la boîte à rps ♣ charlie & rebekah - night in the museum

❝ night in the museum ❞

charlie & rebekah

Arrivées depuis peu de temps, vous tentez de vous acclimater comme vous pouvez à votre nouvelle vie et à Johannesburg. Vous découvrez la ville, ses rues mais aussi ses lieux incontournables. C'est pour cette raison que vous vous êtes rendues au Museum Africa et que vous avez rejoint la visite avec un guide. Guide qui s'avère un peu trop soporifique. Vous prenez le large, vous vous baladez dans les couloirs un long moment mais vous finissez par vous perdre, incapables de retrouver votre chemin, vous finissez par manquer le dernier appel pour sortir du musée. Qu'allez-vous faire pour vous sortir de ce pétrin ? C'est à vous de décider. Un seul mot d'ordre: Amusez-vous !

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Charlie & Rebekah

« night in the museum - it's like there is a little problem »

Son arrivée en Afrique du Sud c’était faite plus rapidement qu’elle ne l’avait prévu. Elle avait fait ses bagages sur un coup de tête et depuis qu’elle était arrivée, elle peinait à trouver ses marques. Il fallait dire qu’ici, elle était loin de tout ce qu’elle avait connu toute sa vie. Elle n’avait jamais manqué de rien, dans sa famille, quand bien même elle était sans arrêt en rébellion contre celle-ci, elle avait toujours été privilégiée. Aujourd’hui, elle vivait dans un univers totalement différent, loin du confort auquel elle était habituée. Et elle n’avait pas eu le temps de se préparer au choc des cultures dont elle était victime. Mais les jours défilaient, bien trop rapidement à son goût et elle prenait conscience de tout ce que son frère aimait dans ce pays si particulier. Elle comprenait ce qu’il disait quand il lui parlait de cette nature à couper le souffle. Tout lui paraissait si beau et irréel dans ce pays. La verdure, les fleurs, le ciel et le soleil : tout lui paraissait plus beau, plus enchanté, plus coloré, tel un paysage féérique sur lequel elle aimait poser son regard. Et il y avait les bénévoles auxquels elle se mêlait. Elle tendait d’obtenir des informations de certains d’entre eux. Elle se sentait si proche de son frère lorsqu’elle bavardait avec quelqu’un qui le connaissait, qui savait qui il était et qui avait une anecdote à raconter. Mais cela ne lui faisait pas oublier, dans les moments où elle n’avait rien à faire pour s’occuper l’esprit, que son frère n’était pas là, à ses côtés, qu’il avait disparu et que personne n’avait le moindre indice quant à l’endroit où il se trouvait. Elle ne perdait pas espoir cependant, croisant les doigts et espérant chaque jour que son frère réapparaisse et annonce que tout ceci n’était qu’une plaisanterie, destinée à la faire venir en Afrique du Sud, à ses côtés. Tandis qu’elle posait un regard vide par la fenêtre, une tasse de café fumant entre ses mains, un sourire amer apparu sur son visage. Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait s’empêcher de penser chaque jour à son frère, l’angoisse lui serrant les entrailles à l’idée qu’il ne reviendrait peut-être jamais. C’était un scénario qu’elle ne voulait envisager, tant la perte de cet être qui lui était si cher la mettait dans un état d’angoisse perpétuel. Il était vital à sa survie, essentiel à son bonheur. Et sans lui, elle était perdue. Perdue, elle l’était encore d’avantage de savoir son meilleur ami si loin d’elle. Depuis qu’elle le connaissait, Rebekah était tout bonnement incapable de faire quoi que ce soit sans en parler avec Andrew. Pourtant, c’était sans le consulter qu’elle avait sauté dans le premier avion pour Johannesburg et c’était par email qu’elle avait fini par lui annoncer son départ. Aujourd’hui plus que jamais, sa présence était nécessaire à ses côtés, pourtant il était bien loin d’elle. C’était son choix, évidemment, mais à chaque instant, quand les choses étaient difficiles à vivre pour elle, elle se demandait ce qu’il aurait pu lui dire, pour lui remonter le moral. Penser à Andrew était pour elle un excellent moyen de ne pas perdre la tête. Soupirant finalement, elle posa sa tasse à côté de l’évier et se retourna pour s’adresser à sa jeune sœur, qui l’avait suivie jusqu’à Johannesburg, sans qu’elle ne comprenne pourquoi, aujourd’hui encore, elle avait donné son accord pour cela. « Je sors », annonça-t-elle, sans donner plus de détails. En ce jour de congé, elle aurait pu passer la journée avec sa petite sœur, mais à vrai dire, elle n’en éprouvait pas la moindre envie. Malgré leur cohabitation nouvelle, la relation entre les deux sœurs était loin de s’être améliorée. Prenant ses affaires, la jeune femme quitta le logement qu’elle occupait avec sa sœur, quittant également le centre, par la même occasion. Cette journée était particulière, puisqu’elle s’était inscrite à une visite du musée, afin de se familiariser un peu avec la culture sud-africaine. Elle n’avait qu’une envie : tenter de s’intégrer au mieux dans ce pays qui semblait regorger de richesses et de trésors. L’heure qui suivit fut consacrée pour elle à rejoindre le musée, situé dans le centre-ville de Johannesburg, qu’elle n’eut pas trop de difficultés à trouver, malgré son sens de l’orientation plutôt approximatif. Se joignant bientôt à la visite, elle suivit le groupe et son guide qu’elle ne tarda pas à trouver franchement soporifique. Et si au début, elle parvint à suivre sans trop broncher, le ton plat du guide la fit bientôt bailler, ce qui semblait être également le cas de sa voisine, qui visiblement s’ennuyait autant qu’elle. « Tu ne voudrais pas qu’on aille faire un tour de notre côté ? », glissa-t-elle à l’attention de la jeune blonde qui semblait avoir approximativement son âge, quoi qu’un peu plus jeune tout de même. La jeune femme ne tarda pas à accepter et toutes deux s’éloignèrent discrètement du groupe et surtout du guide, bavardant joyeusement ensemble, tandis qu’elles se promenaient dans les allées pour découvrir les trésors dont regorgeait le musée. C’était une visite agréable et bien plus distrayante qu’elle n’avait commencé. Rebekah se plaisait bien en compagnie de la jeune femme, dont elle finit par se rendre compte qu’elle ne connaissait pas le nom. « Au fait, je m’appelle Rebekah et toi ? », demanda-t-elle gentiment en lui adressant un sourire qui se voulait sympathique. Le temps avait passé, elle ne savait pas exactement combien. Elle avait perdu le fil, à force de discuter et de se promener. Mais bien rapidement, elles finirent par rejoindre la sortie, la visite prenant fin désormais. Le calme se faisait autour d’elle. La fermeture devait approcher, raison pour laquelle il n’y avait plus grand monde, sans doute. « Ce fut un plaisir de faire cette visite en ta compagnie », commença-t-elle en posant la main sur la poignée de la porte, pour tenter de l’ouvrir. Mais le panneau de bois resta immobile, malgré sa volonté de le repousser. Verrouillée. La porte était purement et simplement verrouillée. Et elles, eh bien … elles étaient dans les ennuis, visiblement. « La porte est fermée, on a du manquer l’appel pour la sortie », répliqua-t-elle pour expliquer pourquoi elle n’avait toujours pas ouvert la porte, malgré ses nombreuses tentatives. Et maintenant, qu’étaient-elles censées faire ?

