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 What's tomorrow without you? ♥ Maxlan

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MessageSujet: What's tomorrow without you? ♥ Maxlan   What's tomorrow without you? ♥ Maxlan EmptyDim 30 Aoû - 6:42

What's tomorrow without you?
“Her heart had grown so familiar to the pain of life without him, that to respond now seemed too large a pleasure she could not endure. If pain was love, then she loved fiercely. Yet knew she could not be near that boy again.”
« Tu sonnes comme une gamine.» Déclara la voix à l'autre bout du fil, d'un ton qui se voulait moqueur, bien que Maxyne pouvait y décelé une touche de joie. Lively et elle avaient toujours été très différentes l'une de l'autre. L'aînée avait su ce qu'elle voulait dans la vie avant même d'être capable de l'expliquer. Elle voulait sauver des vies, changer le monde, être maman, être épouse. Elle voulait être toutes ces choses et bien plus encore alors que sa cadette ne savait pas encore si elle préférait les mathématiques ou l'anglais. Définitivement l'anglais. Cette différence avait créé plus d'une dispute entre elles, souvent virulente d'ailleurs. Combien de fois leur mère avait-elle dû s'en mêler avant que cela vire en meurtre? Trop souvent, probablement. Il n'en restait pas moins que les deux jeunes femmes s'adoraient, malgré leurs points de vue divergeant sur bien des sujets. Des sujets que Max essayait d'éviter le plus souvent possibles. Son père, en autre. C'était là le plus grand sujet de dispute qui soit. Alors, dès que Lively le remettait sur le tapis, elle trouvait une excuse bidon pour s'échapper. C'était beaucoup plus facile qu'il n'y paraissait, surtout depuis qu'elle était en Afrique. Ivy avait la vie rêvée; une belle maison, un époux charmant, deux enfants adorables, une carrière sans défauts, le rêve américain à l'état pur. Elle aurait voulu une vie semblable pour sa soeur, il n'y avait pas de doute là-dessus, mais cette dernière ne semblait pas vouloir de ce monde-là. Plutôt que le droit ou un tout autre domaine réputé, Maxyne avait choisi de devenir assistante sociale, se placardant dans un bureau miteux avec un patron au caractère infect, vivant dans un minuscule appartement dans un immeuble sans ascenseur, seule avec son chien. Pas d'homme, pas d'enfant. Alors il ne fallait pas s'étonner de la voir jubiler devant la récente histoire d'amour entre Hylan et sa soeur, bien qu'elle n'avait encore jamais vu le type de sa vie. Pour le moment, la petite brune se contenta de lever les yeux au ciel, comme une adolescente timide qui n'avait pas envie de s'épancher sur le sujet. « C'est pour quand les enfants? Il faudrait y penser avant que tes ovaires deviennent tout ratatinés comme des raisins secs!» Cette fois-ci, la bénévole secoua la tête, laissant échappé un rire nerveux en guise de réponse. Ça ne faisait même pas deux semaines que toute cette histoire avait un réel sens que déjà, ça parlait de bébé et de mariage. C'était beaucoup trop rapide pour elle. Elle qui, pour la première fois de sa vie, apprenait ce que c'était d'aimer quelqu'un et d'être aimé en retour. «Tu peux toujours rêver. » Et la discussion s'en suivit comme cela pendant encore quelques minutes, l'une s'amusant et l'autre sur la défensive, répondant aux questions que sa soeur posait sans lui donner plus de détails que nécessaire. Elle n'avait pas besoin de détails. Elle n'avait pas besoin de savoir chaque moment de sa vie, de sa relation avec le militaire qui commençait tout juste à mieux se porter depuis le dernier incident. Incident pour lequel elle se sentait toujours coupable, d'ailleurs.

