la boîte à rps ♣ france & nalani - fight club

❝ fight club ❞

france & nelani

Votre arrivée à vous deux dans ce lieu en même temps relève du hasard. La venue de Nalani est malheureuse, elle s'est retrouvée au commissariat après s'être fait voler son portefeuille en pleine rue, elle est donc forcée de porter plainte. A la suite d'un vol chez l'un des particuliers pour qui elle travaille, France quant à elle est forcée de témoigner pour que la police ait plus d'informations. Toutes les deux assises sur leurs chaises, elles attendent patiemment jusqu'au moment où un homme présent au commissariat commence à hausser le ton avant de s'énerver. C'est alors qu'une bagarre éclate, les policiers tentant de régler les choses sans qu'il n'y ait de blessés. Qu'allez-vous faire dans l'histoire ? C'est à vous décider. Un seul mot d'ordre: Amusez-vous !

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Freeze or fight

Le mouvement et le bruit sourd des aiguilles de l'immense horloge du couloir te crispe les nerfs. Tu entends les chuchotements des agents de temps à autre entre-coupés d'un cri bestial de l'un ou l'autre interpellé en colère. Tout résonne et tu trouves ça désagréable. Assise sur le bout des fesses, au bout de ta chaise, tu attends ton tour avec grande impatience. Tu en rages d'être là, de devoir passer par la case "police". Tu en rages de t'être faite avoir comme une bleue ... Et ce pour un stupide porte-feuille. Tu avais couru après le pick-pocket. A toute jambe. Tu en avais bousculé plus d'un sur ton passage et tu étais à deux doigts de mettre la main dessus lorsque ce dernier avait sauté sur un scooter en attente. Tu avais lâché un cri de rage, tourné en rond quelques secondes avant d'enfin appeler la police. Au final c'était peut-être mieux ainsi ... Car il aurait probablement passé un mauvais quart d'heure et toi tu te serais surement retrouvée ici également, mais pour une toute autre raison ...

Tu avais donc relevé la plaque du deux roues motorisé ainsi que quelques détails qui t'aurais permis de reconnaître l'auteur des fait si ce dernier t'étais présenté; et tu n'attendais plus que ton tour arrive. L'attente est longue, interminable. Tu n'as jamais été de nature foncièrement impatiente mais, ici, tu as du mal à te calmer. Ton pied droit remue frénétiquement contre ta chaise traduisant clairement ton agitement. Ton regard bascule de gauche à droite. Tu analyses tout et tout le monde. Les autres qui patientent également, dont ta voisine la plus proche, une blonde pulpeuse à l'air plutôt serein. Tu t'amuses une seconde à leur imaginer une histoire, une raison d'être là. D'habitude, ça t'aide à passer le temps. Aujourd'hui, le coeur n'y est pas. Tu souffles, te passes une main dans les cheveux et te laisses finalement aller contre le dossier de ta chaise. Une pensée te traverse l'esprit ... quitter cet endroit. Ca n'en vaut pas la peine. Pas pour si peu. Tu reviendrais plus tard ... peut-être. Ou pas.

Tu te redresses, prête à laisser tomber, lorsqu'un nouvel haussement de voix t'interrompt dans ton action. L'homme est proche, à quelques mètres à peine. Et par la tension palpable en cette seconde, tu devines que les choses vont rapidement mal tourner. Alors tu restes. Tu ne bouges pas. Quelques policiers supplémentaires font leur apparition. Le protagoniste remue. Beaucoup. De plus en plus. Tu décomptes dans ta tête. Décompte avant que le premier coup ne soit donné : 7 ... 6 ... 5 ... 4 ... 3 ... 2 ... et Bam ! L'homme en question balance un droit mal maîtrisé mais puissant en plein visage d'un agent subalterne - qui lui - n'a rien vu venir. Tu secoues la tête, dépitée. A croire qu'on ne leur apprend rien. Ni à contrôler, ni à voir venir.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, c'est la panique ! Le calme régnant auparavant, fait place à la cohue. Certains s'en mèlent, c'est brouillon, ça crie, ça bouge, ça frappe ou ça se cache. Les entrées et sorties du commissariat sont désormais interdites. Les portes verrouillées automatiquement le temps que le calme soit rétabli. Toi, tu ne bouges pas. Tu observes un instant. Tu ne peux t'empêcher de juger la mal gestion de ce dérapage énorme. Ta formation voudrait prendre le dessus. Tu attends. Encore un peu. Encore quelques secondes, quelques minutes avant d'intervenir. Après tout ces foutu flics allaient bien finir par y arriver non ... ? Non ?!!

