienne, de ses histoires de cœur, ou plutôt de ses coups d'un soir ou deux, le jeune homme restait très discret. Il n'aimait pas attirer l'attention sur lui, préférant de loin écouter ce que les autres avaient à dire sur leurs propres vies plutôt que d'exhiber la sienne. Mais devant cette chirurgienne, après avoir traversé une péripétie qui avait failli lui coûter la vie, le militaire parlait avec une étonnante facilité de sa relation avec Maxyne. Si bien qu'il soupçonna son docteur de lui avoir injecté un quelconque produit capable de faire parler n'importe qui, accusation que la jeune femme nia en bloc non sans laisser échapper un éclat de rire. Comme elle le disait si bien, il était souvent plus facile de se confier auprès d'illustres inconnus que l'on n'avait jamais croisés auparavant, et que l'on ne croiserait probablement plus. Néanmoins, l'attention d'Hylan fut happée par une des explications que le docteur Warren lui avait livrée et à laquelle il n'avait tout d'abord pas prêté attention, trop occupé à penser à Maxyne et à songer à la réaction qu'elle avait du avoir en s'imaginant qu'il lui avait posé un lapin. Selon la chirurgienne, la réaction du militaire était parfaitement normale et il en allait d'ailleurs ainsi à chaque fois que quelqu'un tombait "amoureux". Et ce fut l'utilisation de ce mot bien particulier qui perturba Hylan au point de lui faire froncer les sourcils, et de le lancer dans un réflexion silencieuse qui fut interrompue avant même qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit.

Avec application le jeune homme griffonna le numéro de téléphone de Maxyne dans un coin de son dossier, mais au moment où il annonça le prénom de sa belle, l'expression du docteur Warren sembla changer. N'y prêtant tout d'abord pas attention, Hylan s'étonna tout de même de constater que la jeune femme ne lui répondait plus. Elle qui avait été plutôt joviale jusqu'ici semblait soudain redevenir strictement professionnelle, sans qu'il ne comprenne pourquoi. Qu'avait-il dit qui puisse ainsi couper court à son élan de sympathie pour lui ? Quelle mouche avait bien pu la piquer ?! Un peu déçu d'un tel revirement de situation, le militaire se laissa finalement faire en silence, attendant simplement que la prise de sang soit terminée et que le docteur daigne appeler Maxyne pour qu'elle vienne enfin le sortir d'ici. Mais contre toute attente, la jeune femme lâcha soudain sans prévenir : « C’est ma meilleure amie, je la connais depuis que je suis petite votre fameuse amoureuse. Maxyne. » Immédiatement, les yeux d'Hylan s'écarquillèrent, tant sous le coup de la surprise qu'en entendant ce mot étrange qu'elle avait utilisé une fois de plus. Combien y avait-il de chance pour qu'il tombe sur la meilleure amie de Maxyne ? Ici ? Et que ce soit précisément à elle qu'il consente à se confier sur ce début de relation qu'il entretenait avec l'assistante sociale ? Tout à coup, le militaire se sentit totalement honteux, un peu comme un gamin prit en flagrant délit, et même s'il tenta de lutter il fut presque persuadé que ses joues rosissaient à vue d'œil. « Hey ! J'vous ai pas dit qu'elle était mon.. amoureuse ! » protesta-t-il en levant les yeux au ciel, avant d'être prit d'un doute affreux et de se repasser en vitesse toutes les phrases qu'il avait prononcé devant la chirurgienne, sans être réellement maître de ce qu'il disait. « Si ? » lâcha Hylan en adressant un regard perdu au docteur Warren qui avait déjà collé son téléphone contre son oreille. « Non ! » s'indigna-t-il avant que la voix de Max ne se fasse entendre dans le combiné. D'un œil méfiant, le militaire toisa sa voisine pendant toute la durée de la conversation et lorsqu'elle raccroché, attendit son verdict avec une certaine fébrilité. Et alors qu'il était littéralement pendu à ses lèvres, la chirurgienne ne trouva rien de mieux que de plaisanter, en lui faisant croire que Maxyne ne voulait plus entendre parler de lui. Entrouvrant légèrement la bouche sous le coup de la nouvelle et de cette douleur qu'elle provoquait en lui, Hylan sursauta presque en entendant la jeune femme éclater de rire. « Je plaisante ! Elle arrive » Un long soupir de soulagement s'échappa alors de ses lèvres, alors qu'il secouait la tête en souriant à peine. « C'est comme ça que vous prenez soin de vos patients ? Vous m'avez dit que je devais rester calme… vous ne m'aidez pas vraiment là… » observa-t-il avec une certaine ironie, alors que la chirurgienne s'installait soudain sur son lit en se présentant d'une manière pour le moins originale. Hylan serra sa main avec un sourire en coin, et avant qu'il n'ait eu le temps de se présenter à son tour, la jeune femme poursuivit : « Alors, maintenant que je viens de te dire un truc, je me permet de t’appeler Hylan. Je veux absolument tout savoir sur toi et ma meilleure amie… » Le militaire laissa échapper un petit rire et observa Leïla quelques instants, sans savoir si cette curiosité dont elle faisait preuve l'amusait ou le mettait mal à l'aise. Lui qui avait tout d'abord cru s'être confié à une parfaite inconnue venait de découvrir qu'elle n'était autre que la meilleure amie de la principale intéressée, et autant dire que cet élément changeait un peu la donne. De son point de vue, Hylan en avait déjà trop dit, y compris des choses qu'il n'avait encore jamais osé prononcer devant Maxyne. Leïla savait désormais à quel point l'assistante sociale était devenue essentielle à sa vie, alors que cette dernière semblait encore en douter. Si bien que le jeune homme fut une nouvelle fois gêné, intimidé, et qu'il se résigna à détourner le regard sans se départir d'un petit sourire en coin. « Tu en sais déjà beaucoup je crois… Enfin, tu sais l'essentiel… » répondit Hylan en affichant un regard attendri, comme à chaque fois qu'il pensait à Maxyne. « On devait juste passer une soirée tous les deux… on serait peut-être allés se promener en ville.. tu vois, rien de bien intéressant… » poursuivit le jeune homme en se remémorant leur dernière balade, qui s'était terminée par un arrêt dans le parc fétiche d'Hylan, où il avait pour la première fois embrassé Maxyne. Laissant son sourire s'élargir, il reporta son attention sur Leïla en reprenant à demi-mot : « Elle t'a dit où elle était ? Elle arrive bientôt ? »

 
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMar 26 Mai - 18:06



❝It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why❞
Leïla, Maxyne & Hylan

Leïla et Maxyne c’était une histoire qui datait de l’école maternelle et des couches culottes, des princesses aux pouvoirs magiques et des rêves inachevés de petites filles. Leïla avait toujours pensé connaître Maxyne autant qu’elle se connaissait elle-même, elle avait toujours vu en Maxyne une femme qui se refusait d’aimer les hommes. Sans doute à cause d’un père qu’elle avait trop idéalisé et qui l’avait brisé avec ses mensonges et ses crimes atroces. Leïla était frappée par l’ignorance qui s’était instaurée entre les deux jeunes femmes, particulièrement à cause d’elle-même et de la distance qu’elle avait mise entre le monde qui l’entourait et ce qu’elle était devenue. Une femme rongée par la culpabilité qui avait essayé de cacher les marques que lui infligeaient Cooper, à elle-même, à sa famille, à Maxyne et même à Cameron qu’elle aimait tant. Ainsi, face à ce soldat qui se languissait d’amour pour la jeune assistante sociale, Leïla comprenait ce qu’allait probablement ressentir la petite brune qui l’avait accompagnée toute son enfance lorsqu’elle apprendrait toute la vérité sur le chaos qu’était devenue sa propre vie depuis la mort de son fils.  Cette pensée lui était douloureuse, aussi douloureuse qu’une opération à cœur ouvert sans anesthésie. Et ce fut la voix quelque peu nerveuse du soldat en convalescence qui avait réussi à la sortir de ses pensées. «  Hey ! J'vous ai pas dit qu'elle était mon.. amoureuse !  » La chinoise arqua un sourcil, perplexe, elle toisa le jeune homme sans répondre. Il ne l’avait pas dit, mais elle le savait mieux que personne, elle reconnaissait l’amour à des kilomètres à la ronde, toutefois et paradoxalement totalement étrangère aux sentiments qu’éprouvaient son frère adoptif. L’amour était toujours plus remarquable lorsque l’on n’était pas l’un de ses pions. «  Si ?  » La chirurgienne haussa les épaules, faussement désolée, elle abordait un sourire malicieux et taquin. « Non. En effet, mais j’ai été mariée et je sais reconnaître des amoureux, la preuve si ce n’était pas le cas tu ne serais pas en train de gigoter comme un adolescent et puis, je vois ton rythme cardiaque sur le petite boite derrière toi.  » Répondit-elle d’une voix fluette tout en désignant l’appareille de son stylo, toujours cet air malicieux sur son doux visage mi- femme, mi- enfant.