Ce fut après de longues et pénibles minutes que Maxyne raccrocha le combiné. Son regard glissa jusqu'à l'horloge de plastique blanc qui ornait le mur de la salle à manger; seize heures quarante-trois.   Dehors, le soleil semblait moins agressif, les cris des enfants s'étaient apaisés, bien qu'elle pouvait encore les entendre par moment, la preuve qu'ils n'étaient pas tous rentrés à la maison après les cours. Le Centre grouillait encore d'activités, bien que la journée touchait bientôt à sa fin. Elle savait que quelque part, des médecins soignaient leurs blessés, des enseignants préparaient les cours pour demain où corrigeaient des copies, des scientifiques étudiaient les animaux religieusement. Et elle, elle était là, plantée au milieu de la petite pièce à attendre l'heure où elle pourrait bondir dans les bras de celui qui faisait battre son coeur. Décidant de tuer le temps, la jeune femme se faufila sous la douche, laissant l'eau chaude caresser sa peau nue, dénouant chaque muscle sous son épiderme. Puis, elle se sécha et enfila un jeans sciemment usé et troué de façon stratégique et une tunique de couleur marine. Un accoutrement hétéroclite,  mais qu'importait. Maxyne était loin de ces gamines qui débarquent à Giving for Africa avec leurs robes Chanel et leurs chaussures à cinq cents dollars. Des gamines qui pouvaient offrir de la nourriture pour une famille pendant un an en vendant seulement un sac à main. Ces jeunes gens, elle avait du mal à comprendre ce qu'ils faisaient dans un lieu comme celui-ci. Était-ce parce que papa et maman le désiraient? Si leur apprendre la valeur des choses était une bonne idée, la jeune fille n'était pourtant pas très ravie quand l'un d'entre eux tombait entre ses pattes, se plaignant de trucs absurdes alors qu'elle essayait d'épargner une vie de misère à d'autres enfants beaucoup moins gâtés par la vie. Par le fait même, elle se demandait ce qui arrivait du petit Paki, dont Felicity lui avait parlé quelques jours plus tôt. Elle avait fait quelques recherches, mais il n'y avait rien d'assez solide pour le retirer de son foyer, pour le moment.  Max hésitait encore à agir. Et si elles se trompaient? Si ce n'était pas ce qu'elles croyaient? L'erreur est humaine, certes, mais une erreur comme celle-là, elle ne se la pardonnerait jamais. On ne pouvait pas briser une famille et demander pardon par la suite. Ça ne fonctionnait pas comme ça. “Désolée, j'ai cru que vous frappiez votre fils.” Et puis quoi encore? Alors non, elle avait rien fait. Elle attendait et cette attente la rendait complètement folle. Si elle avait raison, la situation pouvait rapidement devenir fatale. Elle avait quand même préféré jouer la carte de la sécurité et dans quelques jours, une de ses collègues allait rendre visite à la famille de Paki. Pas elle, parce qu'elle avait préféré y envoyer quelqu'un originaire d'ici, quelqu'un maîtrisant la langue et les coutumes, mais en qui elle avait tout de même confiance.

Jetant un énième coup d'oeil à l'horloge, un fin sourire étira les lèvres de la jeune femme qui sautilla jusqu'à la porte. Une bouffée de chaleur l'accueillit malgré le soleil couchant. C'était presque réconfortant à cette heure-ci, quand le soleil n'agressait pas votre peau, quand la luminosité s'estompait.  Elle commençait à s'habituer à la chaleur de l'Afrique du Sud, quand on la regardait, comme ça ,elle n'avait plus vraiment l'air d'une nouvelle venue. Sa peau avait doré sous le ciel constamment bleu révélant quelques taches de rousseurs timides sur ses épaules, quelques éclats plus clairs dans ses cheveux et faisant ressortir davantage ses yeux électrisants. C'était presque drôle, quand on y pensait, surtout qu'elle passait la majorité de son temps enfermée dans un bureau, l'oreille collée au téléphone. Il fallut peu de temps à Maxyne pour repérer la silhouette familière de celui qu'elle cherchait. Un sourire étira ses lèvres boudeuses alors qu'elle s'arrêta devant lui, lui sautant pratiquement dans les bras. Elle glissa ses mains sur ses épaules jusqu'à sa nuque, caressant sa peau chaude du bout des doigts avant de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur les siennes. En quelques semaines à peine, il était devenu son oxygène. Elle avait besoin de lui plus qu'il s'en doutait. Pourtant, dans leur échange, il y avait quelque chose qui clochait, sans qu'elle ne puisse mettre le doigt dessus. Elle sentit un poids se loger dans sa poitrine alors qu'elle retombait sur ses talons, quelque chose s'approchant dangereusement de l'inquiétude. «Tu vas bien? C'est ta plaie qui te fait mal?» Elle scruta son visage avec attention, essayant d'y lire un indice. Sans succès. Hylan aurait dû être un joueur de poker. Elle était tout de même incapable de chasser cette drôle d'impression que quelque chose clochait. Pas juste maintenant, c'était aussi le cas, ce soir-là, dans la petite chambre où ils avaient fait l'amour, après le départ de Leïla. Comme si la présence de cette dernière avait brisé quelque chose entre eux. C'était ridicule. Leïla n'y était pour rien. Elle avait rejoué la scène des centaines de fois dans sa tête, il n'y avait rien d'anormal, rien de bizarre. Elle se faisait des idées, c'était tout. «T'a l'air tout sérieux. Tu m'inquiètes.» Max recula d'un pas, le toisant du regard. Depuis l'accident, elle n'arrêtait pas de se faire du sang d'encre pour lui. Elle passait son temps à l'observer de peur qu'il s'effondre soudainement, sans prévenir.