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Miriade était bien aimable à tous points de vue, mais ses nerfs n'étaient vraiment pas solides. Il faut dire qu'elle avait eu de mauvaises expériences là d'où elle venait. L'Afrique du Sud était pour elle à la fois un paradis peuplé d'amis prêts à la protéger, et le lieu d'expression de toutes ses terreurs enfouies, sous forme d'attaques paranoïaques légèrement imprévisibles. La psy du centre disait que c'était très bon pour la résolution de son traumatisme. Thelmian, n'étant pas psy, se contentait de rendre service quand on lui demandait quelque chose qui était dans ses cordes, et son talent principal étant la communication, cette fois c'était lui qui allait la sortir de cellule et payer l'amende, en s'efforçant de minimiser la situation au maximum face aux représentants de l'ordre.

"Une petite attaque de panique. Elle a tendance à paniquer dans les foules trop compactes, alors la file d'attente..."
"Elle ? On parle bien de la même personne ?"
Oh, c'était CE GENRE de flic. Heureusement, Thelmian était habitué. C'est précisément pour cela qu'on l'envoyait, le détachement le rendait plus professionnel et plus efficace que les personnes concernées. C'était parfois un peu difficile - notamment en cet instant, en imaginant Miriade en cellule avec quelques sympathiques représentants de la race humaine, dans un état probablement critique. Emotionnellement, rien de plus. Du moins, si on la sortait de là assez vite.
"Je vais vous expliquer. On peut aller dans un bureau ?"
"Je regrette, non."
"C'est que ce sont des informations un peu privées. Il s'agit d'une condition médicale."

A cet instant, qui pouvait encore tout aussi bien tourner au vinaigre ou à la happy end, un amalgame de cris et de bruits sourds s'éleva d'un autre point de la salle. Thelmian retint un juron. Quand il était en négociations, il prenait soin de maîtriser son langage - il faut dire qu'il se rattrapait le reste du temps. Pas mal de monde avait les mains dans le cambouis, il était inutile de s'y mêler surtout dans la mesure où on était une petite crevette. Il rajusta sa casquette et allait reculer vers le mur, quand un grand type en uniforme recula dans sa direction et lui tomba littéralement dessus. Par réflexe, il tenta de le ramasser et eut un sursaut de dégoût en voyant le sang sur son visage. Probablement pas grand-chose. Nez explosé, dent cassée ou autre arcade fendue. Mais dans le feu de l'action, cela semblait tout à fait terrible.

Une seule pensée lui traversa l'esprit : heureusement que Miriade ne voyait pas tout ça depuis sa cellule. Elle serait tombée dans les pommes. Très bien ! Il était là pour négocier, après tout ; c'était parti pour les négociations. Il n'avait pas prévu de discours, ce serait de l'improvisation. Pourvu que le public soit réceptif.

"Monsieur," lança-t-il à voix haute, en s'approchant du type qui balançait des beignes. C'est dans ce genre de cas qu'il était content de ne pas avoir une belle voix grave de crooner : sa voix portait par-dessus les exclamations sourdes de tous ces combattants virils. "Pour votre propre bien, il vaudrait mieux que ça se calme. Si la police est forcée d'ouvrir le feu sur une cible en mouvement, votre mère pourrait recevoir de mauvaises nouvelles ce soir."

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