La seconde d’après, elle contacta sa meilleure amie, qui non seulement fut étonner de l’appel, mais encore plus bouleversée par la raison de ce dernier. Bien que le temps et la distance aient faits leurs ravages sur cette relation complice qu’entretenait les jeunes femmes, Leïla savait reconnaître une Maxyne anxieuse. Sommant d’ailleurs le soldat de se taire dans un mouvement de main ferme. Une fois que la chirurgienne fit glisser le portable à l’intérieur de sa blouse, la métisse ne put s’empêcher de taquiner le jeune homme, le gratifiant d’une blague de mauvais goûts. Certainement l’une de celles que Cameron aurait jugées à ne jamais reproduire. « C'est comme ça que vous prenez soin de vos patients ? Vous m'avez dit que je devais rester calme… vous ne m'aidez pas vraiment là…  » Leïla secoua son visage vivement, balayant sa toison d’un revers de main, elle répondit joyeusement. «  Non, mais j’avoue que j’ai réservé d’autres sorts pour les ex-petits amis de Maxyne, sauf pour Cameron, Cameron il allait bien avec elle, c’est mon frère adoptif, un médecin du centre…  » Mordillant sa lèvre inférieure, elle se rendit compte qu’elle parlait trop et que ce n’était certainement pas le sujet de conversation le plus propice qu’il fut lorsqu’on se trouvait en face du futur époux de sa meilleure amie. Alors, gênée, elle ajouta «  Désolé, mais de toute façon elle n’aimait pas Cameron, pas comme ça je crois…  »

Leïla posa son corps fragilisé par les coups sur le lit de son patient, prenant la position corporelle d’une confidente à un confident. Elle admirait le visage gêné du blond et étonnement, elle trouvait ça adorablement mignon d’une certaine façon, il avait l’air d’être un type bien, quelqu’un qui se souciait réellement de Maxyne. . « Tu en sais déjà beaucoup je crois… Enfin, tu sais l'essentiel…  » Leïla secoua son doigt sous le nez du soldat en guise de négation. «  Je n’en sais jamais assez sur la relation amoureuse et potentiellement sérieuse de ma meilleure amie, heureusement j’ai tout ton dossier médicale, je vais pouvoir admirer le potentiel mâle qui donnera un enfant à ma parfaite, merveilleuse fleur des îles, mon poisson tropicale, ma Maxyne quoi ! » C’était un trait de caractère qu’elle pensait avoir enfoui au fond de son cœur, quelque chose qu’elle tenait de sa mère adoptive, cette jovialité contagieuse qui se propageait chaque jour dans son foyer d’adoption. «  On devait juste passer une soirée tous les deux… on serait peut-être allés se promener en ville.. tu vois, rien de bien intéressant…  » Leïla pouffa de rire, posant la paume de sa main contre ses lèvres afin d’étouffer ce dernier. Rougissante, elle tenta de reprendre une respiration normale, et ajouta en prenant un air faussement coquin. « Je suis certaine que vous, vous êtes embrassé, échange buccal c’est quelque chose d’intéressant selon moi…  » Persiflait-elle, la voix aigu et l’air moqueur qui s’élargissait sur ce visage faussement innocent. «  Elle t'a dit où elle était ? Elle arrive bientôt ? » Leïla haussa les épaules, reprenant quelque peu son sérieux. « Je pense qu’elle travaillait…et je ne sais pas…  » Hélas, la minute qui s’était écoulée, semblait suffisante pour que l’assistante sociale ne débarque en très peu de temps et toute l’agitation qui se trouvait derrière le rideau présageait que la boule de nerf qui était sa meilleure amie. Leïla secoua son visage, redressant son corps péniblement, elle ouvrit le rideau, apercevant la silhouette de sa meilleure amie au loin, la chinoise lui fit un signe de la main, pivotant par la suite aussi vivement qu’un robot. Elle adressa un regard désolé en direction du soldat. « Tu vas avoir mal…  » Soufflait-elle du bout des lèvres, laissant son corps se décaler du lit du soldat, Leïla se plaça à bonne distance de la potentielle scène de guerre qui allait commencer sous peu.
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMar 26 Mai - 23:31

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
“There are two basic motivating forces: fear and love. When we are afraid, we pull back from life. When we are in love, we open to all that life has to offer with passion, excitement, and acceptance. We need to learn to love ourselves first, in all our glory and our imperfections. If we cannot love ourselves, we cannot fully open to our ability to love others or our potential to create. Evolution and all hopes for a better world rest in the fearlessness and open-hearted vision of people who embrace life.”  
Hylan n'était pas mieux que ces hommes qui vous charment pour pouvoir vous mettre dans leur lit. Ces hommes qui vous murmurent des mots doux à l'oreille dans le but de vous posséder quelques minutes avant de disparaître pour toujours. Il n'était pas bien différent des hommes qu'elle avait rencontrés jusqu'ici, de ceux qui n'avaient été que de passage dans ses draps. Elle avait pourtant été certaine avoir affaire à quelqu'un de sincère cette fois-ci. Elle avait cru que les choses ne finiraient pas de la même façon entre eux. Elle s'était lamentablement trompée sur le sujet. Elle avait passé des heures à l'attendre dans ce petit restaurant sans jamais voir apparaître sa silhouette. Elle avait essayé de lui téléphoner plusieurs fois sans jamais entendre sa voix à l'autre bout du fil. Elle avait fini par abandonner l'idée et elle était rentrée chez elle. Cela aurait dû lui faire l'effet de l'eau sur le plumage d'un canard. Elle aurait dû simplement oublier tout cela et retourner dans son lit comme si elle n'avait pas perdu des heures de sa vie à l'attendre. Cela lui avait pourtant fait mal. Plus qu'elle ne l'avouerait. Elle avait l'impression que l'on venait de brûler son organe cardiaque au fer rouge, afin de lui rappeler  ce que cela faisait de se sentir trahi par quelqu'un en qui on avait foi. Maxyne ne comprenait même pas sa propre réaction, elle ne réalisait pas la raison de cette douleur désagréable. Ou du moins, si elle le réalisait, elle fermait les yeux sur le sujet. Elle s'était contentée de se blottir sous la couette en essayant d'ignorer la boule qui bloquait sa gorge ou encore la rage qui faisait battre son sang dans ses tempes. Sensation qui était encore trop présente au petit matin lorsqu'elle avait ouvert les yeux aux premiers rayons du soleil. La brune s'était empressée à chasser le nom du militaire de ses songes, préférant de loin se noyer sous la pile de dossiers qui trônait sur son bureau et qui n’attendait qu'elle. Elle avait suffisamment de travail à faire, elle n'avait pas besoin d'une distraction supplémentaire. Du moins, c'était ce dont elle essayait de se convaincre alors qu'elle terminait sa routine matinale comme une automate. Des songes qu'elle se répétait encore et encore du moment qu'elle sortit du lit au moment où ses pensées se focalisèrent sur l'un des dossiers complexes qui l'attendaient.