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Hylan T. Clarke
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MessageSujet: Re: What's tomorrow without you? ♥ Maxlan   What's tomorrow without you? ♥ Maxlan EmptyLun 7 Sep - 16:52

Même s'il avait déjà du faire face à ce genre de constatations quelques années plus tôt, Hylan réalisait de nouveau aujourd'hui à quel point une vie pouvait basculer en un claquement de doigts. Quelques jours plus tôt à peine, le militaire semblait vivre sur un petit nuage, heureux comme jamais il ne l'avait été auparavant dans les bras de Maxyne qui semblait lui apporter absolument tout ce dont il avait besoin. Et désormais, il avait simplement l'impression de vivre un cauchemar. Un de plus. Depuis ce jour où Leïla était venue jusque chez lui pour le soigner, et qu'elle avait lâché sans même s'en rendre compte ce qui s'était apparenté à une bombe, le jeune homme se sentait projeté dans une chute interminable. Comme une énième descente aux enfers qui venait s'ajouter à celles qu'il avait déjà vécues par le passé. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Comment avait-il pu passer à côté de cette évidence alors que tous les indices qu'il avait pu entrevoir jusque-là auraient du le mettre sur la voie ? Hylan se sentait à la fois triste, ridicule, et terriblement en colère contre lui-même. Ces derniers jours, il s'était replongé dans ses recherches, dans la masse impressionnante de documents et de coupures de journaux relatifs au meurtre de sa sœur pour tenter d'y trouver de quoi se rassurer. Mais malheureusement pour lui,  tout ce qu'il en était ressorti n'était qu'un cauchemar venant appuyer les pires craintes qu'il avait nourries en silence. Car jusqu'à aujourd'hui, le militaire n'avait pas jugé bon de partager ses réflexions avec Maxyne, préférant lui cacher jusqu'au bout ce qu'il espérait n'être qu'une fausse idée, qu'une malheureuse confusion. Après tout, Jacobs était un nom de famille particulièrement répandu et les chances que la jeune femme appartienne à la famille du tueur n'étaient qu'infimes. Mais alors qu'il fouillait dans les documents qu'il avait amassés au cours des années, Hylan avait fini par tomber sur la preuve qu'il redoutait tant. Un magazine américain avait cru judicieux de dresser le portrait de cette famille dont Hylan rêvait de se venger depuis des lustres histoire de booster ses ventes à grands coups de titres accrocheurs. Et au cœur du dossier en question se trouvait une photo de cette petite famille parfaite en apparence, la famille Jacobs au grand complet, autour du psychopathe qui avait plus tard fait la une de l'actualité. Au moment même où les yeux du militaire se posèrent sur cette photo, il lui sembla que son cœur cessait de battre. Là, au premier rang, se trouvait une petite fille dont le regard azur ne pouvait pas le tromper. Ces yeux, Hylan les aurait reconnu parmi des milliers et pour cause. Ils étaient ceux dans lesquels il aimait se plonger depuis quelques temps, ceux qui savaient l'apaiser et le rassurer à la fois tout en faisant battre son cœur bien plus fort qu'il ne l'avait jamais fait. Alors, en dépit du fait que la légende indique que la fillette se prénommait Mackenzie, le jeune homme eut la certitude de se retrouvait devant la femme qu'il aimait.