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Libre. C'est ainsi que ce sentait Charlie en déposant son stylo sur son bureau, juste après avoir aligné les derniers mots de sa rédaction. Lorsqu'elle avait apprit qu'elle quittait l'Angleterre pour partir vivre en Afrique du Sud, la lycéenne avait opté pour les cours par correspondance, histoire de ne pas perdre le fil de son année scolaire, qui touchait désormais à sa fin. Ainsi, elle devait travailler durant toute la matinée, campée derrière son ordinateur portable. Chose qu'elle n'appréciait guère, étant donné tout ce dont regorgeait le pays où elle se trouvait et qu'elle trépignait d'impatience de découvrir. Sa main, parsemée de taches d'encre bleue, était encore toute engourdie après ces lignes d'écriture. L'anglaise poussa un soupir de soulagement en se laissant tomber contre le siège de sa chaise, tandis qu'un large sourire vînt fendre ses lèvres roses. Elle avait fini ses cours pour la journée et était désormais libre de faire ce qu'elle souhaitait. Le silence régnait dans la propriété où la blonde avait emménagé, seulement quelques jours auparavant, en compagnie de son demi frère, de cinq ans son aîné. Bien sûr, elle n'avait pas entendu partir ce dernier, dès l'aube, alors qu'il partait en direction du centre Giving for Africa, où il était désormais volontaire à part entière. Elle l'avait presque oublié, ça. Parfois, la raison de leur venue en Afrique du Sud lui sortait de la tête. Pour elle, la raison de sa venue jusqu'ici était très simple : retrouver sa mère, et ce, même si cela lui semblait impossible. Malgré cet objectif précis, la jolie blonde était également attirée par le pays où elle avait déposé le pied quelques jours auparavant et adorerait en découvrir et explorer chaque recoin, en apprendre plus sur cette culture qui était nouvelle pour l'adolescente. Mais un problème, semblant tout bête, se présentait à elle : par où commencer, étant donné qu'elle ne connaissait pas la ville ? La jolie blonde parcourra le vieux bureau des yeux avant que ces derniers ne se déposent sur un petit dépliant, très certainement ramené par son frère, lors de sa visite à l'office du tourisme. Charlie saisit le morceau de papier, avant d'en lire les écrits et d'en détailler les photos. Un musée. Il s'agissait d'un musée nommé « museum africa », tout simplement. Sans y réfléchir une seconde de plus, elle jeta un coup d'oeil à l'adresse où se situait le lieu avant de glisser le dépliant dans la poche arrière de son jean, d'écrire un petit mot à l'intention de son frère, afin qu'il ne s'inquiète pas au cas où il rentrerait avant elle, et fini par quitter son logement, en direction du musée où elle avait jeté son dévolu, aussi rapidement qu'elle avait l'habitude de prendre chacune de ses décisions.