Maxyne avait toujours été doué pour cacher ses émotions, pour faire comme si elles n'existaient pas. Le moyen le plus efficace pour cela avait été de se plonger tête première dans ses études, puis dans son travail. Elle était loin d'être chirurgienne ou avocate, elle n'avait jamais eu l'intention de le devenir non plus, préférant de loin un métier plus modeste qui lui permettrait d'aider les gens sans les dépouiller de tout leur argent. Elle avait trouvé sa voie comme Leïla avait pu trouver la sienne. C'était dans ce monde aux multiples teintes de gris qu'elle aimait se perdre quand sa vie n'avait plus de sens, quand elle ne savait plus faire la différence entre le bien et le mal. Quand son cœur et sa tête ne faisaient que se disputer pour une raison obscure. La brunette venait tout juste de déposer le combiné quand le petit mobile blanc se mit à vibrer sur le bureau au bois abîmé. Elle hésita quelques secondes avant de l'attraper pour y lire le nom affiché sur l'écran. Leïla. La métisse n'avait pas cherché à la contacter depuis son arrivée en Afrique. Leur relation s'était détériorée depuis la mort de William et Maxyne ne pouvait s'empêcher de se sentir impuissante devant la situation, ne sachant quoi dire ou faire pour alléger la perte de son amie. Elle se mordilla la lèvre inférieure tout en appuyant sur le bouton vert qui lui permettrait de prendre la communication.   « Leï? »Les paroles de la Chinoise s'infiltrèrent en elle avec douleur. Comme si on venait de lui injectez de la lave dans les veines.  «Il...quoi?» Elle ferma les yeux alors que sa main libre se glissa sur sa nuque, essayant de comprendre les propos de la chirurgienne.  «Oui, d'accord. Je... j'arrive.» marmonna-t-elle tant bien que mal avant de couper la communication.  Elle n'arrivait pas à le croire. Elle en avait voulu à Hylan, elle avait été furieuse contre lui pour lui avoir posé un lapin, mais jamais elle n'avait songé que quelque chose aurait pu lui arriver.  Comment aurait-elle pu? Elle ne pouvait quand même pas se douter d'une telle chose, mais quand même, elle avait ce sentiment de culpabilité qui semblait vouloir se loger au creux de sa poitrine.

Quittant son bureau, elle s'offrit à la chaleur étouffante d'Afrique, plissant les yeux pour s'habituer à la lumière beaucoup trop vit de l'après-midi. Il lui fallut quelques secondes pour que ses prunelles ne s'habituent à la lumière et elle profita de ses quelques secondes pour remémorer où se trouvait le dispensaire. Elle n'y avait jamais mis les pieds, elle n'était passée devant qu'une ou deux fois sans plus. Ce genre d'endroit avait toujours eu tendance à la rendre nerveuse, et ce depuis toute petite. Elle se mit en marche vers le dispensaire d'un pas rapide, joggant parfois légèrement afin d'accélérer sa cadence. À chaque pas, elle avait l'impression que la peur se refermait sur elle. Leïla ne lui avait pas dit quel genre de blessure avait subie Hylan, elle ne lui avait pas non plus dit s'il était conscient ou non, s'il allait s'en sortir ou pas. Elle ne savait rien. Maxyne n'appréciait pas particulièrement le fait d'être encore une fois dans l'ignorance. Non qu'elle s'attendait à des détails dans ce coup de fil. Leïla la connaissait trop bien. Elle savait que plus qu'elle lui donnerait d'indice, plus qu'elle paniquerait. Il lui fallut plusieurs minutes avant de pousser la porte du dispensaire, la respiration un peu trop rapide et les mains tremblantes. La brunette hésita quelques secondes avant de s'approcher d'une infirmière à la peau d'ébène qui la salua d'un sourire éclatant.  « Excusez-moi, je cherche le Docteur Warren...» La femme lui pointa un couloir du doigt avant de retourner s'occuper de son patient, n'entendant même pas les remerciements de l'Américaine qui s'élançait déjà vers l'endroit indiqué. Ce fut la silhouette de Leïla qu'elle perçue en premier. Une silhouette familière qu'elle associait à de nombreux souvenirs joyeux, une silhouette délicate qui avait toujours eu le don de calmer ses démons de sa simple présence. La brune se doutait cependant que cette fois-ci, la présence de la jeune métisse ne suffirait pas à calmer les lames d'inquiétudes qui la torturaient.


Pendant de courtes secondes, la jeune femme observa la scène avec un calme cachant la tempête qui faisait rage sous son épiderme. Leïla se tenait dans un coin de la pièce sachant probablement ce qui allait s'abattre sur ce pauvre Hylan, connaissant son tempérament explosif plus que n'importe qui. Les iris azure de la jeune femme se possède sur le soldat qui ne semblait pas être en pleine forme, un bandage énorme cachant la majeure partie de son torse. Elle dévia rapidement le regard, sentant le goût métallique sur sa langue qui lui rappelait qu'elle n'avait jamais été douée pour supporter la vue de plaie ou de sang. Elle hésita un moment avant de faire un pas vers le lit, tout en restant à bonne distance. Ses premières paroles furent pour Leïla, bien que ses yeux ne quittèrent pas la silhouette du militaire. «Il es tiré d'affaire?»Demanda-t-elle d'un ton étrangement plat, beaucoup trop plat. Elle attendit la réponse de son amie avant d'ouvrir la bouche de nouveau, sa voix n'ayant plus rien de calme ou de plate cette fois-ci.  « Quant à toi! La prochaine fois que tu auras l'intention de te prendre ne balle ou de te faire attaquer par un rhinocéros enragé, tu pourrais téléphoner avant! » Sa voix lui semblait étrangement aiguë alors que son index se levait pour pointer sa poitrine. Ses joues prenaient doucement une teinte plus rosée sous le coup de la colère qui n'était là que pour la protéger contre l'inquiétude et de la peur qui lui serrait le cœur.  «Ou mieux! Tu pourrais éviter de te faire empaler par un rhino ou te prendre une balle! Tu sais, comme un être humain doté d'un cerveau!» elle agita ses mains, comme pour l'aider à lui faire comprendre à quel point tout ça était idiot de sa part. Elle fit un pas à l'avant, vers lui, ses yeux brulant de larmes qu'elle essayait de garder à baie.
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyLun 1 Juin - 11:54