Il avait fallu de longues minutes au militaire pour reprendre ses esprits, pour réaliser ce qu'il venait de découvrir et toutes les conséquences que cela pourrait avoir. La femme pour qui il vivait depuis qu'il l'avait croisé n'était finalement nulle autre que celle qu'il rêvait d'éliminer. Elle faisait partie de cette famille maudite qui avait détruit la sienne, ainsi que sa vie toute entière. Soudain, ses envies de vengeance lui revinrent à l'esprit et inconsciemment, Hylan serra les poings en chiffonnant la coupure de magazine qu'il n'avait pu se résoudre à lâcher. Un peu comme si son monde s'écroulait, le militaire réalisa brusquement qu'il n'avait visiblement pas droit au bonheur. A chaque fois qu'il pensait y parvenir, un évènement venait lui couper l'herbe sous le pied et après réflexion, il se demanda même comment il avait pu se lancer dans cette relation avec Maxyne sans se méfier. Tout avait été trop beau pour être vrai et pour lui, le rêve s'achevait avec cette claque monumentale qu'il venait de prendre en plein visage. Hagard, Hylan avait glissé la photo dans sa poche et après une nuit blanche passée à se replonger dans ses mauvais souvenirs, avait prit le chemin de la caserne tout en ayant la tête ailleurs. D'ailleurs, toute sa journée s'était déroulée de cette manière, ses collègues lui demandant régulièrement si tout allait bien tant il avait manqué de concentration. Mais l'heure fatidique approchait déjà et alors qu'Hylan frappait à la porte de Max, une boule d'angoisse et de colère mêlées se forma dans sa gorge. A peine eut-il ouvert que la jeune femme lui sauta au coup, le gratifiant même d'un baiser auquel, pour la première fois, le militaire ne répondit pas comme il l'aurait du. Aucune bribe de sourire ne se dessinait sur son visage alors qu'en temps normal, il s'agissait de la première des réactions qu'il avait en apercevant l'assistante sociale. Cette dernière ne tarda d'ailleurs pas à laisser retomber son enthousiasme pour le troquer contre une sorte d'inquiétude, portant comme souvent ces derniers temps sur la blessure de son amant. « Non… ça va t'inquiètes pas. » lâcha-t-il en guise de réponse, d'un ton bien plus dur que prévu. Et alors que la jeune femme reculait d'un pas, Hylan en profita pour entrer et refermer la porte derrière lui sans se départir de ce visage complètement éteint qui ne l'avait pas quitté depuis sa découverte de la nuit. « Ecoute… il faut que… qu'on parle de quelque chose, visiblement. » poursuivit le militaire sans même croiser le regard de son interlocutrice. La mâchoire serrée, il fouilla dans la poche arrière de son jean pour en sortir la photo qui lui avait permis de comprendre et sans un mot, la tendit à Maxyne d'une main qu'il s'efforçait de ne pas laisser trembler. Un véritable chaos régnait dans sa tête alors qu'il relevait enfin les yeux vers la jeune femme, dans le seul et unique but de surveiller sa réaction, de capter le moindre geste ou la moindre mimique qui lui apporterai la certitude absolue qu'il s'agissait bien de ce qu'il craignait. Même si au fond, cette certitude était déjà bien présente.