Bien sûr, elle y aurait réfléchi plus en profondeur, si elle avait su la suite des événements. Cela faisait désormais un bon moment qu'elle suivait un groupe, mené par un guide à la voix vide de toute énergie et dont l'accent n'arrangeait guère la compréhension de Charlie, qui finit par en perdre le fil. Bien qu'elle soit entourée de ce qui semblait les mille et une merveilles de l'Afrique du Sud, la jeune femme sombra dans l'ennuie, contre son grès et se surprit même à bayer. Elle fut sauvée par le gong, ou par conséquent interpellée par une jeune brune, paraissant à peine plus vieille qu'elle et qui semblait éprouver le même sentiment à l'égard de cette visite guidée. « Pourquoi pas ? » sourit Charlie, lorsque cette nouvelle rencontre lui proposa de faire un tour un peu plus loin. Discrètement, les deux jeunes femmes s'extirpèrent du groupe et partir à la découverte des trésors du continent dont regorgeait le musée, tout en discutant joyeusement, faisant plus ample connaissance par la même occasion. Rebekah. C'est ainsi que se nommait la jolie brune. « Charlie. Je m'appelle Charlie. » répondit-elle quand elle demanda son prénom, après un certain moment de discussion. Finalement, la visite prit fin pour les deux nouvelles connaissances, qui rejoignirent la sortie. Elles ne se rendirent pas totalement compte du calme à la limite du pesant qui les entourait. Il n'y avait personne. Absolument personne. Mais cela, elles ne s'en rendirent compte que bien trop tard. « Je pense la même chose. » fit Charlie, toujours le même sourire aux lèvres, tandis que Rebekah tenta d'ouvrir la porte menant à l'extérieur. Sauf qu'elle ne s'ouvrit pas, et ce malgré les nombreuses tentatives de la jeune femme. Charlie souleva un sourcil, intriguée. « Un problème ? » demanda-t-elle. En effet, la porte était verrouillée, bloquée. Rebekah n'arrivait tout simplement pas à l'ouvrir. Charlie s'approcha et essaya à son tour, mais la porte ne céda pas, restant ainsi close. Elles étaient bel et bien coincées, piégées, seules à l'intérieur du musée. « Merde. » souffla Charlie, en regardant autour d'elle afin de s'assurer qu'il n'y avait vraiment plus personne, ce qui était malheureusement le cas. « Il faut qu'on appelle la sécurité avant qu- ... » Après de longs grésillements, les lumières de la salle s'éteignirent, plongeant les deux jeunes femmes dans une obscurité quasi-totale. « Il manquait plus que ça... » grogna la fille Gale, qui glissa son téléphone portable hors de sa poche afin d'apporter un peu plus de luminosité au lieu.