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
Leïla ∞ Hylan ∞ Maxyne
Décidément, Maxyne avait un pouvoir bien particulier sur le militaire. Il n'avait jamais autant été comparé à un adolescent que depuis qu'elle occupait l'essentiel de ses pensées, et le faisait agir d'une manière qui semblait faire rire tout le monde. Et à chaque fois qu'il niait être amoureux d'elle, on le regardait avec des yeux à la limite de la condescendance pour bien lui faire comprendre qu'il n'était absolument pas crédible. Leïla, elle, avait un moyen encore plus infaillible de le faire taire et de le faire rougir : les machines qu'elle avait branchées sur lui et qui lui permettait de surveiller son rythme cardiaque en temps réel. A cours d'arguments, Hylan se renfrogna donc et laissa la jeune femme téléphoner tranquille, avant de frôler la crise de panique ou de colère lorsque la chirurgienne se joua de lui en déguisant la réponse de Maxyne. Mais alors qu'il se plaignait de ces soins un peu particuliers auxquels il avait droit, Leïla rétorqua : «  Non, mais j’avoue que j’ai réservé d’autres sorts pour les ex-petits amis de Maxyne, sauf pour Cameron, Cameron il allait bien avec elle, c’est mon frère adoptif, un médecin du centre…  » Fronçant légèrement les sourcils, Hylan s'attarda sur la dernière partie de sa réponse. Le sort qui lui serait réservé par la jeune femme lui importait peu pour le moment, mais qui était donc ce Cameron avec lequel Maxyne était visiblement sortie ? Ce frère adoptif qui était apparemment au centre aujourd'hui et qui pouvait par conséquent côtoyer Maxyne chaque jour ? Soudain, une sorte de crainte étrange s'empara du militaire et tout un tas de scénario ne tardèrent pas à s'échafauder dans son esprit. Et si c'était ce Cameron qui avait poussé Maxyne à venir s'installer à GFA ? Si elle avait voulu retrouver son amour de jeunesse ? Aurait-il pu se méprendre à ce point ? Hylan était prêt à demander plus d'éclaircissements à Leïla, qui en avait déjà trop dit, mais il se reprit au dernier moment en jugeant qu'il n'était pas forcément légitime de poser toute ces questions. Après tout, il n'était pas le "petit ami" de Maxyne et montrer cette inquiétude grandissante ne ferait que donner raison à la chirurgienne qui n'attendait que ça. Mais tout à coup, comme si elle avait lu en lui sans même qu'il ne prononce le moindre mot, Leïla annonça : «  Désolé, mais de toute façon elle n’aimait pas Cameron, pas comme ça je crois…  » Sans pouvoir se retenir, Hylan laissa alors échapper un petit soupir de soulagement, alors que la jeune femme s'installait sur le rebord de son lit, visiblement bien décidée à poursuivre leur conversation.

L'imagination de Leïla allait loin, bien trop loin selon Hylan et elle le lui prouva une nouvelle fois en le comparant au "mâle qui donnerait un enfant à sa meilleure amie". Manquant de s'étouffer, le militaire leva les yeux au ciel sans pouvoir s'empêcher de lâcher un petit rire en observant : « Je crois que tu n'y es pas du tout ! » Et alors qu'il tentait de minimiser les choses, la jeune femme évoqua un potentiel baiser, qui ramena évidemment Hylan à cette soirée qu'il avait passée avec Maxyne dans le parc, et qui avait marqué la plus belle nuit qu'il ait passé depuis une éternité. Immédiatement, le jeune homme baissa les yeux pour se dérober au regard pétillant mais un peu trop insistant de la chirurgienne, et préféra détourner la conversation en s'inquiétant de l'arrivée de Maxyne sans même prendre la peine de répondre au sujet précédent. Evidemment, Maxyne devait travailler et à vrai dire, l'idée n'avait même pas effleuré l'esprit du militaire. Pour sa décharge, il n'avait pas vraiment de notion du temps dans ce dispensaire et avait toujours l'impression de devoir retrouver sa belle dans quelques heures pour ce rendez-vous qu'il avait en réalité manqué depuis longtemps. Mais finalement, Hylan n'eut pas à attendre très longtemps avant qu'une certaine agitation derrière le rideau qui l'entourait ne vienne attirer son attention. Leïla fila d'ailleurs ouvrir le rideau et en voyant apparaître Maxyne, le militaire ne put réprimer un sourire. Sourire qui se fana légèrement lorsque la chirurgienne lui adressa un « Tu vas avoir mal…  » en s'écartant comme pour laisser le champ libre à son amie. Hylan ne comprit pas immédiatement le sens de ces quelques mots, mais fronça les sourcils en constatant qu'effectivement, aucune bribe de sourire ne semblait paraitre sur les traits de Maxyne. Ce fut sans prévenir que la jeune femme s'emporta soudain en pointant son doigt en direction du militaire, lui reprochant de ne pas avoir appelé avant son accident. Hylan resta interdit quelques instants, sans savoir si elle allait éclater de rire ou éclater en sanglots, et ne fut dans un premier temps capable que de souffler un  « Euh… » ridicule. Mais la jeune femme ne semblait pas décolérer et tout en alliant le geste à la parole, elle reprit de plus belle : «Ou mieux! Tu pourrais éviter de te faire empaler par un rhino ou te prendre une balle! Tu sais, comme un être humain doté d'un cerveau!» Cette fois, un petit sourire étira les lèvres du militaire qui regarda Maxyne avancer d'un pas, en regrettant qu'elle ne daigne pas s'approcher un peu plus de lui. « Mais… Maxyne, calme-toi… Ca va, je vais bien ! Et je suis désolé pour hier soir, c'est arrivé au pire moment…  » poursuivit-il en désignant son énorme pansement. « Tu as cru que je t'avais posé un lapin c'est ça ? » questionna Hylan en affichant une grimace, avant d'ajouter sur le ton de la confidence : « Il n'y a rien qui aurait pu me faire rater ça. Si j'avais pu m'enfuir du dispensaire pour te retrouver je l'aurai fait. Mais quand je me suis réveillé… il était déjà trop tard. » Tout comme lors de leur soirée au parc, Hylan avait à cœur de la rassurer et de lui prouver qu'il n'était pas juste de passage comme elle semblait le craindre. Discrètement, il lança un petit regard en direction de Leïla comme pour appuyer ses propos, puis reporta son attention sur Maxyne en ajoutant dans un soupir : « Crois-moi, je me serai bien passé de ça… »

 
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMer 24 Juin - 19:35



❝It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why❞
Leïla, Maxyne & Hylan



Leïla l’avait prédit. La réaction quelque peu disproportionnelle qu’avait eu Maxyne, elle l’avait vu s’agiter dans tous les sens au sein du dispensaire, cherchant d’un regard perdu le jeune soldat pressement alité. Elle se souvenait sans grande difficulté des nombreux moments où elle-même s’était blessée en essayant de faire comme Cameron, des acrobaties trop dangereuses. Leïla avait toujours cherché à être à leur niveau, d’être semblable à l’agilité de la petite brune qui courrait partout et ne cessait d’accomplir des pirouettes dignes de grands films. Dans ces moments innocents où la petite chinoise ne cessait de vouloir imiter son frère et sa meilleure amie, elle se blessait bien souvent, certainement plus agile intellectuellement que physiquement et chaque fois la petite brune qu’elle considérait comme étant une sœur ne cessait de lui hurler dessus. Elle secouait vaguement son doigt sous son petit nez en prenant un air d’adulte, une main délicatement posée sur sa hanche, elle la surplombait de toute sa hauteur, la petite Leïla étant d’une remarquable petite taille, elle se sentait dévorer par cette sœur de cœur. Chaque fois ces histoires finissaient en larmes, craintive de perdre son amie précieuse, Leïla était de ces gamines qui pleurait indéfiniment lorsqu’elle se sentait brimée. Avec le temps, elle avait compris qu’il s’agissait de la façon particulière qu’avait Maxyne de démontrer ses sentiments. Elle ne pleurait pas, du moins très rarement et Leïla avait toujours admiré ce trait de caractère qui représentait la force à l’état le plus brutale au monde.

Au fil des années, en grandissant, elle avait aussi compris que Maxyne n’était pas aussi insensible qu’elle le laissait croire, que la brune aux yeux couleurs océans aimait trop et trop fort. Que son père lui avait fait autant de mal qu’il l’avait fait aux victimes qu’il choisissait soigneusement. La chirurgienne avait donc appris à être là, sans lui forcer la main, à se tenir dans un coin de sa tête et à être présente lorsque le cœur de sa meilleure amie était trop fissuré. Aujourd’hui, alors que cela faisait des années qu’elle ne l’avait pas vu, alors qu’elle-même était trop fissurée pour tenir debout, elle était heureuse de la revoir. D’apercevoir ces traits tirés d’inquiétudes sur ce visage de poupée russe parfaitement symétrique. La chinoise esquissa un fébrile sourire, observant la silhouette de sa meilleure amie avec la plus grande tendresse qu’il lui était autorisée de ressentir. Les perles azures de la brune se posèrent curieusement sur la petite silhouette de la métisse qui enlaçait le dossier du soldat contre sa poitrine. «Il es tiré d'affaire?» Lui avait-elle lâchée nan sans laisser entrevoir une certaine nervosité dans le son de sa voix. Leïla hocha positivement son visage de haut en bas. Rétorquant en souriant de manière innocente : « Oui, mais évites de lui ouvrir de nouveau sa plaie. » La voix de la métisse était d’une douceur délicieuse, même si elle mourrait d’envie d’enlacer sa meilleure amie, elle savait que ce n’était pas son moment. Qu’il s’agissait d’Hylan avant tout.