CREDIT TO KAIJI
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MessageSujet: Re: What's tomorrow without you? ♥ Maxlan   What's tomorrow without you? ♥ Maxlan EmptyVen 11 Sep - 4:52

What's tomorrow without you?
“Her heart had grown so familiar to the pain of life without him, that to respond now seemed too large a pleasure she could not endure. If pain was love, then she loved fiercely. Yet knew she could not be near that boy again.”
Elle avait senti qu'il y avait anguille sous roche, que quelque chose n'était pas comme avant. Elle ne pourrait pas l'expliquer ou mettre le doigt dessus, mais elle le sentait. C'était un pressentiment déplaisant, une épée de Damoclès planant au-dessus de sa tête, bien qu'elle ignorait encore ce qui allait la frapper de plein fouet. Maxyne avait fait le nécessaire pour ignorer cette sensation déplaisante, elle y avait mis tous ses efforts, faisant en sorte de se perdre dans le travail et dans sa vie quotidienne plutôt que d'y réfléchir. Ce n'était peut-être pas la bonne façon de faire, mais c'était ce qu'elle faisait le mieux. Pendant combien d'années avait-elle fait en sorte de fermer les yeux sur son passé? Tellement longtemps que quand elle y pensait, c'était comme revivre la vie de quelqu'un d'autre. Il y avait des jours où elle se levait, vivait, en oubliant d'où elle venait. C'était d'autant plus vrai ici, en Afrique, loin de tout ce qui pouvait lui rappeler cette vie difficile qu'elle avait subie, les médias qui la suivaient partout à une époque et les questions qu'on lui posait, par curiosité macabre. C'était facile, ici. Surtout avec Hylan. Elle pouvait se permettre d'être elle-même sans être étouffée par le poids d'un passé lourd de sens. Alors oui, elle oubliait, comme on oubliait les visages et les noms de tous ces gens sans importances que l'on croise dans notre vie. Bien sûr, il y avait ces moments, ces fragments de réalité qui venait la rappeler, sans pitié qui elle était, d'où elle venait. Les discussions qu'elle avait avec sa soeur en faisaient partie. Lively avait toujours eu le don de la ramené à la réalité de la façon la plus brusque qui soit. Elle parlait souvent de leur père, de la vie qu'il menait dans sa cellule, dans cette prison, elle lui disait à quel point elle était triste que ses enfants ne le connaissent pas réellement. Maxyne, elle, n'en était pas si triste que ça. Sa vie était bien comme elle était présentement. Elle avait sa meilleure amie à porter de main, bien que celle-ci ne soit plus vraiment la même depuis la mort de son fils et elle avait Hylan. Hylan qu'elle aimait probablement plus qu'elle ne le réalisait à ce moment précis. Il était comme un phare dans la nuit, si lumineux et rassurant qu'elle en avait parfois envie de pleurer ou de rire. Sa relation avec Hylan n'était pourtant pas parfaite. Ces derniers temps, elle avait l'impression que le jeune homme la fuyait plus qu'autre chose. Elle se doutait que quelque chose le tracassait et qu'il ne voulait pas l'inquiéter inutilement. C'était peut-être son retour au travail après l'accident pour ce qu'elle en savait. Néanmoins, elle aurait aimé qu'il lui en parle, qu'il partage avec elle ses inquiétudes. Elle n'allait quand même pas lui tordre bras. Il lui en parlerait lorsqu'il serait près, non? Du moins, c'était ce qu'elle se disait. Peut-être n'avait-elle pas été à la hauteur cette nuit-là, quand leur relation s'était solidifiée dans les bras l'un de l'autre. Si elle sentait cette boule de doute la prendre à la gorge chaque fois qu'elle y pensait, la brunette n'osait tout de même pas en parler avec Leïla, préférant ne pas rajouter une charge sur ses épaules déjà lourdes avec ses propres soucis. La chirurgienne avait suffisamment à faire avec ses patients, son divorce et son frère pour en rajouter.