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Charlie & Rebekah

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Le ton morne et ennuyeux du guide du musée avait eu raison de la patience de la jeune femme. Si elle avait su quels évènements auraient lieu par cette décision, probablement aurait elle réfléchit à deux fois avant de vouloir s’écarter du groupe. Pourtant quand elle avait croisé le regard de la jeune femme qui semblait visiblement tout aussi ennuyée qu’elle, elle n’avait pu empêcher la question de s’échapper de ses lèvres. Et dès l’instant où elle avait accepté, elle n’avait pu s’empêcher de faire apparaître un sourire amusé sur son visage, tandis qu’elles s’éloignaient du groupe discrètement. Elles avaient l’air de deux adolescentes essayant de ne pas se faire remarquer, tandis qu’elles faisaient le mur, tandis qu’elles séchaient les cours. Rebekah n’était pas habituée à se comporter de la sorte. Si elle avait souvent été une enfant rebelle, qui désobéissait à son père et à sa belle-mère parce qu’elle désirait défier leur autorité, elle n’avait jamais séché les cours de sa vie, bien trop bonne élève, bien trop intéressée par ce qu’il se passait dans la salle de classe pour vouloir s’enfuir. Amusée, la jeune femme ne put s’empêcher de penser à Andrew. S’il avait été là, elle était certaine qu’ils auraient fait exactement la même chose. Ils se seraient éclipsés pour pouvoir discuter, pour faire une visite bien plus joyeuse, bras dessus bras dessous. A cet instant, elle se rendait compte à quel point il lui manquait. Soupirant, elle s’efforça de chasser cet homme de ses pensées, pour se concentrer sur le bon côté des choses. Elle était loin de chez elle, dans un pays magnifique, elle avait la chance de découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles cultures et de nouvelles personnes. Elle allait se faire de nouveaux amis et se construire une nouvelle vie. Elle ne devait pas penser uniquement aux mauvaises choses. Adressant un sourire à la jeune femme avec laquelle elle se promenait et discutait déjà depuis quelques minutes, elle prit bien soin de se présenter et de se renseigner sur son identité. « Ravie de te rencontrer Charlie. Je suis contente que tu aies accepté de me suivre, je crois que j’aurais fini par mourir d’ennui si j’étais restée encore trop longtemps avec ce guide. Ce qu’il peut être soporifique », plaisanta-t-elle en levant les yeux au ciel. Elle n’avait pourtant jamais été particulièrement sociable. Elle n’était pas du genre à se mettre de côté, elle avait toujours eu plusieurs amis proches d’elle, mais elle n’avait jamais été le genre de personne à faire le premier pas. Pourtant c’était aujourd’hui avec tout le naturel du monde qu’elle se promenait avec une parfaite inconnue dans les allées du musée, discutant joyeusement avec cette jeune femme qu’elle ne connaissait pas. La visite prit cependant fin, lorsqu’elles arrivèrent une nouvelle dans le hall d’entrée du musée, après avoir fait le tour de toutes les statues, de toutes les peintures, de tout ce qui était exposé. Rebekah, un sourire illuminant toujours son visage, s’apprêtait à dire au revoir à sa nouvelle connaissance, la main sur la poignée de la porte. « Eh bien au revoir Charlie. On aura peut-être l’occasion de se recroiser », répondit-elle gentiment à la jeune femme qui affirmait que cela lui avait fait plaisir également de passer ce moment avec elle. Elle s’apprêtait à sortir lorsqu’elle se rendit compte que la porte ne s’ouvrait pas. Elle en fit immédiatement part à sa nouvelle connaissance, mais la porte refusait de céder, visiblement fermée à clé. Elle n’arrivait à croire qu’elles avaient pu toutes les deux rater l’appel pour la sortie, qu’elles avaient pu ne pas entendre les appels pour la fermeture. Elles n’avaient absolument pas remarqué qu’il n’y avait plus aucune personne dans le musée et qu’elles étaient seules. C’était bien leur veine. Et Rebekah n’avait aucune idée de ce qu’elles allaient faire désormais. Elle laissa Charlie tenter d’ouvrir la porte à son tour, confirmant que ce n’était pas elle qui n’était pas douée, mais bien la porte qui refusait de s’ouvrir. Lui adressant un sourire désolé, elle haussa les épaules et commença à faire les cents pas. Elles n’avaient pas grand-chose à faire, à moins d’attendre qu’un garde de sécurité ne finisse par s’apercevoir qu’elles étaient toujours là et qu’elles ne pouvaient pas sortir. La voix de sa compagne du jour se fit entendre, mais elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà les lumières s’éteignirent, les plongeant dans le noir. La situation était tellement absurde que Rebekah ne put s’empêcher de laisser s’échapper un rire nerveux d’entre ses lèvres à demi closes. « Désolé, ce n’est pas drôle, mais franchement, on n’est vraiment pas douées », plaisanta-t-elle, avant de retrouver son sérieux. Elle plongea sa main dans sa poche pour attraper son téléphone et posa son regard sur l’écran pour constater qu’elle n’avait pratiquement plus de batterie et surtout, qu’elle n’avait pas de réseau. « Génial, on ne risque pas d’appeler qui que ce soit, je n’ai pas de réseau. On devrait peut-être … Se promener dans le musée et voir si on croise un membre du personnel d’entretien ou de la sécurité ? », proposa-t-elle à défaut d’avoir une meilleure idée.

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