Et la tempête ne tarda pas à se déclencher sous un flot de reproche sans queue ni tête que la petite brune lâchait avec une hargne qui définissait tant sa personnalité. Leïla ne bougea pas, observant la scène dans un coin de la petite salle de repos, de temps à autre elle laissait échapper un rire discret. Un rire tristement enroué de mélancolie. D’une main fébrile sans prêter attention aux protestations du jeune soldat qui étaient pourtant vrais. La métisse déposa sa main avec tendresse sur l’épaule de son amie d’enfance. « Je vais vous laisser, j’ai encore du travail, passe me voir pour signer ses papiers afin qu’il puisse sortir. » Elle lui offrit un doux sourire rassurant, avant de déporter ses iris émeraude sur le jeune soldat encore sous le choc. « Hylan, bonne chance et essaye de ne pas trop faire de bêtise. » Sifflait-elle presque en chantait, lui offrant en guise d’adieu un petit clin d’œil, laissant derrière elle cette amie qu’elle chérissait tant, une amie qu’elle n’était pas prête à revoir pour le moment. Car sa vie n’était qu’une tornade et Maxyne avait déjà assez de tornades à gérer dans sa vie, en particulier dans sa vie sentimentale.
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMer 1 Juil - 3:12

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“There are two basic motivating forces: fear and love. When we are afraid, we pull back from life. When we are in love, we open to all that life has to offer with passion, excitement, and acceptance. We need to learn to love ourselves first, in all our glory and our imperfections. If we cannot love ourselves, we cannot fully open to our ability to love others or our potential to create. Evolution and all hopes for a better world rest in the fearlessness and open-hearted vision of people who embrace life.”  
Comment en était-elle arrivée là? C'était une question qui allait et qui venait dans son esprit encore et encore sans qu'elle ne puisse y trouver la moindre réponse. Honnêtement,elle n'était pas certaine qu'il pouvait y avoir une réponse possible à cette question. Elle se serait volontiers tournée vers Leïla, lui demandant de l'aider à y voir clair, mais elle n'osait pas. Leur relation était beaucoup plus tendue qu'à l'époque, elle n'était pas certaine si elle avait le droit de lui poser de telles questions aujourd'hui, alors que leur amitié avait faibli. Qui plus est, Maxyne n'était pas de ces filles qui se confient aux autres. Elle préférait garder les choses pour elle, procéder les informations par elle-même sans l'être ou l'avis des autres. Elle avait toujours été douée pour cacher ses démons et ses inquiétudes derrière un masque de parfait bonheur. Enfant, elle était cette tornade de rire et de plaisir qui courait partout, entraînant les autres avec elle. Cela avait toujours été facile pour la petite brune. Plus facile que d'avouer qu'elle avait mal ou que les doigts pointés dans son dos la tuaient à petit feu. Plus jeune, elle aurait aimé ressembler un peu plus à Leïla. Son amie n'avait jamais eu honte de ses sentiments, elle ne les cachait pas comme s'il s'agissait de péchés mortels. Max agissait d'une tout autre façon. Ses émotions, majoritairement trop vives, la submergeaient à un tel point qu'elle avait appris a les noyés avant qu'ils ne puisent faire face. Ce qui faisait d'elle la parfaite petite bombe à retardement qu'elle était. Un volcan constamment au bord de l'éruption volcanique au moindre faux pas. Cela avait longtemps été le cas, lorsqu'elle était enfant. Elle se souvenait sans mal du temps où elle tapait du pied tout en pointant son index sur Leïla qui venait de trébucher, lui disant qu'elle devait faire attention, qu'elle devait regarder où elle allait. Déjà à dix ans, elle avait l'attitude d'une adulte surprotectrice. Elle va rapidement comprit avec le temps, que cela ne changerait pas. Alors qu'elle approchait la trentaine, c'était toujours le cas, bien qu'en bien des points, elle était loin d'être une adulte à proprement parler. Elle devait trop aimer les friandises pour cela.

À ce moment précis, dans cette pièce qui lui rappelait les chambres des hôpitaux qu'elle fuyait comme la peste, Max avait l'impression d'être cette petite fille terrifiée à l'idée que sa meilleure amie puisse s'être sérieusement fait mal. Cela n'avait aucun lien avec Leïla cependant. C'était vers le militaire qu'allait son inquiétude dévorante. Elle avait l'impression que c'était vers ce dernier qu'allaient toutes ses émotions depuis un certain temps. Même lorsqu'elle essayait de se concentrer sur son travail, le visage du jeune homme lui revenait sans cesse. Elle n'arrivait pas à se le sortir de la tête et ça l'effrayait. C'était sans doute pour quoi qu'elle avait cherché le regard de Leïla en premier lorsqu'elle avait mis les pieds dans la pièce. Elle avait besoin d'un point de repère stable, de quelque chose de réconfortant et dans sa vie, il n'y avait rien de plus réconfortant que la chirurgienne. Le regard émeraude croisa le sien, avec quelque chose d'aussi doux que le velours qui épuisa momentanément sa panique. Quelque chose d'aussi familier que la voix d'une mère. Il y avait quelque chose de différent chez la Chinoise, quelque chose qu'elle ne savait pas s'expliquer, mais elle savait que ce n'était pas le moment non plus. Pas maintenant. Plus tard. Quand les choses se seraient tassées, quand Leïla irait mieux. Demain, peut-être. Pour le moment, son propre esprit était absorbé par l'état du soldat qui l'observait sans savoir comment réagir. Ce qu'elle pouvait comprendre. Elle n'était même pas certaine de savoir comment se gérer elle-même. Mais pour le moment la voix douce de la doctoresse lui faisait l'effet d'un calmant qui apaisait le tourbillon d'émotion, chose que seule elle savait faire. C'était étonnant, le pouvoir que certaines personnes pouvaient avoir sur une autre. Inspirant profondément, Maxyne hocha doucement la tête devant ces mots rassurants, cette voix aussi douce que le velours.