Ce fut l'absence de réaction chez le militaire lorsqu'elle lui sauta au cou qui l'alarma plus qu'autre chose. Toute la passion qu'il avait éprouvée pour elle semblait s'être évaporée en l'espace d'une seule nuit. Retombant sur ses talons, l'assistante sociale l'observa en inclinant doucement la tête, une lueur d'inquiétude dans ses yeux. Une lueur d'inquiétude qui était le miroir des mille et une questions qui envahissaient son esprit. Son esprit se mit en alarme, essayant d'analyser la situation, bien que trop inquiète pour le faire. Peut-être sa plaie lui faisait-il mal et qu'il ne voulait pas l'avouer? Peut-être qu'il se passait quelque chose de grave quelque part au centre et qu'elle n'en avait pas entendu parler? Après tout, elle avait passé la majorité de son temps à travailler sur le cas de Paki. Un cas qui lui tenait à coeur, principalement parce que l'une de ses amies semblait y tenir plus que tout. Max recula d'un pas, observant son petit ami avec une attention particulière, les bras croisés sur sa poitrine, comme si ce geste pouvait étouffer les battements nerveux de son coeur. «Tu es certain que ça va?» Puis comme ça, le jeune homme lui annonçait qu'ils devaient parler, quelque chose qui n'était jamais très bon à entendre. Sans un mot de plus, il lui tendit un bout de papier qu'elle attrapa du bout des doigts, presque nerveusement. Son regard tomba sur une photographie vieille de plusieurs années. Une photographie qu'elle connaissait particulièrement bien, puisqu'elle avait trôné pendant longtemps sur le manteau de cheminée de la maison où elle avait grandi. En arrière-plan se trouvait les parents, son père le bras autour de la taille de sa femme,sa main livre reposant sur l'épaule de Lively. Elle-même tenant une jeune Maxyne par l'épaule. Sous son image juvénile, une légende était écrite en italique; Mackenzie Jacobs, 10 ans. Elle avait presque oublié ce prénom, celui qui avait appartenu à une petite fille à la vie de rêve. Il s'agissait de la photo d'une famille heureuse. Ouais, on pouvait dire ça. Si ses souvenirs étaient bons, elle avait été prise à l'anniversaire de sa soeur, trois mois avant que le FBI se pointe chez elle, défonçant la porte et mettant le chaos dans sa vie. Elle releva le visage vers Hylan, visiblement confuse. «Je ne suis pas certaine de comprendre. Où as-tu eu ça?» Question légitime. Elle ignorait où voulait en venir le militaire et pourquoi avait-il une photo de sa famille? Il y avait cette petite voix dans sa tête qui la mettait en garde contre ce qui allait lui suivre, qui essayait de lui murmurer quelque chose qu'elle ne voulait pas entendre. Quelles étaient les chances que cette histoire la suive jusqu'à l'autre bout du monde? De nouveau, elle observa la photographie, son regard accrochant le visage de son père avec un mélange de sentiments contradictoires. Elle n'avait rien obtenu de lui, si ce n'était le brun de sa tignasse et la rondeur de ses joues. Sur l'image, l'assassin avait l'ai avenant, presque doux avec ses traits avenants, un regard presque triste. Il était difficile de croire qu'il avait tué seize adolescentes de sang-froid. «Hylan?»


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MessageSujet: Re: What's tomorrow without you? ♥ Maxlan   What's tomorrow without you? ♥ Maxlan EmptyMar 29 Sep - 15:29

Hylan se sentait à la fois fébrile et en colère. Pas forcément contre Maxyne d'ailleurs, mais plutôt contre lui-même, qui avait été incapable de déceler le moindre indice de ce passé qu'elle trainait derrière elle. Et pourtant, maintenant qu'il y pensait, le militaire réalisait que quelque chose avait cloché depuis le début de leur relation. Tout avait été bien trop beau, bien trop parfait et tellement inhabituel pour lui qu'il avait été comme aveuglé par ses propres sentiments. Jusqu' présent, aucune ombre n'avait eu la prétention de venir noircir le tableau et en prenant un peu de recul, Hylan comprenait aujourd'hui à quel point il avait été naïf et stupide. Une histoire comme celle qu'il croyait vivre avec Max ne pouvait exister que dans les contes de fées, et sa vie n'en était clairement pas un. Alors, le jeune homme se maudissait d'avoir ainsi pu croire qu'il avait enfin droit au bonheur après toutes les épreuves qu'il avait du traverser. A cet instant précis, il n'avait quasiment plus aucun espoir d'être rassuré. Le jeune homme ne croyait plus que Max puisse lui apprendre qu'il ne s'agissait pas d'elle sur cette coupure de magazine, qu'il s'était simplement fait des films et que tout irait bien. Il n'avait plus aucune espoir de voir leur histoire d'amour survivre à cet ouragan tant la douleur des souvenirs avait déjà prit le pas sur toute autre forme de sentiments dans son cœur. A présent il ne voyait plus qu'elle, sa sœur, et ce psychopathe qui l'avait assassinée sans aucune raison. Et alors qu'il reportait son regard sur le visage de Maxyne, le militaire eut l'horrible impression d'y reconnaître quelques traits de cet individu qui avait brisé sa vie et sa famille. Et alors qu'il tendait à la jeune femme la photo qu'il avait apportée, Hylan dut se faire violence pour ne pas détourner les yeux et ainsi capter les toutes premières réactions de sa voisine.

« Je ne suis pas certaine de comprendre. Où as-tu eu ça ? » souffla Maxyne après avoir posé ses yeux sur le morceau de papier glacé. Et à l'instant même où Hylan croisait son regard, il eut la triste certitude d'avoir visé juste. Un soupir à peine perceptible s'échappa de ses lèvres alors que la jeune femme l'incitait à lui répondre et à l'éclairer sur ses véritables intentions. Le trouble le plus complet semblait étreindre Maxyne, alors qu'une vague de rage et de tristesse menaçait à présent de submerger le militaire. Pendant quelques secondes, il ferma les paupières en tentant de rester calme et de se raisonner, mais la tâche lui paraissait presque insurmontable. Même si les choses étaient un peu différentes cette fois-ci, Hylan avait de nouveau l'impression que son monde toute entier s'effondrait autour de lui. Comme le jour où il avait apprit la mort de Keera et où un intense sentiment d'injustice l'avait envahi. Lui qui n'avait rien demandé à personne, et qui avait enfin cru revoir un peu la lumière du jour se trouvait de nouveau projeté dans une interminable descente aux enfers. Ce fut par conséquent avec une certaine amertume teintée d'ironie qu'il souffla, s'adressant plus à lui-même que directement à la jeune femme qui se tenait en face de lui : « Alors c'est bien ça, hm ? Tu t'appelles pas vraiment Maxyne… et ce type, c'est ton père… » Le fait de prononcer ces mots ne rendait la situation que plus réelle dans l'esprit de l'américain qui serra les dents dans un nouvel espoir de garder son calme. Mais une fois de plus, ses tentatives s'avérèrent vaines et sans vraiment contrôler ce qu'il faisait, Hylan fit brusquement volte-face en prenant sa tête entre ses mains. Alors qu'il faisait les cent pas dans la pièce, le jeune homme n'osa pas poser une seule fois son regard sur Maxyne, trop occupé qu'il était à tenter de démêler les idées qui se bousculaient dans son esprit. Ce ne fut qu'après quelques secondes, ou quelques minutes, que le jeune homme stoppa sa course et s'immobilisa en tournant le dos à celle qu'il considérait encore comme sa petite amie quelques secondes plus tôt. Puis, avec une nouvelle touche d'amertume dans la voix, Hylan se décida à reprendre : « Ou est-ce que je l'ai eue ? Dans un journal. Je l'ai retrouvée parmi toutes les autres… » expliqua-t-il sans terminer sa phrase, en prenant quelques secondes supplémentaires avant de se retourner vers Maxyne et de poursuivre d'un ton glacial : « Toutes les coupures de journaux que j'ai gardées depuis que ton père a tué ma sœur. » Le mot était lâché, et une douleur indescriptible vint aussitôt étreindre le cœur du jeune homme qui riva son regard désespéré sur la jeune femme. Un peu malgré lui, le militaire adoptait une attitude accusatrice mais tout comme elle l'avait fait quelques années plus tôt, cette douleur qui le tiraillait semblait tout simplement prendre le contrôle de ses moindres faits et gestes. Lorsqu'il repensait à tout cela, Hylan perdait tous ses moyens, et n'était clairement plus maître de lui-même. C'était d'ailleurs ce qui l'avait poussé à enchainer les erreurs de jeunesse suite à la mort de Keera, et qui l'incitait également à se montrer aussi froid avec Maxyne.

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