Puis, la tempête s'abattit et elle se mit à hurler des trucs sans queue ni tête au jeune homme allongé dans le lit. Hylan la regardait avec un air étonné, comme s'il ignorait si elle plaisantait ou pas. Ce n'était pas une plaisanterie. Chacun des muscles de l'assistante sociale était tendu, presque douloureux, ses poings serrés si fort qu'elle sentait ses ongles déchirer sa peau. Son cerveau enregistra le petit rire de sa meilleure amie, chose qui ne l'étonnait pas vraiment. Malgré tout, elle ne quitta pas le blond des yeux, refoulant tant bien que mal les larmes qui se formaient derrière ses paupières. Maxyne tressaillit légèrement lorsqu'elle sentit la main de la chirurgienne sur son épaule. Ce fut non sans difficulté qu'elle se força à lui rendre son sourire, hochant doucement la tête de haut en bas pour lui dire qu'elle comprenait bien.  «Merci, Leï.» Chuchota-t-elle doucement avant d'observer la petite métisse quitter la pièce. Les protestations d'Hylan remplirent soudain le silence, l'obligeant à lui faire face de nouveau. D'un geste mécanique, elle croisa les bras sur sa poitrine, l'observant avec un mélange de colère et d'inquiétude, incapable de se débarrasser de le boule qui s'était formé dans sa gorge.  «Me calmer? Je suis TRÈS calme Hylan! Je n'ai pas besoin de me calmer. Je ne suis pas une enfant de quatre ans que tu dois rassurer avec tes stupides mensonges. Tu ne vas pas bien! Tu t'es pris une balle en pleine poitrine. C'est pas ce que j'appelle bien aller. Tu aurais pu mourir, tu t'en rends compte? Tes neurones fonctionnent, dis-moi, ou Leïla t'a lobotomisé en même temps? Ou alors t’es simplement idiot et je l'ai pas réalisé avant. Parce que d'où je me tiens, tu es loin d'avoir la tête de quelqu'un qui va bien! » Sa propre voix lui vrillait les oreilles, lui perçait les tympans. Rageusement, elle écrasa une larme qui avait eu le culot de dégringoler la courbe de sa joue. Un soupir tremblotant lui échappa alors que la voix du soldat lui parvenait de nouveau. Un son entre le rire et le sanglot lui échappa sans lui demander la permission, et pendant quelques secondes, elle ferma les yeux, essayant de regagner le contrôle des larmes qui menaçaient de se déverser, du tremblement de ses mains, de celui de sa voix, des battements frénétiques de son cœur. Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, elle n'était plus calme, pas vraiment.  «Ça n'a rien à voir avec hier soir, idiot! Ça a tout à voir avec toi qui s'est pris une balle en pleine poitrine! Tu as passé cinq heures le cœur à découvert sur une table d'opération, Hylan. Je me fiche d'hier soir. Je.... » Elle secoua la tête de gauche à droite, se mordant la lèvre inférieure avec force. Bien consciente que les remparts qui tenaient encore ses pleurs à flots se fissuraient peu à peu.
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyDim 5 Juil - 23:24

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Leïla ∞ Hylan ∞ Maxyne
En tout premier lieu, Hylan n'avait pas compris pourquoi Leïla le mettait en garde contre la réaction de Maxyne. Mais très vite, il réalisa que la chirurgienne connaissait effectivement son amie par cœur, et avait de ce fait anticipé la colère dans laquelle elle allait se trouver. A vrai dire, le militaire avait imaginé tout un tas de scénarios mais à aucun moment il n'avait pensé entendre la jeune femme lui hurler dessus, comme si tout était de sa faute. Surpris et un peu perdu, Hylan ne sut donc pas vraiment comment réagir mais opta rapidement pour un sourire après avoir croisé le regard amusé de Leïla qui se tenait toujours dans un coin de la pièce, un peu en retrait. Cette dernière profita d'ailleurs d'un moment d'accalmie pour s'éclipser, en donnant quelques instructions à Maxyne et en souhaitant bon courage au blessé non sans lui faire promettre de se tenir tranquille dans les jours qui suivraient. Affichant un nouveau sourire entendu, Hylan hocha la tête en apercevant le clin d'œil que lui offrit la chirurgienne et murmura un   « Merci. » un peu pudique. A vrai dire, le jeune homme trouvait ces remerciements totalement ridicules étant données les circonstances. Leïla lui avait sauvé la vie, et lui ne pouvait lui offrir qu'un "merci" inutile qui n'était pas du tout à la hauteur du service qu'elle lui avait rendu. Sans elle, Hylan n'aurait certainement pas survécu à ses blessures et alors que la jeune femme disparaissait, il se promit intérieurement de trouver un moyen digne de ce nom de lui prouver sa reconnaissance un jour.

Profitant du départ de Leïla et de cette intimité toute relative que son box leur offrait, le militaire tenta donc une nouvelle fois de rassurer une Maxyne qui semblait pourtant de plus en plus énervée. Enervée ou inquiète, le jeune homme avait un peu de mal à y voir clair dans cette réaction à laquelle il ne s'était pas attendu. Mais en voyant l'assistante sociale croiser les bras sur sa poitrine à la manière d'une mère qui s'apprêtait à disputer son enfant, Hylan ne put s'empêcher d'esquisser un nouveau sourire. Et sans prévenir, la jeune femme lui envoya une nouvelle salve de remontrances en lui reprochant de lui mentir pour la rassurer, et de feindre d'aller bien alors qu'il avait frôlé la mort quelques heures plus tôt. Maxyne n'était pas particulièrement tendre avec lui et pourtant, le soldat ne parvenait pas à se départir de ce petit sourire en coin qu'il arborait en l'observant d'un air attendri. Peut-être était-il encore sous l'effet de l'anesthésie qui le poussait à réagir de la manière la plus niaise et la plus stupide qui soit, mais son sourire traduisait aussi toute la reconnaissance qu'il éprouvait envers Maxyne. En réalité, le fait de la voir dans cet état le touchait énormément et même s'il s'en voulait d'être la source de toute ses inquiétudes, Hylan ne pouvait qu'apprécier son comportement malgré les reproches qui fusaient de tous côtés. Mais au moment où il aperçut l'assistante sociale écraser une larme sur sa joue, le jeune homme se départit sur le champ de son beau sourire. Jusqu'ici, Hylan avait peut-être prit sa réaction un peu à la légère mais il réalisait en voyant les yeux rougis de la jeune femme qu'elle était totalement bouleversée par ce qui venait de lui arriver. « Je… j'voulais pas t'inquiéter comme ça, je suis désolé… » balbutia Hylan, sans comprendre lui-même pourquoi il s'excusait d'avoir reçu une balle perdue en pleine poitrine.  Et alors qu'un air plus contrarié se dessinait sur son visage, Maxyne ne tarda pas à renchérir : «Ça n'a rien à voir avec hier soir, idiot! Ça a tout à voir avec toi qui s'est pris une balle en pleine poitrine! Tu as passé cinq heures le cœur à découvert sur une table d'opération, Hylan. Je me fiche d'hier soir. Je.... » Soudain, la voix de la jeune femme se coupa alors qu'elle semblait de nouveau lutter contre les larmes qui menaçaient de rouler le long de ses joues. Et comme s'il prenait tout à coup conscience de ce qu'elle pouvait ressentir, Hylan sentit un léger pincement au cœur alors que son sourire l'avait définitivement quitté. « Max… » souffla-t-il, en réalisant que c'était la toute première fois qu'il utilisait ce diminutif pour s'adresser à la jeune femme. En réprimant une grimace, le jeune homme s'efforça de se décaler légèrement sur son lit pour agrandir un peu l'espace qu'avait utilisé Leïla quelques minutes plus tôt pour s'asseoir près de lui. Puis en cherchant à capter de nouveau le regard de Maxyne, il murmura : « Approche. » pour l'inviter à le rejoindre, et ainsi assouvir l'envie qui le rongeait depuis les premiers instants de son réveil : la serrer dans ses bras pour être certain qu'elle était bel et bien là, et que ses péripéties de la veille n'avaient rien gâché de ce début d'histoire qui lui tenait tant à cœur.

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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyMar 21 Juil - 23:32

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
“There are two basic motivating forces: fear and love. When we are afraid, we pull back from life. When we are in love, we open to all that life has to offer with passion, excitement, and acceptance. We need to learn to love ourselves first, in all our glory and our imperfections. If we cannot love ourselves, we cannot fully open to our ability to love others or our potential to create. Evolution and all hopes for a better world rest in the fearlessness and open-hearted vision of people who embrace life.”  
Hylan avait ce petit sourire en coin. Celui-là même qui l'avait charmé dès le premier jour. Celui qui faisait battre son cœur plus vite dès qu'elle l'apercevait. Il animait son visage d'une touche de moquerie si adorable qu'elle avait envie de lui sauter dans les bras. En général. À ce moment précis, elle avait plus envie de lui effacer ce satané sourire avec une gifle. Avec des mots tous sauf tendre. Elle n'en fit rien cependant. Elle restait là, à bonne distance de lui, luttant contre ses émotions trop prenantes, essayant de garder un contrôle qu'elle savait perdu d'avance. Maxyne ne pleurait pas. Elle s'interdisait de le faire. Pleuré, c'était pour les autres. Ceux qui ont une vie plus normale qu'elle, pour ceux dont la douleur est assumée plutôt qu'étouffée. Dans ce cas précis, c'était elle qui étouffait. L'air avait un goût métallique dans sa gorge, comme si ces voies respirations étaient irritées, ses yeux brûlaient de façon désagréable, et même sa voix la trahissait à sa façon. D'innombrable fois, elle avait vu ces symptômes caractéristiques aux crises de larmes chez sa meilleure amie, chez sa sœur ou encore chez sa mère. C'était quelque chose qu'elle avait regardé sans comprendre, comme si elle était dépourvue de la faculté de pleurer. Ce n'était pas le cas, bien sûr. Elle ne se souvenait simplement plus de la dernière fois qu'elle avait permis aux larmes de rouler sur ses joues. Était-ce ce soir-là, quand le FBI s'était pointé chez elle pour emmener son père loin d'elle? Était-ce avant cela, en s'écorchant le genou? Chose certaine, elle n'avait jamais pleuré pour un garçon. Jamais. Elle ne s'était jamais suffisamment liée à quelqu'un pour le laisser la blesser de la sorte. De sa connaissance, les rares personnes pour qui elle pouvait être aussi inquiète étaient sa mère, sa sœur et Leïla. Jamais elle n'aurait pensé qu'Hylan ferait partie de ces gens-là. Qu'il deviendrait si important à ses yeux qu'elle aurait envie de pleurer rien qu'en apprenant que sa vie avait été en danger quelques heures plutôt. Et s'il était mort, l'aurait-elle appris? Qui aurait téléphoné à sa famille? Qui aurait fait les arrangements pour le ramener à sa famille? Sa logique lui disait que ce serait Noah, mais elle n'en avait aucune certitude. Le simple fait de songer à cela lui donnait la nausée.

Maxyne leva les yeux vers le plafond, dans l'espoir d'empêcher ses larmes de rouler sur ses joues, mais les traîtresses ne semblaient pas vouloir rester sceller derrière ses paupières. Elle ne pleurait pas. Elle pleurait jamais. Sa mâchoire se crispa un peu plus, jusqu'à ce que ses dents lui fassent mal. Elle le réalisait à peine, comme elle réalisait à peine le fait que ces ongles créaient de petites plaies dans ses paumes tant qu'elle serrait si fortement ses poings. Ce fut la voix d'Hylan qui lui fit réaliser tout cela, en la remmenant sur terre d'un ton désolé. Ses prunelles se posèrent sur lui, sur ce lui de fer miraculeusement épargné par la rouille, évitant du mieux qu'elle le pouvait le bandage qui décorait le torse du jeune homme. Non, elle n'aimait pas cette situation, elle n'aimait pas l'idée d'être dans cet endroit, elle n'aimait pas l'idée de se tenir devant le jeune homme, les larmes roulant sur ses joues, la frustrant plus qu'autre chose. Elle n'avait jamais aimer ce montré vulnérable, surtout pas devant un inconnu. Si Hylan et elle étaient devenus quelque chose dans les dernières semaines, il n'en restait pas moins un inconnu. Quelqu'un qu'elle connaissait à peine, qui la connaissait à peine. Elle ne lui avait pas parlé de sa famille, de son enfance. C'était des sujets qu'elle évitait comme la peste. Et encore, elle préférait sans doute la peste plutôt que parler de son père. De son enfance. L'inverse était également vrai. De lui, elle ne connaissait que des bribes qui lui suffisait, pour le moment, mais elle ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait comme le dos de sa main. Max. C'était comme ça qu'il l'avait appelé. Avec ce surnom que ses proches utilisaient pour s'adresser à elle. Elle battit des paupières à plusieurs reprises, essayant d'assimiler l'information sans y parvenir. Elle ouvrit la bouche, dans le but de dire une stupidité comme elle pouvait en dire tant dans sa vie, mais au lieu de sa voix, ce fut un sanglot qui lui échappa et elle s'empressa de se mordre la lèvre inférieure avec force. Pendant de longues secondes, elle observait le jeune homme. Elle fit quelques pas maladroits vers lui, jusqu'à ce qu'elle puisse glisser ses doigts dans sa main. L'assistante sociale se laissa guider dans les bras du militaire, posant sa joue contre son épaule.  «T’as pas le droit de me faire ça....»
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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyVen 24 Juil - 18:22

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
Leïla ∞ Hylan ∞ Maxyne
Même s'il avait commencé par ironiser sur la réaction de Maxyne, aidé par les clins d'œil de Leïla, Hylan avait désormais totalement reprit son sérieux. Jusqu'ici, le jeune homme n'avait pas réalisé à quel point elle semblait bouleversée, et ce n'est qu'en distinguant ces larmes qu'elle essayait de retenir que le militaire prit pleinement conscience de la situation. Il avait bel et bien été la cible des braconniers qu'il était parti pour traquer, il avait échoué dans sa mission du jour et avait failli y perdre la vie. Et contre toute attente, Maxyne avait eu peur pour lui. Certes, elle ne l'avait pas clairement avoué et n'avait mis aucun mot sur ce qu'elle ressentait à cet instant précis, mais Hylan avait eu l'impression de la comprendre. Simplement en la regardant, en observant ses réactions et en entendant ses éclats de voix, le militaire avait senti qu'elle était sur le point d'éclater en sanglots. Son cœur s'était alors serré, et il avait soudain ressenti le besoin de s'excuser. Au fond, il n'avait pas choisi de se faire tirer dessus et cela faisait pleinement partie des risques de son métier, risques qu'il prenait quotidiennement pour mener à bien chacune de ses missions. Mais le fait de voir Maxyne dans cet état l'avait attristé au plus haut point, et l'avait poussé à se sentir coupable de l'avoir ainsi inquiétée. Plus il la voyait lutter contre les larmes et plus Hylan se sentait mal à l'aise, et surtout impuissant face à cette réaction qu'il n'avait pas pu imaginer. Le militaire aurait voulu se lever, la rejoindre et la prendre dans ses bras pour la rassurer mais les effets de l'anesthésie associés à l'immense pansement qui lui enveloppait le torse l'empêchaient d'esquisser le moindre mouvement trop large. Par conséquent, il se contenta de laisser davantage de place sur son lit et de tendre sa main en direction de Maxyne dans l'espoir qu'elle vienne le rejoindre et qu'il puisse enfin retrouver ce contact qu'il aimait tant et qui suffisait à l'apaiser depuis qu'il y avait goûté pour la première fois dans ce parc de Johannesburg.

D'une démarche peu assurée, après avoir laissé échapper un sanglot et alors qu'il ne la quittait pas des yeux, la jeune femme s'approcha d'Hylan qui referma immédiatement ses doigts autour de ceux de Maxyne lorsque leurs mains se touchèrent enfin. Tant bien que mal, il l'attira jusqu'à lui et alors qu'elle posait sa joue contre son épaule, Maxyne murmura : «T’as pas le droit de me faire ça....» Du mieux qu'il le pouvait, Hylan la serra davantage contre lui tout en laissant reposer sa tête contre celle de la jeune femme et en se servant de sa main libre pour essuyer les quelques larmes qui avaient osé rouler sur les joues de Max. « J'te laisserai pas… » chuchota-t-il à son tour d'un ton qui se voulait rassurant. Comme pour profiter un peu mieux de cette proximité retrouvée, le jeune homme ferma les yeux quelques instants alors que ses doigts caressaient lentement le bras de Maxyne. Ce ne fut peut-être qu'à ce moment là qu'il réalisa à quel point elle lui avait manqué et à quel point il avait attendu son arrivée. Sans se poser la moindre question, il était tout simplement bien avec elle, comblé de pouvoir la serrer ainsi dans ses bras et ce même si le fait de la sentir aussi touchée et fragile lui faisait particulièrement mal. Mais malgré tout, cette inquiétude qu'elle respirait  était bel et bien là pour prouver au militaire qu'il avait prit une place importante dans sa vie, au même titre qu'elle en avait prit une de choix dans la sienne. Hylan se souvenait encore de ce discours qu'il avait tenu auprès de Noah alors qu'il venait à peine de rencontrer Maxyne, craignant de se faire des films et d'être le seul dont le cœur s'emballait à chaque fois qu'il la retrouvait ou qu'il pensait à elle. Mais la suite lui avait finalement prouvé que ses sentiments étaient réciproques, même s'il n'avait pas encore eu le courage de mettre un quelconque nom sur ceux-ci. Mais quel que soit ce nom, la simple présence de Maxyne à ses côtés et les larmes qu'elle avait laissé échapper suffisaient à rassurer le militaire. Laissant un silence reposant le envelopper, Hylan reprit finalement la parole à voix basse en déclarant : « Il ne faut pas que tu te mettes dans cet état-là… Je… je ne pensai pas que ça te toucherait autant… » avoua-t-il avec sincérité, avant de poursuivre : « Ca va aller, tu sais. Ton amie m'a sauvé la mise… » Même si c'était pour lui la première fois, Hylan détestait déjà le fait de voir la jeune femme pleurer, d'autant plus en sachant qu'il était la cause de ces larmes incontrôlées. Il voyait bien que cette faiblesse exaspérait d'ailleurs Maxyne, et se força à ne rien relever, préférant essayer de lui redonner le sourire malgré les circonstances en reprenant : « D'ailleurs, je l'ai trouvée pour le moins curieuse ton amie… Elle m'a fait passer un véritable interrogatoire avant que tu arrives ! Et ça n'avait absolument rien à voir avec ma mission, ou avec l'accident… Disons que ça tournait plutôt autour de... toi. Et moi. » expliqua-t-il dans l'espoir de détendre un peu l'atmosphère et de sécher les larmes de Maxyne, qu'il tenait toujours entre ses bras avec la ferme intention de ne plus la lâcher pendant au moins plusieurs jours.

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MessageSujet: Re: It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne   It comes and goes in waves, I Am only led to wonder why - Hylan & Maxyne EmptyVen 31 Juil - 5:02

It comes and goes in waves, I am only led to wonder why
“There are two basic motivating forces: fear and love. When we are afraid, we pull back from life. When we are in love, we open to all that life has to offer with passion, excitement, and acceptance. We need to learn to love ourselves first, in all our glory and our imperfections. If we cannot love ourselves, we cannot fully open to our ability to love others or our potential to create. Evolution and all hopes for a better world rest in the fearlessness and open-hearted vision of people who embrace life.”  
Il y avait cette petite voix, dans sa tête. Celle qui lui disait qu'elle n'aurait pas dû s'attacher aussi rapidement. Celle qui lui disait qu'elle agissait comme une idiote, comme une gamine menée par les hormones. Elle savait également que c'était possiblement le mélange de sentiments contradictoires qui l'avait envahi depuis le coup de fil de Leïla qui lui faisait cet effet. Maxyne n'avait jamais été douée pour gérer ses émotions, c'était sans doute pourquoi elle préférait les caches très loin dans un coin de son esprit. D'autant plus que ce qui se passait entre Hylan et elle était plus que complexe. À ses yeux, c'était un mélange de sensations disparates qui n'avaient aucun lien les uns avec les autres. C'était étourdissant. Comme si elle était coincée dans une montagne russe qui ne cessait de tourner en boucle, sans lui laisser le temps de se repérer dans l'espace-temps. Chaque fois qu'elle mettait le doigt sur ce que lui faisait ressentir le militaire, ce sentiment disparaissait, remplacé par un autre. Par moment, la brune se disait que c'était préférable d'oublier toute cette histoire, de retourner à sa vie d'avant. Celle facile et aussi régulière que le courant d'un ruisseau. Celle beaucoup plus familière et rassurante. Puis, elle le croisait de nouveau, se noyait dans ses prunelles qui lui rappelaient la couleur de la mer des Caraïbe lors des chauds jours d'été. Max savait qu'elle ne pouvait pas simplement lui tourner le dos, faire comme s'il n'avait jamais fait partie de sa vie. Elle ne pouvait pas reculer, plus maintenant. Il s'était encré en elle, sans qu'elle s'en rende compte, il l'avait rendue dépendante, comme une drogue qui engourdissait son système nerveux. Elle aurait dû le prévoir. Elle aurait dû s'éloigner de lui dès qu'elle en avait eu l'occasion. Il avait été idiot de sa part de croire qu'ils pourraient qu'ami, qu'il pourrait avoir une relation platonique. Depuis le début, cette histoire était vouée à quelque chose de plus grand, de plus complexe. Pour le moment, la jeune femme espérait seulement que ça ne se termine pas comme Roméo et Juliette. Elle n'avait aucune envie de se suicider pour ses beaux yeux. Enfin, elle n'avait aucune envie d'avoir les ailes brûlées par sa faute.

Elle finit dans les bras du militaire, allongée près de lui, contre lui. Sa chaleur était rassurante, calmant les battements chaotiques de son cœur. Il aurait pu mourir aujourd'hui. Elle l'avait compris avant même qu'on lui dise. Elle n'était pas médecin, elle n'avait aucune connaissance en médecine en réalité, mais elle n'était pas idiote. Elle savait que recevoir un projectile en pleine poitrine ne pouvait être bon pour la santé. Loin de là. Maxyne n'était pas de ces gens qui paniquent pour un rien, loin de là. Elle avait toujours été capable de prendre les choses avec un grain de sel. Elle avait dû le faire, pour survivre, pour ne pas devenir complètement folle. Elle tournait les choses qui la blessaient en plaisanterie. C'était ce qu'elle avait fait avec Noah lors de leur première rencontre. Elle avait parlé de son père, elle avait dit des sottises, elle avait ri et sourit, essayant de camoufler la plaie béante derrière un air jovial. Ça marchait, la plupart du temps. Pas toujours. Il y avait des gens qui voyaient mieux à travers les masques que d’autres. En arrivant ici, elle avait espéré qu'Hylan n'était pas l'un de ceux-là. Sauf qu'elle avait été incapable de jouer le jeu. Elle n'avait pas pu sourire, plaisanté ou encore roulé des yeux en faisant comme si tout allait bien. Elle n'avait pas pu. Elle n'avait pas été assez forte. Et maintenant, alors qu'il lui murmurait des mots rassurants à l'oreille, elle comprenait pourquoi. Si elle refusait toujours de mettre un nom sur ce qu'elle ressentait, elle était bel et bien consciente de ce que c'était. Elle enfouit un peu plus son visage dans le cou du jeune homme, y cherchant autant un réconfort qu'un moyen de se soustraire à son regard.   «Crois le ou non, ça touche les gens quand tu mets ta vie en danger. » Bien entendu, elle savait ce qu'il voulait insinué, mais elle n'avait pas envie de parler des larmes qui coulaient sur ses joues, des sanglots dans sa voix. C'était quelque chose qu'elle préférait passer sous silence. Elle lui fut reconnaissante de changer de sujet. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres boudeuses lorsqu'il parla de la curiosité de Leïla. Ça faisait du bien de savoir que la jeune femme endeuillée pouvait encore sourire, un peu, malgré tout ce qu'elle avait vécu récemment. La vie de la petite métisse n'avait été que douleur depuis la mort de son fils, elle s'en doutait bien. C'était souvent la cause de dépression, de divorce, de violence conjugale même. Ce n'était jamais facile.  « Toi et moi, hein? » Chuchota-t-elle doucement? Ce n'était pas vraiment une question. Elle testait simplement ces mots, les faisant rouler sur ses lèvres, les goûtant. Maxyne devait avouer que ça sonnait divinement bien.
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